Contrôle interne levier de l`Ethique managériale au sein des

Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 6. May, 2016.
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Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (MSC)
Unit of Research & Applications in Marketing (URAM)
Special Volume: 2016, Vol. (6), pp: 179-194
E-ISSN: 2490-4376
Conference Paper
Contrôle interne levier de l'Ethique managériale au sein des
organisations de la Région Marrakech-Tensift-El Haouz
Jaouad El Mazoudi ¹, Mohamed Amine Derhem ², Morad SBITI ³
¹ Université Mohamed V, FSJES Agdal Rabat, Maroc: Jaouad_elmazoudi@yahoo.fr
² Université de Lille 2, France / CRME HEEC, Maroc, Derham.amine@gmail.com
³ Université Mohamed V, FSJES Agdal Rabat, Maroc, Msbiti@yahoo.fr
Contrôle interne levier de l'Ethique managériale au sein des organisations de la Région
Marrakech-Tensift-El Haouz.
Résumé:
Cet article donne une définition de l'éthique managériale. Il traite du contrôle interne comme levier de
l’éthique managériale au sein des organisations dans la région Marrakech Tensift Al Haouz à travers une
étude. Nous cherchons à comprendre la façon avec laquelle les dirigeants des organisations de la région
Marrakech Tensift Al Haouz le contrôle interne pour une éthique managériale et utilisent ses principes dans
la gestion quotidienne de leurs affaires. Il s’agit d’un essai d’explication des comportements éthiques des
parties prenantes internes et externes, de même que la logique qui les motive dans leurs décisions
d’appliquer l’éthique dans des actions qui peuvent avoir un impact positif sur la performance des
organisations. Au vu des résultats obtenus, il parait que la notion d’éthique mène encore un long chemin
pour se voir adopter dans le système de perception managériale des chefs d’organisations et leaders des
organisations de la région Marrakech Tensift Al Haouz. Dans ces conditions, l'avenir de l’éthique
managériale est difficilement prévisible. Il dépendra surtout de la volonté des parties prenantes et leur
implication pour adopter et adapter les fondements de l’éthique managériale au contexte marocain.
Mots clés : Ethique managériale, Contrôle interne, Région Marrakech Tensift Al Haouz.
Internal control lever of managerial ethics in organizations of the Marrakech-Tensift-El Haouz
Region.
Abstract:
This article defines managerial ethics. It analyzes the internal control of leveraging managerial ethics in
organizations in the Marrakech Tensift Al Haouz region through a study. We seek to understand the ethical
management employed by the leaders of organizations and their use of its principles in the daily
management of their businesses in the region of Marrakech Tensift Al Haouz. This is an attempt to explain
the ethical behavior of the various internal and external stakeholders, as well as highlight the logic that
motivates the application of ethics in decision-making with the intent to positively impact organizational
performance The results indicate that the directors and leaders of organizations in the Marrakech Tensift Al
Haouz region have a long way to go toward the adoption of applying ethical principals toward their
managerial vision. Under these conditions, the future of managerial ethics is difficult to predict. It will
depend on the willingness of stakeholders to adopt and adapt the fundamentals of managerial ethics to the
Moroccan context.
Keywords: Managerial Ethics, Internal Control, Region Marrakech Tensift Al Haouz.
*Paper presented at the 6th Conference of URAM. Hammamet, Tunisia. 8-9 May, 2015
Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 6. May, 2016.
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Contrôle interne levier de l'Ethique managériale au sein des organisations de la
Région Marrakech-Tensift-El Haouz.
Introduction:
Suite à la crise du sens dans les activités
économiques et managériales à l’échelle
planétaire ces dernières années, les
préoccupations éthiques sont devenues
chroniques dans nos sociétés. Celles-ci se
manifestent au travers d’inquiétudes
écologiques, de méfiance des acteurs
économiques, des manipulations
communicationnelles, ou encore par le souci
du respect des droits de l’Homme. Face à ces
pressions influencées par les ONG, les
organisations sont amenées à devenir
responsable en tentant aujourd’hui d’allier
management et éthique. Ce nouveau concept
managéthique passe essentiellement par une
forte communication, de plus en plus et par la
conception de pratiques et services
éthiquement corrects. Les parties prenantes
travaillent, largement, à la mise en place
d’une organisation responsable. Cependant,
on peut s’interroger sur la sincérité de
certaines organisations qui voient en ce
nouveau phénomène une nouvelle stratégie
Business.
En matière de recherches scientifiques et face
à une évolution remarquable de l’importance
de la responsabilité sociale des organisations,
l’étude autour de la notion d’éthique semble
devenir incontournable pour comprendre ce
phénomène et conduire des réflexions
profondes à l’évolution de la recherche dans
ce domaine.
Vu le nombre limité de ces recherches au
Maroc dans ce domaine, il s’est avéré
indispensable de mener une étude sur l'apport
du contrôle interne à la pratique de l’éthique
managériale, en mettant en avant dans un
premier lieu les soubassements théoriques et
conceptuels et dans un second lieu une étude
empirique permettant de présenté les résultats
sur le niveau de contrôle interne pour la
pratique de l'éthique par les managers de la
Région Marrakech Tensift El Haouz.
1. Emergence de l’éthique dans le monde
de l’entreprise
1.1. Léthique : Distinctions sémantiques.
Avant d’entamer toute discussion autour de
l’éthique, il est nécessaire de clarifier les
notions proches de celle-ci et faire la
distinction sémantique de chacune d’elles.
La déontologie : est un ensemble de règles qui
s’appliquent à l’exercice d’une profession
particulière. Elle existe pour les journalistes,
les médecins, les avocats, les comptables…
C’est l’ensemble des devoirs que les membres
d’une profession se fixent, et des droits
nécessaires pour exercer leur métier
conformément à ces devoirs.
La déontologie, semble faire l’unanimité.
Quelle que soit la définition choisie, la
déontologie se définit toujours en lien avec la
notion de métier, plus particulièrement en
terme d’ensemble de valeurs et de devoirs
qu’impose à des professionnels l’exercice de
leur métier (Ballet et De Bry, 2001 ;
Loosdregt, 2004).
Droit : Principes qui règlent les rapports entre
les personnes et qui servent à définir les lois
renforcées par des institutions (Professions et
organisations = déontologie) Thierry
C.Panchant (2007)
Mœurs, culture : Manières de sentir, de penser
et d'agir, structurées par des modèles
collectifs au-delà du droit et des institutions:
normes sociales, valeurs, attitudes ; Thierry
C.Panchant (2007)
Morale : Ensemble d'impératifs et d'interdits
qui résultent de l'opposition du bien et du mal
et qui établit des devoirs et des
responsabilités, Thierry C.Panchant (2007)
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Éthique : Réflexion critique et désir diffus de
vivre une vie «bonne», influencés mais non
dictés par le droit, les mœurs et la morale (En
philosophie, domaine nommé «Philosophie
morale»)
Un détour par l’étymologie démontre à quel
point la frontière est floue entre l’éthique et la
morale. Néanmoins, une distinction peut être
faite à l’aide de l’histoire des idées. Dès
l’Antiquité, les Grecs considèrent l’éthique
comme une réflexion sur les principes qui
guident la vie humaine, alors que les Romains
donneront une connotation juridique à la
morale. La morale enseignera donc à
l’homme, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle,
qu’il doit se plier à des règles qui lui sont
imposées. De ce passé, la morale garde une
image dogmatique et impérative. A l’inverse,
des philosophes contemporains, au même titre
que la vision aristotélicienne, associent
l’éthique à l’ordre du pratique et accessible à
tout un chacun, en ayant pour objet « le
domaine de l’activité humaine en tant
qu’action reposant sur une décision » (Ballet
et De Bry, 2001). Allant dans le même sens,
Schumacher (2006) souligne que la tendance
est, depuis longtemps, d’utiliser le terme
d’éthique pour désigner des normes et des
règles de conduite ou les réflexions s’y
rapportant, alors que la morale désigne les
réflexions et les faits liés au domaine du
religieux et de l’obligation.
1.2. Notions d’éthique
Pour comprendre l’éthique, un rappel
étymologique s’impose. Aristote a introduit le
terme ethik theoria qui désigne cette partie de
la philosophie qui étudie la conduite de
l’homme, les critères de base d’évaluation des
choix. En d’autres termes, il s’agit donc de
fournir des indications sur les critères et les
valeurs qui doivent être respectés dans
l’action.
Nous tenterons de toujours distinguer morale
et éthique bien que l’éthique puisse être aussi
considérée come synonyme de philosophie
morale. Autant la morale désigne l’ensemble
des règles en vigueur au sein d’une
communauté humaine et par conséquent, est
profondément collective, autant l’éthique est
propre à chacun.
La morale se réfère à être bon (le but) tandis
que l’éthique peut être caractérisé par agir
bien (le moyen pour y arriver).Dans la mesure
l’éthique résulte d’une réflexion faite par
les décideurs et implique des choix
(sélections) dans une situation donnée parmi
les différentes solutions possibles (légales, de
préférence), elle implique la responsabilité de
l’acteur. Elle va ainsi plus loin que la morale.
Celle-ci est plus une recherche de conformité
aux règles voire de leur respect tandis que
l’éthique prône le respect des autres
personnes (COCHEREL, 2004). Ainsi,
l’éthique s’intéresse au bonheur tant dans sa
définition que sa réalisation.
Curieusement la loi, n’utilise quasiment
jamais ce terme mais fait référence à la
morale (conformité aux mœurs), à la loyauté
et à la bonne foi. Un comportement éthique
relève dés lors d’un engagement social
délibéré. Par définition il n’est jamais imposé
mais tout au plus recommandé par la loi
puisqu’il suppose l’intime conviction de
l’auteur-décideur intéressé.
Les définitions de l’éthique suggérées par la
littérature recouvrent différents champs
disciplinaires et souvent différentes réalités.
« Léthique regroupe un ensemble de
principes, de valeurs er de croyances qui
dirigent la conduite des individus »
(MERCIER1999), la définition proposée par
l’EBEN (EUROPEAN BUSINESS NET
WORK) : « L’éthique n’est pas un ensemble
de principes figés mais une ouverture d’esprit
conduisant à la réflexion continue dans la
recherche du bien (commun et
individuel) ».Selon MOUSSE (2001),
l’éthique ne peut, en effet, être isolée de la
pratique individuelle dans un environnement
d’injonctions contradictoires. Dans le monde
de l’entreprise, ce sont bien les pratiques de
gestion qui sont en cause et non les
convictions éthiques des cadres et dirigeants.
Cette errance conceptuelle est représentative
de la difficulté à fonder une éthique
appliquée, l’éthique des affaires n’étant
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finalement qu’une éthique appliquée parmi
d’autres.
En effet l’éthique se décline aujourd’hui dans
un univers d’éthiques « appliquées », univers
apparu aux Etats-Unis dans la décennie 60
avec l’explosion des champs d’interrogation
éthique et posant la question de ses lien avec
la philosophie morale. Cet univers se stabilise
dans la décennie 70 avec les domaines
suivants : la bioéthique (conséquence des
pratiques technoscientifiques en médecine),
l’éthique environnementale (autour de la
question des rapports entre l’homme, les
animaux et la nature), l’éthique des affaires et
l’éthique professionnelle (liée aux modes
d’organisation propres aux sociétés
industrielles et à la représentation des risques
liés à l’exercice de telle ou telle profession).
Une éthique appliquée propose les contours
normatifs d’un comportement acceptable en
construisant une instance de jugement,
positive à l’égard de certains comportements
et négative pour d’autres. Elle contribue ainsi
à fonder une sorte d’idéologie des
mécanismes de création de valeurs.
1.3. Léthique managériale
Accoler le mot éthique au mot management,
c’est rapprocher deux disciplines bien
identifiées mais dont l’histoire, il faut bien le
remarquer, n’est en rien comparable. Si
l’éthique a une longue histoire, des textes
classiques et des noms prestigieux, le
management quant à lui demeure une
discipline récente, aux contours
épistémologiques sans cesse renégociés et qui
n’a certainement pas encore atteint sa pleine
maturité terminologique. Autre ment dit,
évoquer une éthique managériale, c’est faire
référence dans le champ du management à
une branche de la philosophie qui remonte à
près de trois mille ans. Faire fi de cette
tradition ferait du management éthique un
vain mot, sans doute même une mystification.
Parmi les très nombreuses définitions de
l’éthique managériale qui ont été présentées
dans la littérature depuis une vingtaine
d’années, nous retiendrons ici celle qui la
caractérise comme « interpellation »,
« réflexion », « discernement » (Puel, 1989),
qui oblige l’acteur à élaborer sa propre
réponse, individuelle ou organisationnelle,
face à une situation perçue comme étant
moralement problématique.
De nombreux sociologues et économistes ont
traité la question de l’éthique dans
l’entreprise.
Léthique selon Weber : une des idées forte de
Max Weber est que les fondements du
capitalisme sont éthiques, religieux et
psychologiques plutôt que, ainsi que le
pensait Marx, techniques, financiers ou
économiques. L’éthique protestante et l’esprit
du capitalisme, son œuvre majeure écrite vers
1904-1905, révèle les liens étroits entre foi
protestante et capitalisme, en
rappelant notamment la valeur sacrée du
travail. Weber pense même que l’esprit du
capitalisme trouve sa source dans l’ascèse du
travail telle qu’elle est valorisée dans le
calvinisme. « Le travail est la fin en soi de la
vie, prescrit par Dieu. La maxime de Paul : «
Que celui qui ne travaille pas, ne mange pas »
vaut inconditionnellement et pour tout un
chacun. L’aversion envers le travail est le
symptôme d’une absence d’état de grâce. »
Weber a également laissé une distinction
désormais classique entre l’éthique de
conviction et l’éthique de responsabilité, qui
sont selon lui « deux maximes totalement
différentes et irréductiblement opposées ». La
première ne se soucie pas des conséquences
des principes qu’elle défend (on pourrait la
rapprocher de l’impératif catégorique de
Kant, qui correspond au devoir
inconditionnel). La deuxième, au contraire,
s’attache aux résultats. Un management
éthique ne peut, bien sûr, faire de
ses objectifs ; on attend plutôt de lui une
éthique de responsabilité.
Léthique dans un contexte informel
Dans un contexte professionnel la
hiérarchie classique tend à s’effacer devant
des modèles relationnels souples et
fonctionnels, l’éthique est plus nécessaire que
jamais pour réguler la communication entre
les acteurs.
Comment définir un management éthique ?
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Léthique se distingue par son caractère
relatif, individuelle, elle est paradoxale,
conjoncturelle, elle s’applique à une situation
spécifique. Mais alors qu’est-ce qu’une
posture éthique ?
Il manque aujourd’hui un modèle pertinent,
intégrant la morale, la déontologie et la
performance professionnelle, qui serve de
référence au management éthique.
Voici quelques applications nécessaires et non
suffisantes à l’éthique dans le management :
- Définition d’objectifs précis et
atteignables.
- Délimitation du champ d’action, c’est-à-
dire des moyens disponibles pour atteindre les
objectifs.
- Accès à l’information utile.
- Mise en perspective de l’action dans le
contexte global, en vue de donner du sens à la
contribution de chacun.
- Droit à la formation, à l’accompagnement et,
de manière générale, au développement du
potentiel.
- Rémunération juste et justifiable.
- Instauration d’un dialogue ouvert et
participatif.
- Ancrage dans des valeurs fortes comme la
culture d’entreprise, la charte éthique.
Il existe un outil de mesure simple pour
évaluer l’éthique dans une entreprise. Moins il
y a de différence entre le discours du dirigeant
et la réalité de l’entreprise, plus l’entreprise
est éthique. On retrouve ici la notion
de congruence « cohérence », parfois
appliquée à la structure elle même, dont on
attend qu’elle soit cohérente et respectueuse
de toutes ses parties.
Plus généralement, l’entreprise a obligation
de se conformer aux lois et réglementations
en vigueur dans le domaine où elle s’inscrit.
Voici une typologie de l’éthique qui peut se
révéler utile dans le management :
Ethique appliquée
C’est une branche de l’éthique qui s’applique
à un ensemble de pratiques spécifiques.
Léthique des affaires, l’éthique financière, la
bioéthique sont des exemples de l’éthique
appliquée. L’éthique du management en
est pour l’heure à ses balbutiements.
Ethique normative
Par opposition à l’éthique descriptive qui
s’attache à restituer la croyance en ce qui est
juste ou injuste, l’éthique normative s’engage
à dèfinir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas.
Ethique de réciprocité
C’est la base des religions universalistes. Elle
pourrait se résumer par la règle suivante : ne
fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas
que l’on te fasse.
Malgré son ancrage dans les valeurs
traditionnelles, l’éthique de réciprocité est
frappée au coin du bon sens et reste valable
dans les postures les plus pragmatiques. Dans
l’entreprise, un manager qui pratique
couramment la rétention d’information risque
fort de provoquer chez ses collaborateurs une
attitude similaire, dont il sera la première
victime. Plutôt que d’encourager
l’individualisme, l’éthique de réciprocité
engage chacun à agir de manière à enclencher
un cercle vertueux dont chacun sortira
gagnant.
Ainsi, tout ce que vous désirez que les autres
fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour
eux.
1.4. Le contrôle interne
1.4.1 Définition et évolution
La notion de contrôle interne fut fortement
développée depuis que l'incertitude des
marchés et de l'environnement en général a
pris une dimension risque importante pour les
organisations dans le monde des affaires.
Ainsi dans son volet définition le contrôle
interne s'inscrit comme étant un dispositif mis
en place en vue de rendre les risques
environnementaux et internes acceptables
pour l'organisation (P. Noirot, J. Walter,
2009). Chaque entité, unité, intra structure à
l'organisation est placée sous contrôle dans le
sens du contrôle de bon fonctionnement, de
détection des dysfonctionnements et le
développement de signaux d'alertes
nécessaires pour intervenir de manière
efficace et efficiente (P. Noirot, J. Walter,
2009).
L'évolution de la perception de l'importance
du contrôle interne au sein des organisations a
évolué depuis quelques années et surtout des
évènements de l'année 2000 avec
l'effondrement de WorldCom et Enron,
exemples même du modèle américain de
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