Place financière suisse: situation et perspectives
de régulation ont été développés, tels que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Avec
l’établissement du FSB, la collaboration avec le FMI, dont les moyens seront provisoirement
accrus, a également pris de l’importance. Par ailleurs, des initiatives de renforcement de la
coopération fiscale ont été lancées. La pression sur la Suisse en ce qui concerne l’échange
d’informations entre les autorités fiscales et de surveillance s’est encore accentuée, entraînant
la reprise intégrale par la Suisse des normes de l’Organisation de développement et de
coopération économiques (OCDE) en matière d’assistance administrative et d’entraide
judiciaire en matière fiscale.
On peut s’attendre à un élargissement ou à un remaniement de la réglementation des marchés
financiers. Les principaux débats concernent les domaines suivants:
- Modération des effets procycliques de la réglementation au moyen de nouvelles
directives relatives aux fonds propres des banques;
- ajustement de la qualité et de l’efficacité de la gestion des liquidités des institutions
financières;
- extension de la surveillance aux institutions qui n’y étaient pas soumises jusqu’à
présent, comme par exemple les agences de notation;
- aménagement d’une structure de compensation et d’une gestion du risque auprès des
institutions surveillées de manière à empêcher la prise de risques disproportionnés et à
sauvegarder les intérêts à long terme de l’entreprise;
- contrôle des ajustements des directives comptables de manière à obtenir une meilleure
transparence et à réduire les effets procycliques;
- garantie d’une protection suffisante des déposants pour protéger les petits investisseurs
et accroître la confiance dans le système financier;
- renforcement de l’échange transfrontalier d’informations dans le cadre de
l’intensification de la coopération entre autorités de surveillance;
- création de «collèges de contrôleurs» au sein desquels sont représentés les principaux
organes de contrôle du pays d’origine et du pays d’accueil;
- amélioration du recensement des risques systémiques au moyen du renforcement de la
surveillance macroprudentielle;
- suppression – aussi coordonnée que possible à l’échelle internationale – des
engagements des Etats sur les marchés financiers, dans l’optique de garantir un bon
état de marche des mécanismes de marché (stratégies de désengagement).
Les nombreuses initiatives de la communauté internationale vont également se traduire par de
nouvelles réglementations au niveau national. La Commission fédérale des banques (CFB),
intégrée à l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), a d’ores et déjà
pris des mesures concernant les différents domaines de discussion mentionnés, ou travaille à
leur élaboration. Tel est notamment le cas pour les exigences relatives aux fonds propres, la
gestion des liquidités, les systèmes de rémunération, les directives comptables et la protection
des déposants. De même, il s'agira désormais de tenir compte de manière appropriée (en
collaboration avec la Banque nationale suisse et le Département fédéral des finances) du point
de jonction entre les risques macroéconomiques et propres aux institutions et l’ampleur du
risque systémique. En outre, dans le cadre de ses activités de surveillance, la FINMA devrait
procéder à davantage de tests de résistance.
L’amélioration des conditions-cadres et l'adaptation de ces dernières à un nouveau contexte
requièrent les interventions suivantes: en matière de réglementation et de surveillance des
marchés financiers, il est prioritaire d'améliorer le traitement des risques systémiques et de
renforcer la protection des déposants et des investisseurs. Ce faisant, il s’agit de combler les
lacunes du système de réglementation et d'améliorer la détection précoce des risques, tout en
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