Entrée : Agir sur le monde Problématique : Quelle place pour le héros, l'héroïne, l'héroïsme ? Séquence 2 : Le héros au Moyen Âge ILLUSTRATION Séance 1 : Table ronde Attention, il ne faut pas confondre récits et vérités historiques. En effet, le Roi Arthur aurait régné au VI° siècle alors que la chevalerie est apparue en Europe au XI° siècle. On peut donc parler de légende. Cette légende devait servir à montrer l'exemplarité de ces héros. Leurs valeurs étaient le courage, la loyauté, la fidélité, la courtoisie... Si au Moyen Âge on écrit leurs aventures, c'est également pour garder une trace. On peut dire que la légende arthurienne est importante puisqu'elle inspire encore aujourd'hui (les séries Merlin et Kaamelot). Séance 2 : Le héros exemplaire texte : Lancelot du lac objectif : lecture analytique Dans ce texte, la Dame du Lac prend en charge l'énonciation. Elle s'adresse à Lancelot du Lac lui expose les règles du comportement du chevalier. Pour être chevalier, celui qui s'engage devra : être courageux, loyal, preux, hardi, bon (les qualités morales, les qualités du cœur) et aussi fort, beau et grand (les qualités physiques, qualités du corps). Mais elle l'avertit du risque d'être déshonoré : en effet, elle lui dit qu'il vaut mieux ne pas être chevalier et vivre normalement que d'être chevalier et perdu aux yeux de Dieu. Elle le prévient que pour être chevalier, il faut posséder deux cœurs : - l'un, "dur et serré comme le diamant" pour les "violents et déloyaux" ; - l'autre, "tendre et malléable comme la cire chaude" avec les "bonnes gens, qui ont la pitié dans le cœur". Cette antithèse est mise en valeur par l'utilisation de deux comparaisons. Le bon chevalier doit à la fois faire preuve de douceur et de fermeté. Séance 3 : Distinctions déterminantes support : manuel pages 276 et 277 objectif : distinguer puis utiliser les déterminants et les pronoms Activité 1 a. « son » est singulier tandis que « ses » est pluriel. b. « qui », « elle », la. c. « chaque » (pluie) ; « des » (terres) ; « cette » (terre) ; « de » (= de le lit) ; « au » (= à le paysage) ; « des » (= de les paniers) ; « les » (paysans). On peut les classer en deux catégories au moins : les mots qui sont contractés et les déterminants simples. On peut aussi distinguer les singuliers des pluriels. a. et b. Voir tableau. Le genre et le nombre du nom sont identiques à ceux du déterminant. Activité 3 Le texte peut être lu dans la partie littérature, il pourra permettre de remettre le passage dans son contexte. a. « elles » : Mariane et sa mère ; « je » : Frosine ; « les » : Mariane et sa mère ; « l’une » : Mariane ; « l’autre » : la mère de Mariane ; « vous » : Harpagon ; « vous » : Harpagon. b. Ces mots servent à éviter des répétitions constantes et en même temps permettent d’identifier avec clarté les personnages dont il est question. Application page 277 n° 1, 2, 3, 6, 7 et 10. Repérer 1 « le » » (pays) ; « le » (compte) ; « du » (roi) ; « la » (recherche) ; « du » (chevalier) ; « aux » (armes) ; « sa » (garde) ; « ce » (chevalier). 2 1 . il : pronom personnel ; 2 . Je : pronom personnel ; vous : pronom personnel. 3. Il : pronom personnel ; la sienne : pronom possessif. 4. Celui-ci : pronom démonstratif. 5. la (porte) : pronom personnel. « la » peut également être un déterminant, il s'agit donc d'être attentif au mot qu'il complète . 6. qui : pronom relatif ; les siens : pronom possessif. 3 ce : déterminant ; ses : déterminant ; une : déterminant ; elle : pronom ; l’ : pronom ; le : déterminant ; lui : pronom ; le : pronom. Manipuler 6 1. Les autobus sont arrivés sur les places. 2. Des journalistes ont enquêté dans des écoles. 3. Les tables sont installées sur mes terrasses. 4. Ces repas sont délicieux et ces crèmes sont parfumées. 5. Tes chats apprécient ces terrines. 7/ 1 . Ils assistent à l’examen des élèves. 2. Il est automatisé. 3. Et toi, tu tiens la mienne. 4. Et toi, me crois-tu aussi ? 5. Je les attends. Accorder 10/ Lorsque leur(s) est déterminant, il est indiqué en gras, quand il est pronom, il est souligné. 1. Leur amitié était sincère et leurs lettres le montrent bien. 2. Il leur accorde une grande confiance. 3. Alain-Fournier leur a écrit à tous, très longtemps. 4. Leur point commun était l’amour des livres et de la poésie. 5. Il ne cherche pas leur pitié, il ne veut pas provoquer leur colère. 6. Les écoliers leur ont confié leurs joies et leurs peines. 7. Séance 4 : Un héros amoureux texte : Lancelot ou le chevalier à la charrette, Chrétien de Troyes, 1176-1181 objectif : lecture analytique Ce texte parle d'amour : celui de Lancelot pour la reine Guenièvre. Cette dernière a été enlevée par le prince Méléagant qui la retient prisonnière. Pour parvenir à la délivrer, Lancelot va devoir franchir le pont de l'épée. Le narrateur précise qu’« il n’y a jamais eu d’aussi mauvais pont, fait d’une aussi mauvaise planche ». Cette répétition souligne le caractère rude de l’épreuve. En effet, il risque de se noyer, de se couper et, s'il arrive de l'autre côté, il devra faire face à deux bêtes. Ses deux compagnons ne vont pas tenter le coup. Lancelot risque de se couper car l'épée est « plus tranchante qu’une faux ». Pour être plus agile, il enlève des éléments de son armure qui le gênent) : cependant, il risque de se blesser. Mais son amour pour Guenièvre lui permet de supporter cette souffrance physique. Il trouve la guérison aux souffrances dans son amour pour la reine. Avec cette épreuve, l'amour qu'il ressent va lui permettre de se surpasser, de dépasser ses limites, de surmonter les pires épreuves. Séance 5 : Lexique support : manuel page 266 et 267 objectif : travailler le lexique de l'héroïsme Activité 1 a. Les trois mots de la même famille que « héros » sont « héroïquement », « héroïne » et « héroïsme ». Ils sont formés sur le radical héro- auquel s’ajoutent les suffixes – ment , - ine et - isme . b. L’antonyme de « héros » est « poltron ». c. 1. sens 4 ; 2. sens 3 ; 3. sens 1 ; 4. sens 2. d. Sens 1 : Achille ; Sens 2 : Jean Moulin ; Sens 3 : Martin Luther King ; Sens 4 : Alice. Activité 2 a. 1. comics ; 2. roman de chevalerie ; 3. péplum ; 4. épopée. b. 1. épopée ; 2. roman de chevalerie ; 3. péplum ; 4. comics. c. Épopée : l’ Odyssée Roman de chevalerie : Lancelot ou le Chevalier de la Charrette Péplum : Ulysse Comics : Superman Séance 6 : Face au symbole texte : Le Conte du Graal (Perceval) objectif : lecture analytique Dans ces deux extraits du Conte du Graal* (*coupe Jésus aurait bu pour la dernière fois et dans laquelle on aurait recueilli son sang), nous suivons les aventures de Perceval. Ce dernier progresse au fil de ses expériences. Texte 1 : Perceval semble timide et réservé. Cela est dû à sa formation car le seigneur qui l'a formé lui a appris à ne pas poser de question (pour ne pas paraître grossier). Ainsi, il ne comprend pas ce qu'il voit. Passe devant lui un graal : les champs lexicaux de la lumière (« éclatante blancheur », « clarté ») et de la richesse (« des chandeliers d’or pur, finement niellés », « argent », « l’or le plus pur », « toutes sortes de pierres précieuses ») nous laissent penser que ce plat était éblouissant. Texte 2 : Dans cet extrait, Perceval assiste à un vol d'oies pourchassées par un faucon. L'une d'elles tombe et laisse tomber trois gouttes de sang dans la neige. Par analogie, cela va lui faire penser au visage de son amie Blanchefleur. Il fait preuve d’intelligence puisqu'il utilise la mémoire pour penser à quelqu'un qui est loin de lui. Il prend ainsi du « plaisir ». Conclusion : Le héros a progressé : dans le premier texte, il se contente de ce qu'il voit. Second extrait, il interprète et fait des liens. Séance 7 : Degrés support : manuel pages 282 et 283 objectif : travailler les degrés de l'adjectif Activité 1 a. « agréable » ; « pauvre » ; « grande » ; « grande » ; « vieille ». b. « bien grande » ; « plus vieille ». c. Ces adverbes peuvent être supprimés s’ils ne sont pas suivis d’un autre groupe de mots après l’adjectif. Activité 2 1. Le lapin blanc est plus pressé que la reine . → supériorité 2. Il n’est pas plus calme qu’un autre . → supériorité 3. Il semblait moins fatigué ce soir. → infériorité. 4. Il est aussi heureux qu’on peut l’être . → égalité 5. Alice est plus grande que la maison . → supériorité 6. La reine, aussi insupportable que le roi , hurle sans cesse. → égalité Activité 3 a. et b. 1. Alice était très pensive . → adverbe + adjectif 2. La reine de pique est la plus furieuse de toutes les reines . → adverbe + adjectif + préposition + complément 3. Les soldats sont inquiets . → adjectif 4. Ce tribunal est le moins juste que je connaisse ! → adverbe. + adjectif + conjonction + complément 5. je vous trouve bien silencieux ! → adverbe + adjectif Activité 4 a. 1. Tu as choisi le plat le plus copieux . 2. Ton repas est le meilleur . 3. La journée a été très difficile. 4. Cet orage est le pire que j’ai connu. 5. Tu habites une ville exceptionnelle . 6. Il n’avait pas trouvé le moindre morceau de pain . b. Les adjectifs sont construits avec un adverbe sont les groupes des phrases 1, 3, 4. c. Les autres adjectifs sont construits avec un adjectif particulier : le meilleur ; le moindre ou exceptionnelle. Repérer 1 En italique les adjectifs, en gras ceux employés au comparatif et souligné ceux qui sont employés au superlatif. 1. L’équipe des bleus n’étaient pas moins combative que celle des rouges ! 2. Sylvie est la plus jeune de la famille . 3. Le pauvre garçon était aussi rouge qu’une tomate . 4. Elle est devenue la plus forte de sa classe . 2 1 . plus satisfaite : comparatif 2. aussi sage : comparatif 3. très vrai : superlatif ; plus sage : comparatif. 4. le moins risqué : superlatif 5. extrêmement dangereux : superlatif 6. plus attentif : comparatif 7. Séance 8 : Lexique support : fiche objectif : travailler le lexique des qualités et des défauts Séance 9 : Un héros conquérant support : La chanson de Roland, XI° siècle objectif : lecture analytique L'intention de l'auteur avec La chanson de Roland est de montrer la bravoure du héros éponyme (le héros porte le même nom que le titre du roman). Dans ces laisses, nous pouvons nous rendre compte de l'inégalité et de la dangerosité du combat dans lequel Roland est engagé ("Et nos Français, il me semble qu'ils sont bien peu"). Réaction d'Olivier : sonner le cor afin d'avoir du renfort. Mais Roland ne veut pas car il a peur d'être déshonoré : "j'en perdrais ma gloire". Laisse 171 (CLXXI), Roland commence à perdre la vie : il sent qu'il perd la vue, la mort va de sa tête à son cœur, son visage pâlit. Avant de mourir, il s'adresse à son épée (personnification) à qui il souhaite d'être manipulée par quelqu'un qui ne soit pas un félon : "Ne soyez pas à quelqu'un qui fuie devant un autre". Il finit par mourir en priant et en ayant pris soin d'appeler du renfort. Cette attitude est exceptionnelle et rend Roland héroïque. Séance 10 : Synthèse objectif : faire la synthèse des héros étudiés Au Moyen Âge, il y a deux types de récits : la chanson de geste (ex. : La Chanson de Roland) racontant les exploits de guerriers français ; les romans de chevalerie (ex. : Le Conte du Graal, (Perceval)). La chanson de geste raconte des exploits de guerriers français. Les romans de chevalerie mettent en scène des chevaliers de la Table ronde. Les chansons de geste s'adressaient à tout le monde (ceux qui pouvaient entendre, même ceux qui ne savaient pas lire). Les romans de chevalerie étaient destinés aux nobles afin qu'ils transforment leur comportement. Ces romans montrent différentes qualités, comme : la courtoisie, le courage, la noblesse d'esprit, l'habileté, la prouesse... Mais, parfois, pour une autre quête, certains doivent transgresser le code (ex. Lancelot* qui est obligé de monter dans une charrette avec des voleurs). *il fait cela par amour pour Guenièvre. Ces personnages sont devenus, depuis leur création, des héros. De plus, ils continuent d'être une source d'inspiration (ex. Kaamelott la série, Merlin la série, le film Excalibur, Merlin l'enchanteur le dessin animé, Sacré Graal des Monthy Python, le film Camelot...).