THE ROYAL Bank OF CANADA ARCHIVES SIÈGE NE SOYONS PAS ESCLAVES A L’APPROCHE du Nouvel An nos yeux se repor’ tent instinctivementen arrière. Dans notre désir de nous dédommager des mécomptes du passéet d’effacer le souvenirde nos erreurs,nous nous livronssans freinà quelquesbrefsmomentsde gaieté. Puis, nous nous tournonsrésolumentvers l’avenir. Le présentBulletinnous souhaiteà tous d’aborder 1950 les yeux portés en avant, au lieu d’y entrer à reculons en contemplantce que nous avons accompli dans le passé. Nous sommes enclins(il faut bien avouer que nous avons l’espritparesseux)à suivre les précédents, faire comme on a toujoursfait. Mais beaucoupde nos ancêtresont décidéd’en faire autrementet c’estpourquoinotreexistenceest meilleure qu’il y a 40 ou 4,000 ans. C’est pourquoinous avonsdes outilset des machinesqui rendentle travail plus facile,des livrespour nous instruire avec moins d’efforts, des bateauxà vapeur,des automobiles et des avions pour voyagerplus rapidementet des machines pour calculer ce que tout cela nous coûte et nous rapporte. Le malheur est que nous suivons souvent des précédents sans nous en apercevoir.Nous contractons facilementdes habitudes;quand un problème a été résolu,nous en acceptonsparesseusement la solution que nous nous efforçons d’adapter à de nouveaux problèmes.Nous nous laissonsaveugler par la perspectived’économiserdu temps, du travailet de la réflexionen suivanttoujoursla même routine.Nous éprouvonsun sentimentde sécuritéquand nous pouvons nous appuyersur un précédent. Sentiersbattus SOCIAL, DES MONTRÉAL, DÉCEMBRE I949 PRÉCÉDENTS que les choses que nous avons toujoursentendueset notre facultéde réflexions’émousse.Nous nous rendons vieux prématurément. Mais,heureusement pour la race humaine,il y a une petiteminoritéqui refused’abandonner la tâched aller de l’avant.Ces gens-làne sont pas exactementpopulaires,parcequ’ilstroublentla torpeurde la masse. La véritéest que, commel’a si bien dit A.N. Whitehead dans son livreAdventures of ldeas:"La perfection ne peut pas demeurer immobile. Le progrès ou la décadencesont les deux seuls choix offertsà l’humanité." L’idéeque nous pouvonsbaser nos décisionssur les exemplesde civilisations primitivesest l’ennemiedu vrai progrès.Ceux qui essayentde s’appuyersur un antiqueprécédent font preuve d’autant de bon sens que celu qui montrerait une brique comme échantillonen essayantde vendresa maison. Nous sommes les maîtres de notre destin L’Europemoderne avait pris comme modèle la culture et la civilisation des Grecset des Romainsà leur apogée.Les peuplesde l’Ouests’en sont bien trouvés, mais le mondea fait des progrèsdepuis.Les nouvelles connaissanceset les nouvellestechnologiesont apporté des changements. Avouons également que les Grecs eux-mêmes n’étaientpas retardataires. Ils étaient,pourleur époque, notoirementimaginatifs,aventureux,avides de nouveauté.Ce n’étaient pas des imitateurs. Pourquoisupposer que le progrèss’est arrêtéavec eux, ou à une autre époquede l’histoire? Rien n’est plus étonnantque la révérenceque nous accordonsaux précédentsbien établis.La circulation est encombréedans la plupartde nos villesparce que nous suivonsdes sentiersbattuspar les vachesil y a des centaines d’années. Raisonnonsdonc nos problèmes actuels dans notre propre milieu,à la lumièrede nos connaissanceset des conditionsactuelles.Tenons compte,naturellement, des cas historiquesqui paraissentsimilaires, mais comme points d’appui seulement et pas comme lois. A forcede respecterles précédentset de faire les choses de la même manière nous perdons peu à peu notre intérêt.La vie devientmonotone.Nous perdons notreespritd’aventure. Nous ne voulonsplus entendre Shakespeare fait dire à Brutus par Cassius dans JulesCésar: "Il y a des occasionsoù les hommes sont maîtresde leur destin:Si notrecondition est basse,la fauten’enest pasà nosétoiles, maisà nous-mêmes." C’estce quifaitl’importance de l’histoire, parceque Chacunde nouspeutdevenirmaîtrede sondestins’il l’histoire est la base des connaissances. Non pas est capablede s’adapter inteUigemment à son milieu l’histoire desbatai/les ou de la généalogie desrois, et de tourner les circonstances à son avantage. maiscelledesévénements et des-idées quiontlaissé leurmarque surle courant de la viehumaine. L’histoire n’estpasun précédent à suivre, maisun flambeau pour Nousne voulonspas direpar là qu’ilfautêtreun illuminer le présent. arriviste pourréussir dansla vieet cÏu’il estdonnéà tout le mondede devenirun bon hommed’affaires. Maisnousavonsplusde chancesd’arriver ~ quelque L’uniondu passéet du présent choseen adoptant cetteattitudequ’enimitantceux Le Canadapréservera sa vigueurtantqu’ilencouraquitournent en ridicule touslesefforts et lesespoirs gerale contactentresonhistoireet sonprésentet que leurnatureles rendincapables de partager. La aveccettesagesse le courage de s’aventurer satire, ditWhitehead, estla dernière lueurd’originalitécombinera du passé.Fautede quoi,ce dansune époquemenacéepar la banalitéet l’ennui. au delàdes précautions serala décadence. La fraîcheur a disparu;l’amertume demeure. Ne méprisons pas l’histoire Cet articlen’a aucuneintention de suggérer qu’il fauttournerle dosà l’histoire et nouslivrerà une sorted’amnésie collective. L’usagedes précédents peutdevenirun piègeet un handicap, mais-- et ce maisestimportant -- il ne faut pas les ignorer.Employons-les seulement pour nous aiderà avancer, nonpas pourentraver notrechemin. L’union du passéet du présent estillustrée en quelque sortepar le filmen couleursqui a remportéle premierprix au Canadaen 1948. Le "Loon’sNecklace" prenddans le Muséenationaldu Canadales masquesdesanciensIndiensde la côtedu Pacifique, les soumetà un procédéde photographie en couleurs, et produitsur les Canadiensde 1949 le même effet que les masquesoriginauxsur les Indiensde cette ancienneépoque. Nousparlons d’années successives et de générations successives commesi ellesétaient entièrement à part. Maismilneufcentquarante-neuf estaussibienliéa milneufcentcinquante quele quarante-neuvième pied d’unecordeau cinquantième. Il y a deschosesfondamentales quiexisteront toujours:la religion, les mathématiques, et desnotions abstraites commel’affection, quoiqueces dernières puissent différer en intensité et en modede démonstra- Quellephilosophie peut-on tirerde cettediscussion tionselonlesâges,lesnations et lesindividus. surl’uniondu passéet du présent? "Philosophie" est un motemployétroppeusouventdansles affaires. Un Les jeunesferaientbiende se demanderce qu’ils philosophe n’estpas nécessairement un hommesage, seraients’ilsavaientpassépar les mêmesépreuves mais un hommequi aime la sagesse.La philosophie queleursparents -- lesvicissitudes économiques, les ne refusepas d’acquérir des connaissances, et elle dangers, lesdouleurs et lesémotions desguerres, leur chercheà arriverau principe et au sensdeschoses. anxiété au sujetde leursenfants. Celane saurait faire Et ce sontlà sûrement desqualités utiles/~ l’homme autrement que leurdonnermatièreà réflexion. d’affaires. EUesn’appartiennent pas à celuiquiest toujours sûr d’avoirraison,maiselleséclairent la Lesadultes trouveront avantage ~ un autreexercice. viede celui,quia apprisà douterdesaxiomesqu’il Qu’ilss’imaginent avoirétéélevésde manière à faire chérissait et a se demander s’ilestsaged’être l’esclave partiede la jeunesse d’aujourd’hui avecsesnouvelles d’anciens précédents. idéesd’amusement et de vitesse. Celalesferaréfléchir Il y a plusd’unpointde vue.Prenonspar exemple également et lesdisposera à êtreplustolérants. lasoieetla farine. Mélangées, ellesforment unepoudre grise. L’oeil humain n’aperçoit que du gris, excepté C’estnotredevoird’apprendrecommentont agi avec un microscope.Mais si vous mettez dans le ceux qui nous ont précédésdans la routeque nous devonstoussuivreet de profiter de leurexpérience. mélangeun insectepas plusgrosqu’ungrainde suie de farine, au lieude voirunepoudregrise,il voit Les vieuxd’aujourd’hui se plaignent nonsansraison ou un tasde grosblocsnoirset blancs.De notrepoint que les jeunesn’,ontpas lu le compterendude la maispourlui derniere assemblee; les jeunesrepondent qu’ilsvont de vue,l’idéede grosblocsestabsurde; il n’y a pas de "poudre grise." la conduire à leurguise.Tousdeuxontraison.Dans le brouhaha desdiscussions et le vacarme desmachines C’estnotredevoir,dansles affairesou dansnos à imprimer, c’està nousde prendre nosdécisions et de relations avecnosvoisins, de voirle pointde vuedes nousservirdes précédents seulement quandils sont autres.Ceux qui sont vraimentsagessont prêts utiles età propos. abandonner leursidéessur un pointen litigequand ilsreçoivent la preuvequ’ilsonttort. Dansnosprojets d’avenir, dansnosaffaires ou notre carrière de médecin, instituteur, avocat ou prêtre, quel Un meilleurmoyen quesoitnotremétier, la sûretéde notrejugement etla qualité de notretravail dépendent de la largeur de nos Si nous sommesd’accordque les précédents sont connaissances. Plusnous sommescapablesde faire utilespourservirde base,tantquenousn’endevenons des comparaisons, mieux nous sommesen mesurede pas esclaves, il esttempsde suggérer que le Nouvel nousfaireentendre avecsavoiret autorité. An est une bonne occasionpour se demander:"Ne pourrais-je pas trouverun meilleurmoyende faire ceciou cela?"Ne jugeonspasnos actions, notrevie ou notreavenirpar la manièredontnousavonsfait faceà nosmalheurs et à nosproblèmes jusqu’ici, mais essuyonsde trouverun nouveaumoyen,en choisissantce quele passénousoffred’utile et en cherchant à fairede mieuxen mieux. critiques, commele dit Alex Waughdans son livre Hot Countries, "ne sontjamaisheureuxtantqu’ils n’ontpasprouvéqu’ilsavaient raison." Il est possiblede retarderle développement du géniecanadien par ce qu’onpourrait appeler une disposition naturelle à désapprouver ce quiestà la fois imaginatif et canadien. En voicideuxexemples. Ce qu’ily a de plusimportant à ce moment-là estde fairedes châteaux en Espagne, d’essayer de nouveaux Aprèsavoirlouéle filmcitéplushaut,TheLoon’s moyens.Si nousconstruisons nos châteauxpour1950 présentation d’une en tenantcomptedesréalités de notremilieu, il sera Necklace,pourson "excellente vieillelégendeindienne",un magazinecanadien trèsfaciled’yajouter lesfondements. publiésousla direction d’uncomité auquel,appartient Galleryof Canada,se metà le demoliren Mêmesi notreprésentsemblebrisé,nouspouvons la National l’attention sur"quelques passages quicontienen utiliserdes fragments pournos nouveauxplans. attirant de paysages naturels d’unstyleréelleEt les planssont importants.Le Dr Ewen Cameron nentdeseffets nousrappelle quece sontlesplansdescontesde fées menttropmaniéré." au sujetde voyagesextraordinaires, d’inventions et découvertes, que nousmettons à exécution et que nous La pagesuivanteest encoreplus exaspérante. Le essaide filmaniméutilisant desmarionnettes réalisonsquandnous sommesdevenusgrands.Peut- premier être pas tout-à-fait commenousles avonsimaginés et^despoupéesde papier(ce qui est un grandpas, dansnos contesde fées.Christophe Colombpartità memesi le résultat n’étaitquemédiocre) estassommé "qu’ily avaittropde trucsn’ayant la découverted’unenouvelleroutepourla Chine; par la critique aucunrapport avecle sujetpourmériter d’êtreappelé il découvrit l’Amérique à la place. entièrement excellent." Et voilàqu’unfilm"complèteNousdésirons tousêtrecapables de nousexprimer. mentcanadiensousle rapportde l’atmosphère, des Il estimpossible de s’exprimer si on estobligéd’em- sciences, desacteurset du fonds"est trouvépécher ployercertains moyenssimplement parcequ’ilssont sousle rapport de l’action et "contenir despassages conformesaux précédents.Nous avons besoin au ennuyeux." contraire de donnerlibrefreinà notreimagination et cela commencesouventpar des idéesinformes. Ces exemples sonttirésdu domaineartistique parce quelesartistes, lespoèteset lesécrivains ontde la La plushonteusepauvretéchezun êtrehumain,et difficulté à percerau Canada.Faut-ils’enétonner, le plusgrandhandicap d’unhommed’affaires, est la quandleursefforts-- réellement remarquables dans pauvreted’imagination. Aucunhommesans imagina- un paysaussijeuneque le nôtre-- sontreçusavec tionn’ajamaisréussidanslesaffaires ou dansaucune tantde tiédeuret si peu d’élogespar comparaison autreactivité humaine. C’estl’imagination quifait avecles autrespays?C’estridicule, maiscelaest correctement usagedu passé,pourrappeler lessensa- ainsi. tions, lesémotions, lesfaitset lesaventures, et pour lesappliquer au présent et lescombiner en unevariété Commel’a dit le directeurgénéralde la Banque infiniepourlesadapterà l’avenir -- ou même,pour Royaledu Canadadansson discoursannuelau début créer l’avenir. de l’année:"J’oserais même dire que nousautres, Canadiens, devrions avoir uneplushaute.opinion que L’OiseauBleu de Maeterlinck contientune char- nous sommesenclinsde le faire, de nous-mêmes et manteallégorie.Un petit visiteurau royaumede de ce dont nous sommes capables." Et, pourrait-on l’Avenir se trouveau milieude touslesenfants quine ajouter,nous pourrionslouerplus hautementles sontpasencorenés.Il voitune fouied’enfants enou mêmeleursefforts. dormiset demande à son guide:"Est-ce qu’ilsne font succèsdes Canadiens rien?"Le guiderépond: "Ilssonten trainde penser." Il fautde l’audace "A quoi?"demandele visiteur."Ilsne saventpas encore; maisilsdoivent tousapporter ,q,uelque chose Outrel’imagination pourréussirdansnos entresurla terre;nousne pouvonspartird iciles mains prisesde la nouvelle annee,il nousfautde l’audace. vides." L’hommen’aurait jamaisréussià marcherdebouts’il Voilàune excellente idéepourles Canadiens qui n’enavait faitl’effort. entrentdans une NouvelleAnnée:ne pas arriver lesmainsvides.Guidéspar ce que noussavons,nous Le coursdesévénements a changémaintes et maintes pouvons arriver à la recherche de ce quenousignorons. foisde direction quandleshommessonttestésfermes Nouspouvonsajouterdes connaissances à cellesque commedes rocs,fidèlesà leursidéalset leursamnousavonsdéjà à mesureque nous les découvrons. bitions.Et à proposde rocs, vous vous rappelez Nous pouvonstravaillerà rendrela vie au Canada probablement la scènedansThe Lady of the Lake de encoremeilleure et plusbelle. WalterScott,où au coupde si/Hetdu proscrit,un Ecossaissortitde chaquebuissonavecune piqueou Ne nous ménageonspas les éloges l’épéeau poing.Le roi,vêtucommeun simplechevalier,s’adossaà un grosroc et leurlançace défi: Les Canadienssont pleinsd’indulgence pourles "Veneztoustantque vous êtes.Je ne bougeraipas étrangersqui aspirentaux honneurs, mais ils sont plusquece rocher." tropsévèrespourleurspropresconcitoyens. Et les Ce sontlà lesqualités nécessaires pouraborder le NouvelAn dans un espritde conquête: espritd’indépendance,alion,principes,courageen face de forces écrasantes et (cêquine faitpasde maldu point de vue psychologique) un peu de fanfaronnade. L’an passé En faisantnosplans,considérons les facteurs dont tientcomptel’architecte pourconstruire un édifice: emplacement, but, milieu,coût.En appliquantles quatrepoints,nos plansont des chancesde reussir si nousles mettons~ exécution, ou biennousapercevronsles dangersavantde nousengager.Il suffit d’unpeu d’imagination pourappliquer lesmesuresde jugement de l’architecte à nosdiversprojets. Nousne faisonsjamaisrienpourla dernièrefois Prenonsla résolution de choisirnosprécédents et sans un peu de regret,mêmequandquelquechosede de les adapter à nos besoins sans nous soucier des meiUeur nousattend.L’employé quiprendsa retraite, les esprits commeil a le coeurserréc/uand~l rangeses crayons précédentssurannésdont s’encombrent routiniers. Il y a toujours un meilleur moyende faire et fermesontiroir! leschoseset celuiquiprendl’habitude de fairepour le mieux y trouve plaisir. La finde l’année nousfaitceteffet. Pournousc’est la retraite. L’année estfinie,avectoutesleschances Pratiquons l’artd’oser; de remporter la victoire avec que nousavionsde bienfaire,les heuresgaspiUées plaisir et de perdreavecun sourire. Nousavonsbesoin sansprofit, lesgrandsprojets quenousavonsnégligés d’une qualitécommuneà tous les grands hommes, et ceuxque nousavonslaissés inachevés. même les plus aventureux: l’artde nousgouverner, de gouverner notreesprit, dontnousavonsparlédans Ce que nousallonsfairea réellement plusd’im- un article il y a quelques mois. portanceque ce que nousavonsnégligéde faire.Il y a naturellement des gensqui trouventtoujoursdu Laissezde la placedansvosplanspourles besoins plaisirà redire. S’ilsonteu à se plaindre desder- spirituels. Le tempsconsacré à la méditation esttounièresvingt,trenteou cinquante années, ilsseraient joursbienemployé. Vousaurezl’esprit centfoisplus irrités quetoutaillebienen 1950.Cetarticle n’est tranquille si vousréfléchissez avantd’agir. Il n’ya paspoureux. pas de me/lieurexerciceque de vous demandersi vouspensezréellementet si le but que vous vous Nous avonsfoi dans la simplicité. Nous croyons proposez estle me/lieur auquelvouspuissiez aspirer. fermementque les hommeset les femmes mèneront Par-dessus tout,prenezla résolution "dene pasdevenir unevieplussaine, du pointde vuephysique, intellec- blaséet de conserver votrepouvoir de réfléchir." tuelet spirituel, s’ilsabordentle NouvelAn avec espoir,commeles enfantsqui tendentleurspetites Le Nouvel An mainspourrecevoirles cadeauxde leursparents. L’avenir estaussimystérieux qu’unelettrequevous maisaprèstout,le passé H. G. Wellsa écritces motsmémorables: "L’homme n’avezpas encoreouverte, l’estégalement. Le poèteaviateurSaint-Exupéry a vit dansune aube éterne/le." Notrepassén’a pas mystérieuse ascension! D’unepetitebulle d’autremissionque de nouspréparer pourle présent dit:"Quelle et l’avenir. Ne luipermettons pas,ni à sesprécédents, de lave,de la pulpeimprécised’uneétoile,d’une cellulevivantemiraculeusement fertilisée, noussomde détourneren ce momentun atomed’énergieque mes sortiset peu à peu noussommesarrivésà comnous pourrions consacrerau progrès. poserdes cantateset à calculerle poidsdes nébuleuses." Résolutions Etantdonnéce que nous avonsaccompli,nousne La partiede notreêtrequi engendreet encourage saurionsêtre effrayésde l’avenir.Nous pouvons lesespoirs et lescraintes estencore enfantine et elle l’aborderdans la croyanceque notre époquenous obéitmieuxaux procédésdramatiques. C’estpour- dirigeversune nouvelle civilisation qui apportera quoic’estunebonneidéede fairedesrésolutions. de nouveaux bienfaits matériels et spirituels à l’humanité.En nous tenanten contactavec ce qui est éternel, en apportant un peude ce qui estdivindans En voiciquelques-unes qui paraîtront étrangeset nousfaisons notrepartpourchasser nouvelles. A quoisertde fairede petites résolutions ce mondetroubIé, la cruauté et lesconflits quinousentourent. commecesserde fumer,de boire,de conduiretrop vite,de se coucher tard,et un tasde chosesquisont Aucunde nousne sauraitavoirl’audace de prédire une simplequestionde bon sens?Occupons-nous à nousréserve.Ceux la placedesréalités de l’esprit et de la philosophie le montantde succèsque l’avenir qui écriventdes articlescommecelui-cidevraient delavie. avoirune cléspédaleà leurmachineà écrire.Quand Aprèsavoirbalayédansle feu,avectousles hon- nous ne savonsquoi prédire,nous pourrionstaper neursnécessaires, lesdébrisde nosanciennes erreurs, cettecléet celaferaitdes signesqueles lecteurs déchiffreraient à leurguise.Ceciestun bonendroit prenonscomme premièrerésolutionde ne penser pour s’en servir. qu’àdeschosesquien valentla peine.Un de nosamis a pourpresse-papiers troispetitssinges, un avecles En fin de compte,le moyende réussirau coursdu mainssur les yeux,celuidu milieuavecles doigts NouvelAn a étéexpriméaussiclairement quepossible danslesoreilles et l’autre la mainsurla bouche. Cela, par un enfant.A quelqu’unqui lui demandaitcomdit-on, nousrappelle qu’ilne fautpasvoir,entendre mentil apprenait à patiner, il répondit: "En me raou dire du mal des gens. massantchaquefoisque je tombe." IMPRIMI~ AU CANADA par la Bar, que Royale du Canada.