La progestérone et les progestagènes devraient être utilisées avec précaution chez les patients
avec une maladie cardiovasculaire ou rénale, diabète sucré, asthme, épilepsie et migraine ou
des autres conditions qui peuvent être aggravées par la rétention d’eau. Ils devraient aussi être
utilisés avec précaution chez les personnes avec des antécédents de dépression. Des doses
élevées devraient être utilisées avec précaution chez des patients prédisposés à une thrombo-
embolie.
La progestérone et les progestagènes ne devraient pas être administrés à des patientes avec des
saignements vaginaux non diagnostiqués, ni à des patientes avec un antécédent ou un risque
actuel élevé de maladie artérielle. En général, l’administration devrait être évitée en cas de
maladie du foie, surtout si celle-ci est grave.
Sauf si les progestagènes sont utilisés partiellement dans la gestion des cancers du sein ou des
organes génitaux, ils ne devraient pas être administrés à des patientes qui présentent ces signes de
maladie.
Cancer de l'ovaire
Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein.
Les données épidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent une légère
augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par œstrogènes seuls ou par une
combinaison d'œstrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de
l'utilisation du produit et diminue progressivement après l'arrêt du traitement.
D'autres études, y compris l'essai WHI (Women's Health Initiative), suggèrent qu'un risque similaire
ou légèrement inférieur peut être associé avec une utilisation de THS combinés (voir rubrique 4.8).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interaction
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Les médicaments qui déclenchent une action enzymatique tels que la carbamazépine, la
griséofulvine, le phénobarbital, la phénytoïne et la rifampicine peuvent augmenter la clairance
de la progestérone et les progestagènes.
4.6 Fécondité, grossesse et allaitement
On estime qu’au total, environ 35 millions de femmes ont été traitées par dydrogestérone.
Même si le nombre de grossesses est difficile à estimer, en approximation, on peut supposer
qu’au cours d’environ 9 millions de grossesse, le fœtus a subi une exposition in utero à la
dydrogestérone.
A ce jour, les données issues du système de surveillance spontanée ne révèlent aucun élément
démontrant que la dydrogestérone ne peut pas être utilisée pendant la grossesse. Il n’existe
aucune autre donnée pertinente de nature épidémiologique.
Néanmoins, une étude cas-témoins récente, réalisée aux Etats-Unis et évaluant 502 cas
d’hypospadias et 1286 témoins sains, a suggéré que le risque d’hypospadias de
second/troisième degré était au moins deux fois plus élevé chez les garçons nés de mères
ayant pris des progestatifs (principalement la progestérone) peu avant la grossesse ou lors de
son stade précoce (OR 2,2 ; IC à 95 % : 1,0-5,0). Le lien de causalité n’est pas clairement
établi, car l’indication du traitement par progestérone pendant la grossesse peut également
constituer un facteur de risque d’hypospadias. Pour la dydrogestérone, le risque d’hypospadias
est inconnu.
PRAC-Feb16 4/9