HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Sémiologie du Diabète
26/03/2015
SEGOND Nicolas L3
Hormono
CR : AUDOUARD Justine
Dr CASTINETTI ([email protected])
4 Pages
Sémiologie du Diabète
I. Généralités
Quand on parle du diabète, il y a deux choses essentielles à retenir :
Le diagnostic est biologique : il faut avoir 2 glycémies veineuses à jeun supérieures à 1,26g/L
(7mmol/L) (définition importante du diabète).
→ Il y a deux types de diabète : type 1 et type 2.
II. Sémiologie du Diabète
En règle générale, sauf dans le cas du diabète de type 1, il n'y a pas de signes cliniques particuliers.
Le diabète de type 1 est à la destruction auto-immune des cellules β des îlots de Langerhans qui va se
manifester par une carence absolue en insuline. Le sucre ne rentre plus dans les cellules, elles sont en situation
de jeûne. Le sucre dans le sang augmente (hyperglycémie) et s'accumule dans les urines provoquant une
glycosurie. Le sucre amène avec lui l'eau : polyurie qu'on va compenser par une polydipsie.
Quand on a pas d'insuline, les cellules n'ont pas d'énergie alors on essaye de compenser en mangeant plus
(Polyphagie) mais on perd quand même du poids (amaigrissement).
Tous ces signes représentent le syndrome cardinal : le syndrome poly-uro-polydipsique (SPUPD).
Le diabète de type 2 correspond à une résistance à l'insuline des cellules, essentiellement due au surpoids. Il
est asymptomatique. L'évolution de ce diabète va aller progressivement vers une carence en insuline qui mènera
à un SPUPD.
Prise de sang diabète de type 1 : pas d'insuline.
Prise de sang diabète de type 2 : il y a plus d'insuline que la normale pour essayer de maintenir une bonne
glycémie.
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Plan :
I. Généralités
II. Sémiologie du Diabète
III.Les complications du Diabète
1. Les complications aigües
2. Les complications chroniques
HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Sémiologie du Diabète
Le diabète de type 2 se retrouve chez 80% des diabétiques. Le SPUPD n'existe donc que dans de rares cas par
rapport aux grand nombre de patients diabétiques.
Autre différence entre les deux diabètes, dans le diabète on va avoir un traitement par insuline tandis que dans
le diabète de type 2 on ne va pas mettre le patient sous insuline dès le début.
Diabète de Type 1 Diabète de Type 2
Âge Jeune 40-50 ans ou plus
Morphotype Mince Surpoids voir Obèse
Familial Pas d'ATCD ATCD familiaux
Découverte Aigu (SPUPD) Pas de signes (Bilan sanguin)
Autres
Pathologies Maladies auto-immunes Association avec les facteurs de risque Cardio-
Vasculaires.
Exemple : Patient de 50ans, mince, pas d'ATCD familiaux, découverte sur bilan sanguin du diabète. On a une
association de signes qui est contradictoire. Cela peut être dû à d'autres types de diabète.
Il existe des diabètes secondaires : le diabète est à une anomalie pancréatique (pancréatite, cancer..).
Correspond à un tableau clinique avec des signes contradictoires.
Il faut bien penser aux autres types de diabètes, il ne faut pas s'arrêter à un des deux types de diabète.
Quand on a une carence absolue en insuline, on va avoir une déviation de la voie de synthèse des corps
cétoniques. Quand on a des corps cétoniques on va avoir une haleine particulière (de pomme pourrie,
pomme rennette) qui signe une acidocétose.
III. Les Complications du Diabète
A retenir : deux façons de voir les choses :
il faut expliquer au patient diabétique le risque qu'il fasse des complications aigües
Et le risque qu'il fasse des complications chroniques → intérêt de normaliser sa glycémie
Le diabétique de type 1 au début a peu de chance d'avoir des complications au moment du diagnostic.
Le diabétique de type 2, étant donné qu'il n'a pas de signes cliniques particuliers, aura sûrement des
complications lors du diagnostic. Il faudra donc rechercher toutes les complications possibles.
(Les complications seront vues en détail l'année prochaine).
1. Les complications aigües
L'acidocétose complique le diabète de type 1 très déséquilibré, le patient fait dans les jours précédents
un SPUPD avec haleine de pomme pourrie.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Sémiologie du Diabète
L'hyperosmolarité complique le diabète de type 2 qui n'a pas accès à l'eau (patient en maison de
retraite) ce qui peut provoquer une déshydratation puis une glycémie qui monte encore plus (elle sera
plus concentrée) qui entraîne une plus grosse polyurie qui entraîne une plus grosse déshydratation et un
risque de décès sur insuffisance rénale aigüe.
L'acidose lactique complique le diabète de type 2 traité par la METFORMINE qui bloque
l'élimination de l'acide lactique. Sémiologie : on retrouve des douleurs musculaires intenses. Le
pronostic est catastrophique : décès dans environ 70% des cas. Rarissime.
L'hypoglycémie : complication la plus fréquente. Un patient diabétique sans traitement ne fait pas
d'hypoglycémie. C'est lors de la mise en place du traitement que l'on a un risque de faire une
hypoglycémie (insuline, sécréteurs d'insuline).
Sémiologie : sueurs, nausées (au début) puis troubles du comportement (toujours les mêmes pour une
personne donnée) puis coma hypoglycémique qui est en général un coma agité.
Un patient peu s'adapter à l'hypoglycémie et on peux aller vers des hypoglycémies de plus en plus
basses sans signes particuliers.
2. Les complications chroniques
Elles sont dues à l'accumulation de sucres sur de longues périodes dans l'organisme.
Microangiopathies : atteinte des petits vaisseaux principalement des yeux et des reins
Macroangiopathies : atteinte des gros vaisseaux, surtout ceux des membres inférieurs et les vaisseaux
carotidien et coronariens
Neuropathies
MICROANGIOPATHIES :
On retrouve des complications ophtalmologiques avec une atteinte rétinienne provoquant la rétinopathie du
diabétique. Le patient va être asymptomatique jusqu’à ce que ce soit trop tard. Il va y avoir des zones
d'ischémie et d'oedème au niveau de la rétine, le corps va alors créer de nouveaux vaisseaux qui vont être très
fragiles. Il peuvent se rompre et donner une hémorragie intra-vitréenne avec un décollement du corps vité, puis
un glaucome movasculaire (augmente la pression dans l'oeil) et cela peut évoluer vers la cécité. Il faut donc
une surveillance ophtalmo et détruire les vaisseaux au laser si nécessaire. Attention : les nouveaux vaisseaux
sont asymptomatiques jusqu'à ce que ce soit trop tard.
On retrouve aussi des complications néphrologiques. L'hyperglycémie est toxique pour la barrière rénale, des
protéines toxiques vont passer provoquant une insuffisance rénale qui va s'installer progressivement jusqu'à ce
que le patient soit en dialyse. Il n'y a aucun signe clinique particulier, le patient ne sent rien.
MACROANGIOPATHIES :
Artérite Oblitérante des Membres Inférieurs (AOMI) : elle se manifeste toujours de la même façon :
on marche et on s'arrête de marcher à cause de douleurs : réduction du périmètre de marche. On peut
avoir une réduction majeure du périmètre de marche et des ulcères artériels.
Au niveau des carotides : peut donner des plaques qui peuvent provoquer des AVC ou des AIT
(Accident Ischémique Transitoire).
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Sémiologie du Diabète
Au niveau des coronaires : Infarctus du Myocarde silencieux. Il est silencieux car dans le diabète on a
une atteinte des nerfs donc du coup la douleur est mal véhiculée. C'est un infarctus classique avec soit
une douleur bâtarde (douleurs digestives, nausées), soit sans douleur. Tout patient diabétique de type 2
qui décompense sur le plan diabétique doit faire rechercher les facteurs déclenchants notamment les
signes d'infarctus (c'est pour cela qu'il faut réaliser un ECG chez ces patients).
NEUROPATHIES :
Périphériques :
Mononévrites : atteinte d'un seul nerf, pas fréquent chez les diabétiques. Peut se manifester par
une paralysie oculomotrice (nerfs III, IV, VI) ou crurale.
Polynévrites : atteinte de plusieurs nerfs, très fréquente. Atteinte bilatérale et symétrique qui va
toucher préférentiellement les MI et se traduit par une perte de sensibilité ; on parle de
diminution de la sensibilité en chaussette.
Autonomes : atteinte du SNP, on n'a aucun moyen thérapeutique. Peut se manifester par une
hypotension orthostatique, une hyper-sudation, une gastro-parésie anomalie des nerfs de la vidange
gastrique qui peut avoir des répercussions sur la glycémie (le patient peut avoir une longue vidange
gastrique sans le savoir et se faire une faible dose d'insuline, il se trouvera alors en hyperglycémie). Ces
complications arrivent au bout d'une longue période d'hyperglycémie (au moins 10 ans).
Le pied diabétique :
C'est une association de toutes les complications du diabétique.
On a un mal perforant plantaire :
point de départ : problème vasculaire : mauvaise vascularisation
problème neurologique : mauvaise sensibilité.
Le patient marche et prend une position vicieuse au niveau du pied (un cailloux dans la chaussure qu'il ne sent
pas par exemple). Comme il a une mauvaise sensibilité il ne corrige pas ou ne compense pas ce qui fait
apparaître une plaie, puis une infection (car les patients diabétiques y sont plus sujet). Le temps qu'il s'en rende
compte il va apparaître autour de la plaie une hyperkératose et la plaie va s'enfoncer et s'infecter jusqu'à l'os
provoquant une ostéite ce qui peux mener à l'amputation en dernier recourt après une mise sous anti-biotiques.
Ce qu'il faut rechercher en clinique : est-ce qu'il y a un contact osseux ? Pour regarder s'il y a une potentielle
ostéite. Pour ce faire on introduit un stylet métallique stérile à l'intérieur de la plaie, si on sent l'os il y a un
risque d'ostéite.
Le prof a passé quelques images de pieds diabétiques, si vous voulez en voir il y en a plein sur google (âmes
sensibles s'abstenir).
Merci à Adrien d'être venu avec moi en cours, tu m'a été d'un grand soutien ;)
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