l’association, son projet et sa stratégie pour
l’avenir.
Clôture du 25e Congrès de la Fédération Léo
Lagrange par le président de la République,
François Hollande
C’est la première fois que la Fédération Léo
Lagrange a accueilli à son Congrès un président
de la République en plein exercice. En nous
faisant l’honneur de sa présence, le président
de la République a plus largement honoré
l’éducation populaire elle-même. « Ce
mouvement de l’éducation populaire n’a jamais
été aussi actuel, aussi moderne, aussi
nécessaire. » Au-delà de la reconnaissance du
mouvement d’éducation populaire, c’est aussi
celle de l’entreprise de l’économie sociale
moderne, innovante qui compte aujourd’hui
4300 salariés. « Nos concitoyens attendent du
sens, ils nous le disent, même si il y a tant de
besoins à satisfaire. Du sens dans leur travail,
du sens dans leur existence, du sens dans leur
temps libre. Et notre économie elle-même
devient plus collaborative, moins fondée sur la
propriété des objets, que sur leur partage. Ce
qui fait que le modèle associatif celui que vous
avez construit devient une référence, y compris
pour le secteur lucratif, qui a parfaitement
imaginé ce que pouvait être l’économie de
demain, c’est-à-dire fondée sur l’échange,
l’engagement, la responsabilité. »
Le président de la République a notamment
évoqué le Crédit d’impôt compétitivité emploi
(CICE), dont la mise en place avait suscité
l’inquiétude de la Fédération Léo Lagrange.
« [...] le destin du CICE, c’était même mon
intuition première, était que nous puissions
transformer cet instrument en une baisse
générale des cotisations sociales, et alors le
secteur associatif en sera bénéficiaire comme
toutes les activités dans notre pays. »
Le président de la République a enfin rendu
hommage à la jeunesse, l’un des thèmes
centraux de sa politique, qui fait écho à l’action
de la Fédération Léo Lagrange qui souhaite,
depuis sa création, encourager, soutenir et
promouvoir l’initiative et l’expression de toutes
les jeunesses. « La jeunesse, c’est votre
vocation, aller vers celles et ceux qui croient que
le monde va être meilleur, qui veulent que leur
avenir soit meilleur que l’existence même de
leurs parents. Cette priorité la jeunesse, c’est
celle de mon quinquennat, faire en sorte qu’au
bout de 5 ans, les jeunes vivent mieux quelle
que soit leur origine, quel que soit leur parcours,
quel que soit l’endroit où ils vivent. Ce défi
concerne en premier lieu l’Etat, mais il appelle la
mobilisation de tous, des collectivités locales,
des associations, des entreprises. C’est
vraiment la responsabilité d’une société, parce
que comment mesurer ce qu’est le dynamisme
d’un pays, si ce n’est par la place qu’il accorde à
sa jeunesse ? »
POLITIQUE DE LA CONSOMMATION
Investir ou non dans le
crowdfunding
Le crowdfunding ou financement participatif
est un mode de financement de l’économie
qui se veut être une alternative aux banques.
En pratique, des plateformes internet
présentent les projets de petites ou
moyennes entreprises, mais aussi
d’associations qui recherchent à collecter
des fonds pour financer leur projet. La
collecte peut prendre la forme d’un don, d’un
prêt ou d’un investissement dans le capital
du porteur de projet.
Les plateformes, relayées par les médias, jouent
à fond sur une image de circuit court de
financement, où les entreprises/ associations
doivent mettre en avant leurs projets
(notamment par des actualisations via les
réseaux sociaux). Elles doivent donc « se
vendre » pour pouvoir recueillir des fonds
suffisants des investisseurs particuliers voire
professionnels, afin de concrétiser leur projet
(par exemple ce centre équestre qui souhaite
pouvoir financer le véhicule qui transportera ses
chevaux, cette nouvelle pâtisserie qui veut
financer son four etc…).
A l’heure d’aujourd’hui 80 millions d’euros ont
été collectés en France en 2013 via ce canal,
contre 600 millions d’euros au Royaume Uni. On
est donc loin des 800 milliards d’euros prêtés
aux entreprises par le système bancaire
(banques et établissements de crédits). Mais, le
gouvernement, en recherche d’un second
souffle pour notre économie grippée, a décidé
d’encadrer ces nouvelles pratiques, afin de
rassurer les « investisseurs » particuliers et
professionnels. Ainsi, le 30 mai dernier,