RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1. NOMINATION DU MÉDICAMENT
Duphaston 10 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 10 mg de dydrogestérone.
Excipients : Contient du lactose (sous forme de lactose monohydraté).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé sécable blanc, rond et biconvexe et portant sur une face l’inscription
‘155’ sur un des deux côtés de la ligne de sécabilité (taille 7 mm et 144 mg).
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
4.1.1 Thérapie hormonale de substitution
Chez les femmes ayant un utérus intact et présentant des troubles associés à une ménopause
naturelle ou post-chirurgicale : pour neutraliser les effets œstrogéniques non compensés sur
l’endomètre, lors d’une thérapie hormonale de substitution.
4.1.2 Carences en progestérone
Traitement de carences en progestérone comme :
- La dysménorrhée ;
- L’endométriose ;
- Les cycles irréguliers (suite à une insuffisance lutéale) ;
- Les fausses couches, la menace d’avortement ;
- L’infertilité due à une insuffisance du corps jaune ;
- La préménopause ;
- Le syndrome prémenstruel ;
- Tous les cas où une insuffisance en progestérone existe ou est soupçonnée.
En association avec un œstrogène :
- La ménopause
- Les hémorragies utérines dysfonctionnelles
- Les aménorrhées secondaires
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4.2 Posologie et mode d'administration
Thérapie hormonale de substitution :
En cas d’association à une thérapie œstrogénique continue, un comprimé de 10 mg de
dydrogestérone par jour, pendant 14 jours consécutifs d’un cycle de 28 jours.
En cas d’association à une thérapie œstrogénique cyclique, un comprimé de 10 mg de
dydrogestérone par jour, pendant les 12 à 14 derniers jours de la thérapie œstrogénique.
Si les biopsies endométriales ou l’échographie devaient révéler une réponse
inadéquate aux progestatifs, il faut prescrire une dose de 20 mg de dydrogestérone.
Dysménorrhée : 10 mg, deux fois par jour, du jour 5 au jour 25 du cycle.
Endométriose : 10 mg, deux ou trois fois par jour, en continu ou du jour
5 au jour 25 du cycle.
Hémorragies dysfonctionnelles : 10 mg, deux fois par jour, pendant cinq à sept jours.
(pour arrêter les hémorragies)
Hémorragies dysfonctionnelles : 10 mg, deux fois par jour, du jour 11 au jour 25 du
(prévention des hémorragies) cycle.
Aménorrhée : Un œstrogène une fois par jour, du jour 1 au jour 25 du
cycle, associé à 10 mg de dydrogestérone, deux fois par
jour, du jour 11 au jour 25 du cycle.
Syndrome prémenstruel : 10 mg, deux fois par jour, du jour 11 au jour 25 du
cycle.
Irrégularités menstruelles : 10 mg, deux fois par jour, du jour 11 au jour 25 du
cycle.
Menace d’avortement : 40 mg d’emblée, puis 10 mg toutes les 8 heures,
jusqu’à la rémission des symptômes.
Fausses couches à répétition : 10 mg, deux fois par jour, jusqu’à la vingtième semaine
de grossesse.
Infertilité due à une insuffisance : 10 mg par jour, du jour 14 au jour 25 du cycle. Il faut
du corps jaune maintenir le traitement pendant au moins six cycles
consécutifs. Il est également conseillé de poursuivre le
traitement pendant les premiers mois de la grossesse,
comme décrit dans le paragraphe ‘Fausses couches à
répétition’.
Les données de sécurité et d’efficacité étant insuffisantes, l’utilisation de Duphaston est
déconseillée chez l’enfant de moins de 18 ans.
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4.3 Contre-indications
Hypersensibilià la substance active ou à l’un des excipients.
Diagnostic établi ou suspicion de néoplasmes dépendant des progestatifs.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
De manière peu fréquente, le traitement par dydrogestérone a été associé à des altérations de
la fonction hépatique, s’accompagnant parfois de symptômes cliniques.
Il faut donc utiliser la dydrogestérone avec prudence chez les patients ayant une pathologie
hépatique aigue ou des antécédents de pathologie hépatique, tant que les tests de fonction
hépatique ne sont pas redevenus normaux. En cas d’insuffisance hépatique sévère, il faut
interrompre le traitement.
Chez quelques patientes, des hémorragies secondaires à l’œstrogénothérapie peuvent survenir.
On peut cependant les prévenir en augmentant la posologie.
Lorsqu’on associe la dydrogestérone aux œstrogènes (par ex. en cas de thérapie hormonale de
substitution), il faut considérer attentivement les contre-indications et les mises en garde
relatives au traitement œstrogénique. Avant de débuter ou de réinstaurer un traitement par
l’association dydrogestérone-œstrogène, dans le cadre d'une THS, il faut s’informer au sujet
des antécédents médicaux complets, personnels et familiaux.
Il faut effectuer l’examen physique en fonction de ces informations (incluant un examen
pelvien et mammaire), des contre-indications et des mises en garde d’utilisation. Pendant le
traitement, il est recommandé d’effectuer des contrôles périodiques. Il faut adapter de manière
individuelle la fréquence et la nature de ces contrôles. Il faut également conseiller aux femmes
de signaler à leur médecin ou à leur infirmière tout changement survenant au niveau de leurs
seins. Il faut effectuer les examens, y compris la mammographie, conformément aux pratiques
de dépistage actuellement acceptées et adaptées aux besoins cliniques de la patiente. Chez les
femmes sous thérapie hormonale de substitution, il faut évaluer soigneusement la balance
risques/bénéfices au cours du temps. Au cours des premiers mois de traitement, des
hémorragies secondaires à l’œstrogénothérapie et des saignements intermenstruels peuvent
parfois survenir. Lorsque ces symptômes surviennent après une période de traitement plus
longue, ou qu’ils persistent après l’arrêt de la thérapie, il faut effectuer des examens
complémentaires, afin d'en découvrir la raison. Ces examens peuvent inclure une biopsie
endométriale, permettant d'exclure une malignité endométriale.
Affections nécessitant une surveillance
Si l’une des affections suivantes est présente, est déjà survenue dans le passé et/ou s’est
aggravée au cours de la grossesse ou d’un traitement hormonal antérieur, il faut surveiller
étroitement la patiente. Il faut tenir compte de la possibilité de récurrence ou d’aggravation de
ces affections au cours d’un traitement par Duphaston, en particulier :
• Porphyrie.
Autres affections
Les patientes atteintes de problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, de
déficience en Lapp lactase ou de malabsorption glucose-galactose ne doivent pas prendre ce
médicament.
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La progestérone et les progestagènes devraient être utilisées avec précaution chez les patients
avec une maladie cardiovasculaire ou rénale, diabète sucré, asthme, épilepsie et migraine ou
des autres conditions qui peuvent être aggravées par la rétention d’eau. Ils devraient aussi être
utilisés avec précaution chez les personnes avec des antécédents de dépression. Des doses
élevées devraient être utilisées avec précaution chez des patients prédisposés à une thrombo-
embolie.
La progestérone et les progestagènes ne devraient pas être administrés à des patientes avec des
saignements vaginaux non diagnostiqués, ni à des patientes avec un antécédent ou un risque
actuel élevé de maladie artérielle. En général, l’administration devrait être évitée en cas de
maladie du foie, surtout si celle-ci est grave.
Sauf si les progestagènes sont utilis partiellement dans la gestion des cancers du sein ou des
organes nitaux, ils ne devraient pas être administrés à des patientes qui présentent ces signes de
maladie.
Cancer de l'ovaire
Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein.
Les données épidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent une légère
augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par œstrogènes seuls ou par une
combinaison d'œstrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de
l'utilisation du produit et diminue progressivement après l'arrêt du traitement.
D'autres études, y compris l'essai WHI (Women's Health Initiative), suggèrent qu'un risque similaire
ou légèrement inférieur peut être associé avec une utilisation de THS combinés (voir rubrique 4.8).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interaction
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Les médicaments qui déclenchent une action enzymatique tels que la carbamazépine, la
griséofulvine, le phénobarbital, la phénytoïne et la rifampicine peuvent augmenter la clairance
de la progestérone et les progestagènes.
4.6 condité, grossesse et allaitement
On estime qu’au total, environ 35 millions de femmes ont été traitées par dydrogestérone.
Même si le nombre de grossesses est difficile à estimer, en approximation, on peut supposer
qu’au cours d’environ 9 millions de grossesse, le fœtus a subi une exposition in utero à la
dydrogestérone.
A ce jour, les données issues du système de surveillance spontanée ne révèlent aucun élément
démontrant que la dydrogestérone ne peut pas être utilisée pendant la grossesse. Il n’existe
aucune autre donnée pertinente de nature épidémiologique.
Néanmoins, une étude cas-témoins récente, réalisée aux Etats-Unis et évaluant 502 cas
d’hypospadias et 1286 témoins sains, a suggéré que le risque d’hypospadias de
second/troisième degré était au moins deux fois plus élevé chez les garçons nés de mères
ayant pris des progestatifs (principalement la progestérone) peu avant la grossesse ou lors de
son stade précoce (OR 2,2 ; IC à 95 % : 1,0-5,0). Le lien de causalité n’est pas clairement
établi, car l’indication du traitement par progestérone pendant la grossesse peut également
constituer un facteur de risque d’hypospadias. Pour la dydrogestérone, le risque d’hypospadias
est inconnu.
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Les études animales n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le
développement embryonnaire/fœtal ou le développement post-natal. Les données de sécurité
issues des études animales sont limitées concernant les effets sur l’accouchement (voir
rubrique 5.3).
La dydrogestérone s’élimine dans le lait des femmes allaitantes. On ne peut exclure
l’existence d’un risque pour l’enfant allaité. La dydrogestérone ne doit pas être utilisée
pendant l’allaitement.
Il n’existe aucun élément démontrant que la dydrogestérone diminue la fertilité.
4.7 Effet sur l'aptitude à conduire de hicules et à utiliser des machines
La dydrogestérone n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des
véhicules et à utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
Suite à une thérapie par dydrogestérone, les effets indésirables rapportés lors d’études
cliniques et/ou au cours de l’expérience post-marketing sont :
Base de données
MedDRA des
classes de
systèmes
d’organes
Fréquent ≥1/100,
<1/10
Peu fréquent
≥1/1.000, <1/100
Rare
≥1/10.000,
<1/1.000
Très rare
<1/10.000 y
compris rapports
isolés
Affections
hématologiques
et du système
lymphatique
anémie
hémolytique
Affections du
système
immunitaire
réactions
d’hypersensibilité
Affections du
système nerveux
Migraines/
céphalées
Affections
hépatobiliaires
altérations de la
fonction
hépatique (avec
ictère, asthénie
ou malaise et
douleur
abdominale)
Affections de la
peau et du tissus
sous-cutané
réactions
allergiques
cutanées (par
ex., éruption,
prurit et
urticaire)
angio-œdème
Affections des hémorragies Douleur /
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