
CNO/CIRCULAIRE/SERVICE JURIDIQUE/2016-01-27/LOI MSS/N°01620160202
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CIRCULAIRE/CNO/SERVICE JURIDIQUE/2016-01-27/LOI MSS/N°01620160202
Principales mesures de la loi de modernisation de notre système de santé
La loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a été publiée
ce jour au Journal officiel.
La loi s’est construite autour de trois axes :
− innover pour mieux prévenir, notamment en créant de nouveaux outils pour lutter
contre le tabagisme, en améliorant l’information nutritionnelle, en combattant
l’alcoolisation excessive des jeunes, en encourageant le dépistage des infections
sexuellement transmissibles et en renforçant la réduction des risques, dont les usages
de drogues ;
− innover pour mieux soigner en proximité, notamment en encourageant le
développement d’une médecine de proximité, en facilitant l’accès aux soins avec la
généralisation du tiers payant, en améliorant l’information des usagers sur l’offre de
soins de proximité, en donnant aux professionnels de santé les outils pour assurer un suivi
efficace de leurs patients et en renforçant le service public hospitalier ;
− innover pour renforcer les droits et la sécurité des patients, en leur reconnaissant de
nouveaux droits (droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres
pathologies lourdes), en faisant progresser la démocratie sanitaire (instauration de
l’action de groupe en santé, association des usagers au fonctionnement des agences
sanitaires, ouverture de l’accès aux données de santé) et en
renforçant la sécurité des
patients (lutte contre les ruptures d’approvisionnement de médicaments).
Le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur la conformité de la loi à la Constitution par
décision du 21 janvier 2016 (n° 2015-727 DC).
Il a jugé contraires à la Constitution notamment les dispositions qui rendent obligatoire, à
compter du 1
er
janvier 2017, le dispositif du tiers payant pour les organismes d'assurance
maladie complémentaires, au motif que le législateur n'a pas suffisamment encadré ce
dispositif et a ainsi méconnu l'étendue de sa propre compétence.
En revanche, il a jugé conformes à la Constitution en particulier :
- les dispositions généralisant, par étapes, le tiers payant pour le rendre obligatoire
s'agissant de la prise en charge des frais relevant des organismes d'assurance maladie
de base (surplus de l'article 83) ;
- certaines dispositions de l'article 99 relatif au service public hospitalier ;
- certaines dispositions de l'article 107 relatif aux groupements hospitaliers de territoire ;
- l'article 143 qui prévoit que la Haute Autorité de santé élabore des fiches et des guides
de bonnes pratiques ;
- le 5° de l'article 178 qui a pour objet de renforcer la transparence des liens d'intérêt
entre les entreprises produisant ou commercialisant des produits à finalité sanitaire ou
cosmétique destinés à l'homme et les acteurs du secteur de la santé ;