CONFÉRENCE INTERNATIONALE QUÉBEC 2008 du 8 au 11 septembre Hôtel Pur, Québec-Canada ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ÉNERGIE PROGRAMME Organisée conjointement par en partenariat avec l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) CONFÉRENCE INTERNATIONALE QUÉBEC 2008 du 8 au 11 septembre Hôtel Pur, Québec-Canada ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET ÉNERGIE La Conférence internationale — Québec 2008 fusionne : - le 13e Colloque international du SIFÉE en partenariat avec l’IEPF - le 17e Congrès annuel de l’AQÉI Sous la présidence d’honneur de Réal Laporte, président d’Hydro-Québec Équipement et P.-D.G. de la Société d’énergie de la Baie James (SEBJ) Organisée conjointement par en partenariat avec l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) Partenaires 2 TABLE DES MATIÈRES CONTEXTE DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008....................................................................................... 5 Objectifs de la Conférence ......................................................................................................................................... 5 Thématiques de la Conférence .................................................................................................................................. 5 ÉCO-RESPONSABILITÉ : CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008…………………………………………........5 ORGANISATEURS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 .......................................................................... 6 À propos de l’AQÉI ........................................................................................................................................................ 6 À propos du SIFÉE et de son partenaire l’IEPF........................................................................................................... 6 LES DIFFÉRENTS COMITÉS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 ........................................................... 7 Le comité de coordination........................................................................................................................................... 7 Le comité scientifique ................................................................................................................................................... 7 Le comité de financement........................................................................................................................................... 8 Le comité logistique ...................................................................................................................................................... 8 LES ACTIVITÉS SOCIALES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 ............................................................ 9 Verre de l'amitié suivi du spectable de Boucar Diouf : Lundi – 17h30 à 19h30 ................................................. 9 Souper croisière à bord du bateau Louis Jolliet : Mardi – 18h00 à 23h00 .......................................................... 9 KIOSQUES ET AFFICHES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 ............................................................ 10 UN PARTENAIRE À SALUER PARTICULIÈREMENT........................................................................................................................... 10 L’IEPF ET LE SIFÉE REMERCIENT .......................................................................................................................................................... 10 VUE D’ENSEMBLE DU PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 ..................................... 11 PROGRAMME DÉTAILLÉ DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 20008 .......................................................... 12 AFFICHES, NOTES BIOGRAPHIQUES ET RÉSUMÉS DES PRÉSENTATIONS DES PARTICIPANTS DE LA CONFÉRENCE – QUÉBEC 2008 ........................................................................................................................................................ 25 Affiches…………………………………………………………………………………………………………………….... .26 Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie…………………..………………….. .. 28 Séance simultanée (1) : Impacts des filières nucléaires et de gaz naturel…………………………………………………………………..... 31 Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie……………………........ 34 Séance simultanée (3) : Impacts des filières fossiles traditionnelles et en développement... ……………………………………………...40 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique…………………………….............................................................................. 42 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique ....................................................................................................................…48 3 Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne .................................................................... 53 Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburant....................... 56 Plénière (1) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Impacts des projets de production et de transport d’électricité... ............................................................................................................................................................... 59 Plénière (2) : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie .............. 61 Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie ........................................................................... 64 Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie .......................................................................... 67 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie ........................................................................... 70 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie ........................................................................... 75 Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale .......................................................................................... 80 Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques, gestion des gaz à effet de serre ............... 83 Plénière (3) : Leçons apprises et perspectives d’avenir Évaluation environnementale : plans et politiques énergétiques... ................................................................... 86 4 CONTEXTE DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 Le Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE), son partenaire l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et l’Association québécoise pour l’évaluation d’impacts (AQÉI), ont le plaisir de recevoir en grand nombre les acteurs concernés par le développement durable des ressources énergétiques à la Conférence internationale - Québec 2008. Provenant essentiellement du monde francophone, les personnes qui ont été invitées à répondre à l’appel de communications sont principalement des experts en évaluation environnementale, des spécialistes s’intéressant au domaine énergétique et au développement durable, des consultants techniques, des décideurs économiques et politiques, des chercheurs et des universitaires, des gestionnaires et acteurs de la société civile. Les participants de la Conférence auront ainsi une occasion unique de croiser leurs regards et leurs compétences, d’échanger leurs expériences, de tester et de faire connaître leurs réalisations dans ce domaine de la plus haute importance pour le développement harmonieux de nos sociétés. Objectifs de la Conférence L’énergie est essentielle au maintien de la vie. Sa disponibilité est un facteur important concourant à la qualité de vie de la population. Sa production et sa consommation peuvent par contre être source de perturbation de milieux et de dégradation de la qualité de l’environnement. Il est de plus en plus indispensable de promouvoir des politiques énergétiques et des projets d’infrastructures répondant aux besoins économiques et sociaux, tout en intégrant l’ensemble des enjeux environnementaux. La Conférence internationale — Québec 2008 fournit une importante tribune d’échanges : les études de cas et les réflexions méthodologiques permettront de mettre à profit les expériences d’application des outils et méthodes d’évaluation environnementale, afin d’éclairer les participants sur les meilleures pratiques en vue d’intégrer le développement durable à la conception des programmes et des projets énergétiques dans une perspective d’aide à la décision pour les entités responsables. Thématiques de la Conférence La Conférence permettra aussi d’illustrer les enjeux stratégiques associés à l’énergie et à l’environnement. Elle établira d’abord les caractéristiques premières du bilan énergétique mondial en lien avec la production, la consommation, les ressources et ses impacts. Des conférenciers de renom sont invités à débattre des thèmes tels que la croissance des besoins et de l’ajustement de l’offre énergétique à l’heure de la planification intégrée des ressources dans une perspective de développement durable. Les grands enjeux de l’évaluation environnementale associée au secteur de l’énergie seront également identifiés. ÉCO-RESPONSABILITÉ : CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 Dans le cadre de l’organisation de la Conférence internationale - Québec 2008, les organisateurs ont voulu faire de cette Conférence un événement en partie éco-responsable. Différentes actions sont prises, dont : - Le projet de reboisement du site au nord-est sur le plateau de Goudel Gorou dans la commune I près de Niamey (Niger), réalisé en partie avec l’aide d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (pour plus de détails, veuillez consulter l’affiche présentée à ce sujet) ; Impression de la documentation sur papier entièrement recyclé ; Effort de l’hôtel Pur (lieu de la Conférence) à nous appuyer dans cette démarche. 5 ORGANISATEURS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 À propos de l’AQÉI Améliorer la qualité professionnelle de l’évaluation d’impacts, échanger sur des expériences et méthodologies, généraliser l’utilisation de l’évaluation d’impacts dans la planification des projets et dans les prises de décision, établir des liens de collaboration avec des associations canadiennes et internationales ayant des intérêts similaires, voilà autant d’objectifs poursuivis par l’Association québécoise pour l’évaluation d’impacts. Organisme à but non lucratif, l’AQÉI rassemble depuis 1991, des décideurs, promoteurs, professionnels, chercheurs, étudiants, groupes de sensibilisation œuvrant dans les secteurs privé et public. Cette diversité d’intérêts constitue la caractéristique principale de l’AQÉI. Plus de deux cents membres se sont joints à l’AQÉI jusqu’à maintenant parmi lesquels on retrouve non seulement des membres individuels, mais aussi des membres affiliés. Pour en savoir plus, consultez son site Internet : www.aqei.qc.ca À propos du SIFÉE et de son partenaire l’IEPF SIFÉE Le Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) est une organisation non gouvernementale internationale à but non lucratif. Il est un regroupement d’organisations membres formées de professionnels spécialisés en évaluation environnementale. Ses membres sont issus principalement des pays francophones d’Afrique, d’Amérique et d’Europe et regroupe des organismes gouvernementaux, associatifs, universitaires et corporatifs (bureaux d’études et entreprises privées, publiques ou mixtes). Soutenu principalement par les ministères français et québécois chargés de l’Environnement et par le ministère français des affaires étrangères ainsi que par l’IEPF, le SIFÉE anime également un réseau de près de 2000 professionnels. Il organise des Colloques internationaux ainsi que des sessions de formation, afin de remplir une de ses principales missions qui est de renforcer la compétence des spécialistes et décideurs Francophones dans les secteurs de l'évaluation environnementale, de la participation publique et du développement durable. Il diffuse également de la documentation sur les méthodes et outils en vue d’apporter une information pertinente aux autorités compétentes en matière de développement durable. Pour en savoir plus, consultez son site Internet : www.sifee.org IEPF L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) (www.iepf.org) est un organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui contribue au renforcement des capacités nationales et au développement de partenariats dans les domaines de l’énergie et de l’environnement. Basé à Québec, il est né en 1988 de la volonté des chefs d’État et de gouvernement des pays francophones de conduire une action concertée visant le développement du secteur de l’énergie dans les pays membres. En 1996, cette action a été élargie à l’Environnement. La mission de l’IEPF vise à travers ses activités - formation, information, actions de terrain et concertation - une meilleure gestion et une meilleure utilisation des ressources énergétiques ainsi que l’intégration de l’environnement dans les politiques nationales dans une perspective durable et équitable. Tels sont les buts des interventions spécifiques de l’IEPF menées en synergie avec les autres programmes de l’Organisation internationale de la Francophonie et notamment ceux issus de la Mission D du Cadre stratégique décennal de la Francophonie : « Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité ». Pour en savoir plus, consultez son site Internet : www.iepf.org 6 LES DIFFÉRENTS COMITÉS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 Le comité de coordination Le comité de coordination veille à la réalisation et à la coordination des mandats des différents comités (comité scientifique, comité de financement, comité logistique) participant à l'organisation de l'événement. ─ ─ ─ ─ Andrée Lyne ALLAIRE, Adjointe de direction, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Éric GIROUX, Directeur Québec-Lévis, SNC-Lavalin Environnement inc. et Vice-président de l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQÉI), Québec-Canada Françoise MONDOR, Coordonnatrice, Association québécoise pour l’évaluation d’impacts (AQÉI), QuébecCanada Karim SAMOURA, Directeur général, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Avec la collaboration de : ─ Ginette LAJOIE, Coordonnatrice à l'environnement, Administration régionale crie et Présidente de l'Association québécoise pour l’évaluation d’impacts (AQÉI), Québec-Canada Le comité scientifique Le comité scientifique évalue les projets de communication et les projets d’affiche (poster). Il est seul habilité à choisir les projets en fonction de leur qualité et de leur intérêt vis-à-vis des objectifs poursuivis. Le comité scientifique participe à l’élaboration du programme final de la Conférence. ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ Luc VALIQUETTE, Responsable du comité scientifique, Adjoint au directeur des politiques économiques, Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), Québec-Canada Sibi BONFILS, Co-responsable du comité scientifique, Directeur adjoint, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) Andrée Lyne ALLAIRE, Adjointe de direction, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Céline BELZILE, Administratrice, Environnement, Société d’énergie de la Baie James (SEBJ), Québec-Canada François BOULANGER, Directeur régional, Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACÉE), QuébecCanada Sory Ibrahima DIABATÉ, Responsable de programme, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) Pierre-Michel FONTAINE, Analyste et Chargé de projets en milieu nordique, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Karim SAMOURA, Directeur général, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Denis TALBOT, Coordonnateur de projets énergétiques, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Jean-Philippe WAAUB, Professeur, Groupe d’Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional de l’Université du Québec à Montréal (GEIGER-UQÀM), Québec-Canada Avec la collaboration de : ─ ─ ─ ─ ─ Philippe ARRIZABALAGA, Directeur et Professeur, Service cantonal d’étude de l’impact sur l’environnement, Suisse Daniel DELALANDE, Chef du bureau de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Hassane KIMBA, Président, Association nigérienne des professionnels en études d’impact environnemental (ANPEIE), Niger Pierre LUNDAHL, Expert-conseil, Lundahl Environnement inc., Québec-Canada Samuel YONKEU, Chef d’Unité Thématique d’Enseignement et de Recherche, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, Burkina Faso 7 Le comité de financement Le comité de financement est mandaté afin d'obtenir le financement requis pour la tenue de la Conférence internationale Québec 2008. ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ Réal LAPORTE, Responsable du comité de financement, Président, Hydro-Québec Équipement et P.-D.G., SEBJ, Québec-Canada Ginette LAJOIE, Co-responsable du comité de financement, Coordonnatrice à l'environnement, Administration régionale crie et Présidente de l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQÉI), Québec-Canada François BOULANGER, Responsable du comité logistique, Directeur, Bureau régional du Québec, Agence aanadienne d'évaluation environnementale, Québec-Canada Marlène BERNIER, Coordonnatrice des projets spéciaux, Agence aanadienne d'évaluation environnementale, Québec-Canada Claudine BOUCHERON, Chargée de mission, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Robert JOLY, Chef, Services projets industriels et milieu naturel, Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Québec-Canada Jean LAFONT, Ingénieur général des Ponts et Chaussées, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France, et Président du Secrétariat international francophone pour l'évaluation environnementale (SIFÉE) Françoise MONDOR, Coordonnatrice, Association québécoise pour l’évaluation d’impacts (AQÉI), QuébecCanada Karim SAMOURA, Directeur général, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Le comité logistique Le comité logistique s’occupe de la logistique et de la mise en place de la programmation. ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ ─ 8 François BOULANGER, Responsable du comité logistique, Directeur, Bureau régional du Québec, Agence aanadienne d'évaluation environnementale, Québec-Canada Andrée Lyne ALLAIRE, Adjointe de direction, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Marlène BERNIER, Coordonnatrice des projets spéciaux, Agence aanadienne d'évaluation environnementale, Québec-Canada Sory Ibrahima DIABATÉ, Responsable de programme, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) Éric GIROUX, Directeur Québec-Lévis, SNC-Lavalin Environnement inc. et Vice-président de l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQÉI), Québec-Canada Robert JOLY, Chef, Services projets industriel et milieu naturel, Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Québec-Canada Françoise MONDOR, Coordonnatrice, Association québécoise pour l’évaluation d’impacts (AQÉI), QuébecCanada Karim SAMOURA, Directeur général, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Pierre SAMSON, Ministère des Transports du Québec, Québec-Canada LES ACTIVITÉS SOCIALES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 Lundi – 17h30 à 19h30 Lieu - Salle : B – Hôtel Pur Verre de l'amitié offert par le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) suivi du spectacle de Boucar Diouf, humoriste et conteur sénégalais-québécois. Boucar DIOUF : Par son savoureux mélange d'humour, de contes humoristiques, de proverbes et de chansons africaines, ce spectacle est un voyage entre la banquise et la savane ! Il est né et a grandi dans un petit village au centre du Sénégal. Dans sa région natale, les rôles sociaux sont prédéfinis pour chaque composante ethnique de la population. N'est pas artiste de la scène qui se sent habité par le besoin de créer. L'univers des arts est presque exclusivement réservé aux individus issus des castes : les griots, les forgerons et les sculpteurs. Tout petit, il sentait déjà en lui le besoin de jouer de la musique, de raconter des histoires et de faire rire les autres. Cette sensation était tellement forte que, parfois, il ne pouvait s'empêcher de faire des escapades dans le monde des castes. Il s'est alors consacré corps et âme aux études qui faisaient davantage la fierté de sa famille. Il a fallu qu'il termine un doctorat en océanographie pour découvrir que le métier de chercheur n'était pas vraiment sa véritable vocation. Aujourd'hui, plongé dans l'humour, l'animation, le conte et la musique, il s'est retrouvé, même s'il a fallu pour cela choisir la précarité du métier d'artiste à la carrière de chercheur. Boucar DIOUF habite le Québec depuis 1991. Mardi – 18h00 à 23h00 Lieu - Bateau Louis Jolliet Souper croisière à bord du bateau Louis Jolliet offert aux participants grâce à la contribution de SNCLavalin Environnement. Venez profiter d’une superbe soirée sur le bateau Louis Jolliet. Au programme, un cocktail et un somptueux repas vous seront servis dans une ambiance feutrée. Vous profiterez également de l’animation du Seigneur Louis Jolliet qui sera votre hôte et vous fera découvrir Québec, comme vous ne l’aurez jamais vue ! Le départ se fera sans tarder à la fin de la journée. Rendez-vous dans le lobby de l’hôtel, pour la navette qui vous conduira au bateau. Avec cette escapade urbaine, l’expression s’évader autrement prend tout son sens ! 9 KIOSQUES ET AFFICHES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 N’hésitez pas à visiter la salle F. Elle est ouverte durant les 4 jours de la Conférence. Plusieurs organisations exposent : Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACÉE) Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) GENIVAR : « Simuler sans dissimuler » Et plusieurs personnes exposent également : « Impacts sonores des parcs éoliens - évaluation des effets sur la santé » Elizabeth BOIVIN et Karine MENEZES, Coordonnatrices des évaluations environnementales, Santé Canada « Le radar, un outil pour renforcer l’expertise naturaliste et la concertation localedans les études environnementales d’implantation des éoliennes » Claire POINSOT, Chef de projet, BIOTOPE, France « La prise en compte de l’évaluation des impacts cumulatifs dans les études d’impact sur l’environnement au Canada » Aurélien HATHOUT, Étudiant, Université de Sherbrooke et Groupe Conseil NSM UN PARTENAIRE À SALUER PARTICULIÈREMENT Le Gouvernement du Québec est un des PARTENAIRES de l’événement. Nous désirons donc saluer ici les ministères québécois réunis sous ce vocable et qui ont apporté leur contribution à l’organisation de l’événement. Nommons le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), le ministère des Transports (MTQ), le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR), ainsi que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. L’IEPF ET LE SIFÉE REMERCIENT… L’IEPF et le SIFÉE tiennent à remercier chaleureusement les organismes suivants pour leur appui à l’organisation de leur 12e École d’été, qui a eu lieu à Québec, du 2 au 6 septembre 2008. Le thème abordé cette année était : Application des outils et méthodes d’évaluation environnementale des projets de production et de transport d’énergie électrique 10 11 Salle : A - Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique Salle : B - Ouverture officielle (9h00-10h10) 15h30-17h10 Salle : B - Plénière (1) : Leçons apprises et perspectives d’avenir Impacts des projets de production et de transport d’électricité 18h00-23h00 Souper croisière à bord du bateau Louis Jolliet Salle : A - Séance simultanée (3) : Impacts des filières fossiles traditionnelles et en développement 17h30-19h30 Salle : B Verre de l'amitié suivi du spectacle de Boucar Diouf Salle : C - Séance simultanée (2- Suite) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie Pause (15h10-15h30) 15h30-17h10 Salle : C - Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburant Salle : A - Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne Repas du midi (12h10-13h30) 13h30-15h10 Pause (15h10-15h30) Salle : C - Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie Salle : A - Séance simultanée (1) : Impacts des filières nucléaires et de gaz naturel Repas du midi (12h00-13h30) 13h30-15h10 Salle : A - Séance simultanée (4 – Suite) : Impacts de la filière hydroélectrique Salle : B - Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie Salle : C - Séance simultanée (5 – Suite) : Impacts de la filière hydroélectrique Pause (10h10-10h30) 10h30-12h10 Pause (10h10-10h30) 10h30-12h00 Salle : C - Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique Mardi – 9 septembre 8h30-10h10 Assemblée générale du SIFÉE 17h30-19h30 Salle : B Salle : C - Séance simultanée (11- Suite) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Salle : A - Séance simultanée (10 - Suite) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie 15h30-17h10 Pause (15h10-15h30) Salle : C - Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Salle : A - Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Repas du midi (12h10-13h30) 13h30-15h10 Salle : C - Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Salle : A - Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Pause (10h10-10h30) 10h30-12h10 Salle : B -Plénière (2) : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie Mercredi – 10 septembre 8h30-10h10 Salle : B - Conclusion et clôture 15h00-15h30 Salle : B - Plénière finale : vers la déclaration de Québec sur l’évaluation environnementale et l’énergie Repas du midi (12h10-13h30) 13h30-15h00 Salle : B - Plénière (3) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Évaluation environnementale : plans et politiques énergétiques Pause (10h10-10h30) 10h30-12h10 Salle : C- Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques, gestion des gaz à effet de serre Salle : A - Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale Jeudi – 11 septembre 8h30-10h10 VUE D’ENSEMBLE DU PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 2008 Lundi – 8 septembre Accueil et inscription (8h00-9h00) ATIONALE – QUÉBEC 2008 PROGRAMME DÉTAILLÉ DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE – QUÉBEC 20008 Lundi, 8 septembre 2008 (matinée) – Séance plénière Salle : B 08h00-9h00 Accueil et inscription 09h00-10h10 Ouverture officielle Maîtres de cérémonie de l’ouverture officielle • Éric GIROUX, Directeur Québec-Lévis, SNC-Lavalin Environnement inc. et Vice-président de l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQÉI), Québec-Canada • Karim SAMOURA, Directeur général, Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) Allocutions de l’ouverture officielle • Ginette LAJOIE, Présidente du conseil d’administration de l’Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQÉI) ; Coordonnatrice à l'environnement à l’Administration régionale crie, Québec-Canada • Jean LAFONT, Président du conseil d’administration du Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) ; Ingénieur général des Ponts et Chaussées au Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France • Fatima DIA TOURÉ, Directrice générale de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) • Ghislain PICARD, Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Québec-Canada • Jacques DUPONT, Sous-ministre adjoint par intérim de la Direction générale de l’administration et des évaluations environnementales du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada • Peter SYLVESTER, Président de l’Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACÉE), Canada • Réal LAPORTE, Président d’honneur de la Conférence internationale Québec 2008 ; Président d’Hydro-Québec Équipement et P.-D.G. de la Société d'énergie de la Baie James (SEBJ), Québec-Canada Pause 10h10-10h30 Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie Présidence de plénière : Représentant du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada 10h30-10h55 Énergie, émissions de GES et climat : le défi de l’incertitude Richard LOULOU Université McGill, Québec-Canada 10h55-11h20 Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux des filières énergétiques à l'aube du second millénaire : de nouveaux chantiers pour l'évaluation environnementale Pierre SENÉCAL Conseiller en environnement, Québec-Canada 11h20-11h45 Enjeux énergétiques pour les spécialistes de l’évaluation environnementale Sibi BONFILS Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) 11h45-12h00 12h00-13h30 12 Discussions générales Repas du midi sous le chapiteau offert aux participants Lundi, 8 septembre 2008 (après-midi) – Séances simultanées 13h30-13h55 Salle : A Salle : C Séance simultanée (1) : Impacts des filières de production : infrastructures d’exploitation, de transport, de transformation et gestion des déchets : Filières nucléaires et gaz naturel Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie : lignes de transport et de distribution d’électricité, pipelines, gazoducs, postes de transmission, stockage de carburants, transport routier, transport ferroviaire, etc. Présidence de séance : Jean-Luc PIGEON, Coyne et Bellier, France Présidence de séance : Samuel YONKEU, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Burkina Faso L’évaluation environnementale comme outil de planification pour un programme de déclassement d’installations nucléaires Entre réseau et projets d'équipements électriques : le poids des enjeux globaux dans l'évaluation environnementale et le débat public Catherine BADKE1 et Daniel GRONDIN2 naturelles Canada, OntarioCanada 2Énergie Atomique du Canada, OntarioCanada Michel GARIÉPY Institut d'urbanisme, Faculté de l'aménagement, Université de Montréal, Québec-Canada Projets nucléaires au Québec et ailleurs au Canada : les défis soulevés par les processus d’autorisations et la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement Priorisation des enjeux dans les grands projets de transport d'énergie Michel Roland RHÉAUME GENIVAR, Québec-Canada Yvon COURCHESNE1 et Constance LEBEL2 1 GENIVAR, Québec-Canada 2 Hydro-Québec Équipement, QuébecCanada Évaluation environnementale du transport de gaz naturel : étude de cas du projet transfrontalier de construction du gazoduc ouest-africain Transport d’énergie électrique et évaluation environnementale : une analyse à partir du cas des pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) Présentation : Georges Y. LANMAFANKPOTIN Co-auteure : Odile DOSSOU GUEDEGBÉ Association Béninoise des Professionnels en Évaluation Environnementale (ABPEE), Bénin Présentation : Martin YELKOUNI Co-auteur : Flavien TCHAPGA Institut de Management et de Marketing Supérieur de Commerce Caraïbes, Guadeloupe Mécanismes de suivi du plan de gestion de l'environnement du projet pétrole Tchad Cameroun : enjeux globaux et défis après 8 ans de mise en œuvre Influence de l’avis du public sur l’acceptabilité sociale et l’amélioration environnementale du projet de construction de la ligne de haute tension Ségou-MarkalaNiono (Mali) Lydie BEASSEMDA Groupe de recherches alternatives et de monitoring du projet pétrole Tchad Cameroun (GRAMPTC), Tchad Seydou KEITA Association malienne pour les études d’impacts sur l’environnement (AMÉIE), Mali 1Ressources 13h55-14h20 14h20-14h45 14h45-15h10 15h10-15h30 Pause 13 Lundi, 8 septembre 2008 (après-midi) – Séances simultanées 15h30-15h55 15h55-16h20 16h20-16h45 16h45-17h10 17h30-19h30 Salle : A Salle : C Séance simultanée (3) : Impacts des filières de production : infrastructures d’exploration, d’exploitation, de transformation, démantèlement et gestion des déchets : Filières fossiles traditionnelles et en développement Séance simultanée (2 - Suite) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie : lignes de transport et de distribution d’électricité, pipelines, gazoducs, postes de transmission, stockage de carburants, transport routier, transport ferroviaire, etc. Présidence de séance : Mamadou Lamarana DIALLO, Centre de Recherche Scientifique de Conakry Rogbanè (CERESCOR), République de Guinée Présidence de séance : Samuel YONKEU, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Burkina Faso Étude d’impact environnemental et social du projet de construction d’une centrale thermique à gaz de 150 MW à Kribi et d’une ligne de transport d’énergie de 225 KV entre Kribi et Édea Impacts socio environnementaux du projet d’interconnexion électrique Ghana – Burkina Faso – Mali Richard NDÉMANOU Société Africaine d'Expertise (SAFEX), Cameroun Présentation : Oumar KEITA Co-auteur : Modibo COULIBALY Groupe d’Experts pour le Développement Durable (GEDD - Sarl), Mali La production pétrolière : le dilemme pour le développement soutenable local dans la Région Lianos Nord vénézuélienne Étude de suivi sur le paysage : implantation d'une ligne à 735 kV longeant une autoroute Antonio DE LISIO Centre d'Études Intégral de l´Environnement (CENAMB), Université Centrale du Vénézuela (UCV), Vénézuela Carmen PELLETIER Aménatech inc., division du Groupe S.M. International inc., Québec-Canada Le charbon de bois au Parc National du Diawling (Mauritanie) : impacts sur le milieu de la coupe (autorisée) des arbres dans une aire protégée L’actualisation du Plan de réinstallation des populations affectées par l’aménagement hydroélectrique d’Adjarala (Togo - Bénin) Mallé DIAGANA Parc National du Diawling, Université de Nouakchott, Mauritanie Présentation : Sotelle HOUESSOU Communauté Électrique du Bénin (CÉB), Togo Co-auteurs : Jean-Pierre CHABAL et Noël GALET LALANDE Coyne et Bellier, France Discussions générales Discussions générales Verre de l'amitié offert par le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) suivi du spectacle de Boucar Diouf, humoriste et conteur sénégalais-québécois Salle : B 14 Mardi, 9 septembre 2008 (matinée) – Séances simultanées 8h30-8h55 8h55-9h20 9h20-9h45 9h45-10h10 10h10-10h30 Salle : A Salle : C Séance simultanée (4) : Impacts de la filière de production : Hydroélectrique Séance simultanée (5) : Impacts de la filière de production : Hydroélectrique Présidence de séance : Gilles CÔTÉ, Université du Québec à Rimouski, QuébecCanada Présidence de séance : Sotelle HOUESSOU, Communauté Électrique du Bénin (CÉB), Togo Méthode d'évaluation quantitative des changements d'habitats du poisson à l'échelle méso par photointerprétation d'images verticales suite à la dérivation partielle de la rivière Rupert La réalisation des études d’impacts des grands projets à Hydro-Québec Frédéric LÉVESQUE GENIVAR, Québec-Canada Michel BÉRUBÉ Hydro-Québec Équipement, QuébecCanada L'évaluation environnementale des projets hydroélectriques au Québec méridional l'évolution d'une démarche dynamique L'intégration d'un régime de débit réservé dans les projets hydroélectriques : contexte, étapes, contraintes et défis Yves ROCHON Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Présentation : Jean-Christophe GUAY1 Co-auteurs : Gabriel DUROCHER1 et Louis BELZILE2 1Hydro-Québec Équipement, QuébecCanada 2Genivar, Québec-Canada Développement d'une méthode d'évaluation du risque additionnel à la santé causé par la consommation de poissons de réservoirs hydroélectriques Les débits réservés écologiques au Québec dans le contexte des évaluations environnementales Roger SCHETAGNE Hydro-Québec, Québec-Canada Louis BELZILE GENIVAR, Québec-Canada La participation des communautés d'accueil au-delà des autorisations gouvernementales Surveillance et suivi environnemental des aménagements hydroélectriques : cas du barrage d’Inga Nicolas JUNEAU et Carl OUELLET Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Léon MUBA MOPILI Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, Rép. Dém. du Congo Pause 15 Mardi, 9 septembre 2008 (matinée) – Séances simultanées (suite) 10h30-10h55 10h55-11h20 11h20-11h45 11h45-12h10 Évaluation environnementale ex post et gestion environnementale d’un projet d’aménagement hydro-électrique : centrale de Sélingué au Mali Étude d’impact environnemental et social de la mise en place du barrage à buts multiples de Samendeni au Burkina Faso : volet centrale hydroélectrique Souleymane DEMBÉLÉ Laboratoire de recherche sur l'environnement en milieu tropical – UQAM, Québec-Canada Présentation : Samuel YONKEU Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Burkina Faso Co-auteur : Oumar TRAORÉ Association des études d'impacts environnementaux (AÉIE), Burkina Faso Étude d’impact environnemental et social : processus d'élaboration du plan de réinstallation des personnes affectées par la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji sur le fleuve Niger Étude de suivi des impacts humains du complexe La Grande sur les Cris de la Baie James - Secteur ouest Hassane KIMBA Association nigérienne des professionnels en études d'impact environnemental (ANPÉIE), Niger Patricia RAYNAULT-DESGAGNÉ GENIVAR, Québec-Canada Gestion de retenues d’eau des aménagements hydroélectriques au Sahel : impacts sur la biodiversité ichtyenne et proposition d’un mode de gestion durable Les milieux humides : un nouvel enjeu pour la filière hydroélectrique ? Présentation : Hassane CISSÉ DJIBRILLA Co-auteur : Jean-Philippe WAAUB Groupe d'Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional de l’Université du Québec à Montréal (GEIGER), Québec-Canada Présentation : Stéphane LAPOINTE Co-auteurs : Benoit Gagnon et Isabelle Chartier Hydro-Québec, Québec-Canada L'indice de production pondéré (IPP) développé comme outil de prédiction de la production de poisson pour la section PK 314 de la rivière Rupert Discussions générales Michel BELLES-ISLES GENIVAR, Québec-Canada 12h10-13h30 16 Repas du midi sous le chapiteau offert aux participants Mardi, 9 septembre 2008 (après-midi) – Séances simultanées 13h30-13h55 13h55-14h20 14h20-14h45 14h45-15h10 Salle : A Salle : C Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburants Présidence de séance : François BOULANGER, Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACEE), Québec-Canada Présidence de séance : Céline BELZILE, Hydro-Québec, Québec-Canada L’étude d’impact des parcs éoliens, volets milieu naturel et paysage en France : évolutions réglementaires et développements techniques Évaluation environnementale des projets éoliens Présentation : Claire POINSOT et Lise PIGNON Co-auteurs : Danielle BOIVIN, Arnaud GOVAERE et Céline MÉNARD Biotope, Grand Nord, France Marie-Cécile DEGRYSE Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Projet Chirotech : vers la conciliation du développement des énergies éoliennes et la préservation des chiroptères Enjeux de développement durable de la filière éolienne pour Hydro-Québec en tant qu’acheteur Présentation : Anne Lise UGHETTO Co-auteurs : Hubert LAGRANGE et Frédéric MELKI Biotope, R&D, France France LEVERT Hydro-Québec, Québec-Canada L'évaluation environnementale des projets éoliens au Québec méridional Pourquoi passer maintenant des Analyses de Cycles de Vie (ACV) aux Évaluations Environnementales Intégrées (EEI) pour évaluer les mérites des biocombustibles et des biocarburants Denis TALBOT Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Arthur RIEDACKER Institut national de recherches agronomiques (INRA), France Discussions générales Bioénergies, chimie dérivée de la biomasse : le pour et le contre Présentation : François LANGEVIN Co-auteur : André COMEAU Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec-Canada 15h10-15h30 Pause 17 Mardi, 9 septembre 2008 (après-midi) – Séance plénière Salle : B Plénière (1) : Leçons apprises et perspectives d’avenir Thème : Impacts des projets de production et de transport d’électricité : enseignements sur les filières traditionnelles et renouvelables dans une perspective de développement durable Présidence de plénière : Jean-Philippe WAAUB, Université du Québec à Montréal (UQAM), QuébecCanada 15h30-15h55 L’apport des évaluations environnementales dans le développement des projets hydroélectriques Jean-Luc PIGEON Coyne et Bellier, France 15h55-16h20 Les impacts sociaux de l’éolien vertueux : apprendre dans la turbulence Présentation : Marie-José FORTIN Co-auteurs : Anne-Sophie DEVANNE et Mathias LAMÉRANT Chaire du Canada en développement régional et territorial, Université du Québec à Rimouski (UQAR), Québec-Canada 16h20-16h45 La responsabilité d'entreprise : bien au delà de la conformité environnementale Johanne GÉLINAS Samson Bélair /Deloitte & Touche s.e.n.c.r.l, Québec-Canada 16h45-17h10 18h00-23h00 18 Discussions générales Souper croisière à bord du bateau Louis Jolliet offert aux participants grâce à la contribution de SNC-Lavalin Environnement Mercredi, 10 septembre 2008 (matinée) – Séance plénière Salle : B Plénière (2) : Thème : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie Présidence de plénière : Sibi BONFILS, Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) 8h30-08h55 Concilier un accroissement de l’accès aux services énergétiques et le développement durable: le cas du continent africain Dibongue KOUO Institut IDEA International, Québec-Canada 08h55-09h20 Quels liens entre l’évaluation des impacts sociaux, la participation publique et l’acceptabilité sociale dans le cadre de la procédure d’évaluation environnementale ? Christiane GAGNON Université du Québec à Chicoutimi, Québec-Canada 09h20-09h45 Des partenariats équitables entre des partenaires inéquitables John Paul MURDOCH Morin & Murdoch, Québec-Canada 09h45-10h10 10h10-10h30 Discussions générales Pause 19 Mercredi, 10 septembre 2008 (matinée) – Séances simultanées 10h30-10h55 10h55-11h20 11h20-11h45 11h45-12h10 12h10-13h30 20 Salle : A Salle : C Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie : vers l’évaluation stratégique orientée ou non dans une perspective de développement durable Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie : vers l’évaluation stratégique orientée ou non dans une perspective de développement durable Présidence de séance : Jean LAFONT, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Présidence de séance : Ginette LAJOIE, Administration régionale crie, QuébecCanada Le BAPE et la filière énergétique : une coopération au service du développement durable Évaluation environnementale des grands projets énergétiques et d'exploitation de ressources naturelles : la nouvelle approche canadienne Pierre RENAUD Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), Québec-Canada Yves LEBOEUF Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACÉE), Canada Recours aux systèmes de gestion de l’environnement pour les évaluations environnementales Des études et des hommes - les bénéfices réciproques d'une approche en transparence avec le milieu Marcus EYRE Office national de l’énergie, Alberta – Canada Francis BÉLISLE Hydro-Québec, Québec-Canada Les défis du Millénaire des Nations Unies et l’énergie Le rôle du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) à l’heure de la loi québécoise sur le développement durable : le cas des projets d’infrastructures énergétiques Arthur RIEDACKER Institut national de recherches agronomiques (INRA), France Jean-Philippe WAAUB Groupe d'Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional de l’Université du Québec à Montréal (GEIGER), Québec-Canada Créer une fonction Environnement : du rêve à la réalité Arrimer les évaluations d'impacts humains (ÉIH) aux programmes et politiques publics en matière d'énergie Jean HÉBERT Hydro-Québec Équipement, QuébecCanada Olivier BOURGEOIS Option Consommateurs, Québec-Canada Repas du midi sous le chapiteau offert aux participants Mercredi, 10 septembre 2008 (après-midi) – Séances simultanées (suite) 13h30-13h55 13h55-14h20 14h20-14h45 14h45-15h10 15h10-15h30 Salle : A Salle : C Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie : vers l’évaluation stratégique orientée ou non dans une perspective de développement durable Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie : vers l’évaluation stratégique orientée ou non dans une perspective de développement durable Présidence de séance : Jean LAFONT, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Présidence de séance : Ginette LAJOIE, Administration régionale crie, QuébecCanada Évaluation environnementale et acceptabilité sociale de deux projets d'énergie atypique Cadre stratégique d’évaluation environnementale pour les projets transfrontaliers de production d’électricité dans les pays du bassin du Nil Renée LOISELLE Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Charles MORISSETTE et Hélène MARCHAND Tecsult inc, Québec-Canada Processus et outils opérationnels d’évaluation environnementale des projets de réhabilitation des équipements de production à Hydro-Québec - une expérience en cours Approches méthodologiques utilisées pour l'étude des impacts environnementaux et sociaux du projet Énergie de l'OMVG Robert LUSSIER et Daniel THÉRIAULT Hydro-Québec Production, QuébecCanada Amadou CAMARA Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), Sénégal Impacts des stratégies locales d’électrification rurale : expériences multisources à Darsilami (Gambie) et Pico hydraulique à Bangang et Kouoptamo, Cameroun Une évaluation environnementale de la filière de « Jatropha » : une nécessité pour le développement durable des biocarburants à Madagascar Marthe DJUIKOM Forum Énergies Renouvelables Développement Durable et Solidarité Internationale (FER-DEDSI), Cameroun Tiana Eva RAZAFINDRAKOTO Service d’appui à la gestion de l’Environnement (SAGE), Madagascar Les implications de la perception des impacts pour l'évaluation environnementale des différentes filières de production de l'électricité L'énergie du biocarburant : une alternative pour un développement durable Pierre SENÉCAL Conseiller en environnement, QuébecCanada Ibrahima Abdoulaye HANE ONG Droit à l’énergie antenne Sénégal, Sénégal Pause 21 Mercredi, 10 septembre 2008 (après-midi) – Séances simultanées (suite) 15h30-15h55 15h55-16h20 16h20-16h45 16h45-17h10 17h30-19h30 Développement territorial et filière éolienne Des installations éoliennes socialement acceptables : élaboration et évaluation d'un modèle La démarche d’étude et d’évaluation environnementale des nouvelles lignes électriques à haute tension au Togo et au Bénin Gilles CÔTÉ Université du Québec à Rimouski, QuébecCanada Présentation : Sotelle HOUESSOU Communauté Électrique du Bénin (CÉB), Togo Co-auteur : Jean-Luc PIGEON Coyne et Bellier, France Utilisation d'un logiciel pour analyser la qualité des rapports EIE Évaluation environnementale pour l’énergie électrique de source éolienne sur réseau et les sites hydro décentralisés : enjeux de perspectives pour l’Afrique au sud du Sahara Stéphanie DENGIS-VANDERMEULEN ConsultEAM Ltd, Royaume-Uni Félicia JOHNSON Lead, Côte d’Ivoire Programme d’apprentissage en ligne sur l’intégration de l’environnement à l’ACDI Étude d’impact environnemental du projet d’électrification rurale de Guinée Jacqueline BILODEAU Agence canadienne de développement international (ACDI), Québec-Canada Mahmoud BALDÉ Tropic Environnement, République de Guinée Discussions générales Discussions générales Assemblée générale du SIFÉE Salle : B 22 Jeudi, 11 septembre 2008 (matinée) – Séances simultanées 8h30-8h55 8h55-9h20 9h20-9h45 9h45-10h10 10h10-10h30 Salle : A Salle : C Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale (inventaires, modélisation…) Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques et gestion des gaz à effet de serre Présidence de séance : Dieudonné GOUDOU, Haut Commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger, Niger Présidence de séance : Robert BIAGI, Groupe École Supérieure d'Agriculture d'Angers (ESA), France Énergie et perceptions : une nouvelle méthodologie de construction de consensus et de planification sociale Les énergies renouvelables en tant que facteurs d’atténuation des Gaz à Effet de Serre (GES) – cas de la Guinée Julie CARON-MALENFANT1 et Thierry CONRAUD2 1C3 Consensus, Québec-Canada 2C3 International, Mexique Mamado Lamarana DIALLO Centre de Recherche Scientifique de Conakry Rogbané (CERESCOR), République de Guinée Les études d’effets cumulatifs à HydroQuébec Évaluation environnementale en Agriculture : focus sur l’Énergie et les Gaz à Effet de Serre et création d’un Indice de Dynamique Écologique Michel BÉRUBÉ Hydro-Québec Équipement, QuébecCanada Françoise CARPY-GOULARD École d'Ingénieurs de Purpan, France Développement de filière énergétique et effets sur l’état du milieu : une méthode de cadrage et de management environnemental simple et adaptable Vision partagée pour un développement durable du Bassin du Niger : enjeux de la production d’énergie hydroélectrique des grands ouvrages multi-usages à caractère transfrontalier (FOMI en Guinée, TAOUSSA au Mali, KANDADJI au Niger) du Schéma d’aménagement et de gestion du Bassin du Niger : situation et tendances d’évolution Présentation : Daniel WALTZ1 et Georges LANMAFANKPOTIN2 Co-auteures : Solange CHAFFARD-SYLLA3 et Élisabeth CHOUVIN3 1Expert-conseil, Québec-Canada 2Association béninoise des professionnels en évaluation environnementale (ABPÉE), Bénin 3Consultantes, France Dieudonné GOUDOU Haut Commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger, Niger Les mesures d'atténuation : au-delà de l'évaluation des impacts, une contribution environnementale significative Élaboration des politiques énergétiques : une réflexion sur la démarche en contexte africain Louise ÉMOND Hydro-Québec, Québec-Canada Dan Lansana KOUROUMA Centre d'études et de recherches en environnement (CÉRE), République de Guinée Pause 23 Jeudi, 11 septembre 2008 (matinée et après-midi) – Séance plénière Salle : B Plénière (3) : leçons apprises et perspectives d’avenir Thème : Évaluation environnementale : plans et politiques énergétiques Présidence de plénière : Jean Chrysostôme RAKOTOARY, Office national de l'environnement (ONE), Madagascar 10h30-10h55 Les opportunités de l’évaluation environnementale stratégique dans un contexte de coopération au développement Linda GHANIMÉ Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), États-Unis 10h55-11h20 Crise énergétique, changements climatiques : quels impacts sur notre approche des études environnementales ? Michel JÉBRAK Université du Québec à Montréal (UQAM), Québec-Canada 11h20-11h45 La participation des autochtones aux évaluations environnementales : consultation ou cogestion ? Nadir ANDRÉ Nadir André Avocats, Québec-Canada 11h45-12h10 12h10-13h30 13h30-15h00 Discussions générales Repas du midi sous le chapiteau offert aux participants Plénière finale : vers la déclaration de Québec sur l’évaluation environnementale et l’énergie Présidence de plénière : Luc VALIQUETTE 15h00-15h30 Conclusion et clôture • Représentants des organismes hôtes de la Conférence internationale Québec 2008 • Réal LAPORTE, Président d’honneur de la Conférence internationale Québec 2008 ; Président d’Hydro-Québec Équipement et P.-D.G. de la Société d'énergie de la Baie James (SEBJ), Québec-Canada 24 Affiches, notes biographiques et résumés des présentations des participants de la Conférence – Québec 2008 25 Affiches Impacts sonores des parcs éoliens - évaluation des effets sur la santé Elizabeth BOIVIN et Karine MENEZES Coordonnatrices des évaluations environnementales Santé Canada, Québec-Canada Elizabeth BOIVIN : Mme Boivin est ingénieure civil en environnement qui a travaillé comme consultante pour une firme privée pendant 8 ans avant de joindre le gouvernement fédéral. Mme Boivin a réalisé plusieurs évaluations environnementales et des caractérisations de site sur différents sites industriels. Depuis son arrivée à Santé Canada, Mme Boivin est responsable d'évaluer les projets du point de vue des effets sur la santé humaine et à ce titre, a notamment participé aux audiences publiques pour le projet Eastmain-1A-Rupert, a travaillé sur les études d’impacts des terminaux méthaniers Cacouna et Rabaska et sur plusieurs projets de parcs éoliens en Gaspésie. À titre de représentante fédérale, Mme Boivin siège également au COMEV, le Comité d'évaluation chargé d'examiner les renseignements des projets situés dans le territoire régi par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et situés au sud du 55e parallèle. Karine MENEZES : Mme Menezes a un baccalauréat en biologie de l’Université de Montréal et une maîtrise en environnement de l’Université du Québec à Montréal. Elle travaille présentement à Santé Canada comme coordonnatrice régionale en évaluations environnementales où elle a à évaluer régulièrement des projets qui ont une incidence sur la santé humaine tels que des parcs éoliens et des barrages hydroélectriques. Elle œuvre au sein du gouvernement fédéral depuis 2000 et se spécialise dans la gestion et la résolution de problématiques environnementales. Les premières années de sa carrière ont été consacrées à la restauration de sites contaminés en tant que gestionnaire de sites au sein de Transports Canada puis comme expert avec Environnement Canada. Résumé : En vertu de la Loi canadienne en évaluation environnementale, Santé Canada est impliqué annuellement dans la révision d’études d’impact de dizaines de projets de parcs éoliens au pays. L’affiche scientifique présente l’approche de Santé Canada en matière d’évaluation des impacts sonores. Pour les projets de parcs éoliens, Santé Canada utilise un critère provisoire de 45 dBA comme niveau sonore relié à l’exploitation d’un parc éolien aux endroits des récepteurs situés dans des zones rurales calmes. L’utilisation de la limite de 45 dBA prend pour acquis que les niveaux sonores projetés sont représentatifs du pire scénario, basé sur des conditions de propagation favorables et que les niveaux sonores provenant des turbines qui sont utilisés dans les modélisations sont les plus élevés. La méthodologie utilisée par Santé Canada pour déterminer si les effets à la santé sont importants ou si des mesures d'atténuation doivent être appliquées par le promoteur est basée sur la norme CSA 2005, CAN/CSA-ISO 1996-1:05 (ISO 1996-1: 2003. Les critères utilisés par l’OMS ainsi que les critères de certaines provinces au Canada ont servi de base à l’élaboration du critère de Santé Canada. Les effets du bruit des éoliennes sur la santé sont encore peu documentés. Le bruit, de manière générale peut produire du stress, de la gêne et de l’insomnie. Certaines populations telles les garderies, les centres pour personnes âgées et les hôpitaux sont des populations plus sensibles aux effets du bruit sur la santé. Santé Canada est intéressé à s’impliquer lors des suivis des impacts sonores des parcs éoliens afin de pouvoir vérifier si les modélisations effectuées lors des études d’impact sont valides et pour vérifier si les critères retenus pour prévenir les effets sur la santé sont adéquats. La prise en compte de l’évaluation des impacts cumulatifs dans les études d’impact sur l’environnement au Canada Aurélien HATHOUT Étudiant Université de Sherbrooke et Groupe Conseil NSM, Québec-Canada Aurélien HATHOUT : Depuis plusieurs années, Aurélien Hathout supervise différents projets de sensibilisation environnementale en Estrie et œuvre dans l’implantation de systèmes de gestion environnementale dans le secteur industriel. Titulaire d’un bacc en administration et finissant une maîtrise en environnement ainsi qu’un microprogramme en vérification environnementales, Aurélien oriente sa carrière autour de la thématique des études d’impacts. Il a ainsi récemment réalisé une analyse critique du rapport d’étude d’impact sur l’environnement issu du projet de prolongement de l’aut. 73 entre Beauceville et Saint-Georges, au Québec. Il a eu la chance de proposer une évaluation stratégique sur l’obligation de véhicules âgés de plus de 10 ans de passer une inspection et d’obtenir une autorisation annuelle pour circuler sur les routes publiques. Il est sur le point de déposer un essai sur la prise en compte des impacts cumulatifs dans les ÉE. Le Groupe de Conseil NSM s’intéresse particulièrement aux travaux d’Aurélien. Résumé : Lors de la réalisation des études d’impact sur l’environnement, les effets cumulatifs sont rarement pris en compte. Au Canada, la Loi canadienne sur l’Évaluation environnementale (LCEE) requiert du promoteur une identification des impacts cumulatifs. Toutefois, la Loi québécoise sur la Qualité de l’environnement (LQE) n’exige pas 26 Affiches explicitement que le promoteur se penche sur la problématique des impacts cumulatifs. La documentation la plus récente dans le domaine mentionne le besoin de relever et d’évaluer les impacts causés simultanément par plusieurs projets sur un même territoire ou encore, échelonnés dans le temps. Les chercheurs s’entendent pour dire que les effets environnementaux, de plus en plus grande envergure, peuvent résulter de la réalisation de projets. La présentation vise à présenter quelques études d’impacts sur l’environnement, réalisées au Canada et qui ont relevé des impacts cumulatifs et de dégager les principales difficultés associées à cette approche. La démarche méthodologique proposée suivra les étapes suivantes (mise en contexte) : - Résumé de recherches réalisées sur le sujet de par le monde; - Identification des exigences réglementaires tant au Canada qu’au Québec; • Revue de quelques études d’impacts sur l’environnement réalisées au Canada et prenant en compte des impacts cumulatifs. Cette revue comprendra notamment, une analyse de l’Avis de projet, l’énoncé de la Directive gouvernementale et la réponse apportée par les promoteurs dans leurs études. Les difficultés rencontrées par les promoteurs seront exposées en mentionnant en particulier les faiblesses méthodologiques (par exemple pour mesurer les impacts cumulatifs sur la qualité d’un paysage), l’accès aux banques de données ou encore la disponibilité des outils pour traiter les informations. • Relevé de projets dont les impacts cumulatifs n’ont pas été appréhendés lors des études d’impact, mais qui ont été constatés après l’implantation du projet par l’application d’un programme de suivi. La description des problématiques associées à ces omissions sera également exposée. • Énoncé de quelques pistes de réflexion sur une façon d’améliorer les études d’impact réalisées en vertu de la LQE en intégrant la problématique des impacts cumulatifs dans les directives émises par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Le radar, un outil pour renforcer l’expertise naturaliste et la concertation locale dans les études environnementales d’implantation des éoliennes Claire POINSOT Chef de projet BIOTOPE, France Claire POINSOT : Biotope est une entreprise implantée en France et dans l’Océan Indien (Madagascar, île de la Réunion), spécialisée dans l’expertise des milieux naturels, les inventaires et les suivis de la faune et de la flore, la réalisation d’étude d’impact pour des projets d’aménagement (infrastructures de transport, fermes éoliennes et photovoltaïque, terminaux méthaniers, gazoduc, etc.), la définition et la mise en œuvre de mesures d’intégration environnementale de ces projets, la mise en place du réseau Natura 2000 en France, et la définition de plans de gestion pour la conservation d’espaces naturels, etc. (plus de détails sur : www.biotope.fr). Fort de 15 années d’expérience et plus de 1 500 expertises réalisées, Biotope est leader dans son domaine en France, notamment grâce à une activité « Recherches et Développement » qui lui permet de répondre aux besoins émergents de notre société. Résumé : L’aménagement d’éoliennes de grande taille peut se révéler problématique pour la faune et plus particulièrement pour l’avifaune. En effet, l’apparition dans le paysage de structures verticales de grande hauteur peut perturber bon nombre d’oiseaux tant en vol qu'au sol. Depuis 2003 dans le cadre d'une convention avec l’ADEME, un protocole de suivi des déplacements d'oiseaux par radar a été développé et validé. Il est utilisé pour de nombreux projets éoliens sur terre ou en mer. Ces analyses ont permis de mieux comprendre le phénomène migratoire tout en décrivant avec précision les phénomènes propres à chaque zone d’étude. Cette technique objective apporte des éléments tangibles, renforçant le dire d’expert, ne pouvant être acquises par des observations conventionnelles : • importance des déplacements diurnes et nocturnes ; directions de vol ; hauteurs de vol ; vitesses de vol ; variations journalières et saisonnières... Ces cinq années d’expérience nous ont également amené à réaliser une analyse fine des besoins des développeurs, des attentes des services instructeurs et des contraintes de terrain. Elles débouchent aujourd’hui sur la mise en place d’un programme de recherche en partenariat avec l’Aérospatiale, OSEO et plusieurs financeurs privés pour un montant total de plus d’un million d’euros. L’objectif de ce programme est de développer une solution radar dédiée à l’étude des animaux volants, permettant de caractériser les trajectoires dans les quatre dimensions et d’analyser les informations Doppler pour identifier les animaux détectés. Cette technologie doit nous permettre d’optimiser l’intégration des parcs éoliens, ou d’autres infrastructures, dans des environnements sensibles sur les plans ornithologiques, chiroptérologiques, voire entomologiques, en proposant des solutions originales. 27 Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie Énergie, émissions de GES et climat : le défi de l’incertitude Richard LOULOU Professeur Émérite Université McGill, Québec-Canada Richard LOULOU : PhD en Recherche opérationnelle (PhD Univ. of California, Berkeley, 1968, Doctorat d’état en Mathématiques Appliquées, U. Grenoble, 1978), Richard Loulou a été professeur à la faculté d’administration de l’université McGill (Montréal) jusqu’en 2001, année où il a été promus Professeur émérite et a décidé de continuer ses recherches en modélisation de l’énergie et de l’environnement dans le cadre de la société HALOA Inc. Il a été principal auteur pour le GIEC (groupe de travail III), et a développé avec ses collègues des modèles mathématiques appliqués à l’étude et l’analyse des systèmes énergétiques. Ses travaux ont été soutenus notamment par plusieurs subventions et contrats de la Commission européenne, du Gouvernement canadien, et du Gouvernement des États-Unis. Il a aussi collaboré avec Hydro-Québec, BC Hydro et EDF pour des réalisations dans le domaine des systèmes électriques. Richard Loulou partage son temps entre le Québec et la France. Résumé : Sous ce titre, nous présenterons tout d’abord un bref bilan de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales, ainsi que les principaux paramètres climatiques qui en résultent, pour le 21ème siècle, et sous des hypothèses de croissance avancées par l’ONU. Nous décrirons ensuite une série de scénarios d’intervention en mettant l’accent sur l’atteinte de cibles climatiques (exprimées en concentrations, en forçage radiatif ou en accroissement de la température moyenne) considérées comme acceptables par la communauté scientifique des études climatiques. Pour chaque scénario, nous présenterons les principales caractéristiques du bilan énergétique, des émissions de GES, et des principaux paramètres climatiques. Dans la présentation, l’accent sera mis sur deux points d’importance majeure: d’une part, l’incertitude qui prévaut quant à l’ampleur des changements climatiques à venir sous les divers scénarios, et d’autre part, le coût probable nécessaire à l’atteinte des cibles souhaitées. Pour cela, le concept de stratégie robuste sera privilégié et illustré par des résultats concrets. Une stratégie robuste est apparentée à l’achat d’une assurance pour une situation dont les conséquences sont incertaines et peuvent être coûteuses. Les résultats présentés sont obtenus grâce au modèle ETSAPTIAM développé par l’auteur et son équipe, et présentement utilisé pour de nombreuses recherches et études commanditées à travers le monde. Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux des filières énergétiques à l’aube du second millénaire : de nouveaux chantiers pour l’évaluation environnementale Pierre SENÉCAL Conseiller en environnement, Québec-Canada Pierre SENÉCAL : M. Senécal a été formé en science politique à l'Université de Montréal et à l’Institut des études politiques de Paris, où il a obtenu son doctorat. Il a travaillé comme conseiller environnement (milieu humain) au siège social d’Hydro-Québec, de même que pour le compte d'Hydro-Québec International et du E-7 de 1980 à 2006. Il est spécialisé en évaluation des impacts sociaux et en relocalisation de populations dans le contexte des grands projets de barrages et des filières de production électrique (hydroélectrique, nucléaire, thermique, solaire), des projets de lignes de transport et de routes. Il a conçu, supervisé et réalisé ces types d'étude au Canada, au Proche-Orient et en Asie dans le cadre des phases de l’évaluation stratégique, d'avant-projet et de suivi de ces types d'infrastructure. Il a développé un standard en ÉIE (à titre de président d’un comité de l’ACNOR) et des méthodes d'évaluation des impacts environnementaux, humains et sociaux. Il a réalisé des études sur la perception de l'environnement et les valeurs environnementales. Il a complété un bilan global du complexe La Grande (secteur est) en collaboration avec les communautés cries. Il a présidé l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQEI) et l'Association internationale pour l'évaluation d'impacts (IAIA). Il a co-fondé le SIFÉE en collaboration avec divers partenaires québécois, français et africains. Il a participé à des projets de renforcement des capacités et d'aide humanitaire en Afrique de l'Ouest et en Inde pour le compte du E-7. Il complète présentement une maîtrise en anthropologie (option archéologie) sur l'histoire des civilisations à l'Université de Montréal. Résumé : La hausse du prix du pétrole, les déséquilibres actuels ou annoncés entre l’offre et la demande en énergie, ainsi que les controverses provoquées par le choix des filières de production électrique ou associées aux projets énergétiques, ont suscité dans la plupart des pays des débats majeurs au cours des dernières années. Ces débats, dont l’importance et l’intensité ne pourront que s’accroître dans le futur, interpellent tout particulièrement la communauté des spécialistes et praticiens en évaluation environnementale. Globalement, en effet, on doit s’attendre à ce que le 28 Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie nombre d’évaluations consacrées à des projets énergétiques augmente à moyen terme et qu’elles occupent l’avantplan des débats publics. Plus subtilement, la nature des choix que ces évaluations sont appelées à éclairer évolue rapidement, soulevant des défis inédits pour les praticiens et spécialistes. Les nouveaux gisements pétroliers ou gaziers sont localisés dans des zones de plus en plus sensibles ou doivent être exploités en recourant à des types de techniques qui entraînent des impacts majeurs. Quant aux énergies vertes, qu’elles servent de carburant ou de filières de production de l’électricité, toutes font désormais l’objet de critiques importantes sinon majeures sur le plan environnemental, complexifiant ainsi la recherche de sources alternatives d’énergie et leur évaluation environnementale. Le débat sur les gaz à effets de serre se répercute par ailleurs fortement sur la perception des autres filières énergétiques. Le transport de l’énergie continuera pour sa part à soulever ses propres enjeux, souvent majeurs. Cette présentation dresse un portrait, rétrospectif entre autres, des enjeux environnementaux que comportent les diverses filières énergétiques à l’aube du second millénaire et des défis qu’ils entraînent pour l’évaluation environnementale. Elle invite également les praticiens et spécialistes en évaluation à œuvrer dans différents chantiers afin que ces défis puissent être relevés. Un nouveau dialogue doit s’engager, notamment, entre les praticiens qui gèrent le processus d’évaluation environnementale et ceux qui réalisent les études d’impacts. Il s’impose en effet de planifier l’évolution de ce processus afin qu’il continue à s’appliquer pleinement aux projets énergétiques, tout en accroissant la crédibilité de l’étude d’impact dans le cadre de ce dernier, alors que les pressions s’accumulent afin d’accélérer l’exploitation de nouvelles sources d’énergie. Ces perspectives comportent enfin des spécificités importantes, ainsi que des défis particuliers dans les pays développés, émergents et en développement qui seront également soulignés. Enjeux énergétiques pour les spécialistes de l’évaluation environnementale Sibi BONFILS Directeur adjoint Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) Sibi BONFILS : Dr Bonfils est directeur adjoint de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF). Il est principalement chargé, à ce titre, de la conception et de la mise en œuvre du programme des opérations de l’IEPF. Avant de rejoindre l'IEPF, il était en fonction dans le secteur électrique de Côte d’Ivoire où il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment en études et planification (choix et programmation des investissements), en gestion technique de réseaux, en gestion prévisionnelle et valorisation des Ressources Humaines. Il s’est beaucoup investi dans les associations professionnelles de ses différents domaines d’intervention, et en particulier au niveau de l’Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs de l’énergie Électrique en Afrique (UPDEA), du Conseil International des grands réseaux électriques (CIGRE) et du Conseil Mondial de l’Énergie (CME). Il prend une part active aux négociations internationales sur l’environnement et le développement durable, notamment en organisant et/ou coordonnant les activités dédiées à la préparation des pays membres de la Francophonie à ces négociations. Il est auteur de plusieurs articles et a contribué à des ouvrages collectifs sur l’énergie, l’environnement et le développement durable. Résumé : L’énergie est au cœur de toutes les dynamiques visant la construction du développement durable, un développement permettant d’assurer l’équilibre écologique à long terme et l’équité intra et intergénérationnelle. Les services qu’elle procure sont essentiels à la réalisation des objectifs de développement économique et social et donc d’équité intra et intergénérationnelle. L’état de pauvreté des populations qui ont un accès limité à ces services situe l’importance de l’énergie dans cette perspective. Mais à l’énergie sont associés différents impacts environnementaux mettant gravement en cause l’équilibre écologique à long terme : les changements climatiques reliés à l’utilisation des énergies fossiles, l’inondation et les pertes de biodiversité induites par les barrages hydroélectriques, la destruction du couvert végétal et la dégradation des sols qui en résulte, conséquence directe de prélèvements non durables de bois dans les zones à forte densité de peuplement. Ces impacts doivent être maîtrisés en amont des processus pour que les services rendus conduisent au développement souhaité. Les systèmes énergétiques durables participent de cette dynamique. La conception et la mise en œuvre de tels systèmes suppose des outils d’aide à la décision permettant d’intégrer tous ces enjeux au stade de la conception des politiques, plans, programmes et projets de développement. L’évaluation environnementale est un de ces outils. Trois champs d’application de cet outil sont intéressants en ce qui concerne tout particulièrement les systèmes énergétiques des pays en développement : • documenter les impacts du non-accès aux services énergétiques modernes. Ces impacts sont socioéconomiques et physiques. Ils concernent aussi la santé humaine. Leur évaluation est souvent le fait de nonspécialistes. L’intervention des spécialistes de l’évaluation environnementale permettrait d’en comprendre la portée et de construire les plaidoyers pertinents pour en forcer la prise en compte aux différents stades de la construction et de la mise en œuvre des projets; • créer les conditions pour une exploitation durable des ressources hydroélectriques. Des considérations d’ordre écologique, social et économique bloquent le développement de cette source d’énergie encore abondante dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne. L’EIE peut aider à la détermination des compromis utiles pour lever les obstacles à leur exploitation qu’elle permettrait de rendre durable; • développer les compétences pour généraliser l’évaluation environnementale stratégique. Le développement d’un système énergétique fait appel à un ensemble varié de solutions allant de la production répartie à de 29 Plénière d'ouverture : Enjeux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l’énergie vastes réseaux interconnectés, des grands ouvrages hydroélectriques ou thermiques à de petites unités à base d’énergie renouvelable… L’évaluation environnementale stratégique constitue l’instrument approprié pour assurer la cohérence d’ensemble quant aux choix de solutions et les optimisations nécessaires dans le sens de la durabilité. C’est autour de ces enjeux qu’est organisée mon intervention. Elle les examine sous l’angle du rôle que les spécialistes de l’évaluation environnementale peuvent jouer pour mieux les cerner et les comprendre, et prendre efficacement en compte dans les processus des constructions de systèmes énergétiques pour qu’ils contribuent effectivement à la réalisation des objectifs de développement durable. 30 Séance simultanée (1) : Impacts des filières nucléaires et de gaz naturel L’évaluation environnementale comme outil de planification pour un programme de déclassement d’installations nucléaires Catherine BADKE Conseillère de programme, Responsabilités nucléaires héritées Ressources naturelles Canada, Ontario-Canada Daniel GRONDIN Conseiller, Planification Stratégique Énergie atomique du Canada limitée, Ontario-Canada Catherine BADKE : Catherine Badke a un baccalauréat en études environnementales de l’Université de Waterloo (1991). Elle œuvre dans le domaine de l’évaluation environnementale depuis quinze ans, d’abord comme analyste puis gestionnaire de commission à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale. De part ses fonctions, elle a participé à l’examen par commission d’une dizaine de projets, variant de projets miniers à des projets d’énergie, tel le Stockage à sec du combustible nucléaire irradié de la centrale Gentilly-2. Depuis 2000, elle travaille pour Ressources naturelles Canada où elle a coordonné l’implication du ministère dans plusieurs dizaines d’évaluations environnementales de nature et d’envergure diverses, y compris divers projets hydroélectriques au Québec. Son implication exclusive dans le Programme de responsabilités nucléaires héritées remonte à mai 2007. Daniel GRONDIN : Daniel Grondin est détenteur d'un diplôme de doctorat en chimie de l'Université Laval. A l’emploi d’Énergie Atomique du Canada Ltée depuis 1985 et il a débuté sa carrière aux laboratoires de Whiteshell au Manitoba dans le domaine de la gestion du combustible nucléaire irradié. Après quelques années au sein du service de protection de l’environnement aux Laboratoires de Chalk River, il est devenu chef du groupe chargé des évaluations environnementales où il a établi des politiques internes dans ce domaine en plus de réaliser plusieurs études pour des projets de développement et de déclassement. Il agit maintenant à titre de conseiller en planification stratégique au sein du groupe de gestion des responsabilités nucléaires héritées. Résumé : Conformément aux exigences de la Loi sur la Sûreté et la Réglementation Nucléaires, Énergie Atomique du Canada Limitée a préparé et soumis un plan préliminaire pour le déclassement de ses installations des Laboratoires de Chalk River à la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Le site des Laboratoires Chalk River, qui couvre plus de 38 km2, compte un grand nombre de structures et aménagements dont certains remontent au tout début du site en 1944. Au fil des ans, certaines structures ont été déclassées ou démolies pour être remplacées par de nouvelles installations. On envisage que l’évolution du site des Laboratoires de Chalk River se poursuivra ainsi au cours des prochaines décennies. Pour les besoins de planification, le plan de déclassement préparé par l’ÉACL décrit donc un ensemble complet d’activités de déclassement, de réhabilitation de sites contaminés et de gestion de déchets qui s’étendent sur une période d’environ 70 ans. Grâce à une décision du Gouvernement du Canada d’aller de l’avant avec le Programme des responsabilités nucléaires héritées, la phase quinquennale de démarrage, au coût estimatif de $520 millions, a pu débuter en avril 2006. La présentation offrira un survol du programme de déclassement avec une emphase particulière sur les activités faisant partie de la phase de démarrage. De plus, il sera question de l’utilisation d’études d’impacts environnementales comme outil de planification et des défis que présentent de multiples projets envisagés sur une période particulièrement longue et le nombre important d’acteurs. On discutera enfin des activités de communication et de consultation qui contribueront au raffinement du programme de déclassement au fil de sa mise en place. L’expérience au Canada comme ailleurs nous montre l’importance d’impliquer le public dans le développement d’un programme de déclassement d’installations nucléaires. La présentation touchera sur la consultation et comment celle-ci pourra influencer les évaluations environnementales des phases subséquentes. Projets nucléaires au Québec et ailleurs au Canada : les défis soulevés par les processus d’autorisations et la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement Michel Roland RHÉAUME Directeur du secteur nucléaire GENIVAR, Québec-Canada Michel Roland RHÉAUME : Gradué en physique de l’Université du Québec à Trois–Rivières en 1974, M. Rhéaume a fait des études post graduées en nucléaire et radioprotection en 1975 et 1976 en collaboration avec le Commissariat à l'Énergie atomique (CEA), en France. Il a fait une carrière de 31 ans à Hydro-Québec à la direction Gestion du nucléaire. Il a été titulaire de différents postes en radioprotection et en sûreté nucléaire, en plus d’être attitré comme porte–parole de l’entreprise pour différents projets nucléaires évalués par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). En 2001, il fut nommé chef des Affaires réglementaires, environnementales et consultations publiques pour l’avant-projet de réfection de la centrale nucléaire de Gentilly-2. En 2006, M. Rhéaume, à titre de consultant et président de RHEM 31 Séance simultanée (1) : Impacts des filières nucléaires et de gaz naturel Technologies Inc., a continué d’être impliqué dans l’avant-projet de réfection de la centrale de Gentilly-2 et d’agir comme porte-parole d’Hydro-Québec, en vue d’obtenir toutes les autorisations gouvernementales, ceci jusqu’en juillet 2007. Depuis 2007, M. Rhéaume est le directeur du secteur nucléaire de GENIVAR. De plus, il a été chargé de cours à l’UQTR de 1978 à 1998 dans le domaine nucléaire. Au nom d’Hydro-Québec, il a été, de 2004 à 2007, membre du conseil d’administration de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN). M. Rhéaume a été très actif aux niveaux national et international. Il a été élu à plusieurs reprises directeur de l’Association canadienne de radioprotection et en fut le président en 1996 et 1997. Il fut aussi directeur de la Société nucléaire canadienne pendant de nombreuses années et occupe le poste de président de la section québécoise de la Société nucléaire canadienne depuis 2000. Il a participé à plusieurs missions techniques pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l'Institute of Nuclear Power Operations (INPO) et le World Association of Nuclear Operators (WANO). M. Rhéaume est fellow de l’Association nucléaire canadienne; il a obtenu cette distinction en 1999. En 2004, il a reçu le prix des fondateurs de l'Association canadienne de radioprotection pour sa contribution exceptionnelle dans le domaine de la radioprotection. Résumé : GENIVAR a participé activement aux études environnementales et à certaines études techniques de tous les récents projets nucléaires au Québec, soit ceux du stockage à sec du combustible irradié de la centrale nucléaire de Gentilly 2 à Bécancour, de la modification des installations de stockage des déchets radioactifs de la même centrale et de sa réfection pour prolonger sa vie utile. Rappelons qu’il s’agit de la seule centrale nucléaire sur le territoire québécois. Cette présentation fera état des activités critiques pour obtenir les autorisations gouvernementales ainsi que pour réaliser les études environnementales exigées dans le cadre des différents projets. En effet, la clarification des exigences réglementaires des différents paliers de gouvernement, la définition de l’envergure des projets assujettis à la réglementation, l’établissement des relations avec le personnel des organismes réglementaires et la consultation du public sont des points clés pour lesquels aucune ambiguïté ne doit persister si nous voulons mener à bien une étude d’impact environnemental et obtenir des résultats positifs quant aux différentes autorisations à obtenir. Dans ce cadre, nous présenterons donc les processus d’autorisation en vigueur et, par conséquent, la planification des travaux qui en découlent. De plus, nous comparerons les différentes planifications pour des projets similaires en dehors du Québec, soit en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Nous terminerons par une brève description des études d’impact sur l’environnement réalisées et leurs principales conclusions. Nous ferons aussi état des recommandations du BAPE à l’égard des projets nucléaires québécois, des décrets obtenus ainsi que des décisions de l’organisme de réglementation du gouvernement fédéral, soit la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Une attention particulière sera accordée aux consultations publiques réalisées dans le cadre de ces différents projets, une démarche obligatoire et essentielle, constituant un élément contributeur majeur au succès, particulièrement pour ce type de projets. Évaluation environnementale du transport de gaz naturel : étude de cas du projet transfrontalier de construction du gazoduc Ouest-africain Georges Y. LANMAFANKPOTIN Secrétaire à l’information et à la communication Association Béninoise des Professionnels en Évaluation Environnementale (ABPEE), Bénin Odile DOSSOU GUEDEGBE Association béninoise des professionnels en évaluation environnementale (ABPÉE), Bénin Georges Y. LANMAFANKPOTIN : De formation initiale en arts et sciences humaines (M.A., Université d’État de Voronej/Russie, 1994), il a acquis une expérience riche et continue dans la pratique de la communication, de l’évaluation environnementale et l’élaboration des outils, en occupant diverses fonctions d’animateur, de coordonnateur et de consultant (1996-2008). Travaillant sur la Participation du Public, il a participé à la plupart des audiences publiques sur l’environnement des grands projets organisées au Bénin. Initiateur du magazine spécialisé ″Évaluations Environnementales″ (ABPEE, 2002) il a co-élaboré la méthodologie et participé au verdissement de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté au Bénin (2006-2007). Il est co-auteur avec Michel Lerond de ″Le Développement soutenable : Évaluation simplifiée dans un contexte Nord-Sud″ (2007) et du Guide amélioré pour la Planification du Développement Communal (2008) intégrant l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles. Résumé : Le Projet du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (PGAO) envisage la construction d’un système de transmission de gaz sec par gazoduc afin d’assurer une source fiable d’énergie pour la production électrique et l’usage industriel au Bénin, Togo et Ghana. Il permettra une économie sur les combustibles de 777 millions de dollars US et contribuera à l’initiative de réduction des Gaz à Effet de Serre et de lutte contre le réchauffement mondial. Cette étude de cas vise à mettre en évidence les enjeux et particularités d’un projet linéaire dans un contexte transfrontalier, imbriqué et complexe, impliquant milieux océanique, continental, lagunaire, États bilingues et ayant un caractère sous-régional. Principaux enjeux liés, entre autres, à l’utilisation des terrains et au dédommagement, la protection des habitats naturels 32 Séance simultanée (1) : Impacts des filières nucléaires et de gaz naturel et la sécurité publique doublées d’un enjeu politique fort : réaliser un projet intégrateur dans la région. Le projet a été soumis à une étude d’impact approfondie qui a duré 16 mois. Divers outils méthodologiques ont été utilisés pour la collecte des données de base, l’identification et l’analyse des impacts puis l’élaboration du plan de gestion hygiène, sécurité et environnement. Les alternatives du projet ont été évaluées sur la base, notamment, des critères de potentiel d’impacts, de capacité à satisfaire les objectifs du projet, d’adhésion des parties prenantes et de coût. Le cas met en exergue des limites dans la conduite du processus d’évaluation environnementale touchant à la prise en compte exclusive dans la collecte des données biophysiques, la non appréciation du rayon d’impact sur la population et d’évaluation du risque technologique, l’absence de clé de référence d’appréciation de l’importance des impacts, etc. Les leçons tirées de ce cas sont relatives, entre autres, à l’importance d’une harmonisation des procédures dans le cas de projet transfrontalier, la disponibilité de données quantitatives et qualitatives suffisantes comme élément important d’optimisation de la prise de décision, et, l’adoption d’approche novatrice d’intégration de la participation dans le cycle du projet à toutes les phases et la prise en compte des enjeux soulevés par les parties intéressées comme élément de bonification du projet. Mécanismes de suivi du plan de gestion de l'environnement du projet pétrole Tchad Cameroun: enjeux globaux et défis après 8 ans de mise en œuvre Lydie BEASSEMDA Membre de l'équipe de recherche-action Groupe de recherches alternatives et monitoring du projet pétrole Tchad Cameroun (GRAMPTC), Québec-Canada Lydie BEASSEMDA : Membre de l'équipe de recherche-action du GRAMPTC où elle a travaillé de 2001-2005, Beassemda L. a produit sept rapports de monitoring des activités pétrolières du Bassin de Doba au Tchad. Elle a contribué à l'élaboration de plusieurs rapports thématiques relatifs au projet pétrole Tchad Cameroun (revue critique du plan d'intervention en cas de déversement accidentel d'hydrocarbures, analyse des instruments juridiques tchadiens et internationaux se rapportant aux aspects environnementaux, étude sur les opportunités d'affaires de la phase de construction du projet, situation de non-conformité environnementale et sociale,etc.). Coordinatrice de l'O.N.G. de coopération au développement SWISSAID, elle est en formation au programme de planification territoriale et de développement local au département de géographie de l'UQAM. Résumé : Le projet d’exportation du brut des trois champs de Komé, Bolobo, et Miandoum est entré dans sa phase de production dès juillet 2003. La phase de développement du projet inclut une extension à de nouveaux champs pétrolifères qui a nécessité une évaluation environnementale complémentaire de la part de l’opérateur du consortium Exxon Mobil-Pétronas-Chevron. Les enjeux globaux du projet se résument en a conformité environnementale et sociale des opérations menées par l'opérateur du projet Exxon Mobil et le renforcement des capacités des institutions tchadiennes attitrées pour le contrôle et le suivi du plan de gestion de l'environnement élaboré suite à l'étude d'impacts réalisée par le Cabinet Dames et Moores. Conformément aux exigences liées aux prêts de la Banque Mondiale, l’opérateur et ses sous-traitants mettent en œuvre le plan de gestion de l’environnement dont le suivi est assuré par plusieurs mécanismes : le Comité technique national de suivi et de contrôle (CTNSC), le Groupe international consultatif (GIC) et le groupe externe de suivi de la conformité environnementale (ECMG), un panel d’Experts de la Banque Mondiale et un réseau d’organisations de la société civile. La communication vise l’analyse des conclusions et recommandations des différents rapports produits par la diversité des acteurs qui se sont investis dans le travail de contrôle de la mise œuvre du PGE durant huit ans d’exécution du projet, en vue d’une part, d’en présenter la portée et les limites. D’autre part, il s’agit surtout de tirer les leçons apprises du rôle de la société civile qui a développé sa propre stratégie de monitoring basée sur la participation des populations des zones d’activités pétrolières. 33 Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie Entre réseau et projets d'équipements électriques : le poids des enjeux globaux dans l'évaluation environnementale et le débat public Michel GARIÉPY Professeur titulaire Institut d'urbanisme, Faculté de l'aménagement , Université de Montréal, Québec-Canada Michel GARIÉPY : M. GARIÉPY est professeur titulaire à l’Institut d’urbanisme de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal. Après avoir été directeur de l’Institut de 1989 à 1993, il a été doyen de la Faculté de 1993 à 2000. Ingénieur civil et urbaniste de formation, il est détenteur d’un PhD de l’Université de Londres. Ses champs de recherche principaux ont trait à l’arrimage de l’évaluation environnementale et de la participation publique aux stratégies planificatrices des promoteurs et grands maîtres d’ouvrage, ainsi qu’au projet urbain. Résumé : Le lien entre évaluation environnementale et planification des grands équipements et le positionnement stratégique des grands maîtres d'ouvrage n'est plus à faire. Mais cette relation, si elle peut maintenant être qualifiée de pérenne, revêt des formes différentes, tout comme elle se déploie sur des éléments ou des objets différents à travers le temps et évolue dans un contexte sociétal lui aussi mouvant. En mobilisant le champ théorique de l'apprentissage organisationnel, nous étudions cette relation en rapport avec le réseau électrique québécois et le maître d'ouvrage Hydro-Québec, et ce, depuis l'entrée en vigueur de l'exigence d'une évaluation environnementale pour l'autorisation des grands équipements dans la Loi de la Qualité de l'environnement, à la fin des années 70. Différentes phases ont pu être identifiées. Ainsi nous avons démontré comment l'environnement et la nécessité de bien "performer" dans l'arène de débat public associée à l'évaluation environnementale avaient été des éléments structurants chez Hydro-Québec jusqu'à la fin des années 80 (cf, par ex., Gariépy 1997). Aussi comment l'ouverture des marchés, la réorganisation du maître d'ouvrage et la décentralisation des années 90 avaient eu des répercussions sur la prise en compte de l'environnement (voir, par ex., Desjardins et Gariépy, 2005; Gariépy 2006). Notre objectif est de nous pencher sur l'évolution plus récente du réseau hydroélectrique québécois et d'analyser le débat qui entoure l'autorisation des grands projets, soit toujours ceux qui ont été assujettis à évaluation environnementale puis à des audiences publiques, pour voir comment les enjeux globaux en matière de filières énergétiques, de réchauffement climatique mais également de consolidation et d'interconnexion des réseaux déterminent la justification de ces nouveaux projets et sont appropriés dans le débat public. Un parallèle sera fait avec l'évolution du dossier qui s'observe au sein de l'Europe et le débat plus spécifique entourant certains projets internationaux. En conclusion, la réflexion portera sur la possibilité d'insérer ce questionnement sur le réseau et les enjeux globaux dans un contexte d'évaluation stratégique. Dans cette analyse, est adoptée une position d'extériorité face au maître d'ouvrage, au sens où Hydro-Québec est considérée comme une "boîte noire" produisant des projets et documents qui s'insèrent dans le débat public subséquent et le façonnent. Priorisation des enjeux dans les grands projets de transport d'énergie Yvon COURCHESNE Biologiste GENIVAR, Québec-Canada Constance LEBEL Chargée de projets environnement Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Yvon COURCHESNE : M. Courchesne a plus de trente ans d’expérience en études de ligne de transport d’énergie électrique. Il a complété des études d’impact sur l’environnement sur plus de 4000 km de corridors de lignes de transport ou de répartition et l’évaluation environnementale de postes électriques ou de centrales. L’expérience et les connaissances de M. Courschene sont mises à profit lors de l’évaluation des tracés afin d’assurer l’insertion optimale des futurs équipements dans le milieu récepteur. Il a chapeauté plusieurs études de corridors ou de tracés pour des lignes à 735 kV, ± 450 kV ou à 315 kV. Actuellement, il coordonne la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement pour relier le complexe La Romaine au réseau d’Hydro-Québec avec plus de 500 km de lignes à 315 kV à construire. Il a également fait partie des personnes-ressources pour le développement de la Méthode d’évaluation environnementale Lignes et Postes réalisée par Hydro-Québec. Constance LEBEL : Mme LeBel est diplômée en biologie de l'Université de Montréal (B.Sc. 1974), en botanique (M. Sc. 1979) et en toxicologie (DESS, 1990). Depuis 1992, elle est chargée de projet environnement chez Hydro-Québec, pour des projets de transport d'électricité. Auparavant, elle a travaillé en consultation comme spécialiste en biologie et chargée de projets sur des projets de production, de transport de l’électricité ou de routes. De 1977 à 1986, elle travaille comme spécialiste en biologie végétale. Ses dossiers touchent des projets de centrales dans le nord du Québec, des 34 Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie projets linéaires dans le Québec méridional ou des dossiers de préparation de schémas d’aménagement pour des MRC. De 1986 à 1990, elle agit comme chargée de projets et se consacre à des études d’impact ainsi qu’à des études dans le domaine de l’hygiène industrielle et de la vérification environnementale. Mme LeBel a œuvré pendant 2 ans à la Ville de Montréal, comme conseillère en planification à la division des analyses d’impact et de l’environnement. Résumé : Hydro-Québec détient une longue feuille de route en ce qui a trait à la construction de lignes pour le transport d'électricité au Québec. Au fil des ans, diverses contraintes dans la réalisation des projets se sont ajoutées et d'autres se sont complexifiées. Nous verrons avec des exemples concrets de quelle façon a évolué la réalisation des études d’impact sur l’environnement de grands projets de transport d'électricité. Au début des années 1970, avec la construction des centrales de la Baie James, Hydro-Québec a construit plusieurs centaines de kilomètres de lignes de haute tension en réalisant des évaluations environnementales basées exclusivement sur des critères techniques. Le plus court chemin entre un point A et un point B assurait que les coûts soient réduits au minimum. Cette approche a rapidement connu ses limites, surtout lorsque les lignes se sont rapprochées du milieu bâti. Puis, le contexte légal en matière d'environnement a été mis en place, obligeant les promoteurs et Hydro-Québec à réaliser des évaluations environnementales plus complètes. Des balises étaient dès lors imposées. Hydro-Québec s'est ainsi dotée d'une méthode d'évaluation environnementale pour la réalisation des projets de lignes et de postes. La communication et la consultation des publics sont devenues des activités courantes dans la réalisation de projets. Enfin, la population s'implique davantage dans les décisions. Elle réussit même à modifier certains projets ou à en stopper d'autres, obligeant ainsi l'entreprise à s'ajuster au nouveau contexte social. En même temps, les lois et règlements en matière d'environnement touchent de plus en plus de domaines et les études requises pour s'assurer du meilleur tracé doivent tenir compte d'un plus grand nombre d'éléments. Hydro-Québec ajoute également une condition à la réalisation d'un projet : l'acceptabilité sociale. La liste des contraintes s'allongent. Comment arriver à satisfaire à toutes ces conditions? Dans ce contexte, de nouveaux grands projets de lignes de transport sont-ils encore réalisables? Transport d’énergie électrique et évaluation environnementale : une analyse à partir du cas des pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) Martin YELKOUNI Professeur Associé Institut de Management et de Marketing Supérieur de Commerce Caraïbes, Guadeloupe Flavien TCHAPGA Enseignant Chercheur Institut de Management et de Marketing Supérieur de Commerce Caraïbes, Guadeloupe Martin YELKOUNI : Docteur en économie de l’Université d’Auvergne (Clermont-Ferrand, France), M. Yelkouni a une expérience de plusieurs années dans l’enseignement supérieur et la recherche en Europe, en Afrique et dans les Caraïbes. Il est spécialiste en économie de l’environnement et des ressources naturelles. Il est actuellement Directeur Ingénierie Économique de Vox Novia (www.voxnovia.net), une agence de conseil en marketing et coaching d’entreprises réalisant des prestations "sur mesure", dans tous les domaines du marketing et du management. Martin Yelkouni est aussi professeur associé à l’Institut de Management et de Marketing Supérieur de Commerce Caraïbes (Pointe-à-Pitre, Guadeloupe), professeur associé, à l’Université Senghor d’Alexandrie (Égypte) et formateur de l’Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF). Résumé : Depuis les années 1990, les pays de la CEDEAO sont engagés dans une stratégie de développement intégré à l’échelle de la sous région de leur système électrique. L’une des mesures phares de cette stratégie a été la création du pool énergétique d’Afrique de l’Ouest (WAPP – West Africa Power Pool). Les projets d’interconnexion électriques qui soutiennent cette stratégie rappellent la place centrale du développement des infrastructures de transport en tant que condition de réussite de sa mise en œuvre. Or, le transport, en tant que maillon du système électrique, se caractérise par une emprise forte et variée sur l’environnement, que ce soit directement par la construction des lignes, ou indirectement en justifiant d’un point de vue économique les investissements lourds en production. Aux coûts économiques directs du développement du transport, il faudrait ajouter les coûts infligés à l’environnement (externalités négatives) net des bénéfices induits (externalités positives). Se pose alors la nécessité d’évaluer les impacts environnementaux pour aboutir à des coûts complets. Ainsi, plusieurs interrogations peuvent être mises en exergue : quelles sont, d’un point de vue qualitatif et économique, les dégradations de l’environnement liées au transport de l’électricité ? Comment les quantifier et les financer ? Qui devrait en supporter les coûts, notamment lorsque ce transport devient transfrontalier : les États, les entreprises d’électricité, les consommateurs (industriels, particuliers) ? 35 Séance simultanée (2) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie L’objectif de cette communication est d’apporter des éléments de réponses à ces questions fondamentales pour un développement électrique intégré et soutenable en Afrique de l’Ouest. Notre analyse se fera sous l’angle de la théorie néo-institutionnelle. En effet, de la taxe (Pigou, 1920) à la négociation (Coase, 1960), d’autres solutions peuvent émerger, comme la constitution d’un fonds de gestion des impacts environnementaux. Influence de l’avis du public sur l’acceptabilité sociale et l’amélioration environnementale du projet de construction de la ligne de haute tension Ségou-Markala-Niono (Mali) Seydou KEITA, Secrétaire Exécutif Permanent Association malienne pour les études d’impacts sur l’environnement (AMÉIE), Mali Seydou KEITA : M. Keita est Ingénieur géologue, diplômé de l’École Nationale d’Ingénieurs de Bamako, doctorat en géologie des terrains superficiels de l’Université de Liège, diplômé en géochimie de l’Environnement, Université Technique de Berlin. M. Keita a fait partie de l’équipe des géologues ayant découvert les mines d’or de Sadiola et de Syama au Mali. Consultant associé pour l’introduction des procédures d’EIE au Mali et membre du Comité interministériel d’analyse des rapports d’EIE au Mali, M. Keita a été Consultant principal et/ou Chef de file pour la réalisation d’environ 20-25 études d’impacts sur différents projets : Membre du comité de développement durable des communautés riveraines de la mine d’or de Sadiola, M. Keita fait partie du groupe d’experts chargé du suivi environnemental du projet hydroélectrique de Manantaly, pour le compte de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal –OMVS. Membre Fondateur et Secrétaire Exécutif de l’Association Malienne des Études d’Impacts sur l’Environnement, M. Keita est formateur du réseau MOGED/IEPF sur les évaluations environnementales. M. Keita est ancien arbitre international de Foot-ball et Vice Président de la Commission Centrale des Arbitres de la Fédération Malienne de Foot-Ball. A la date d’aujourd’hui, M. Keita assume les fonctions de Coordonnateur National de la Composante Mine du Projet d’Appui aux Sources de Croissance pour le renforcement des capacités du secteur minier, financé par la Banque Mondiale. Résumé : En vue de développer de façon conséquente la desserte en électricité du Mali et de faire bénéficier les régions isolées du réseau interconnecté de sources d’énergie bon marché, la société Énergie du Mali a envisagé une extension progressive du réseau de transport national à partir de l’énergie hydroélectrique de Sélingué. Aussi, pour assurer la mise en œuvre de ce projet, conformément à la réglementation en vigueur concernant les procédures d’EIE au Mali, une consultation publique a été organisée dès la phase amont dans les localités situées le long de la ligne, notamment à Ségou, Markala et Niono. Suite à ces différentes consultations, des préoccupations et enjeux majeurs ont été soulevés par les populations et par les services techniques locaux, en ce qui concerne les dommages potentiels rattachés au tracé initial de la ligne qui pourrait affecter les milieux naturels et humains, tels que les infrastructures bâties, certains sites sacrés, etc… Afin de surmonter ces facteurs d’impacts qui pourraient engendrer des dommages environnementaux, socioéconomiques, voire des déplacements éventuels de populations, la société EDM Sa, en collaboration avec les représentants des collectivités locales, les propriétaires terriens et les services techniques, a décidé d’apporter des modifications notoires au tracé initial de la ligne ; toutes choses qui ont engendré des répercussions non négligeables sur la faisabilité économique, environnementale et sociale du projet. Cette démarche participative qui relève de la responsabilité citoyenne et sociétale du promoteur, constitue une avancée significative concernant la mise en œuvre des procédures d’évaluation environnementale au Mali, en ce qui concerne l’importance de l’avis du public pour l’acceptabilité sociale, la conception et la réalisation du projet. La présente communication fera ressortir l’influence et l’apport de la consultation du public sur l’amélioration du tracé originel de la ligne, incluant de façon globale, l’acceptabilité sociale et la prise en compte des aspects environnementaux et socioéconomiques dans la mise en œuvre du projet. 36 Séance simultanée (2 – Suite) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie Impacts socio environnementaux du projet d’interconnexion électrique Ghana – Burkina Faso – Mali Oumar KEITA Consultant Groupe d’experts pour le développement durable (GEDD-Sarl), Mali Modibo COULIBALY Consultant Groupe d’experts pour le développement durable (GEDD-Sarl), Mali Oumar KEITA : M. KEITA a une maîtrise en Agro-économie de l’Institut agricole d’Odessa en Ukraine (Ex-URSS, 1995). Il est aussi diplômé en Gestion de l’environnement de l’Université Senghor d’Alexandrie (Égypte, 2001). M. KEITA travaille depuis une dizaine d’années avec les ONGs et les bureaux d’études nationaux et internationaux. Il possède des compétences dans l’appui à la professionnalisation des organisations paysannes, la formation en gestion des projets agricoles, les études filières, les études d’impact sur l’environnement, la recherche-développement, etc. Il est l’Administrateur du Groupe d’Experts pour le Développement Durable « GEDD-Sarl » depuis avril 2003, une organisation malienne qui évolue dans les domaines des évaluations environnementales, de l’aménagement du territoire, de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement. GEDD –Sarl exécute actuellement des études pour le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, celui de la Solidarité et des personnes âgées ainsi que celui de l’Énergie, des mines et de l’eau du Mali. Résumé : EDM-SA est une société anonyme au capital de 32 milliards de FCFA, dont 64 % détenus par l’État malien et 34 % par le Groupe IPS-WA. IL gère le service public de l’électricité dans 33 localités dont 12 sur le réseau interconnecté, 19 en centres isolés et 2 alimentées par le réseau ivoirien. La puissance totale installée est de 141 MW dont 109 MW répartis entre le thermique (52%) et l’hydraulique (48 %). Il existe au Mali 247,8 km de lignes de transport (150/ 66 kV), 212 km de ligner 30 kV, 1223 km de ligne 15 kV et 2 894 km de lignes de distribution 0,4 kV pour 160 200 abonnés en 2005. Les difficultés économiques en matière de gestion de centrales thermiques, affectent négativement la productivité et la compétitivité de l’économie nationale du Mali et Burkina Faso. Les demandes plus croissantes excèdent largement les capacités de production disponibles surtout pendant les périodes de pointe. Cette situation commande impérativement le renforcement des capacités de fourniture énergétique à travers la diversification de leur mode d’approvisionnement en énergie électrique. Les projets d’interconnexion électrique, combinés aux importations d’énergie à partir de la Cote d’Ivoire augmenteront les capacités disponibles au Ghana et permettront l’exportation à bon marché de l’énergie du Ghana vers le Mali et le Burkina Faso, à travers la ligne d’interconnexion en haute tension allant de Han (Ghana) à Bamako (Mali) passant par Bobo Dioulasso (Burkina Faso) et Sikasso (Mali). Qu’il s’agisse de production ou de transport d’énergie, il existe des incidences sur l’environnement qui se révèlent néfastes d’une manière durable si des mesures environnementales appropriées ne sont pas prises avant, pendant et après les travaux. La présente communication présente les impacts environnementaux et le plan de gestion environnemental du projet d’interconnection électrique GHANA – BURKINA FASO – MALI. Étude de suivi sur le paysage : implantation d'une ligne à 735 kV longeant une autoroute Carmen PELLETIER Directrice de projets Aménatech inc., division du Groupe S.M. International inc., Québec-Canada Carmen PELLETIER : Détentrice d’un baccalauréat en Géographie physique (1979) et d’une maîtrise en Environnement (1984) de l’Université de Sherbrooke, Carmen Pelletier possède plus de vingt-cinq années d'expérience en environnement au sein du Groupe S.M. Elle a oeuvré dans différents domaines de l'environnement, notamment en évaluation des impacts, en vérification environnementale, en gestion des déchets et en aménagement du territoire. Spécialiste des dossiers environnementaux nécessitant une approche multidisciplinaire, elle a dirigé de nombreuses études d'impacts et participé à l’élaboration de plans directeurs d’aménagement. Elle est familière avec les lois et règlements du Québec et du Canada en matière de protection de l’environnement. Ayant travaillé sur divers dossiers à l’étranger, elle s’est aussi familiarisée avec les encadrements des pays concernés (Mexique, Argentine, Pérou, République dominicaine, Salvador, Vietnam, Chine) mais aussi des bailleurs de fonds tels la Banque Mondiale (BM) et la Banque Asiatique de Développement (BAD) soutenant ces projets. 37 Séance simultanée (2 – Suite) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie Résumé : Dans le cade de la construction d’une ligne à 735 kV, Hydro-Québec s’était engagé à faire une étude de suivi sur le paysage du tronçon ligne Hertel - point Saint-Césaire car, dans l’étude d’impact, on anticipait que l'impact de la ligne sur le paysage serait majeur, tant pour les résidants que pour les automobilistes empruntant l’autoroute des Cantons-de-l'Est. Les activités de suivi sur la structure du territoire et le paysage ont donc porté sur le tronçon de ligne où un nouveau portique à treillis a été implanté et où le tracé, d’une longueur totale de 44 km longe l’autoroute sur 37 km. Trois volets d’étude distincts et complémentaires ont été réalisés : • • • une enquête auprès des automobilistes empruntant l’autoroute des Cantons-de-l’Est ; des groupes de discussion avec des personnes résidant à moins de 1 kilomètre de la ligne ; une analyse urbanistique et paysagère visant à mieux définir l'intégration harmonieuse d'une ligne. L’enquête auprès des automobilistes visait à connaître la perception des automobilistes empruntant l’autoroute des Cantons-de-l’Est entre Ange-Gardien et La Prairie. La première phase de l’enquête a été menée avant la construction afin d’établir l’état de référence. Deux cents questionnaires ont été complétés. La seconde phase a été réalisée après la construction de l’infrastructure, au cours d’une période similaire à celle de la première enquête. Deux cent quarante répondants ont été interrogés au cours de la deuxième phase. Le même questionnaire a été utilisé lors des deux enquêtes. Cependant, deux questions concernant la ligne ont été ajoutées lors de la deuxième enquête. Deux groupes de discussion ont été formés respectivement de personnes résidant à moins de 500 m et à moins de 1 kilomètre de la ligne. Les échanges visaient à mieux comprendre comment celle-ci a pu affecter leur relation matérielle (usage) et symbolique (définition, attachement) à leur propriété et au milieu. Le dernier volet de l’étude de suivi a porté sur l’analyse de la structure du territoire et de la composition paysagère. Cette étude visait à évaluer l’impact réel de la localisation de la ligne et de la performance du nouveau pylône à l’aide de nouveaux paramètres pour mieux cerner les aspects multidimensionnels de cet impact et en identifier les causes déterminantes. En plus de confirmer l’évaluation de l’impact sur le paysage déclarée dans l’étude d’impact du projet, l’étude de suivi a permis de faire des constats intéressants pour améliorer l’intégration harmonieuse des nouveaux équipements électriques dans le milieu. L’actualisation du Plan de réinstallation des populations affectées par l’aménagement hydroélectrique d’Adjarala (Togo-Bénin) Sotelle HOUESSOU Chef du service Environnement Communauté Électrique du Bénin (CÉB), Togo Jean-Pierre CHABAL et Noël GALET LALANDE Coyne et Bellier, France Sotelle HOUESSOU : Doctorant en Gestion de l’Environnement à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et titulaire du Diplôme d’Études Approfondies en Gestion de l’Environnement de l’Université Internationale de langue française au Service du Développement Africain (Université Senghor d’Alexandrie d’Égypte, 1994), d’un Diplôme d’Agronomie Approfondie à l’École Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier (ENSA-M, 1988) et d’une Maîtrise en Sociologie Anthropologie (2003), M. HOUESSOU s’est occupé depuis janvier 1998 à ce jour de la gestion de l’environnement des projets de production et de transport de l’énergie électrique à la Communauté Électrique du Bénin (CEB) Organisme créé entre le Togo et le Bénin avec la mission de produire et de transporter de l’énergie électrique. Il est membre de l’Association béninoise des professionnels en évaluation environnementale (ABPEE). Président de l’Association Municipale d’Actions Environnementales de la Commune de Lokossa dont il est originaire, il a aussi été Consultant en Valorisation des déchets ménagers durant deux (2) ans dans le Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers de la ville de Cotonou financé par ACDI. Monsieur HOUESSOU est très actif dans les échanges et dans les communications relatives à l’environnement du secteur de l’énergie électrique. Il a présenté au 6ème Colloque d’avril 2001 à Cotonou, une communication portant sur « Les impacts psychologiques de déplacement involontaire de populations ». Résumé : La Communauté Électrique du Bénin (CEB) souhaite, dans le cadre de l’extension de son parc de production, entreprendre l’aménagement hydroélectrique d’Adjarala, qui consiste en un barrage d’une cinquante de mètres de haut, une usine d’une puissance de 147 MW et des lignes de transport pour l’évacuation de l’énergie produite. Le barrage se situera sur le fleuve Mono, à la frontière du Togo et du Bénin, à mi-distance ente la côte et la retenue hydroélectrique existante du barrage de Nangbéto. Dix ans après la préparation en 1998 de l’Étude d’impact sur l’environnement et du Plan de réinstallation des populations, une mise à jour des données de terrain s’imposait. À cela s’ajoutent les modifications techniques faisant 38 Séance simultanée (2 – Suite) : Impacts des infrastructures de transport, de stockage et de distribution d’énergie passer le nombre de groupes hydroélectriques à trois au lieu de deux dans les projets antérieurs, et la puissance installée augmentée de 50%. Enfin, une nouvelle ligne d’évacuation d’énergie d’Adjarala-Notse s’ajoute au projet. Les enquêtes de 2006 ont montré que l’effectif des populations à réinstaller a doublé. C’est ainsi que 930 ménages, regroupant 10 695 personnes seront à réinstaller contre 489 ménages représentant 5 300 personnes dans l’étude de 1998. Le Plan de réinstallation prévoit les éléments destinés à assurer que les bénéficiaires recouvreront leur niveau de vie antérieur : compensation ou indemnisation des biens perdus, projet de développement agricole, projet de développement de la pêche. L’évaluation des coûts liés à l’environnement et la réinstallation des populations est passée de 13 450 millions (valeur 1998) à 28 658 millions de francs CFA (valeur 2006). L’augmentation est due (i) à l’accroissement des populations des villages qui seront noyés, (ii) à la meilleure prise en compte des exploitants non résidents, (iii) à l’inflation des coûts, et (iv) à la prise en compte aux normes actuelles des coûts de réinstallation liés aux lignes d’évacuation de l’énergie. La mise à jour du Plan de réinstallation a été conduite plus en détail que sa première version. C’est ainsi par exemple que des délégations des villages à déplacer ont visité leurs sites de réinstallation, afin de rencontrer les populations d’accueil et de préciser leurs souhaits. 39 Séance simultanée (3) : Impacts des filières fossiles traditionnelles et en développement Étude d’impact environnemental et social du projet de construction d’une centrale thermique à gaz de 150 mw à Kribi et d’une ligne de transport d’énergie de 225 kv entre Kribi et Édea Richard NDÉMANOU Chef de la Division Environnement Société Africaine d’Expertise (SAFEX), Cameroun Richard NDÉMANOU : Ingénieur Agronome depuis 1986, Richard Ndémanou a complété sa formation par l'obtention d'un Diplôme d'études professionnelles approfondies en gestion de l'environnement obtenu à l'Université Senghor d'Alexandrie en 1994. Sur le plan professionnel, il a successivement servi au Ministère Camerounais de l'Agriculture comme chargé de projets, puis comme Ingénieur d'études au Ministère en charge de l'Environnement. Rejoignant le secteur privé en 1999, il a successivement été Responsable chargé du contrôle environnemental d'un projet de bitumage de 250 km de route dans la province de l'Est-Cameroun sur financement FED, Chef de la Cellule Environnement de SCET-Cameroun (Bureau d'études, filiale du groupe Français EGIS au Cameroun), et actuellement Chef de la Division Environnement de la Société Africaine d'Expertise (SAFEX). Richard Ndémanou a participé en tant qu'expert ou « team leader » dans plusieurs missions d'études environnementales dont les plus récentes dans le domaine énergétique sont l'EIES des projets centrale à gaz de Kribi, barrage hydro-électrique de Lom Pangar, centrale HFO de Dibamba, barrage hydro-électrique de Nachtigal. Résumé : Depuis le début de la décennie, le Cameroun fait face à une sévère crise énergétique ayant des répercussions néfastes sur l’ensemble de l’économie nationale. C’est ainsi que le projet de centrale à gaz de Kribi a été conçu pour satisfaire la demande croissante en énergie électrique. Il entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de développement de l’offre en énergie électrique à moyen terme au Cameroun. Le projet est localisé dans la partie Sud du Cameroun. Il comprend la construction d’une centrale thermique à gaz de 150 MW à Kribi et d’une ligne de transport d’énergie haute tension de 225 KV entre la centrale et le poste 225/90 KV de Mangombé à Edéa. La centrale sera alimentée par pipeline avec du gaz naturel extrait du champ gazier de Sanagasud, à environ 14 km au Nord-est de la ville de Kribi. Dans le cadre des études de faisabilité exigibles par la législation camerounaise et les banques de financement, AES SONEL (société concessionnaire d’électricité au Cameroun et promoteur du projet) a commandité la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social relative à ce projet. Le projet est considéré comme faisant partie de la catégorie À des procédures opérationnelles de la Banque Mondiale (OP 4.01) parce qu’il nécessite l’expropriation des personnes et des biens et leur réinstallation sur de nouvelles terres. Sur le plan biophysique, le projet aura des impacts sur la qualité de l’air (-), les eaux de surface (-), les eaux souterraines (-), le bruit (-), le trafic (-), les sols et l’utilisation des terres (-), la flore et la faune (-), le paysage et l’impact visuel (-). Sur le plan socio-économique, le projet aura des impacts sur les populations et leurs biens (-), l’économie locale et nationale (+), les services sociaux et infrastructures (-), la santé communautaire (-). Afin de faire face à ces impacts, des mesures réductrices et compensatoires sont proposées. Un plan de gestion environnementale opérationnalise les mesures ainsi proposées. La production pétrolière : le dilemme pour le développement soutenable local dans la Région Llanos Nord vénézuélienne Antonio DE LISIO Directeur Centre d'Études Intégral de l´Environnement (CENAMB), Université Centrale du Vénézuela (UCV), Vénézuela Antonio DE LISIO : Antonio De Lisio est Géographe de l'Université Centrale du Vénézuela ( UCV-1.979) DEA Sciences Environnementales de l'Université de Paris VII (dispensé-1984); Docteur Études Environnementales Faculté Architecture et Urbanisme (FAU/-UCV-1999). Il est professeur de l´UCV et directeur du Centre d'Études Intégral de l´Environnement (CENAMB). Il possède 28 années d'expérience dans le domaine de la recherche, l'enseignement et la prestation de services environnementaux, avec travaux académiques tant à l'intérieur que hors du Vénézuela. Il a conseillé divers organismes publics liés à la gestion environnementale au Vénézuela (Ministère de l´Environnement et les Resources Naturelles et le Ministère de l´Aménagement et Développement). Il a pris part comme professeur invité dans diverses Universités du Venezuela, l'Amérique Latine et l'Europe. Plus de soixante publications qui couvrent différents champs de connaissance environnementale, spécialement dans les domaines : relation environnement-énergie- développement, planification intégrale de l'environnement, méthodologies environnementales, relations internationales et environnement, relation ville-environnement, écologie politique. Résumé : Dans le cadre de la politique de l’aménagement du territoire qu'avance le gouvernement vénézuélien, on essaye de favoriser la Région Llanos Nord, comme axe du développement soutenable et endogène du pays. Ce secteur environ de 160.000 Km2 (équivalent à 17.5% du territoire national), localisé géo-stratégiquement entre le Nord Caraïbes, intensément occupé, et le Sud Guayanés de basse densité, contient effectivement un ensemble de ressources naturelles qui permettraient le développement alternatif local : 40 Séance simultanée (3) : Impacts des filières fossiles traditionnelles et en développement ─ ─ ─ ─ ─ Potentiel terres agricoles adéquates pour céréales (maïs, riz), plantations tropicales (canne à sucre), bétail étendu (buffles, bovins) ; Avantages comparatifs pour le secteur agro-industriel ; 1.706.000 Ha de corps d'eau permanents et saisonniers aptes pour la pisciculture étendue et semi-intensive ; Une vaste gamme d'attraits historiques, culturels et de facilités touristiques : 185 hôtels, 116 auberges, 31 campements, (7 finances écho- touristiques), 1 ressort, 3 clubs, 102 pistes d'atterrissage ; Intérêt des communautés pour le bio-commerce soutenable spécialement les branches : forestier, services environnementaux, tourisme. Toutefois face à ces possibilités émerge le potentiel pétrolier (historiquement facteur du développement insoutenable et exogène Vénézuélien). Il doit spécialement être souligné le cas de la Bande Bitumineuse de l'Orinoco, avec des réserves prévues de 300.000 millions de tonneaux de pétrole lourd. Alors le futur du développement soutenable et endogène du Nord Llanero dépend fondamentalement de la capacité de rompre l'hégémonie du modèle rentier pétrolier à succès pour l'économie d'exportation vénézuélienne, mais désastreux pour le développement local. Ainsi dans la Région Llanos Nord, le second secteur de production pétrolière nationale, aucune des 94 communes n’atteint un indice de Développement Humain (IDH), au-dessus de la moyenne nationale. À peine deux communes enregistrent une pauvreté inférieure à 20% des foyers. Au contraire, 50% des communes se placent au rang de moyenne-haute pauvreté. En général, il peut être affirmé que l'exploitation pétrolière locale a rendu propice un processus d'accumulation exogène de bénéfices qui n'a pas été capable d’impulser le développement local socialement inclusif, économiquement diversifié et écologiquement respectueux. Le charbon de bois au Parc National du Diawling (Mauritanie) : impacts sur le milieu de la coupe (autorisée) des arbres dans une aire protégée Mallé DIAGANA Conseiller Scientifique et technique / Chercheur Parc National du Diawling, Université de Nouakchott, Mauritanie Mallé DIAGANA : M. DIAGANA, Diplômé en Géographie (Doctorat Université d’Angers, Académie de Nantes - France, 2005; Diplôme d’Études Approfondies – DEA – Université de Tunis I, 1996), M. DIAGANA a été Attaché Temporaire d’Enseignement et de recherches à l’Université d’Angers en France. Il a effectué plusieurs travaux sur les milieux sahariens et sahéliens en Afrique de l’Ouest mais aussi sur les formations de mangrove dans le Parc National du Banc d’Arguin en Mauritanie et le Bas delta du fleuve Sénégal. En outre, il a fait des formations dans le domaine des Systèmes d’Information Géographique à Toulouse. Actuellement Conseiller Technique et Scientifique de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN) au Parc National du Diawling en Mauritanie, il a acquis une grande expérience dans le domaine de la gestion des aires protégées et du Développement Durable. Attaché au milieu universitaire, il est chargé de cours à l’Université de Nouakchott en Mauritanie et membre actif du Groupe de recherche sur les Zones Humides à la même université. Il a co-encadré des travaux de recherches sur l’impact des changements climatiques sur les côtes mauritaniennes et également la lutte contre les plantes envahissantes dans le Parc National du Diawling. Résumé : La Mauritanie a connu une série d’années marquées par des déficits pluviométriques considérables avec comme conséquences la baisse des ressources en eaux, l’avancée des dunes de sables sur des terres autrefois cultivables et productives. Face à la désertification galopante, les autorités mauritaniennes ont initié au début des années 80 plusieurs programmes de lutte contre ce fléau, la réhabilitation des terres dégradées et le renforcement de l’irrigation au niveau des régions agro-pastorales. Le Parc National du Diawling (PND) créé en 1991 pour la restauration du Bas delta mauritanien du fleuve Sénégal, a été touché par ces programmes de reboisement et de fixation des dunes qui envahissaient les plaines inondables. Une juste initiative qui avait auparavant gagné l’approbation des populations locales. L’espèce végétale utilisée, le Prosopis juliflora, est connue pour sa grande résistance à la sécheresse et sa grande capacité d’extension. Elle a alors fait l’objet de plantation dans toutes les régions où le programme est en vigueur. Mais, aujourd'hui, force est de constater que, non seulement l’objectif n’est pas atteint dans la majorité des cas, l’on assiste à un envahissement du Prosopis dans toutes les zones : dunaires, plaines inondables, et jusque dans les villages et les bords des routes. Cette situation inquiète aujourd’hui les autorités chargées de la gestion du Parc qui craignent un envahissement total des zones de pêche et de culture. Pour y remédier, une autorisation de coupe a été délivrée aux populations en vue d’une carbonisation et la production du charbon de bois. Cette espèce, devenue indésirable au PND, constitue aujourd’hui la principale source d’énergie utilisée au bas delta et exportée vers les grands centres urbains : Nouakchott, Rosso et Saint-Louis au Sénégal. Face à des coupes abusives et à la carbonisation, les conséquences commencent à se faire sentir : destruction d’habitats pour certaines espèces animales, remobilisation du sable au niveau des zones où l’opération avait connu un timide succès, avec un ensablement important de certaines portions de pistes. Cette filière de production constitue une préoccupation majeure, alors qu’elle était envisagée pour remédier à un autre problème. Les impacts sur le milieu sont visibles et les solutions adéquates tardent à voir le jour. 41 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique Méthode d'évaluation quantitative des changements d'habitats du poisson à l'échelle méso par photointerprétation d'images verticales suite à la dérivation partielle de la rivière Rupert Frédéric LÉVESQUE Directeur de projet GENIVAR, Québec-Canada Frédéric LÉVESQUE : M. Lévesque possède 27 années d’expérience comme biologiste dont une année en recherche à l’Université Laval et cinq années sur des projets spécifiques et en gestion au gouvernement provincial. Il occupe présentement un poste de Directeur de projet à l'unité Environnement de la firme privée GENIVAR. Sa spécialité est le saumon atlantique et les poissons d’eau douce d’intérêts sportif et commercial. Il a développé des compétences dans le champ des études d’impact et des pêcheries, les suivis environnementaux, l'étude et l’aménagement des habitats, et les applications de haute technologie dans l’étude des populations de poisson. Il a participé aux études de nombreux projets de développement hydroélectrique dont celles plus récentes de la centrale de l’Eastmain-1-A et dérivation Rupert, et celles du complexe de la Romaine. Résumé : La rivière Rupert est un grand cours d'eau qui prend sa source au centre du Québec dans le lac Mistassini. Nous avons développé une méthode permettant de découper les habitats du poisson à une échelle intermédiaire (mésohabitat) en unités qui sont homogènes en regard du faciès d'écoulement et de la composition granulométrique du substrat. Treize habitats-types (ex. chute, cascade, rapide, seuil, chenal, bassin, etc.) ont ainsi été identifiés dans la rivière Rupert en passant par les habitats de type lotique (eaux vives) jusqu'aux habitats de types lentiques (eaux calmes). Pour ce faire, des images numériques à haute résolution ont été prises à la verticale à partir d'un avion volant à basse altitude, alors que la rivière avait un débit moyen. Chaque image a été corrigée individuellement pour en obtenir les références géographiques, puis assemblées en une mozaïque d'images continues. Le découpage en unité homogène d'habitats a été réalisé par photointerprétation et validé au terrain. Le même exercice a été réalisé sur des tronçons à écoulement rapide à partir de photographies aériennes prises avant et après coupure des rivières Eastmain et Caniapiscau afin de déterminer comment se transforment les cascades, les rapides, les seuils et les chenaux à écoulement vif après une réduction importante du débit. À l'aide d'une modélisation hydrodynamique, les débits en condition naturels et futurs ont été reconstitués dans la Rupert. Les paramètres vitesse et profondeur ont été évaluées avant et après réduction des débits pour chaque unité homogène d'habitat photointerprétée. Les valeurs obtenues et les observations tirées de l'analyse des photographies aériennes avant-après coupure des rivières Eastmain et Caniapiscau ont servi à effectuer les projections sur les changements anticipés pour chaque habitat-type et à redécouper les unités homogènes d'habitats attendues après la dérivation partielle de la rivière Rupert. Cette méthode développée à l'échelle du mésohabitat peut contribuer à évaluer plus fidèlement et à quantifier les changements d'habitats du poisson dans le contexte d'autres projets modifiant les milieux aquatiques. L'évaluation environnementale des projets hydroélectriques au Québec méridional – l'évolution d'une démarche dynamique Yves ROCHON Coordonnateur des projets d'aménagement de cours d'eau et de plans d'eau Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Yves ROCHON : Monsieur Yves Rochon est biologiste et titulaire d'une maîtrise en science de l’eau de l’Institut national de recherche scientifique du Québec. Il travaille à la Direction des évaluations environnementales du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs depuis 1987. Il a œuvré au sein d’un groupe dédié au développement d’outil dans le domaine de l’évaluation environnementale, puis a été nommé chargé de projet sur des projets de dragage, de remblayage, de centrale hydroélectrique et d’aménagement portuaire, assujettis à la procédure méridionale d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement. Il agit à ce titre notamment sur les projets hydroélectriques SM-1, SM-3, Toulnustouc et Optimisation Shipshaw, de même que sur le projet de port méthanier d'Énergie Cacouna. Depuis 2003, il est coordonnateur des projets d’aménagement de plans et de cours d’eau au Service des projets en milieu hydrique de la Direction des évaluations environnementales. Résumé : Au Québec méridional, les projets de barrage et de centrale hydroélectriques sont assujettis à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement prévue à la Loi sur la qualité de l'environnement. Depuis le début des années 90, la Direction des évaluations environnementales du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs a examiné plus de dix projets de production hydroélectrique, de puissances très diverses, assujettis à cette procédure. Au fil des projets, il est apparu que leur examen devait reposer sur l'analyse des enjeux majeurs afin d'éviter de traiter l’ensemble des composantes du milieu de manière encyclopédique et ainsi concentrer 42 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique les efforts sur les problématiques déterminantes pour la décision. L'identification de ces enjeux majeurs, de même que leur analyse, ont évolué dans le temps, s’adaptant ainsi aux mouvements de société, aux nouvelles problématiques environnementales et aux particularités du milieu d’accueil. Les enjeux majeurs sont déterminés à partir des commentaires des experts et de la population en général qui émergent au cours de la progression de la procédure. Ces ajustements démontrent bien la souplesse de cette procédure d'évaluation environnementale pour la prise en compte des courants sociaux qui traversent la société québécoise. L’analyse rigoureuse de ces enjeux conduit à une prise de décision sur le projet et à l’encadrement de sa construction et de son exploitation. Sur le plan biophysique, les enjeux majeurs retenus depuis une dizaine années sont essentiellement la protection de la faune piscicole, le maintien d’un débit réservé dans les tronçons riverains court-circuités et la protection des espèces vulnérables et menacées et des milieux humides. Sur le plan humain, on retrouve l’ouverture, l’utilisation et la gestion du territoire et les retombées socioéconomiques. Pour chacun d’entre eux, l’analyse a évolué dans le temps selon l’acquisition des connaissances acquises avec les projets antérieurs, la détermination des mesures d’atténuation efficaces pour réduire les impacts environnementaux et les préoccupations et perceptions des communautés touchées par le projet. Il en résulte que l’évolution de l’analyse des enjeux majeurs vient influencer la teneur des décisions que prend le gouvernement face à ces projets. Développement d'une méthode d'évaluation du risque additionnel à la santé causé par la consommation de poissons de réservoirs hydroélectriques Roger SCHETAGNE Chargé de programme - Mercure Hydro-Québec, Québec-Canada Roger SCHETAGNE : M. Schetagne est diplômé en biologie de l'Université du Québec à Montréal. Il travaille pour HydroQuébec depuis 1978. Il a été responsable du suivi de la qualité de l'eau et du mercure dans les poissons dans le cadre du Réseau de suivi environnementale du complexe La Grande. Il est depuis 1994 chargé du programme de recherches d'Hydro-Québec sur le mercure. Il a participé à de nombreuses études d'impact de projets hydroélectriques en tant que spécialiste de la qualité de l'eau et du mercure dans les poissons. Il a publié de nombreux articles scientifiques sur la qualité de l'eau et sur le mercure. Résumé : Le projet du complexe hydroélectrique de la Romaine, localisé sur la Côte-Nord du Québec, (Canada) comprend la création de quatre réservoirs d'une superficie terrestre ennoyée totale de 220 km2. La mise en eau de ces réservoirs entraînerait des hausses des teneurs en mercure des poissons par des facteurs variant de 3 à 8 selon les espèces, qui dureraient de 20 à 30 ans. Dans le cadre de l'étude d'impact environnementale du projet, une méthode d'évaluation du risque pour la santé des consommateurs de poissons a été développée et appliquée à trois populations locales. L'approche suivie comprend : la mesure des teneurs actuelles en mercure des poissons et de la faune consommés; la détermination de l'exposition actuelle au mercure des populations locales par la mesure des teneurs dans les cheveux; la détermination de la proportion relative des principales sources de mercure dans le régime alimentaire des populations locales à l'aide d'un questionnaire alimentaire; la prédiction des futures teneurs en mercure des poissons des réservoirs en utilisant un modèle mathématique; l'évaluation de l'exposition future au mercure des populations locales selon différents scénarios de consommation. Les résultats n'indiquent pas de risque additionnel à la santé, car le projet toucherait moins de 4% des sources d'exposition au mercure des populations locales. La participation des communautés d'accueil au-delà des autorisations gouvernementales Nicolas JUNEAU Coordonnateur au développement Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Carl OUELLET Analyste Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Nicolas JUNEAU : M. Juneau est titulaire d'un baccalauréat en biologie de l'Université Laval et d'une maîtrise en sciences de l'Environnement de l'Université de Sherbrooke. Après des expériences dans le milieu universitaire et dans le secteur privé, Monsieur Juneau s'est joint à la Direction des évaluations environnementales du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) où il a œuvré quatre années à titre de chargé de projet. Toujours au sein du MDDEP, Monsieur Juneau a également travaillé à la Direction des politiques en milieu terrestre avant d'occuper le poste de Coordonnateur au développement de la Direction des évaluations environnementales en janvier 2008. 43 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique Carl OUELLET : Après avoir complété un baccalauréat et une scolarité de deuxième cycle en sociologie, il a occupé, de 1999 à 2004, des emplois à titre de professionnel de recherche au sein d'équipes multidisciplinaires liées au domaine de la santé physique et mentale. Depuis 2004, il occupe un poste d’analyste à la Direction des évaluations environnementales du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Il a travaillé sur la question d’enjeux sociaux de différents projets assujettis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au Québec méridional ainsi que sur le projet de la centrale d’Eastmain-1-A et dérivation Rupert. Il siège également en tant que représentant du MDDEP sur divers comités consultatifs sur l’évaluation des impacts psychosociaux de projets ayant obtenu les autorisations gouvernementales. Résumé : Au Québec, dans les études d’impacts sur l’environnement réalisées pour les projets soumis à la procédure d’évaluation des impacts sur l’environnement, l’impact des projets sur le milieu humain a souvent été négligé par rapport à celui sur le milieu biophysique. En effet, le caractère naturel lié au concept d’environnement y a traditionnellement primé et les sciences naturelles ont ainsi dominé les sciences sociales. Jusqu’à récemment, l’approche préconisée consistait à inciter le promoteur, par le biais de la directive du ministre, à consulter les communautés d’accueil le plus tôt possible. Également, l’analyse environnementale était bonifiée par les éléments soulevés lors des audiences publiques. Toutefois, la participation du public cessait une fois que les projets avaient fait l’objet d’une autorisation gouvernementale. Au cours des dernières années, des efforts particuliers ont été réalisés par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) afin d’accroître l’importance accordée à l’évaluation des impacts sociaux et à la prise en compte plus systématique des points de vue de citoyens au cours de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts. En effet, le MDDEP a développé une nouvelle approche visant à permettre une poursuite de la consultation et de la participation du milieu d’accueil au-delà des autorisations. Les projets de centrale hydroélectrique de l’Eastmain-1-A et dérivation Rupert et de terminal méthanier Rabaska sont deux projets énergétiques où les conditions d’autorisation permettront une implication des milieux d’accueil au-delà de l’autorisation. Ainsi, les projets s’inséreront mieux au sein des communautés d’accueil, notamment par une évaluation par les citoyens touchés de l’efficacité de certaines mesures d’atténuation mises en place et, au besoin, un ajustement des ces dernières par le promoteur. De plus, l’acquisition des connaissances sur les impacts sociaux perçus par les communautés d’accueil qui découlera de cette nouvelle approche pourrait favoriser, à moyen terme, et bien plus en amont, une meilleure prise en compte par les promoteurs des impacts potentiels de leurs projets sur ces dernières. Évaluation environnementale ex post et gestion environnementale d’un projet d’aménagement hydro-électrique : centrale de Sélingué au Mali Souleymane DEMBÉLÉ Laboratoire de recherche sur l'environnement en milieu tropical – UQAM, Québec-Canada Souleymane DEMBÉLÉ : Diplômé en Gestion de l’environnement (Diplôme d’Études Professionnelles Approfondies (DEPA), Université Senghor, 2001) et actuellement Doctorant en sciences de l’environnement (Université du Québec à Montréal), Monsieur Dembélé a mené plusieurs études environnementales au Mali comme consultant et Directeur technique de GEDD-sarl (janvier 2002- mai 2004). Ces études concernaient la conduite des ÉIE ou l’évaluation environnementale de projets relevant des domaines hydro-agricoles, énergétiques, routiers et forestiers. Il a été aussi formateur de plusieurs groupes sociaux professionnels et cadres nationaux en ÉIE et en éducation environnementale respectivement pour le compte du Programme National des Infrastructures Rurales et du Programme de Formation Information en Environnement (PFIE) du CILSS de 2001 à 2003. Actuellement il est assistant de recherche au laboratoire de recherche sur l’environnement en milieu tropical où il mène des travaux de recherche sur la modélisation environnementale et l’optimisation des terres hydro-agricoles en milieu subsaharien. Résumé : La centrale de Sélingué est construite sur un des affluents du fleuve Niger le « Sanakarani ». Cet ouvrage a été réalisé dans les années 1980 et durant cette période, peu de partenaires financiers étaient préoccupés par les questions d’évaluations environnementales. Ainsi, la non prise en compte de beaucoup d’aspects environnementaux a révélé au fil des ans des problèmes de gestion environnementale au fur et à mesure de l’exploitation du barrage. Ces problèmes ont pour nom : ─ Déplacement de populations faisant en sorte que les aspects culturels et d’attachement des populations à leurs terroirs ont été brisés ; ─ Perturbations des activités économiques (agriculture et pêche) car le lac de retenue d’eau a empiété fortement sur les terres agricoles. La pêche traditionnelle a été intensifiée au sein du lac par la surexploitation avec l’afflux de nouveaux arrivants. En plus, ces derniers écoulent plus leurs produits vers la capitale située à 44 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique ─ ─ ─ ─ ─ ─ une centaine de km environ. L’usage massif et incontrôlé d’intrants agricoles a accrût les risques pour la santé humaine des populations riveraines ; Les populations ne bénéficient pas également des retombées significatives de la production d’électricité, car aucune mesure d’éclairage n’a été faite pour eux ; Au-delà de ces aspects, il y eut une évaluation environnementale ex post du projet. Cependant à l’analyse de ce rapport, on est en droit de penser plus à un diagnostic des problèmes plutôt qu’à une proposition allant dans le sens d’un plan de gestion environnementale. ; Cela soulève deux questions fondamentales à notre avis ; La démarche d’évaluation environnementale bien que réalisée prend-t-elle en compte tous les enjeux environnementaux et préoccupations majeures du projet ; N’est –il pas préférable d’élaborer des directives environnementales pour ce type de projet pour les utilisateurs et sécuriser les préoccupations des populations riveraines ; Cette communication vise donc à analyser les résultats de l’étude environnementale ex post du projet et à proposer des éléments pour améliorer la démarche d’évaluation environnementale dans ce domaine au Mali en général. Étude d'impact environnemental et social : processus d'élaboration du plan de réinstallation des personnes affectées par la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji sur le fleuve Niger Hassane KIMBA Président Association nigérienne des professionnels en études d'impact environnemental (ANPÉIE), Niger Hassane KIMBA : Dr. KIMBA, est membre fondateur et Président de l’Association Nigérienne des Professionnels en Études d’Impact Environnemental, membre du SIFEE. Dr. KIMBA est titulaire d’un Doctorat de 3e cycle en Gestion de l’Environnement, Diplômé d’Études Professionnelles Approfondies En Gestion de l’Environnement l’Université Senghor d’Alexandrie en Égypte en 1995, et d’un diplôme d’Ingénieur des Eaux et Forêts de l’École Nationale Forestière d’Ingénieurs de Salé au Maroc en 1988. Depuis 1995, sa pratique se concentre exclusivement sur l’évaluation environnementale et sociale des projets de construction d’infrastructures et de développement rural. Il a dirigé depuis, plusieurs études d’impact environnemental et social au Niger et en Afrique des projets financés par plusieurs bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Agence Canadienne de Développement International, l’Union européenne, la Banque Ouest Africaine pour le Développement. Depuis octobre 2007 il est nommé directeur des ÉE au Ministère de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification du Niger. Résumé : Dans le cadre de la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social du programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la vallée du Niger, pour la composante principale de construction du barrage hydroélectrique, un processus de déplacement et de réinstallation des populations affectées a été engagé conformément à la législation nationale en vigueur au Niger et des politiques des partenaires bailleurs de fonds. Ceci a abouti à l’élaboration d’un Plan de réinstallation (PR) des populations affectées par le projet. Le PR est une composante de l’Étude d’impact environnemental et social détaillée. Il présente les mesures proposées pour minimiser les impacts négatifs associés au déplacement des populations affectées et à l’expropriation des terres et des biens requis pour assurer la réalisation du P-KRESMIN. Le PR inclut une stratégie de réinstallation pour faciliter la transition et s’assurer du maintien, et de l’amélioration, des conditions de vie. Il propose également des modes de dédommagement tenant compte des types de pertes subies. Le PR inclut un Plan de développement local (PDL) afin que les populations affectées puissent adapter leurs activités économiques aux nouvelles réalités et qu’elles soient les principales bénéficiaires des opportunités créées par le programme. Le PR et le PDL s’inscrivent dans la Stratégie de réduction de la pauvreté du Niger puisqu’ils visent à permettre aux personnes affectées de retrouver et, possiblement d’améliorer, leur niveau de vie suite à la réalisation du programme. Ces deux plans permettront de bonifier le P-KRESMIN en transformant certains impacts négatifs, a priori très perturbateurs, en opportunités de développement. Ils sont indissociables et leur application intégrale est nécessaire pour assurer l’atteinte des objectifs sociaux et économiques du P-KRESMIN. L’objectif de cette communication est de présenter la démarche méthodologie originale et les outils complexes utilisés pour arriver à élaborer ce Plan de réinstallation adapté au contexte local et les contraintes rencontrées par les consultants et les populations. Ceci pour mettre en relief le niveau de participation que requière une telle démarche dans le contexte africain. La présentation va s’articuler au tour des éléments suivants : le Contexte et justification du programme, les Objectifs du Plan de réinstallation; le Cadre légal et réglementaire de déplacement et de réinstallation des personnes affectées; la Pratique nigérienne en matière d’expropriation et d’indemnisation; les Pratiques des bailleurs de fonds en matière de déplacement involontaire des populations études économiques et consultations; l’Identification et la caractérisation des personnes affectées par le Programme Kandadji; l’Éligibilité à l’indemnisation; l’approche d’indemnisation des personnes; l’évaluation des pertes et des compensations; la Participation des personnes affectées; l’identification et la sélection des sites d’accueil; l’Aménagement des sites d’accueil pour la réinstallation; le Processus d’indemnisation de Déplacement et de réinstallation; le Plan de développement local accompagnant le déplacement et la réinstallation; le Suivi et évaluation ; le Cadre institutionnel de mise en œuvre du PR; la Protection de l’environnement et l’Échéancier et le budget. 45 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique Gestion de retenues d’eau des aménagements hydro-électriques au Sahel : impacts sur la biodiversité ichtytienne et proposition d’un mode de gestion durable Hassane CISSÉ DJIBRILLA Doctorant en sciences de l’environnement Groupe d'Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional de l’Université du Québec à Montréal (GEIGER), Québec-Canada Jean Philippe WAAUB Professeur Groupe d'Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional de l’Université du Québec à Montréal (GEIGER), Québec-Canada Hassane CISSÉ DJIBRILLA : M. Cissé Djibrilla est titulaire d’un Diplôme d’Études Professionnelles Approfondies en Gestion de l’Environnement (équivalent de la maîtrise nord-américain) et est actuellement candidat au Ph.D. en sciences de l’environnement à l’UQAM. Il a occupé diverses fonctions aussi bien dans le secteur public que privé. Il a été pendant plus de cinq ans chargé de programme au Ministère de l’environnement en République du Niger cumulativement avec des charges d’enseignement au lycée municipal de Niamey. Par la suite il a occupé la fonction de responsable environnement du bureau d’études BUTEDD/Niger. Ce cursus lui a permis de réaliser diverses études d’impact environnemental et social, des audits environnementaux et aussi des évaluations de projets. Il s’est familiarisé avec les procédures de plusieurs bailleurs de fonds dont : l’Union Européenne (UE), la Banque Mondiale (BM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Banque Africaine de Développement (BAD), etc. Résumé : La biodiversité des milieux aquatiques est menacée par les politiques de développement, lesquelles se sont notamment traduites par un accroissement notable des barrages dans certaines régions comme le sahel. Sur le fleuve Niger, on compte plusieurs grands barrages en cours de construction ou de planification plus ou moins avancée comme celui de Kandadji au Niger. Cet ouvrage vise entre autres à soutenir l'étiage et atténuer ainsi la dégradation de l'environnement et les nuisances créées par les étiages plus prononcés du fait des autres barrages situés en amont. L’analyse de l’étude d’impact environnemental et social dudit barrage permet de tirer certains enseignements sur les impacts sur la biodiversité et les problèmes de gestion de pêcherie. Ainsi avec 1 400 ha de milieux humides qui seront affectés, on s’attend à une diminution de la productivité, mais la régularisation du débit du fleuve attendue devrait induire à terme le développement du potentiel. En effet, dans les écosystèmes fluviaux soudano sahéliens, l’ichtyomasse édifiée chaque année est étroitement dépendante de l’importance de la superficie inondée et de la durée de l’inondation pourvu que la température reste élevée. Il est escompté que, la croissance du secteur de la pêche constituera une opportunité pour en améliorer la gestion. Mais on relève que la gestion de la pêche est à peu près inexistante. En effet, l’État s’est approprié le droit de pêche peu après les années 60 et a aboli le droit coutumier qui régissait le secteur. La deuxième partie de cette communication abordera une proposition de démarche participative pour la gestion durable des ressources halieutiques dans les réservoirs avec l’implication de tous les acteurs y compris les populations riveraines. L’élaboration de cette démarche est basée sur l’utilisation d’une approche d’aide multicritère et multi acteurs. Bien évidemment, l’application d’une telle approche soulève des contraintes liées entre autres, à la différence de niveaux entre les acteurs et la domination du processus par l’État. Les moyens à mettre en place que nous proposerons pour surmonter ces contraintes constituent une contribution méthodologique à l’adaptation de l’aide multicritère à la gestion des ressources halieutiques dans les réservoirs des aménagements hydroélectriques au Sahel. L'indice de production pondéré (IPP) développé comme outil de prédiction de la production de poisson pour la section PK 314 de la rivière Rupert Michel BELLES-ISLES Chargé de projets GENIVAR, Québec-Canada Michel BELLES-ISLES : M. Belles-Isles est à l’emploi de Genivar depuis 1999. Biologiste de formation, il se spécialise depuis une vingtaine d’années sur les questions touchant les milieux aquatiques et les poissons. Sa participation a été significative dans plusieurs grands projets d’Hydro-Québec. Dans celui de la Sainte-Marguerite-3, M. Belles-Isles a dirigé les équipes responsables de réaliser le suivi des populations de poissons. Dans le cadre du projet hydroélectrique de la Toulnoustouc, ainsi que dans les projets de dérivation partielle des rivières Portneuf et du Salut aux Cochons, M. BellesIsles a aussi été responsable du suivi des populations de poissons, de l’évaluation des biomasses de plusieurs lacs et du suivi des aménagements pour l’omble de fontaine à des fins de compensation d’habitat. Dans le cadre du projet du 46 Séance simultanée (4) : Impacts de la filière hydroélectrique complexe la Romaine, il a aussi agi à titre de chargé de projet pour les inventaires des communautés de poissons et a participé à la rédaction de l’étude d’impact sur l’environnement. Résumé : Le harnachement de grands cours d’eau a pour effet d’en réduire le débit et génère ainsi de nombreuses transformations au niveau des habitats et des communautés de poissons. Dans le cadre du projet de centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert, un indice de production pondéré (IPP) a été développé pour décrire l’évolution de la communauté de poissons dans la section de la rivière Rupert située en aval du barrage projeté (PK 314 de la Rupert). L’IPP pondère la superficie d’habitat selon l’importance qu’il représente pour différentes espèces de poissons. La pondérations e fait à l’aide d’un indice de fréquentation d’habitat (S) ayant une valeur entre 0 et 1et qui se base sur les rendements pondéraux des poissons capturés au droit d’une quinzaine d’habitats type, caractérisés en fonction de leurs vitesses de courant et la présence ou non d’herbier. Ces pêches ont été réalisées dans les rivières Rupert et Lemare, en conditions naturelles (2002), à l’aide de filets maillants expérimentaux. La différence entre l’IPP (indice de fréquentation multiplié par la superficie de l’habitat type) calculé en conditions futures et naturelles, exprimée en pourcentage, représente la variation de la capacité de production entre les deux conditions. L’IPP ayant une valeur positive indique qu’il y aura possiblement une augmentation de la capacité de production pour une espèce de poissons et un habitat type donné, alors que l’IPP ayant une valeur négative indique le contraire, soit une diminution de cette capacité de production. 47 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique La réalisation des études d'impact des grands projets à Hydro-Québec Michel BÉRUBÉ Chef Expertise en environnement Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Michel BÉRUBÉ : M. Bérubé est chef expertise en environnement à Hydro-Québec au sein la division Équipement. Il a obtenu un baccalauréat en biologie de l’Université de Montréal en 1982, et une Maîtrise de l’université McGill en 1985. Il s’est joint à Hydro-Québec en 1989 comme spécialiste en environnement. Au cours des années, il a acquis une expérience des aspects environnementaux de la production et du transport de l’électricité. Il a participé à de nombreuses études d’impact, tant comme spécialiste dans son domaine de la biologie aquatique que comme chargé de projet. Résumé : Hydro-Québec, de par la nature de ses activités et parce qu'elle est le leader du développement hydroélectrique au Canada, produit un grand nombre d'études d'impact. Certaines d'entre elles sont parmi les plus importantes jamais produites au pays. Au fil des ans, Hydro-Québec s'est dotée d'équipes multidisciplinaires et d'un mode de fonctionnement intégré sans équivalent dans l'industrie. Les études d'impact sont produites à Hydro-Québec Équipement et Société d'énergie de la Baie James. Cette division réalise des travaux d'ingénierie et de construction liés à des installations de production et de transport d'électricité. Elle est constituée de multiples équipes de projets et d'unités spécialisées. Également, de nombreuses firmes d'ingénierie et d'environnement sont mises à contribution, ce qui assure la meilleure expertise que l'on puisse trouver au Québec dans ces domaines. Pendant l'étude d'impact, les ingénieurs et spécialistes en environnement se rencontrent très fréquemment pour peaufiner le projet, faire les choix de variantes et inclure les mesures d'atténuation et de compensation qui amélioreront le projet dans une perspective de développement durable. Toutes ces mesures sont développées en tenant compte des avis émis par la population locale lors de rencontres d'information et de consultation, à différentes étapes du projet. Quand toutes les études sont réalisées, arrive le défi d'intégrer des dizaines de rapports spécialisés en un seul document synthèse répondant aux directives des gouvernements, tout en étant d'un niveau de langage accessible au public. Le processus d'élaboration d'une étude d'impact de projet majeur à Hydro-Québec est présenté en détail, en mettant l'accent sur l'organisation du travail d'une équipe multidisciplinaire. L'intégration d'un régime de débit réservé dans les projets hydroélectriques : contexte, étapes, contraintes et défis Jean-Christophe GUAY Spécialiste Environnement - faune aquatique Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Gabriel DUROCHER Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Louis BELZILE Biologiste, chargé de projet GENIVAR, Québec-Canada Jean-Christophe GUAY : Spécialiste en environnement chez Hydro-Québec depuis 2004, plus spécifiquement en faune aquatique et débit réservé M. Guay possède une maîtrise en biologie aquatique et 2 ans d'études doctorales à l'Université de Montréal. Il a participé à la détermination du régime de débit réservé dans la Rupert, à la rédaction de l'étude d'impact du projet Rupert et à tout le processus d'audience publique Résumé : Les projets de développement hydroélectrique sont soumis à une réglementation et à des exigences environnementales de plus en plus sévères. Un des éléments aujourd'hui incontournables de ce type de projet est la mise en place d'un régime de débit réservé dans les tronçons de rivière à débit réduit ou soumis à des modifications de leur régime hydrologique normal. Le principal objectif du débit réservé est généralement de préserver l'habitat et la faune aquatique, mais il peut également viser des éléments comme la navigation ou le paysage. Cette mesure d'atténuation, aujourd'hui mise en place lors de l'étape de conception des projets, à des conséquences sur plusieurs aspects des projets hydroélectriques, de la phase de l'élaboration à celle de l'exploitation, et affecte les façons de faire de plusieurs personnes. Il peut également être un des déterminants de la rentabilité d'un projet. Cette présentation vise donc à décrire l'ensemble des étapes menant à la mise en place d'un débit réservé dans un projet hydroélectrique ainsi que les contraintes et défis qu'il entraîne pour un promoteur. 48 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique Les débits réservés écologiques au Québec dans le contexte des évaluations environnementales Louis BELZILE Biologiste, chargé de projet GENIVAR, Québec-Canada Louis BELZILE : Louis Belzile est biologiste, spécialisé en ichtyologie. Il a obtenu son baccalauréat à l'Université Laval en 1980. Il travaille dans le milieu de la consultation en environnement depuis 28 ans. Il a participé à titre de collaborateur ou de chargé de projet à de nombreuses évaluations d'impact de projets hydroélectriques. Il a également participé à la détermination des débits réservés écologiques sur plusieurs cours d'eau du Québec. Résumé : L’objectif de cette présentation est de brosser l’historique des débits réservés au Québec et de décrire le cas récent de l’étude d’impact du projet de la dérivation partielle de la rivière Rupert, qui est le dossier où l’analyse des débits réservés a été la plus approfondie. La notion des débits réservés a évolué considérablement depuis une trentaine d'années. Jusqu’à la fin des années 1970, cette notion n'était, à toutes fins utiles, pas connue au Québec. Elle a commencé à s’imposer au cours années 1980, avec des projets comme l'aménagement hydroélectrique de la rivière Sainte-Marguerite. En 1996, la Politique sur les débits réservés écologiques pour la protection du poisson a été adoptée par le gouvernement du Québec et, depuis, aucun projet impliquant une modification du régime hydrologique d'un cours d'eau ne peut être réalisé sans faire une analyse rigoureuse de cette question. Le projet de la dérivation partielle de la rivière Rupert illustre bien le niveau de raffinement atteint jusqu’à maintenant dans la détermination des débits réservés. Cette rivière compte une vingtaine d’espèces de poissons, dont plusieurs sont exploitées par les communautés autochtones locales. Des espèces et des périodes biologiques cibles ont été identifiées sur la base de critères comme leur degré de vulnérabilité, leur importance écologique et socio-économique, etc. Ainsi, on reconnaît la période de fraie printanière de l’esturgeon, du doré et des meuniers, la période de fraie automnale du grand corégone, la période d’incubation hivernale des œufs du grand corégone et la période d’alimentation estivale de l’ensemble des espèces. Un débit réservé écologique a été déterminé pour chaque période, en utilisant les méthodes reconnues par la communauté scientifique. Au final, un régime de débits réservés écologiques a été établi selon les saisons biologiques et qui imite, dans une certaine mesure, le régime hydrologique naturel de la rivière. Surveillance et suivi environnemental des aménagements hydroélectriques : cas du barrage d’Inga Léon MUBA MOPILI Inspecteur-Auditeur Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, Coordonnateur technique, Association Nationale pour l’Évaluation Environnementale (ANEE) République Démocratique du Congo Léon MUBA MOPILI : Diplômé en Gestion de l’Environnement (Master en Gestion de l’Environnement à l’Université Senghor d’Alexandrie en Égypte, 2007), Monsieur MUBA MOPILI est le coordonnateur technique de l’association nationale pour l’évaluation environnementale (ANEE) et a effectué les études d’impacts environnementales de la Centrale Thermique de Secours et d’Appoint à Brazzaville en République du Congo en avril 2004. Dans le cadre professionnel, Il est Inspecteur-Auditeur au Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme de la République Démocratique du Congo. Il œuvre de façon dynamique dans les domaines des évaluations environnementales et a participé à plusieurs missions diligentées par le Ministère notamment : (1) Mission d’enquêtes sur la pollution environnementale engendrée par les usines et les industries d’exploitation minière dans la Province du Katanga en RD-Congo, (2) Mission d’évaluation du degré de pollution engendrée par les minerais radioactifs déversés dans la rivière Mura à Likasi dans la Province du Katanga en RD-Congo, (3) Mission d’enquêtes et de constat de lieu sur d’éventuels dégâts d’explosion au niveau de la Société Congolaise des Industries de Raffinage (SOCIR) à Moanda dans la Province du Bas-Congo en RD-Congo. Résumé : Les impacts socio-environnementaux négatifs des aménagements hydroélectriques antérieurs, puis l'émergence rapide d'une volonté de "développement durable" dans le domaine des énergies, sont à l'origine de nouvelles exigences d’aménagements hydroélectriques. Or la prise en compte de l’environnement, des enjeux socio humains et économiques requiert une Évaluation Environnementale Stratégique (EES) et une Étude d’Impact Environnemental (EIE). Le processus d’EIE est encore entaché de plusieurs insuffisances inhérentes à la complexité des systèmes écologiques et humains. De plus, il est à sa phase expérimentale dans les pays du sud et l’amélioration du processus, des techniques et des méthodologies utilisées passe par la mise en place et l’application de la surveillance et du suivi environnemental. Ils permettent d’approfondir les connaissances sur l’environnement, de s’assurer de la conformité environnementale à l’exécution, d’ajuster les mesures d’atténuation des impacts, de vérifier la justesse des 49 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique impacts prédits et tirer les leçons pour les futures planifications dans le but d’atteindre les objectifs du développement durable. Cette étude propose le Plan d’Action Environnemental –Suivi environnemental pour le barrage d’Inga. Elle est basée sur neuf (9) critères que nous avons pu élaborer à partir d’un état de l’art des outils, méthodes et projets d’aménagements hydroélectriques développés en Amérique du Nord, en Afrique et en Europe. Notre analyse offre un moyen d’évaluer les programmes préliminaires de surveillance et de suivi environnemental des aménagements hydroélectriques à partir de critères que nous avons élaborés; elle permet aussi la mise sur pied du PAE-Suivi environnemental pour le barrage d’Inga, propose des actions susceptibles d’améliorer le cadre réglementaire relatif au suivi et surveillance environnementale et à la mise en œuvre des programmes de suivi et de surveillance environnementale en RDC. Étude d’impact environnemental et social de la mise en place du barrage à buts multiples de Samendeni au Burkina Faso : volet centrale hydroélectrique Samuel YONKEU Enseignant-Chercheur Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Burkina Faso Oumar TRAORE Consultant Association des études d'impacts environnementaux (AÉIE), Burkina Faso Samuel YONKEU : M. YONKEU, de nationalité camerounaise, est Maître de Conférences et Maître de Recherche, spécialisé en Écologie appliquée et Environnement. Enseignant-Chercheur à l’Institut Internationale d’ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) de Ouagadougou au Burkina Faso depuis octobre 1998, il a successivement occupé les postes de Responsable du programme "Protection de l'Environnement" (1998-2007), Coordonnateur du programme de recherche sur les ressources naturelles et l’Environnement (2001-2005), Chef d’Unité Thématique d’Enseignement et de Recherche en Sciences Managériales et Développement durable (SMDD) (2005-2007). Il est actuellement le Conseiller Scientifique du Directeur Général du 2iE chargé des questions Environnementales et Écosanté (2007-2008) et actuellement Chef du Laboratoire de Recherche en Environnement et Écosanté (depuis Juillet 2008). Il est également Vice-président du Conseil d’Administration du Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE) depuis juin 2006. Résumé : Le barrage de Samendeni, localisé dans le bassin supérieur du fleuve Mouhoun se situe dans le département de Bama, province du Houet à environ cinquante kilomètres de Bobo Dioulasso chef lieu de la région des Hauts Bassins au Burkina Faso. L’ouvrage comprend une digue en remblais d’une longueur totale en crête de 2900 m et une cote de la crête de 320,90 m pour une hauteur maximale de 23,90 m, zonée, avec un ouvrage central en béton comprenant : un déversoir avec une longueur de seuil de 80 m, une centrale Hydroélectrique d’une puissance installée de 2 x 1,29 MW et une production annuelle de 16,8 GWh, une vidange de fond et un ouvrage de restitution, une prise d’eau brute et un pont. Le volume d’eau dans la retenue est estimé à 1 050 000 000 m3 avec un volume utile 1 000 000 000 m3. La zone du site du barrage est caractérisée par un rétrécissement du fleuve et d’une végétation clairsemée en bordure. En plus du barrage et de la centrale Hydro-électrique, un aménagement hydroagricole d’une superficie totale d’environ 25 180 ha dont 21 660 ha seront irrigués, est envisagé sur une période de 20 ans. Les objectifs du projet s’inscrivent dans la politique de développement durable qui vise : le relèvement du revenu des populations, l’accélération du développement des ressources humaines et du potentiel productif. Les enjeux identifiés de l’étude d’impact en ce qui concerne particulièrement le barrage et la centrale hydroélectrique sont : la réponse aux attentes des acteurs économiques en terme de réduction des coûts de l’électricité par l’augmentation de l’approvisionnement en énergie électrique renouvelable et se faisant la réduction des énergies polluantes et des gaz à effet de serre (énergie par les centrales thermiques la plus utilisée dans le pays), la perte de la biodiversité animale et végétale dans la partie immergée par l’eau de la retenue et la prolifération d’autres espèces végétales et animales aquatiques, la perte de biens (patrimoines socioculturels, terres fertiles, habitats, vergers), le déplacement des populations et les retombés économiques pour les populations du Hauts Bassins grâce à une meilleure approvisionnement en électricité. Des mesures d’atténuation et un Plan de gestion environnementale et sociale ont été élaborés pour les impacts négatifs. 50 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique Étude de suivi des impacts humains du complexe La Grande sur les Cris de la Baie James - Secteur ouest Patricia RAYNAULT-DESGAGNE Anthropologue, chargée de projet GENIVAR, Québec-Canada Patricia RAYNAULT-DESGAGNE : Mme Raynault-Desgagné a été employée chez Nove Environnement de 2002 à 2007 pour ensuite se joindre à l'équipe de GENIVAR. Elle a participé en tant que chargée de projet à l'étude de suivi des impacts humains du complexe hydroélectrique La Grande sur l’utilisation du territoire par les Cris. Elle a aussi participé à différentes études d’impact dont celle du projet d’aménagement des centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert, et celle de la construction des infrastructures d’accès du projet de la mine Éléonore – Nord-duQuébec, pour le volet sur l’utilisation des terrains de trappage et la problématique des impacts sociaux liés à l’ouverture du territoire. Elle a aussi participé aux études de suivi du milieu humain pour l'aménagement hydroélectrique de l'Eastmain-1. Résumé : En 2000, Hydro-Québec et le Grand Conseil des Cris s’entendaient pour réaliser une étude conjointe sur les impacts humains induits par la construction et l'exploitation des développements hydroélectriques à la Baie James. En juin de la même année, une première étude était entreprise pour ce qu'il est convenu d'appeler le « secteur est » qui regroupe les ouvrages de Laforge-1 et Laforge-2 et Brisay/Caniapiscau. En 2002, on entreprenait l’étude du « secteur ouest » concernant les impacts sociaux et économiques ainsi que ceux sur l’utilisation du territoire touché par les installations de La Grande 1, 2, 3 et 4, par les dérivations EOL et La Frégate, de même que par les routes et lignes de transport liées au développement du complexe. La communication a pour objet de présenter le contexte de réalisation de l’étude du secteur ouest, la méthodologie utilisée, les principaux résultats relatifs à l'identification et l'évaluation des impacts ainsi que ceux concernant l’évaluation des mesures d’atténuation et des travaux correcteurs. On traitera également des constats, enseignements et recommandations qui émanent d’une telle étude. Au plan méthodologique, l'étude s'appuie notamment sur de nombreuses entrevues avec les principaux utilisateurs cris du territoire. Les maîtres de trappage et leurs familles, ainsi que d’autres utilisateurs, ont été rencontrés afin de documenter l’utilisation du territoire au début des années 1970, soit avant le développement du complexe, et en 2002, après la réalisation des phases I et II du complexe. On a ainsi cherché à connaître leur évaluation des impacts et leur appréciation des mesures d’atténuation et travaux correcteurs élaborés par la SEBJ et Hydro-Québec. Quant aux impacts sociaux et économiques, les résultats présentés proviennent d’entrevues effectuées auprès d’anciens chefs des différentes communautés et de données statistiques recueillies auprès de différents organismes cris et d’Hydro-Québec. Soulignons qu’un des objectifs d’une telle étude était d’en tirer des enseignements à considérer dans la réalisation de projets futurs, notamment le projet des centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et de la dérivation Rupert. Les milieux humides : un nouvel enjeu pour la filière hydroélectrique ? Stéphane LAPOINTE Conseiller en environnement Hydro-Québec, Québec-Canada Benoît Gagnon et Isabelle Chartier Hydro-Québec, Québec-Canada Stéphane LAPOINTE : Stéphane Lapointe est diplômé en biologie de l'Université Laval. Il possède une maîtrise en biologie, spécialisée dans le domaine de l'aménagement d'habitats pour la sauvagine. Il travaille depuis 7 ans chez HydroQuébec, dont les 4 dernières années à la division responsable des études d'impact, à titre de conseiller environnement, spécialiste des oiseaux et des milieux humides. Il présente en collaboration avec son collège Benoit Gagnon, biologiste, diplômé de l'Université de Montréal. Celui-ci possède 15 années d'expérience comme conseiller en environnement chez Hydro-Québec. Il a réalisé plusieurs études relatives à la faune aviaire et à la compensation de milieux humides dans le cadre d’études d’impact de projets hydroélectriques. 51 Séance simultanée (5) : Impacts de la filière hydroélectrique Résumé : Les milieux humides sont des écosystèmes importants pour plusieurs espèces animales et végétales. Ces milieux sont cependant menacés par l'expansion agricole, les projets domiciliaires et industriels, particulièrement dans le sud de la province du Québec (Canada) où se concentrent la majorité des fermes, villes et industries. La filière hydroélectrique, de part ses activités de production, de transport, de distribution et de construction peut avoir un impact sur ces milieux. La création d'un réservoir hydroélectrique peut notamment entraîner une perte de milieux humides. Si certains réservoirs créent de grands plans d'eau et de longues rives où la végétation riveraine peut s'établir, d'autres ne peuvent contrebalancer les pertes encourues par l'ennoiement. Des demandes de compensation ont été formulées de la part des autorités gouvernementales dans le cadre de récents projets d'aménagements hydroélectriques. Hydro-Québec reconnaît l'importance des milieux humides et présente ici quelques expériences de création de milieux humides en forêt boréale ou en région nordique où les méthodes traditionnelles d'aménagement sont plus difficilement applicables. La compensation de milieux humides dans ces régions pose de nouveaux défis en termes d'éco-ingénierie. Les problèmes d'accès aux sites, la topographie, le type de sol et de végétation entraînent des difficultés techniques et économiques. En raison de ces difficultés, la compensation dans la zone d'étude immédiate d'un projet est-elle toujours la meilleure solution ? 52 Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne L’étude d’impact des parcs éoliens, volets milieu naturel et paysage en France : évolutions réglementaires et développements techniques Claire POINSOT Chef de projet BIOTOPE, Grand Nord, France Lise PIGNON Chef de projet paysagiste BIOTOPE, Grand Nord, France Danielle BOIVIN, Arnaud GOVAERE et Céline MÉNARD Biotope, Grand Nord, France Claire POINSOT : Mme Poinsot est docteur en Sciences de l’Environnement du Muséum national d’Histoire naturelle (France, 2002), a conduit pendant sa thèse des recherches sur la caractérisation et le suivi du fonctionnement hydrologique des zones humides du bassin de la Seine et leurs interactions avec les politiques publiques. Chargée de mission à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie en charge du développement de la politique zones humides et rivières de l’agence, elle a rejoint en 2003 Biotope, bureau d'études leader en France, spécialisé dans l’expertise écologique (www.biotope.fr). Chef de projet généraliste, en charge des études réglementaires (niveau national et européen) sur des projets d’infrastructures de transport terrestre ou éolien, elle intervient sur des études de stratégie environnementale pour les collectivités publiques (Communauté de communes, Département, Région) et d’évaluation des politiques publiques. Depuis 2005, elle participe au développement du pôle Recherche et Innovation au sein de la société. Lise PIGNON : Diplômée de l’École Nationale Supérieure de l’Horticulture et de l’Aménagement du Paysage d’Angers en 2005, Lise Pignon est ingénieur paysagiste spécialisée dans les études de grand paysage. Après une première expérience professionnelle en bureau d’étude où elle a principalement œuvré pour des volets paysagers d’étude d’impact de projet éolien, elle a rejoint en avril 2006 l’équipe de Biotope, bureau d'études leader en France, spécialisé dans l’expertise écologique. Tout en continuant à développer son savoir-faire en matière d’insertion paysagère des projets éoliens, elle a contribué au développement de la discipline « Paysage » à Biotope. Aujourd’hui, le panel d’étude s’est considérablement diversifié : lecture de paysage pour les plans de gestion, projet paysager d’aménagement de carrière, étude d’impact photovoltaïque, étude de trame verte, volets paysagers des documents d’urbanisme… Résumé : Les énergies renouvelables connaissent actuellement un essor considérable en France. L'ensemble du pays étant doté d'un gisement en vent important, le recours aux éoliennes apparaît comme l'un des moyens d'atteindre les objectifs européens de production de 21% d'énergie renouvelable en 2010. Pour chaque parc, la réalisation d’une étude d’impact est obligatoire depuis la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Dans cette étude, un volet paysage et milieux naturels doit être programmé pour déterminer les enjeux paysagers et environnementaux du secteur étudié. Depuis 2000, et les dispositions attractives pour renforcer le développement de l’éolien, une forte dynamique de l’éolien s’est initiée et de nombreux projets ont émergé sans cohérence à l’échelle du territoire. Il est apparu nécessaire de créer un cadre favorisant la bonne insertion locale des projets. La loi de programme n°2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique (dite Loi P.O.P.E.) a introduit le principe de création de zones de développement de l’éolien terrestre (ZDE). Cet outil modifie le dispositif d’obligation d’achat de la production d’électricité d’origine éolienne. S’il doit inciter les promoteurs à monter des projets dans des zones prédéfinies, cet outil n’interdit pas la possibilité de proposer des projets en dehors des ZDE. L’ambition des ZDE est d’inciter les collectivités à participer à la dynamique. C’est en effet aux communes de proposer les enveloppes géographiques de ce nouvel outil qui doit prendre en compte le patrimoine naturel et paysager du territoire. Avec l’évolution des exigences réglementaires, des outils et manuels ont été mis à disposition : Manuel Préliminaire et guide méthodologique de l’Étude d’impact des Parcs Éoliens édités par le ministère et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) - atlas ou schémas éoliens. Même sans portée juridique, ils sont des outils d’aide à la décision permettant entre autres de localiser les secteurs à fort potentiel éolien. En revanche, en matière de paysage et de milieu naturel, les données à disposition sont insuffisantes compte tenu du degré de précision exigé par les services instructeurs. Au niveau paysager, l’ensemble de ces documents cerne le contexte global, mais à l’échelle du parc éolien et de l’étude d’impact, un travail de terrain est nécessaire pour dégager les sensibilités paysagères en matière d’impact sur la structure et les perceptions (visibilité et co-visibilité). Pour la faune, jusqu’à récemment, les méthodes d’inventaires s’appuyaient sur des observations visuelles ( migration, inventaires, écoute) ou une utilisation partielle du radar. S’agissant d’infrastructures de grande taille pouvant engendrer des risques sur les espèces présentes en altitude, ces méthodes « classiques » ont vite montré leurs limites. L’évolution récente de la réglementation, les retours d’expérience sur les parcs éoliens installés ainsi que les attentes des services instructeurs et des développeurs ont incité à des développements techniques : prise en compte des mouvements d’oiseaux et de chauves-souris de nuit, enregistrement automatique de l’activité des chauves-souris… Ces nouvelles techniques qui sont perçues comme factuelles par la population apportent des éléments tangibles pour les acteurs ce qui permet localement de renforcer le dire d’expert. Des cas pratiques seront détaillés. 53 Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne Projet Chirotech : vers la conciliation du développement des énergies éoliennes et la préservation des chiroptères Anne Lise UGHETTO Directrice générale adjointe Biotope, France Hubert LAGRANGE et Frédéric MELKI Biotope, R&D, France Anne Lise UGHETTO : Diplômée de l’Université de Provence (Marseille) en 1997, Anne-Lise UGHETTO est Maître ingénieur spécialisé dans l’environnement et l’aménagement du territoire des régions méditerranéennes. Après une première expérience professionnelle en tant que consultante pour la DRAF Languedoc-Roussillon dans le domaine de l’écotourisme, suivie d’une expérience de chargée d’étude pour l’Association pour la Connaissance et l’Étude du Monde Animal et Végétal (ACEMAV), elle a rejoint l’équipe de Biotope en 1999 occupant dans un premier temps un poste de chef de projet pour la réalisation de plans de gestion, de documents d’objectifs Natura 2000 ou encore de schémas de préservation d’espaces naturels. En intégrant le bureau d’études Biotope, leader en France, spécialisé dans l’expertise écologique, ses qualités de chef d’équipe ont rapidement été valorisées si bien qu’elle accéda en 2000 au poste de directrice commerciale. Tout en continuant à accompagner le Ministère de l’Écologie français ou les collectivités territoriales dans la définition de leurs politiques environnementales, elle accéda début 2008 au poste de directrice générale adjointe de Biotope. Depuis avril 2008, Anne Lise UGHETTO accompagne le service Recherche et Innovation de Biotope dans le développement de nouveaux outils, qui permettront, en augmentant la qualité et la fiabilité des expertises naturalistes, de mieux concilier développement et préservation de notre patrimoine naturel. Résumé : Chirotech est un projet de recherche destiné à limiter l’impact des parcs éoliens vis-à-vis des chauves-souris grâce à une meilleure caractérisation des risques et le développement de mesures d’intégration innovantes. Pendant un an, notre travail a consisté à caractériser l’activité des chiroptères, à hauteur de fonctionnement des éoliennes, sur 10 projets éoliens. Cette étude a permis de caractériser finement le comportement de ces animaux en fonction des paramètres climatiques et d’identifier les périodes où l’activité des chiroptères est incompatible avec le fonctionnement des éoliennes. Parallèlement, une étude menée avec le constructeur d’éoliennes Nordex nous a permis de quantifier les pertes de production induites par ces arrêts. Ces pertes étant compatibles avec les impératifs économiques des exploitants, nous avons défini les modalités techniques d’une préindustrialisation du dispositif et planifié un test d’efficacité du système sur le parc éolien de Bouin au cours de l’été 2008. Cette démarche originale, à la confluence de l’éthologie, de l’informatique et de l’industrie, ouvre de nouvelles perspectives quant à l’intégration des parcs éoliens dans des environnements sensibles. En dehors de la préservation des chiroptères, le succès de ce travail permet d’envisager la transposition du système à la préservation des oiseaux, aussi bien sur les parcs terrestres que marins. L'évaluation environnementale des projets éoliens au Québec méridional Denis TALBOT Coordonnateur de projet de transport d'énergie et filière éolienne Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Québec-Canada Denis TALBOT : Denis Talbot est titulaire d'un baccalauréat en géographie physique et d'une maîtrise en sciences de l'environnement. Ayant d'abord œuvré pendant près d'une dizaine d'années à la réalisation d'études d'impacts sur l'environnement au sein de Lavalin et de SNC-Lavalin, monsieur Talbot a joint les rangs de la fonction publique du Québec depuis 1992. Il a d'abord travaillé pendant près de huit ans à titre d'agent de recherche et de planification socioéconomique pour le secteur énergie du ministère des Ressources naturelles et de la faune. Depuis l'an 2000, monsieur Talbot est est à l'emploi du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. À titre de coordonnateur des projets de transport d'énergie et filière éolienne, il a supervisé au cours des dernières années l'application de la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement des projets éoliens au Québec. 54 Séance simultanée (6) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne Résumé : La présentation sur l'évaluation environnementale des projets éoliens au Québec méridional se divise en trois parties. Dans un premier temps, je dresse un portrait du contexte du développement de la filière éolienne au Québec, à partir de la volonté gouvernementale exprimée dans la stratégie énergétique 2006-2015 et concrétisée par la mise en œuvre de trois appels d'offres par Hydro-Québec Distribution totalisant 3 500 MW qui, combinés avec d'autres projets hors-appel d'offres, permettront de viser un objectif de 4000 MW de puissance installée pour la filière éolienne au Québec à l'horizon 2015. La deuxième partie consiste en une présentation sommaire de la procédure d'évaluation environnementale des projets, dont la partie publique qui est sous la responsabilité du bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Enfin, la troisième partie dresse un bilan de l'évaluation des projets à ce jour et aborde la question du cadre d'implantation de projets éoliens en terres publiques et privées ainsi que les enseignements tirés de l'évaluation environnementale en terme d'enjeux à considérer et de suivis à réaliser pour les projets à venir. À cet effet, les résultats des premiers programmes de suivis environnementaux permettent déjà de mieux cerner les impacts réels de la filière éolienne en fonction des milieux où elle s'insère. 55 Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburant Évaluation environnementale des projets éoliens Marie-Cécile DEGRYSE Chargée de mission énergies renouvelables Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT), France Marie-Cécile DEGRYSE : Ingénieur de l'agriculture et de l'environnement, chargée de mission énergies renouvelables à la direction des études économiques et de l'évaluation environnementale, sous-direction de l'intégration de l'environnement dans les politiques publiques, depuis septembre 2007. Missions principales : - Prise en compte des enjeux environnementaux dans la politique énergétique (élaboration d’une position du ministère de l'écologie et sa représentation dans les négociations interministérielles, représentation du ministère aux commissions nationales des aides énergies renouvelables de l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, suivi de la coopération franco-allemande, réponses aux questions parlementaires). - Élaboration et suivi du cadre réglementaire relatif aux énergies renouvelables (actions de formation pour les représentants de l’État, collectivités locales, bureaux d’études et industriels, actualisation du guide méthodologique sur les études d’impact sur l’environnement de projets éoliens, animation du réseau «chargés de mission énergie») Résumé : La volonté de développement rapide de l’énergie éolienne en France répond à des engagements politiques et réglementaires, mais ne saurait oublier la nécessité de construire des parcs éoliens de qualité. La réglementation relative aux implantations d’éoliennes a pour objectif de favoriser le développement de ce type d’énergie tout en prenant en compte les enjeux paysagers et environnementaux. Une évaluation environnementale est réalisée à deux niveaux. Les projets éoliens doivent être situés dans des « zones de développement de l’éolien » pour bénéficier de l’obligation d’achat de l’électricité produite. Ce dispositif récent incite les collectivités à définir les zones dans lesquelles elles souhaitent voir se développer cette forme d’énergie, tout en prenant en compte la protection des paysages, des monuments historiques et des sites remarquables et protégés. La demande examinée par les services de l’État comprend notamment une étude qui vise à identifier les enjeux patrimoniaux et paysagers, appréhender la complexité paysagère, élaborer un argumentaire sur la compatibilité et les conditions d’implantation de l’éolien dans le patrimoine et les paysages concernés. Une analyse plus détaillée est menée dans le cadre de la procédure d’autorisation d’un projet éolien, pour lequel est réalisée, sous la responsabilité du maître d’ouvrage, une étude d’impact permettant d’apprécier les conséquences du projet sur l’environnement. Elle permet de concevoir un meilleur projet, d’éclairer l’autorité administrative sur la décision à prendre, d’informer le public et le faire participer à la prise de décision. Elle analyse l’état initial, les effets directs et indirects, temporaires ou permanents du projet, les raisons du choix du projet, et précise les mesures destinées à supprimer, réduire et compenser les conséquences dommageables sur l’environnement. Les facteurs de réussite de l’évaluation environnementale des projets éoliens résident dans la concertation en amont des projets, impliquant les acteurs locaux et l’administration, la réalisation d’un cadrage préalable et la qualité de l’analyse de l’état initial. L’étude descriptive et fonctionnelle des différents thèmes environnementaux requiert des compétences spécifiques, nécessite des approfondissements en fonction des enjeux du site, et suppose de faire appel à des outils et méthodes adaptés. Les pouvoirs publics ont élaboré un guide de l'étude d'impact éolien afin que chaque acteur de la filière dispose d'un cadre de référence en matière d'évaluation environnementale. Enjeux de développement durable de la filière éolienne pour Hydro-Québec en tant qu’acheteur France LEVERT, Conseillère principale Hydro-Québec, Québec-Canada France LEVERT : Mme Levert détient une maîtrise en urbanisme de l'Université de Montréal ainsi qu'un baccalauréat en gestion des affaires de l'Université du Québec à Montréal. Elle s'est également intéressée lors d'études doctorales aux facteurs qui influencent les comportements et décisions des entreprises en matière d'environnement. Active en environnement depuis plus de 25 ans, Mme Levert agit actuellement comme conseillère principale à l'Unité Environnement et développement durable du Groupe Affaires corporatives d'Hydro-Québec. Elle a dirigé des équipes diversifiées comme professionnelle et comme gestionnaire. Elle a également a été impliquée dans un grand nombre d'études environnementales, dans divers projets de recherche, dans le développement de politiques, stratégies et approches de gestion environnementale et plus récemment dans le domaine du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises. Elle représente Hydro-Québec au ISO 26 000 Canadian Advisory Committee on Social Responsibiliy. 56 Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburant Impliquée à titre personnel depuis nombre d'années dans diverses organisations à caractère environnemental et éducatif, elle est actuellement présidente du Conseil d'administration du Réseau québécois des femmes en environnement et préside le Comité aviseur du projet Pour des Événements écoresponsables mis de l'avant par le RQFE avec plus de 50 partenaires. Elle préside également le Comité Développement durable de l'Ordre des urbanistes du Québec et agit comme expert et personne-ressource notamment : Comité écoresponsabilité - 5e Congrès mondial d'éducation relative à l'environnement, Montréal 2009; Comité aviseur - Programme de DESS gestion et développement durable, HEC Montréal. Résumé : Hydro-Québec vise l'acquisition de 3500 MW d'énergie éolienne pour l'intégrer à son portefeuille énergétique d'ici 2017. À titre d'entreprise publique, comme acheteur responsable et comme partenaire incontournable dans le déploiement de parcs éoliens sur le territoire québécois, la présentation mettra en évidence divers enjeux et pratiques de développement durable d'Hydro-Québec dans ce dossier : • Impacts environnementaux et sociaux, directs et indirects pouvant résulter de l'intégration graduelle de cette nouvelle filière à l'ensemble des installations et du réseau de l'entreprise. • Pratiques et conditions développées visant à maximiser les retombées régionales et à soutenir le développement de la filière dans le contexte de l'acquisition de l'énergie produite par des producteurs privés ou locaux. • Avec les acteurs du milieu, participation active aux efforts de recherche et au développement d'outils permettant de mieux connaître les contraintes fauniques, du point de vue de la qualité des paysages et de l'utilisation du territoire. La présentation abordera également les facteurs qui influencent l'opinion que se fait la population sur la manière dont Hydro-Québec exerce son rôle d'acheteur dans ce dossier. Enfin, les enjeux en émergence reliés à l'autoproduction et à la microproduction d'énergie éolienne dans le contexte québécois seront exposés. Pourquoi passer maintenant des Analyses de Cycles de Vie (ACV) aux Évaluations Environnementales Intégrées (EEI) pour évaluer les mérites des biocombustibles et des biocarburants Arthur RIEDACKER Directeur de Recherche Institut national de recherches agronomiques (INRA), France Arthur RIEDACKER : Au département forêt de l’INRA à partir de 1967, et au département d’Économie et de Sociologie depuis 1994. De 1981 à 1986 : Chargé du programme prioritaire « filière bois » à l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (maintenant ADEME). De 1987 à 1994 Chargé de mission à la sous-direction recherche du Ministère Français de la Coopération et du Développement. De 1997 à 2003 : Chargé de mission à la « Mission Interministérielle de l’Effet de Serre » (MIES) à Paris à la fois pour (1) l’agriculture, les forêts et les produits dérivés et (2) pour la Coopération Nord Sud. Négociateur pour la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique et pour les accords de Bonn et de Marrakech. Coauteur de plusieurs chapitres du GIEC (Prix Nobel 2007) ; Coauteur du « Guide Biomasse Énergie » édité par l’IEPF ; Auteur du livre « Forêts et Changements Climatiques » Édité par Silva Riat avec le soutien de l’Union européenne. Résumé : Il faudra d’ici le milieu de ce siècle diviser les émissions mondiales nettes de gaz à effet de serre par 2 pour stabiliser le climat et produire d’avantage de nourriture pour une population mondiale plus nombreuse. Cela implique de nouvelles approches dans les analyses concernant les évaluations des mérites environnementaux des productions de biocombustibles et de biocarburants. Il faut désormais prendre en compte l’utilisation des terres et les changements d’utilisations des terres. Les approches des pionniers des comptabilités éco-énergétique, comme celles de Pimentel et de Leach, et les ACV telles que pratiquées jusqu’à ce jour, doivent aujourd’hui être revisitées et enrichies. L’Évaluation Environnementale Intégrée est particulièrement utile dans ces nouvelles analyses. Elle a été proposée pour la première fois par Riedacker (http://www.bepress.com/feem/paper121) en Octobre 2006 à Trieste. Depuis elle a été enrichie. Cette approche allant du champ et des mines jusqu’aux besoins finaux comprend trois stades qu’il faut absolument distinguer ; la bioconversion de l’énergie solaire ; les conversions des produits et les arrangements des produits pour satisfaire les services finaux. On montre pourquoi il est impératif de ne pas confondre les ratios des divers stades pour juger de l’efficacité des actions aux divers stades. Le premier stade, celui de la bioconversion de l’énergie solaire par les végétaux nécessite par ailleurs de grandes superficies, d’où des concurrences territoriales possibles pour d’autres usages des terres et parfois aussi la nécessité de convertir des forêts ou des prairies en terres cultivées. À ce premier stade l’efficacité territoriale est déterminante alors qu’aux stades ultérieurs, c’est l’efficacité énergétique qui devient déterminante. Ces impératifs globaux doivent ensuite être confrontés aux exigences environnementales locales. On présentera la méthode et des applications pour diverses productions de phytomasses à des fins énergétiques ou 57 Séance simultanée (7) : Impacts des filières renouvelables en développement : éolienne, biomasse, biocarburant alimentaires. On montrera aussi les erreurs que l’on a commises et que l’on peut commettre en ne prenant pas correctement en compte la dimension territoriale. On montre aussi pourquoi les approches ne peuvent plus rester locales et la nécessité de repenser la dimension énergétique pour l’agriculture et les forêts au niveau mondial. Bioénergies, chimie dérivée de la biomasse : le pour et le contre François LANGEVIN Adjoint de recherche Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec-Canada André COMEAU Développeur de germoplasme Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec-Canada François LANGEVIN : Diplômé en Bio-Agronomie (B.Sc.A., Université Laval, 1999), M. Langevin a effectué différentes études en amélioration et en phytopathologie des céréales, comme adjoint de recherche au Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures (CRDSGC, Agriculture et Agroalimentaire Canada, depuis 1996). Il est membres du Comité céréales du CRAAQ comme expert sur les questions touchants les maladies et la physiologie des plantes. Depuis 2003, il collabore au développement d’une nouvelle méthode de sélection nommée amélioration systémique. Cette méthode qui fait appel à une sélection intense et destructive sous stress multiple commence déjà à faire ses preuves. Elle a permis de réduire de plus de moitié le temps nécessaire au développement de matériel prometteur résistant à de nombreux stress biotiques et abiotiques. Cette méthode aide la mise au point de nouvelles méthodes pour créer des rapidement céréales à forte biomasse, en collaboration avec un groupe de chercheurs canadiens. Résumé : La montée du prix du pétrole était depuis longtemps prévisible. Il n’est pas inattendu que des dérivés de la biomasse soient maintenant davantage utilisés comme carburants et comme matière première pour les industries chimiques. Ce qui était moins prévisible était l’effet des gaz à effet de serres (GES), incluant méthane, CO2, et protoxyde d’azote, responsables du réchauffement du climat. Ainsi, si on provoque la déforestation pour cultiver une espèce (tel le palmier à huile) destinée à fournir du carburant, l’effet net en ternes de gaz à effet de serres restera défavorable pour un demi-siècle ou davantage. Cet écueil persiste même si le bilan énergétique est attrayant en soi. Malgré ce constat navrant, le remplacement du pétrole par des produits dérivés de biomasse va continuer de se développer graduellement. On peut espérer que des systèmes moins délétères soient mis au point; mais nul ne peut le certifier. La tendance est difficile à arrêter tant que l’effet sur le climat n’aura pas fait pencher les priorités des divers gouvernements vers une plus grande prudence. Par ailleurs, dans les cas où la déforestation ne fait pas partie d’un système, certaines espèces végétales ont quand même un bilan global assez intéressant, tant au niveau des GES que de l’énergie. En climat froid, on développe le triticale. En climat plus chaud, le sorgho sucré, le millet sucré, le Miscanthus, la canne à sucre présentent un intérêt. Augmenter l’efficacité énergétique des plantes par la génétique serait recommandable. La culture du maïs est plus énergivore, et donc généralement moins convenable. Enfin, le développement de sous-produits à valeur ajoutée pourrait aider à rentabiliser certains systèmes. Le suivi de ces avenues nouvelles nécessite une analyse approfondie des impacts à long terme; les avenues moins soutenables devront être abandonnées si la recherche ne peut pallier les déficiences constatées. 58 Plénière (1) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Impacts des projets de production et de transport d’électricité L’apport des évaluations environnementales dans le développement des projets hydroélectriques Jean-Luc PIGEON Directeur adjoint EDV Coyne et Bellier, France Jean-Luc PIGEON : M. PIGEON est diplômé de l’Université Paris 7 en gestion de l’Environnement (1982). Il est membre du Comité Français des Grands Barrages. Il est Ingénieur en Chef chez Coyne et Bellier où il est entré en 2000, après une carrière en tant qu’Ingénieur dans le domaine du développement urbain et de l’environnement, plus particulièrement en ce qui concerne la gestion des ressources en eau et la lutte contre les pollutions. Directeur Adjoint de l’unité « Environnement et Développement Durable » chez Coyne et Bellier, il est en charge d'évaluations environnementales et sociales des grandes infrastructures, y compris les activités de consultation publique liées au développement de grands projets conçus par Coyne et Bellier (aménagements hydrauliques, voies navigables, infrastructures routières et ferroviaires). Il dispose de 23 ans d’expérience professionnelle en matière d’études et d’évaluations environnementales. Résumé : Les évaluations environnementales des aménagements hydroélectriques participent à la définition des projets. Le rôle de ces outils est illustré dans cette communication au travers de quelques exemples d’études sur des aménagements hydroélectriques en Europe (France et Italie) et en Afrique (Ghana, Nigeria). Quelque soit la taille ou la puissance installée des projets, les apports d’une évaluation environnementale interviennent dans la conception des aménagements, au même titre que les évaluations techniques, économiques et financières. En Europe, la recherche de nouveaux sites de production hydroélectriques ou la réhabilitation de sites existants s’exercent dans l’objectif d’accroître la part d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables. Pour autant, cet accroissement de l’hydroélectricité se doit de respecter le contexte environnemental lié aux usages existants et aux objectifs d’une meilleure qualité pour les milieux aquatiques. L’intégration de microcentrales dans les programmes de réhabilitation d’ouvrages hydrauliques de navigation en France est un exemple intéressant de considération de l’hydroélectricité dans les études préalables. En Italie, un exemple illustre les possibilités de développement de l’hydroélectricité dans le cadre d’une étude de faisabilité dotée d’un volet environnement. En Afrique, la construction de grands aménagements hydroélectriques reste d’actualité. Ils tiennent également compte de l’apport des évaluations environnementales, comme le respect d’objectifs régionaux, pour les plus grands ouvrages, ou la prise en compte de contraintes locales relatives à la réinstallation des populations vivant dans le réservoir projeté (cas du barrage de Zungeru, au Nigeria). Au Ghana, un autre exemple illustre les apports de l’évaluation environnementale préalable dans le choix d’un site approprié au développement de l’hydroélectricité. Les impacts sociaux de l’éolien vertueux : apprendre dans la turbulence Marie-José FORTIN Professeure Chaire du Canada en développement régional et territorial, Université du Québec à Rimouski (UQAR), Québec-Canada Anne-Sophie DEVANNE et Mathias LAMÉRANT Chaire du Canada en développement régional et territorial, Université du Québec à Rimouski (UQAR), Québec-Canada Marie-José FORTIN : Marie-José Fortin travaille sur les questions relatives à l’évaluation des impacts sociaux, à la gouvernance territoriale et au développement durable depuis une quinzaine d’années. Ses recherches portant sur les paysages industriels ont été publiées dans divers ouvrages et revues scientifiques. Sa thèse, réalisée conjointement à l’Université du Québec à Chicoutimi (développement régional) et à l’Université de Paris 1 – Sorbonne (géographie), s’intéressait aux processus de négociation sociale entourant l’implantation et l’opération de complexes de production d’aluminium au Québec et en France. Madame Fortin est professeure à l’UQAR et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en développement régional et territorial. Elle y poursuit actuellement ses travaux sur les parcs éoliens, à l’Unité de recherche sur le développement territorial durable et la filière éolienne, de même que dans le cadre d’une collaboration de recherche franco-québécoise avec Anne-Sophie Devanne (UQAR) et Sophie LeFloch (Cemagref de Bordeaux). Résumé : L’énergie éolienne a la cote dans les sondages nationaux et dans les politiques publiques. En dépit de ses contributions pour l’environnement global, elle génère pourtant son lot d’impacts à l’échelle locale qui ne peut être ignoré lors de la conception des projets d’infrastructures. C’est notamment ce qu’ont appris les promoteurs qui rencontrent des oppositions un peu partout dans les pays industrialisés. 59 Plénière (1) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Impacts des projets de production et de transport d’électricité Notre communication portera sur la situation québécoise, comparée à celle de la Bretagne en France. La Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent, où se concentrent les premiers efforts en matière d’éolien au Québec, semblaient avoir été épargnés par les «vents de colère». Les dynamiques sociales ont cependant évolué rapidement lorsque les projets se sont multipliés. Plusieurs facteurs semblent avoir favorisé cette situation. Nous nous attarderons sur deux de ceux-ci. 1) Pour un, la présence de grands parcs en opération a rendu certains impacts bien tangibles. Or, ceux-ci ne correspondent pas toujours aux impacts initialement prévus, qu’ils soient souhaités ou non. Dans cette perspective, les parcs existants offrent un cadre de référence aux populations pour juger les nouveaux projets qui leur sont présentés. Il devient difficile pour les décideurs de proposer une autre lecture dans les débats puisque l’évaluation et le suivi de ces impacts restent à faire, notamment sous l’angle des impacts cumulatifs. Des efforts sont entrepris à ce sujet et que nous évoquerons. 2) Nous insisterons ensuite sur un deuxième facteur : celui de la gouvernance. Les opposants soulignent à répétition le besoin de disposer d’une vision d’ensemble concernant les implantations. Ces critiques mettent en lumière la difficile articulation à faire entre les échelles de la planification : les objectifs nationaux ne convergent pas forcément avec les attentes et les objectifs régionaux. Plusieurs démarches ont été proposées pour faire face à ce défi. Elles impliquent des changements importants dans les pratiques et les rôles des acteurs. En somme, nous essaierons de montrer que les contestations sociales peuvent stimuler un contexte favorable à des apprentissages pour tous les acteurs sociaux, citoyens comme promoteurs, autorités publiques et scientifiques, apprentissages certes accélérés et parfois difficiles, mais qui pourraient être bénéfiques pour d’autres champs d’activités. La responsabilité d'entreprise : bien au-delà de la conformité environnementale Johanne GÉLINAS Associée Samson Bélair /Deloitte & Touche s.e.n.c.r.l, Québec-Canada Johanne GÉLINAS : Depuis février 2007, Mme Gélinas dirige le groupe des services en Responsabilité d'entreprise et développement durable de Deloitte à Montréal. Son groupe appui les entreprises dans les domaines suivants : la gestion des enjeux liés à l’environnement et au développement durable, notamment les changements climatiques, la gestion du risque environnemental, la stratégie de responsabilité sociale, la mise en œuvre et la présentation de l’information, et l’implication des parties prenantes. Mme Gélinas a été commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada d’août 2000 à janvier 2007. À ce titre, elle a dirigé une équipe spécialisée au sein du Bureau du vérificateur général du Canada (BVG). Elle a également agi comme présidente associée du Groupe de travail sur la vérification environnementale de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI). Avant de se joindre au BVG, Mme Gélinas a été commissaire au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) pour 10 ans et, de 1995 à 2000, elle était membre de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie. Elle a également présidé le Groupe de travail sur le développement durable des transports et assisté à l’association des produits forestiers du Canada dans l’élaboration de leur stratégie sur les changements climatiques. 60 Plénière (2) : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie Concilier un accroissement de l’accès aux services énergétiques et le développement durable : le cas du continent africain Dibongue KOUO Économiste Sr, Énergie et Climat / Directeur Énergie et Environnement Institut IDEA International, Québec-Canada Dibongue KOUO :Il plus de 20 ans d'expérience professionnelle internationale acquise en Asie du Sud-Est (Cambodge, Laos et Vietnam), en Europe centrale (Bulgarie, Moldavie et Roumanie), et dans la presque totalité des pays africains (Afrique subsaharienne et Maghreb). Sa carrière professionnelle s’est déroulée dans des organismes internationaux (PNUD, IEPF) et au sein la plus importante société canadienne de conseil au plan international (SNC Lavalin - Energie). Il dispose d’une expérience reconnue en matière d'appui à la mise en œuvre de projets et de renforcement de capacités, axés sur les questions institutionnelles et de politiques des secteurs d’infrastructures et l’analyse de leur impact sur les stratégies de réduction de pauvreté. Les principaux champs d'expertise de Mr Kouo recouvrent la tarification de l'énergie, les questions liées à la réglementation et l’appui à la formulation de politiques énergétiques (accroissement de l’accès aux services énergétiques), et les liens entre les questions énergétiques, les changements climatiques et la lutte contre la pauvreté. Mr Kouo est titulaire d’une maîtrise d’Économétrie et d’un DESS en Organisation industrielle, Statistiques et Informatique appliqués de l'Université de Paris Panthéon (France). Il possède également un CESS en Politique et Planification de l’Énergie de l’Université de Grenoble (France). Il dirige actuellement le département Énergie & Environnement de l’Institut IDEA International à Québec (Canada) et à ce titre, est impliqué au quotidien aussi bien dans des activités de renforcement des capacités, que dans des mandats d’assistance et de services conseil aux pays en développement en général, et du continent africain en particulier. Résumé : Adoptés en 2000, au moment où l’air du temps prône la libéralisation des secteurs d’infrastructures, l’énergie ne figure pas explicitement parmi les 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs), ni parmi les 18 cibles qui en découlent. Or réduire la faim et la pauvreté dans le monde à l’horizon 2015 (pour se limiter à l’OMD 1) est difficilement concevable sans l’énergie et surtout les services énergétiques qui en découlent (force motrice associée au pompage de l’eau et à l’irrigation, énergie électrique pour la réfrigération et la congélation des aliments, accès aux combustibles modernes pour la cuisson et le chauffage ) La communauté internationale corrige cette omission lors du SMDD qui se tient en 2002 en Afrique du Sud. Les discussions tournent autour des 3 préoccupations fondamentales qui sont à la base du développement économique et social: l’éradication de la pauvreté, la transformation des modes insoutenables de consommation et de production, ainsi que la protection et la gestion des ressources naturelles. Dans le cas du continent africain, une problématique fondamentale est désormais au centre de la stratégie d’action en matière énergétique. C’est tout l’objet des travaux du Forum des Ministres Africains de l’énergie (FEMA) pour la totalité du continent, ou encore de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec son Livre Blanc sur la politique régionale d’accroissement de l’accès aux services énergétiques. Les objectifs fixés par la CEDEAO visent à multiplier par quatre à l’horizon 2015, l’accès aux services énergétiques des populations. Les objectifs du FEMA vont dans le même sens. La satisfaction de ces besoins implique la production d’énergie sous des formes et des quantités très variées. Les trois grandes filières (hydrocarbure, électrique, biomasse) qui constituent les systèmes énergétiques sont pour cela, mises à contribution, avec un accent particulier sur le développement de la combustion des énergies fossiles. La question centrale qui prolonge les stratégies et les programmes d’investissement à mettre en œuvre concerne l’accroissement réel et significatif de l’accès aux services énergétiques pour enrayer le cercle vicieux énergie-pauvreté, tout en atténuant et en s’adaptant aux changements climatiques. Quels liens entre l’évaluation des impacts sociaux, la participation publique et l’acceptabilité sociale dans le cadre de la procédure d’évaluation environnementale ? Christiane GAGNON Professeure Responsable de l'axe développement durable et recomposition des territoires du Centre de recherche en développement territorial (CRDT) Université du Québec à Chicoutimi, Québec-Canada Christiane GAGNON : Mme Gagnon est professeure titulaire à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) où elle enseigne principalement à la maîtrise et au doctorat en développement régional, et ce depuis 1991. Elle possède un Ph.D. en aménagement de l’Université de Montréal. Grâce à une bourse du CRSH, elle a pu réaliser un post-doctorat au département de géographie de l’Université de Sydney (Australie). Elle a réalisé et poursuit de nombreuses recherches financées sur des problématiques telle la dynamique territoriale des microrégions et régions du Québec, l’écotourisme, 61 Plénière (2) : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie le développement durable et viable des communautés locales, l’évaluation et de suivi des impacts sociaux des changements planifiés. Pendant 6 ans, elle a dirigé une équipe de recherche afin de produire un modèle de suivi des impacts sociaux d’un mégaprojet industriel (Alma, Alcan), selon une perspective de développement régional durable et viable (www.uqac.ca/msiaa). Elle a aussi réalisé le premier guide interactif et multimédia sur l’Agenda 21e siècle local, à l’intention des collectivités territoriales québécoises. Actuellement, elle est coordonnatrice de l’axe développement durable et recomposition des territoires au Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT). Depuis 2001, elle poursuit des activités de recherche, de formation et de coopération à l’Université des Antilles et de la Guyane (campus de Guadeloupe et Martinique) ainsi qu’à l’Université de la Havane, à l’Institut des sciences et des mines de Moa (Cuba) et, plus récemment, au Brésil et au Costa-Rica, en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) et l’ACDI. Plusieurs collaborations ponctuelles se font avec les ministères et les décideurs. Résumé : L’évaluation des impacts sociaux (ÉIS), la participation publique (PP) et l’acceptabilité sociale (AS). Trois notions qui nécessitent clarification compte tenu d’une part, de la confusion qu’elles suscitent et, d’autre part, de l’importance des considérations sociales dans le choix de localisation, dans l’évaluation des impacts des projets, notamment énergétiques, et leur acceptabilité sur un long terme. De façon générale, c’est l’approche «sociopolitique» du social (conditions d’insertion, modalités de compensation, stratégie de communication, appui des leaders d’opinion) qui historiquement prévaut pour traiter les considérations sociales, du moins dans le contexte québécois. Cette approche repose sur la participation des publics, avant l’analyse et la décision gouvernementale, afin d’avaliser en quelque sorte l’acceptabilité sociale. Mais cette participation, aussi intéressante soit-elle, permet davantage l’expression d’opinions ou d’interrogations des individus et organismes du milieu d’accueil sur l’acceptabilité du projet. Cela pose la question de la contribution respective de la participation publique et de l’ÉIS eu égard à l’AS, concept en vogue apparu récemment. La communication abordera chacune des trois notions en fonction de grandes catégories comme la nature, la raison d’être, les acteurs et les temps de la procédure d’ÉE, suite à un certain nombre de constats. Un de ces constats, c’est que les communautés d’accueil sont appréhendées comme des réceptacles et non comme des partenaires (négociation équitable des bénéfices et des incidences) où l’acceptabilité des acteurs territoriaux ne s’appuie pas, sauf exception, sur l’évaluation et le suivi systématiques des incidences socioterritoriales. Enfin, en conclusion, la question de la place de l’ÉE eu égard au nouveau contexte institutionnel québécois de développement durable (Loi 118 et Stratégie gouvernementale 2008-2013) sera soulevée. Des partenariats équitables entre des partenaires inéquitables John Paul MURDOCH Associé Morin et Murdoch, Québec-Canada John Paul MURDOCH : Membre de la Nation crie du Québec, Me Murdoch figure comme le premier représentant de sa nation à être membre du Barreau du Québec. Il a été membre du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee), il occupe aujourd’hui le poste de Secrétaire du Gouvernement Cri. A été ambassadeur de son Peuple et de ses communautés auprès du Parlement européen, l’ONU et à l’Assemblée nationale. Me Murdoch s’exprime en cri, anglais, français et espagnol. Me Murdoch a sa place d’affaires à Nemaska, Baie James. Outre le droit autochtone, il pratique dans les domaines du droit des affaires et du droit administratif. Il agit comme conseiller juridique auprès de plusieurs sociétés autochtones. Il a orchestré d’importantes négociations impliquant des développements hydroélectriques, miniers, éoliens et forestiers. En 2002, il a participé aux négociations qui ont menées à l’entente de La Paix des Braves, il y gérait le volet hydroélectrique des pourparlers Il a été président d’un important consortium financier autochtone qui a conduit à l’exécution de 410 $ millions en contrats de construction Me Murdoch est responsable de la mise sur pieds de la Société Niskamoon qui organise des actions concrètes de développement dans le Grand Nord et joue un rôle important dans les programmes de suivi environnemental des projets hydroélectriques. Me Murdoch travaille à la conciliation de différents groupes. Récemment, il a fondé un partenariat entre les peuples Cri et Ngöbé-Buglé du Panama par un projet d’énergie solaire. Me Murdoch a aussi travaillé en collaboration avec la Banque Mondiale en vue d’améliorer leurs règles internes à l’égard des autochtones. Il a également entretenu des échanges avec la Banque Interaméricaine de Développements. Me Murdoch a récemment participé à l'amélioration d'un programme de développement communautaire dans le cadre d’un projet pétrolier de grande envergure aux îles Sakhaline en Russie. Depuis l’été 2007, Me Murdoch La Section de droit civil de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, enseigne le droit autochtone en territoire cri. Ce cours d’été se concentre sur les lois internes de la nation crie et la manifestation de ces lois modernes gouvernementales et du développement des relations. Son expertise fait en sorte qu’il a été sollicité à plusieurs occasions à commenter des sujets ayant reçu une large couverture médiatique. La série Nikan sur TV5 le met en lumière, lui consacrant un épisode illustrant l’impact de son travail sur l’amélioration des conditions de vie de son peuple. Un des 62 Plénière (2) : Enjeux globaux et défis sociaux de l'évaluation environnementale dans le secteur de l'énergie ses passe-temps favoris; étendre ses points de vue sur des toiles immenses aux couleurs riches et aux formes symétriques. On peut admirer une de ses œuvres dans la Salle des peuples autochtones au Sénat du Canada à Ottawa. Résumé : Les Cris de la Baie James à l'instar de nombreux autres groupes autochtones dans le monde entier se sont retrouvés relégués au rôle d'observateurs en ce qui concerne l'exploitation des ressources naturelles sur leur territoire. Aujourd'hui, après une reconnaissance limitée des droits territoriaux, mais surtout grâce à la pleine participation en matière d'environnement, processus d'évaluation d'impact combiné avec une attitude de partenariat avec les développeurs sur le territoire, nous acquérons une influence directe et avons un impact réel sur le développement des ressources naturelles dans notre territoire et par le fait même retrouvons lentement le sentiment de contrôle de notre propre destin. L'attitude de partenariat qui est requise est difficile à maintenir en raison de l'historique des inégalités entre peuples et développeurs. Ces inégalités ont trait aux ressources nécessaires pour être en mesure de participer à l'évaluation des incidences sur l'environnement. Un développeur qui est prêt à reconnaître et valoriser la relation à long terme en cours de création au moment d'entreprendre un projet peut assurer que, même s'il n'y a pas d'équité aujourd'hui, il y a de l'espoir pour demain. 63 Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Le BAPE et la filière énergétique : une coopération au service du développement durable Pierre RENAUD Président Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), Québec-Canada Pierre RENAUD : En plus d’être un avocat spécialisé en droit de l’environnement, d’avoir poursuivi des études en droit international de l’environnement et d’être détenteur d’une maîtrise en administration publique, Me Pierre Renaud a occupé diverses fonctions liées à la protection de l’environnement. Il a été conseiller juridique au ministère de l’Environnement de 1987 à 1989, membre à temps plein au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement de 1993 à 1996 où il a mis sur pied le processus de médiation, par la suite vice-président Environnement chez Dessau-Soprin, ainsi que vice-président de Conservation de la nature de 2001 à 2007 où il a notamment réalisé la préservation de plus de 109 km2 de terres naturelles au sud de la province incluant le plus grand parc privé au Canada, les Monts-Sutton. Me Renaud a été l'instigateur auprès du gouvernement du Québec afin de créer le programme des aires protégées (10 millions en 2002) et pour la mise en place de la Loi sur les réserves naturelles privées. Enfin, il a réalisé la première campagne de levée de fonds en environnement au Québec avec un objectif de 26,8 M$. De plus, il a rempli la fonction de chargé de cours en droit de l’environnement au baccalauréat à l’Université du Québec à Montréal de 1987 à 1999 ainsi qu’à la maîtrise en environnement à l’Université de Sherbrooke de 1993 à 1999. Me Renaud a également participé, en 1992, à un stage de perfectionnement au Programme des Nations Unies en environnement à Nairobi au Kenya, suivi des cours de droit international à l'Université de Nairobi et siégé comme membre au Conseil de la conservation et de l’environnement (1990-1993) où il a présidé les comités pour l’élaboration de l’Avis sur le développement durable et l’administration publique québécoise et l’Avis sur la protection des boisés urbains. En 1997, il recevait le prix du Meilleur article étranger 1996 décerné par la Revue générale des routes, Paris, France, pour l’article intitulé La médiation et les conflits entourant les projets d’infrastructures routières. Il est coauteur et coordonnateur de la production des livres Guide pratique de la médiation et de La médiation et la réconciliation des intérêts dans les conflits publics. Me Renaud est président du BAPE depuis le 9 octobre 2007. Résumé : Me Pierre Renaud, président du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), présentera l’organisme ainsi que son rôle tel qu’il s’inscrit dans la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Le BAPE a pour mission d’informer et de consulter la population sur des questions relatives à la qualité de l’environnement que lui soumet le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs afin d’éclairer la prise de décision gouvernementale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects biophysique, social et économique. L’année 2008 marque le trentième anniversaire du BAPE et à cet effet, Me Renaud situera l’organisme en tant que précurseur par rapport aux avancées réalisées à l’international en matière d’information et de participation publiques dans le domaine de l’environnement dans une perspective de développement durable. Fort de ses 275 rapports produits à ce jour, de plus de 100 000 participants et 10 000 mémoires analysés, le BAPE dispose d’une expérience reconnue en matière de consultation publique et jouit d’une solide réputation. En regroupant toutes les parties concernées par la réalisation d’un projet, qu’il s’agisse des promoteurs, des personnes-ressources ou des participants, qu’ils soient citoyens ou membres de la société civile, le BAPE jette les bases d’un grand dialogue tenant compte de préoccupations du milieu d’insertion et permettant d’assurer une valeur ajoutée et un potentiel structurant à long terme aux projets. M. Renaud présentera le travail des commissions d’enquête, de même que les principes d’équité et de transparence qui sous-tendent le travail des commissaires et des employés de l’organisme. Les participants assisteront également à un survol de la nature des analyses réalisées en lien avec les différents projets à caractère énergétique, car ceux-ci ont toujours occupé une part importante des différents mandats d’enquête, d’audience publique ou de médiation réalisés par le BAPE au fil des ans. De même, les orientations et les conclusions découlant de ces analyses y seront présentées dans le but de mieux comprendre de quelle façon le BAPE tient compte de l’opinion des participants dans l’évaluation des différents projets et de mieux saisir de quelle façon le BAPE assure le développement durable du Québec. Recours aux systèmes de gestion de l’environnement pour les évaluations environnementales Marcus EYRE Spécialiste de l’environnement Office national de l’énergie, Alberta -Canada Marcus EYRE : C’est en évaluant les impacts environnementaux de projets énergétiques et en favorisant une saine gestion de l’environnement que Marcus Eyre contribue à la réalisation de la vision de l’ONÉ à l’égard d’un développement responsable du secteur de l’énergie au Canada. M. Eyre est diplômé de l’Université de Calgary en zoologie (B.Sc., 1989) et en science de l’environnement (M.Sc., 1997). Il a surtout fait carrière dans le secteur public, d’abord comme chercheur et garde dans les parcs nationaux des Rocheuses (1989-1997) et puis en fonction d’analyste des politiques à Environnement Canada (1997-1998). À l’ONÉ depuis maintenant neuf ans, en sa qualité de spécialiste 64 Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie en environnement, il incombe à M. Eyre d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux de pipelines et de lignes de transport d’électricité ainsi que de chercher à améliorer les processus en place. Résumé : Au Canada, l’Office national de l’énergie est chargé de la réglementation, à tous les égards, des installations de transport d’énergie réglementées au palier fédéral. Ce régime de surveillance s’applique pendant tout le cycle de vie d’un projet, à partir de la demande jusqu’à la cessation de l’exploitation, en passant par la construction et la période opérationnelle. Le mandat ainsi confié comprend notamment la protection de l’environnement. Les outils de réglementation clés auxquels l’Office a recours pour s’acquitter de son mandat de protection de l’environnement regroupent, entre autres, des évaluations environnementales (ÉE) faisant partie du processus d’autorisations requises au titre de la réglementation, des inspections, menées pendant la construction et l’exploitation des installations, ainsi que des vérifications des systèmes de gestion de l’environnement (SGE) des sociétés réglementées. De manière à continuer d’assurer une protection élevée de l’environnement, à réduire au minimum le fardeau de la réglementation et à pouvoir étudier un nombre croissant de demandes liées à divers projets, l’Office a entrepris de modifier ses processus de réglementation, notamment la façon dont il se penche sur les demandes d’autorisation et effectue des ÉE. Il élabore et met en œuvre une démarche plus souple fondée sur les risques afin de mieux tenir compte de la portée et de l’éventail des demandes reçues. En particulier, l’Office a de plus en plus recours à l’information recueillie pendant les vérifications des SGE des sociétés de façon à prendre des décisions mieux éclairées à l’occasion de l’examen et de l’évaluation de la demande d’un promoteur et d’une ÉE. Il tient aussi compte, pendant une ÉE, des outils de réglementation les mieux adaptés pour cerner et atténuer des problèmes précis liés à la protection de l’environnement. Il s’agit d’un mode de rétroaction fort efficace grâce auquel l’utilisation de différents outils de réglementation à diverses étapes du cycle de vie d’un projet permet de procurer à l’organisme de réglementation de l’information utile pouvant être intégrée au moment de l’examen d’un projet. Les ÉE peuvent donc mieux cibler les questions clés et permettent d’affecter les ressources là où elles seront le plus utile en matière de protection de l’environnement. Les défis du Millénaire des Nations Unies et l’énergie Arthur RIEDACKER Directeur de Recherche Institut National de Recherches Agronomiques (INRA), France Arthur RIEDACKER : Au département forêt de l’INRA à partir de 1967, et au département d’Économie et de Sociologie depuis 1994. De 1981 à 1986 : Chargé du programme prioritaire « filière bois » à l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (maintenant ADEME). De 1987 à 1994 Chargé de mission à la sous-direction recherche du Ministère français de la Coopération et du Développement. De 1997 à 2003 : Chargé de mission à la « Mission Interministérielle de l’Effet de Serre » (MIES) à Paris à la fois pour (1) l’agriculture, les forêts et les produits dérivés et (2) pour la Coopération Nord Sud. Négociateur pour la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique et pour les accords de Bonn et de Marrakech. Coauteur de plusieurs chapitres du GIEC (Prix Nobel 2007) ; Coauteur du « Guide Biomasse Énergie »; Auteur du livre « Forêts et Changements Climatiques ». Résumé : La majeure partie des 800 millions de personnes sous alimentées dans le Monde vit en milieu rural. Pour augmenter leurs revenus, il faut rendre leurs agricultures plus productives, plus compétitives, plus diversifiées et plus durables. Mais sans injection d’énergie fossile la production alimentaire continuerait à stagner ou à régresser dans les pays d’Afrique sub-saharienne. Les productions de bioénergies notamment de biocarburant pourraient alors être accusées d’aggraver la situation, alors qu’on s’attend par ailleurs, d’ici 50 ans ; à un doublement de la population! Ne pas augmenter les rendements signifierait alors de toute façon mobiliser plus de surfaces pour ces productions, donc de défricher davantage de terres. Entre 1975 et 2000, faute d’avoir intensifié la production, 5 millions d’hectares de forêts et d’autres espaces naturels y ont annuellement été mis en culture ce qui générait environ 1 milliard de tonnes CO2 par an ; le double des émissions de la France, 14% des émissions de GES de l’Europe en 1990, alors qu’avec le Protocole de Kyoto on ne vise actuellement, d’ici 2012, qu’une réduction moyenne de 5,5% des émissions de GES en 5 ans ! Pourtant s’il y a une partie du monde où il est encore techniquement facile d’augmenter les rendements, notamment en augmentant les intrants, c’est bien dans les pays d’Afrique n’ayant pas encore connu les révolutions vertes des pays de l’OCDE ou de l’Asie: L’objectif prioritaire du NEPAD (Organisation Africaine) ,en 2006 est de passer de 8 kg d’engrais en moyenne par hectare - actuellement 20 fois moins que dans les pays industrialisés - à 50 kg d’ici 2015, soit encore 4 fois moins que dans ces derniers. Cela permettrait évidemment d’aller dans la bonne direction. Au prix de 20 € la tonne de CO2 l’externalité négative des défrichements sub-sahariens atteint annuellement 20 milliards d’€, en moyenne 4000 € par ha, soit près de 133 ans de fertilisation à raison de 50 kg d’engrais par ha et par an ! Cela permettrait de produire tout à la fois, plus d’aliments et des bioénergies, notamment des biocarburants, et d’avoir des bilans d’émissions de GES nettement plus avantageux. Il faut donc réserver de l’énergie fossile afin de mieux convertir l’énergie solaire ; du gaz naturel pour produire de l’urée et du pétrole pour extraire des phosphates pour les sols qui sont parmi les plus pauvres du monde en cet élément. Les gisements de phosphate y sont pourtant encore très abondants, mais bénéficient actuellement surtout aux pays riches 65 Séance simultanée (8) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie ou émergents. Cela permettrait d’augmenter la production alimentaire et les revenus en milieux ruraux (objectif N°1 du Millénaire) tout en augmentant la durabilité environnementale (Objectif N°7 du Millénaire), notamment en réduisant l’épuisement des sols, les pertes de forêts et d’autres milieux naturels, de biodiversité et les émissions nettes de GES, donc les impacts négatifs des changements climatiques sur l’agriculture. Et cela permettrait de surcroît d’améliorer les balances commerciales des pays non producteurs de pétrole ! En agriculture il ne faut pas gaspiller l’énergie fossile. Mais, à la différence des autres secteurs, en mettre davantage au bon endroit permet in fine de récupérer plus d’énergie sous forme d’aliments ou de bioénergie. Pour les bilans énergétiques comme pour les bilans ’environnementaux il est essentiel de savoir où agir, où mettre plus d’intrants et d’énergie fossile ou au contraire où en économiser. Augmenter l’utilisation des intrants nécessite par ailleurs aussi d’en abaisser le coût, car rendu racine l’engrais y est actuellement encore 4 fois plus coûteux que dans les pays de l’OCDE. Plusieurs propositions sont suggérées pour éviter de renouveler le fiasco du MDP de la première période d’engagement du Protocole de Kyoto : un programme « solidarité engrais sur le modèle «solidarité eau » ; un fonds spécial pour la période post 2012 du Protocole de Kyoto, ou encore l’aide à la création d’usines produisant à moindre coût des engrais à partir des ressources fossiles de ce continent. Créer une fonction Environnement : du rêve à la réalité Jean HÉBERT Chargé de projets Environnement Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Jean HÉBERT : Monsieur Jean Hébert cumule une expérience de près de vingt ans en évaluation environnementale. Monsieur Hébert a complété des études graduées en géographie (scolarité de doctorat) en se spécialisant en sciences de l’environnement et en développement international. Monsieur Hébert réalise des évaluations environnementales pour des centrales hydroélectriques ou thermiques ainsi que pour des lignes de transport dans les pays du Sud et au Québec. Il est également actif sur de nombreux projets de formation et de renforcement institutionnel en environnement. Il s’intéresse particulièrement aux impacts sociaux, aux déplacements des populations, à la participation des groupes vulnérables et aux méthodes de collecte des données. Avant de joindre Hydro-Québec, monsieur Hébert a travaillé comme consultant en environnement et développement international auprès de différentes universités (Ottawa et Laval) et d’organisations non gouvernementales de la région de Québec ainsi que d’agences de développement international comme l’ACDI, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUEdépartement Énergie) et la Banque africaine de développement (BAD-département Environnement). Monsieur Hébert a complété plus de 60 interventions à l’étranger principalement en Afrique du Nord et de l’Ouest mais aussi en Amérique du Sud-Caraïbes et en Asie. Résumé : Les enjeux environnementaux associés à la production et au transport de l'électricité sont multiples et variés. Les cadres réglementaires et institutionnels se mettent en place dans la plupart des pays de la Francophonie. La sensibilité environnementale de la population s'est accrue. Plusieurs compagnies d'électricité n'ont pas de fonction Environnement pour gérer les aspects environnementaux associés à leurs activités et ressentent maintenant le besoin de se doter d'une structure formelle à cet égard. Quelle démarche adoptée pour s'engager dans une telle voie ? Quelles sont les questions à se poser ? Du diagnostic initial à la structure organisationnelle appropriée à mettre en place en passant par l'embauche du personnel nécessaire et la réalisation des actions environnementales de mise à niveau, plusieurs activités doivent être réalisées. S'appuyant sur de récents cas africains, nous proposerons une démarche type et tirerons des enseignements. 66 Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Évaluation environnementale des grands projets énergétiques et d'exploitation de ressources naturelles : la nouvelle approche canadienne Yves LEBOEUF Vice-président, Élaboration des politiques Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACÉE), Canada Yves LEBOEUF : Yves Leboeuf est vice-président du secteur d'élaboration des politiques au sein de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale depuis 2007. Avant de se joindre à l'Agence en 2005 à titre de directeur du groupe d'Analyse des politiques, il a travaillé pour Justice Canada, d'abord au sein du contentieux des affaires civiles à Montréal, puis à titre de coordonnateur national des litiges en matière d'évaluation environnementale. Résumé : En vertu de la Directive du Cabinet sur la mise en application de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (2005) et de la Directive du Cabinet sur l’amélioration du rendement du régime de réglementation pour les grands projets de ressources (2007), l’Agence canadienne d’évaluation environnementale est désormais responsable de gérer le processus fédéral d’évaluation environnementale pour la plupart des grands projets énergétiques et d’exploitation de ressources naturelles. Chacune de ces deux directives du Cabinet est complétée par un Protocole d’entente entre les principaux organismes fédéraux impliqués dans le processus réglementaire et d’évaluation environnementale de ces grands projets. L’Agence canadienne d’évaluation environnementale est également maintenant chargée de l’intégration aux évaluations environnementales dont elle a la charge, dans la mesure du possible, des consultations auprès des Autochtones. Dans le cadre de cette intégration, l’Agence mène des consultations auprès des peuples autochtones au regard des décisions qu’elle prend et de celles prises par le ministre de l’Environnement dans le cadre du processus d’évaluation environnementale. Ces consultations visent aussi à informer les ministères et organismes fédéraux qui doivent prendre des décisions (par exemple, l’émission de permis ou autorisations) devant permettre la réalisation de grands projets. Ces nouvelles responsabilités pour l’Agence canadienne d’évaluation environnementale font partie d’une initiative plus vaste du gouvernement canadien visant à améliorer le rendement de l’ensemble du régime de réglementation fédéral pour les grands projets énergétiques et d’exploitation de ressources naturelles, tout en fournissant la capacité nécessaire pour maintenir des normes environnementales de premier ordre. Un autre élément important de cette initiative est la création du Bureau de gestion des grands projets. Faisant partie du Ministère des ressources naturelles, le Bureau de gestion des grands projets a en outre pour rôle de surveiller et de suivre les progrès des différents projets énergétiques et d’exploitation de ressources naturelles dans le cadre du processus de réglementation fédéral. Le Bureau travaille également en collaboration avec d'autres ministères et organismes, notamment l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, afin de déterminer les améliorations qui pourraient être apportées, tant à court terme qu'à long terme, au processus de réglementation fédéral pour ces grands projets. Des études et des hommes - les bénéfices réciproques d'une approche en transparence avec le milieu Francis BÉLISLE Conseiller Environnement Hydro-Québec, Québec-Canada Francis BÉLISLE : Diplômé en Gestion de la Faune et en Gestion de Projets (M.Sc., Université du Québec à Rimouski, 1997 et 2001), œuvre dans le domaine de l'environnement depuis 15 ans. M. Bélisle a d'abord effectué différentes études en biologie du milieu naturel, comme assistant de recherche à l'Université de Montréal. Par la suite, à titre de consultant, il a concentré ses activités professionnelles sur la Côte-Nord dans le domaine des études environnementales (Naturam Environnement et Genivar (1995-2001). En tant que conseiller en environnement à Hydro-Québec, il agit depuis 2002, comme coordonnateur des programmes de suivi environnementaux pour les aménagements hydroélectrique de la Sainte-Marguerite-3 et de la Toulnustouc, ainsi que ceux associés aux dérivations partielles des rivières Portneuf et du Sault aux Cochons. Résumé : Pour chacun des nouveaux aménagements hydroélectriques projetés, Hydro-Québec réalise une série d'études environnementales à travers toutes les étapes de projet. Après la phase de construction débute la phase d’exploitation. C'est à cette étape que débute le "Suivi environnemental d'exploitation". Il représente le prolongement de l'évaluation environnementale. Il peut être considéré comme une étape fondamentale de la méthode scientifique 67 Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie qui consiste à confirmer par l'expérience, les hypothèses émises à la suite de questions soulevées par des actions ou des problèmes concernant les sources d'impact, les ressources affectées et les mesures d'atténuation. À chaque étape, Hydro-Québec s'assure d'entretenir des relations soutenues avec les divers acteurs du milieu , tel que les représentants des différents ministères concernés, les représentants des Premières Nations et des Municipalités régionales de comté impliqués, les villégiateurs et utilisateurs du milieu, de manière à tenir compte de leurs préoccupations. Réalisées en transparence avec ces acteurs du milieu les études environnementales réalisées après la mise en services des centrales, permettent de vérifier si les mesures comme l’aménagement de frayères, l’ensemencement de poissons ou la mise en place d’épis pour favoriser la navigation donnent les résultats escomptés. Dans le cas contraire, elles permettent de rectifier l’efficacité de certaines mesures ou d'envisager des solutions alternatives. Le rôle du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) à l’heure de la loi québécoise sur le développement durable : le cas des projets d’infrastructures énergétiques Jean-Philippe WAAUB Professeur Groupe d’Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional (GEIGER) Département de géographie, Université du Québec à Montréal (UQAM), Québec-Canada Jean-Philippe WAAUB : M. Waaub est titulaire d'un doctorat en aménagement et enseigne à temps plein au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal. Il fait partie du Groupe d’études interdisciplinaires en géographie et environnement régional (GEIGER). Ses recherches, menées au Québec, au Canada, en Europe et en Afrique, portent sur l’évaluation environnementale stratégique, les outils d’aide à la décision appliqués à la gestion du territoire, à la gestion des ressources et à l’environnement (aide à la décision multicritère; cartographie écologique; système intégré d’aide à la décision; système de soutien à la décision de groupe; participation des publics) et la modélisation techno économique des systèmes industriels liés aux changements climatiques. Résumé : Cette communication présente une analyse des forces, faiblesses, opportunités et contraintes des processus de participation publique dans le cas des projets d’infrastructures énergétiques qui ont été encadrés par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) et parfois conjointement avec l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE). Les projets analysés s’étalent de 2004 à 2008 afin de couvrir la période ayant précédé la loi mais néanmoins couverte par les travaux préparatoires à cette loi (Publication en 2004 du plan de développement durable du Québec intitulé Miser sur le développement durable pour une meilleure qualité de vie) et les engagements du BAPE à l’égard du développement durable, lesquels ont pris un caractère plus formel dès 1999 et ont été formalisés par « La Politique de développement durable 2006-2008 du BAPE ». Cette analyse se situe donc dans le cadre de la Loi québécoise sur le développement durable. Elle pose un certain nombre de questions relatives aux moyens que le BAPE a mis en œuvre ou devrait développer pour être davantage un outil de développement durable au sens de cette nouvelle loi. Parmi les thèmes abordés, nous abordons notamment les défis posés par l’absence de procédures formelles et systématiques d’évaluation environnementale stratégique, les acteurs impliqués dans les audiences publiques et les moyens mis en œuvre pour assurer une participation optimale (un regard particulier sera porté sur la participation des autochtones), l’utilisation du pouvoir d’enquête du BAPE en relation avec l’expression des expertises existant au sein de la société québécoise et avec le rôle des commissaires, la structure type des rapports du BAPE et la place des opinions et des arguments apportés par les publics, l’importance et la prise en compte du rapport du BAPE dans les décisions finales, les moments de la participation en regard du processus d’études d’impacts sur l’environnement, la nature des enjeux traités et non traités, en fonction de l’interprétation de la notion d’environnement et des domaines de compétences des ministères. Une série de leçons a été relevée, lesquelles pourraient être prises en considération dans une optique d’actualisation du rôle du BAPE à l’heure de la loi québécoise sur le développement durable. 68 Séance simultanée (9) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Arrimer les évaluations d'impacts humains (ÉIH) aux programmes et politiques publics en matière d'énergie Olivier BOURGEOIS Analyste en énergie Option consommateurs, Québec-Canada Olivier BOURGEOIS : M. Bourgeois détient une formation multidisciplinaire : baccalauréat en Science, technologie et société, certificats en sciences de l'environnement et en écologie (UQAM). Il a poursuivi ses études universitaires aux cycles supérieurs en éducation relative à l'environnement. Ses expériences professionnelles dans le domaine de l'environnement l'on amener à travailler en collaboration avec des municipalités, des organismes privés et publics notamment en matière de gestion des matières résiduelles, de réglementation sur le contrôle des pesticides, de sensibilisation environnementale et d'efficacité énergétique. Il est aujourd'hui analyste en énergie pour Option consommateurs, un organisme à but non lucratif dont la mission est de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts des consommateurs et de veiller à ce qu'ils soient respectés. Il réalise des travaux de recherche en matière d'énergie, est responsable des interventions de l’organisme auprès de la Régie de l’énergie du Québec, et est appelé à représenter Option consommateurs en matière d'énergie sur différents comités et tables de consultations. Il s'intéresse plus précisément aux questions de consommation énergétique telles que la tarification, la réglementation, les politiques énergétiques, l'efficacité énergétique, l'accessibilité, et l'équité. Résumé : Depuis plusieurs années, les décideurs du domaine de l’énergie au Québec sont conscients de l’importance de leurs responsabilités envers les citoyens. Comme l’énergie est un service essentiel dans nos sociétés modernes, il est très important de comprendre toutes les répercussions des programmes et des politiques énergétiques sur les consommateurs. Pour comprendre, il faut mesurer. Ainsi, nous cherchons actuellement à mesurer scientifiquement les répercussions des programmes et des politiques énergétiques sur les citoyens. Les évaluations d’impacts économiques et environnementaux sont réputées être des outils fondamentaux pour mesurer les tenants et aboutissants de tout changement planifié. Par contre, qu’en est-il des évaluations d’impacts humains (ÉIH)? La plupart des politiques se réclament du développement durable. Mettent-elles en place les outils nécessaires pour mesurer entièrement les variables sociales et humaines? Les ÉIH pourraient-elles contribuer à l’examen de programmes et même de politiques publics en matière d’énergie? La valeur ajoutée de ces analyses pourrait-elle répondre aux interrogations stratégiques contenues dans les politiques énergétiques? En 2007, pour la première fois, le congrès annuel de l’AQEI a porté spécifiquement sur les évaluations d’impacts humains et leur pratique. Notre présentation visera à mettre en lumière les nouvelles possibilités pour les ÉIH auprès des politiques et des programmes publics. Plus précisément, nous identifierons comment les ÉIH peuvent répondre aux questions soulevées par certains enjeux globaux liés à la production et à la consommation d’énergie, tels que l’équité, l’accessibilité, la pauvreté et l’exclusion sociale. Cette présentation fera donc un tour d’horizon des principaux programmes et politiques publics québécois en matière d’énergie dont, la stratégie énergétique du Québec, le plan global en efficacité énergétique et nouvelles technologies de l’agence de l’efficacité énergétique du Québec, le plan d’action 2006-2012 de lutte contre les changements climatiques, etc. Nous examinerons la manière dont les évaluations d’impacts humains pourraient être utilisées par les décideurs afin d’améliorer chacun de ces programmes et politiques, en tenant davantage compte des enjeux sociaux et humains identifiés par les ÉIH. Il s’agit donc ici de donner l’importance voulue à cette branche de l’évaluation environnementale dans un Québec moderne, souhaitant se doter de programmes et de politiques novateurs eu égard au développement durable. 69 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Évaluation environnementale et acceptabilité sociale de deux projets d'énergie atypique Renée LOISELLE Coordonnatrice environnement industriel Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Québec-Canada Renée LOISELLE : Mme Loiselle a un baccalauréat en Sciences spécialisé en géologie de l’Université de Montréal. Sa carrière en environnement a débuté en 1989, à la Direction régionale de l’Abitibi-Témiscamingue, où elle a travaillé pendant quatre ans comme chargée de projet auprès des entreprises minières. Depuis 1993, elle travaille à la Direction des évaluations environnementales du MDDEP, où elle a été chargée de projet pour, entre autres, le projet métallurgique Magnola, la centrale du Suroît et l’agrandissement des aires de stockage à la centrale nucléaire de Gentilly-2. Elle est présentement coordonnatrice à l’environnement industriel et s’occupe entre autres de deux projets miniers assujettis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Résumé : L’évaluation environnementale des projets hydroélectriques est chose courante au Québec, où l’électricité produite provient en très grande majorité de cette filière, ce en quoi le Québec se distingue nettement du reste du Canada ainsi que des États-Unis. D’autres projets d’énergie, dont quelques projets thermiques, ont également été assujettis à la procédure québécoise d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Deux de ces projets sont présentés : celui de la centrale au gaz naturel du Suroît, qu'Hydro-Québec prévoyait implanter à Beauharnois, au sud-ouest de Montréal, et la centrale nucléaire de Gentilly-2, exploitée par Hydro-Québec sur la rive sud du SaintLaurent. Pour chaque projet on présentera une description sommaire, et on énumérera les avantages et inconvénients associés à cette filière énergétique, en comparant avec la filière hydroélectrique, tel que le fait ressortir l’évaluation environnementale. L’historique de l’évaluation environnementale de chaque projet sera ensuite regardé, en mettant l’accent sur la participation publique pendant la procédure et postérieurement à celle-ci. Finalement, des tentatives de réponse seront proposées sur ce qui fait qu’un projet est accepté, ou encore toléré, par l’opinion publique alors que pour d’autres projets l’opposition populaire est telle que le projet ne peut se réaliser Processus et outils opérationnels d'évaluation environnementale des projets de réhabilitation des équipements de production à Hydro-Québec ─ une expérience en cours Robert LUSSIER Conseiller en environnement Hydro-Québec Production, Québec-Canada Daniel THERIAULT Conseiller en environnement Hydro-Québec Production, Québec-Canada Robert LUSSIER : M. Lussier a une formation multidisciplinaire, avec une maîtrise en urbanisme après des études au baccalauréat et une maîtrise en anthropologie à l'Université de Montréal. Consultant en environnement durant près de vingt ans, il a dirigé et participé à de nombreuses études environnementales et d'impacts relatives à des projets hydroélectriques et nucléaires. Il a aussi été chargé de projets dans le cadre d'études de suivi environnemental d’installations de production d'énergie électrique. En 2006, M. Lussier s'est joint à la direction Barrages et Environnement de la division Production d'Hydro-Québec. À titre de conseiller en environnement, il participe à des activités de suivi environnemental d'installations en exploitation et à la préparation d'encadrements en environnement. Il est responsable du programme de suivi des Accès nordiques. Daniel THERIAULT : M. Thériault a un Baccalauréat en urbanisme et une Maîtrise en aménagement des ressources du paysage. Il a été responsable des évaluations environnementales relatives à la distribution d'électricité. De 1997 à 2005, Il a aussi été chargé, à Hydro-Québec, de la gestion de la Chaire en paysage et environnement de l'Université de Montréal. Il a dirigé des études sur l'intégration d'installations électriques au paysage. Depuis 2006 Monsieur Thériault s'est joint à la division Production d'Hydro-Québec. Il est responsable de coordonner le système de gestion environnementale de la vice-présidence Exploitation des équipements de production (environ 2700 employés) et de la réalisation des encadrements en environnement. Il collabore à la révision des outils opérationnels et aux processus d'évaluations environnementales s'appliquant à la réfection des équipements de production. Résumé : Pour veiller à la pérennité de ses installations de production d'électricité, la vice-présidence Exploitation d'Hydro-Québec Production prévoit au cours des prochaines années des activités de maintenance et des projets d'amélioration qui toucheront plusieurs centrales, ouvrages ou infrastructures. Déjà soucieuse d'intégrer l'environnement 70 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie à la planification, conception et réalisation de ses travaux, elle avait adopté au début des années 2000, une méthode d'évaluation des impacts des travaux de réhabilitation et de maintenance de ses installations. Après quelques années d'application, il est apparu nécessaire de réviser cette méthode pour mieux tenir compte du contexte dans lequel se réalisent les travaux actuels et à venir. Suivant le principe d'amélioration continue de ses pratiques environnementales, Hydro-Québec Production a revu sa méthode d'évaluation environnementale pour optimiser ses interventions dans les projets de réhabilitation et de maintenance. Comme ces projets sont diversifiés, la méthode a été adaptée à la nature et l'envergure des travaux prévus, selon qu'ils sont réalisés par Hydro-Québec Production, en tant que maître d'œuvre, ou qu'ils sont confiés à un fournisseur. Pour les projets réalisés par Hydro-Québec Production, la méthode proposée comprend un ensemble d'outils (une grille d'évaluation des impacts, des aide-mémoire, un répertoire intégré de mesures d'atténuation, etc.) qui se veulent conviviaux. Les employés peuvent les consulter et les utiliser en ligne sur le réseau intranet de l'entreprise. Lorsqu'elle confie un projet de réfection à un fournisseur, Hydro-Québec Production veut agir en propriétaire averti en lui transmettant, entre autres, ses exigences en matière d'environnement. Pour atteindre cet objectif, elle utilise, notamment, une fiche d'identification des exigences environnementales. La révision de la méthode d'évaluation environnementale des travaux de réhabilitation d'Hydro-Québec Production s'appuie sur une démarche consultative et participative. En effet, les nouveaux processus et outils d'évaluation des impacts sont soumis à des tests, en projets pilotes, avec des employés directement impliqués dans l'exploitation d'installations hydroélectriques (et en relation avec un fournisseur, le cas échéant). Cet exercice permet leur révision en profondeur dans un contexte opérationnel. Impacts des stratégies locales d’électrification rurale : expériences multi-sources à Darsilami (Gambie) et Pico hydraulique à Bangang et Kouoptamo, Cameroun Marthe DJUIKOM Coordinatrice Forum Énergies Renouvelables - Développement Durable et Solidarité Internationale (FERDEDSI), Cameroun et Université de Kassel, Allemagne Marthe DJUIKOM : Diplômée de ISSEA (Yaoundé), Mme Djuikom travaille de 87 à 95 dans les services centraux camerounais, avant d´être mise à disposition, dans des projets de coopération bilatérale et multilatérale. Un besoin de connaissances théoriques accentué par l´habitude des pratiques de terrain l´encourage à préparer parallèlement avec sa profession une licence en Économie, puis une maîtrise en Politique Économique et Sociale et un DEA en Environnement- Développement et Sociétés. Son DEA, pose le problème d´énergie en milieu rural et des alternatives dans une perspective de développement durable. Il sera le fondement d´un projet de coopération inter-universitaire (Cameroun- Belgique- France- Allemagne) soutenu de Mars 2005 à Mars 2007 par l´AUF. Un des objectifs de ce projet était le soutien à la collecte des données de terrain pour la thèse en cours à soutenir en 2008. Inspirée des contextes indien, brésilien, africains, cette recherche expérimente un modèle organisationnel fondé sur les réalités locales. Résumé : Le lumineux ou la lumière affirme t- on : « attire ». En effet, en milieu rural africain, un espace physique éclairé (ménage, bistrot, infrastructure sociale…) devient un espace communautaire. Et un espace communautaire est un tout; l´économique, le social, le politique, le culturel y étant indissociables. Pour tous, surtout les jeunes, c´est la ville dans le village avec tout ce que cela porte en positif et en négatif ; - pour les femmes c´est le prolongement du jour et la multiplication des activités ; pour les hommes, les espaces des débats de toutes sortes. Bref l´électricité visibilise aussi la manifestation d’un mode de vie, qu´elle influence et transforme par le rapide développement des formes modernes de communication. Mais les politiques de développement et énergétiques des pays en général, puis les services de fourniture d´électricité en particulier, en ne prenant très souvent pas ces réalités en compte, accentuent d´une certaine manière le mécanisme de pauvreté des milieux ruraux. Face à cela et à leurs besoins immédiats, les populations rurales développent des stratégies locales et des pratiques énergétiques pas toujours favorables au développement durable. Notre communication se donne pour objectifs de : Présenter ces diverses initiatives, pratiques et stratégies déployées par les communautés rurales pour avoir accès à l´énergie pour l´éclairage ; Ressortir et mettre en évidence les impacts sociaux, économiques et environnementaux résultant de ces actions autonomes d´électrification rurale ; Faire une rapide analyse qui : • indique les corrélations possibles entre ces situations et le comportement de tous les acteurs à tous les niveaux (y compris les politiques) ; • propose quelques mesures d´atténuation adéquates et des stratégies de changements potentiels qui rapprochent technique et social. ─ Présenter une méthodologie de changement de comportement des acteurs, en cours d´expérimentation dans le champ des énergies renouvelables en milieu rural. 71 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Les implications de la perception des impacts pour l'évaluation environnementale des différentes filières de production de l'électricité Pierre SENÉCAL Conseiller en environnement, Québec-Canada Pierre SENÉCAL : M. Senécal a été formé en science politique à l'Université de Montréal et à l’Institut des études politiques de Paris, où il a obtenu sa scolarité de doctorat. Il a travaillé comme conseiller environnement (milieu humain) au siège social d’Hydro-Québec, de même que pour le compte d'Hydro-Québec International et du E-7 de 1980 à 2006. Il est spécialisé en évaluation des impacts sociaux et en relocalisation de populations dans le contexte des grands projets de barrages et des filières de production électrique (hydroélectrique, nucléaire, thermique, solaire), des projets de lignes de transport et de routes. Il a conçu, supervisé et réalisé ces types d'étude au Canada, au Proche-Orient et en Asie dans le cadre des phases de l’évaluation stratégique, d'avant-projet et de suivi de ces types d'infrastructure. Il a développé un standard en ÉIE (à titre de président d’un comité de l’ACNOR) et des méthodes d'évaluation des impacts environnementaux, humains et sociaux. Il a réalisé des études sur la perception de l'environnement et les valeurs environnementales. Il a complété un bilan global du complexe La Grande (secteur est) en collaboration avec les communautés cries. Il présidé l'Association québécoise pour l'évaluation d'impacts (AQEI) et l'Association internationale pour l'évaluation d'impacts (IAIA). Il a co-fondé le SIFÉE en collaboration avec divers partenaires québécois, français et africains. Il a participé à des projets de renforcement des capacités et d'aide humanitaire en Afrique de l'ouest et en Inde pour le compte du E-7. Il complète présentement une maîtrise en anthropologie (option archéologie) sur l'histoire des civilisations à l'Université de Montréal. Résumé : Les filières de production électrique génèrent diverses gammes d’impacts qui sont largement spécifiques à chacune. Ces impacts sont évalués sur une base technique dans le contexte des études d’impacts mais également par les différentes catégories d’intervenants qui participent à l ‘ÉIE : les populations riveraines directement exposées aux impacts, les populations locales ou régionales qui peuvent également être affectées, les organismes qui participent à ce processus et même le public en général à l’échelle régionale, nationale ou internationale. Ces populations et les autres catégories d’intervenants évaluent ces impacts avant qu’ils ne surviennent, i.e. pendant l’ÉIE et lors des débats qui les accompagnent, puis au cours de la longue période pendant laquelle ils sont effectivement générés par les travaux et les infrastructures. Elles les évaluent au moyen de grilles d’interprétation qui conditionnent ce qu’il est désormais convenu d’appeler la « perception des impacts ». Ces perceptions, qu’il faut différencier des impacts évalués par les spécialistes, prennent la forme d’attentes ou d’appréhensions pendant la phase du débat public, puis d’impacts « perçus » après que ces impacts sont effectivement générés. Elles comportent de nombreuses incidences pour l’ÉIE, qu’il s’agisse des audiences, des débats publics et même des études d’impacts ou de suivi. Elles influent fortement sur ces dernières, particulièrement sur celles du milieu humain, sur le rapport d’audience et le processus de prise de décision – souvent de manière plus lourde que l’étude d’impact. Cette présentation vise à définir clairement le concept de perception des impacts dans ces différents contextes et à présenter les nombreuses formes qu’elle peut revêtir dans le cadre des projets dont les filières de production électrique font l’objet au cours de leurs phases successives. Elle expliquera comment ces perceptions peuvent conditionner, dans plusieurs cas, le degré d’intensité des impacts. Elle mettra enfin en relief le caractère parfois paradoxal des perceptions : conditionnées par le profil des populations et des organismes, ainsi que par différents facteurs (comme les médias), elles peuvent entraîner des impacts importants indépendamment des impacts générés par les travaux et les infrastructures ou même de la réalisation des projets euxmêmes. Développement territorial et filière éolienne - Des installations éoliennes socialement acceptables : élaboration et évaluation d'un modèle Gilles CÔTÉ Professionnel de recherche Université du Québec à Rimouski, Québec-Canada Gilles CÔTÉ : Monsieur Côté possède une formation multidisciplinaire en droit, en environnement, en géographie et en développement régional. Il œuvre dans le domaine de l’évaluation environnementale depuis plus de dix ans. Ses recherches à la maîtrise et au doctorat ont porté sur la participation des acteurs sociaux à l’évaluation et au suivi des impacts sociaux (sujet de thèse) et l’application de méthodes d’aide multicritère à la décision à l’évaluation environnementale (sujet de mémoire). Il a participé à plusieurs recherches universitaires sur différents sujets relatifs à l'évaluation environnementale. Pendant plus de cinq ans, Monsieur Côté a participé à un programme de recherche d’envergure sur la modélisation du suivi des impacts sociaux de l’aluminerie d’Alma (MSIAA), à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il a aussi contribué à un projet pilote de réalisation d’une évaluation environnementale stratégique territoriale par les Atikamekw. Actuellement, il travaille pour la firme Alliance Environnement à titre d'expert-conseil en 72 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie évaluation des impacts sociaux et est professionnel de recherche à l'Unité de recherche sur le développement territorial durable et filière éolienne à l'Université du Québec à Rimouski. Résumé : Le développement de la filière éolienne au Québec découle d’une volonté clairement exprimée par le gouvernement du Québec suite à l’adoption d’une série de décrets visant le lancement d’appels d’offres pour la réalisation de projets d’installations éoliennes. Comme on le reconnaît de plus en plus, le développement accéléré de la filière éolienne au Québec, en particulier dans les régions appelées « ressources », nécessite que les acteurs concernés par ces changements disposent d’outils adéquats afin d’en minimiser les impacts et d’en maximiser les retombées pour les communautés locales, régionales et autochtones. En 2006, une équipe constituée de chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) proposa de mener une première recherche interdisciplinaire visant la conception d’un modèle d’implantation et de suivi de projets d’installations éoliennes dans une perspective de développement territorial durable. L’objectif global de la recherche consiste à analyser la problématique de l’intégration des parcs éoliens dans le développement économique et social des collectivités locales et régionales afin de proposer un ou des modèles d’implantation de ces parcs, implantation basée sur le suivi des meilleures pratiques en termes d’acceptabilité sociale. La recherche comporte la réalisation d’une enquête portant sur six (6) cas d’implantation réalisée ou projetée de parcs éoliens répertoriés dans différentes MRC et communautés du Québec. La présente communication vise à présenter les principales composantes de modèles d’implantation de projet éolien qui prend en compte les facteurs constitutifs de l’acceptabilité sociale dans une perspective de développement territorial durable. Une attention particulière sera portée sur le rôle de l'évaluation stratégique, ainsi que de l'évaluation et du suivi des impacts de projets spécifiques à cet égard. Utilisation d'un logiciel pour analyser la qualité des rapports EIE Stephanie DENGIS-VANDERMEULEN Directrice ConsultEAM Ltd, Royaume Uni Stephanie DENGIS-VANDERMEULEN : Stéphanie Dengis-Vandermeulen, diplômée H.E.C. Belgique en tant qu’ingénieur commercial, obtient un MSc in Environmental Assessment and Management à Oxford Brookes University. Elle fonde par la suite la société ConsultEAM Ltd, société de consultance, spécialisée en évaluation et gestion environnementales. Ses travaux se sont concentrés sur la qualité des Études d’Incidences Environnementales et des Évaluations Environnementales Stratégiques, en particulier dans le cadre de travaux méthodologiques et pratiques menés pour la Région Wallonne en Belgique. Elle a été amenée présenter les résultats de ses travaux, notamment en 2004 (Meeting of National EIS ans SEA experts, Dublin), 2005 et 2007 à la conférence annuelle de l’International Association of Impact Assessment, à Boston et en Afrique du Sud. Dans le cadre de Systèmes de Management Environnemental, elle a été amenée à accompagner des entreprises vers la certification ISO 14000 et EMAS et à s’occuper de l’aspect réglementaire. L’autre volet principal de son activité porte sur le développement durable, plus particulièrement au niveau du reporting, comme la rédaction du rapport AirFrance-KLM, Endesa etc. D’autres projets plus ponctuels peuvent être cités, tel le développement d’un « EIA toolkit » en ligne à destination du public. Résumé : La qualité insuffisante reconnue au niveau des rapports d’EIE a été mise en évidence, depuis plusieurs années déjà, par plusieurs spécialistes en la matière. Vu cette nécessité croissante d’une meilleure qualité, la Région wallonne a développé conjointement avec l’Université Libre de Bruxelles un outil d’évaluation de la qualité des rapports EIE, basé sur la méthode d’analyse multi critères. Même si une objectivité maximale ne peut être atteinte, cette approche permet de réduire la subjectivité liée aux jugements de qualité. Bien que de nombreuses checklists ont été (et sont) développées, cet outil répond à un besoin d’harmonisation, de formalisation et de standardisation. Il permet en outre: - de souligner les manquements au niveau du contenu et permettre aux auteurs endéans une période de temps légal de fournir les informations manquantes ; - aux décisions-makers de se baser sur un rapport recevable et complet, mais également de comprendre et adopter les alternatives les plus favorables en fournissant un avis clair et motivé aux autorités ; - d’améliorer le travail des auteurs en attirant leur attention sur le fait d’être évalué et en communiquant sur la qualité de leurs rapports ; - la standardisation pour toutes les analyses EIE ; - d’attribuer des pondérations en fonction des catégories de projet. 73 Séance simultanée (10) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Après une période test, toutes les EIE en Région wallonne sont, depuis 3 ans, évaluées par ce logiciel. Grâce à l’expérience acquise, les critères de la checklist contenue dans le logiciel ont évolué, tant au niveau de leur présentation, de leur définition que de leur pondération. La Directive 2001/42/EC sur l’évaluation environnementale des plans et programmes ne fait que confirmer dans son article 12(2) l’importance de la qualité des rapports, celui-ci devant dès lors être évalué sur base de critères légaux définis dans la Directive européenne. La checklist a également été adaptée aux exigences légales de la Directive et bonnes pratiques. L’utilité d’un outil plus objectif pour revoir la qualité des rapports en devient donc évidente. Programme d’apprentissage en ligne sur l’intégration de l’environnement à l’ACDI Jacqueline BILODEAU Spécialiste en évaluation environnementale et Coordonnatrice du Registre public Agence canadienne de développement international (ACDI), Québec-Canada Jacqueline BILODEAU : Diplômes de niveau supérieur (Maîtrise) en éducation et en administration de l'Université d'Ottawa et en évaluations environnementales de l'Université d'Aberdeen, Écosse. Professeur à l'École de la Fonction publique du gouvernement du Canada 1975-1979, gestionnaire de programmes et coordonnatrice à l’accès à l’information à Environnement Canada 1980-1989, rédactrice principale et analyste au Cabinet du Président, ACDI 19891993; spécialiste en évaluation environnementale et coordonnatrice du Registre public de la Loi canadienne sur l’Évaluation environnementale, ACDI 1993-2008. Résumé : L’analyse environnementale se révèle un important outil de planification et de décision de l’aide au développement à l’ACDI. L’Agence a un net intérêt à créer, soutenir et promouvoir la viabilité de l’environnement et à partager avec ses partenaires son engagement envers une saine gestion de l’environnement. Afin d’atteindre ce but, la Direction de l’Environnement de la direction générale des Politiques stratégiques et rendement en collaboration avec la direction générale des Ressources humaines et services corporatifs a élaboré un programme d’apprentissage en ligne et sur cédérom sur l’intégration de l’environnement à l’ACDI. Ce programme de formation est conçu particulièrement pour les agents de projets et de programmes, les analystes du siège social ainsi que pour le personnel dans les missions autour du monde. Le programme comprend cinq modules portant respectivement sur le développement durable et les grands enjeux environnementaux (Module 1), le cadre légal et réglementaire international et canadien – Conventions des Nations Unies, Politique de l’ACDI en matière de développement durable, Loi canadienne sur l’Évaluation environnementale (LCÉE), Directive du Cabinet sur l’Évaluation environnementale stratégique(ÉES) – (Module 2), l’ÉES au niveau des politiques, des plans et des programmes – processus (Module 3), l’intégration des exigences environnementales à la carte routière des processus opérationnels de l’ACDI (Module 4) et un sommaire récapitulatif (Module 5). Les modules comprennent des exercices de type question-réponse, des études de cas et des projets réels en ligne ainsi que des vidéos. Le programme dont la sortie est prévue en mai 2008 sera placé sur les applications de l’ACDI et des cédéroms seront distribués aux missions sur le terrain. Un autre cédérom – l’Outil de travail électronique sur l’application de la LCÉE à l’Agence a été mis à jour et sera également mis en circulation à la même date. Ces outils d’apprentissage répondent aux recommandations de vérifications internes et du Commissariat au Développement durable du Canada visant à assurer la conformité de l’ACDI aux exigences légales et réglementaires en matière d’environnement. Au cours de mon exposé, je présenterai un ou deux modules du programme et ferai part de la méthodologie utilisée ainsi que des résultats obtenus. 74 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie Cadre stratégique d’évaluation environnementale pour les projets transfrontaliers de production d’électricité dans les pays du bassin du Nil Charles MORISSETTE Directeur de projet, études environnementales Tecsult inc., Québec-Canada Hélène MARCHAND Sociologue Tecsult Inc., Québec-Canada Charles MORISSETTE : M. Morissette possède une maîtrise en gestion de l’environnement et 22 années d’expérience de travail en environnement et foresterie. Son expérience en environnement comprend la réalisation de plusieurs évaluations environnementales de divers projets, dont les développements hydroélectriques, les lignes de transport de l'électricité et autres infrastructures, etc. Il est aussi spécialiste des procédures et directives d’évaluation environnementale qu’il a développées pour le compte du Nile Basin Initiative, de la Banque Africaine de Développement et des gouvernements de Madagascar et du Cameroun. Hélène MARCHAND : Mme Marchand possède une maîtrise en sociologie et travaille en développement international depuis 20 ans. Elle a contribué à de nombreuses études d’impact environnemental et social. Dans le secteur de l’énergie, ses principales réalisations comprennent d’importantes enquêtes sur les consommations d’énergie à Madagascar, la collaboration à l’élaboration d’un cadre stratégique d’évaluation environnementale pour les projets transfrontaliers de production d’électricité dans les pays du bassin du Nil et l’étude d’impact environnemental et social du projet hydroélectrique de Memvé’élé au Cameroun. Résumé : Le bassin du Nil couvre près de 3,1 millions km2 et représente environ 10% du continent africain. Les pays riverains du Nil (Burundi, République Démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie et Ouganda) ont mis en place l’Initiative du Bassin du Nil (NBI) pour répondre à leurs préoccupations et intérêts communs, dans un cadre de développement durable. Dans les pays du NBI, malgré les infrastructures existantes, la demande totale en électricité est loin d’être satisfaite. C’est pourquoi le Regional Power Trade Project (RPTP) du NBI vise à développer des marchés régionaux d’électricité dans ces pays. En 2007, Tecsult a été mandatée par le RPTP pour concevoir un cadre commun d’évaluation environnementale (CÉE) pour les projets transfrontaliers de production d’électricité dans les pays du NBI. Ce CÉE devait être conforme aux politiques et réglementations nationales ainsi qu’aux normes internationales. De plus, il devait être applicable à tous les projets i) affectant ou bénéficiant à au moins deux pays, ii) risquant d’avoir des impacts transfrontaliers ou iii) pouvant avoir un impact sur un site du patrimoine mondial. En association étroite avec les représentants des pays du NBI, Tecsult a élaboré un processus détaillé d’évaluation environnementale applicable à l'ensemble du cycle des projets. Ce processus comporte les étapes suivantes: tri, cadrage, évaluation environnementale et sociale, analyse, prise de décision, mise en œuvre du PGES et audit environnemental. Le CÉE prend en considération d’importants enjeux globaux tels que la lutte contre la pauvreté, la biodiversité, la gestion de l'eau, l’utilisation des ressources naturelles, la réinstallation involontaire, les populations autochtones, le genre, la santé publique, le patrimoine culturel, la consultation publique et les impacts sociaux bénéfiques. De plus, ce CÉE intègre non seulement l’analyse du cycle de vie (ACV) dans l’évaluation environnementale, mais également l’accès aux bénéfices du Mécanisme de Développement Propre (MDP), développé sous l’égide du Protocole de Kyoto. Après sa ratification par les pays membres du NBI, ce cadre d’évaluation environnementale pour des projets de production d’énergie constituera un processus unique et innovateur en raison de son applicabilité à l’ensemble d’un bassin versant aussi important que celui du Nil. Approches méthodologiques utilisées pour l'étude des impacts environnementaux et sociaux du projet Énergie de l'OMVG Amadou CAMARA Expert environnementaliste Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), Sénégal Amadou CAMARA : Diplômé en Gestion de l’environnement (DEPA, Université SENGHOR d’Alexandrie, Égypte promotion 1991-1993), M. CAMARA a effectué différentes études en gestion de l’environnement, principalement en Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES), il a été responsable du volet Environnement et réinstallation des populations 75 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie déplacées du projet d’aménagement hydroélectrique de Garafiri (75 MW et 1327 personnes déplacées du réservoir) en République de Guinée (1994-2001). Par la suite, il a concentré ses activités professionnelles dans le domaine de la gestion de l’environnement à l’Électricité de Guinée (EDG) qui une institution publique de production, de transport, de distribution et de commercialisation de l’énergie électrique dans tout le territoire national de la République de Guinée (2002-2004). En tant qu’Expert environnementaliste de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) qui est une Organisme sous-régionale de bassin couvrant quatre pays dont la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal (2005-2008), M. CAMARA est responsable de tous les sujets environnementaux et sociaux des projets au sein du Secrétariat Exécutif de l’OMVG qui a son siège à Dakar (Sénégal). Résumé : Le projet Énergie de l’OMVG comprend les aménagements hydroélectriques de Sambangalou au Sénégal d’une puissance de 128 MW et de Kaléta en République de Guinée d’une puissance de 240 MW et la construction d’une ligne d’interconnexion des réseaux électriques des pays membres de l’organisation (Gambie, Guinée, GuinéeBissau Sénégal) sur une longueur de 1667 km de ligne de transport d’énergies à 225 kV et 15 postes de transformation. L’énergie annuelle qui sera produite par le système est de 1348 GWh/an. L’approche méthodologique utilisée pour l'étude des impacts environnementaux et sociaux de ce projet Énergie de l'OMVG consistait à établir les caractéristiques environnementales et sociales de la zone du projet sur la base des informations disponibles tirées des rapports et des références bibliographiques, des projets de recherches et des archives officielles dans la phase de l’étude APD/DAO. Ces informations ont été complétées par des inventaires de terrain. L’importance des impacts identifiés a été évaluée à partir des critères suivants : la durée de l’impact, l’étendue de l’impact, l’intensité de l’impact et l’importance de l’impact. Pour le cas particulier de la ligne d’interconnexion, les méthodes et critères utilisés dans l’EIES de corridor et de tracé ont été les suivants : 1 – Critères et directives de localisation du tracé en avant-projet détaillé 1.1 * critères et directives technico-économiques 1.2 * critères et directives environnementales et sociales 2. – Méthodes et outils utilisés Les outils et méthodes de la géomatique ont été intensivement exploités tout le long de la réalisation des études de corridors et de tracé à travers : 2.1. * l’utisation d’images satellitales 2.2. * la constitution du SIG OMVG 2.3. * la photographie aérienne sur une bande de deux kilomètres de large et 1667 kilomètres de long 2.4. * la constitution d’une bande de photos numériques au sol et 2.5. * l’exploitation de la technologie GPS Les résultats obtenus de ces études ont permis d’élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et un Plan de Réinstallation (PR) des populations déplacées approuvés par les pays membres et BAD. Une évaluation environnementale de la filière de « Jatropha » : une nécessité pour le développement durable des biocarburants à Madagascar Tiana Eva RAZAFINDRAKOTO Expert en économie des ressources naturelles Service d'appui à la gestion de l'environnement (SAGE), Madagascar Tiana Eva RAZAFINDRAKOTO : Tiana Eva RAZAFINDRAKOTO, est expert en économie des ressources naturelles, au sein du Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement (SAGE). Dans le cadre des appuis déployés pour les communautés locales de base pour une meilleure gestion des ressources de la biodiversité, elle est amenée à développer, entre autres, des alternatives de production d’énergie, compatible au contexte socio-économique local et qui contribue à la réduction des pressions sur la diversité biologique. De formation initiale en biologie, elle a poursuivi ses études en sciences de l’environnement, qui lui a permis de se doter des bagages théoriques en matière d’évaluation environnementale. Face aux enjeux multiples de la promotion des agro-carburants, tel que la filière de Jatropha curcas, elle mène actuellement une étude sur la pertinence d’une évaluation environnementale de cette filière, dans une perspective de développement durable des biocarburants à Madagascar. Résumé : L’engouement pour les biocarburants dont la filière « Jatropha » répond à un espoir de plus d’indépendance énergétique pour le pays et de rentrées fiscales liées aux activités à l’export. Le fait que les biocarburants soient qualifiés « d’énergies renouvelables » occulte cependant la nécessité de veiller à leur durabilité, tant d’un point de vue environnemental que social. Face aux promesses économiques pour Madagascar et aux perspectives de réduction de la pauvreté de la population rurale, il est essentiel de mettre en place les balises nécessaires pour éviter une dérive vers 76 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie une dégradation des équilibres écologiques et une fragilité sociale et économique engendrée par une importante activité agricole à la merci du baromètre économique international. Le marché de Jatropha a déjà existé depuis plusieurs années à Madagascar. L'huile de Jatropha a trouvé des débouchés pour la fabrication du savon et des produits cosmétiques. Depuis 2004, BAMEX intervient dans cette filière grâce notamment à l’intérêt pour cette plante dans la production de biodiesel. L’arrivée d’investisseurs internationaux confirme l’importance de Madagascar en terme de production de Jatropha. À part le biodiesel, le Jatropha peut être valorisé sous plusieurs formes pour des usages domestiques. Compte tenu des utilisations possibles du Jatropha, des appuis particuliers ont été réalisés pour développer la filière Jatropha et valoriser les produits en vue de bénéficier en premier lieu à la population rurale. Ainsi, le Jatropha est intégré dans le système agricole des agriculteurs. Outre l’évolution du contexte international laissant présager une demande croissante à l’exportation de biocarburants, la présente communication mettra en exergue, le contexte de développement des biocarburants à Madagascar illustré par la filière « Jatropha ». Ensuite, elle soulignera la nécessité d’une évaluation environnementale de cette filière, compte tenu des aspects environnementaux, socio-économiques qui prévalent au niveau des territoires d’affectation de la production de Jatropha, à travers l’identification des éléments qui développeront les balises environnementales et sociales. Finalement, la communication sera conclue par la définition des grandes lignes du contenu des études d’impacts environnemental et social qui permettront à un investisseur d’être éligible pour de tels investissements à Madagascar. L'énergie du biocarburant : une alternative pour un développement durable Ibrahima Abdoulaye HANE Secrétaire administratif et permanent ONG Droit à l’énergie, antenne Sénégal, Sénégal Ibrahima Abdoulaye HANE : Diplômé en comptabilité et gestion des entreprises, Diplôme d’Études Supérieures certificat Comptable au Complexe Saint Michel de Dakar en 2001. Mr Hane a effectué différentes études en Droit civil et en Droit social à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est expert consultant associé à la conception et à la réalisation des projets d’Électrification Rurale financés par la Banque Mondiale au Sénégal de (2003 à 2008). Par la suite, il a concentré ses activités professionnelles dans le domaine environnemental surtout en travaillant dans des projets avec des associations sénégalaises dans le cadre de l’accès des énergies nouvelles favorables à la protection de l’environnement. Il fut Président et fondateur des associations : Action Citoyenne et Delta Promo Énergie Environnement jusqu’en 2008. En tant que conseiller technique à la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie et membre du conseil d’administration de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale et de l’Association Droit à l’Énergie SOS futur, il participe à la conception, au suivi et à l’évaluation des projets pour l’accès aux énergies favorables à l’environnement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Résumé : Une énergie utilisable comme diesel et favorable à la protection de l’environnement. Les graines de Jathropha contiennent environ 35% d’huile non comestible. La production d’huile est d’environ 0,8kg par mètre de haie par an avec une production d’huile de 0,17l. Depuis la fin des années 30, la possibilité d’utiliser l’huile comme carburant était également reconnue. L’huile de haute qualité extraite au moyen de presses motorisées ou presses manuelles peut remplacer le gasoil menacé de disparition face à ses effets nocifs et à l’épuisement et à la raréfaction des énergies fossiles. L’huile de jathropha a comme avantage une teneur zéro en plomb contrairement au diesel fossile. Donc une énergie favorable à la protection de l’environnement. Moyen de lutte contre la pauvreté : Les résidus provenant du processus de purification de l’huile peuvent être utilisés pour la fabrication à grande échelle de savon dans les zones rurales donnant ainsi aux femmes la possibilité de gagner des revenus supplémentaires et de renforcer leur position économique: le tourteau, autre sous-produit de l’extraction de l’huile, peut être utilisé comme aliment de bétail après élimination de la toxine qu’il contient ou comme engrais organique de haute qualité pour fertiliser les sols. Promotion des Femmes : Le processus traditionnel de production de savon est une activité à très haute intensité de main d’œuvre et donne lieu à la production de petite quantité de savon de qualité relativement médiocre. Lorsqu’on utilise l’huile de jatropha seule ou en combinaison avec d’autres huiles végétales telles que le beurre de karité, on peut produire du savon raffiné en quantité appréciable. Les femmes peuvent facilement vendre ce savon dans les marchés locaux et les villes avoisinantes, augmentant ainsi leurs opportunités de gagner des revenues à partir de ressources locales. 77 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie La démarche d’étude et d’évaluation environnementale des nouvelles lignes électriques à haute tension au Togo et au Bénin Sotelle HOUESSOU Chef du service Environnement Communauté Électrique du Bénin (CÉB), Togo Jean-Luc PIGEON Directeur adjoint EDV Coyne et Bellier, France Sotelle HOUESSOU : Doctorant en Gestion de l’Environnement à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et titulaire du Diplôme d’Études Approfondies en Gestion de l’Environnement de l’Université Internationale de langue française au Service du Développement Africain (Université Senghor d’Alexandrie d’Égypte, 1994), d’un Diplôme d’Agronomie Approfondie à l’École Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier (ENSA-M, 1988) et d’une Maîtrise en Sociologie Anthropologie (2003), M. HOUESSOU s’est occupé depuis janvier 1998 à ce jour de la gestion de l’environnement des projets de production et de transport de l’énergie électrique à la Communauté Électrique du Bénin (CEB) Organisme créé entre le Togo et le Bénin avec la mission de produire et de transporter de l’énergie électrique. Il est membre de l’Association béninoise des professionnels en évaluation environnementale (ABPEE). Président de l’Association Municipale d’Actions Environnementales de la Commune de Lokossa dont il est originaire, il a aussi été Consultant en Valorisation des déchets ménagers durant deux (2) ans dans le Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers de la ville de Cotonou financé par ACDI. Monsieur HOUESSOU est très actif dans les échanges et dans les communications relatives à l’environnement du secteur de l’énergie électrique. Il a présenté au 6ème Colloque d’avril 2001 à Cotonou, une communication portant sur « Les impacts psychologiques de déplacement involontaire de populations ». Résumé : Les institutions internationales comme la Banque Mondiale ont longtemps confié à des bureaux expérimentés la réalisation des études d’impact sur l’environnement en ce qui concerne des projets dont elles assurent le financement. Cette attitude dérive de leur souci, d’une part, de sécuriser les fonds engagés dans la réalisation des études et, d’autre part, de garantir une meilleure prise en compte de leur politique environnementale et des procédures associées. En ce qui concerne les questions d’environnement, le Service Environnement de la CEB est aujourd’hui en mesure de réaliser les études d’impact des projets financés sur fonds propres et intervient également lors de la planification du tracé et des études d’impact de nouvelles lignes électriques à haute tension au Togo et au Bénin, de projets financés sur fonds extérieurs. L’expérience acquise par ce service au cours de ces dernières années illustre les principes et les séquences qui sont appliqués lors de la conduite des études d’impact des projets de lignes à haute tension d’une part, et dans la mise en oeuvre des mesures des plans de gestion de l’environnement d’autre part. Sur le cas d’un projet spécifique, la formule convenue avec la Banque Mondiale est celle où la CEB coordonne les opérations initiales de balisage d’une nouvelle ligne avec la participation d’un expert en environnement, pilote les travaux topographiques sur le terrain, et participe activement à l’information des élus et des populations. Le projet de tracé tient alors compte des composantes pertinentes des milieux physiques et biologiques, ainsi que des activités humaines. Au moment de l’étude d’impact du projet, la CEB étudie en détail les sources d’impact pour les activités de construction et d’exploitation. On distingue ainsi les opérations de déboisement et de débroussaillage pour la création du corridor, la préparation des pistes d’accès longitudinales et transversales, la réalisation des fondations des pylônes et l’ouverture des fouilles, les activités de transport des équipements de montage des pylônes et des câbles électriques, les activités de chantier de manière générale, l’entretien périodique des équipements et les activités annuelles d’entretien. Pour avoir été impliquée dans l’évaluation environnementale, la CEB intervient alors plus aisément dans la mise en œuvre des mesures du plan de gestion de l’environnement. Évaluation environnementale pour l’énergie électrique de source éolienne sur réseau et les sites hydro décentralisés : enjeux de perspectives pour l’Afrique au sud du Sahara Félicia JOHNSON Responsable de la Commission « Projet Recherches Actions » Lead, Côte d’Ivoire Félicia JOHNSON : JOHNSON Félicia est Biologiste à l’UFR Biosciences de l’Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire). Titulaire d’une Licence de Sciences Naturelles, d’une Maîtrise de Biologie et d’un DEA en Entomologie, option Protection des cultures, ses recherches sont en rapport avec des méthodes alternatives dans la protection des denrées alimentaires stockées dans la perspective d’une utilisation à terme des biopesticides. Parallèlement, elle est consultante indépendante et travaille depuis 1998 avec des O.N.G. œuvrant dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement. Responsable du projet Biopesticides (2002-2008), Félicia JOHNSON a également assuré la 78 Séance simultanée (11) : Politiques, plans et programmes dans le secteur de l’énergie correspondance au projet ‘’Lutte biologique contre les végétaux aquatiques envahissant les plans d’eau pour améliorer/restituer la diversité biologique’’ où elle était responsable de la participation des populations riveraines dans la gestion intégrée des bassins versants (2001-2004). Elle participe également aux Études d’Impacts Environnementaux (EIE) avec des bureaux d’études en Côte d’Ivoire. Résumé : Avec la montée galopante des cours du pétrole et la nécessité de recourir aux énergies renouvelables pour contribuer à la réduction des gaz à effet de serre et renforcer la compétitivité des économies nationales, plusieurs pays Africains ont commencé à explorer la faisabilité de centrales électriques éoliennes sur réseaux urbains et la fourniture de services électriques aux zones rurales à base de micro hydroélectricité. Cette communication vise à dégager les enseignements qu’inspire l’évaluation d’impact environnemental des sites éoliens de Nouadhibou et d’un certain nombre de sites microhydro couverts par deux séries d’études récentes conformes aux directives en la matière de la Banque Africaine de Développement. L’exemple de la Mauritanie en Zone Sahélienne en comparaison avec les Pays au Sud du Sahara illustre les spécificités de la démarche par rapport à : (i) la nature de la source d’énergie primaire utilisée – éolien ou micro-hydro ; (ii) l’environnement institutionnel et réglementaire souvent transitionnel; (iii) la structure du mode d’approvisionnement des communautés cibles – services décentralisés ou sur réseau ; et (iv) l’ effet d’entraînement attendu par le projet de fourniture de services électriques sur les autres secteurs transversaux de l’ économie productive. En raison des potentialités énormes que recouvre le continent ainsi que le montre les cas d’études retenues et tenant compte des synergies entre les approches sectorielles classiques et les schémas plurisectoriels plus innovants, il apparaît une impérieuse nécessité d’affiner une méthodologie plus structurante. Cette dernière devra permettre la mise à niveau et le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles de la pluralité d’ intervenants issues de la création des agences d’électrifications rurales, des agences de gestion environnementale et des organes de régulation du secteur de l’énergie en Afrique francophone notamment. L’examen scrupuleux des cas retenus offre en outre un point d’ancrage pour l’exploitation des énergies renouvelables à grande échelle en Afrique francophone au-delà des expériences pilotes isolées sans économies d’échelles réelles. Étude d’impact environnemental du projet d’électrification rurale de Guinée Mahmoud BALDÉ Consultant Tropic Environnement, Guinée Mahmoud BALDÉ: Diplômé en Biologie (M.Sc ; Université de Manéah, 1985) Il a effectué plusieurs études en GIRE, principalement dans le domaine de la qualité des eaux, comme chargé d’études, chef de projet et expert national en hydrochimie dans le cadre du projet de suivi hydrologique du Niger Supérieur (1994 – 1996). Par la suite, il a réorienté ses activités professionnelles dans le cadre des évaluations environnementales et plus particulièrement sur le milieu biologique et le PGES (Décon 2006 ; CIMA en 2007 et STUDI en 2008). Depuis Septembre 2004, il est Directeur Général du Bureau d’études en environnement TROPIC ENVIRONNEMENT spécialisé dans les études d’impacts sur l’environnement, l’audit environnemental et l’économie de l’environnement. Résumé : L’étude de faisabilité du projet d’électrification rurale de Guinée a été achevée en 2005. Elle comporte notamment une étude d’impact environnemental (EIE) réalisée par le Cabinet d’études guinéen Tropic environnement dans le respect des exigences du Gouvernement de la République de Guinée, des recommandations de la Banque Africaine de Développement (BAD) et selon les meilleures pratiques internationales. L’EIE comprend notamment : • • • • La description du contexte environnemental et socio économique existant L’évaluation des impacts existants, basée sur des visites, des campagnes de mesures et des enquêtes locales La description des impacts potentiels du projet sur l’environnement (eau, air, déchets, bruit, paysage, faune et flore) et sur le tissu socio économique (infrastructures, emploi, logement) à la fois pendant les phases de travaux et d’exploitation. Le plan d’action environnementale et sociale incluant les mesures compensatoires, les programmes de surveillance, la formation, le calendrier de mise en œuvre et l’estimation des coûts. Il sera également question de la démarche méthodologique adoptée et des leçons apprises. 79 Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale Énergie et perceptions : une nouvelle méthodologie de construction de consensus et de planification sociale Julie CARON-MALENFANT Présidente C3 Consensus, Québec-Canada Thierry CONRAUD Président C3 International, Mexique Julie CARON-MALENFANT : Elle détient une formation de premier cycle en gestion, et une maîtrise en science politique. Elle a acquis une expertise en planification participative et en développement local au Québec et à l’étranger. Elle a entre autres travaillé comme consultante auprès de l’industrie touristique québécoise et comme consultante en développement touristique et local au Mexique. Depuis 2005, elle se concentre sur le développement et l'implantation de la méthode d reposant sur la construction de consensus. Elle a pris part à des projets dans les domaines de l’environnement, du développement local et régional, du tourisme, de l’aménagement urbain et de l’élaboration de programmes et politiques, au Canada et au Mexique. Thierry CONRAUD : Il détient un master en sciences de l'environnement de l'Université Louis Pasteur (France) et un doctorat en génie civil de l'Université de Sherbrooke. Il est le créateur de la méthodologie d'analyse systémique des perceptions, une technique d'évaluation de la perception dirigée à la construction de consensus et la gestion de conflits, ainsi que du logiciel associé Guide®. Il a mis en œuvre des projets spécialisés dans le domaine de la gestion environnementale et l'agencement écologique territorial. Il a agi dans des mandats de planification et d'instrumentation de projets stratégiques, dans des domaines variés touchant l'administration publique et privée, notamment dans les secteurs énergétique, minier et environnemental au Canada, en Europe et en Amérique Latine. Résumé : Partout, la croissance des besoins énergétiques n'a d'égale que la croissance de l'opposition sociale à la plupart des projets de cette nature. Devant les représentations sociales souvent défavorables et la difficulté de cerner les enjeux permettant une meilleure acceptabilité des projets énergétiques, les arguments techniques et scientifiques ne sont pas suffisants pour convaincre du bien-fondé et de la nécessité de tels investissements. En réponse à ce défi, l'Analyse systémique des perceptions (ASP) permet de prendre en compte les perceptions des parties prenantes en mesurant l’appui et la résistance que peut rencontrer un projet, tout en produisant des résultats qui peuvent être présentés et améliorés en direct aux participants des processus consultatifs. En plus de donner de l’information sur l’appui que reçoit un projet donné, on peut également identifier le profil type des supporters et des opposants, facilitant ensuite la recherche de solutions concertées et, si nécessaire, la mise en place de mesures d’atténuation d’impacts et de compensation. Adoptées en amont des consultations obligatoires par la Loi, les démarches de consultation volontaires appuyées par l’ASP fournissent aux promoteurs une information quantitative et qualitative, stratégique dans la mise en œuvre du projet. En plus d’agir comme véritable outil d’aide à la décision, l’ASP permet de dresser un portrait multicritère et multi-acteur en rendant compte sur le champ de la perception sur un projet donné, à un moment donné. La méthodologie sera présentée sous les aspects suivants : •importance des perceptions dans la prise de décisions, •valeurs ajoutées dans les processus décisionnels (caractère interactif, convivialité, contrôle du temps, • processus documenté et légitimité des décisions) L’exposé sera complété par une revue commentée de divers projets énergétiques qui ont bénéficié de la méthodologie de l’ASP en Amérique latine : •Gazoduc de 800 km et plate-forme de regazéification, •Usine de bioéthanol, •Mine d’or et d’argent Les études d'effets cumulatifs à Hydro-Québec Michel BÉRUBÉ Chef Expertise en environnement Hydro-Québec Équipement, Québec-Canada Michel BÉRUBÉ : Michel Bérubé est chef expertise en environnement à Hydro-Québec au sein la division Équipement. Il a obtenu un baccalauréat en biologie de l’Université de Montréal en 1982, et une Maîtrise de l’université McGill en 1985. Il s’est joint à Hydro-Québec en 1989 comme spécialiste en environnement. Au cours des années, il a acquis une expérience des aspects environnementaux de la production et du transport de l’électricité. Il a participé à de nombreuses études d’impact, tant comme spécialiste dans son domaine de la biologie aquatique que comme chargé de projet. 80 Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale Résumé : Hydro-Québec a réalisé treize études d'effets cumulatifs depuis 1999. De l’expérience acquise dans les différents projets, nous pouvons faire certains constats quant à l’utilité de ces études et aux différents pièges méthodologiques à éviter. Concernant le choix des composantes valorisées des écosystèmes (CVE) à étudier, nous privilégions de limiter les sujets à quelques éléments pertinents. D’autre part, l’établissement d’un état de référence bien documenté, à un moment précis dans le passé, nous apparaît une étape essentielle afin de bien différencier l’analyse des effets cumulatifs et l’étude d’impact elle-même. Si cela n’est pas fait, l’évaluation des effets cumulatifs se limite trop souvent à l’examen des projets connexes, sans perspective historique. L’établissement d’un tableau d’interrelations entre les CVE et les différentes actions passées, présentes et futures est également une étape clé de l’étude. La plupart du temps, les résultats des études d’effets cumulatifs modifient peu les conclusions de l’étude d’impact. La valeur ajoutée de cette procédure réside davantage dans l’ajustement des programmes de suivi, tant dans leur étendue que dans leur durée. Ces études ont aussi l’avantage, pour le promoteur comme pour l’examinateur, de considérer dans une perspective plus large les impacts importants d’un projet, selon une approche méthodologique rigoureuse, ce qui n’était pas fait autrefois. Mentionnons toutefois les difficultés inhérentes à l’évaluation des impacts des projets de promoteurs autres que le demandeur de permis, qui limitent sensiblement la performance des études d’effets cumulatifs. Développement de filière énergétique et effets sur l’état du milieu : une méthode de cadrage et de management environnemental simple et adaptable Daniel WALTZ Expert-conseil, Québec-Canada Georges LANMAFANKPOTIN Secrétaire à l’information et à la communication Association béninoise des professionnels en évaluation environnementale (ABPÉE), Bénin Solange CHAFFARD-SYLLA et Élisabeth CHOUVIN Consultantes, France Daniel WALTZ: Daniel Waltz est Expert-conseil en environnement et développement durable. Au cours d’une longue carrière, après enseignement et recherche universitaire, il a notamment dirigé l’unité environnement du ministère des Transports du Québec et le Secrétariat international francophone pour l’évaluation environnementale (SIFÉE). Il a également entre 1990 et 2000, comme représentant du Québec, participé au sein de la délégation canadienne, à la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique et à la négociation du Protocole de Cartagena (biosécurité). Georges LANMAFANKPOTIN: De formation initiale en arts et sciences humaines (M.A., Université d’État de Voronej/Russie, 1994), il a acquis une expérience riche et continue dans la pratique de la communication, de l’évaluation environnementale et l’élaboration des outils, en occupant diverses fonctions d’animateur, de coordonnateur et de consultant (1996-2008). Travaillant sur la Participation du Public, il a participé à la plupart des audiences publiques sur l’environnement des grands projets organisées au Bénin. Initiateur du magazine spécialisé ″Évaluations Environnementales″ (ABPEE, 2002) il a co-élaboré la méthodologie et participé au verdissement de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté au Bénin (2006-2007). Il est co-auteur avec Michel Lerond de ″Le Développement soutenable : Évaluation simplifiée dans un contexte Nord-Sud″ (2007) et du Guide amélioré pour la Planification du Développement Communal (2008) intégrant l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles. Résumé : Conscient de la nécessité d’intégrer le développement durable à la conception des programmes et des projets énergétiques, il convient qu’un dialogue constructif et bien argumenté puisse s’établir entre tous les intervenants, tant les entités responsables que les communautés locales et les experts externes. Ce dialogue doit s’établir bien en amont de la conception à un moment où il n’est pas évident ou opportun d’entamer des évaluations environnementales dans le détail. De plus, il est des plus recommandable que les communautés locales puissent disposer des mêmes instruments de cadrage que les entités responsables. Dans ce contexte a été développée une méthode de cadrage et de management environnemental à la fois simple et adaptable. Cette méthode permet de procéder à une première mesure de l’état du milieu et à une rapide évaluation de la nature et de l’intensité des impacts en fonction du type de projet envisagé dans divers contextes de développement dont celui de filières énergétiques diverses. La méthode peut tout aussi bien s’appliquer avantageusement aux entreprises d’extraction, mines, pétrole, sables bitumineux ou grands projets d’infrastructure, barrages hydroélectriques, etc. La méthode utilise l’approche par écosystème tel que définie par la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et prend en compte la synergie inter conventions de Rio (diversité biologique, lutte contre les changements climatiques, lutte contre la désertification). Elle est aussi à même de tenir compte de l’influence de l’exploitation des ressources 81 Séance simultanée (12) : Outils et techniques d'évaluation environnementale naturelles sur la santé, la sécurité, la culture et l’équité. Cette méthode sera exposée de façon pratique en utilisant une étude de cas récente dans un milieu lagunaire au Bénin. Elle y a été employée avec succès par des communautés locales et par des professionnels en environnement. Son emploi peut être, de toute évidence, étendu aux décideurs privés et publics et aux aménagistes de niveaux régional et national comme aux différentes filières énergétiques. Les mesures d'atténuation : au-delà de l'évaluation des impacts, une contribution environnementale significative Louise ÉMOND Chargée de projets Environnement Hydro-Québec, Québec-Canada Louise ÉMOND : L.Émond est détentrice d’un Baccalauréat en Géographie et d’une Maîtrise en Urbanisme. Elle travaille présentement à titre de chargée de projets-Environnement pour Hydro-Québec à la Direction Expertise technique au sein du groupe Équipement. Au cours des 15 dernières années à Hydro-Québec, elle a travaillé à la réalisation des études d’impact (de l’étape de la planification à la construction des équipements) principalement pour des projets de production d’électricité. Elle a aussi réalisé des études de modernisation, de réfection et de réhabilitation d'équipements existants, principalement au Québec méridional. Ces dernières années, elle a surtout travaillé à des projets de dérivation partielle de rivière afin d’augmenter la production d’équipement de production électrique existant et à des projets de nouveaux aménagements hydroélectriques (Grand-Mère, Toulnustouc, Péribonka, complexe de la Romaine). Elle a participé à une demi-douzaine d’audiences publiques sur l’environnement. Elle a joué un rôle actif au sein du processus de communication et de participation publique de plusieurs projets au cours des quinze dernières années, tant à titre de conseillère en environnement-milieu humain qu’à titre de chargée de projets-Environnement. Résumé : Traditionnellement les méthodologies utilisées pour l'évaluation des impacts ont plutôt tendance à adopter une approche qui surévalue les impacts. La démarche d'évaluation des impacts retenue intègre l'évaluation des impacts résiduels, soit une évaluation des impacts qui inclue l'évaluation des impacts une fois les mesures d'atténuation mises en place. Cette méthode reconnue a cependant comme effet de reléguer au second plan les efforts mis de l'avant afin d'atténuer les impacts le plus en amont possible. En effet, des efforts sont déployés afin d'atténuer les impacts dès la conception des aménagements hydroélectriques. De plus, les connaissances acquises par le biais de programmes de suivi depuis plusieurs années ont aussi permis de tirer profit de ces enseignements. C'est ainsi que des mesures ont pu être optimisées afin: d'en assurer la pérennité, d'en améliorer l'efficacité et d'adapter certaines activités terrain. C'est par le biais de consultation des groupes concernés par le projet que le gr. Équipement et les nombreux spécialistes mandatés ont collaboré au développement de bons nombres de mesures qui ont permis de limiter, voir d'éliminer les impacts négatifs appréhendés ou d'optimiser les impacts positifs. Au fil des ans, à l'aide des résultats des programmes de suivi, tant le rendement, l'efficacité que la pérennité ont pu être améliorées. Rappelons que les mesures d'atténuation sont directement rattachées aux diverses préoccupations exprimées par les publics concernés, de même que de l'analyse environnementale effectuée par les ministères impliqués. Afin d'illustrer les plus récents développements en matière de mesures d'atténuation et d'optimisation, le projet d'aménagement hydroélectrique Péribonka (385 MW) a été retenu. C'est ainsi que parmi les principales thématiques à l'avant-plan, il faut mentionner: •Les retombées économiques régionales ( mise en place de comité, clauses de sous-traistance régionale, embauche d'une personne ressource, etc.); •Les milieux humides (création d'habitats valorisés par la sauvagine, nichoirs, etc.); •L'habitat du poisson (aire d'alevinage, habitat d'alimentation, frayères, obstacles infranchissables, épis, ensemencement, mise en valeur) ; •La navigation (rampe de mise à l'eau, sentier de portage, signalisation, estacades, etc.) 82 Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques, gestion des gaz à effet de serre Les énergies renouvelables en tant que facteurs d’atténuation des Gaz à Effet de Serre (GES) – cas de la Guinée Mamadou Lamarana DIALLO Chef de département énergie Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogane (CERESCOR), Guinée Mamadou Lamarana DIALLO: Diplômé de l’Université de Conakry en Sciences Physiques. PhD en Sciences Techniques de la Chaire de Thermodynamique et de Transferts de Chaleur à l’Institut de Génie Chimique et Mécanique de Moscou (1989). Chercheur au Département des Énergies du CERESCOR (1981), Maître de Recherche (1999). Spécialiste des énergies renouvelables, il a réalisé les études sur les inventaires des gaz à effet de serre (1999), les mesures d’atténuation (2000), les besoins et les transferts de technologies (2002), les stratégies d’adaptation et a coordonné l’élaboration de la Première Communication Nationale (2002) et le Plan d’Action National d’Adaptation (2007) dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Enseignant-chercheur, il est chargé de cours de transfert de chaleur, DEA « Systèmes Energétiques et Environnement » de la Faculté des Sciences, les changements climatiques, master de l’Institut Polytechnique de l’Université de Conakry. Résumé : Le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux, sont les principaux GES émis en Guinée (inventaire national des gaz à effet de serre, Conakry, 1999). Les secteurs de l’énergie, du changement d’utilisation des terres notamment, la conversion des forêts constituent les sources clefs d’émission tandis que l’abandon des terres et le changement du patrimoine forestier sont les principaux domaines de séquestration du CO2. Globalement, l’émission de GES par habitant est moins de deux tonnes équivalent-CO2 alors que l’absorption avoisine les trois tonnes. La Guinée constitue ainsi un puits (année de base 1994). Cependant cette situation est très précaire suite au changement climatique (perturbation du régime pluviométrique et sécheresses répétitives) qui affecte toutes les ressources et à la pression toujours croissante que les activités anthropiques engendrent sur le couvert végétal particulièrement pour la production agricole et du bois énergie. Par ailleurs, les projections (étude d’atténuation des GES en Guinée, Conakry, 2000) montrent qu'en 2015, les émissions auront doublé si rien n'est fait. Les mesures d’atténuation varient d'un pays à un autre. Un pays cherchera les options les plus pertinentes au plan économique et environnemental. S’appuyant sur les politiques de développement ambitionnées par la Guinée en matière d’industrialisation, de développement énergétique et agricole, cinq options ont été identifiées, étudiées et analysées : (i)l’introduction du gaz domestique dans la consommation énergétique des ménages urbains, (ii) le biogaz en zone rurale pour préserver le couvert végétal ; (iii) l’utilisation de systèmes photovoltaïques d’éclairage dans les préfectures de l'intérieur afin de diminuer la production d'énergie à partir des combustibles fossiles; (iv)la plantation de Teck en Basse Guinée dont les besoins des villes à forte densité humaine en bois de chauffe ne font que croître; (v) l’agroforesterie en cultures associées en Haute Guinée, fortement menacée par la sahélisation. Cette communication donne les justifications particulières de chacune des options dans le développement des scénarios. Elle présente pour la Guinée les avantages de la mise en œuvre des options en tant que moyens de lutte contre la pauvreté et d’outil de développement durable. Évaluation environnementale en agriculture : focus sur l’Énergie et les Gaz à Effet de Serre et création d’un Indice de Dynamique Écologique Françoise CARPY-GOULARD Enseignant-Chercheur École d'Ingénieurs de Purpan, France Françoise CARPY-GOULARD : Ingénieur en agriculture, docteur en sciences économiques, Mme Carpy-Goulard occupe un poste d’enseignant-chercheur à l’EI-Purpan. Elle a une double compétence associant ses connaissances techniques et ses relations professionnelles à celles plus académiques dans le domaine de l’économie et des politiques agricoles et environnementales. Elle est chercheur associé au Laboratoire d'Études et de Recherche sur l'Économie, les Politiques et les Systèmes sociaux de l’Université de Toulouse 1. Les thématiques de recherche qui l’animent sont centrées sur l’évaluation (ex post, ex ante ou concomitante) des politiques publiques, quelles soient agricoles ou environnementales et sur l’analyse, à l’échelle micro-économique, des relations qui lient l’agriculture à son milieu (environnement et territoire). Elles recouvrent 4 axes principaux : (1) Adaptation des activités et des structures agricoles face aux changements des politiques publiques ; (2) Soutien à l’agriculture européenne «multifonctionnelle» et conditions d’adoption de changements de pratiques ; (3) Efficacité environnementale des politiques agro-environnementales et Conditions de production de biens et services environnementaux par les exploitations agricoles ; (4) Modélisation des exploitations agricoles, prise en compte du temps, du risque et d’indicateurs d’impacts potentiels sur le milieu. 83 Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques, gestion des gaz à effet de serre Résumé : Comme toute activité humaine, l’agriculture est amenée à évaluer la durabilité de ses pratiques. La démarche proposée consiste à considérer l’exploitation agricole dans son ensemble, sans opposer les enjeux du type rentabilité économique et respect de l’environnement. L’évaluation repose sur une diversité d’indicateurs qui caractérisent les systèmes de productions dans leur globalité. L’évaluation pratiquée sur 12 exploitations agricoles de Grandes Cultures situées dans le Sud-Ouest de la France montre la faisabilité de la démarche et permet une comparaison, en valeur relative, entre 2003 et 2007. Dans le domaine de l’énergie, l’outil utilisé, Planète GES® permet de quantifier, à l’échelle de l’exploitation agricole, les entrées et sorties d’énergie et d’évaluer les émissions de Gaz à effet de serre (GES) liées aux pratiques agricoles et consommations d’intrants. L’étude confirme que l’utilisation d’engrais minéraux azotés reste le poste le plus « énergivores » et soulève, dans ce cadre, l’intérêt de l’introduction des légumineuses dans la rotation. La production d’énergie des exploitations cultivant principalement du maïs permet de meilleurs bilans énergétiques, comparativement aux autres exploitations céréalières. Ce résultat est cependant à relativiser, au regard de l’efficacité énergétique qui met en rapport la biomasse produite aux intrants nécessaires à sa production. Dans l’échantillon enquêté, les émissions de GES sont principalement du CO2 (énergie directe et celle nécessaire à la fabrication des intrants) et N2O (fabrication et utilisation des engrais). Afin de réduire son impact dans les émissions de GES, le secteur agricole peut envisager de stocker du Carbone. En effet, certaines pratiques agricoles ont un impact sur le long terme sur la teneur en matières organiques : restitution des résidus de cultures, apport de Matières organiques exogènes, couverts végétaux en interculture, semis direct. Le bénéfice induit dépend cependant de la pérennité de la pratique. Les Infrastructures Agro-Ecologiques ou Zones de Compensation Ecologique sont un autre moyen, bien que partiel en surface, pour pérenniser des espaces non travaillés, considérés comme non-productifs mais capables de stocker du carbone, tout en développant la biodiversité et une certaine protection des sols et des eaux. En termes d’évaluation environnementale, l’étude propose dans ce domaine un nouvel indicateur : l’Indice de Dynamique Écologique. Vision Partagée pour un développement durable du Bassin du Niger : enjeux de la production d’énergie hydroélectrique des grands ouvrages multi-usages à caractère transfrontalier (FOMI en Guinée, TAOUSSA au Mali, KANDADJI au Niger) du Schéma d’aménagement et de gestion du Bassin du Niger : situation et tendances d’évolution Dieudonné GOUDOU Directeur de la communication et des relations extérieures Haut Commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger, Niger Dieudonné GOUDOU: M.GOUDOU est détenteur d’un diplôme d’ingénieur génie électrique de l’Université Sud–Est de Technologie de Nankin (Chine), titulaire d’un DESS en gestion de l’environnement de l’Université de Technologie de Dresde (République Fédérale d’Allemagne). Il a effectué plusieurs formations de courtes durées dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et des changements climatiques. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans l’administration nigérienne. Aujourd’hui, il est Directeur chargé de la communication et des relations extérieures du Haut Commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger (Cabinet du Premier Ministre), service en charge de la mise en œuvre du Programme de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger. Outre, ses activités au niveau public, Monsieur Dieudonné GOUDOU exerce d’autres activités para-communautaires entre autre président de l’ONG EDER Énergie et Environnement pour le développement Rural ; membre du Comité Directeur du Programme de l'Université des Nations Unies sur la gestion intégrée des terres dans les régions arides ; membre du Groupe 2 des auteurs principaux du Groupe Intergouvernemental des Experts sur l'Évolution du Climat (GIEC) et membre de la structure focale nationale de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Résumé : Le Fleuve Niger, 3ème plus grand système fluvial d’Afrique et long d’environ 4 200 km draine une superficie de l’ordre de 2 170 000 km², ce qui correspond à un tiers de la superficie totale de la région ouest africaine. Au plan mondial, il est classé quatorzième par sa longueur et neuvième par sa superficie. La partie active de ce bassin couvre près de 1 500 000 km², partagée entre des États de l’Afrique de l’Ouest et de l‘Afrique centrale : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Plus de cent millions de personnes vivent dans le bassin. Compte tenu des problèmes de dégradation des ressources et de développement du Bassin, une Vision Partagée pour un développement durable a été adoptée en février 2002 à Abuja (Nigéria) par les Chefs d’États et de Gouvernement de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Cette Vision Partagée est soutenue par un Plan d’Action de Développement Durable à l’horizon 2025, assorti d’un programme et de projets d’investissement. L’ABN a défini sa Vision partagée du Bassin du Niger en mai 2005, permettant de faire du Bassin du Niger un espace commun de développement durable par une gestion intégrée des ressources en eau et des écosystèmes associés, pour l’amélioration des conditions de vie et la prospérité des populations à l’horizon 2025. 84 Séance simultanée (13) : Enjeux globaux et transfrontaliers : changements climatiques, gestion des gaz à effet de serre Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion du bassin du Niger est la traduction de la Vision partagée à l’horizon 2025 en actions concrètes pour lutter contre la pauvreté, protéger l’environnement du bassin du Niger et renforcer la coopération entre les pays membre de l’ABN. Le choix d’aménagements et de réhabilitation des ouvrages structurants à l’échelle du bassin est basé sur l’analyse de quatre paramètres d’aide à la décision de nature écologique et socio-économique. La production hydroélectrique est l’un des paramètres socio-économiques dont l’enjeu est primordial, car il constitue un pilier du développement, de la protection des écosystèmes (réduction de la pression sur la ressource bois) et de la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Dans cette présentation, nous aborderons l’analyse qui a conduit à la priorisation des grands aménagements structurants et les enjeux reliés à l’évolution des besoins en énergie électrique dans le bassin du Niger, l’amélioration de l’accès à l’électricité à moindre coût, et l’évaluation des impacts cumulatifs des ces ouvrages hydroélectriques. Élaboration des politiques énergétiques : une réflexion sur la démarche en contexte africain Dan Lansana KOUROUMA Enseignant-chercheur Centre d'études et de recherches en environnement (CÉRE), République de Guinée Dan Lansana KOUROUMA : Mr Kourouma est membre du Groupe d’Études Interdisciplinaires en Géographie et Environnement Régional (GÉIGER/UQAM) et Chef du Département des évaluations environnementales du Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) de l’Université de Conakry. Il compte quelque 15 années d’expérience en enseignement et en recherche appliquée. Il est détenteur d’un diplôme de formation post universitaire de spécialisation en Génie énergétique et froid industriel (École Inter-États d’Ingénieurs et de l’équipement Rural, 1993), d’un master en gestion de l’environnement (Université Senghore d’Alexandrie, 1999) et d’un Ph.D en sciences de l’environnement de l’Université du Québec À Montréal. Ses recherches portent sur l’évaluation environnementale et l’aide à la décision dans le secteur de l’énergie, ainsi que dans le domaine de l’approche écosanté. Mr Kourouma est Chef d’un projet financé par le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), portant sur l’adaptation aux changements climatiques et les stratégies de réduction des risques de maladies liées à l’eau en Guinée forestière. Il œuvre dans le domaine de l’évaluation environnementale et la gestion des ressources naturelles depuis une dizaine d’années. Mr Kourouma a réalisé plusieurs mandats en études environnementales pour le compte de différents organismes internationaux et nationaux. Il a aussi préparé et donné de la formation à l’échelle internationale dans le cadre de sessions de formation de mise à niveau des connaissances de professionnels en évaluation environnementale et en gestion des ressources naturelles. Mr Kourouma a une expérience pertinente en renforcement de capacité, en approche concertée de résolution de problèmes, en gestion de programmes et projets, notamment en gestion axée sur les résultats et en cartographie des incidences. Résumé : L’énergie a un rôle essentiel à jouer dans le développement économique et social des pays africains. Il existe une étroite relation entre choix énergétiques et choix de société. Le choix d’une politique énergétique s’avère très important pour un gouvernement en raison de ses répercussions sur l’ensemble des secteurs de l’économie nationale, ainsi que la lourdeur des investissements et leur pérennité. Il incombe aux gouvernements de faire des choix permettant la croissance de l’économie, l’amélioration des conditions de vie des populations et la préservation de l’environnement. Cette communication vise à mener une réflexion sur la démarche à suivre, en contexte africain, pour préparer et choisir une politique énergétique en tenant compte des considérations environnementales, économiques et sociales. La réflexion est centrée sur les aspects méthodologiques permettant d’aboutir à un choix cohérent qui tienne compte des préoccupations de l’ensemble des parties prenantes, de la conservation des ressources naturelles et des contraintes extérieures. Les politiques énergétiques doivent être basées sur des systèmes énergétiques durables. 85 Plénière (3) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Évaluation environnementale : plans et politiques énergétiques Les opportunités de l’évaluation environnementale stratégique dans un contexte de coopération au développement Linda GHANIMÉ Conseillère en opérations et politiques environnementales Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), États-Unis Linda GHANIMÉ : Mme Linda Ghanimé cumule plus de vingt-cinq années d'expérience diversifiée en politiques et programmes environnementaux. Elle a été responsable de la conception, planification, mise en œuvre et gestion des aspects environnementaux d'une large gamme de projets et programmes de développement au Québec, en Afrique et en Asie. Elle a joint le bureau chef du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à New York, en septembre 2001, à titre de conseillère en opérations et politiques environnementales. Elle y est responsable de l’intégration des dimensions environnement aux politiques et aux programmes de soutien aux pays. Avant ce poste aux Nations Unies, elle a travaillé au sein de sa propre micro entreprise-conseil en évaluation environnementale. Elle fut responsable du Programme d’élimination des BPC pour le compte du Gouvernement du Québec de 1991 à 1995. Auparavant, elle travailla comme spécialiste en environnement et directrice de projets à l’emploi du bureau d’experts conseil Lavalin, pendant une douzaine d’années. Mme Ghanimé est membre du bureau du réseau environnement et développement de l’OCDE et co-présidente de son équipe sur l’évaluation environnementale stratégique. Madame Ghanimé détient une maîtrise en Sciences de l'Environnement de l’Université du Québec à Montréal obtenue en 1984; après un baccalauréat en Sciences, spécialité biogéographie, obtenu à l'Université McGill en 1977. Résumé : L’évaluation environnementale au niveau des politiques, plans et programmes est une pratique croissante dans les organismes de coopération pour le développement et leurs partenaires. Un guide de bonnes pratiques d’évaluation environnementale stratégique (EES) a été adopté en 2006 par le Comité d’aide au développement de l’OCDE. Fruit d’une collaboration de nombreux organismes et réponse à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide appelant donneurs et partenaires à développer des approches communes d’évaluation environnementale stratégique, la pratique de l’EES progresse avec des applications à plusieurs niveaux. La coopération pour le développement évolue rapidement vers un soutien au niveau des politiques, plans et programmes élaborés par les pays partenaires et l’aide budgétaire direct aux pays, délaissant les appuis aux projets. Ce contexte offre des opportunités d’améliorer la planification et l’élaboration de politiques en intégrant les considérations environnementales tant dans les stratégies, programmes et plan cadres de portée nationale que dans les politiques, plans et programmes sectoriels. L’énergie est un secteur de développement ou l’EES peut contribuer positivement à l’orientation du processus de prise de décision à haut niveau. Des orientations pratiques ont été élaborées pour l’application de l’EES au contexte de l’adaptation aux changements climatiques. Un suivi de l’expérience est mené sur les applications aux divers points d’ancrage de l’EES. Crise énergétique, changements climatiques : quels impacts sur notre approche des études environnementales Michel JÉBRAK Professeur Université du Québec à Montréal (UQAM), Québec-Canada Michel JÉBRAK : Docteur ès Sciences de l'Université d'Orléans (1984), M. Jébrak a travaillé pour des services géologiques nationaux en France, en Amérique du Nord et en Afrique. Il a également été directeur et consultant auprès de compagnies d’exploration minière sur tous les continents. Il est professeur de géologie à l’UQAM depuis 1987, et a été Vice-recteur à la recherche et à la création de cette université de 2004 à 2008 et administrateur d’Ouranos, un consortium de recherche sur les changements climatiques. Impliqué dans le financement de l’innovation, il co-dirige le réseau DIVEX, sur la diversification de l’exploration minière au Québec. Il est membre du comité canadien de l’Année Internationale de la Planète Terre. Résumé : Notre environnement est en mutation : d’une part, les croissances démographiques et économiques nécessiteront des besoins énergétiques grandissants ; quelque soit nos choix de société, les émissions de CO2 doubleront malgré la progression des énergies renouvelables et un meilleur contrôle du cycle du carbone à toutes les échelles. D’autre part, les inévitables changements climatiques fragiliseront des sociétés dont les pôles économico-politiques se déplaceront plus rapidement que jamais. Ces transformations imposent de nouvelles approches des études environnementales, et un rôle moteur renouvelé des institutions publiques, du local à l’international. La définition des systèmes devra évoluer, avec une redéfinition de leurs limites et de leur échelle, et une convergence des approches micro et macro. Ainsi, les grands systèmes climatiques et hydrologiques réduiront leurs mailles spatiales et temporelles, régionalisant les prévisions du GIEC, tandis que les évaluations environnementales s’élargiront en prenant 86 Plénière (3) : Leçons apprises et perspectives d’avenir - Évaluation environnementale : plans et politiques énergétiques en compte les modèles globaux. Les études d’impacts dans le domaine énergétique constitueront certainement un domaine privilégié pour expérimenter ces nouvelles approches. Les incertitudes croissantes devront conduire à une plus grande rigueur dans les évaluations : il faudra mieux quantifier les possibilités, raisonner plus en terme d’objectifs et de cheminements adaptatifs qu’en approches normées et figées, mieux associer les sciences naturelles et les sciences humaines, marier enfin l’analytique et le systémique. Il ne semble pas que les seuls mécanismes du marché à court terme puissent répondre aux exigences d’une planète vivant des changements fondamentaux à une échelle encore inédite pour l’humanité. Les institutions devront alors voir leur rôle passer du contrôle à l’organisation du dialogue, puis à celle de la réflexion collective. Elles devront promouvoir l’acquisition de connaissances rigoureuses et décloisonnées, encourager une culture et une volonté distribuée du développement durable, et développer un sens commun de la responsabilité collective. L’année internationale de la planète Terre, en 2008, est l’occasion de souligner nos défis pour faire reculer l’ignorance et le risque dans le domaine des changements environnementaux. La participation des autochtones aux évaluations environnementales : consultation ou cogestion ? Nadir ANDRÉ Avocat Nadir André Avocats, Québec-Canada Nadir ANDRÉ : Me. Nadir André est membre de la Nation Innu de Matimekush Lac John située dans le Grand Nord du Québec, près de la frontière du Labrador. Me André est titulaire d’un diplôme de premier cycle en Sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal et d’une licence en droit de l’université d’Ottawa. Il pratique le droit dans la province de Québec depuis 1997. Sa pratique se concentre exclusivement en droit autochtone et plus particulièrement en négociation de Traités. Son Bureau représente plusieurs Premières Nations au Québec. Me André a également enseigné le droit autochtone à l’Université d’Ottawa aux étudiants de premier et de second cycle. Il participe de temps à autre à divers événements reliés aux questions autochtones à travers le pays. Résumé : ─ Participation des autochtones dans les processus d’évaluations environnementales de la convention de la Baie James et du Nord Québécois à nos jours : un bref historique ; ─ L’évaluation environnementale peut-elle mesurer adéquatement les impacts d’un projet sur les droits et intérêts autochtones ? ─ La participation autochtone dans l’évaluation environnementale : consultation ou cogestion des ressources naturelles ? ─ Les interventions des environnementales ? ─ Que réserve l’avenir ? promoteurs affectent-ils la participation autochtone dans les évaluations 87 Partenaires Collaborateurs LE GROUPE S.M. INTERNATIONAL INC. Grâce aux partenaires et collaborateurs, onze étudiants participent gratuitement à la Conférence. Associés Le SIFÉE et l’AQÉI témoignent leur vive gratitude à toutes ces organisations pour leur généreuse contribution financière et leur soutien à la Conférence internationale Québec 2008. En partageant ainsi leurs ressources, ces organisations démontrent leur engagement vis-à-vis l’environnement et contribuent à l’amélioration des évaluations d’impacts dans leur pays respectif et à travers le monde. Si vous rencontrez des représentants de ces organisations durant la Conférence, remerciez-les chaleureusement pour leur appui. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada Samson Bélair/Deloitte & Touche Groupe conseil UDA inc. INNERGEX Énergie renouvelable