1 LA PICARDIE CONTRE LE CANCER Evaluation d’étape à 4 ans (2000-2004) Bilan & Perspectives Mars 2005 DRASS Picardie 2 Un grand merci aux membres du groupe de suivi pour leur participation active à la réalisation de cette évaluation intermédiaire. Les co-pilotes du PRS Mr Alain CADOU Directeur-adjoint DRASS de Picardie 52, rue Daire 80037 AMIENS tél : 03. 22. 82. 30. 00 fax : 03.22. 82. 30. 01 Email : [email protected] Mme Jeannine TISON Chargée de prévention URCAM de Picardie 6, rue des Hautes Cornes 80000 AMIENS tél : 03. 22. 22. 36. 65 fax : 03.22. 22. 36.79 Email : [email protected] Site Internet : www.prspicardie.org L’évaluateur Mr Luc HINCELIN Agence LH conseil Parc Eurasanté 256, avenue Eugène Avinée 59120 Loos tél/fax 03.20.95.98.37 Email : [email protected] 3 Sommaire Edito Mode d’emploi… I. page page LE CONTEXTE ET L’ORGANISATION 1. Historique : de 2000 à 2004, les grandes étapes 2. Management : le pilotage du programme 3. La communication 4. Le PRS dans le paysage de santé publique en Picardie II . L’EVALUATION 1. La démarche d’évaluation 2. Le suivi des objectifs dans chacun des domaines du PRS : la prévention en 2004, qu’en est-il ? le dépistage la prise en charge l’accompagnement l’information 3. L’appel à projet : quel résultat sur 4 ans ? III. page page page page page page page page page page page CONCLUSION 1. Le PRS : une dynamique perceptible 2. En résumé la valeur ajoutée du PRS des points de vigilance 3. Le PRS, un outil de déclinaison du Plan cancer en Picardie 4. Recommandations & perspectives Conclusion ANNEXES 1. Valoriser les acteurs : le carnet d’adresses 2. Un aperçu des territoires : la cartographie du PRS le département de l’Aisne le département de l’Oise le département de la Somme la région Picardie 3. Des initiatives qui rassemblent… 4. Du PRS au Plan cancer : les références page page page page page page 4 EDITO QUATRE ANS APRES…. Voulue par le groupe de programmation, l’évaluation à mi-parcours du Programme Régional de Santé (PRS) LA PICARDIE CONTRE LE CANCER, a permis de mettre en évidence la création d’une dynamique remarquable tant par son esprit partenarial et décloisonnant que par la méthodologie introduite en matière de santé publique. Certes l’aspect encore trop conceptuel et insuffisamment opérationnel du programme a été relevé. Mais cette imperfection pourra très certainement être gommée à l’occasion de l’adaptation du PRS au nouveau contexte d’action lié à la mise en œuvre de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, c’est à dire la déclinaison adaptée à la région du plan national de lutte contre le cancer dans le cadre du plan régional de santé publique (PRSP). Nous tenons donc à remercier les membres du groupe de suivi qui sont toujours restés attentifs aux évolutions du programme et qui ont contribué, sous l’animation de Luc Hincelin, à réaliser ce bilan d’étape, qui est une photographie de la dynamique créée en Picardie jusqu’en juin 2004. Ce document constitue un outil de référence et d’aide à la planification pour les travaux à poursuivre ou à engager dans la lutte contre le cancer et donne un précieux éclairage pour assurer la transition entre le PRS et le PRSP. Dans cette démarche le Comité Technique Régional de Cancérologie a d’ores et déjà été reconnu comme instance de mise en œuvre du Plan National de Lutte Contre le Cancer. Co-animé par la DRASS, l’URCAM et l’ARH, il a dorénavant vocation à apporter une contribution aux réflexions menées au titre du PRS et du SROS 3 dans une approche globale de la problématique régionale. Nous vous souhaitons une lecture active de ces travaux. Alain Cadou Jeannine Tison 5 Mode d’emploi Le Programme Régional de Santé aura été, dans sa montée en charge, un créateur de liens offrant de nombreux lieux ou circonstances de rencontres, formalisant au passage des échanges de pratiques, permettant de découvrir les savoir-faire des uns et des autres à l’origine de nouveaux partenariats. Créer des liens, c’est aussi pour le groupe de suivi, veiller constamment à replacer au cœur du débat la place de la personne et celle du malade, donner ainsi aux propos davantage d’authenticité, veiller au réalisme pour faire avancer les choses. Le PRS La Picardie contre le cancer est dans sa quatrième année de fonctionnement. Cette synthèse rassemble les premiers éléments d’appréciation pour en dresser le bilan. En 2004, quels sont les objectifs atteints, partiellement atteints, ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une mise en œuvre et pourquoi. Avec le recul, ces objectifs sont-ils toujours pertinents ? Qui a bénéficié du programme, sur quels territoire(s), quelles sont les actions les plus significatives, les pratiques individuelles et/ou professionnelles se sont-elles modifiées ? En résumé, quels sont les points forts et les points faibles, quels effets peut-on déjà enregistrer aujourd’hui ? Ces écrits doivent permettre une plus grande lisibilité à la fois des démarches portées ou induites par ce programme, mais également des insuffisances pour lesquelles un effort devra être fait. Vous trouverez dans ce document, outre le rappel des niveaux d’objectifs et la présentation de la méthode, les résultats de l’investigation. Ils concernent l’appréciation qualitative de la programmation, la perception de l’évolution du dispositif et son application sur le terrain. Ce bilan n’est toutefois qu’intermédiaire et n’affiche pas de résultats chiffrés. Vouloir aujourd’hui évaluer l’impact auprès des populations serait en effet prématuré. En tout cas, et au regard de la maladie, il confirme des tendances d’appropriation de tous ceux qui luttent contre le cancer. Il veille également dans sa troisième partie, à souligner et installer de la cohérence entre le PRS en cours et le plan de mobilisation nationale contre le cancer, en devenir dans la région. Aujourd’hui, le dispositif évolue et des liens sont à consolider. Le Plan cancer trouve déjà sa voie parce que le travail entrepris dans le PRS en a été ses fondations. Nous vous en souhaitons bonne lecture ! Luc Hincelin Agence en promotion de la santé LH conseil 6 I. LE CONTEXTE ET L’ORGANISATION 1. HISTORIQUE : DE 2000 A 2004, LES GRANDES ETAPES (Mise en page : chaque grande date est si possible illustrée par une petite vignette représentant le document imprimé utilisé pour l’événement ; l’ensemble offre sur 2 pages une vue d’ensemble sous la forme d’un tableau dynamique) Evaluer, c’est aussi …entretenir la mémoire ! Le PRS a été marqué significativement par de grandes étapes. Quelques dates phares et autres événements ont ainsi marqué la programmation. Pour favoriser à la fois la reconnaissance du parcours vécu et la mise en perspectives, ces éléments sont ici positionnés dans un calendrier annuel. S’ils existent, les supports de communication créés pour l’occasion sont présentés. Ce sont également des repères historiques. 1996 1ère Conférence Régionale de Santé : le cancer, une priorité 1999 décembre études et travaux préliminaires (inventaire qualitatif des actions de prévention primaire, analyse du processus de dépistage des cancers en Picardie…) 2000 20 janvier : mars, juin et octobre 21 octobre : novembre : 13 décembre : 20 décembre : 2001 24 janvier : octobre : novembre : 14 décembre : 1ère assemblée Générale Le cancer en Picardie Co-pilotes : Mr Michel Csaszar / Mme Jeannine Tison appel à candidatures regroupements des membres du groupe de programmation (formation-action) : - Assevilliers : le problème, les constats, l’état des lieux - Cap Hornu : les acteurs et leurs stratégies - Chamouille : les actions et les financements création de 5 groupes de travail 1ers Etats généraux des malades (Ligue contre le cancer) procédure d’appel d’offre pour l’année 2001 5éme conférence régionale de santé regroupement des membres du groupe de suivi - Compiègne : le pré-programme Co-pilotes : Mme Marie-Cristine Avargues / Mme Jeannine Tison 2ème AG / 7 objectifs prioritaires publication Mémoire pour l’action PRS infos plan d’actions 2002 l’organisation du groupe de suivi et ses missions présentation du programme installation du Comité Technique des Dépistages 6ème conférence régionale de santé : la mise en œuvre des PRS : illustrations territoriales 7 2002 8/9 janvier : 31 janvier : 29/30 mai : octobre : séminaire du groupe de suivi élaboration du Schéma Régional d’Education Pour la Santé (SREPS) formation à l’évaluation des porteurs de projet semaine contre le cancer formation pour le réseau Etat/Assurance Maladie publication du programme et des actions prioritaires 2002/2003 2003 mars : septembre : décembre : publication du Plan national contre le cancer nouvelle semaine contre le cancer SREPS / plan d’actions 2003/2004 Co-pilotes : Mr Alain Cadou / Mme Jeannine Tison lancement de l’appel à projet 2004 rencontre avec la mission interministérielle contre le cancer 2004 février : août / septembre : novembre : travaux du groupe de suivi : déclinaison du PRS au Plan enquête auprès de 40 établissements hospitaliers de la région publication du référentiel du PRS validation par le groupe de suivi du bilan intermédiaire d’évaluation relecture du bilan réunion du Comité Technique Régional de Cancérologie 2005 février : mars : lancement de l’appel à projet 2005 publication du bilan mai : Ce calendrier visuel met ainsi en avant quatre périodes principales : les études et les projets expérimentaux (avant 2000), le lancement officiel (année 2001), les actions prioritaires (années 20022003) et le passage du PRS au Plan (année 2004 et suivantes). 8 2. MANAGEMENT : LE PILOTAGE DU PROGRAMME Les bases de l’organisation générale du dispositif sont les suivantes : - un duo Etat-Assurance Maladie dans l’exercice du pilotage - un groupe de programmation devenu groupe de suivi qui s’est rencontré régulièrement - un système unique d’appel à projet - un financement réparti selon des critères définis (cf. résultats de l’appel à projet) - des porteurs de projet identifiés et répondant aux priorités établies LE SUIVI Composition du groupe de suivi (*) (Vous retrouverez en annexe et sur le site internet les coordonnées de ces membres) Madame Dominique ALLAUME-BOBE Madame le Dr Catherine BACLET Monsieur Christian BALARD Madame Martine BOUTANTIN Monsieur Alain CADOU Monsieur le Dr Philippe FAILLIE Madame Pascale KEUSCH Monsieur le Dr Dominique LAJUGIE Monsieur le Pr Alfred LORRIAUX Monsieur Cyril MICHAUD Madame le Dr Brigitte PAUTARD Monsieur le Dr Jun PENG Madame Anne-Marie PRUVOST Monsieur le Dr Eric SERRA Madame Jeannine TISON Monsieur le Dr Philippe VENET Monsieur le Dr David ZYLBERAIT Familles Rurales Picardie Conseil Général de la Somme DPAS CHRU Amiens UDAF de l'Aisne DRASS de Picardie DRTEFP Picardie Centre Hospitalier de Beauvais ERSM / CRAM Nord Picardie Ligue contre le Cancer CPAM Beauvais CHU Amiens - Département Pédiatrie CHRU Amiens Service de Médecine du Travail de l'Aisne CHRU Amiens URCAM de Picardie Centre Hospitalier de Soissons Centre Hospitalier de Compiègne (*) groupe en évolution, ouvert, non figé… Une recomposition pour un nouvel équilibre Ce groupe de suivi a été très tôt qualifié de volontaire et représentatif. Compte tenu des départs de certains de ses membres, mais aussi des évolutions récentes, le groupe s’est vu dans un premier temps diminué en effectif puis rééquilibré. Aucune démission n’a cependant été enregistrée. Les départs sont essentiellement dus à des mutations professionnelles. En 2003, un nouveau co-pilote est arrivé. La ligue contre le cancer, des médecins hospitaliers, la DRTEFP, un représentant de la DDASS de la Somme… ont intégré en 2004 le groupe de suivi qui se trouve aujourd’hui stabilisé. L’ensemble trouve son nouvel équilibre entre des représentants d’institutions et d’associations, issus des champs de la prévention primaire, secondaire et tertiaire, mais aussi de nouvelles représentations départementales et du milieu hospitalier. Des missions à suivre Définies en novembre 2001, les 7 missions du groupe de suivi sont les suivantes : - assurer le suivi et l’évaluation du PRS - susciter, accompagner l’émergence, le suivi et l’évaluation des actions - être le garant des valeurs du PRS 9 - veiller à la mise en œuvre effective du PRS sur les 5 ans dans les 5 domaines être force de proposition pour les décideurs créer du lien entre les politiques, les dispositifs, les institutions, les acteurs et les actions accroître et faire connaître les actions menées sur le terrain EN 2004, QU’EN EST-IL ? Des points forts… et des points faibles Parmi les points forts, sont aujourd’hui repérés : - la construction initiale du groupe et de la méthode d’ensemble - la mobilisation du groupe de suivi et des pilotes - la compétence des accompagnateurs et de leurs techniques d’animation Mais aussi : - la richesse des divers horizons représentés dans le groupe - le partenariat - la bonne ambiance de travail - la participation des associations et des usagers Les points faibles quant à eux, sont identifiés comme suit : - un manque de structuration régulière dans la mise en œuvre du programme (besoin de cadrages intermédiaires) - l’isolement du PRS au sein de la politique de santé - la lourdeur des tâches - une grande étendue du champ d’action - les changements successifs de co-pilotes Ces points de force et de faiblesse ont été établis par les membres du groupe eux-mêmes. Des missions plus ou moins faciles à suivre Selon les membres du groupe eux-mêmes, les missions les plus faciles à assumer sont : - être force de proposition pour les décideurs - accroître et faire connaître les actions menées sur le terrain - être garant des valeurs du PRS Elles correspondent à des missions qui peuvent être assumées dans l’exercice de leur activité habituelle et/ou dans les temps de regroupement : s’assurer que les valeurs initiales sont toujours présentes, faire des propositions à l’ensemble du groupe. Chaque personne a su se détacher de ses fonctions ou revendications personnelles et professionnelles pour s’attacher à l’intérêt du plus grand nombre. En revanche, sont considérées comme les plus difficiles à tenir, l’accompagnement dans l’émergence et l’évaluation des actions et le suivi dans la mise en œuvre effective du programme. Ces missions nécessitent en effet de bénéficier d’une prise de recul suffisante sur les événements qui marquent le PRS, sur une communication très en amont et sur un temps de travail suffisant (ou différent) que ne peuvent en général prendre les membres déjà particulièrement investis. 10 3. LA COMMUNICATION Devant la variété des acteurs et des publics concernés, la communication s’avère un levier essentiel pour comprendre le PRS, s’y intéresser, s’y intégrer, se l’approprier. Des supports ont été édités spécifiquement pour les relais du programme, comme des plaquettes, des cartes de visite, des affiches. Des publications ont également vu le jour, comme le référentiel. Certaines d’entre-elles illustrent les repères historiques dans le chapitre 1. A côté du logo des PRS, un visuel La Picardie contre le cancer a été créé. Cette communication institutionnelle se devait d’être doublée d’une communication plus relationnelle. Communication entre les membres du groupe de suivi, entre les autres groupes, entre les partenaires, entre les porteurs de projet. Communication à l’occasion de l’appel à projet, lors de son argumentation ou lors de son financement. Communication lors de la présentation des travaux d’une action ou de son évaluation, communication lors de manifestations adossées au PRS, au sein d’événements locaux ou régionaux… Même si l’ensemble n’a pas véritablement fait l’objet d’un plan de communication général, les occasions pour informer ou sensibiliser n’ont pas manqué. Le lien s’est surtout établi grâce aux copilotes. Jamais suffisante, la communication du PRS est toutefois marquée par quelques caractéristiques : Deux documents de synthèse ressortent de la production d’ensemble : la plaquette « La Picardie contre le cancer » présentant les axes du programme et ses objectifs et le « Plan d’actions 2002-2003 » présentant, en 3 volets, le contenu des actions et leurs promoteurs. Ce dernier document a été jugé facile à lire, pratique d’utilisation et agréable à consulter à la fois par les membres du groupe de suivi et par les porteurs de projet. Ces documents sont encore disponibles auprès de la DRASS et de l’URCAM. Des cartes de visites sont conçues pour permettre aux relais de présenter un événement sous l’égide du PRS. Elles deviennent autant de cartons d’invitation pour ces relais qui souhaitent inviter leur public à leur manifestation. « Le cancer en Picardie, un combat à la portée de chacun et de tous » est le slogan qui revient régulièrement sur ces supports. Des affiches reprenant le même visuel et le même slogan ont été également crées. D’autres support de communication à caractère régional comme le journal PRS infos présentent régulièrement dans ses pages un article en lien avec le programme : une annonce ou un compte rendu de manifestation, la présentation d’une action, l’interview d’un acteur…L’ensemble des acteurs agissant en santé publique est ainsi informé de l’actualité en Picardie. Enfin, est sorti en mai 2004, le référentiel du PRS. Ouvrage de 95 pages, au petit format et en couleur, ce document reprend le contexte et la justification du programme, les enjeux, les valeurs et les objectifs ainsi que le cadre d’intervention. Il faut également signaler le site Internet www.prspicardie.org nouvellement réorganisé : objectifs stratégiques et opérationnels de chacun des programmes, actualité des actions, agenda des manifestations. Avec le souci que la communication ne parvienne pas seulement aux seuls initiés, le groupe de suivi s’interroge sur de meilleures façons de rendre l’information plus proche des acteurs et des usagers, sur tous les territoires, avec une lisibilité plus accessible pour le plus grand nombre des citoyens de Picardie. 11 4. LE PRS DANS LE PAYSAGE DE SANTE PUBLIQUE EN PICARDIE La Picardie contre le cancer, comme les autres programmes, n’est pas un élément isolé de la politique régionale de santé publique. Pour les acteurs sur le terrain, il s’agit de répondre à leurs préoccupations : rendre plus lisible les différents dispositifs, apporter de la cohérence entre eux, faciliter les complémentarités au bénéfice des publics concernés. D’un point de vue plus général en matière de lutte contre le cancer, il s’agit de suivre les recommandations des conférences régionales de santé successives, et depuis 2003, de croiser les nouvelles orientations du plan national cancer avec les avancées du PRS. A ce jour, compte tenu de l’actualité en santé publique et d’une loi en attente, des changements sont à prévoir. Le Comité Technique Régional de Cancérologie (CTRC) Son objectif : définir les actions à poursuivre ou entreprendre pour décliner le plan national de lutte contre le cancer Le lien avec le PRS ? La mise en perspectives des futurs travaux montre la nécessité de concevoir une organisation apte à opérer une communauté de vision entrer la démarche PRS et la démarche SROS. Le CTRC, élargi au groupe de suivi du PRS, et adapté dans sa configuration pour mieux intégrer les aspects de recherche et formation pourrait à partir d’un groupe de travail permanent et d’instances plus thématiques poursuivre son objectif. Ce Comité Technique est maintenant piloté par la DRASS, L’URCAM et l’ARH. Le Comité Technique des Dépistages Son objectif : garantir la qualité du dépistage des cancers, faciliter au maximum l’adhésion des femmes (cancer du sein), en créant des outils de suivi et d’évaluation de la campagne Le lien avec le PRS ? Si les structures départementales de gestion appliquent le programme global du dépistage des cancers sous la responsabilité du Comité technique, les acteurs du PRS peuvent accompagner cette politique, notamment par la sensibilisation de la population, la formation des professionnels, le soutien financier aux actions de terrain. Le Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROS) et son volet cancérologie Son objectif : organiser l’offre de soins en cancérologie, pour permettre des solutions sanitaires de qualité et de proximité Le lien avec le PRS ? C’est le degré de sensibilisation des acteurs dans les divers domaines de la cancérologie, la volonté de décloisonnement et l’effet de mobilisation des institutions qui caractérisent le PRS. La planification hospitalière et la programmation des actions de santé se croisent naturellement dans le domaine du soin. Les deux logiques (programmation/PRS et organisation/SROS) s’enrichissent mutuellement par leurs apports respectifs. Le SROS 3ème génération est actuellement mis en chantier. 12 Le Schéma Régional d’Education pour la Santé 2003/2007 (SREPS) Ses objectifs : organiser au sein d’un territoire donné avec et pour les populations, un service public d’éducation pour la santé, impulser une professionnalisation du champ de l’éducation pour la santé, renforcer un pôle ressources, optimiser les services sur le territoire picard et les modalités de la répartition de l’offre. Le lien avec le PRS ? Les notions de territorialité et de partenariats sont répandus dans les savoir-faire des porteurs de projet du PRS. Elles sont aussi des conditions de réussite pour agir. La dimension éducation pour la santé est significative dans le domaine de la prévention. La formation, la communication, la documentation sont des portes d’entrée communes aux deux dispositifs. Et les autres PRS ? Dans une perspective à long terme, il convient de souligner les interrelations particulières avec les autres programmations régionales et particulièrement : Enfants et jeunes de Picardie en santé, le PNNS (Programme National Nutrition Santé) et le PRAPS 2 (Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins). Prévue en août 2004, la loi relative à la Santé Publique prévoit de réorganiser le paysage régional. 13 II. L’EVALUATION 1. LA DEMARCHE D’EVALUATION Des préalables : la phase constitutive Pour s’entendre et se comprendre, la place de l’évaluation a été considérée très tôt dans le dispositif, dés les premières journées de regroupement du groupe de programmation. Cela a permis de confirmer son cadre, sa finalité, ses différents champs possibles et de préparer sa mise en œuvre. Faut-il rappeler la définition ? L’évaluation est une démarche concrète qui vise à : définir et obtenir des informations utiles, permettant de produire un état d’objectivité suffisant pour conduire le programme par des décisions justifiées. Ainsi, cette définition place l’évaluation dans trois dimensions : choisir et récolter des informations (sélectionner ce qu’il faut aller chercher), se prononcer sur les effets et décider de la suite… Il est possible qu’au niveau de certains acteurs, l’évaluation soit synonyme de contrôle (notation). Cet aspect est à démystifier. L’évaluation porte ici un regard sur le PRS et ses bénéfices. Elle est construite dans un esprit positif et cherche à valoriser les acteurs du projet. L’évaluation est au service de la qualité du programme. Les objectifs de l’évaluation : rassembler et analyser les informations permettant de juger utilement, de la pertinence des objectifs, de la cohérence des activités tenues et de l’impact du programme mettre ces informations à disposition du groupe de suivi et des porteurs de projet générer des propositions de réaménagement du programme Les questions évaluatives : ce que l’évaluation cherche à démontrer… L’évaluation intermédiaire, dans sa dimension générale, est ici centrée sur le processus, c’est à dire sur l’ensemble des aspects humains et techniques de la démarche : les objectifs initiaux, les acteurs concernés, la méthode de travail et les outils utilisés : - les objectifs spécifiques dans chacun des domaines prévention/dépistage/soin/accompagnement/information ont-ils été suivis ? - quels sont les objectifs qui n’ont pas fait l’objet d’une mise en œuvre ? et pourquoi ? - qui a bénéficié du programme (population, zone géographique) ? - le programme et ses différentes activités se sont-elles déroulées comme prévu ? - le PRS a -t-il modifié les pratiques des acteurs ? des partenaires ? des porteurs de projet ? - le programme régional contre le cancer est-il connu ? - le dispositif de suivi est-il en place ? 14 L’évaluation doit également apporter sa contribution à la mesure d’impact. Sur le fond, elle devrait apporter une réponse aux questions suivantes : - quels ont été les effets induits par le PRS ? - y a-t-il eu des effets inattendus ? Ultérieurement, et lors du bilan final, l’évaluation bien évidemment devra porter aussi sur les résultats : - en quoi le PRS aura contribué à faire baisser l’incidence des cancers en Picardie ? à les prévenir d’une meilleure façon ? à les dépister plus précocement ? à en améliorer les traitements ? à améliorer la qualité de vie des malades ? La méthode : qui fait quoi ? La mise en place du dispositif d’évaluation repose sur plusieurs niveaux de participation. Plusieurs formes et temps d’investissement ont été spécifiques à ces questions d’évaluation : un moment de définition lors des premiers regroupements favorisant une approche commune, suivi d’une journée spéciale « objectifs » ; des moments d’échanges lors des réunions du groupe de suivi, un moment de validation lors de l’écriture de ce bilan. le groupe de suivi Constitue un sous-groupe transversal évaluation Valide les objectifs généraux de l’évaluation Assure la diffusion des résultats, en tire les conséquences opérationnelles le sous-groupe évaluation Définit les modalités de l’évaluation Valide les outils proposés Remet les résultats et les propositions de réaménagement au groupe de suivi l’opérateur Aide le sous-groupe à définir les modalités d’évaluation Organise ces modalités Réalise le document de synthèse Un opérateur indépendant Il s’agit de bénéficier d’un regard indépendant sur la nature du programme en cours. L’évaluation a été confiée à l’agence LH conseil, spécialisée dans ce domaine. Ses principales et récentes références sont l’évaluation du PRS cancer en région Nord Pas-de-Calais depuis 5 ans, l’évaluation de l’action des personnes relais/cancer du sein dans le Douaisis, l’évaluation des groupes de paroles pour la Ligue contre le cancer dans le département du Pas de Calais. Connaissant bien la Picardie (suivi des diagnostics territoriaux de santé pour les villes de Soissons et d’Abbeville), Luc Hincelin a été également accompagnateur du PRS Santé des enfants et des jeunes en Picardie et intervenant pour le réseau Etat/Assurance maladie dans les temps de formation à l’intention des référents. En 2004, qu’en est-il ? En 2002 et 2003, le sous-groupe évaluation s’est réuni régulièrement. Il a préparé les orientations et les modalités. Il a validé la méthode générale. Ce sous-groupe ne s’est cependant plus réuni depuis le milieu de l’année 2003. Compte tenu des travaux de l’évaluation et de la nécessité à les faire partager par le plus grand nombre, son travail a ensuite été repris par le groupe de suivi. 15 Une formation sur l’évaluation à destination des principaux porteurs de projets du programme à eu lieu en mai 2002. Elle répondait aux objectifs suivants : partager un vocabulaire commun malgré des champs d’intervention forts différents, situer la place et l’intérêt de l’évaluation dans son action, et donner envie de la mettre en œuvre en enclenchant une démarche d’auto-évaluation. 15 porteurs de projet ont ainsi bénéficié d’une formation de 2 jours sur les concepts et les méthodes d’évaluation. Malgré un réel intérêt porté au contenu et une satisfaction générale, cette initiative n’a pas été reconduite. Chaque rencontre avec le groupe de suivi a donné l’occasion de faire état de l’actualité et de s’inscrire dans une démarche de veille informative. Le regard de l’évaluateur a été sollicité pour une prise de recul et un regard distancié sur les choses… En 2004, le groupe de suivi a validé les résultats de ce bilan intermédiaire concernant les 5 domaines. A partir d’un texte pré-établi, plusieurs temps de travail commun et un questionnaire de relance ont permis cette validation. Parallèlement, était confié au CRESGE, une investigation auprès des établissements hospitaliers portant sur la connaissance et l’impact du PRS. En début 2004, une quarantaine d’hôpitaux publics et privés ont été sollicités pour répondre à une enquête. Un groupe de travail restreint a été constitué pour l’occasion. Il avait pour objectif de valider la méthode et le questionnement proposé. Ses résultats sont disponibles depuis juin 2004. Enfin, et compte tenu de l’actualité, deux temps de rencontre ont permis d’affiner la nécessaire passerelle entre la programmation La Picardie contre le cancer et le Plan Cancer décliné en région. 2. LE SUIVI DES OBJECTIFS DANS CHACUN DES DOMAINES DU PRS C’est à partir des objectifs que se bâtit la démarche d’évaluation du programme. Celle-ci permet d’apprécier la cohérence entre les objectifs initiaux et les activités conduites. Les arbres d’objectifs suivants laissent entrevoir 3 niveaux : l’objectif général, les objectifs spécifiques et les objectifs opérationnels (prioritaires) 2002/2003. Initialement divisée en cinq domaines d’intervention - la prévention primaire, le dépistage, la prise en charge, la prévention tertiaire et le système d’information - la structure du programme est à ce jour modifiée pour mieux correspondre à la réalité des actions engagées. Si la prévention, le dépistage et l’information demeurent tels quels, un rapprochement a été effectué entre les soins et l’accompagnement sous le vocable « créer du lien ». On retrouve ainsi dans ce domaine des actions basées sur la prise en charge, les soins palliatifs, la douleur, l’accompagnement psycho-social ou la réinsertion et la réadaptation. Des passerelles évidentes existent entre ces 5 domaines. Aujourd’hui, et pour chacun de ces domaines, nous pouvons dégager les premiers éléments de bilan. 16 LA PREVENTION Objectif principal Objectifs spécifiques Objectifs prioritaires 2002-2003 Créer les conditions favorables à une large diffusion d’une culture commune de promotion de la santé : - Repérer et fédérer les acteurs locaux en charge de fonctions éducatives pour développer la prévention primaire - Prévenir le tabagisme en milieu scolaire Esti – programme régional de l’Assurance Maladie - Promouvoir l’éducation pour la santé à l’école : parcours santé dans 2 circonscriptions de la Somme Repérer et renforcer les initiatives au sein des entreprises en matière de prévention primaire - Développer la prévention dans 18 entreprises de l’Aisne Parallèlement à la formation et la coordination des acteurs, les deux domaines d’intervention prioritaires en prévention primaire sont l’école et le milieu du travail. A l’école, il s’agit de développer des modules pédagogiques d’éducation pour la santé pour les enseignants et des programmes locaux d ‘éducation pour la santé en faveur des élèves centrés sur les déterminants. Des campagnes d’informations et d’actions éducatives adaptées au milieu du travail sont à mettre en place. Quelques illustrations : - Esti Objectif : Prévenir le tabagisme en primaire et au collège par des actions d’éducation pour la santé et former des adultes relais Promoteur : CPAM Beauvais, Amiens, Laon - Santé en entreprise Objectif : Réaliser un diagnostic santé, former les relais en santé/travail et mener des actions en éducation pour la santé Promoteur : service de médecine du travail St Quentin En 2004, qu’en est-il ? Une réelle dynamique est enclenchée. Elle se focalise sur deux actions phares et deux champs particulièrement investis : la prévention du tabagisme dans un programme régional de l’Assurance Maladie et l’éducation pour la santé en entreprise sur le nord du département de l’Aisne (St Quentin). La promotion de l’éducation pour la santé à l’école, autre objectif prioritaire de l’arbre des objectifs, et son action Le parcours santé, initié avec l’Education nationale a quitté le PRS cancer pour en rejoindre un autre : La santé des enfants et des jeunes en Picardie. Le champ de la prévention intégrée au PRS croise ici les préoccupations du Schéma Régional d’Education pour la Santé en Picardie : 17 impulser une professionnalisation du champ de l’éducation pour la santé, reconnaître les innovations, optimiser la répartition de l’offre. Dans ces deux grandes actions, il y a eu effectivement des actions de formation ou des regroupements d’échanges de pratiques visant à améliorer la méthodologie d’intervention. Si les deux territoires expérimentaux repérés dans le SREPS 2003-2007 (le pays de la Thiérache et la ville d’Amiens) ne rejoignent pas encore des territoires investis par le PRS, en revanche, «Esti, programme régional de prévention du tabagisme» et « Pour une meilleure santé en entreprise » ont vocation à devenir ou à confirmer leur développement régional. Ils mettent leur expérience locale au service de la région. Il est en effet intéressant de noter que ces deux grandes actions du PRS, initialement à caractère local, élargissent leurs terrains d’action. Moins visibles ou plus localisées, d’autres initiatives occupent le terrain de la prévention. C’est le cas des conférences « cancers » grand public dans l’Oise, proposées pendant la semaine cancer et poursuivies tout au long de l’année ou les actions des organismes travaillant en éducation pour la santé. En résumé… Dans ce domaine qu’est la prévention primaire, la pertinence des objectifs initiés au début de la programmation est toujours affichée. Les trois objectifs prioritaires sur les années 2002/2003 ont été particulièrement suivis. La prévention du tabagisme est aujourd’hui devenue une priorité relayée dans le Plan cancer. Le PRS l’a initié à partir des lieux de vie et de travail comme l’école et l’entreprise. Deux actions sur trois prennent une dimension régionale. Le « parcours santé » a lui investi un autre PRS (Santé des enfants et des jeunes en Picardie). 3 grandes caractéristiques se dégagent de ses actions : le développement de l’action passe par l’initiation et la formation de relais ( Education nationale et CPAM pour Esti, médecins et infirmières du travail pour Une meilleure santé en entreprise). l’installation de dynamiques locales et régionales, qui croise ces deux dimensions territoriales et qui amènent des pratiques d’échange d’expériences les questions de l’évaluation ne sont pas absentes des programmes actions. De la méthodologie d’évaluation et des créations d’outils intègrent les démarches générales. En complément, Les documents Evaluation du programme Esti et Evaluation de l’action Pour une meilleure santé en entreprise, sont disponibles respectivement auprès du SESO - service d’Education pour la Santé des organismes sociaux de l’Oiseet du Service du Médecine du Travail de St Quentin. Contacts : SESO : 03.44. 10.12. 60 Service de Médecine du Travail de St Quentin : 03.23.62.52.48 18 LE DEPISTAGE Objectif général Objectifs spécifiques Objectifs prioritaires 2002 / 2003 Favoriser la participation active des personnes aux dépistages : - Communiquer, former, inciter les personnes aux dépistages - Adapter les stratégies de dépistage en fonction des blocages repérés préalablement Créer les conditions favorables à un dépistage de qualité en diminuant les obstacles : - Inciter les acteurs éducatifs, associatifs, sanitaires, sociaux à s’engager dans la lutte contre les freins aux dépistages. -Garantir la qualité de réalisation des dépistages - Généraliser le dépistage des cancers sur l’ensemble de la région en articulation avec le plan national cancer : - Participer aux travaux du comité technique des dépistages - Suivre la mise en oeuvre des dépistages - Elaborer un plan régional de formation des professionnels - Elaborer un plan communication régional vers les professionnels et la population - Poursuivre et développer les actions de sensibilisation auprès des femmes et des publics en difficultés : - Accompagner les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé - Favoriser l’émergence d’actions de sensibili-sation des femmes dans dans l’Oise et la Somme La mise en place de plans de communication et de formation, de programmes d’éducation pour la santé, la mobilisation des associations permettront d’atteindre ces objectifs en dédramatisant l’acte de dépistage. Optimiser l’organisation des dépistages suppose de mettre en place les équipements nécessaires et de garantir qualité et continuité de la prise en charge. Quelques illustrations : - Suivi de la mise en œuvre du dépistage Objectif : Suivre la mise en œuvre du dépistage par les structures de gestion Promoteur : Comité technique des dépistages - Les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé Objectif : favoriser la participation active des femmes au dépistage du cancer du sein et diffuser les outils Promoteurs : association Les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé, UDAF, CODES 19 En 2004, qu’en est-il ? Les objectifs initiaux sont suivis mais différemment selon les départements. Dans l’Aisne, il n’existait pas de structure de gestion. La création de celle-ci a été un véritable atout. Dans l’Oise, une forte organisation initiale rendait son développement plus difficile. Avec des systèmes établis, il a fallu trouver des personnes qui développent écoute et partenariat. Le département de la Somme essaye quant à lui, de repérer ce qui se passe dans le secteur rural et en tenir compte. Par ailleurs, des changements de pratiques sont en cours comme dans l’Aisne, la recherche de mobilisation des médecins libéraux. Des actions significatives sont intéressantes à observer ; c’est le cas du projet « Les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé », de sa mobilisation envers le secteur associatif et du développement des femmes relais de proximité. Les liens sont ici importants à impulser et à renforcer entre les structures départementales de gestion et les acteurs associatifs pour relayer efficacement les campagnes de dépistage en cours. Les publics en difficulté restent toutefois difficiles à sensibiliser. En résumé… Le dispositif a considérablement évolué depuis le début du programme. Les associations départementales, structures de gestion du dépistage se sont constituées comme Aisne Préventis (2001), ou ont été consolidées comme l’ADEMA pour la Somme et l’ADCASO pour l’Oise. Le dépistage du cancer du sein s’est appuyé sur ces deux départements. En appui des structures de gestion, le PRS soutient la démarche de dépistage en facilitant la participation des populations concernées par le dépistage organisé. Ceci se traduit notamment par des actions d’information conduites par des relais de la population et de professionnels. Le PRS vise aussi à développer des échanges de savoir-faire des différentes pratiques sur les territoires. Des contacts réguliers devraient permettre aux équipes de travailler davantage ensemble. A côté du Comité technique des dépistages, qui œuvre par son organisation régionale à harmoniser les organismes départementaux, le PRS apporte aussi un appui financier à certains des projets portés par les structures. En complément Chaque structure départementale de gestion des dépistages tant dans l’Oise, la Somme ou l’Aisne réalise son document de synthèse. Celui-ci présente les statistiques recueillies dans le cadre des campagnes, soit le nombre de femmes invitées, le taux de retour, les mammographies réalisées, le nombre de cancers dépistés… Contacts : ADCASO : 03.44.92.50.30 ADEMA : 03. 22. 66. 81. 70 Aisne Préventis : 03. 23.23.58.48 20 LA PRISE EN CHARGE Diagnostic, traitement, surveillance, suivi… Objectif général Objectifs spécifiques Objectifs prioritaires 2002 / 2003 Promouvoir l’adhésion du patient à son projet de soins : - développer l’accompagnement psychologique des patients au moment clés de prise en charge - favoriser l’information et le recueil du consentement au soin et sa traçabilité - favoriser la prise en compte de l’environnement du malade dans le projet de soins Améliorer la structuration du dispositif de prise en charge des cancers : - améliorer l’organisation des services ou établissement de prise en charge - préciser l’offre aux personnes âgées - favoriser l’émergence de structures souples de coordination de prise en charge - développer l’activité de l’ensemble des personnels concernés en cancérologie Mettre en cohérence le schéma régional d’organisation sanitaire et le programme régional santé : - développer des approches de type clientèle : - expérimenter pour prendre en charge autrement : le réseau du Vimeu - favoriser les interfaces et la complémentarité entre réseaux : Assurer la continuité dans l’accompagnement : le réseau ville-hôpital de Compiègne - Fédérer les services : le réseau régional en hématologie Favoriser dès l’annonce de la maladie l’élaboration de projets individualisés, évolutifs, incluant le projet de soins : - Poursuivre et renforcer les actions engagées en 2001 autour de la prise en charge personnalisée des patients : - Coordonner les équipes pluri-disciplinaires autour du « passeport patient » à Beauvais - Mettre en place un accompagnement psychosocial pour les malades : le projet de soins individualisés à Soissons Créer les outils permettant une prise en charge de qualité des patients : - Valoriser l‘action « Docteur, la radiothérapie, pourquoi ? comment ? » - Actualiser et diffuser l’annuaire des consultations pluri-disciplinaires de la douleur chronique - Finaliser l’annuaire des unités de prise en charge des soins palliatifs 21 Pour atteindre ces objectifs, les mesures suivantes sont à envisager : embaucher des psychologues qualifiés ; élaborer des référentiels ( pratiques professionnelles, organisation et prise en charge du patient), élaborer un projet de soins associant les patients, développer des pratiques de réseaux (réseaux de coopération inter-établissements et réseaux de proximité autour des établissements pivots), mettre en place des structures relais pour les personnes âgées. Quelques illustrations : Accompagner le malade dans sa trajectoire Objectif : assure la complémentarité entre le centre hospitalier et le réseau libéral Promoteur : Centre Hospitalier de Compiègne Prise en charge pluridisciplinaire Objectifs : former les équipes, créer un « passeport patient » Promoteur : Centre Hospitalier de Beauvais Accompagnement psycho-social Objectif : coordonner les prises en charge, proposer un projet de vie à chaque patient Promoteur : Centre Hospitalier de Soissons Docteur, la radiothérapie, pourquoi ? comment ? Objectif : réaliser une vidéo Promoteur : association Apogée En 2004, qu’en est-il ? Dans une région aux indicateurs de santé souvent sombres, disposant de moyens sanitaires limités mais compensés par le dynamisme des acteurs, peu d’éléments objectifs sont disponibles. Un groupe de travail s‘est constitué en fin d’année 2003 pour mener une enquête auprès de 32 établissements hospitaliers publics et privés de la région. Reconnue par l’ARH, cette démarche vise à rassembler les éléments d’évaluation relatifs au volet prise en charge du patient auprès des établissements de soins concernés. Outre la connaissance qu’ont ces lieux de soins du PRS, les résultats aideront à se prononcer sur l’atteinte des objectifs : promouvoir l’adhésion du patient à son projet de soin, améliorer la structure du dispositif de prise en charge. Confié au CRESGE, l’état des lieux réalisé vise à apprécier dans quelle mesure les établissements de soins développent une prise en charge des patients cancéreux en adéquation avec les objectifs du PRS orientés vers une prise en charge globale du patient. L’étude s’est déroulée auprès d’un échantillon d’établissements de soins pour l’essentiel des centres hospitaliers et des cliniques au moyen d’entretiens semi directifs dont le guide à grands traits portait sur : - les opinions et représentations sur le plan de mobilisation nationale contre le cancer et sur le PRS - les interventions ou les actions dans les établissements en lien avec les objectifs du PRS pour le volet prise en charge des patients cancéreux - les perspectives d’amélioration de la prise en charge des patients cancéreux au sein des établissements. 22 Améliorer l’organisation de la prise en charge du patient Un certain nombre d’avancées sont relevées. Les actions relatives à cet objectif concernent notamment la lutte contre la douleur, la coordination des soins au travers d’un dossier partagé, la nutrition, les soins palliatifs. La moitié des établissements interrogés a mis en œuvre des actions répondant à cet objectif du PRS. Toutefois, le décalage est significatif entre les pratiques développées au sein des centres hospitaliers et celles des cliniques. Favoriser l’information, le consentement du patient aux soins et sa traçabilité Les établissements affirment avoir mis en place des actions qui s’inscrivent dans cet objectif du PRS. Ces résultats sont cependant à prendre avec une relative prudence. Plus que d’actions, il s’agit d’initiatives informelles en phase avec le souci de favoriser l’information et le consentement aux soins. Développer l’accompagnement psychologique des patients C’est l’objectif du PRS qui serait pour partie atteint, mais sans doute pas dans une forme telle imaginée à priori. En effet, si un accompagnement psychologique des patients est proposé, il l’est avant tout par les infirmières des services qui se montrent particulièrement à l’écoute des patients et par les bénévoles d’association intervenant dans les hôpitaux. Par contre, le recrutement de psychologues, sensibilisés voire formés spécifiquement à la psycho-oncologie reste très peu fréquent. Favoriser la prise en compte de l’environnement dans la prise en charge du malade Seule l’intervention d’assistantes sociales constitue un moyen plus fréquemment envisagé pour favoriser la prise en compte de l’environnement du malade dans le projet de soin, soit dans une perspective de bilan social (envisager les aides au regard des droits existants), soit dans une perspective de préparation de la sortie du patient. Favoriser l’émergence de structures de proximité pour la prise en charge des patients Cet objectif du PRS est atteint pour partie sur l’angle de la participation à des réseaux, toutefois, pour une majorité d’entre eux, non formalisés. Plus que d’une participation à des réseaux, on peut parler d’une volonté marquée de coopération entre les établissements, une volonté de prendre en charge des patients en commun notamment pour les patients plus compliqués. Améliorer les pratiques professionnelles En matière d’amélioration des pratiques professionnelles, les établissements ont proposé, le plus fréquemment, des formations internes dans le domaine des soins palliatifs, de la douleur ou de la chimiothérapie. L’aide aux soignants (groupe de parole le plus souvent) reste plus difficile à mettre en place, notamment en l’absence de psychologue pouvant les animer. Enfin, concernant la prise en charge spécifique du patient cancéreux âgé, nombre d’établissements affirment ne rien envisager de spécifique. Tout au plus, prennent-ils des précautions lorsque l’âge physiologique est élevé. Seuls deux établissements ont mis en œuvre une prise en charge spécifique en coopération avec des gériatres qui effectuent une évaluation gériatrique. En conclusion Les établissements hospitaliers font preuve d’une bonne volonté et favorisent la prise en charge des patients cancéreux avec les moyens dont ils disposent. Les cliniques restent moins investies et plus en difficulté pour l’être. Elles développent deux stratégies : elles prennent en charge, au mieux, les patients dont la pathologie cancéreuse n’est pas complexe ou réorientent les patients plus compliqués vers les hôpitaux voire des cliniques « spécialisées ». 23 Peu d’établissements s’inscrivent dans une logique de projet formalisé qu’ils pourraient déposer dans le cadre du PRS ; et lorsqu’ils l’ont fait, certains n’ont pas nécessairement obtenu les moyens correspondant à leurs demandes. Au travers des projets en cours, on peut lire que les actions considérées comme prioritaires sont l’accès à l’hospitalisation à domicile (nombre d’établissements envisagent la création d’une HAD) et la lutte contre la douleur dont il faut consolider l’existant. Toutes les actions envisagées (à court terme ou devant être priorisées) s’inscrivent assez bien dans les objectifs du Plan de mobilisation nationale contre le cancer. Finalement, même si les objectifs du PRS ou encore ceux du Plan de mobilisation nationale contre le cancer sont peu connus ou font l’objet d’une certaine critique, les pratiques au sein des établissements sont en adéquation avec ces programmes. On a pu observer une articulation naturelle entre ce que les établissements estiment utile et ce que les promoteurs du PRS ou du Plan cancer souhaitent voir se développer. (source : CRESGE) En résumé… L’offre de soins en cancérologie se caractérise par un réel dynamisme depuis 2003. Non évident initialement, le relais avec le PRS devient indispensable. De nouveaux membres, médecins hospitaliers, intègrent le groupe de suivi recomposé. Des étapes importantes et à venir comme le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire 3ème génération ou le développement des réseaux sont attendues. Elles vont dans le sens de la territorialisation. Des outils centrés sur la vie du patient se développent plus ou moins vite. Ils sont le résultat d’une meilleure coordination entre équipes pluridisciplinaires au sein d’un même lieu de soin ou d’échanges de pratiques inter-hospitalières. L’approche qualifiée trop souvent de « technique » trouve aussi dans le relationnel, un développement social. Des actions significatives sont à signaler comme la prise en charge personnalisée des patients à Beauvais, Soissons ou Amiens. D’autres sont à soutenir et à valoriser le réseau de Compiègne. D’autres enfin, sont à initier comme le réseau du Vimeu. Les objectifs proposés il y a 3 ans sont toujours d’actualité. Ils doivent être confirmés. Le PRS reste méconnu d’une partie du monde hospitalier. La déclinaison du Plan cancer en Picardie est un nouvel élément stimulant pour les équipes hospitalières travaillant en cancérologie. En complément Le document de synthèse sur la prise en charge psycho-sociale du patient dans les établissements de la région est disponible : CRESGE : Catherine Dedourge - Christelle Rondeau : 03.20.13.40.60 URCAM de Picardie : 03.22.22.36.65 24 LA PREVENTION TERTIAIRE Réinsertion, réadaptation, réhabilitation Objectif général Objectifs spécifiques Objectifs prioritaires 2002 / 2003 Prévenir et accompagner les conséquences physiques, psychologiques, sociales, familiales, éducatives et professionnelles - dés l’annonce de la maladie, élaborer un projet individualisé, évolutif pour une prise en charge globale, facilitant la réinsertion sociale et professionnelle - entendre et prendre en charge la souffrance et la réalité vécue par le malade, sa famille, son entourage en facilitant l’accès à des espaces de parole et d’écoute - renforcer le soutien psychologique des professionnels Promouvoir un accompagnement des personnes basé sur l’écoute : - Aider les associations qui soutiennent les malades - Faciliter les rencontres des professionnels de la prise en charge et de l’accompagnement - Développer le partenariat avec la Ligue contre le cancer Quelques illustrations : - Aide à la rééducation Objectif : accompagner le patient cancéreux dans sa vie familiale, sociale et professionnelle Promoteur : association Vie et cancer - Prévention des conséquences du cancer Objectif : prévenir les conséquences psychologiques et sociales chez les malades et leurs familles Promoteur : association JALMAV / Aisne - Annuaire douleur Objectif : mettre à jour l’annuaire douleur Promoteur : ALDAP En 2004, qu’en est-il ? Les objectifs initiaux et prioritaires 2002/2003 sont larges mais aujourd’hui bien suivis. Comme dans le domaine précédent, ils visent à conforter la place du malade pour une prise en charge globale du patient, facilitant sa réinsertion sociale et professionnelle, tout en privilégiant des réponses de type « réseau ». Les lieux où les pratiques personnalisées de soin évoluent sont repérés : centres hospitaliers de Beauvais, Soissons, Compiègne. Nous assistons également à des collectifs d’échanges comme dans l’Oise. 25 Toutefois, de grandes inégalités en psycho-oncologie demeurent. Il existe des besoins très identifiés, des demandes explicites, mais peu ou pas de réponse de l’ARH (problèmes budgétaires). Avec l’ampleur des besoins psychologiques et sociaux, la faiblesse des moyens reste importante. Concernant la réinsertion professionnelle, des travaux sont actuellement en cours avec notamment la DRTEFP. Un groupe de travail s’est formé composé de médecins du travail, de l'inspection du travail, de l'assurance maladie et de représentants du service social de l'assurance maladie et des associations. Il se mobilise autour de la problématique "maintien et retour à l'emploi des personnes atteintes de cancer". L'objectif de ce groupe est de lancer des études et recherches en vue de changer le regard des autres salariés et des responsables sur le cancer et d'améliorer les conditions de vie au travail des personnes concernées. Depuis le démarrage du programme régional, de nouvelles associations de soutien aux malades et à leurs familles ont vu le jour. La ligue contre le cancer de la Somme a rejoint en 2003 le groupe de suivi. Le partenariat s’en trouve renforcé. La ligue participe également au collectif d’associations qui se monte. Les co-pilotes restent toutefois vigilants à ne pas créer de doublons mais plutôt à favoriser une synergie entre les différents groupes, créant ainsi une complémentarité sur un territoire donné ou pour une forme d’intervention précise. Cela renforce la présence du milieu associatif dans l’ensemble de la programmation. En résumé… De nombreuses actions sont menées en milieu hospitalier avec des associations et des institutions. Elles sont opérationnelles et en évolution constante… Ces initiatives semblent connues des acteurs du PRS. Lorsque les modalités de coopération sont bien définies, ces associations deviennent partenaires de l’hôpital. Des efforts sont à poursuivre pour finaliser de véritables réseaux au bénéfice du malade. Le PRS enregistre ainsi deux points forts : la mobilisation croissante des professionnels de la cancérologie et la mobilisation des associations. Cette dernière intègre également un contexte national plutôt favorable. Grâce au programme, la prise en charge pluridisciplinaire et continue de la personne (domaine médical, paramédical, esthétique, psychologique, social…) est favorisée. Déjà évoqué, le PRS a fait émerger de nouvelles associations et souhaite maintenant les fédérer entre elles. Ce rassemblement est actuellement en cours. 26 L’INFORMATION Objectif général Objectifs spécifiques Objectifs prioritaires 2002 / 2003 Disposer des informations prenant en compte tous les aspects liés au cancer grâce à un système adapté aux besoins de tous les utilisateurs : - disposer des données nécessaires à la connaissance des freins aux dépistages - suivre et évaluer les trajectoires individuelles des patients pris en charge par le système sanitaire picard - mettre à disposition du grand public des informations pratiques en cancérologie D’ici 2003, disposer des données nécessaires à la description des suites données aux dépistages du cancer du sein, du colon et col de l’utérus disposer de données épidémiologiques sur le cancer d’ici 2002 disposer des données nécessaires à l’évaluation des campagnes de dépistage En 2004, qu’en est-il ? Le PRS confirme l’intérêt de disposer d’un système d’information fiable en cancérologie, non seulement sur le plan départemental, mais aussi sur le plan régional. A ce jour, l’exploitation des données à partir des trois régimes reste à mettre en œuvre. C’est à ce jour un échec relatif. Il est lié aux difficultés d’organisation et de rassemblement des données et de leurs sources. Le Registre du cancer dans le département de la Somme est à souligner pour son intérêt épidémiologique descriptif évident. Il n’a pas d’équivalence dans les deux autres départements de l’Aisne et de l’Oise. La régionalisation du registre est d’ailleurs envisagée. Concernant l’épidémiologie, le rapport de l’ORS « Faits et chiffres en Picardie » fait état des données de mortalité. Il a été actualisé en 2000 et 2003. Un outil régional de suivi du dépistage est actuellement en cours de préparation. De type « tableau de bord », il sera piloté par le Comité Technique Régional de Cancérologie. Dans le département de la Somme, l’annuaire douleur a été réactualisé. Celle-ci a été faite par l’association régionale des consultations de la douleur. 27 Par ailleurs, l’objectif envisagé pour le grand public, de créer un numéro vert mis à disposition de tous, n’a finalement pas abouti. Manquant d’éléments pour apprécier sa faisabilité et de moyens pour la concrétiser, cette réalisation n’a pas vu le jour. Depuis, un numéro national est sorti. La mise à disposition d’informations pratiques en cancérologie reste ponctuelle et très localisée. Des initiatives concrètes ont vu le jour. Des outils d’information des patients ont été créés. Citons comme exemples : - la cassette vidéo sur la radiothérapie, en courts sur la chimiothérapie, par l’association Apogée. - le guide « Chimiothérapie, mieux vivre son traitement » réalisé par le Centre Hospitalier de Beauvais. Ce document de 50 pages met à disposition l’ensemble des informations pour aider le malade, sa famille et son entourage à connaître le service d’hémato-oncologie et à comprendre le traitement. (tél : 03.44.11.21.21). En résumé… La Picardie est la troisième région de France pour sa mortalité par cancer chez l’homme et la quatrième pour les femmes. On observe plus de 4000 décès par an, dont un tiers avant 65 ans. Il existe une surmortalité par rapport à la moyenne française de 14% chez les hommes et de 6% chez les femmes. Ces chiffrent donnent tout son sens au renforcement du programme. Si dans ce domaine de l’épidémiologie, la Picardie s’est dotée d’un registre général des cancers couvrant le département de la Somme, les données qui en sont issues montrent notamment que la Somme occupe une place moyenne tant pour l’incidence que pour la mortalité pour les cancers du sein et colo-rectaux et présente les taux de cancers du col utérin parmi les plus élevés de France. A propos du dépistage, il est utile de disposer d’un tableau de bord régional et de veiller à la cohérence entre cet outil de lisibilité et ce qui se passe sur le terrain, en particulier la sensibilisation des femmes. En complément… Registre du cancer de la somme Contact : 03. 22. 66. 82. 26 28 3. L’APPEL A PROJET : QUEL RESULTAT SUR 4 ANS ? En région Picardie, et depuis 2001, l’Etat et l’Assurance Maladie (guichet unique DRASS-URCAM) gèrent en commun les crédits qui leur sont délégués pour financer des actions de prévention. L’appel à projets, outil au service de la politique régionale de santé publique, précise chaque année les orientations et affiche les priorités. Cet appel à projet est transversal à l’ensemble des programmes régionaux. Paradoxalement, c’est dans le département de la Somme où les projets sont le moins déposés (sauf, les projets à caractère régional, du fait de l’implantation de structures elles-aussi couvrant l’ensemble de la Picardie). A l’inverse, le département de l’Aisne se positionne assez bien. En 2002, 8 projets ont été financés, dont 3 en région et 3 dans le département de l’Aisne. 4 actions ont été trans-PRS. Elles concernaient l’accompagnement ou la communication. Les projets du PRS cancer ont représenté 12% de la répartition des crédits (43% PRAPS- 19% Cardio16% Jeunes et 10% inter PRS). En général, les projets sont poursuivis d’une année sur l’autre. Quelques-uns ont été initiés dés 2000 comme les femmes actrices de leur santé dans l’Aisne. L’appel à projet 2003 fait état des éléments suivants : - 30 projets déposés, dont 13 en prévention, 7 en dépistage, 7 dans les domaines de la prise en charge et de l’accompagnement, 3 dans le domaine de l’information - parmi cet ensemble, 13 projets se situent dans le département de l’Oise, 3 projets dans la Somme, 11 projets dans l’Aisne. 3 projets représentent un caractère régional - 17 d’entre eux ont été labellisé - les porteurs sont essentiellement les CPAM, les Centres Hospitaliers, le réseau des CODES et les associations d’aide aux malades Comme en 2003, les projets 2004, partagés entre plusieurs acteurs et permettant de toucher les populations au plus prés de leur lieu de vie sont considérés comme prioritaires. Par ailleurs, la volonté de territorialisation s’oriente vers le (re)déploiement d’actions sur des zones aux indicateurs particulièrement défavorables. Sont aussi favorisés les territoires où jusqu’alors peu d’actions ont été conduites et où les besoins répondent à des diagnostics réalisés. Concernant la lutte contre le cancer, les priorités pour 2004 sont le dépistage du cancer du sein (dont la sensibilisation des femmes et la formation des médecins généralistes) et la prise en charge globale des patients d’une part, la lutte contre le tabac et la consommation excessive d’alcool d’autre part. Outre les critères de recevabilité, - l’inscription dans les objectifs et actions prioritaires - des modalités d’évaluation explicites des critères de valeur ajoutée sont privilégiés : - la pertinence au regard des besoins - l’adaptation aux réalités locales - la dimension partenariale - le caractère novateur - le caractère transversal (plusieurs partenaires) - l’association des personnes concernées - l’auto-financement de la structure - la faisabilité de l’évaluation programmes, plusieurs 29 III. CONCLUSION 1. LE PRS : UNE DYNAMIQUE PERCEPTIBLE Qu’est ce qui a changé depuis la mise en route du programme ? Qu’a-t-il généré ou produit de façon inattendue ? Ou a-t-il donné un coup de pouce ? Qu’est ce qui lui « appartient » ? Dans un chapitre précédent, chaque domaine met en avant ses réussites…et ses limites. En lien avec le suivi de ces objectifs, nous pouvons ajouter les effets suivants : La référence au PRS… Il est nouveau et encourageant de constater que des personnes fassent référence au PRS dans leur projet d’établissement; malgré les faiblesses de communication, il y a un changement de mentalité et de comportements de la part des professionnels hospitaliers. Ce changement est aussi en cours dans les réflexions issues du Comité technique de cancérologie (appropriation de la démarche PRS). De même, il est intéressant de noter que le PRS alimente l’élaboration du prochain SROS. Modestement, le PRS à sa façon, contribue au changement de pratique : les avancées du dossier du patient partagé est un véritable changement culturel. Une mobilisation réelle mais… … encore très insuffisante de la population. C’est en fait par le biais des associations - relais de la population- que la mobilisation peut prendre corps. Le PRS aura entraîné une prise de responsabilité de la part de ces associations et des acteurs de terrain qui les portent. La mobilisation est aussi tributaire des liens qui peuvent exister entre différents modes ou lieux d’intervention : le champ sanitaire, le travail social, le monde associatif, le milieu du travail… La capacité à créer des relais et à les développer . Un porteur de projet bien identifié et des personnes motivées à en initier d’autres : le PRS et ses actions, en particulier dans le domaine de la prévention primaire, soutient les relais. Ce sont les exemples du programme Esti (relais auprès des enseignants et des infirmières de santé scolaire), de la formation continue auprès des médecins généralistes (relais pour leurs confrères), des femmes actrices de leur santé dans le département de l’Aisne (relais pour d’autres femmes), de la médecine du travail à St Quentin (relais en entreprises)… Une dynamique locale qui sert une dynamique régionale, et vice versa. Créer les conditions d’un dialogue entre acteurs aux sites diversifiés : à partir d’une problématique repérée, partageable, qui enclenche une dynamique d’actions commune, des initiatives sont à considérer grâce au PRS. Mettons en avant les exemples suivants : les journées « portes ouvertes » à Soissons qui donnent des idées à d’autres, ou l’initiation du réseau local ville-hôpital à Beauvais qui peut aussi révéler des témoignages intéressants… La perception du cancer dans les problèmes de santé évolue. En Picardie, le PRS y contribue sans doute là encore avec modestie. Le programme affiche sa côte part quant à cette évolution, surtout auprès de ceux qui ont l’information. Il profite de l’impact des médias et du plan de mobilisation. Le groupe de suivi constate « une ambiance nationale » favorable au développement des actions de lutte contre le cancer, en Picardie comme ailleurs. D’autres effets doivent se confirmer dans la durée (cf. chapitre Recommandations & perspectives). 30 2. EN RESUME 1. La valeur ajoutée du PRS Le programme a su garder sa philosophie première jusqu’à ce jour. Celle-ci se caractérise par un certain nombre de valeurs identifiées dés le début et concentré autour de la dimension humaine : la place de la personne, la qualité de vie, la promotion de la santé. Cet aspect est relevé par une série d’indicateurs (exemples) : Les rencontres avec les acteurs de soins et les patients ou leurs familles qui ont demandé que la dimension humaine soit au cœur de la démarche la place de « la personne » dans les décisions liées au pilotage l’augmentation du nombre des associations d’usagers de la santé et/ou de patients concernés par le cancer dans le dispositif général, et en particulier gravitant autour des pôles d’oncologie l’esprit de travail qui règne dans le groupe de suivi depuis son début : le sens de l’écoute, la recherche constante de l’intérêt du patient, le renoncement à ses seuls intérêts professionnels, le militantisme de la cause des patients, ou de la cause des citoyens face au cancer, l’inscription dans une démarche de santé publique Autre aspect positif : la mobilisation des acteurs. Malgré des changements dans le pilotage, malgré des investissements variables au sein des structures et associations et malgré des territoires insuffisamment représentés, la mobilisation apparaît comme l’un des points importants du développement du programme. Le PRS a su construire une dynamique d’ensemble. Celle-ci se caractérise par des passerelles évidentes entre les différents domaines d’intervention, de la prévention jusqu’à l’accompagnement des malades atteints de cancer. Cette observation relève également de la rencontre entre différents acteurs professionnels ou associatifs, libéraux, hospitaliers, institutionnels, débouchant sur de nouvelles formes de collaboration (exemples : collectif régional d’associations de malades, comité de pilotage local d’accès aux soins/Oise). Le pilotage très identifié Etat/ Assurance Maladie est également mis en avant. Il est représenté par ses initiateurs, pilotes issus de la DRASS et de l’URCAM. Fonctionnant au-delà du seul PRS cancer, le réseau Etat/ Assurance Maladie regroupe les représentants des CPAM, URCAM, DRASS et DDASS. Ses membres ont bénéficié de formations méthodologiques adaptées (montage de projet, suivi financier…). Le travail a particulièrement débouché sur un processus d’appel à projet unique quel que soit le PRS et le porteur en provenance de la région. La territorialité. Mise en avant régulièrement par la DRASS, cette caractéristique géopolitique pour poser les actions est un élément fort de la réflexion actuelle et des orientations régionales de santé publique qui en découlent. Chacun reste attentif au développement territorial et au débat actuel sur la régionalisation. La 6ème conférence régionale, en décembre 2001 a mis l’accent sur des illustrations territoriales des programmes, comme pour le PRS, l’action « Pour une meilleure santé en entreprise » développée par la médecine du travail de St Quentin. Les liens entre Programme Régional de Santé (PRS) et Programme Territorial de Santé (PTS) peuvent apparaître comme l’un des prochains enjeux forts. Il s’agit de croiser les priorités régionales et locales. C’est l’exemple de la ville de Soissons qui affiche dans son futur programme local de santé la priorité des cancers. Sous un autre aspect, lié aux déplacements des populations pour se faire soigner, on ne peut pas faire abstraction de la fuite importante des malades hors de Picardie, vers Villejuif, Reims ou Lille. 31 Il faut signaler enfin, des initiatives particulières qui ont pris de l’essor grâce au PRS, au point parfois d’en devenir des événements annuels comme la semaine contre le cancer en octobre. Nous pouvons citer comme exemples, à la fois les activités du nord-ouest de l’Oise et de son comité de pilotage ( 9 conférences en secteur rural, en partenariat avec les centres hospitaliers et la MSA autour du thème « Le cancer, peut-on l’éviter ? Quels sont les traitements ? ») et celles du Centre Hospitalier de Soissons et de ses partenaires des mondes médical, éducatif, social et associatif « Soissons se bat contre le cancer » (cf. en annexe Des initiatives qui rassemblent). 2. Des points de vigilance La méthodologie appliquée à la planification a connu deux périodes assez distinctes : la période de la programmation stratégique et la période de suivi du programme. Le groupe de suivi, soucieux de la qualité de la programmation, met en avant la relative faiblesse de cadrage pour cette seconde période. Selon les pilotes du programme, ceci s’explique par l’apport de points méthodologiques précis lors de la toute première partie (la PSAS- programmation stratégique des actions de santé) et moins lors du déroulement du programme lui-même, construit « en allant » avec l’ensemble des acteurs. L’énergie d’un groupe de suivi 11 personnes sur 21 occupent encore aujourd’hui leur place au sein du groupe de suivi. La grande majorité des autres personnes qui ont quitté ce groupe ont quitté la région, essentiellement pour des raisons professionnelles. Il faut également signaler l’arrivée de nouvelles compétences apportant une complémentarité dans les travaux : la Ligue contre le cancer, la DRTEFP ou l’association Les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé … Si la structuration initiale du groupe révèle une richesse d‘échange et une diversité des horizons représentés, la motivation générale s’est toutefois heurtée à des périodes d’épuisement. Celles-ci sont dues à des investissements conséquents des personnes en place pour tenir, tant sur un temps personnel que professionnel, les engagements initiaux. Des inégalités départementales. Déjà exprimé lors des regroupements départementaux ou lors des Conférences Régionales de Santé, ces inégalités d’investissement des acteurs se caractérisent aussi pour ce programme. Cela s’explique notamment par des engagements différents des acteurs et des problématiques liées au cancer reposant sur des personnes plutôt que sur des institutions : la mobilisation passe par des individus plutôt que par des structures… D’un point de vue strictement comptable et relatif au nombre de projets développés au sein du programme, c’est le département de la Somme qui est le moins pourvu. Des actions existent cependant dans ce département ; loin d’être négligeables, elles sont moins apparentes comme les actions réalisées sous couvert de la Ligue. Par ailleurs, souvent désigné par ses acteurs comme faiblement doté de moyens, le département de l’Aisne se révèle néanmoins bien positionné. Le croisement des réseaux. Les réseaux de soin et les réseaux de santé ne se croisent pas de façon optimum. Les têtes de réseau ne sont pas les mêmes personnes, les acteurs concernés non plus. Ils se connaissent néanmoins mais ne travaillent pas ensemble ou partiellement. Sauf sur les secteurs où précisément le PRS a su créer des liens, les échanges de pratiques n’existent pas ou sont encore à développer. Cet aspect sera à consolider dans un second temps. Il s’agira de faire coïncider les deux approches pour les rendre complémentaires et cohérentes. Il s’agit également de faire davantage de liens entre les acteurs issus des champs de l’hôpital et de la prévention. Si l’on constate une mobilisation grandissante de la part des professionnels ayant accès à l’information, la mobilisation de la population reste très insuffisante. Par ailleurs, certains relais sont très investis comme les associations de patients, d’autres beaucoup moins comme les médecins libéraux. 32 3. LE PRS, UN OUTIL DE DECLINAISON DU PLAN CANCER EN PICARDIE Aujourd’hui, le PRS revêt une dimension humaine dans ses orientations et couvre de nombreux aspects du Plan national. Conformément aux recommandations nationales, cette force lui confère une avance dans certains domaines et doit l’encourager dans d’autres. Trois conditions de réussite qualifiées comme essentielles apparaissent pour passer du PRS au Plan dans de bonnes conditions : - des efforts continus de communication - une mobilisation des acteurs qui perdure - un groupe de suivi qui s’élargit 1. LES PASSERELLES, DE LA PREVENTION JUSQU'A LA RECHERCHE … Chaque « passerelle » du PRS vers le Plan fait l’objet d’un tableau présenté en annexe. 3 niveaux sont repérés pour agir : le niveau 1 représente les axes du Plan sur lesquels il est possible d’agir sans attendre. le niveau 2 recense les points possibles à développer dans un second temps le niveau 3 propose de nouveaux champs à investir. Sont présentés également en annexe les références au Plan (les mesures) et les structures préconisées pour envisager des modalités pratiques de réalisation. LA PREVENTION A propos de la prévention, le PRS a investi la lutte contre le tabagisme, en privilégiant des activités d’éducation pour la santé auprès des jeunes enfants. Le programme Esti devient peu à peu une référence, investissant les tranches d’âge de l’école primaire jusqu’à la sixième, voire la quatrième. Il manque le versant lycéen recommandé dans le Plan. Concernant la loi Evin, chacun fait remarquer que son application est plus facile lorsqu’il s’agit de milieux où il n’y a pas d’enjeux forts. Dés lors que le territoire se heurte à de forts enjeux (comme l’entreprise), il faut pouvoir engager le débat avec les publics concernés si l’on veut arriver à des résultats tangibles. Concernant la lutte contre les cancers professionnels et environnementaux, le bilan fait ressortir que c’est effectivement un chantier à ouvrir. Celui-ci peut l’être dans le cadre du PRS. Force est de constater que ça bouge lorsqu’il existe un choc émotionnel fort (ou lorsqu’il existe un lobby qui exerce une pression, relayée médiatiquement). Il est recommandé d’associer la médecine du travail au développement possible des actions à mener. A propos des préconisations du Plan vers la promotion des attitudes favorables à la santé, le bilan du PRS cancer fait état des liens vers d’autres dispositifs comme le PRS « Santé des enfants et des jeunes en Picardie » et vers la déclinaison du PNNS (Plan National de Nutrition). Le premier d’entre eux a intégré dans ses objectifs le développement d’actions de prévention vers les jeunes et les étudiants ; le second intègre des actions de promotion de l’hygiène alimentaire. 33 LE DEPISTAGE Le Plan national précise la mise en place d’un dispositif organisé pour les principaux types de cancers. Pour le dépistage du cancer du sein, les structures de gestion sont installées au niveau départemental. Concernant le cancer du col de l’utérus, il n’y a encore rien de défini au niveau national. De même à propos du cancer colo-rectal, la Picardie et ses départements ne font pas partie des sites retenus pour l’expérimentation. Chacun reste donc attentif aux suites données à ses deux orientations nationales du Plan. Nous pouvons toutefois ajouter que les suites à donner, en particulier le renforcement des actions en faveur du dépistage du cancer du col de l’utérus auprès des femmes à risque doivent intégrer (et conforter ?) la réflexion du Comité technique des dépistages. Concernant l’amélioration des conditions de détection précoce du mélanome, le groupe de suivi confirme l’intérêt de développer des campagnes d’information grand public. Il fait ressortir la nécessité d’associer les dermatologues. Une offre de collaboration pourrait être faite dans ce sens. LES SOINS ET L’ACCOMPAGNEMENT En les ayant même devancées, le PRS partage les orientations du Plan de faire évoluer de façon très volontariste l’organisation des soins autour des patients. Comme dans les autres domaines, il a établi dés sa mise en œuvre, une intention forte de considérer la place de la personne, de l’usager, du bénéficiaire, du citoyen…au centre des activités. Le Plan insiste sur la nécessaire coordination des acteurs dans la prise en charge du cancer et prévoit de couvrir la Picardie (comme les autres régions françaises) par un réseau régional du cancer. Le groupe de suivi veille à ce que toutes les préoccupations du PRS soient recoupées dans les réseaux existants. Dans ce sens, il souhaite favoriser non seulement des réseaux de soins, mais aussi faire émerger des réseaux de santé. Le PRS trouve également sa place dans deux autres objectifs du Plan : accroître les possibilités pour les patients de bénéficier de soins de support -en particulier prise en compte de la douleur et soutien psychologique et social- et soutenir le développement des soins palliatifs. Enfin, le maintien dans l’emploi des personnes atteintes de cancer est actuellement une préoccupation partagée avec la DRTEFP. Dans ce domaine des soins et de l’accompagnement, la région Picardie réfléchit actuellement aux modalités de mise en œuvre d’un véritable réseau régional de cancérologie, élément essentiel de concrétisation du Plan cancer. La mise en place récente d’une plate forme de télémédecine à partir du CHU permettra de mettre progressivement en place un véritable dossier partagé entre les professionnels et les patients, dossier qui sera « communiquant ». LA RECHERCHE Concernant la recherche, la région participe au projet de cancéropôle « Nord-Ouest » avec les équipes médico-scientifiques des régions Basse-Normandie, Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais. Le site de Bruxelles (hôpital Erasme) complète cet ensemble. Les thèmes fédérateurs concernent : - le développement et évaluation de nouveaux outils pour le dépistage de masse des cancers et la détection des sujets présentant un risque accru particulier, héréditaire (côlon, sein) ou lié à l’environnement (poumon, mésothéliome). 34 - la recherche de nouveaux marqueurs pronostiques des hémopathies malignes en utilisant les ressources de la génomique et de la cytogénétique moléculaire. - les nouvelles stratégies de chimiothérapie des cancers épithéliaux, en particulier le cancer du côlon. - la recherche de nouveaux marqueurs et cibles thérapeutiques dans les cancers hormonodépendants (sein, prostate). - le développement de nouveaux traitements biologiques du cancer par immunothérapie cellulaire et génique, notamment dans le cas du mélanome. - la recherche technologique en radiothérapie conformationnelle. - le développement des collaborations transfrontalières avec la Belgique 35 4. RECOMMANDATIONS & PERSPECTIVES 1. Des valeurs en hausse En se plaçant au cœur des gens, en écoutant le malade et sa famille, en donnant la parole aux professionnels qui travaillent au quotidien, en créant des liens, la programmation a sans doute favorisé l’expression d’attentes et de besoins. Ces demandes sont légitimées par la souffrance des malades. L’importance de ces revendications parfois militantes, très souvent professionnelles confirment le souci de qualité attendu et défendu par tous. Si les malades poussent à agir, les acteurs du programme s’assurent (doivent s’assurer) de la place des valeurs initiales dans les nouveaux projets. Il s’agit de développer pour favoriser « l’épanouissement de ces valeurs ». 2. Objectifs et indicateurs Les objectifs du PRS, et en particulier les objectifs opérationnels du plan d’actions prioritaires 2002-2003 sont dans leur majorité qualifiés « d’atteints » par les membres du groupe de suivi. Ces objectifs initiaux, bien travaillés à l’époque, restent toujours d’actualité et doivent être poursuivis. 3 ans après leur écriture, ils sont encore reconnus comme pertinents. Cet élément est fondamental dans le bilan en cours et dans les perspectives qu’il dresse. A la recherche d’indicateurs significatifs. Le « passage » du PRS au Plan doit faire avancer la réflexion quant aux indicateurs d’évaluation. Ces derniers devront être choisis en cohérence à la fois avec le nouveau cadrage du Plan et les objectifs initiaux du PRS. Des essais de mesure quantitative doivent être effectués. Plus difficile que sur un plan qualitatif, c’est néanmoins sur ces aspects que se jouent aujourd’hui (et demain) les résultats de l’évaluation. Il s’agit de confirmer la place de l’évaluation, sa capacité à mesurer l’impact du Plan décliné sur le terrain. Il s’agit aussi de se prononcer à partir d’indicateurs ayant une valeur chiffrée. 3. La communication vers le monde de la santé D’un point de vue général, la communication est qualifiée de bonne, mais reste confinée aux initiés. De ce fait, et avec des moyens limités, elle n’offre pas assez de visibilité vers les professionnels et n’atteint pas le grand public. 3 questions clefs reviennent fréquemment : - Comment communiquer de meilleure façon vers le monde médical ? La communication vers les équipes hospitalières est à développer. L’hôpital répond à des moyens de communication spécifiques. Ces derniers sont-ils bien intégrés dans la démarche de programmation ? L’implication limitée des médecins libéraux et la non-participation des professionnels de santé libéraux se heurtent (pour les uns) à un faible relais de la part de l’URMEL ou à des obstacles liés aux intérêts professionnels. - Comment faire circuler de meilleure façon l’information ? Des efforts de communication sont réels. Faut-il se contenter d’une communication papier ? De plus en plus cité, le site Internet n’est pourtant pas suffisant. - Comment gérer le temps de la communication ? Une programmation régionale, ce sont de nombreuses informations à communiquer, régulièrement tout au long de l’année. Hors, les supports utilisés actuellement sont sélectifs et/ou espacés dans leur périodicité (ex : PRS infos). Il existe souvent un décalage important entre la sortie de l’événement et la parution de l’information. Pour suivre l’ensemble de ces remarques, un véritable plan d’action en communication est souhaitable. Cela nécessite des moyens humains appropriés. 36 Enfin, et sur un plan pratique, il est rappelé le bénéfice à tirer de réunions moins générales et régionales, au profit de réunions plus locales et plus concrètes ! Encore cela dépend-t-il de l’objet de la réunion… 4. L’appel à projet et le dispositif d’accompagnement Si la procédure d’appel à projet est globalement satisfaisante, le dispositif d’accompagnement peut être amélioré. Les évolutions constatées montrent que la procédure est en voie d’amélioration. Ainsi, l’appel à projet 2004 n’a pas été traité dans l’urgence. Sa diffusion est cependant estimée comme insuffisante. Sans doute les têtes de réseau ne mobilisent-ils pas de la même façon d’un territoire à l’autre ? Par ailleurs, une meilleure explicitation des refus est toujours recherchée. Concernant l’accompagnement, le manque de personnes ressources disponibles sur le terrain est avancé. 5. La place des établissements de santé Les initiateurs du programme sont particulièrement attentifs au volet « prise en charge du patient auprès des établissements de soins ». Peu développé jusqu’alors dans l’évaluation, cet aspect a fait l’objet d’une recherche particulière. Comme déjà évoqué précédemment, ses conclusions rejoignent en 2004 l’évaluation générale du PRS. Une démarche initiale insuffisamment active à leur égard a conduit à une faible implication des services de cancérologie au lancement du programme. Cet élément est aujourd’hui en bonne évolution. L’enquête a permis de mesurer, à partir des établissements hospitaliers de la région, l’adhésion, la mobilisation et la participation au PRS. Elle sera aussi de nature à fournir des éléments complémentaires pour bâtir le SROS 3ème génération. 6. Articulation, complémentarité et dynamique territoriale Bénéficier d’une vue d’ensemble des dispositifs et de leur articulation, accessible au plus grand nombre, tel est l’objectif recherché. Vu du terrain, les dispositifs sont nombreux et considérés comme trop cloisonnés. Ainsi la clarté du dispositif général de santé publique est attendue par beaucoup. Des recommandations similaires apparaissent dans d’autres PRS comme Santé des enfants et des jeunes. Ces besoins identifiés pourraient être l’objet d’activités à mener en 2004/2005. La réalisation d’un document de synthèse présentant le dispositif de santé publique en Picardie et répondant à la question « Qui fait quoi ? » faciliterait ainsi pour un acteur de terrain la compréhension des institutions et des dispositifs. Par ailleurs, et comme pour le SREPS, il s’agit d’observer les choses par secteur géographique et de renforcer ainsi l’approche territoriale. Les manques (le Vimeu ?) comme les avancées possibles (la Thiérache ?) sont alors plus facilement repérables. 7. Du savoir-faire au faire-savoir Là où il se passe des choses concrètes, les gens participent… Le développement de la programmation doit s’appuyer sur des actions qui font références, soit par catégorie d’acteurs, soit par type de public approché, soit par lieu géographique. Le besoin de reconnaissance existe. Des porteurs de projet s’investissent personnellement et prolongent leur engagement professionnel. Par ailleurs, des collaborations intéressantes naissent entre des administratifs (services de l’administration) et des associations. 37 CONCLUSION Plusieurs caractéristiques significatives marquent le PRS dans son approche et son fonctionnement. Le co-pilotage identifié, le partenariat DRASS / URCAM et son prolongement sur le terrain par le réseau Etat/Assurance Maladie en est un exemple. La mobilisation du secteur associatif en est un second. La dimension humaine fortement présente au travers de la programmation est elle-aussi, un atout intéressant. Le programme régional de santé "La Picardie contre le cancer" a investi des champs préférentiels en fonction des acteurs présents initialement sur le terrain. La prévention a enclenché une dynamique en développant l’éducation pour la santé dans des milieux diversifiés comme l’école ou l’entreprise. Le dépistage et son dispositif sont en évolution. L’accompagnement doit être soutenu. En ce qui concerne la prise en charge, les démarches initiales ont été insuffisamment actives à l’égard des services hospitaliers. Cependant aujourd’hui, la référence au PRS est grandissante. Le système d’information limité à ce jour, devrait trouver un autre développement tant il est nécessaire. Selon ces premiers éléments de bilan, la programmation régionale doit continuer à « mettre du sens » dans ce qui est entrepris. Le Plan rejoint ici les objectifs du PRS centrés sur la mobilisation et la participation des personnes et des structures à l’action. Le groupe de suivi reste attentif à défendre les valeurs de base du PRS. Si le PRS reconnaît les avancées du côté de la place accordée aux associations de patients, il constate cependant deux autres mesures qui font défaut : le manque d’associations tournées vers les enfants malades et le peu d’initiatives pour favoriser le maintien dans l’emploi et/ou l’insertion professionnelle de malades atteints de cancer. Au moment de ce « passage » du PRS vers le Plan, plusieurs constats sont avancés. Ce dernier offre en effet l’opportunité d’élargir la base de réflexion et d’action. Le groupe de suivi s’ouvre à d’autres compétences dont les praticiens hospitaliers. Plusieurs autres groupes de travail se prolongent (l’information) ou se créent (la formation initiale, la recherche). Enfin, le renforcement des liens avec les autres dispositifs s’impose. C’est le cas pour le Schéma Régional d’Education Pour la Santé et le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire. Dans un souci de qualité, la programmation aura été finalement un révélateur de ce qui fonctionne bien ou moins bien. D’aucuns disent que le système est complexe et qu’il faut le simplifier. Le peut-on lorsque nous savons qu’il ne dépend pas que de nous ? La recherche de cohérence entre les avancées du PRS et les mesures du Plan, prenant en compte l’historique du programme, ce qu’il a produit et ce qu’il reste à faire devrait conduire au maintien des objectifs du PRS pour 2004/2006. La bonne concordance entre les objectifs du Plan national cancer et du Programme Régional de Santé est un atout majeur pour la région Picardie. 38 ANNEXES 1. Valoriser les acteurs : le carnet d’adresses 2. Un aperçu des territoires : la cartographie du PRS 3. Des initiatives qui rassemblent… 4. Du PRS au Plan cancer : les références 39 1. VALORISER LES ACTEURS / : LE CARNET D’ADRESSES Ce carnet reprend par territoire, les adresses email et le téléphone des personnes concernées par la prévention, la prise en charge et/ou l'accompagnement des personnes atteintes de cancer… Il sera disponible et réactualisé régulièrement sur le site Internet des politiques de santé www.prspicardie.org Région Alain Cadou - DRASS - Tél 03.22.82.30.42 [email protected] Jeannine Tison - URCAM - Tél 03.22.22.36.65 - [email protected] Jun Peng - Registre du cancer Tél 03.22.66.82.26 - [email protected] Philippe Faillie - DRTEFP - Tél 03.22.22.42.42 - [email protected] Dominique Lajugie - ERSM - Tél 03.20.05.64.26 - [email protected] Département de la Somme Eric Serra - CHU - Tél 03.22.66.88.20 [email protected] Christian Balard - CHU Tél 03.22.66.80.23 [email protected] Brigitte Pautard - CHU Tél 03.22.66.80.10 [email protected] Severine Line - ASMIS Tél 03.22.54.58.00 [email protected] Thérèse Cuvillier - Service Social CRAM - Tél 03.22.97.50.81 [email protected] Colette Rambour - ASMIS Tél 03.22.95.12.87 [email protected] Alfred Lorriaux - Ligue contre le Cancer Tél03.22.45.37.37 [email protected] Alain Dubreuil - ADEMA Tél 03.22.66.81.70 Département de l'Oise David Zylberait - CH Compiègne - Tél 03.44.23.63.46 [email protected] Viviane Michel - Association le Cancer comment vivre avec - Tél 03.44.76.23.73 viviane.mi@voilà.fr Marie Line Lefevre - Tél 03.44.23.39.48 - [email protected] Sophie Becu - CH Compiègne - Tél 03.44.23.63.49 [email protected] Pascale Keusch - CH Beauvais Tél 03.22.11.20.74 [email protected] Miette Mougeot - CH Creil Tél 03. 44. 61. 65. 43 [email protected] Jean Louis Dutel - CH Beauvais Tél [email protected] Jacques Weick - ADCASO Tél 03.44.92.50.30 - [email protected] Dominique Allaume Bobe - URAF 03.44.41.07.27 - [email protected] Cyril Michaud - SESO - Tél 03.44.10.12.60 - [email protected] Bernard- Pierre Bessiere - APOGEE Bernard Mery - GEMTO Tél 03.44.74.44.44 - [email protected] Richard Haudoire - Ligue contre le Cancer 60 - Tél 03.44.15.50.50 - [email protected] 40 Département de l'Aisne Jalel Kraiem – CH Soissons tél 03.23.75.70.70 – [email protected] Sarah Montembault – CH Soissons Tél 03.23.75.72.64 - [email protected] Philippe Venet - CH Soissons tél 03.23.75.72.48 - [email protected] Olivier Ink - CH Soissons Tél 03.23.75.72.64 - [email protected] Martine Boutantin - UDAF Tél 03.23.23.27.46 [email protected] Anne Marie Pruvost - MTA - Tél 03.23.62.52.48 - [email protected] Elisabeth et Christian Bernard - AVEC tél 06.76.65.51.96 - [email protected] Christian Payen - médecin généraliste - Tél 03.23.67.17.57 - [email protected] Aisne Préventis - Tél 03.23.23.58.48 [email protected] Ce carnet est fréquemment amené à évoluer. Veuillez nous excusez à l’avance pour tout oubli. N’hésitez pas à faire part auprès des pilotes du programme de toute erreur ou modification. D’avance merci ! 41 2. UN APERCU DES TERRITOIRES : LA CARTOGRAPHIE DU PRS Le département de l’Aisne Quelques illustrations Saint Quentin, action d’éducation pour la santé. Des entreprises se mobilisent dans une approche globale. service de Médecine du Travail Soissons, sa semaine contre le cancer, la mise en place d’un accompagnement psychosocial des patients à l’hôpital (action labellisée) Le Programme Territorial de Santé de Soissons qui déclare prioritaire la lutte contre le cancer Les femmes de l’Aisne, actrices de leur santé Mobiliser les femmes, créer des relais Des associations dans l’écoute et l’accompagnement Vie et cancer, JALMALV Aisne Préventis Pour un dépistage organisé et systématique Le département de l’Oise Quelques illustrations Des échanges de pratiques Centres hospitaliers Compiègne, Beauvais, Creil Un comité de pilotage dans le nord-ouest de l’Oise Un réseau de soins continus dans le Compiégnois (soins palliatifs) La chimiothérapie : une amorce de réseau autour des échanges de pratiques L’engagement de travaux autour d’un réseau ville/hôpital sur le Beauvaisis Esti, Un programme d’éducation pour la santé en milieu scolaire ADCASO, 86 000 femmes invitées pour un dépistage en 2 ans 42 Le département de la Somme __________________________________________________________ Quelques illustrations Amiens, CHRU, la réactualisation de l’annuaire douleur par l’association régionale des consultations de la douleur La ligue contre le cancer Des conférences ADEMA 80 Le registre du cancer, une base épidémiologique La région Picardie __________________________________________________________ Quelques illustrations Amiens DRASS et URCAM, deux adresses pour le pilotage Des temps de regroupements dans les 3 départements Assevilliers et St Valery (Somme), Compiègne (Oise), Chamouille (Aisne) lors de la programmation. Un groupe de suivi qui s’y réuni trimestriellement. Des programmes qui se régionalisent : Esti et trois CPAM - Amiens, Beauvais et Laon Prévenir les cancers liés au tabac / Des entreprises de Picardie en santé. De 18 à 45 entreprises. Des travaux engagés par la médecine du travail, la DRTEFP et l’assurance maladie autour du maintien dans l’emploi et la réinsertion professionnelle. Un collectif régional des associations d’aide et de soutien, en devenir et qui se mobilise autour d’outils communs (annuaire d’informations) ou de projet (l’école des bénévoles). L’ORS, des indicateurs à suivre… 43 3 . DES INITIATIVES QUI RASSEMBLENT A côté des actions, le PRS s’illustre aussi par des initiatives elles-aussi créatrices de liens. Le PRS est venu s’adosser à toute une série de rencontres, d’initiatives collectives, de manifestations ou de colloques. Il les a quelquefois provoqué et/ou organisé. En voici quelques exemples : Une journée à l’IFSI d’Amiens Les IFSI sont des relais importants pour informer et sensibiliser les (futurs) professionnels de santé que sont les infirmières. Réalisée une seule fois lors de la première année du PRS, cette initiative a toutefois rencontré un écho favorable. Le pilote et un membre du groupe de suivi ont pu ainsi présenter et débattre de la programmation en cours. D’autres initiatives de ce genre pourraient à nouveau voir le jour à l’IFSI d’Amiens et dans d’autres IFSI de la région comme celui de Clermont (2004). Des échanges de pratiques entre équipes hospitalières C’est le cas pour les centres hospitaliers de l’Oise : Creil, Senlis, Compiègne, Beauvais. Les rencontres devenues départementales rassemblent des acteurs de santé impliqués dans les disciplines d’hématologie et de cancérologie : praticiens hospitaliers, personnels médicaux et sociaux, associations et quelques médecins généralistes. La première rencontre a eu lieu à Beauvais durant l’été 2002. Les suivantes ont changé de lieu à chaque fois. Elles ont été également l’occasion de dresser le bilan des réunions d’information sur le terrain, particulièrement dans les zones rurales. Avec des partenariats comme la MSA, l’utilité d’aller au contact de la population et de se prêter au jeu des questions-réponses ont été mises en avant. Ces débats ont révélé l’importance d’un travail « communautaire » au sein des hôpitaux mais aussi avec les partenaires externes. Les échanges formalisés offrent un partage d’informations concernant le PRS ou la campagne de dépistage organisé. Ils permettent aussi de s’interroger sur une meilleure participation des médecins libéraux à l’action et renforcent le relais entre spécialistes et généralistes. Il est important de s’interpeller, d’aller chercher des idées et des ressources dans la réflexion et les travaux des autres équipes. Voilà l’idée clef défendue par le groupe : que l’expérience de l’un profite à l’autre ! Ces échanges ont été rendus possibles par la mobilisation de « locomotives « locales. Cette initiative peut-elle trouver un développement dans les deux autres départements ? Contacts : Dr David Zylberait, Centre Hospitalier de Compiègne. 03. 44. 23. 63. 46 Jean-Louis Dutel, Centre Hospitalier de Beauvais. 03.44.11.21.21 La semaine contre le cancer Souvent intégrée à la semaine européenne de lutte contre le cancer, la semaine contre le cancer est devenue au fil des années, un événement pour le PRS. Dans les trois départements, des animations, des forums, des conférences se tiennent en octobre. Ces manifestations évoluent régulièrement pour mieux s’adapter aux besoins d’information des publics. Depuis 3 ans, cette initiative se développe. En 2002, la manifestation se focalisait essentiellement sur les villes de Soissons, Amiens, Creil, Compiègne et Beauvais. Des services de radiothérapie et de chimiothérapie ont ouvert leurs portes. En 2003, d’autres prolongements ont vu le jour à Montdidier et à Péronne (Ligue) et dans plusieurs villes et villages de l’Oise (MSA). Les programmes ont été diffusés dans la lettre des politiques régionales de santé de Picardie, PRS infos dans les mois précédents les manifestations annuelles. En 2004, débordant largement la semaine, le programme s’est étalé sur un mois. Contacts : Ligue contre le cancer/ Somme. Michèle Podevin : 03.22.89.35.77 MSA de l’Oise: Véronique Delamarre : 03.44. 06. 80. 32 44 Soissons, l’hôpital et ses partenaires Le Centre Hospitalier et ses partenaires des mondes médical, éducatif, social et associatif propose un espace forum et présente les réalisations et projets soissonnais dans la lutte contre le cancer : prévention, dépistage précoce, traitement et accompagnement sont ainsi évoqués lors de tables rondes à la rencontre du public. Soucieux de faire connaître l’engagement et son activité en cancérologie et d’ouvrir son action aux différentes structures ou associations, le Centre Hospitalier en partenariat avec la ville a initié le regroupement Soissons contre le cancer. En 2002, « hérédité et cancer », « dépistage et diagnostic précoce », « se reconstruire après un cancer « ont été les sujets choisis. Outre les tables rondes, le forum a réuni 40 stands et plus de 400 visiteurs. En 2003, deux soirées-débat - dont l’une réservée aux professionnels de santé- ont rassemblé ellesaussi beaucoup de monde sur le thème « l’annonce du diagnostic et ses conséquences pour le patient, sa famille, l’entourage et l’équipe soignante». De riches échanges (200 professionnels et militants d’associations de malades/ 300 personnes pour la soirée grand public) ont contribué au succès de l’opération fortement relayée par la presse locale. Malgré la faible représentation des médecins libéraux, les discussions ont été concrètes et participatives. Contacts : Dr Olivier Ink, Dr Philippe Venet, Centre Hospitalier 03.23.75.70.70 Une formation à l’évaluation pour les porteurs de projet Partager un vocabulaire commun à l’ensemble des porteurs de projets, s’outiller pour mettre en place une démarche d’auto évaluation : tels étaient les objectifs de cette formation de deux jours. Médecin hospitalier, animateur au sein d’association travaillant en éducation pour la santé, association représentant les malades, médecin coordinateur de structure de gestion/dépistage ont pu ainsi échanger sur l’intérêt et la place de l’évaluation dans leurs propres projets, selon une pédagogie participative alternant apports théoriques et pratiques. La difficulté de conduire son évaluation, les exigences des financeurs dans ce domaine, les représentations différentes de l‘évaluation selon le champ d’intervention -médical ou de prévention, ont été autant de sujets abordés. La session a été élaborée conjointement avec les membres du groupe évaluation. Contact : Mr Luc Hincelin, Agence LH conseil. 03.20.95.98.37 Les professionnels de l’hôpital de Creil à la rencontre du public Tenant compte de la sociologie de la population de Creil (mélange de populations, cultures différentes, problèmes linguistiques, d’illettrisme, de précarité, niveau d’éducation sanitaire insuffisant aboutissant à des diagnostics tardifs), les professionnels de l’hôpital de Creil ont engagé une série d’actions visant à « faire tomber les barrières ». Des journées ont été organisées à plusieurs reprises en octobre 2003, appuyées sur les réseaux existants ainsi que sur le secteur associatif (groupes d’alphabétisation, médiatrices, interprètes) et sur la CPAM et l’URCAM. Ces rencontres des 9 et 18 octobre 2003 se sont déroulées sous forme de 5 groupes d’échanges interactifs associant chaque fois une centaine de personnes, pendant deux heures de dialogue ouvert sur le cancer : ce qu’est la maladie, le rôle de l’hérédité, le dépistage et le diagnostic, les traitements, etc. Ces échanges ont donné lieu à des discussions libres, sans obstacles ni tabous, les professionnels veillant à utiliser un langage simple et compréhensible par tous. Sur de mêmes bases (participation et mobilisation des professionnels, participation des publics, collaboration des communes, convivialité…), des rencontres de ce type ont été à nouveau organisées en octobre 2004 à Montataire et Villers-Saint-Paul. Contact : Dr Mougeot-Martin 03. 44. 61. 65. 43 4. DU PRS AU PLAN CANCER : LES REFERENCES 45 Passer du PRS… … au PLAN __________________________________________________________________________________ Niveau 1 Les axes du Plan sur lesquels il est possible d’agir sans attendre: - Prévention milieu scolaire Développer une stratégie complète de lutte contre le tabagisme Mettre en place des opérations « écoles sans tabac » Références au Plan : Mesures : N°61 : mettre en place des programmes de prévention et d’éducation pour la santé en partenariat N°62 : faire respecter l’interdiction de fumer dans l’ensemble de l’établissement N°63 : : former les infirmières scolaires Selon quelles modalités ? rectorat équipe Esti -------------------------------------------------------------------------------- - Actions en entreprise Régionaliser l’expérience de St Quentin Faire appliquer l’interdiction de fumer dans les lieux collectifs : en entreprise Selon quelles modalités ?: … dans les lieux non-fumeurs selon quelles modalités ? : DDASS ( service santé environnement) Références au Plan : A2 Mesures : N°51 : développer un label sans tabac N°52 : rappeler les obligations des entreprises N°54 : : vérifier systématiquement la conformité à la réglementation sur le tabac lors de visite d’établissements ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 2 Les points possibles à développer dans un second temps : Renforcer la lutte contre l’alcoolisme Référence au Plan : A4 Mesures : N°161 : former les médecins et les infirmières au repérage précoce des buveurs excessifs N°162 : inclure une démarche de conseil dans la consultation de prévention 163 : renforcer la prise en charge par des équipes de liaison hospitalière Modalités : Schéma régional alcool -------------------------------------------------------------------------------Développer la prévention des autres risques et la promotion des attitudes favorables à la santé Référence au Plan : A5 Mesures N° 191 conduire une campagne pour augmenter la consommation de fruits et légumes N° 192 Mettre en place des contrats avec les mairies N° 193 : Améliorer le marquage des produits alimentaires 46 Modalités : P.N.N.S ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 3 Les nouveaux champs à investir : Développer la lutte contre les cancers professionnels : Mettre en place des contrôles renforcés auprès des entreprises par une mobilisation prioritaire Référence au Plan : A3 Mesures N°132 : Mieux impliquer la santé au travail N° 137: systématiser la surveillance épidémiologique des personnes exposées à des risques cancérigènes -------------------------------------------------------------------------------Développer les actions de prévention du mélanome Associer les professionnels de santé concernés Référence au Plan : A5 Mesure N°20 : développer des actions de prévention du mélanome par des campagnes d’information sur le risque d’exposition solaire 5. LE DEPISTAGE Passer du PRS… … au PLAN Niveau 1 Généralisation du dépistage organisé dans les 3 départements Sein : Implication du médecin généraliste Evaluation des résultats Garantir la qualité des mammographies : établir une veille Renforcer toutes les mesures qui facilitent l’adhésion des femmes Développer les relais de proximité Référence au Plan : B1 Mesure N° 213 : évaluer au niveau départemental et régional la qualité et les résultats du dispositif Modalités : CTRD Côlon : Faciliter le dépistage (poursuivre) Référence au Plan : B2 Mesure N° 24 : poursuivre les expérimentations de dépistage organisé du cancer colon rectal Utérus : Favoriser le dépistage (poursuivre la communication et l’information du public) Référence au Plan : B3 Mesures N° 261 : élargir l’offre de frottis à de nouveaux acteurs de proximité N°262 : développer les actions d’information auprès des femmes 47 N° 263 : faciliter l’utilisation du test Mélanome : Détection précoce (poursuivre communiquer et Informer les professionnels) Référence au Plan : B4 Mesures N° 27 : développer des campagnes d’information grand public sur la détection des mélanomes N° 28 : sensibiliser les professionnels au dépistage précoce 3. LES SOINS ET L’ACCOMPAGNEMENT Passer du PRS… … au PLAN __________________________________________________________________________________ Niveau 1 Prise en charge Evolution de l’organisation des soins autour des patients Coordonner l’ensemble des acteurs de soins (Poursuivre) Référence au Plan C1 Mettre en place les conditions d’une coordination systématique des acteurs de soins Mesure N° 29 : réseau régional du cancer coordonnant l’ensemble des acteurs de soins Modalités : ARH, Assurance Maladie, DRASS N° 33 : Faciliter la prise en charge et le suivi de proximité des patients atteints de cancer par une meilleure insertion des médecins généralistes dans les réseaux de soins -------------------------------------------------------------------------------Réinsertion professionnelle Modalités : Groupe de travail -------------------------------------------------------------------------------Renforcer le rôle des associations Mieux organiser leur présence Modalités : Groupe de travail -------------------------------------------------------------------------------Préciser l’offre aux personnes âgées Référence au Plan C1 Mesure N° 38 : Mieux adapter les modes de prise en charge et les traitements aux spécificités des personnes âgées ------------------------------------------------------------------------------Donner aux patients l’accès à l’information Modalités d’annonce du diagnostic ( à poursuivre) Référence au Plan C2 Mesure N° 401 : définir les conditions de l’annonce du diagnostic au patient --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 2 48 Veiller à une homogénéité et une cohérence dans les pratiques Identifier les centres de coordination en cancérologie « Assurance Qualité » Référence au Plan C1 Mesure N°32 : identifier les centres de coordination en cancérologie dans chaque établissement traitant des patients cancéreux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 3 Constituer un pôle régional de cancérologie Modalités : SROS Référence au Plan : C1 Mesure N° 30 : assurer au sein de chaque région, la constitution d’un pôle régional en cancérologie -------------------------------------------------------------------------------Mise en place d’une organisation adaptée des soins aux enfants Référence au Plan : C1 Mesure N° 37 : améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer par la mise en place d’une organisation adaptée des soins -------------------------------------------------------------------------------Un accompagnement social plus humain et plus solidaire Prêts et assurance Référence au Plan : D1 Mesure N° 54 : améliorer l’accès des patients et de leur famille aux dispositions issues de la convention relative à l’assurance -----------------------------------------------------------------------------Maintien dans l’emploi, le retour à l’emploi, prise de conge pour accompagnement présence des parents auprès des enfants Référence au Plan : D2 Mesure N° 57 : Faciliter la présence des parents auprès de leur enfant malade par une amélioration des dispositifs d’aide existants Prise en charge de dispositifs médicaux et esthétiques Couverture des frais médicaux Référence au Plan : D3 Mesure N° 58 : associer l’assurance maladie obligatoire et les organismes complémentaires dans la mise en place d’une meilleure organisation de prise en charge de ces dispositifs 4. L’INFORMATION Passer du PRS… … au PLAN __________________________________________________________________________________ Niveau 1 Numéro Vert à l’étude Répondre aux attentes formulées par les patients Développer les points d’information sur les cancers 49 Collaboration Assurance Maladie/ Registre Soutenir le Registre ( Somme) Fournir des données sur l’incidence / 3 régimes Référence au Plan : C2 Mesure N°393: développer la téléphonie sociale ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 2 Mettre en évidence les résultats du dispositif post-dépistage (suivi des femmes dépistées ?) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 3 Réalisation d’un tableau de bord régional Assurance Maladie/ ville / Hôpital 5. LA FORMATION Passer du PRS… … au PLAN Niveau 1 Intervention en IFSI / formation initiale Modalités CEFIEC SREPS Groupe de travail ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 2 Accueil des jeunes professionnels en cancérologie Renforcer les filières paramédicales Développer le soutien psychologique dans les programmes de formation Référence au Plan Mesure N°64) : favoriser le développement des activités des professions paramédicales, des infirmières en particulier dans le domaine du cancer 6. LA RECHERCHE Passer du PRS… secteur pas investi attentif à la place du malade Niveau 1 … au PLAN 4 pôles de recherche universitaire dont 1 à Amiens Clarifier les positionnements des acteurs / recherche clinique. Existence de protocoles communs ? Développer la recherche fondamentale Proposition d’un axe Recherche - Formation - Soins accompagnement Tenir une réunion régionale commune dans le but d’échanger les uns avec les autres (exemple en chimiothérapie) 50 Modalités : Groupe de travail à initier ----------------------------------------------------------------Promotion d’études en sciences sociales, économiques et humaines Modalités : CHU Amiens ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Niveau 2 Identifier le cancéropôle au niveau régional Référence au Plan : F1 Mesure N° 66 : Les pôles régionaux de cancérologie qui disposent d’un potentiel particulier en matière de recherche et d’innovation peuvent décider de constituer un cancéropôle en associant éventuellement un ou plusieurs partenaires