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contient ni « écriture perspectiviste », ni mise en cadre
séparative, cet espace où on ne peut cliver la fiction de
la réalité, ni l’illusion de la vérité ?
Ce qui explique, peut être, l’énigme et l’ambigüité
suscitées par l’œuvre de Picasso, notamment ses
Ménines, cette œuvre, qui tout en gardant « sa charge
mimétique », reflète un grand effort de faire l’écart
avec le « modèle ».
Ce fait, est l’un des principaux « enjeux », qui
constitue le dialogue peinture-réalité, qui est un
dialogue de souche classique. Dans ce dialogue, le
spectateur peut voir et peut sentir une forte présence
de théâtralité.
Mais, est ce que cet enjeu, suffit-il à épuiser l’idée
d’une théâtralité de la peinture ? Ou, faut-il encore
ajouter l’existence d’une manière spécifique de
travailler et de faire la peinture ?
Picasso dit : « Je ne cherche pas », ce qui revient à
dire ; je ne m’efforce pas de trouver des solutions aux
énigmes soulevées par les générations picturales
précédentes. Mais il s’agit plutôt – pour lui – de
trouver toujours de nouvelles énigmes dans et à la
peinture. Ce fait constitue le véritable attrait du
spectacle de la peinture.
Ainsi, Picasso a-t-il réussi à trouver et à nommer
l’énigme des Ménines comme telle ? A-t-il réussi à la
faire dé-tourner en de nouvelles énigmes, pertinentes,
qui peuvent servir la peinture.
Il ajoute « Je trouve », c’est-à-dire je rencontre les
autres, leur peinture et leur « moi » (plastique). Cette
rencontre-dé-couverte, constitue la véritable intention
picassienne. « Trouver », veut dire en latin
« composer », « mettre ensemble ». Quoi ? Sinon la