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12/1/2016
Journal des Énergies Renouvelables ­ THALASSOTHERMIE AU CŒUR DE MARSEILLE (Newsletter du 10/12/2015)
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La lettre des énergies renouvelables du 10/12/2015
Écoquartier ­ Thalassothermie au cœur de Marseille
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Vue d’artiste de l’îlot Allar, écoquartier de Marseille, qui sera prochainement équipé d’une boucle d’eau
tempérée pour les besoins en chaud et en froid. Eiffage Immobilier.
En pleine construction, le projet Smartseille est ambitieux. Il consiste à construire un écoquartier,
à Marseille, exemplaire pour la Méditerranée. Aussi appelé “îlot Allar”, et étendu sur 2,4 ha,
Smartseille sert de territoire d’expérimentation à des concepts de construction durable et
innovante, appelés à être dupliqués sur l'ensemble des 170 ha du projet d’urbanisme Euromed II.
Du moins, c’est ce qu’espère l’établissement public EuroMéditerranée en charge de
l’aménagement et du développement économique du territoire. Pour y arriver, Eiffage Immobilier
a confié à EDF Optimal Solutions la partie énergie. La filiale de Dalkia s'est tournée vers la mer
pour chauffer et rafraîchir les 58 000 m2 de plancher de Smartseille.
Dans le port de Marseille
La thalassothermie est une technique déjà bien connue, qui consiste à puiser les calories dans
l’eau de mer. La Seyne­sur­Mer, à côté de Toulon, fait déjà appel à ce moyen de chauffage
depuis une dizaine d’années. Ce qui est moins courant, c’est la boucle d’eau tempérée qui va
distribuer les calories et les frigories. L’eau est puisée en bout de quai dans le port industriel de
Marseille. Une construction a été aménagée pour que la pompe soit toujours immergée, même
avec les marées et les vagues générées par les bateaux. Le débit de prélèvement est pour cette
première phase du réseau de 425 m3/h. L’eau puisée, entre 12 et 26 °C, est d’abord filtrée, puis
dirigée vers un échangeur, qui alimentera une boucle d’eau douce tempérée. L’eau de mer est
restituée sans autre traitement de l’autre côté du môle.
Coûts plus bas qu’un réseau de chaleur
Pour Smartseille, une boucle d’1,4 km dirige l’eau vers les immeubles, comme l’explique Charles­
Antoine Raclet, chef du projet pour EDF Optimal Solutions. « L’eau est à la même température
que le sol, nous n’avons donc pas eu besoin de calorifuger les canalisations. Il n’y a pas de perte
de chaleur et les coûts sont beaucoup plus bas qu’un réseau de chaleur .» Le réseau d’eau douce
alimente trois pompes à chaleur réversibles, au pied des immeubles. La puissance totale du
réseau pour cet îlot est de 2,6 MW chaud et de 3,3 MW froid. « Pour 1 kWh utilisé pour faire
fonctionner la boucle à eau de mer, on va atteindre 4 kWh d’énergie consommée grâce à cette
récupération et à l’équilibrage des apports et des besoins », ajoute Charles­Antoine Raclet. En
effet, l’avantage d’une boucle, c’est qu’elle permet de mutualiser les usages. Ici, les bureaux
côtoient les logements et les commerces. Lorsque les bureaux ont besoin de rafraîchissement, la
pompe à chaleur consomme de l’énergie pour produire du froid. Le chaud dégagé est alors utilisé
pour préchauffer l’eau chaude sanitaire. Cette mutualisation des besoins devrait permettre de
diminuer de 30 % la facture énergétique.
http://www.energies­renouvelables.org/newsletter/10­decembre­2015/thalassothermie­au­coeur­de­marseille.asp
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Journal des Énergies Renouvelables ­ THALASSOTHERMIE AU CŒUR DE MARSEILLE (Newsletter du 10/12/2015)
Livraison en 2016
Aujourd’hui, le local­source, dans le port, est en construction. Les travaux de réseau devraient
démarrer dans quelques semaines et les premiers occupants arriveront en avril 2016. La livraison
des logements et des bureaux de Smartseille est programmée sur trois ans. « Le captage et le
rejet sont conçus pour la puissance maximale, la boucle sera ajustée en fonction des livraisons »,
explique Charles­Antoine Raclet. Cette première phase de déploiement du réseau représente un
investissement de 9,7 millions d’euros HT, soutenu à près de 780 000 euros par l’Ademe et est
susceptible d’être cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du Feder. La thalassothermie
sur boucle d’eau tempérée devrait être étendue dans les dix prochaines années à l’ensemble du
projet Euromed II, soit plus de 700 000 m2 et environ 5 km de réseau. Le débit de pompage de
l’eau de mer sera alors porté à 3600 m3/h pour une puissance de 27 MW chaud et 17 MW froid.
Une autre station de pompage et une autre boucle sont prévues.
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