INFORMATION POUR LES PATIENTS 03/08 Bevacizumab (AVASTIN®) Madame, Monsieur, Vous êtes porteur d’une maladie tumorale qui peut dégrader plus ou moins rapidement votre qualité de vie et doit être traité dans les meilleurs délais. Le traitement qui vous est proposé est une association de chimiothérapie classique et d’AVASTIN® (bevacizumab). Le médicament – Principe d’action L’AVASTIN® est une thérapeutique dite « ciblée », car elle agit sur un mécanisme spécifique de la croissance tumorale à savoir le développement de vaisseaux nourriciers de la tumeur et de ses diverses localisations potentielles et non pas sur les cellules tumorales elles-mêmes. Empêcher le développement de cette vascularisation revient à asphyxier les cellules tumorales. Ce médicament s’administre par voie veineuse comme la chimiothérapie classique. L’AVASTIN® associé à la chimiothérapie est susceptible d’ajouter ses effets secondaires spécifiques à ceux de la chimiothérapie. Les effets indésirables La liste des effets indésirables que vous pouvez consulter sur divers sites ou dans un certain nombre de documents est longue (voir la liste succincte en ANNEXE). Elle peut être impressionnante, mais elle ne constitue jamais qu’un recensement intégral de tous les effets constatés dans le monde sur tous les patients traités. En ce qui vous concerne, ils justifient simplement que vous notiez les effets qui apparaissent après la mise en œuvre du traitement et tout au long de celui-ci. Votre équipe soignante et en particulier votre oncologue médical doit prendre en compte ces effets et si possible les traiter. Les effets secondaires les plus fréquents sont l’augmentation de la tension artérielle et l’apparition d’albumine (protéines) dans les urines. Une certaine toxicité est logique dans un tel traitement. Encore faut-il qu’elle vous permette de mener une vie aussi normale que possible. Quelle que soit la nature des problèmes rencontrés, des solutions sont possibles. Surtout, il ne faut jamais oublier l’enjeu de votre traitement qui est de soigner une maladie sérieuse dont il faut contenir la progression. La conduite du traitement : Ce traitement intraveineux est prescrit en association avec une chimiothérapie dont la nature peut varier en fonction de la maladie et de sa réponse au traitement. La dose est calculée en fonction de votre poids et de votre taille par votre oncologue médical responsable de votre traitement. L’association de chimiothérapie et d’AVASTIN® nécessite impérativement une surveillance très régulière de la part de votre équipe soignante (prise de sang, examen clinique, mesure de la Validé CUS 02/08 Document mis à jour le 24/03/2008 INFORMATION POUR LES PATIENTS 03/08 tension artérielle, recherche de protéines dans les urines…) du fait des effets secondaires ou des complications pouvant apparaître en cours de traitement. Il est parfois nécessaire de supprimer momentanément ou définitivement l’AVASTIN® en cas d’insuffisance rénale (protéines à 3 croix dans les urines) suite à l’apparition d’effets secondaires non supportables. L’association de chimiothérapie et d’AVASTIN® nécessite une adaptation à votre tolérance personnelle ou aux résultats des bilans successifs effectués au cours de la chimiothérapie. La conduite d’un traitement associant une chimiothérapie et l’AVASTIN® ne peut pas se faire sans votre participation active. Nous avons besoin de connaître vos réactions pour remédier aux effets secondaires du traitement ou en modifier éventuellement la composition. Une surveillance attentive et régulière de la part de votre oncologue médical et de votre médecin traitant doit être en mesure de dépister un effet secondaire qui nécessiterait un traitement approprié mais également d’apprécier l’effet du médicament sur la maladie par des réévaluations régulières. Dans le cas ou l’AVASTIN® serait mal toléré ou insuffisamment efficace d’autres protocoles thérapeutiques sont possibles. Conclusion Il ne faut pas oublier que l’enjeu de ce type de traitement ciblé associé à la chimiothérapie, souvent prolongé, nécessitant périodiquement des modifications, est de lutter contre une maladie évolutive. Il convient donc d’accepter les avantages potentiels du traitement mais également les perturbations qu’il est susceptible d’entraîner. Annexe : les complications et effets secondaires Les plus graves : Perforations gastro-intestinales : 1,4 à 2 % Hémorragies : 4 %, souvent mineures (saignements de nez en particulier) ou plus sérieuses au niveau des certaines tumeurs encore en place (saignement bronchique ou hémorragie cérébrale). Obstruction artérielle (3 à 10 %) et phlébite ou embolie veineuse (9 à 16 %). Les plus fréquents : Asthénie, diarrhées, nausées, douleurs diffuses, poussées hypertensives et apparition d’une protéinurie (dépendant de la dose). Validé CUS 02/08 Document mis à jour le 24/03/2008