Des éléments d'histoire
4. Réforme et Contre-Réforme
La Réformation sera l'occasion de terribles combats. Elle est introduite dans un premier temps par le clergé (Michel
d'Arande, évêque de Saint-Paul en 1526, et Pierre Gay, prêtre de Die à la même époque).
Les premiers pasteurs valentinois apparaissent autour de 1555.
Dans un climat de guerres et d'exécutions, 38 Églises réformées sont "dressées" dans ce qui constitue l'actuel
département de la Drôme. Elles seront balayées par l'Edit de Fontainebleau qui, en 1685, révoque celui de Nantes.
Le XVIIème et le XVIIIème siècles sont ceux de la Réforme catholique. Des évêques réformateurs (les Suares à
Vaison, les Gelas de Lébéron à Valence et Die) s'appuient sur un courant spirituel que, dans la suite du concile de
Trente, servent de nouvelles congrégations (Visitation, Ursulines, Récollets, Capucins, Missionnaires du
Saint-Sacrement, Dames Trinitaires). Ils animent des laïcs formés par les "missions", regroupés en confréries et
associations, dirigent un clergé renouvelé par l'institution du séminaire (en 1639, quatre ans avant Saint-Sulpice) et
la formation permanente (les "Conférences"). Un homme et une femme symbolisent cet effort : Christophe d'Authier
de Sisgau (+ 1667) et Marie de Valence (+ 1648).
5. La Révolution et le XX° siècle
La Révolution frappe de plein fouet des églises florissantes.
Le choix ou le refus de l'adhésion à la Constitution civile du clergé blesse gravement l'unité des catholiques. Les
églises paieront leur tribut au martyre (religieuses exécutées à Orange, prêtres déportés ou fusillés).
En 1799, le Pape Pie VI, prisonnier, meurt à Valence.
Le Concordat, créant le nouveau diocèse, le confie à un ancien constitutionnel : Fr. Bécherel qui, appuyé sur
Jean-Joseph Mézard, ancien sacramentin, vicaire général et conscience du diocèse, va réorganiser l'Église.
Une suite d'évêques préoccupés par la pastorale des vocations : Rivoire de la Tourette(+ 1840) ; Chatrousse (+
1857) ; administrateurs efficaces : Lyonnet (1857-64) ; combatifs : Cotton (+1905), Chesnelong (1906- 12), va veiller
sur un diocèse qui vit les grandes heures du catholicisme du XIXe siècle.
L'actuel diocèse de Valence a été constitué par le Concordat de 1801 de fractions plus ou moins importantes de huit
anciens diocèses : la partie drômoise de l'ancien diocèse du Valentinois, une partie importante de l'ancien diocèse
de Die, la quasi totalité de celui de Saint-Paul-Trois-Châteaux, soixante-quinze paroisses du diocèse de Vienne,
dix-huit de celui de Vaison, quelques-unes de ceux d'Orange, Gap, Sisteron. C'est en souvenir de ces anciens
diocèses que, depuis 1911, le titre épiscopal inclut Valence, Die, et Saint-Paul-Trois Châteaux.
6. Le XX° siècle
Le XXème siècle commence dans la dynamique des associations catholiques (patronages, sociétés sportives,
cercles ouvriers, syndicats agricoles, union catholique des cheminots).
Le Sillon tient une grande place. Dans ce courant devaient naître les grandes heures de l'Action catholique, des
mouvements de l'enfance et du scoutisme.
La Seconde Guerre Mondiale verra renaître le temps des martyrs (le jociste Jean Perriolat, par exemple). Des
évêques marquants, du douloureux Emmanuel Martin de Gibergues au peu banal Camille Pic, accompagnèrent ces
temps plein d'ardeur missionnaire.
Après Didier-Léon Marchand, évêque de Valence de 1978 à 2002, et le P. Jean-Christophe Lagleize (2002-2013, le
P. Pierre-Yves - nommé le 4 avril 2014 - est le 92 ème évêque de Valence depuis le 29 mai 2014
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