12
ème
Congrès de Mécanique 21-24 Avril 2015 Casablanca (Maroc)
RHÉOLOGIE ET ÉCOULEMENT DE
SUSPENSION DE NANO-FIBRES
FIBRES DE CELLULOSE
INVESTIGATION PAR IRM DANS UN
DISPOSITIF DE COUETTE
SKALI LAMI S., LECLERC S., MATHIEU J.,
QUEZENNEC C., GUERRIN D.- (CTP GRENOBLE).
Université de Lorraine, Nancy France
I- INTRODUCTION
L’écoulement de suspensions de fibres de cellulose constitue
la partie dite humide des machines à papier lors de la
fabrication de celui-ci. Cette étape est cruciale pour la qualité
du papier car elle conditionne l’orientation et la répartition
spatiale de la concentration en fibres dans la feuille ou encore
la floculation des fibres. Ces dernières années, avec
l’évolution technologique, il a été possible de produire des
micro-fibres et des nano-fibres de cellulose. En effet la
désintégration de la structure fibreuse en des fibrilles
élémentaires, produit de nouveaux matériaux. Cette
désintégration peut être faite en utilisant une combinaison de
broyeurs mécaniques et les traitements chimiques et
enzymatiques qui donnent généralement en milieu aqueux des
suspensions de fibrilles. Appelées micro (nano) fibrilles de
fibres cellulose (MFC), elles ont généralement une longueur
de 100 à 1000 nm et un diamètre de 5 à 30 nm [1]. Les
propriétés mécaniques et rhéologiques de ces suspensions de
fibres, encore relativement mal connues, sont très différentes
de celles des fibres de cellulose utilisées en papeterie. La
suspension de ces particules de tailles très petites par rapport
à celles utilisées dans la pâte à papier soulève de nouvelles
problématiques de l’écoulement de ces suspensions.
Les propriétés rhéologiques, dépendant fortement des
caractéristiques des fibres et de leur concentration, affectent
la nature des écoulements de ces suspensions notamment par
le biais de la floculation des fibres [2-3]. A l’échelle des
fibrilles, cas des MFC, ces suspensions tendent à former des
gels structurés dont le comportement global sous cisaillement
montre un caractère rhéofluidifiant et thixotrope [3-4]. Le
comportement rhéologique local montre des localisations au
sein du gel où les mesures rhéologiques classiques ne
permettent pas de les caractériser finement Fig.1.
Fig.1 Nano-fibres 2% dans rhéomètre plan/plan : gauche vue
de dessus et droite vue de dessous.
Les techniques de mesures applicables sont non optiques pour
ces milieux généralement opaques, elles sont fondées sur
l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (MRI) [5,6]
ou l'échographie Doppler ultrasonore (UVP) [7].
Une suspension de nano-fibres de cellulose a été étudiée
expérimentalement en écoulement dans un dispositif de
Couette à grand entrefer (Fig3), après avoir été qualifiée par
rhéométrie.
II- RESULTATS
La qualification par mesures rhéométriques (AR2000 à taux
de cisaillement imposé) de cette suspension montre Fig.2
l’existence d’un seuil de l’écoulement et d’une
rhéofuidification .
Fig. 2 Rhéogramme de suspension de nanofibres de cellulose
(courbe montée en cisaillement).
Le seuil d’écoulement se situe vers 1.5Pa.
Afin de déterminer le comportement de l’écoulement de cette
suspension et de situer la zone de localisation, nous avons
réalisé des mesures de profils de vitesses par IRM dans un
écoulement de Couette à large gap (Fig3).
Fig3. Dispositif de Couette utilisé (R
int
=20mm et R
ext
=
50mm). A droite le système MRI (Biospec 24/40 Bruker
100MHz).
Dans un premier temps un écoulement en eau a été pris
comme référence dans ce dispositif ; celui-ci montre
l’existence des rouleaux de Taylor même à faibles vitesses de
rotation du cylindre intérieur car la dimension de l’entrefer est
0
5
10
15
20
25
30
0,001 0,1 10 1000
Shaer stress (Pa)
Shear rate (S-1)
NFC 2%
Data