Académie d’Aix-Marseille La politique éducative et culturelle
Décembre 2011 de l’académie d’Aix-Marseille
Réalisé par Armelle Babin Domaine Musique- Dispositifs partenariaux
Professeur d’éducation musicale Document pédagogique
Chargée de service éducatif pour l’Opéra de Marseille
mondiale, deux concertos pour piano, deux concertos pour violon, une Mélodie concertante pour
violoncelle et orchestre en 1948, de la musique de chambre (Quatuor à cordes pour deux violons, alto
et violoncelle, 1948), la suite symphonique Tableaux de Paris. Il travaille activement et de manière
constante entre 1933 et 1965 pour le cinéma et la télévision. Citons les musiques de films :
l'Épervier (Marcel L'Herbier, 1933), l'Honorable Catherine (Marcel L'Herbier, 1942), Premier de cordée
(Daquin, 1943), les Amoureux sont seuls au monde (Decoin, 1947), Clochemerle (Chenal, 1947), Don
Juan (Berry, 1955), Lorsque l'enfant paraît (1956), l'Heure de vérité (1965) etc.
Enfin, il ne compose pas moins de vingt-sept ballets entre 1924 et 1965, dont la Chatte
(1927), la Nuit (1929), Mirages (1943), les Forains de Boris Kochno, créé par Roland Petit, le 2 mars
1945, qui représente une date importante pour le ballet contemporain et dont la réussite a été
immédiate, la Dame aux camélias (1957), Pâris (1964).
Henri Sauguet a écrit un livre : La Musique, ma vie. Il se livrait à son art en parfaite simplicité
avec clarté et il disait : « Être simple en usant d'un langage complexe n'est pas facile. Il faut écouter
le conseil de Rameau qui prescrivait de cacher l'art par l'art même et croire avec Stendhal que
seules les âmes vaniteuses et froides confondent le compliqué, le difficile avec le beau ».
Il a été élu à l'Académie des beaux-arts en 1976, reçu officier de la Légion d'honneur en 1956,
officier de l'Ordre national du Mérite et commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres et Président
durant de nombreuses années à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques et de
l'Association Una Voce.
Henri Sauguet a été le compagnon du peintre et scénographe Jacques Dupont jusqu'à la mort
de celui-ci. (Article de Wikipédia)
1.2. Circonstances de composition
La Chartreuse de Parme représente le « projet fou » de toute la carrière d’Henri Sauguet, tenu
secret et ne répondant à aucune commande. Projet qui mit dix ans à voir le jour, ébauché sitôt la fin
des représentations du ballet La Chatte en 1928. Imaginant que son œuvre ne serait jamais montée,
Sauguet laisse libre cours à son imagination et écrit quotidiennement durant toutes ces années des
pages de musique considérables. Seuls ses proches sont tenus au courant de l’avancée de ce projet,
en particulier Milhaud qui a toujours encouragé son cadet. C’est en outre un compagnon d’études de
Milhaud, Armand Lunel, originaire lui-aussi d’Aix-en-Provence, qui a accepté d’écrire le livret.
Sauguet le rencontre à Monaco où il enseigne la philosophie. Lunel adapte le roman de Stendhal en
supprimant toutes les scènes épiques initiales de Fabrice militaire.
La partition chant-piano est achevée en 1936 mais au même moment Eugène Cools, directeur
des éditions Eschig, qui avait aidé le compositeur, décède brutalement. D’autre part, le comité de
lecture des ouvrages proposés à la scène se compose de membres défavorables à la musique de
Sauguet. Ce dernier n’ose donc pas montrer sa partition.
Un miracle se produit pourtant en 1939 grâce à Julien Cain, administrateur de la Bibliothèque
Nationale, et qui connaît Sauguet. Informé au sujet de La Chartreuse, Cain intervient auprès de
Jacques Rouché (1862-1957), alors directeur de l’Opéra de Paris, qui, étonnamment, connait le
projet et se met en relation directe avec le jeune compositeur. L’entrevue au cours de laquelle
Sauguet présente son opéra en chantant tous les rôles à Rouché est couronnée de succès. L’opéra
en quatre actes et dix tableaux est monté par les plus grands artistes du moment : le ténor Raoul
Jobin pour Fabrice, La soprano Germaine Lubin pour Gina, la Senseverina. Arthur Endreze chante le
Comte Mosca et Jacqueline Coutin Clélia. Ce plateau et l’orchestre de l’Opéra sont placés sous la
direction de Philippe Gaubert, compositeur et flûtiste et les décors réalisés par Jacques Dupont,
compagnon de Sauguet.
La période des répétitions et la Générale se montre moins facile, en raison des nombreuses
attaques que Sauguet reçoit de la part de confrères jaloux de son fulgurante ascension et de la part