BANQUE ET CAISSE D'EPARGNE DE L'ETAT LUXEMBOURG Siège Central : Luxembourg, 1, Place de Metz R.C. Luxembourg No B 30775 Etablissement public autonome, institué par la loi du 21 février 1856 (Mémorial 1, No 6, du 10 mars 1856) et régi par la loi du 24 mars 1989 (Mémorial A, No 16 du 28 mars 1989) Informations publiées dans le cadre du pilier III de la Circulaire CSSF 06/273 - 2010 - Table des Matières 1. OBJECTIFS DE BÂLE II........................................................................................................................6 2. ORGANISATION GÉNÉRALE DE LA GESTION DES RISQUES À LA BCEE............................8 3. POLITIQUE DE GESTION DES RISQUES .......................................................................................10 3.1. Gestion du risque de crédit ...............................................................................................10 3.1.1. 3.1.2. Notation interne ...........................................................................................................................10 Processus de décision et suivi ......................................................................................................10 3.2. Gestion du risque de marché ............................................................................................11 3.3. Gestion du risque de liquidité ...........................................................................................11 3.4. Gestion des risques opérationnels.....................................................................................12 3.5. Gestion du risque de compliance ......................................................................................12 3.6. Gestion du risque de réputation .......................................................................................12 3.7. Risques de rentabilité, risques d’affaires, risques stratégiques et macroéconomiques ..12 3.8. Processus interne d’évaluation de l’adéquation des fonds propres internes (ICAAP) ...12 4. DESCRIPTION DE LA MÉTHODOLOGIE ET DU PROCESSUS DE NOTATION INTERNE.14 4.1. Méthodolgie .......................................................................................................................14 4.2. Echelons de qualité de crédit ............................................................................................15 4.3. Processus de notation interne ...........................................................................................15 5. RATIOS DE SOLVABILITÉ ................................................................................................................16 6. LES FONDS PROPRES RÉGLEMENTAIRES..................................................................................16 6.1. Les fonds propres réglementaires avant déductions ........................................................16 6.2. Les déductions des fonds propres réglementaires............................................................17 7. LES EXIGENCES DE FONDS PROPRES RÉGLEMENTAIRES...................................................19 8. LE RISQUE DE CRÉDIT DE CONTREPARTIE ..............................................................................20 8.1. Contrats sur taux d’intérêt et taux de change..................................................................20 8.2. Contrats sur dérivés de crédit...........................................................................................21 Page 2/34 9. LE RISQUE DE CRÉDIT ET DE DILUTION ....................................................................................21 9.1. Ventilation des encours par classe d’exposition ...............................................................22 9.2. Ventilation géographique des encours..............................................................................22 9.3. Ventilation par secteur économique .................................................................................23 9.4. Ventilation des encours par classe d’exposition et par secteur économique ...................23 9.5. Ventilation par classe d’exposition et exigibilité ..............................................................24 9.5.1. 9.5.2. 9.5.3. 9.5.4. 9.5.5. 9.6. Informations en rapport avec les dépréciations de l’exposition au risque de crédit.......28 9.6.1. 9.6.2. 9.6.3. 9.6.4. 9.6.5. 9.6.6. 9.7. Administrations centrales et Banques centrales, Etablissements financiers et Entreprises .........24 Clientèle de détail ........................................................................................................................25 Financements spécialisés .............................................................................................................25 Actions .........................................................................................................................................26 Titrisation.....................................................................................................................................27 Politique de provisionnement.......................................................................................................28 Corrections de valeur sur base collective.....................................................................................29 Corrections de valeur spécifiques par classe d’exposition...........................................................29 Variation des corrections de valeur spécifiques par classe d’exposition .....................................29 Répartition des corrections de valeur spécifiques par secteur économique .................................30 Répartition des corrections de valeur spécifiques par zone géographique...................................31 Techniques d’atténuation du risque de crédit..................................................................31 10. INFORMATIONS EN RAPPORT AVEC LE RISQUE DE MARCHÉ ...........................................33 11. INFORMATIONS EN RAPPORT AVEC LE RISQUE OPÉRATIONNEL....................................33 12. RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT HORS PORTEFEUILLE DE NÉGOCIATION ........................34 Page 3/34 Glossaire ABS: Asset Backed Security ALM: Asset Liability Management ASR : Service Analyse et Suivi Risques BPV: Basis Point Value CDO: Collateralized Debt Obligation CLS: Continuous Linked Settlement CLO: Collateralized Loan Obligation CMBS: Commercial Mortgage-Backed Security CSA: Credit Support Annex CSSF: Commission de Surveillance du Secteur Financier DAR: Département Analyse des Risques EAD : Exposure at default ECP: European Commercial Paper EMTN: Euro Medium Term Note FIM: Service Financial Markets GMRA: Global Master Repurchase Agreement ICAAP: Internal Capital Adequacy Assessment Process ISDA: International Swaps and Derivatives Association LGD : Loss Given Default OTC: Over-the-counter PD : Probabilité de Défaut RIC: Service Risk Control RMBS: Residential Mortgage-Backed Security SREP : Supervisory Review and Evaluation Process USCP: US Commercial Paper VaR : Value at Risk Page 4/34 Introduction Le Pilier III de Bâle II, complémentaire aux piliers I et II, encourage la discipline de marché par la publication d’informations qui permettront au marché d’évaluer l’exposition aux risques, le processus d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres de l’établissement. La BCEE répond à ces exigences de marché en se conformant à la partie XIX – Informations à publier par les établissements de crédit de la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée visant à informer le marché sur l’exposition de la Banque aux risques précités. Les publications de la Banque dans le cadre du pilier III sont complémentaires aux informations que la Banque fournit dans ses comptes annuels. Le lecteur intéressé est donc renvoyé aux comptes annuels audités de la Banque pour avoir plus d’informations qualitatives et quantitatives sur des sujets relatifs à la gestion des risques. Les données du rapport Pilier III reposent sur le processus de calcul des exigences de fonds propres réglementaires Bâle II qui sont également utilisées pour la production du reporting réglementaire COREP de fin d’année. Le périmètre des informations publiées dans le cadre du Pilier III est celui de la BCEE non consolidé. La fréquence de mise à jour du document Pilier III est annuelle. La publication se fera dans la foulée de la publication des comptes annuels de la Banque. Les processus et données relatives au pilier III ne font pas l'objet d'une revue annuelle régulière par le réviseur d'entreprises de la BCEE. Ces informations ont cependant donné lieu à une évaluation de leur conformité aux exigences de publication de la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée (partie XIX, chapitre 4) par l'Audit Interne de la BCEE conformément à la politique de publication de la Banque. En outre, la CSSF a chargé le réviseur d’entreprises d’une revue du rapport pilier III relatif à l’exercice 2009 suivant procédures convenues. Les recommandations de cette revue ont été transposées dans le présent rapport. *** Page 5/34 1. Objectifs de Bâle II Les normes Bâle II visent à permettre une couverture plus fine et complète des risques bancaires. Le dispositif de Bâle II comporte trois piliers complémentaires et interdépendants : - le pilier I constitue le socle des exigences réglementaires minimales de fonds propres le pilier II vise à introduire une cohérence entre les risques encourus et l’allocation des fonds propres et institue le principe du dialogue structuré entre les établissements de crédit et les superviseurs le pilier III est centré sur la transparence et la discipline de marché en instaurant un ensemble d’obligations de publication à destination des acteurs de marché. Nous traitons dans ce document les objectifs du pilier III. Pilier I L’exigence de fonds propres du dispositif Bâle II affine l’accord de 1988 et cherche à rendre les fonds propres cohérents avec les risques encourus par les établissements financiers. Risque de crédit Pour l’évaluation de son risque de crédit, la BCEE applique la méthode IRB-Fondation. La Banque estime la probabilité de défaut de la contrepartie (PD) tandis que le taux de perte en cas de défaut (LGD) est défini par le régulateur à l’exception de la clientèle Retail où les taux de pertes en cas de défaut sont calculés sur base des observations historiques de la Banque. Risque de marché Dans le cadre de la gestion interne du risque de marché, la Banque utilise un modèle de type VaR pour quantifier ce risque et réalise les tests d’endurance en vertu de la circulaire CSSF 08/338 pour l’ensemble des positions ne relevant pas du portefeuille de négociation. Pour déterminer l’exigence réglementaire de fonds propres pour le risque de marché, la Banque applique l’approche « standard » conformément aux principes énoncés par la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée. Risque opérationnel Pour satisfaire aux exigences du pilier I en matière de risques opérationnels, la Banque a décidé d’appliquer la méthode dite « standard », qui vise une allocation de fonds propres proportionnelle selon un facteur réglementaire au produit net bancaire par « business line ». Pilier II Le pilier II est scindé en trois grandes parties, à savoir a) le processus interne d’évaluation de l’adéquation des fonds propres, b) la gouvernance interne, c) le processus de surveillance prudentielle. a) L’objectif du pilier II est la couverture de l’ensemble des risques d’un établissement de crédit par le capital économique. Ce processus est appelé « Internal Capital Adequacy Assessment Process » (ICAAP). Il s’agit donc de couvrir les risques qui ne sont pas explicitement couverts dans le cadre du pilier I comme par exemple le risque de taux d’intérêt hors portefeuille de négociation, le risque de liquidité, de risque de « compliance » ou le risque de réputation. Page 6/34 La BCEE s’est mise en conformité avec la circulaire CSSF 07/301 visant à mettre en place un dispositif permettant d’évaluer l’adéquation du capital économique par rapport au profil de risque et à maintenir en permanence un niveau de fonds propres approprié. Le Conseil d’Administration est informé au moins une fois par an sur la situation des risques et des fonds propres internes de l’établissement tel qu’exigé par le paragraphe 26 de ladite circulaire. b) La gouvernance interne est le dispositif de fonctionnement interne de l’établissement de crédit. Ces exigences qui découlent de l’article 5 « administration centrale et infrastructure » de la loi modifiée du 5 avril 1993 relative au secteur financier sont déclinées en particulier dans les circulaires CSSF 95/120, 96/126, 98/143 et 04/155. c) Le processus de surveillance prudentielle (SREP – supervisory review and evaluation process) permet au régulateur de confronter sa propre analyse du profil de risque de la Banque avec celle conduite par l’établissement de crédit lui-même. Pilier III La BCEE informe le public sur la situation des fonds propres et la politique de gestion des risques de la Banque conformément à la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée. Le présent document traitant du pilier III est consultable via le site internet (www. bcee.lu) de la Banque sous l’onglet « Rapports d’activités ». Page 7/34 2. Organisation générale de la gestion des risques à la BCEE Traditionnellement, la BCEE a adopté une politique prudente et conservatrice en matière de gestion des risques. Au cours des dernières années, la Banque a accentué ses efforts pour harmoniser davantage les contrôles et évoluer vers un maximum de transparence dans les méthodes de gestion. La gestion des risques est organisée de manière décentralisée au sein de la BCEE. L’organigramme à la page suivante donne un aperçu global de l’organisation en place à la BCEE. La structure actuelle est née dans le cadre de la réorganisation de l’organigramme début 2006, qui a vu notamment la création des Départements « Analyse des Risques » et « Opérations » : Création du Département « Analyse des Risques », avec un regroupement au sein de ce Département des services o o Analyse et Suivi Risque, orienté essentiellement vers l’analyse et le suivi du risque de crédit pour toutes les opérations réalisées par les entités commerciales de la Banque, tout en étant indépendant de ces entités Risk Control, service avec un profil de missions plus hétérogène que le service Analyse et Suivi Risque et qui comprend entre autres le contrôle de l’activité de la salle des marchés, avec en particulier la mesure du risque de marché, la fonction d’Unité de contrôle du risque de crédit (UCRC, telle que définie dans le pilier I), le suivi et reporting des incidents opérationnels au sein de la Banque. Création du Département « Opérations », au sein duquel se trouve en particulier le service Organisation, dont les missions primaires couvrent des éléments majeurs à considérer dans le cadre des risques opérationnels : o o o Analyse des risques liés aux différents aspects de projets à conduire au sein de la Banque Gestion des plans « Disaster Recovery » et « Business Continuity » (DRP-BCP) Responsabilité de la sécurité physique et informatique au sein de la Banque La Banque dispose par ailleurs : d’un Département « Affaires juridiques et documentation » avec le service Juridique et Contentieux qui donne des avis relatifs aux contrats qui engagent la Banque, d’une fonction audit interne, concrétisée par l’existence du service Audit interne, d’une fonction Compliance, matérialisé par l’existence du service Compliance avec une délégation de certaines tâches à d’autres entités dans la Banque, ainsi que d’un nombre de comités non permanents comme un comité Compliance, un comité d’Acceptation des relations d’Affaires, un comité ALM pour la gestion Actif / Passif de la Banque une commission de sécurité Le schéma ci-dessous représente les différents organes et services qui sont impliqués dans le processus de gestion des risques. Page 8/34 En ce qui concerne la gouvernance interne au sein de la Banque, le Comité de Direction a la responsabilité ultime de l’analyse et de la prise des risques tandis que le Conseil d’Administration a la responsabilité de fixer, documenter et de communiquer à la direction autorisée la stratégie en matière de prise et de gestion des risques. Conformément aux principes définis dans le processus ICAAP de la Banque, le Conseil d’Administration est également informé au moins annuellement sur la situation des risques, leur gestion ainsi que les fonds propres à la Banque. La gestion des risques financiers est décrite dans le chapitre 6 des notes aux comptes annuels. Les règles générales de gestion des risques financiers y sont présentées en détail ainsi que le risque de marché, le risque de crédit et le risque de liquidité. La politique de fonds propres et l’adéquation du capital est également traitée dans ce chapitre. Page 9/34 3. Politique de gestion des risques 3.1. Gestion du risque de crédit Le risque de crédit touche à la fois les créances existantes et potentielles, càd. celles qui reposent sur des engagements donnés comme des prêts, des garanties ou la valeur économique de contrats sur produits dérivés ou une variation défavorable de l’évaluation de titres dans le cadre d’opérations de type repo. 3.1.1. Notation interne Chaque engagement de la Banque donnant lieu à un risque de crédit fait l’objet d’une analyse préalable de la qualité du débiteur par le service Analyse et Suivi Risque. De cette manière, la qualité du débiteur est reflétée par une note de crédit dans le système de notations internes en place à la Banque (rating interne). Les notations internes entrent directement dans le dispositif de gestion du risque de crédit dans la mesure où elles constituent un des paramètres-clé pour la mise en place de limites. 3.1.2. Processus de décision et suivi Le service Analyse et Suivi Risque a la responsabilité centrale de l’analyse et du suivi du risque de crédit au niveau de la Banque. Ceci concerne à la fois les demandes de crédit ou de financement provenant des clients via les points d’entrée classiques, à savoir le réseau des agences et le service Crédit les besoins du service Financial Markets: opérations dans le marché interbancaire, gestion du portefeuille Global Credit Investment les besoins des clients du service Investment Funds: lignes de credit, mise en place de limites de change Les décisions relatives aux dossiers de crédit et/ou aux limites sont prises sur base d’une analyse préalable par les analystes crédit du service Analyse et Suivi Risque et en fonction des montants engagés. Le suivi des engagements individuels de la Banque est réalisé également de manière centralisée par le service Analyse et Suivi Risque avec cependant l’appui du réseau des agences pour les engagements retail. Dans le domaine des crédits à l’économie nationale, les décisions sont prises dans différents comités de crédit, hiérarchisés, en fonction de l’encours global du client. Les prêts hypothécaires au logement représentent plus de la moitié du portefeuille. Le risque de crédit est couvert par le processus d’évaluation de la capacité de remboursement des clients et par l’existence de garanties réelles. Pour le secteur des prêts et avances aux entreprises, la Banque s'est fixé des procédures adéquates pour l'analyse des dossiers et la prise de garanties. Pour l’analyse des financements de projets, la Banque s’est dotée de modèles de notation spécifiques tenant compte des caractéristiques particulières de chaque projet. Grâce à la méthodologie de Bâle II, la Banque peut effectuer un suivi continu du risque par portefeuilles agrégés. La majorité des contreparties dans le portefeuille international sont constituées d’établissements bancaires et financiers. L’attribution d'une notation interne à une contrepartie bancaire se fait à partir d’une combinaison d’analyses quantitatives et qualitatives. L’élément quantitatif se base sur des ratios décrivant le mieux la profitabilité, l’importance des fonds propres, la liquidité et la qualité des actifs de la contrepartie tandis que l’élément qualitatif émane de l’analyste lui-même qui tient compte d’éléments non financiers tels que la part Page 10/34 de marché, la gouvernance et le support éventuel dont bénéficie une contrepartie. L’investissement initial n’a lieu que dans des contreparties « investment grade ». En ce qui concerne les engagements internationaux sur des entités non financières, la priorité est également accordée aux contreparties classées au minimum “Investment Grade” dans des pays de l’OCDE (essentiellement Europe et Amérique du Nord). Ces contreparties, comme toutes les autres contreparties de la Banque, reçoivent une notation interne, basée sur des règles similaires à celles appliquées aux établissements bancaires et financiers. Les encours de crédit font l'objet d'un suivi du risque de contrepartie, d’un suivi du risque sectoriel et d'un contrôle régulier sur base d'analyses financières actualisées et de propositions d'ajustement des limites par contrepartie. La Banque applique également un système de limite-pays pour les pays à rating inférieur à AA-. Ces limites font l’objet d’une révision périodique. 3.2. Gestion du risque de marché La Banque utilise un modèle de type Value-at-Risk (VaR) pour quantifier le risque de marché. La VaR est déterminée sur base d’une méthode historique, avec un seuil de confiance de 99%. La variation de valeur du portefeuille d’un jour à l’autre est déterminée sur base d’une distribution des observations historiques. Les calculs sont basés sur des observations de paramètres risque (taux d’intérêts, taux de change et cours) sur une année. Le suivi du respect des limites de marché est assuré par le service Risk Control qui informe quotidiennement les membres du Comité de Direction ayant dans leurs attributions les départements « Banque des Marchés » et « Analyse des Risques ». 3.3. Gestion du risque de liquidité Le risque de liquidité de la Banque réside essentiellement en une fuite soudaine de dépôts sans échéances. La BCEE vise de ce fait à avoir toujours un encours suffisant de titres liquides pouvant être utilisés dans le cadre d’opérations de refinancement, que ce soit dans le marché ou auprès de la Banque Centrale. D’un point de vue sources de refinancement, on peut noter que la Banque dispose de manière générale d’une base stable de financements via: les dépôts de clients privés et personnes morales les programmes d’émission d’ECP, USCP et EMTN à court et moyen terme la présence dans le marché interbancaire La liquidité à court et moyen terme – c’est- à-dire jusqu’à 6 mois – est assurée par le service Financial Markets. La liquidité structurelle de la Banque, c’est-à-dire la concordance à long terme des flux entrants et sortants de la Banque, est supervisée par la cellule ALM du service Financial Markets. La Banque effectue régulièrement des tests d’endurance, dont les résultats sont communiqués au moins mensuellement au Comité de Direction. Au 30 juin 2010, la Banque a mené un stress-test relatif à son portefeuille de crédit. Lors de ce test, l’impact d’une récession sur les probabilités de défaut (PD) et les pertes en cas de défaut (LGD) a été simulé dans le cadre d’une analyse de scénarios. Par ailleurs l’impact d’une dégradation du ratio de fonds propres a été simulé sur base d’une analyse de sensibilité des variable-clés utilisées pour le calcul du ratio de fonds propres. En réponse aux exigences réglementaires découlant de la circulaire CSSF 09/403 ainsi que du règlement BCL 2009/Nr 4, la Banque a mis en place un système de limites de gap de liquidité court terme ou gap de Page 11/34 trésorerie. Les stress-tests prévus dans le cadre de cette circulaire ont montré que la Banque se trouve dans une situation de liquidité confortable. Depuis le mois de mai 2010, la BCEE fournit tous les jours un rapport indiquant la situation de liquidité pour le jour-même ainsi que les 5 jours suivants à la Banque Centrale du Luxembourg. 3.4. Gestion des risques opérationnels La Banque s’est donné différents moyens pour contenir et gérer les risques opérationnels grâce à l’existence d’un organigramme qui prévoit une séparation claire des fonctions, la mise en place d’une base centralisée des incidents opérationnels au niveau de la Banque et l’existence d’un plan « Business Continuity Plan – Disaster Recovery Plan » visant à permettre aux entités sensibles de la Banque, comme p.ex. la salle des marchés, de pouvoir fonctionner endéans un délai court suite à la survenance d’un problème grave. 3.5. Gestion du risque de compliance Le risque Compliance est pris en charge par le service Compliance qui assure le respect des obligations d’anti-blanchiment avec l’exploitation d’un outil visant à détecter des transactions suspectes. Le service Compliance est également responsable du respect de la conformité de la Banque avec l’environnement réglementaire avec une délégation de certaines tâches à d’autres entités de la Banque et est en charge du suivi des réclamations de clients. 3.6. Gestion du risque de réputation La gestion du risque de réputation est prise en charge par les services Compliance et Audit interne. Le service CPL réalise un rapport annuel relatif au respect des contraintes légales par les différentes entités de la Banque. Le service Audit Interne veille au respect des procédures par les différentes entités de la Banque. Il effectue par ailleurs un contrôle opérationnel par rapport aux activités du service Private Banking. La Banque s’est dotée d’un Comité d’acceptation, présidé par un membre du Comité de Direction, dont le rôle consiste à analyser les demandes d’entrée en relation émanant de clients nécessitant des mesures de vigilance accrues. 3.7. Risques de rentabilité, risques d’affaires, risques stratégiques et macroéconomiques La Banque effectue à intervalles réguliers une analyse approfondie de son positionnement stratégique et des risques cités ci-dessus. Ces éléments sont pris en compte dans un plan pluriannuel où sont déclinés les objectifs stratégiques de la Banque. La charge en capital du risque de marché vise presque exclusivement le portefeuille de négociation. 3.8. Processus interne d’évaluation de l’adéquation des fonds propres internes (ICAAP) La circulaire CSSF 07/301 du 17 juillet 2007 relative à la « Mise en œuvre du processus interne d’évaluation de l’adéquation des fonds propres (ICAAP) » exige que la Direction autorisée d’un établissement financier informe, au moins une fois par an, le Conseil d’Administration sur la situation des risques et des fonds propres internes de l’établissement (art. 26). Page 12/34 C’est dans ce contexte que la BCEE a mis en place un processus interne dans lequel elle identifie de manière exhaustive l’ensemble des risques tels que définis dans le processus ICAAP. Pour chaque risque identifié, la Banque estime la matérialité et la probabilité d’occurrence et établit une appréciation interne sur les moyens en place pour la gestion de chaque risque identifié. Les risques les plus matériels pour la BCEE sont le risque de crédit, le risque de marché, le risque opérationnel, le risque de livraison (settlement risk), le risque de liquidité et le risque de concentration. Ces risques sont décrits dans les points ci-dessous. - Le risque de crédit Le risque de crédit de la Banque a deux origines. D’une part le marché local avec tous les prêts aux particuliers (surtout prêts hypothécaires au logement) ainsi que les financements accordés aux petites, moyennes et grandes entreprises de l’économie nationale et, d’autre part, le portefeuille d’investissement international composé principalement d’obligations bancaires, sécurisées pour une large partie, et de corporates, surtout européens, de premier ordre. - Le risque de marché Le risque de marché désigne le risque de pertes potentielles provenant d’un mouvement adverse d’un facteur de risque tel qu’un taux de change ou le prix d’un actif financier. Ce risque est maîtrisé à travers un dispositif de limites spécifiques. - Le risque de livraison Ce risque désigne la perte potentielle liée à l’exécution incomplète d’une transaction prévoyant un échange d’actifs financiers entre la Banque et une contrepartie externe. Ce cas de figure est typique dans le dénouement d’opérations de change, qui sont réglées en dehors d’un système permettant un règlement bilatéral ou multilatéral simultané, comme le système « Continuous Linked Settlement » (CLS) p.ex. La BCEE est membre indirect de CLS depuis 2009 et effectue la majeure partie de ses opérations de change en volume via ce système, réduisant ainsi très considérablement son risque de livraison. - Le risque de liquidité Pour le risque de liquidité, nous renvoyons le lecteur au point « 3.3. Gestion du risque de liquidité ». Dans le cadre de l’ICAAP, la Banque a également mis en place un modèle économique pour déterminer l’enveloppe de fonds propres ainsi que les exigences de fonds propres par métier. Ces modèles sont construits en se basant sur la vue réglementaire du Pilier I mais en y apportant de multiples adaptations pour en faire un modèle économique. L’objectif final est donc d’assurer la solidité financière de la Banque tout en ayant la flexibilité nécessaire pour financer le développement futur avec un déploiement optimal des fonds propres entre les différents métiers de la Banque. En ce qui concerne les fonds propres économiques, l’hypothèse de base exige que la Banque doit pouvoir disposer immédiatement et sans restriction de ces fonds pour couvrir des pertes éventuelles. Des adaptations importantes ont donc été faites en ce qui concerne par exemple le traitement prudentiel des participations financières. Les fonds propres sont alloués aux différents métiers de la Banque en fonction des prévisions de développement annuelles. A l’instar de la détermination de l’enveloppe de fonds propres, les exigences de fonds propres économiques sont dérivées des exigences réglementaires mais en remplaçant les paramètres réglementaires par des données internes à la Banque. C’est ainsi que les taux de perte en cas de défaut ou les maturités réglementaires sont Page 13/34 remplacés par des données internes de la Banque ou même en utilisant des taux de pertes en cas de défaut stressés pour le marché immobilier luxembourgeois. Dans le cadre de ce modèle économique, le champ des risques retenus sont le risque de crédit, le risque de marché ainsi que le risque opérationnel. En matière de gouvernance interne, la BCEE a mis en place un comité ICAAP qui est chargé de superviser les travaux concernant le modèle interne de capital économique ainsi que d’identifier, mesurer, assurer la gestion des risques auxquels l’établissement est exposé. Le document ICAAP est validé annuellement par le Conseil d’Administration de la Banque. Comme tous les autres documents et procédures en place en matière de gestion des risques, le document ICAAP est également revu par l’audit interne de la Banque. En vertu de ce qui précède, la BCEE estime que son organisation et les moyens mis en œuvre pour la gestion des risques sont suffisants pour couvrir l’ensemble des activités de la Banque. 4. Description de la méthodologie et du processus de notation interne 4.1. Méthodolgie La Banque a investi dans des outils de gestion des risques adaptés aux différents profils de risque et types de financements. Les systèmes de notation mis en place comprennent un ensemble de méthodes, processus, contrôles, systèmes de collecte de données et systèmes d’informations pour l’évaluation des risques de crédit ainsi que leur affectation à un échelon de qualité de crédit avec la quantification d’une probabilité de défaut et une estimation de la perte en cas de défaut (LGD) ainsi que des facteurs de conversion de crédit (FCEC) de la clientèle. Le tableau suivant récapitule les méthodologies qui ont été mises en place: Classe d'exposition Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Type de modèle de notation Modèle expert Modèle expert Modèle expert Modèle comportemental statistique Approche de marché Méthode fondée sur les notations externes Type de LGD Type de FCEC LGD prudentiels LGD prudentiels LGD prudentiels LGD interne FCEC prudentiels FCEC prudentiels FCEC prudentiels FCEC internes pas applicable pas applicable pas applicable pas applicable Les modèles de notation mis en place pour la clientèle administrations centrales et banques centrales, établissements financiers et entreprises sont des modèles experts se composant d’un volet quantitatif basé sur une analyse financière et d’un volet qualitatif intégrant l’avis des analystes pour la contrepartie notée L’élément quantitatif se base sur des ratios décrivant le mieux la profitabilité, l’importance des fonds propres, la liquidité et la qualité des actifs de la contrepartie tandis que l’élément qualitatif émane de l’analyste luimême qui tient compte d’éléments non financiers tels que la part de marché, la gouvernance et le support éventuel (garants) dont bénéficie une contrepartie. En ce qui concerne la clientèle de détail, le modèle de notation interne mis en place est de type « comportemental ». Dans ce modèle statistique sont pris en compte les caractéristiques des clients ainsi que Page 14/34 leur comportement sur les comptes de la Banque. Sur base de ces informations sont ensuite dérivés les indicateurs qui peuvent être prédictifs d’un défaut éventuel endéans une année. Le modèle interne mis en place pour la détermination des taux de LGD se base sur les observations historiques de la Banque en ce qui concerne les taux de recouvrements des dossiers de la clientèle de détail en défaut. Dans la méthodologie de détermination des taux de LGD ont également été pris en compte les coûts du processus de recouvrement ainsi que l’effet de cycles conjoncturels moins favorables (downturn LGD). Les facteurs de conversion de crédits de la clientèle de détail ont été déterminés sur base des défauts en comparant l’utilisation des lignes de crédit au moment du défaut par rapport à l’utilisation qui a été faite un an avant la survenance du défaut. 4.2. Echelons de qualité de crédit Dans les tableaux qui suivent, les échelons de qualité de crédit sont regroupés comme suit pour les principales classes d’exposition : Classe d’exposition Administrations centrales, Etablissements financiers, Entreprises Clientèle de détail Echelon de crédit Classes de rating internes High grade 01 à 05 Standard grade 06 à 10 Sub-standard grade 11 à 17 Impaired 18 et 19 Not rated - High grade 01 à 06 Standard grade 07 à 10 Sub-standard grade 11 à 17 Impaired 18 à 19 Not rated - La Banque a retenu 19 classes de ratings pour les types de clientèle administrations centrales et banques centrales, établissements financiers, entreprises et clientèle de détail. En ce qui concerne la clientèle de détail, les clients qui remplissent les conditions de défaut sont repris dans les classes de rating 18 ou 19, ce qui correspond à l’échelon de crédit « Impaired ». Mentionnons encore que pour la titrisation, les financements spécialisés et les actions, les pondérations risques pour le calcul de l’exigence de fonds propres sont directement dérivées lors du processus de notation interne. 4.3. Processus de notation interne Les responsabilités sont définies comme suit dans le cadre du processus de notation interne. Le service Risk Control (RIC) du Département Analyse des risques (DAR) est responsable des contrôles en rapport avec les modèles de notation internes. Ce service n’intervient pas dans la gestion courante des dossiers de crédit, ce qui lui assure une indépendance par rapport aux services métiers. Le service RIC assume ainsi toutes les fonctions de l’Unité de Contrôle du Risque de crédit (UCRC) prévus par les directives de Bâle. Page 15/34 Le reporting trimestriel des modèles de notation prévoit entre autres des tests de performance, de calibrage et de stabilité. En plus, un contrôle de plausibilité des notations est réalisé pour les contreparties wholesale disposant d’une note externe. L’évolution dans le temps des notations est suivie à l’aide de matrices de migration et d’un contrôle continu. Finalement, un contrôle de qualité des données est assuré par le service RIC, des anomalies ou outliers éventuels sont signalés aux services métier pour correction. A côté des contrôles trimestriels décrits ci-avant, les paramètres pour le calcul de la charge en capital sont revus annuellement et adaptés le cas échéant. Parmi les paramètres à calibrer, on trouve les probabilités de défaut annuelles ainsi que la perte en cas de défaut et le facteur de conversion de crédit. Finalement, les modèles existants évoluent dans le temps, avec l’objectif d’accroître continuellement leur niveau de qualité. 5. Ratios de solvabilité Au 31.12.2010, le ratio de solvabilité Mc Donough de la BCEE est de 21,6 % et le ratio de solvabilité Tier 1 est de 13,1 %. Avec la prise en compte de l’exigence supplémentaire de fonds propres au titre des niveaux planchers réglementaires de 195.163,8 milliers €, le ratio de solvabilité Mc Donough est de 14 %. Ratio de solvabilité ( en 1.000 € ) 31.12.2009 Fonds Propres réglementaires ( en 1.000 € ) 31.12.2010 2.227.353,9 1.397.416,1 829.937,9 2.312.789,2 1.395.802,1 916.987,1 1.050.159,3 773.857,5 276.301,8 1.050.159,3 854.995,4 195.163,8 Ratio de solvabilité Mc Donough 23,0% 21,6% Ratio de solvabilité Tier 1 14,4% 13,1% Ratio de solvabilité avec exigence supplémentaire de fonds propres au titre des niveaux planchers réglementaires 17,0% 14,0% dont Fonds Propres réglementaires Tier 1 dont Fonds Propres réglementaires Tier 2 Exigence de fonds propres totale Exigence de fonds propres Exigence transitoire additionnelle de fonds propres suite au floor réglementaire Ratios de solvabilité 6. Les fonds propres réglementaires Au 31.12.2010, les fonds propres réglementaires de la BCEE avant déductions s’élèvent à 2.560.202,8 milliers € et les déductions réglementaires sont de 247.413,6 milliers €. L’enveloppe de fonds propres réglementaires pour la couverture des exigences de fonds propres est donc de 2.312.789,2 milliers €. 6.1. Les fonds propres réglementaires avant déductions Au 31.12.2010, les fonds propres réglementaires de la BCEE sont constitués à hauteur de 1.395.802,1 milliers € (soit 60,4%) par des fonds propres Tier 1 et pour 916.987,1 milliers € (soit 39,6 %) de fonds propres complémentaires. La BCEE n’a pas émis de fonds propres de type « hybride ». Page 16/34 Les fonds propres réglementaires de la BCEE comprennent : les fonds propres Tier 1 : le capital libéré de la BCEE les réserves éligibles essentiellement constituées de bénéfices reportés et les écarts de valorisation négatifs suite aux retraitements prudentiels des écarts de valorisation sur actifs financiers qui ont été intégralement déduits des fonds propres de base (pour la partie nette d’impôts) 1 les fonds propres Tier 2 : la partie assimilée aux fonds propres des emprunts subordonnés 2 (Lower Tier2) les écarts de valorisation positifs suite aux retraitements prudentiels des écarts de valorisation sur actifs financiers qui ont été intégralement pris en compte comme fonds propres complémentaires (pour la partie nette d’impôts) 3 le montant positif des provisions ("IRB Provision excess") dans le cadre de l'application de l'approche des notations internes pouvant être intégré dans les fonds propres Tier 2 dans leur limite prudentielle. L’excès correspond à la différence positive entre les provisions spécifiques et générales pour risque de crédit et les pertes anticipées réglementaires. L’excès est intégré jusqu’à hauteur de 0,6 % des actifs à risque pondérés de l’approche des notations internes dans les fonds propres Tier 2 de la Banque et s’élève donc à 52.012,7 milliers € au 31.12.2010. 6.2. Les déductions des fonds propres réglementaires Au 31.12.2010, les déductions de fonds propres sont composées à hauteur de 130.174,6 milliers € de déductions des fonds propres Tier 1 et pour 117.239 milliers € de déductions des fonds propres Tier 2. A part les déductions pour actifs incorporels, les déductions réglementaires se font chaque fois pour 50 % des fonds propres Tier 1 et pour 50 % des fonds propres Tier 2. Les déductions des fonds propres de la Banque se font sur : des actifs incorporels (essentiellement licences informatiques) - au niveau des fonds propres Tier 1 exclusivement des participations dans des établissements financiers, des compagnies d’assurances et des entreprises de réassurance des déductions de positions de titrisation recevant une pondération risque de 1250% en vertu de l’approche de notation retenue par la BCEE (voir plus loin dans le document le point « Titrisation ») 1 § 25 et 26 sur la transition des fonds propres comptables vers les fonds propres prudentiels – Partie IV - Définition des fonds propres prudentiels de la circulaire CSSF 06/273 2 § 18f) sur les conditions pour être assimilable aux fonds propres complémentaires – Partie IV – Définition des fonds propres prudentiels de la circulaire CSSF 06/273 3 § 25 et 26 sur la transition des fonds propres comptables vers les fonds propres prudentiels – Partie IV - Définition des fonds propres prudentiels de la circulaire CSSF 06/273 Page 17/34 des montants de pertes anticipées pour l'évaluation des expositions sous forme d'actions de l'approche notations internes. Calcul des Fonds propres éligibles pour le ratio de solvabilité ( en 1.000 € ) 31.12.2009 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Fonds Propres Tier 1 (a) 1.397.416,1 1.395.802,1 Fonds Propres Tier 1 avant déductions Capital social Réserves Réserve de réévaluation 1.529.267,2 173.525,5 1.471.760,9 -116.019,1 1.525.976,7 173.525,5 1.613.387,2 -260.936,0 -131.851,2 -10.297,3 -26.222,1 -76.809,5 -16.622,1 -1.900,1 -130.174,6 -12.935,6 -26.715,4 -77.593,5 -11.299,7 -1.630,4 Fonds Propres Tier 2 (b) 829.937,9 916.987,1 Fonds Propres Tier 2 avant déductions Emprunts subordonnés éligibles 951.491,7 1.034.226,1 237.767,8 227.207,2 665.573,7 755.006,2 48.150,3 -121.553,8 -26.222,1 -76.809,5 -16.622,1 -1.900,1 52.012,7 -117.239,0 -26.715,4 -77.593,5 -11.299,7 -1.630,4 2.227.353,9 2.312.789,2 Excess (+) / Shortfall (-) 48.150,3 52.012,7 Provisions générales prises en compte Provisions spécifiques prises en compte 134.742,6 133.205,3 160.624,0 93.190,4 Déductions prudentielles des fonds propres Tier1 dont sur actifs incorporels dont sur participations bancaires dont sur participations assurances dont sur titrisations dont pertes anticipées réglementaires sur actions Réserve de réévaluation Excès de provisions Déductions prudentielles des fonds propres Tier2 dont sur participations bancaires dont sur participations assurances dont sur titrisations dont pertes anticipées réglementaires sur actions Fonds propres pour le calcul du ratio de solvabilité (a) + (b) Page 18/34 7. Les exigences de fonds propres réglementaires Le tableau suivant donne les exigences de fonds propres de la BCEE pour les risques de crédit, les risques de marché ainsi que le risque opérationnel. Les méthodologies retenues pour la détermination des exigences de fonds propres sont les suivantes : Risque de crédit : Risque de marché : Risque opérationnel : approche des notations internes – méthode de base approche standard approche standard En ce qui concerne les risques de crédit, les exigences de fonds propres sont réparties suivant les principales classes d’exposition telles que définies par la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée (partie VII points 110117) : - expositions sur les administrations centrales et banques centrales - expositions sur les établissements financiers - expositions sur les entreprises - expositions sur la clientèle de détail expositions sur la clientèle de détail garanties par une sûreté immobilière expositions renouvelables éligibles sur la clientèle de détail expositions détail autres - expositions sous forme d’actions - expositions dans le cadre d’une titrisation - actifs autres que des obligations de crédit Exigences en matière d'adéquation de fonds propres Risque de crédit ( en 1.000 € ) 31.12.2009 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 688.083,3 747.327,2 Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit 18.326,1 162.035,8 250.741,5 128.689,9 92.976,8 6.167,4 29.145,7 24.531,9 136.929,2 321.255,5 138.831,9 96.192,2 4.483,8 25.102,7 Risque de marché 14.140,8 26.053,5 0,0 0,0 14.140,8 26.053,5 Risque de règlement/livraison Risques de position, risque de change, risque lié à la variation de prix des produits de base Risque opérationnel Total 71.633,4 81.614,8 773.857,5 854.995,4 Page 19/34 8. Le risque de crédit de contrepartie Les investissements en instruments dérivés sont largement réglementés via le recours aux contrats-types ISDA (« International Swaps and Derivatives Association Inc. ») qui comprennent des clauses de compensation en cas de faillite d’une des parties. La Banque s’est dotée d’un moyen de réduction supplémentaire du risque en négociant l’annexe CSA (« Credit Support Annex ») des contrats ISDA avec les contreparties les plus importantes dans le domaine des opérations du hors bilan. Cette annexe prévoit, sur la base d'une réévaluation périodique des positions bilatérales, le dépôt de garanties sous forme de liquidités ou de titres de première qualité dès que la valeur nette des contrats en cours dépasse un certain seuil. En 2009 et 2010, environ 90% du volume des opérations sur instruments dérivés a été réalisé dans le contexte d’un contrat ISDA-CSA. La Banque a par ailleurs en place un système de limites visant à limiter l’exposition vis-à-vis d’une contrepartie, y compris en cas d’existence d’un contrat CSA. La mise a disposition de garanties dans le cadre des opérations sur produits dérivés couvertes par CSA ne se fait en principe pas en fonction du (des) rating(s) externe(s) de la contrepartie ou de la BCEE, mais en fonction de seuils fixes de variation de valeur. La politique de gestion en matière de risque de contrepartie peut également être consultée dans le point 6 « Gestion des Risques financiers » des comptes annuels audités de l’année 2010. Les contrats de type GMRA (opérations de mise et prise en pension), qui sont effectuées en majeure partie sous forme tripartite prévoient que les contreparties ne peuvent pas donner en garantie des titres qui sont économiquement liés à la contrepartie en vue d’éviter le risque que l’exposition à une contrepartie soit inversement corrélé à la qualité de crédit de celle-ci 8.1. Contrats sur taux d’intérêt et taux de change Le tableau ci-après donne la valeur exposée au risque en vertu de contrats sur taux d’intérêt et de contrats sur taux de change. La valeur exposée au risque est déterminée selon la méthode d’évaluation au prix de marché en fonction de l’échéance résiduelle 4 comprenant le coût de remplacement actuel des contrats ainsi que l’exposition de crédit potentielle future. Risque de crédit de contrepartie Valeur exposée au risque / Echéance résiduelle et Type de contrat Contrats sur taux Contrats sur taux d'intérêt de change et or ( en 1.000 € ) 31.12.2010 un an ou moins plus d'un an à cinq ans plus de cinq ans Total ( en 1.000 € ) 31.12.2010 4.212,5 36.384,7 51.876,2 37.104,6 21.302,0 35.000,9 92.473,4 93.407,5 Le montant notionnel au 31.12.2010 des contrats sur taux d’intérêt est de 17.491.628,6 milliers €, celui des taux de change est de 2.654.629,3 milliers €. 4 Les pondérations de cette approche sont définies dans le § 371 de la partie VII – Exigences minimales de fonds propres pour le risque de crédit hors portefeuille de négociation de la circulaire CSSF 06/273 Page 20/34 Le tableau suivant montre l’impact des techniques d’atténuation de risque de crédit sur les contrats de taux d’intérêts et de taux de change que la Banque a mis en place. Risque de crédit et de contrepartie ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Juste valeur positive brute des contrats sur taux d'intérêts et taux de change 186.917,9 Valeur exposée au risque 400.890,7 Bénéfices de la compensation 215.009,9 Bénéfices de collatéraux financiers Valeur exposée au risque après prise en compte des techniques d'atténuation du risque de crédit 31.451,1 154.429,8 Les techniques d’atténuation du risque de crédit permettent de réduire la valeur exposée au risque de 61,5 % par rapport à la situation initiale. 8.2. Contrats sur dérivés de crédit La Banque détient encore un stock résiduel de Credit Default Swaps (CDS). Les CDS sont traités conformément à la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée comme des expositions du banking book avec un risque de crédit sur le sous-jacent conformément aux principes de l’approche des notations internes. 9. Le risque de crédit et de dilution Les encours renseignés dans les tableaux suivants correspondent à la notion d’Encours en Cas de Défaut (Exposure at Default = EAD) qui correspond à l’encours en cas de défaut d’une contrepartie tel que défini par la circulaire 06/273 telle qu’amendée pour les différents types de produits bancaires. Page 21/34 9.1. Ventilation des encours par classe d’exposition Le tableau suivant montre une ventilation des encours par classe d’exposition au 31.12.2010 et en moyenne annuelle basée sur les encours de chaque fin de trimestre. Classe d'exposition EAD ( en 1.000 € ) 31.12.2010 EAD moyen ( en 1.000 € ) Année 2010 Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit 9.142.863,6 15.656.269,1 3.996.483,8 10.164.698,2 819.205,1 623.750,6 381.226,3 8.616.613,1 17.162.877,5 4.939.918,8 9.745.092,4 808.065,4 685.214,3 492.290,2 Total 40.784.496,7 42.450.071,7 On constate que les encours au 31.12.2010 ont diminué de 3,9 % par rapport à leur moyenne annuelle. Cette diminution résulte essentiellement des classes d’exposition des établissements financiers (-3,5 %) et des entreprises (-2,2 %) tandis que les encours sur les administrations centrales et banques centrales (+ 1,2 %) ainsi que la clientèle de détail (+ 1 %) sont en légère augmentation. 9.2. Ventilation géographique des encours Le tableau suivant reprend la répartition des classes d’exposition par zone géographique. EAD par Classe d'exposition / Zone géographique Europe ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit Total 8.739.363,3 13.748.528,7 3.775.197,9 9.898.919,1 815.191,7 544.899,8 381.159,9 0,0 37.903.260,4 Amérique du Nord Extrême Orient, Chine et Asie du Sud y compris Japon ( en 1.000 € ) 31.12.2010 30.411,3 1.152.853,1 178.151,1 25.128,3 0,0 58.157,3 66,4 0,0 1.444.767,6 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 0,0 43.626,8 6.793,4 35.370,5 0,0 3.837,7 0,0 0,0 89.628,4 Autres ( en 1.000 € ) 31.12.2010 373.088,9 711.260,4 36.341,4 205.280,3 4.013,4 16.855,7 0,0 0,0 1.346.840,2 On constate que l’exposition au risque de crédit concerne pour plus de 90 % des encours de la zone Europe. Le portefeuille de crédit est volontairement axé sur cette zone affichant une meilleure visibilité pour la Banque et permettant également de limiter le risque de change. Page 22/34 9.3. Ventilation par secteur économique L’exposition de l’encours par rapport aux différents secteurs économiques se répartit comme suit : Secteur économique EAD ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Banques et services financiers Public et Para-public Immobilier Santé et activités sociales Services aux entreprises Transports Télécom Consommation Ménages Tourisme et Loisirs Organisations supranationales Energie Sidérurgie Divers Total 20.758.726,4 8.187.990,3 3.497.561,9 1.874.334,1 1.026.012,0 1.036.937,1 850.637,6 888.201,8 623.116,2 561.906,1 413.845,1 302.005,6 763.222,4 40.784.496,7 Le secteur « Banques et services financiers » représente avec 50,9 % du total, l’encours le plus important loin devant le secteur « Public et Parapublic » avec 20,1%. A travers les outils de mesure du risque de crédit mis en place dans le cadre de Bâle II, la Banque suit au quotidien l’évolution du risque et limite ses engagements du secteur « Banques et services financiers » sur des ratings de haut niveau (en principe supérieurs à A). Une large partie des encours bancaires est par ailleurs constituée d’engagements sécurisés. 9.4. Ventilation des encours par classe d’exposition et par secteur économique Le tableau suivant présente les encours par classe d’exposition et par secteur économique. EAD par Classe d'exposition Administrations et secteur d'activité centrales et banques centrales ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Banques et services financiers Consommation Ménages Divers Energie Immobilier Organisations supranationales Public et para-public Santé et activités sociales Services aux entreprises Sidérurgie Tourisme et Loisirs Transports Télécom 9.142.863,6 1.802.647,2 0,0 1.040,5 23.039,2 759.038,4 60.772,1 6.323.064,0 63.370,2 81,8 0,0 380,2 109.430,0 0,0 Etablissements financiers 15.656.269,1 15.652.058,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4.210,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Entreprises - hors Financements spécialisés 3.174.706,7 1.253.621,6 223.346,5 32.490,7 299.577,0 626.571,2 0,0 25.381,4 37.700,0 221.828,0 40.983,1 47.113,3 226.802,9 139.291,1 Entreprises Financements spécialisés 821.777,1 79.594,8 5.131,6 3.805,0 21.015,3 671.160,6 0,0 0,0 0,0 3.966,9 0,0 10.022,9 27.080,1 0,0 Clientèle de détail 10.164.698,2 1.229.560,7 659.723,7 647.134,4 70.213,7 1.431.462,2 501.134,0 1.835.050,1 1.392.037,5 796.006,5 234.077,5 565.599,9 604.786,0 197.911,8 Actions 819.205,1 117.492,7 0,0 78.751,9 0,0 9.329,5 0,0 284,5 0,0 4.128,8 26.945,0 0,0 68.838,0 513.434,7 Titrisation 623.750,6 623.750,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Actifs autres que des obligations de crédit 381.226,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 381.226,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 On constate que la Banque affiche les plus importants encours sur les établissements financiers et le secteur public. Pour les financements aux entreprises, une part importante est liée au secteur immobilier et aux services financiers. Les financements spécialisés sont pour la majorité des cas liés au secteur immobilier luxembourgeois. Dans le secteur de la clientèle de détail, on ne constate aucune concentration particulière. Page 23/34 9.5. Ventilation par classe d’exposition et exigibilité Le tableau suivant fournit un échéancier des classes d’exposition au risque de crédit en fonction des durées résiduelles : EAD par Classe d'exposition / Durée résiduelle moins de 3 mois ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit Total entre 3 et 12 mois ( en 1.000 € ) 31.12.2010 entre 1 et 5 ans ( en 1.000 € ) 31.12.2010 plus de 5 ans ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Total ( en 1.000 € ) 31.12.2010 1.654.775,9 5.997.286,3 959.517,8 287.931,0 819.205,1 0,0 33.756,7 163.807,0 3.993.428,8 458.609,3 231.206,3 0,0 820,7 0,0 2.687.695,2 4.937.818,2 1.622.093,2 1.697.870,8 0,0 74.596,9 22.675,6 4.636.585,5 727.735,7 956.263,5 7.947.690,1 0,0 548.333,0 324.794,0 9.142.863,6 15.656.269,1 3.996.483,8 10.164.698,2 819.205,1 623.750,6 381.226,3 9.752.472,9 4.847.872,1 11.042.749,8 15.141.401,8 40.784.496,7 Les encours ayant une durée résiduelle inférieure à 3 mois sont particulièrement élevés pour les établissements financiers et représentent 61,5 % de ces encours. Pour la clientèle de détail, les encours ayant une durée résiduelle de plus de 5 ans sont de 7.947.690,1 milliers €. Il s’agit essentiellement de prêts hypothécaires. 9.5.1. Administrations centrales et Banques centrales, Etablissements financiers et Entreprises Le tableau suivant fournit des informations sur les expositions de la clientèle administrations centrales et banques centrales, établissements financiers et entreprises en fonction des différents échelons de crédit : Classe d'exposition Echelon de crédit EAD (encours bilan et Pondération moyenne des hors bilan converti montants des actifs à par FCEC) risque pondéré ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Administrations centrales et banques centrales en % 31.12.2010 LGD moyens Montant des crédits non utilisés (hors-bilan) avec les FCEC correspondants FCEC correspondants aux montants des crédits non utilisés en % 31.12.2010 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 High grade Standard grade Sub-standard grade Impaired 9.142.863,6 8.709.543,4 343.426,7 89.893,5 0,0 3,4% 1,9% 10,6% 120,0% 0,0% 44,8% 44,8% 45,0% 45,0% 45,0% 1.006.146,0 1.005.886,7 0,0 259,3 0,0 75,1% 75,1% 0,0% 73,9% 0,0% High grade Standard grade Sub-standard grade Impaired Not rated 15.656.269,1 11.286.174,2 4.291.441,2 51.001,3 23.337,0 4.315,3 10,9% 9,2% 14,8% 74,1% 0,0% 86,1% 34,3% 35,7% 30,5% 44,3% 45,0% 45,0% 179.298,4 151.197,0 11.943,7 15.992,4 0,0 165,3 89,5% 90,2% 70,9% 96,9% 0,0% 50,0% High grade Standard grade Sub-standard grade Impaired Not rated 3.174.706,7 521.224,0 1.611.844,9 782.256,8 45.852,8 213.528,1 103,9% 21,9% 85,4% 203,7% 0,0% 100,6% 44,4% 45,0% 44,6% 43,6% 43,3% 44,2% 1.349.435,4 28.876,9 697.905,4 497.545,3 425,3 124.682,6 67,8% 70,3% 67,4% 66,6% 50,0% 74,3% Etablissements financiers Entreprises - hors Financements Spécialisés On constate pour ces types de clientèle la concentration importante des encours dans les échelons de crédit « high grade » respectivement « standard grade ». Etant donné que la BCEE utilise l’approche des notations internes – méthode fondation, elle doit appliquer les LGD prudentiels pour les administrations centrales, les établissements financiers et les entreprises. Ces taux de LGD sont de 45 % pour les encours « senior » et de 75 % pour les encours subordonnés. L’utilisation des techniques de réduction des risques permet d’abaisser légèrement les taux de LGD prudentiels. Page 24/34 9.5.2. Clientèle de détail Le tableau suivant fournit des informations sur les expositions de la clientèle de détail en fonction des différents échelons de crédit : Classe d'exposition Echelon de crédit Exposition totale (encours Pondération moyenne LGD moyens exprimés en Montant des crédits non FCEC moyens exprimés en bilan et hors bilan des montants des actifs % (moyenne pondérée) utilisés (hors-bilan) % (moyenne pondérée) converti par FCEC) à risque pondéré ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Clientèle de Détail High grade Standard grade Sub-standard grade Impaired Not rated en % 31.12.2010 10.164.698,2 5.372.651,3 3.994.619,1 667.631,8 129.796,0 0,0 en % 31.12.2010 17,1% 10,9% 22,1% 39,9% 2,4% 0,0% ( en 1.000 € ) 31.12.2010 11,4% 12,2% 10,3% 10,3% 13,5% 0,0% en % 31.12.2010 1.273.998,4 953.299,6 286.143,8 33.523,9 1.031,1 0,0 88,1% 87,4% 90,0% 91,7% 69,7% 0,0% On constate pour la clientèle de détail une très forte concentration dans les échelons « high grade » et « standard garde » qui représentent 92,2% des encours. Dans l’échelon de crédit « Impaired », l’encours renseigné correspond à l’ensemble des encours de la clientèle de détail des échelons 18 et 19. L’échelon 18 représente les défauts où une correction de valeur spécifique est constituée et l’échelon 19 représente des défauts aggravés qui sont traités au service Contentieux. En ce qui concerne les taux de LGD de la clientèle de détail, le régulateur impose l’utilisation d’un taux de LGD de 10 % pour l’immobilier résidentiel jusqu’au 31.12.2012 5. Pour les autres produits, les taux de LGD ont été calculés sur base des observations historiques de la Banque. La répartition des encours de la clientèle de détail pour les différentes sous-classes d’expositions se présente comme suit : Clientèle de détail par sous-classe d'exposition Clientèle de Détail expositions sur la clientèle de détail garanties par une sûreté immobilière expositions retail autres EAD ( en 1.000 € ) 31.12.2010 10.164.698,2 8.004.613,3 2.160.084,9 Les encours garantis par une sûreté immobilière représentent 78,7% des encours totaux de la clientèle de détail. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de prêts hypothécaires résidentiels. 9.5.3. Financements spécialisés Les financements spécialisés sont des financements de projets d’une certaine envergure, la plupart du temps entrepris par des entités juridiques dédiées au projet et dont le cash flow sert au remboursement des crédits contractés. Les encours de type « financements spécialisés » sont traités selon l’approche des critères d’affectation prudentielle (slotting criteria approach) avec les cinq échelons de notations et les pondérations 5 En vertu de la circulaire CSSF 10/496 du 22 décembre 2010, cette disposition a été prolongée jusqu’au 31.12.2012. Page 25/34 correspondantes6. Les critères pris en compte pour la détermination de l’échelon de notation sont ceux prévus par le régulateur, comme par exemple la base financière, la prévisibilité des flux de trésorerie, les caractéristiques de l’actif financé, les mécanismes de garanties, etc. La notation interne est ensuite obtenue en attribuant une pondération à ces différents critères d’évaluation. Au 31.12.2010, l’EAD de la BCEE dans les financements spécialisés est de 821.777,1 milliers €. 9.5.4. Actions Dans cette classe d’exposition sont compris les investissements de la Banque en actions et les participations de la Banque dans des entreprises. Les expositions en actions de la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat qui ne sont pas détenues à des fins de transaction répondent à sa vocation statutaire qui consiste, outre la promotion de l’épargne, à contribuer par ses activités de financement au développement économique et social du pays dans tous les domaines. Ainsi, la BCEE continue à détenir, directement ou indirectement, des participations dans des secteurs clés de l’économie luxembourgeoise. D’un point de vue comptable, ces expositions en actions sont classées en titres disponibles à la vente. Les variations de juste valeur sont enregistrées dans les capitaux propres via la réserve de réévaluation. Ces actions sont traitées selon la méthode de pondération simple (market based approach) avec les pondérations correspondantes en fonction du type d’exposition, càd. qu’il faut déterminer s’il s’agit d’une exposition sous forme d’action cotée, non cotée ou bien de private equity 7. Pour la grande majorité des encours de type « actions », nous appliquons la disposition transitoire du « equity grandfathering 8 » qui permet l’utilisation sous certaines conditions d’une pondération de 100% pour des encours de type actions. Cette disposition transitoire est applicable jusqu’au 31 décembre 2017. Le tableau suivant donne des informations pour les expositions actions : Classe d'exposition Actions Exposition "Grandfathering" Expositions sous forme d'actions cotées Expositions sous forme d'actions non cotées Expositions "impaired" Pondération Risque EAD ( en 1.000 € ) 31.12.2010 100% 290% 370% 1250% 819.205,1 672.561,6 16.135,2 130.489,2 19,2 D’un point de vue réglementaire, certaines expositions sous forme d’actions doivent être déduites des fonds propres. Ces déductions correspondent aux participations dans des établissements financiers, des compagnies d’assurances, des entreprises de réassurance et des sociétés holding d’assurance. 6 Les pondérations de cette approche sont définies dans le § 188 de la partie VII – Exigences minimales de fonds propres pour le risque de crédit hors portefeuille de négociation de la circulaire CSSF 06/273 7 Les pondérations de cette approche sont définies dans le § 204 de la partie VII – Exigences minimales de fonds propres pour le risque de crédit hors portefeuille de négociation de la circulaire CSSF 06/273 8 Le principe du « equity grandfathering » est défini dans le § 123 et suivants de la partie VII – Exigences minimales de fonds propres pour le risque de crédit hors portefeuille de négociation de la circulaire CSSF 06/273 Page 26/34 Le montant déduit des fonds propres pour le calcul du ratio de solvabilité est de 208.617,8 milliers € au 31.12.2010. Les plus- ou moins-values non réalisées sur les expositions en actions sont déterminées par différence entre la juste valeur de chaque exposition individuelle et sa valeur d’acquisition. Au 31.12.2010, le montant brut des plus-values non réalisées net d’impôts différés de la Banque est de 752.679 milliers €. Ce montant est pris en compte dans la détermination de la réserve de réévaluation conformément aux retraitements prudentiels tels que prévus à la partie IV – Définition des fonds Propres Prudentiels de la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée. Pour les principes comptables servant à la détermination de la juste valeur des expositions renseignées dans le bilan de la Banque, nous renvoyons au point 2 « Principes d’élaboration des comptes annuels » dans les comptes annuels audités 2010. Les bénéfices réalisés en 2010 sur instruments de la classe d’exposition « actions » s’élèvent à 3.399,2 milliers €. 9.5.5. Titrisation Depuis la crise financière, le régulateur insiste particulièrement sur le risque lié aux titrisations dont un établissement de crédit est sponsor ou initiateur. La titrisation peut être vue comme une technique pour la gestion de liquidité puisqu’elle permet de sortir des éléments de l’actif et permet ainsi à une Banque de se procurer des fonds. La Banque n’a pas encore participé en tant qu’initiateur à une telle opération et il n’est pas prévu qu’elle y participe à l’avenir. De ce fait, nous ne traitons pas ce volet. Le tableau suivant fournit l’encours en cas de défaut des tranches de titrisation dans lesquelles la Banque est investisseur et qui ne sont pas « impaired ». L’encours est réparti selon les pondérations de l’approche des notations externes (Rating Based Approach)9. Cette approche permet de déduire les pondérations risque à partir des notations externes, la séniorité ainsi que la granularité de la tranche dans laquelle la Banque a investi. Titrisation Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à Pondération à EAD 31.12.2010 ( en 1.000 € ) 6% 8% 10% 12% 20% 25% 35% 50% 60% 623.750,6 499.939,6 59.783,4 1.767,9 1.490,5 37.385,4 2.651,0 10.311,3 2.618,9 7.802,6 Le portefeuille ABS est essentiellement constitué de RMBS européens de différentes juridictions. S’y ajoutent des CMBS et titrisations de prêts à la consommation européens. La partie du portefeuille investis en CDO/CLO se trouve en mode « run off »’. 9 L’approche des notations externes est définie dans le § 72 à 77 de la partie X - Couverture du risque de crédit lié aux titrisations de la circulaire CSSF 06/273 Page 27/34 Le suivi des positions se fait sur base des rapports périodiques reçus des entités en charge de la gestion des véhicules. Ces rapports contiennent en principe les ratings externes attribués par l’un ou plusieurs des agences S&P, Moody’s et Fitch. La répartition entre les investissements dans des tranches de titrisation de type classique et de type synthétique est la suivante : Titrisation Titrisation classique Titrisation synthétique EAD 31.12.2010 ( en 1.000 € ) 623.750,6 620.843,6 2.906,9 Les tranches déduites des fonds propres représentent un montant de 22.599,4 milliers €. Il s’agit des tranches pour lesquelles il y a une indication objective de dépréciation de l’actif et/ou celles qui disposent d’un échelon de notation de crédit CSSF au-delà de 11 conformément à la circulaire CSSF 06/273 telle qu’amendée. Pour les principes comptables servant à la détermination de la juste valeur des instruments financiers renseignés dans le bilan de la Banque, nous renvoyons au point 2 « Principes d’élaboration des comptes annuels » dans les comptes annuels audités 2010. 9.6. Informations en rapport avec les dépréciations de l’exposition au risque de crédit 9.6.1. Politique de provisionnement La Banque distingue deux catégories de dépréciation, à savoir les dépréciations constatées par des corrections de valeur sur base individuelle ainsi que les dépréciations constatées sur base collective. En ce qui concerne les corrections de valeur sur base individuelle, la Banque réalise des dépréciations sur des expositions lorsqu’il y a une indication objective de dépréciation, càd. un retard de paiement persistant voire d’autres éléments permettant de conclure sur des problèmes financiers, conformément aux principes de la définition de défaut de la circulaire 06/27310. D’un point de vue purement comptable, la BCEE constitue une correction de valeur spécifique après avoir constaté une détérioration significative de la qualité du débiteur depuis la constitution de l’engagement telle que définie par la norme IAS 39 § 58-70 qui précise les conditions sous lesquelles une correction de valeur spécifique devra être constituée. Pour la clientèle de détail, les clients qui remplissent les conditions de défaut sont classés dans les classes de rating 18 ou 19, qui correspondent à l’échelon de crédit « Impaired ». Le principe de contagion est appliqué, ce qui signifie qu’un client en défaut sur un de ses contrats de crédit est considéré comme étant en défaut sur l’ensemble de ses engagements. Le montant de la correction de valeur est ensuite déterminé sur base des pertes historiques constatées pour les différents types de produits de la clientèle de détail. 10 Le défaut est défini dans les § 260 à 264 de la partie VII - Exigences minimales de fonds propres pour le risque de crédit hors portefeuille de négociation de la circulaire CSSF 06/273 Page 28/34 Pour les autres classes d’expositions, le montant de la correction de valeur est déterminé dossier par dossier en fonction de la valeur bilantaire de l’actif et de sa valeur recouvrable. 9.6.2. Corrections de valeur sur base collective Les corrections de valeur sur base collective sont réalisées de manière forfaitaire pour couvrir des risques de perte potentielle. La méthodologie appliquée pour déterminer la correction de valeur sur base collective est basée sur le concept de la perte attendue et se définit comme le produit de l’exposition du défaut à la date de calcul de la provision (EaD) par la probabilité de défaut estimée sur base des données historiques (PD) et la perte en cas de défaut telle qu’elle est calculée pour Bâle 2 (LGD). Au 31.12.2010, les corrections de valeur sur base collective (Incurred But Not Reported et provision forfaitaire) s’élèvent à 170.688,6 milliers €. 9.6.3. Corrections de valeur spécifiques par classe d’exposition Le tableau ci-après reprend les corrections de valeur spécifiques pour les différentes classes d’expositions. Au 31.12.2010, les corrections de valeur spécifiques s’élèvent à 154.666 milliers €. Ce tableau fournit également la réconciliation avec les provisions repris aux comptes annuels IFRS de la Banque. Classe d'exposition Stock de corrections de valeur ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Titrisation et Actions Titrisation Actions Autres Classes d'exposition Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Financements Spécialisés Ecart de réconciliation avec IFRS Total 9.6.4. 65.341,7 55.483,0 9.858,7 89.219,9 0,0 22.131,3 35.149,3 19.171,7 12.767,6 104,4 154.666,0 Variation des corrections de valeur spécifiques par classe d’exposition Ce tableau fournit l’analyse du stock des corrections de valeur spécifiques au 31.12.2010 par rapport à la situation au 31.12.2009 avec les dotations, les reprises ainsi que les amortissements par le compte de résultat. Page 29/34 Classe d'exposition Stock de corrections de valeur spécifiques ( en 1.000 € ) 31.12.2009 Titrisation et Actions Titrisation Actions Autres Classes d'exposition Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Financements Spécialisés Dotations Reprises Amortissements Stock de corrections de valeur spécifiques ( en 1.000 € ) 31.12.2010 73.510,4 66.998,7 6.511,7 7.066,8 3.719,8 3.347,0 -10.274,0 -10.274,0 0,0 -4.961,5 -4.961,5 0,0 65.341,7 55.483,0 9.858,7 133.205,3 0,0 67.593,1 37.251,3 17.840,7 10.520,2 20.149,1 0,0 0,0 7.685,0 9.955,8 2.508,3 -23.502,7 0,0 -10.599,5 -5.348,0 -7.294,3 -260,9 -40.631,8 0,0 -34.862,2 -4.439,0 -1.330,6 0,0 89.219,9 0,0 22.131,3 35.149,3 19.171,7 12.767,6 Ecart de réconciliation avec IFRS 104,4 101,4 Total 206.817,1 27.215,9 -33.776,7 -45.593,3 154.666,0 Le stock de corrections de valeur spécifiques est passé de 206.817,1 milliers € au 31.12.2009 à 154.666,1 milliers € au 31.12.2010, soit une baisse de -25,2% ou -52.151,0 milliers €. Ceci s’explique principalement par les amortissements à hauteur de 45.593,3 milliers € qui ont été réalisés au cours de l’année 2010. 9.6.5. Répartition des corrections de valeur spécifiques par secteur économique Le tableau ci-dessous reprend les données relatives aux expositions dépréciées ou en retard de paiement ainsi que le montant des corrections de valeur individuelles par secteur économique (chaque fois hors titrisations et actions) : Secteurs économiques Banques et services financiers Immobilier Tourisme et Loisirs Transports Services aux entreprises Santé et activités sociales Consommation Ménages Public et Para-public Automobiles Divers Organisations supranationales Télécom Sidérurgie Energie Total EAD des expositions dépréciées ou en retard de paiement Montant total des corrections de valeur individuelles ( en 1.000 € ) 31.12.2010 ( en 1.000 € ) 31.12.2010 69.927,7 29.921,6 27.920,5 23.561,1 18.411,9 18.206,9 17.132,8 11.646,1 3.196,5 2.672,6 2.189,1 1.690,3 1.633,4 1.329,8 53.603,9 4.657,1 5.251,1 10.239,2 5.840,1 3.398,6 3.992,0 745,6 478,5 122,5 45,6 73,4 119,1 653,2 229.440,4 89.219,9 Le montant élevé des encours en défaut par rapport à celui des corrections de valeur est lié à l’utilisation du « principe de contagion » pour l’ensemble de la clientèle. On constate que le montant des corrections de valeur individuelles est le plus important pour le secteur « Banques et services financiers » avec 60,1% du montant total. Page 30/34 9.6.6. Répartition des corrections de valeur spécifiques par zone géographique Ci-dessous, nous avons regroupé les expositions dépréciées ou en retard de paiement hors titrisation et actions ainsi que le montant des corrections de valeur individuelles par zone géographique. Zones géographiques EAD des expositions dépréciées ou en retard de paiement ( en 1.000 € ) 31.12.2010 Europe Europe Autres Amérique du Nord Extrême Orient, Chine et Asie du Sud y compris Japon Autres Total Montant total des corrections de valeur (individuelles en 1.000 € ) 31.12.2010 199.314,8 22.414,2 3.830,1 24,8 3.856,5 67.020,0 20.643,4 1.251,6 3,6 301,3 229.440,4 89.219,9 On observe que les corrections de valeur individuelles sont principalement localisées en Europe et en Amérique du Nord. En ce qui concerne l’Europe il s’agit de corrections de valeur en rapport avec la clientèle retail et wholesale national. En Amérique du Nord, il s’agit quasi-exclusivement des corrections de valeur en rapport avec la clientèle wholesale international et en rapport avec des titres plus particulièrement. 9.7. Techniques d’atténuation du risque de crédit La Banque a recours aux techniques classiques en matière de réduction du risque de crédit, càd. les garanties personnelles et les collatéraux ainsi que les techniques les plus usuelles pour la couverture du risque de crédit de contrepartie. Ces techniques permettent de se protéger partiellement ou intégralement contre le risque d’insolvabilité du débiteur. Les sûretés réelles ou collatéraux peuvent être des actifs physiques sous forme de biens immobiliers comme pour le cas des prêts hypothécaires ou bien être des titres ou des liquidités. Sur ces collatéraux sont ensuite appliqués des décotes en fonction de leur qualité et de leur liquidité. Les garanties comprennent dans la majorité des cas des engagements de garants d’une qualité de crédit meilleure que celle du débiteur initial. Lors de l’octroi du crédit, une évaluation de la capacité de remboursement du débiteur ainsi que de la valeur des garanties et des sûretés réelles est faite par la Banque. En ce qui concerne les prêts hypothécaires, qui représentent la majorité des engagements de crédit envers la clientèle retail, les fonds ne sont libérés qu’après l’inscription de l’hypothèque. Le service ASR évalue la valeur des sûretés au moment de l’octroi d’un nouveau crédit. Surtout les valeurs des hypothèques fournies par le client sont soumises à un test de plausabilité et le cas échéant expertisés. Des financements retail couverts par des portefeuilles de valeurs mobilières sont analysés quant à la qualité des divers actifs et leur diversification. Pour certains types de prêts, comme les crédits lombards, une évaluation journalière est effectuée. Pour les opérations repo / secured lending avec des contreparties bancaires, des critères stricts de collatéraux éligibles ont été définis par la Banque. La Banque effectue la majeure partie des opérations de type repo/reverse repo sous forme tripartite. Page 31/34 Dans ce contexte c’est l’agent tripartite – un dépositaire – qui assume la responsabilité d’une collatéralisation adéquate des opérations, sur base d’une grille de critères préétablis. Le service Risk Control, en tant qu’unité indépendante du service FIM (la salle des marchés) : o assure l’évaluation récurrente des opérations de type repo bilatérales et des opérations sur produits dérivés couvertes par un contrat de type CSA o effectue des contrôles récurrents et des contrôles ad-hoc par rapport à ce processus de collatéralisation effectué par le dépositaire dans le cadre d’opérations tripartites o En cas de besoin effectue, respectivement répond à des appels de marges récurrents (repos, …). Signalons encore que le service Risk Control est également en charge du suivi de la gestion des appels de marges dans le cadre d’opérations OTC. En ce qui concerne le risque de crédit de contrepartie, nous renvoyons le lecteur au point 7 du présent document. L’impact des techniques d’atténuation du risque de crédit est représenté dans les tableaux qui suivent. - Impact des garanties Classe d'exposition Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit EAD dont garanti dont non garanti (en 1000 EUR) 31.12.2010 (en 1000 EUR) 31.12.2010 (en 1000 EUR) 31.12.2010 40.784.496,7 9.142.863,6 15.656.269,1 3.996.483,8 10.164.698,2 819.205,1 623.750,6 381.226,3 4.673.044,0 511.519,2 41.198,8 14.887,5 4.105.438,6 36.111.452,6 8.631.344,4 15.615.070,3 3.981.596,4 6.059.259,6 819.205,1 623.750,6 381.226,3 L’impact des garanties personnelles est particulièrement important pour la clientèle de détail avec 40,4 % de l’encours qui est garanti. - Impact des collatéraux Classe d'exposition Administrations centrales et banques centrales Etablissements financiers Entreprises Clientèle de détail Actions Titrisation Actifs autres que des obligations de crédit EAD (en 1000 EUR) 31.12.2010 40.784.496,7 9.142.863,6 15.656.269,1 3.996.483,8 10.164.698,2 819.205,1 623.750,6 381.226,3 dont collatéralisé (en 1000 EUR) 31.12.2010 9.035.209,1 296.241,4 2.426.769,4 120.855,3 6.191.343,1 dont non collatéralisé (en 1000 EUR) 31.12.2010 31.749.287,5 8.846.622,2 13.229.499,7 3.875.628,5 3.973.355,1 819.205,1 623.750,6 381.226,3 Pour les établissements financiers, presque l’intégralité des collatéraux est constituée par des titres reçus en vertu d’opérations de prise en pension. Page 32/34 En ce qui concerne la clientèle de détail, il s’agit essentiellement d’inscriptions hypothécaires. Dans beaucoup de cas, ces engagements sont également garantis. 10. Informations en rapport avec le risque de marché L’exigence de fonds propres pour le risque de marché est déterminée conformément aux principes de l’approche « standard »11. Pour de plus amples informations concernant la gestion des risques de marché, nous renvoyons le lecteur au point 6 « Gestion des risques financiers » des comptes annuels audités. Le tableau suivant renseigne l’exigence de fonds propres calculée pour les différents types de risques de marché : Risque de Marché - Exigences de fonds propres 31.12.2010 ( en 1.000 € ) Exigences de fonds propres pour risques de position, risque de change, risque lié à la variation de prix des produits de base 26.053,5 Exigences de fonds propres pour risques de position lié aux titres de créance négociés 26.051,2 Exigences de fonds propres pour risques de position lié aux titres de propriété 1,8 Exigences de fonds propres pour risque de change 0,5 Exigences de fonds propres pour risque de variation de prix des produits de base 0,0 Gestion du risque de taux d’intérêt La Banque dispose de systèmes permettant d’avoir une vue agrégée relative au risque de taux. Le risque de taux, qui ne dépasse pas 2 ans, est pris en charge par le service FIM (la salle des marchés) dans sa gestion quotidienne. Dans le cadre de cette gestion, le service FIM opère dans un dispositif de limites diverses (bpv, VaR) arrêtées par la Direction et contrôlées par le service Risk Control. Le risque de taux au-delà d’un horizon de 2 ans est du domaine d’analyse et de décision du Comité ALM, et implique directement la Direction de la Banque. La Banque dispose d’une entité spécialement chargée du suivi et du reporting de l’activité ALM. Les positions en devises sont surveillées en permanence par les traders du desk Forex du service FIM. Les limites de position par devise sont très restrictives. Le service Risk Control réalise un stress-test mensuel relatif aux positions de change et informe la Direction des résultats de ce test. 11. Informations en rapport avec le risque opérationnel L’exigence de fonds propres de la Banque pour le risque opérationnel est déterminée conformément aux principes de l’approche « standard » 12. L’application des facteurs de pondération forfaitaires de cette approche au résultat brut des différentes lignes métiers donne une charge pour risque opérationnel à 81.614,8 milliers € au 31.12.2010. Pour de plus amples informations concernant la gestion des risques opérationnels, nous renvoyons le lecteur au « Rapport de gestion de la BCEE » dans les comptes annuels audités. 11 12 Circulaire 06/273 – Partie XI Couverture du risque de position lié aux activités du portefeuille de négociation. Circulaire 06/273 – Partie XV. Exigences minimales de fonds propres pour le risque opérationnel Page 33/34 12. Risque de taux d’intérêt hors portefeuille de négociation La Banque a appliqué les dispositions de la circulaire CSSF 08/338 concernant la mise en œuvre d’un test d’endurance visant à évaluer le risque de taux d’intérêt inhérent aux activités hors portefeuille de négociation. L’objectif du stress-test consiste à déterminer l’impact sur les fonds propres de la Banque d’une hausse ou d’une baisse de l’ordre de 200 points de base au niveau de la courbe des taux sur la valeur des positions hors portefeuille de négociation. La Banque réalise sur une base semestrielle ce test d’endurance. Les modalités de calcul et de renseignement à la CSSF ont été respectées par la Banque. La Banque respecte les limites du stress test telles que fixées par la circulaire CSSF 08/338. Page 34/34