LA JAUNE ET LA ROUGE •AVRIL 2011
RÉSUMÉ DES ARTICLES
L’assurance face aux risques nouveaux
Grands risques et nouveaux risques
par Daniel Zajdenweber p. 8
La croissance économique et démographique a pour consé-
quence directe une montée de la sinistralité, en particulier
dans les cas de catastrophes naturelles ou d’origine anthro-
pique. Elle crée de nouveaux besoins d’assurance pour faire
face aux risques émergents. La demande va donc croître,
mais pour y répondre les assureurs devront trouver des fonds
propres, faute de quoi les États auront à intervenir.
Trente ans d’assurance des catastrophes naturelles
par Thierry Masquelier (68) et Pierre Michel (88) p. 12
L’assurance des catastrophes naturelles existe depuis trente ans.
Le régime n’a connu de modifications législatives que sur des
détails. Les principes sont restés inchangés depuis l’origine.
C’est la preuve qu’ils sont globalement appréciés des Français.
Cependant, ce régime peut être amélioré, notamment en vue
de le rendre encore plus incitatif à la prévention.
L’assurance-crédit contre le risque d’impayés
par Michel Mollard (83) p. 16
Les impayés peuvent gravement obérer la rentabilité des en-
treprises, voire les mettre en péril. L’assurance-crédit pro-
tège les entreprises à la fois par un mécanisme de mutuali-
sation classique qui répartit les pertes entre clients et par
une baisse des sinistres due à une meilleure gestion des ris-
ques. Avec la mondialisation des échanges et le durcisse-
ment des critères de solvabilité, cette activité est promise à un
fort développement.
Repenser l’assurance de responsabilité médicale
après la crise
par Nicolas Gombault p. 20
L’assurance de la responsabilité médicale représente un mar-
ché étroit et à haut risque, sujet à des revirements de jurispru-
dence dont il est difficile d’évaluer à l’avance les impacts. La
crise de 2002 subsiste pour certains praticiens, en particulier
les obstétriciens, du fait de l’intensité de certains sinistres.
Une réforme est à nouveau attendue.
Un rôle sociétal : alerter, favoriser, accompagner
par Jacques de Peretti (80) p. 24
L’assureur dommages a pour mission d’indemniser des indi-
vidus ou des groupes d’individus qui subissent un dommage
et qui s’associent pour mutualiser leur risque. Par son ex-
périence acquise avec sa mission d’indemnisation, l’assu-
reur peut alerter. Par son savoir-faire dans le domaine de la
prévention, l’assureur peut favoriser les comportements res-
ponsables. Par sa capacité à prendre des risques, l’assureur
peut accompagner l’innovation. Un des arts que doit maîtriser
l’assureur va être de combiner en permanence dans son ac-
tion l’ensemble de ces trois leviers. La société a, chaque jour,
plus besoin de lui.
Le rôle irremplaçable de l’assurance-vie
par André Renaudin (76) p. 28
Depuis 1970, l’assurance-vie connaît une croissance continue
et forte. La raison est que cet instrument s’est bien adapté
aux besoins des Français et à ceux de l’économie en général.
Cette croissance devrait naturellement se poursuivre pour ré-
pondre aux nouvelles demandes de protection, en particulier
celles liées à la démographie ou à l’évolution des comptes so-
ciaux. Encore faut-il que l’activité puisse évoluer dans un
cadre réglementaire clair et pérenne.
Assurance-vie : innover face aux contraintes
par Jean-Pierre Wiedmer (79) et Auriane Maigné p. 32
Placement très prisé des Français, l’assurance-vie a connu un
regain d‘intérêt avec les contrats multisupports. Mais les
obligations nouvelles qui pèsent sur les compagnies, tant en
matière prudentielle qu’en matière d’information des clients,
risquent d’obérer les rendements. Les assureurs sont donc
amenés à innover pour répondre à ces nouveaux défis, en
particulier dans le domaine des compléments de retraite.
Distribution : une exception française durable ?
par Nicolas Moreau (85) p. 36
Après le premier «big bang» des années soixante, avec l’arri-
vée des mutuelles sans intermédiaires sur les assurances
dommages du particulier, puis celui des années quatre-vingt,
correspondant à l’entrée des banquiers sur l’assurance-vie,
les parts de marché des différents «modes de distribution»
apparaissent stables depuis quinze ans. Cette stabilité intè-
gre des tendances structurelles de déformations, liées à l’évo-
lution des modes de consommation et à la convergence des
activités des secteurs financiers, déformations qui se construi-
sent sur les évolutions des technologies de l’information.
Créer un cadre d’indemnisation
pour les accidents corporels
par Guillaume Rosenwald (85) p. 40
Si les dispositifs français d’indemnisation des victimes d’acci-
dents corporels sont parmi les plus complets au monde, leur
hétérogénéité est source de distorsions importantes. D’im-
portants progrès sont possibles, pour autant que le cadre légis-
latif et réglementaire soit harmonisé et modernisé. Un véri-
table pilotage des mécanismes d’indemnisation permettrait
de réaliser des améliorations profitables à tous, à l’instar de ce
qui existe en matière des accidents de la route.
Les nouvelles règles de la solvabilité
par Jean-Marie Levaux (64) p. 45
La directive Solvabilité II définit les nouvelles règles en matière
de solvabilité des entreprises d’assurances et de réassurances
européennes. Elle doit conduire à un renforcement de la maîtrise
des risques de la part des entreprises et à une surveillance
prudentielle efficace de la part des autorités de contrôle.
GRAND ANGLE
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DOSSIER COORDONNÉ PAR ROBERT LEBLANC (76)
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