République de Djibouti Unité – Egalité – Paix Ministère du Commerce et de l’Industrie PROJET DE STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE Programmes et projets 2010-2015 1 Acronymes et Abréviations CCI : Centre du commerce international CMA : Centre de médiation et d’arbitrage COMESA: Common Market of East and South Africa CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement EDIC : Etude diagnostique sur l’intégration du commerce IGAD : Intergovernmental Authority on Development INDS : Initiative nationale pour le développement social ISO : International Standard Organisation MCI : Ministère du Commerce et de l’Industrie OHADA : Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires OMC : Organisation mondiale du commerce PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/industries PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement UE: Union Européenne USA: United States of America 2 1. INTRODUCTION GÉNÉRALE Située à la pointe Est de la corne d’Afrique, la République de Djibouti dispose d’une superficie de 23 200 km² et d’une population estimée à 805 656 habitants en 2007 (Banque Mondiale) avec une croissance démographique naturelle de 2,8% par an et une densité de 28 habitants au km². Djibouti dispose d’une façade maritime de 370 km sur la Mer rouge et l’Océan Indien. C’est une position géostratégique exceptionnelle qui le place au carrefour de l’Europe, l’Afrique et la péninsule Arabique sur la deuxième route maritime la plus utilisé pour le commerce international. 1.1. La situation actuelle du secteur commercial en République de Djibouti. La République de Djibouti a connu ces dernières années des performances économiques notables, consécutivement aux réformes structurelles engagées depuis 1995 Les résultats de ces réformes sont à ce jour globalement positifs : l’économie est plus forte et stable, les investisseurs étrangers affluent, le secteur financier connaît une embellie Toutefois, l’économie djiboutienne reste confrontée à de nombreuses difficultés, notamment un chômage et une pauvreté massifs et une abondante main d’œuvre non qualifiée exclue du secteur formel de l’économie Aussi, pour remédier à cette situation, les autorités ont élaboré une stratégie de lutte contre la pauvreté dans laquelle le secteur commercial est considéré comme un facteur essentiel de développement socio-économique et de réduction de la pauvreté En effet, Djibouti espère jouer pleinement son rôle de plaque tournante de la région, une fois la construction du port de Doraleh achevée, en attirant davantage d’investisseurs étrangers Le secteur du commerce contribue actuellement à hauteur de 15% du produit intérieur brut, contre 24% pour les transports et télécommunications Son développement reste largement entravé par la concurrence déloyale (secteur informel), les coûts de l’énergie, la pression fiscale et les difficultés de l’accès au financement Les capacités limitées des institutions en charge de la promotion du commerce constituent également une contrainte majeure au développement du secteur commercial 1.1.1. Les principaux indicateurs économiques et financiers ▪ Principales caractéristiques de l’économie djiboutienne Economie essentiellement dominée par les services : 70% du PIB et 80% de l’emploi formel Secteur tertiaire, notamment la chaîne des transports, demeure le principal moteur de la croissance économique Activités de services facilitées par les atouts suivants : régime économique libéral monnaie convertible infrastructure portuaire moderne système bancaire sain secteur des télécommunications performant Services principalement fournis aux résidents étrangers Demande pour les services concerne les secteurs suivants : hôtellerie et restauration télécommunications banques commerce administration publique Services portuaires en forte progression depuis 1998 3 ▪ Développements macroéconomiques récents Accélération de la croissance en 2006 et 2007 : environ 5% en termes réels Après une hausse annuelle de 3,6% en 2006, le niveau général des prix a considérablement augmenté à 7,3% en novembre 2007 Embellie des dépenses d’investissement : 8,8% du PIB en 2000 et 40% en 2007 Déficit du compte des transactions courantes en forte détérioration : 14% du PIB en 2006 et 24% en 2007 Solde budgétaire légèrement excédentaire en 2005 et déficit maîtrisé autour de 2% du PIB en 2006 ▪ Développements financiers Arrivée de trois nouvelles banques et crédits à la consommation en progression de plus de 25% en 2007 Répartition des concours bancaires par secteurs d'activités au 31/12/2007 Autres services 11% Etat 10% Particuliers 13% Industrie, Energie 9% Hôtellerie 2% Construction, BTP 6% Commerce 49% 4 1.1.2. Evolution du secteur commercial ▪ Evolutions comparées du taux de croissance du PIB nominal par rapport à celui du secteur commercial Evolution sectorielle du PIB nominal 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% 2000 2001 Commerce 2002 2003 Transports & Télécoms 2004 2005 PIB nominal ▪ Données générales Nombre d’entreprises actives : environ 3.500 dont 80% sont constituées de PME-PMI Entreprises de commerce : 1.400 Prestataires de services : 1.200 Bâtiments travaux publics : 700 Répartition des entreprises disposant de patentes selon le secteur d'activité (2006) BTP 20% Divers 6% Commerce 40% Services 34% ▪ Dynamisme des entreprises commerciales Depuis 2005 les créations nettes d’entreprises de Bâtiments Travaux Publics surpassent celles du commerce Après le fléchissement observé en 2005, les créations d’entreprises ont progressé dans tous les secteurs d’activités (hormis les importateurs) en valeur absolue Les radiations d’entreprises du commerce sont orientées à la hausse sur la période 5 Evolution des créations d'activités 160 140 120 100 80 60 40 20 0 2004 2005 BTP Commerce 2006 Services Evolution des cessations d'activités 80 70 60 50 40 30 20 10 0 2004 2005 BTP Commerce 2006 Services Le nombre de salariés déclarés à l’OPS augmente dans le BTP sur la période alors que le secteur commercial est marqué par une tendance à la baisse Répartition des salariés déclarés à l'OPS selon le secteur d'activité 5 000 4 000 3 000 2 000 000 D.1Analyse des capacités des institutions en charge du commerce 1.1.3.0Analyse des capacités des institutions en charge du commerce 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 ▪ Cadre de promotion du commerce BTP Commerce Services D’après la Loi d’Orientation socio-économique pour la période 2001-2010, Djibouti devrait approfondir et tirer parti de son appartenance au COMESA et aux marchés de la sous région arabe Concernant la promotion des échanges commerciaux, les orientations de la Loi n°149/AN/02/4èmeL sont : redéfinir en profondeur le statut de la zone franche et y améliorer l’environnement des activités constituer des alliances stratégiques avec des sociétés étrangères ou multinationales 6 accorder aux promoteurs industriels de la zone franche des exonérations de taxes substantielles, des appuis administratifs et de la protection juridique étudier sérieusement la faisabilité des différentes options possibles pour développer une plate-forme d’échange à Djibouti dans le but d’approvisionner les pays enclavés de la région et de se rapprocher des marchés potentiels d’Afrique de l’Est et australe La Loi d’orientation économique et sociale a été renforcée en mai 2005 par la "Feuille de route" du Gouvernement qui encourage un véritable partenariat public-privé L’action gouvernementale doit permettre la poursuite des politiques susceptibles de créer et préserver un environnement permettant au secteur privé de s’affirmer et de devenir un important employeur La "Feuille de route" confirme que la mise en place d’une zone franche abritant les activités commerciales, industrielles, financières et de services toutes orientées vers la production nationale destinée à l’export, constitue l’instrument de développement indispensable à Djibouti La République de Djibouti s’est soumise, en mars 2006, à son premier examen de sa politique et pratiques commerciales à l’OMC Cet examen de la politique commerciale de Djibouti a permis de montrer les efforts déployés par les autorités djiboutiennes pour améliorer son environnement commercial en vue d’exploiter pleinement ses avantages comparatifs ▪ Institutions en charge de la promotion du commerce Ministère du Commerce et de l’Industrie La Loi n°102/AN/00/4èmeL du 25 octobre 2000 stipule que le Ministère du Commerce et de l’Industrie est notamment chargé de veiller à la rationalisation, à la surveillance des importations, et à la promotion du commerce d’exportation Plus spécifiquement, la Direction du Commerce, des Normes et de la Qualité du MCI est statutairement chargée de la réglementation, des négociations commerciales et de la promotion du commerce local, régional et international L’audit organisationnel et juridique du MCI a montré que le MCI est dans l’incapacité de remplir correctement ses missions faute de moyens humains, matériels et financiers suffisants Cet audit a clairement indiqué la nécessité de réformer la loi n°102/AN/00/4èmeL relative à l’organisation et au fonctionnement du MCI car elle ne répondrait plus aux réalités et besoins de l’économie nationale Il convient donc de mettre en place un cadre juridique adapté dans la mesure où le MCI est appelé à jouer un rôle de premier plan en matière de promotion du commerce compte tenu de la vocation de Djibouti comme plaque tournante du commerce régional, et de son ouverture aux courants commerciaux internationaux Chambre du Commerce La CCD est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Placée sous la tutelle du MCI, la CCD devrait jouer le rôle d’interface entre les opérateurs privés et les pouvoirs publics Toutefois, comme le souligne un récent rapport d’audit organisationnel et financier, cet établissement se trouve confronté à de nombreux dysfonctionnements et insuffisances: multiplicité d’interlocuteurs du secteur public problème de structure insuffisance des moyens humains et financiers absence de vision de la direction Des recommandations ont été formulées dans le rapport d’audit de la CCD pour : restructurer les services, renforcer les moyens humains et financiers améliorer les activités des élus et des commissions développer de activités génératrices de revenus portant notamment sur la mise en œuvre de centres de gestion agréés, le développement 7 de services d’appui conseil aux entreprises, la création d’un centre de médiation et d’arbitrage Les activités de la CCD sont largement entravées par le non-reversement intégral des centimes additionnels dus à la Chambre par l’Etat djiboutien Les pouvoirs publics n’associent pas encore systématiquement la CCD dans les processus de préparation et de mise en œuvre des décisions de nature économique, commerciale, financière et sociale En dépit de ces difficultés, la vocation de la CCD étant de s’impliquer dans le développement économique du pays, cette institution doit procéder à une restructuration en profondeur de ses services, assurer le renforcement de ses capacités et instaurer un dialogue secteur privé/secteur public Agence Nationale de la Promotion des Investissements Cet établissement public a pour vocation de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de promotion et de développement de l’investissement, notamment en contribuant à faciliter l’établissement des entreprises industrielles, commerciales et de services Faute de ressources financières suffisantes pour son fonctionnement, l’ANPI ne peut pas jouer son rôle de guichet unique pour la simplification des procédures de création d’entreprises et pour la promotion de l’investissement privé L’activité majeure de l’Agence se réduit actuellement à fournir des informations aux investisseurs, à orienter les promoteurs dans l’accomplissement de leurs démarches et à délivrer des attestations d’exonérations L’ANPI a fait l’objet d’un audit pour rendre le Guichet unique opérationnel et renforcer ses capacités d’intervention Pour ce faire, les pouvoirs publics devront doter l’ANPI de moyens humains et matériels appropriés pour qu’elle puisse mener à bien la mission qui lui est dévolue : promouvoir et développer l’investissement à Djibouti Il convient également de remédier à l’absence de stratégies ou d’études de développement sectoriel et de trouver des synergies avec les différents départements ministériels et agences spécialisées pour identifier des idées de projets Conclusions Dans le cadre des politiques de développement économique et social, le gouvernement de Djibouti considère que le secteur commercial est appelé à apporter une contribution significative notamment en termes de créations d’emplois Le secteur commercial, par sa dynamique et sa flexibilité qui lui permettent de résister et de s’adapter aux chocs exogènes, devrait s’adapter aux ressources des ménages dans un contexte marqué par les pressions inflationnistes Les autorités nationales devraient encourager ce secteur à mieux se structurer pour pouvoir répondre aux défis de la mondialisation et aux perturbations internationales actuelles Recommandations Nécessité pour le pays de se doter d’un outil d’observation et de prospection commerciale Mener une enquête nationale sur le commerce en étroite collaboration avec l’Université de Djibouti Révision des textes réglementaires notamment sur les organes de contrôle Création d’une direction de la répression des fraudes et la doter de moyens humains pour accomplir ses missions Appuyer l’association des consommateurs - L’économie de Djibouti se caractérise essentiellement par : 8 Un régime commercial libéral avec un taux d’ouverture de 60% (EDIC, 2004); Une ouverture maritime et une activité portuaire intense ; Un système bancaire fiable et moderne (sans contrôle de change et une monnaie forte et stable) ; Un code d’investissement intéressant. Mais aussi : Un marché intérieur très étroit; Un environnement des affaires peu attractif ; Des coûts des facteurs de production très élevés, en particulier en salaires et en électricité; Un capital humain peu qualifié; Un taux de chômage de 60%1. 2. Contexte général La politique commerciale de la République de Djibouti et la stratégie visant à faire de Djibouti un pôle régional commercial pour les années à venir s’inscrivent dans le cadre de la poursuite de la politique générale de développement engagée par le gouvernement à travers les différentes réformes mises en œuvre depuis 1999. Cette stratégie est clairement définie dans la loi n°149/AN/02/4ème L portant sur l’Orientation Economique et Sociale de la République de Djibouti pour la période 2001-2010. Elle a été réaffirmée par le Gouvernement dans son rapport présenté à l’OMC à l’occasion de l’examen de sa politique commerciale par l’Organe d’Examen des Politiques Commerciales en février 2006, dans sa Feuille de route de 2005 et de l’Initiative nationale de développement social (INDS) en 2007. 2.1.Objectifs généraux de la politique commerciale djiboutienne Le rapport présenté à l’OMC (2006) souligne que les grandes orientations de « la politique commerciale » de la République de Djibouti ont pour objectifs, à long terme, le développement économique et social, et la réduction de la pauvreté et le chômage, et la création d’un hub commercial régional, favorisant l’intégration économique du pays au sein du COMESA. La réalisation de ces objectifs passera par : la maîtrise des finances publiques et l'accélération des réformes structurelles; la mise en place d'un cadre juridique et réglementaire moderne ; un code d'investissement favorable et attractif; le développement de Djibouti comme port d'entrée pour les pays enclavés de la région, notamment au sein du COMESA; la poursuite du développement des infrastructures portuaires et leur jonction aux réseaux routiers performant et ferroviaires réhabilités et opérationnels concrétisant la vision de Djibouti comme plaque tournante et hub régional; l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale et la bonne gouvernance et le renforcement de la culture de la transparence; le développement des capacités des ressources humaines; la promotion d’un secteur privé engagé et conscient de son rôle dans le processus de développement économique national. 2.2.Les axes stratégiques Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement renforcera les dispositifs mis en place pour : 11 Rapport du développement humain 2007 9 développer par le biais de l’éducation et de la formation, la culture et les compétences industrielles et commerciales nécessaires à la promotion de Djibouti en tant que place adaptée aux délocalisations et au commerce international ; accorder des mesures incitatives plus avantageuses aux investissements réalisés à l’intérieur du pays (déconcentration des investissements) et concevoir des mesures destinées à accorder des facilités de démarrage aux entrepreneurs, particulièrement ceux des PME/PMI ainsi qu’aux femmes entrepreneurs ; renforcer le rôle de la Chambre de Commerce de Djibouti (CCD) pour jouer pleinement son rôle d’interlocuteur privilégié et d’interface entre les pouvoirs publics et les promoteurs privés ; créer un environnement propice pour la promotion des exportations par la mise en œuvre des mesures suivantes ; o redéfinir en profondeur le statut de la zone franche et y améliorer l’environnement des activités ; o diminuer les coûts de facteurs ; o viabiliser et équiper les parcelles de terrain, o offrir une main d’œuvre qualifiée et adaptée; constituer des alliances stratégiques avec des sociétés étrangères ou multinationales (licences techniques, franchise) ; accorder aux promoteurs industriels de la zone franche des exonérations de taxes substantielles, des appuis administratifs et de la protection juridique ; étudier sérieusement la faisabilité des différentes options possibles pour développer une plate-forme d’échange à partir de Djibouti dans le but d’approvisionner les pays enclavés de la région ; se rapprocher des marchés potentiels d’Afrique de l’Est et Australe (installation d’une zone franche industrielle d’exportation et/ou jumelage avec d’autres zones franches et/ou création d’une zone franche aéroportuaire; garantir la liberté des prix et de la concurrence. D’ores et déjà, le gouvernement a commencé à mettre cette stratégie en œuvre, en prenant une série de mesures visant à créer un cadre plus incitatif pour les exportations : l’adhésion à la zone de libre échange du COMESA; la création de zones franches et commerciales; la création de l’Agence nationale de la promotion des investissements ; la négociation d’Accords et/ou de conventions préférentielles avec certains pays partenaires (UE, USA, Chine, etc.) La construction et l’exploitation du complexe portuaire de Doraleh ; Les négociations avancées avec l’Ethiopie et les bailleurs de fonds potentiels pour la modernisation du réseau ferroviaire ; Le projet de révision du Code des Investissement ; L’élaboration avancée du projet de Code du Commerce Djiboutien. En février 2008, le Ministère du Commerce et de l’Industrie a organisé les premières assises du commerce auxquelles ont participé les partenaires économiques publics, privés et la société civile pour la promotion et le développement du secteur commercial. Les principaux objectifs de ces assises consistent à : élaborer et mettre en place une politique commerciale ; créer un environnement juridique et institutionnel propice à la promotion du commerce et des investissements ; mettre la politique commerciale au service de la lutte contre la pauvreté et le chômage ; intégrer le secteur informel à l’économie nationale structurée ; améliorer la compétitivité des entreprises nationales sur le marché régional et international ; réduire les contraintes et obstacles qui freinent la promotion commerciale ; 10 promouvoir une culture de coordination entre les différents départements de l’administration centrale ; mettre en place un mécanisme de concertation pour un meilleur partenariat public privé et société civile ; intégrer et promouvoir le genre dans le commerce national, régional et international ; mettre en place une diplomatie commerciale au niveau régional et international, avec la création d’un mécanisme d’évaluation et de suivi des accords bilatéraux et multilatéraux ; améliorer et renforcer le commerce des services et appréhender les nouveaux créneaux à exploiter ; confirmer le choix national d’intégration économique dans des blocs régionaux, en général, et au sein de l’espace COMESA, en particulier. Les recommandations des assises du commerce seront compilées dans le présent document et constitueront la stratégie de développement du commerce à Djibouti pour les années à venir. 2.3.Méthodologie Le travail s’appuiera sur la documentation existante au ministère du commerce et de l’industrie de Djibouti ainsi qu’une revue de la littérature traitant des questions d’économie industrielle et internationale. L’examen de la documentation couvre une vaste gamme d’études et rapports diligentés par le ministère du commerce et de l’industrie et les donateurs pour leurs propres comptes, les conclusions des assises sur le commerce organisées en février 2008 ainsi que les lois et règlements d’orientation du gouvernement en la matière. 2.4.Programmes et projets La stratégie nationale du développement du commerce s’articulera autour de six (6) programmes qui se déclineront en quinze (14) projets : Programme 1 : Modernisation du cadre juridique du commerce Projet 1 : La codification des règles et pratiques commerciales en vigueur en République de Djibouti Projet 2 : Régulation de nouveaux domaines liés au commerce Projet 3 : Traitement juridique rapide des litiges commerciaux Programme 2 : Insertion de Djibouti dans le système commercial multilatéral et régional Projet 1 : Mise en œuvre des engagements pris par Djibouti au sein des organisations internationales en charge du commerce ou de l’intégration commerciale (IGAD, COMESA, OMC, etc.) Projet 2 : Approfondissement de l’intégration au sein du COMESA Projet 3 : Signature et ratification de nouveaux arrangements commerciaux internationaux (Codex Alimentaris, Normes ISO, etc.) Programme 3 : Renforcement institutionnel du département du Commerce Projet 1 : Réorganisation et renforcement du département du Commerce et de l’Industrie Projet 2 : Conception et réalisation d’un système d’informations commerciales pertinentes (prix, marchés, législation commerciale, etc.) Programme 4 : Renforcement des capacités humaines du département du Commerce et des partenaires 11 Projet 1 : Formation des cadres nationaux en matière de négociations commerciales et économiques et aux questions du système commercial multilatéral Programme 5 : Amélioration de l’environnement des affaires Projet 1 : Création d’un Centre d’exposition internationale Projet 2 : Promotion de l’entreprenariat féminin Projet 3 : Urbanisation commerciale des villes Projet 4 : Le renforcement des mécanismes de création et de financement des PME-PMI Programme 6 : Promotion du Partenariat Public/Privé Projet 1 : Création d’un Forum de discussion entre le secteur public et le secteur privé NB : Dans un souci de clarté de la mise en œuvre de la stratégie, l’estimation financière pour chaque projet sera déterminée et élaborée dans une étude distincte, de ce fait elle ne figurera pas dans la présentation des projets. 12 PROGRAMME 1 MODERNISATION DU CADRE JURIDIQUE DU COMMERCE 13 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION La République de Djibouti est depuis une longue date un pays avec un régime commercial libre où les libertés de commerce, de prix, etc. introduites par la métropole se sont perpétuées grâce à sa vocation de terres d’échanges et de rencontres et à la prédominance des activités d’imports et d’exports. Mais, cette libéralisation reste ambiguë et discutable. En 2004, le rapport de l’étude diagnostique sur l’intégration commerciale conclut la coexistence à Djibouti d’un trop-plein de lois et d’un vide juridique dans tous les domaines (PNUD, 2004). Dès 1996, le pays décide de moderniser sa législation commerciale. En 2001, une commission nationale, composée des professionnels et praticiens du droit commercial djiboutien, fut officiellement constitué pour réfléchir aux voies et moyens de réformer l’environnement juridique commercial. Elle devait conseiller le gouvernement sur la rédaction d’un Code de commerce ou l’adhésion aux règles de l’OHADA. Finalement, l’option consistant à rédiger un Code de commerce conforme aux pratiques commerciales locales l’emporta sur l’adhésion à l’OHADA. Parallèlement, l’évolution de l’environnement commercial international de plus en plus interdépendant ainsi que la nécessité d’harmoniser les pratiques commerciales pour faciliter les échanges, régler les litiges pouvant naitre du négoce et augmenter le niveau et la qualité de vie des populations ont fait apparaître le besoin de réglementer des nouveaux domaines tels que la concurrence, la protection du consommateur et la propriété industrielle. La nécessité de codifier les pratiques commerciales d’usage et l’apparition de nouvelles préoccupations ont incité le gouvernement djiboutien à réformer son environnement juridique commercial en le modernisant et en introduisant des nouvelles règles. Le programme de modernisation de la législation commerciale aura, donc, deux composantes qui constitueront chacun un projet : un projet de mise en place de Code de commerce un projet de régulation de nouveaux domaines liés au commerce 2. L’OBJECTIF STRATÉGIQUE DE DÉVELOPPEMENT L’objectif stratégique de ce programme est de réduire et éliminer à terme les obstacles réglementaires qui freinent le développement des activités commerciales. 3. LES COMPOSANTES DU PROGRAMME Les composantes du programme sont : 3.1 la codification des règles et pratiques commerciales en vigueur en République de Djibouti la régulation des nouveaux domaines liés au commerce le traitement juridique rapide des litiges commerciaux Projet de codification des règles et pratiques commerciales en vigueur en République de Djibouti Les travaux de rédaction du Code de commerce djiboutien, subdivisé en quatre (4) livres, se dérouleront en deux (2) phases. La première phase a permit la rédaction des livres I et II et débuta en septembre 2005 avec le concours financier de l’Union européenne. Les livres I et II ont fait l’objet d’une validation nationale en mars 2009 et seront, prestement, soumis au processus d’adoption par l’exécutif et le législatif. La deuxième phase verra la rédaction des livres II et III et le Ministère a saisi la Délégation de l’Union européenne pour l’octroi d’un financement supplémentaire pour rédiger les deux (2) autres livres. 14 Les thèmes des livres s’intitulent comme suit : Livre I : Livre II: Livre III : Livre IV : Le statut des opérateurs économiques Le statut des activités économiques Le droit des sociétés Le droit des entreprises en difficulté RÉALISATION DE LA PREMIÈRE ÉTAPE: Durée : Janvier 2007- avril 2008 Livre I : Livre II: Le statut des opérateurs économiques ; Le statut des activités économiques. Contenu du Livre I : Le livre premier concernera les opérateurs économiques. Il s’intéressera, tout d’abord, au commerçant et à son statut. Il s’agit ici de circonscrire la notion de commerçant, essentielle pour définir le champ d’application de la législation commerciale et de prévoir, en retour, les droits et obligations auxquels le commerçant est soumis dans l’exercice de son activité professionnelle. Ce livre premier reprendra également le statut institutionnel d’un certain nombre d’organismes (greffe, registre du commerce et des sociétés, chambre de commerce et d’industrie) qui accompagnent l’activité économique. Le projet du livre I du Code de commerce fut remis fin janvier-début février 2007, pour étude, et amendements à la commission nationale de modernisation de la législation commerciale. L’expert a recensé les informations et assisté la commission lors de l’examen du draft du premier Livre. Il a confronté son travail avec celui de la commission, recueilli les suggestions complémentaires et a procédé aux arbitrages nécessaires. Contenu du Livre II : Le livre deuxième envisage le droit des relations commerciales. Le droit commercial doit, en effet, être le reflet et le guide des relations entre commerçants. La définition de la notion d’entreprise et des contrats dont elle est le support est essentielle. Dans cette partie est prise en considération la dissociation des relations entre commerçants et les actes mixtes qui mettent en relation les commerçants et les consommateurs. Dans la première en l’occurrence, les contrats d’affaires et les circuits de distribution, seront précisément évoqués. Dans la seconde, des problématiques consuméristes seront couplées avec la nécessaire protection de la concurrence sur le marché. Le projet du livre II du Code de commerce fut remis fin avril 2008, pour étude, et amendements à la commission nationale de modernisation de la législation commerciale. L’expert a assisté la commission lors de l’examen du draft du Livre II. Il a recensé les informations et les suggestions complémentaires et a fourni les arbitrages nécessaires. En juin 2008 la rédaction des Livre I et II du nouveau Code de commerce, est achevée et fut validée techniquement par les membres de la commission nationale de modernisation de la législation commerciale ; ce qui a permis d'initier la validation nationale à travers la tenue d’un atelier de réflexion, de vulgarisation et validation nationale du contenu du volume I du projet de code de commerce les 17, 18,19 mars 2009 pour sensibiliser les praticiens de droit, les parlementaires et différents intervenants économiques au contenu et à la nécessité d’une telle réforme. La synthèse de ces travaux accompagnera le travail d’élaboration définitive du Code. Le contenu du Volume I du projet de code a fait l’objet d’une communication et validation nationale qui permet d’initier le processus d’examen et d'adoption par les instances djiboutiennes de l’exécutif et du législative. 15 LANCEMENT DE LA DEUXIÈME ÉTAPE: DURÉE : JANVIER - DÉCEMBRE 2009 Pour moderniser et assurer la cohérence du système commercial dans son ensemble la deuxième étape recouvrera la rédaction des deux autres pans du droit des affaires à savoir : Livre III: Livre IV: Le droit des sociétés; Le droit des entreprises en difficulté. Contenu des Livre III et IV : Les perspectives de développement économique de notre pays dans ses dimensions à la fois nationale, régionale, mais également internationale, rendent nécessaires l'évolution technique du droit des sociétés et des personnes morales en général et du droit des entreprises en difficulté et des procédures collectives, en tenant compte de leur dimension structurante comme de leur apport en terme de sécurisation juridique pour le commerce. Le droit des sociétés actuellement applicable à Djibouti date substantiellement de la loi 1986 pour laquelle aucun décret d'application n'a encore été promulgué. Pour l'essentiel, ces règles s'inspirent du droit français et plus précisément de la loi de 1966 sur les sociétés commerciales. Toutefois, l'évolution des relations internationales et la nouvelle politique de bonne gouvernance poursuivie par le gouvernement rendent nécessaires la présentation d'outils juridiques modernes, performants et sécurisants, destinés aux investisseurs attirés par les potentialités qu'offre actuellement Djibouti. Ainsi, et sans être exhaustif, le statut des sociétés par actions doit être repris en légalisant, par exemple, l'usage des techniques sociétaires souples, comme les conventions de vote désormais couramment utilisées. L'ouverture vers l'appel public à l'épargne doit également être envisagée. La coordination entre les sociétés de droit local et les sociétés de zone Franche doit être analysée. Dans cette perspective, il convient de reprendre l'existant et de proposer un projet de règles adaptées au contexte national et international de Djibouti afin de présenter aux opérateurs économiques comme aux professionnels du droit un corpus de règles cohérent. La démarche doit s'inscrire dans un processus d'harmonisation des textes juridiques actuellement mis en œuvre par le Secrétariat du Gouvernement. S'agissant de la législation sur le droit des entreprises en difficulté, la nécessité d'une réforme d'ensemble apparaît d'évidence. Il est, en effet, nécessaire de rassurer les investisseurs sur les capacités financières réelles de leurs interlocuteurs économiques directs et d'assurer en cas de problème un assainissement du milieu économique. Or, l'essentiel des textes date encore du code de commerce français de 1807 et apparaît ainsi en total décalage avec la réalité économique actuelle. Il est donc nécessaire et urgent de reprendre l'intégralité de ce droit des entreprises en difficulté en prévoyant des procédures collectives adaptées, permettant le soutien de l'entreprise en difficulté, le règlement du passif et la protection des créanciers. Le contexte de l'activité économique de Djibouti oblige également à prévoir des règles concernant la faillite internationale. De plus, la réforme d'un droit matériel des entreprises en difficulté doit obligatoirement s'accompagner d'une réforme du statut des professions qui devront assurer la mise en œuvre de ces règles. Il convient dès lors de s'intéresser également aux statuts des professionnels nécessaires à l'environnement de ces activités, syndics, mandataires de justice et magistrats. En conclusion, l'analyse des besoins et la rédaction d'un projet de loi ou de code de droit des sociétés et de droit des entreprises en difficulté s'imposent dans le cadre de la réforme globale de la législation commerciale entreprise dans l'objectif de sécurisation des 16 entreprises et des investisseurs tant sur le marché domestique que sur le marché international. VULGARISATION ET VALIDATION NATIONALE DU CONTENU DU VOLUME II DU PROJET DE CODE La validation nationale du contenu du second volume sera programmée des la validation technique du projet de la deuxième partie du Code (livre III et IV), vers le troisième trimestre de 2009. La validation nationale des différentes parties du projet de Code de Commerce sera entreprise en deux étapes, dans le cadre des ateliers de réflexion et de communication qui seront organisés pour expliquer les différents textes et sensibiliser les praticiens du droit, la société civile, les différents intervenants économiques au contenu et à la nécessité d’une telle réforme. Programme de communication Une sensibilisation de l’intégralité du nouveau code passera par la consolidation matérielle des volumes I et II définitivement validés pour en faire un corpus juridique cohérent, moderne et simple d’utilisation au service de la promotion des transactions commerciales. 3.1.1 Objectifs du projet L’objectif général du projet est de codifier la législation commerciale traditionnellement en vigueur à Djibouti. Les objectifs spécifiques sont : définir et délimiter l’activité commerciale spécifier les statuts des différents opérateurs économiques réglementer l’exercice de l’activité commerciale faciliter les règlements des différends relatifs à l’exercice du commerce faciliter la restructuration des sociétés en difficulté 3.1.2 Les résultats attendus Les résultats attendus de la mise en place du Code de Commerce sont les suivants : un cadre réglementaire des échanges et de l’exercice de l’activité commerciale plus transparents ; une confiance plus grande des opérateurs économiques nationaux et étrangers au régime économique du pays ; la consolidation de la réputation de Djibouti en tant que hub commercial régional ; une amélioration du taux de création des entreprises et une réduction de leurs taux de disparition ; le relèvement du niveau et la qualité de vie des consommateurs. 3.2 Projet de régulation des nouveaux domaines liés au commerce Plus généralement, au nom de la liberté du commerce et de l’économie libérale, le marché fixe les prix conformément au principe de l’offre et de la demande. Mais, cette loi ne peut empêcher les entreprises les plus puissantes de se regrouper entre elles en cartels, essentiellement, pour fixer les prix et se répartir les marchés et les sources d’approvisionnement au détriment des consommateurs, des concurrents et des autorités publiques. Le même raisonnement peut être tenu pour les abus de position dominante, qui peuvent également être commis par des monopoles publics ou privés. 17 Vu ce qui précède, il est évident que l’économie de marché a besoin de règles de concurrence claires qui participent au renforcement de la facilitation du commerce, à la protection des consommateurs et à la lutte contre la pauvreté, à la répression de la fraude, tout en veillant à maintenir un certain niveau de concurrence suffisant. Outre une loi de protection des droits d’auteurs et droits connexes, la République de Djibouti dispose, aujourd’hui, d’ une législation en matière de protection de la propriété industrielle, des brevets, des dessins et des marques moderne et conforme aux exigences et normes internationales Ainsi, des nouvelles lois sont introduites dans l’environnement réglementaire des affaires notamment la promulgation de textes sur la concurrence, la répression de la fraude et la protection du consommateur ainsi que sur la protection de la propriété industrielle comme l’exige l’évolution de l’environnement économique et commercial aussi bien au niveau domestique qu’international. 1. ADOPTION D’UN PROJET DE LOI SUR LA CONCURRENCE, LA RÉPRESSION DE LA FRAUDE ET LA RPOTECTION DU CONSOMMATEUR. L’actualité du biennal 2007-2008 relative à la flambée internationale des prix des produits alimentaires stratégiques et les répercussions spéculatives induites sur les marchés nationaux ont réduit drastiquement le pouvoir d’achat des consommateurs. Les augmentations des prix des matières de consommation essentielles aggravent la pauvreté et freinent sérieusement les efforts accomplis par le gouvernement pour aider les groupes les plus vulnérables. Cette flambée des prix, ayant touché d’autre part les prix des matières de construction, elle a porté atteinte à la réalisation de certains projets d’investissements publics et privés en cours. Ce qui ralentit l’élan de la modernisation des infrastructures et le progrès de l’immobilier dans le pays. Pour développer la culture d’une concurrence loyale et promouvoir un commerce transparent et juste, il est évident que l’économie de marché a besoin de règles de concurrence claires qui participent au renforcement de la facilitation du commerce, à la protection des consommateurs et à la lutte contre la pauvreté, à la répression de la fraude, tout en veillant à maintenir un certain niveau de concurrence suffisant. Ainsi sur la base des dispositions de la Loi N°102/AN/00/4èmeL portant organisation et fonctionnement du Ministère du Commerce et de l’Industrie, une législation sur la concurrence, la répression de la fraude et la protection du consommateur est adoptée et promulguée en décembre 2008 L’objectif est de parvenir à : - - Une transparence dans l’exercice du négoce, par la promotion de la concurrence loyale et la garantie de la protection des consommateurs, non seulement en leurs assurant les meilleures offres des biens et services mais aussi en préservant leur santé. Fixer, d’autre part clairement, les règles du jeu pour une concurrence saine et loyale qui garantiront la protection juridique nécessaire aux opérateurs économiques à Djibouti et aux investisseurs nationaux et étrangers. Suivi Du Projet : Le projet initial de cette législation sur la concurrence, la répression de la fraude et la protection du consommateur fut élaboré dans le cadre de la première phase de rédaction du volume I du projet du Code de Commerce en cours d’adoption, puis validé techniquement par la commission nationale et approuvé par le conseil des Ministres en date du 07-10-2008, adopté par l’Assemblée Nationale pour être promulgué en décembre 2008. 2. ADOPTION D’UN PROJET DE LOI SUR LA PROTECTION DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE. 18 L’arsenal juridique nécessaire à l’environnement des affaires vient d’être complété outre la loi de protection des droits d’auteurs et droits connexes, par une nouvelle législation en matière de protection de la propriété industrielle, des brevets, des dessins, moderne et conforme aux exigences et normes internationales. . Cette nouvelle loi réglera toutes les controverses découlant de l’application de la réglementation de 1964 et contribuera à la modernisation de la législation Djiboutienne, la protection des droits des investisseurs nationaux et étrangers et servira donc d’élément important d’attraction des investissements industriels. Conformément aux exigences et normes internationales de l’Organisation Mondiale pour la Propriété Intellectuelle (OMPI) et des conventions internationales relatives à la protection de la propriété industrielle, la nouvelle législation annonce clairement les règles et les conditions de la protection de la propriété industrielle, des brevets, des dessins et des marques etc. Elle définit aussi le système moderne approprié de la gestion de ses droits. Suivi Du Projet : La promulgation de cette nouvelle loi permet de mettre en place la structure de gestion appropriée. 3.2.1 Objectifs du projet L’objectif général du projet est renforcer la législation commerciale en considérant les nouvelles préoccupations nées du développement économique national et de la mondialisation. Les objectifs spécifiques sont : promouvoir la libre concurrence réprimer les abus et les pratiques illégales protéger les consommateurs lutter contre la contrefaçon conformément aux engagements pris à l’OMC promouvoir l’esprit de créativité favoriser le transfert de technologie au profit des opérateurs locaux 3.2.2 Les résultats attendus Les résultats attendus du projet de régulation des nouveaux domaines liés au commerce sont les suivants : une compétitivité plus accrue visant à l’amélioration de la qualité des produits et la baisse de leurs prix ; une meilleure organisation de l’économie nationale ; l’épanouissement de l’esprit de créativité ; un transfert de technologie ; le respect des engagements pris en matière de protection de la propriété intellectuelle. 3.3 Projet de traitement juridique rapide des litiges commerciaux Dans le cadre du renforcement des principes de l’Etat de Droit, les ministères de tutelle du commerce, de la justice et de l’intérieur, en collaboration avec la Chambre de Commerce, les professionnels des différentes juridictions djiboutiennes (les huissiers, notaires et avocats) ainsi que les représentants de la société civile doivent prendre les mesures nécessaires pour faciliter le traitement juridique rapide des litiges commerciaux. Garantir le traitement rapide des litiges commerciaux constitue un volet important de la facilitation du commerce et de l’attraction des investissements. Par ailleurs, la Chambre de Commerce travaille sur un projet de création d’un Centre de médiation et d’arbitrage (CMA). Si cela se concrétise, le CMA facilitera la résolution de litiges commerciaux entre les opérateurs privés et permettra de gagner du temps et de faire des économies de coûts. 19 3.3.1 Objectifs du projet L’objectif général du projet est de rendre le traitement des différends commerciaux plus rapides et plus fluides. Les objectifs spécifiques sont : appréhender et lever les obstacles qui freinent le traitement rapide des litiges ; apporter les solutions et correctifs nécessaires à la réduction des démarches en amont, au déroulement du processus de traitement des litiges et l’exécution rapide des verdicts ; établir un système d’évaluation de la situation semestriellement ou annuellement de l’environnement juridique par la création d’une agence de notation qui veillera à son amélioration ; créer des nouvelles structures de traitement des différends. 3.3.2 Les résultats attendus Parmi les avantages de la réalisation de cette formule, notons : la possibilité de mettre à la disposition des entreprises des investisseurs nationaux et étrangers, un instrument de résolution des litiges d’affaires efficace ; l’amélioration sensible de l’environnement judiciaire des affaires à Djibouti ; l’opportunité aux entreprises de recourir à des procédures de règlements simples et rapides, confidentielles et relativement peu coûteuses. 20 PROGRAMME 2 INSERTION DE DJIBOUTI DANS LE SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL ET REGIONAL 21 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION L’intégration économique est un processus par lequel deux ou plusieurs pays cherchent à éliminer les barrières discriminatoires existantes entre eux pour établir un espace unique. Devant les changements profonds qui affectent l'économie mondiale, l'intégration apparaît comme la réponse adéquate au phénomène de globalisation. La République de Djibouti n’est pas restée à l’écart du phénomène d’intégration, le renforcement des liens commerciaux avec les pays de la sous-région ainsi qu’avec les membres du COMESA et de la Ligue des Etats arabes est au cœur de sa stratégie de développement du commerce. 2. L’OBJECTIF STRATÉGIQUE DU PROGRAMME Tirer profit des réelles potentialités qu’offre l’essor du commerce intra-communautaire et optimiser la position géostratégique de Djibouti et son rôle de plaque de transbordement et de transit constitue l’objectif stratégique du programme. 3. LES COMPOSANTES DU PROGRAMME Les composantes du programme sont : la mise en œuvre des accords de l’OMC l’approfondissement de l’intégration au sein du COMESA la signature ou la ratification de nouveaux arrangements commerciaux 3.1. Projet de mise en œuvre des accords de l’OMC Djibouti est membre de l’OMC depuis le 31 mai 1995, mais manque de capacités institutionnelles sur les questions de politique commerciale internationale, sur les règles OMC et sur leurs implications. Ces besoins ont été soulignés dans les conclusions de l’« étude diagnostique » réalisée en mai 2004 dans le cadre du Programme du Cadre intégré dont la dernière réunion organisée à Djibouti a eu lieu le 3 mars 2005. Membre de la zone de libre échange du COMESA qui doit devenir une union douanière (prévue début 2009), Djibouti a participé aux négociations entre les pays membres du COMESA et ceux de l’Union européenne dans le cadre des Accords de Partenariat Economique. Un examen de la politique commerciale de Djibouti a eu lieu fin février début mars 2006 à l’OMC. A cette occasion, ont été rappelés officiellement les besoins : d’harmoniser la législation djiboutienne du commerce ayant un lien avec les obligations et les règles de l’OMC ; de lancer une série d’ateliers de sensibilisation/formation sur les règles OMC visant à familiariser les différents acteurs concernés de Djibouti sur les obligations générales de tout membre de l’OMC et sur les enjeux de l’examen de politique commerciale ; de mener une action complémentaire d’accompagnement dans le cadre ponctuel de l’examen de la politique commerciale de Djibouti à l’OMC. Dans ce cadre le programme suivant de formations en ateliers sera réalisé : Objectif 1 : Formation/sensibilisation sur les règles OMC afin de décrypter les obligations générales de tout membre de l’OMC Atelier 1 – Le Système commercial multilatéral (SCM) et l’intégration régionale 22 Du GATT 48 à l’OMC : Pourquoi Djibouti est-il concerné ? Djibouti membre fondateur, présentation des concepts généraux et des enjeux, évolution et progrès réalisés au cours des cycles de négociation et les enjeux de la conférence de HongKong. Lien entre commerce et développement. Nouveaux enjeux et domaines couverts par les négociations, impact possible du SCM sur l’économie de Djibouti. L’OMC – Comment fonctionne l’OMC ? Structure, composition, fonctions, présence des ACP, des PMA, G90, principaux acteurs, coalitions, membres observateurs, mécanisme de décision, notifications et surveillance, boîte verte, processus de négociation, etc. Agenda de Doha - Questions principales, rôle des pays en développement, positions du Quad (Canada, EU, UE et Japon), Groupe de Cairns, G20, G90, autres. Implications, opportunités et risques. Raisons et utilité de l’intégration régionale, unions douanières et zones de libre échange, hub and spokes. Clause de la Nation la plus favorisée, traitement national, les provisions des articles XXIV et XXVIII, exemples de cas de litiges pour les pays ACP, implications, problèmes et tendances. Atelier 2 – Mesures d’accès au marché et barrières tarifaires et non tarifaires Explication des différents aspects découlant des accords GATT et OMC sur les questions tarifaires, expliquer le processus de négociation et de re-négociation. Enjeux actuels et futurs des négociations en cours, des propositions de réduction tarifaires et de modification des quotas. Cadre légal : principes généraux, obligations, concept de non réciprocité, etc. Barrières non tarifaires, comment formuler une stratégie de négociation, identifier les barrières non tarifaires, évaluer l’impact de ces barrières et proposer des mesures pour leur suppression, implications pour les producteurs et les consommateurs. L’évaluation en douane, les procédures d’importation (licences), l’inspection avant embarquement, règles d’origine et barrières tarifaires. Atelier 3 : Services, Accord général sur le commerce des services (AGCS) Mettre en relief l’impact possible sur le développement des accords AGCS, exemptions pour les PMA. Structure de l’accord. Négociations en cours dans le cadre de l’Agenda de Doha, la procédure demande/offre Demandes révisées de l’UE (25.01.2005) dans le cadre des négociations sur les services du programme de Doha pour le développement (OMC). Pour les PMA, l'UE limite ses demandes à deux secteurs à choisir parmi les cinq suivants : les télécommunications, les services financiers, les transports, la construction et les services liés à l’environnement ; Comment développer une position et une stratégie de négociation, identifier les secteurs et marchés d’exportation, développer un partenariat secteurs public et privé, importance de la prise en compte des besoins exprimés par le secteur privé dans le développement d’une stratégie de négociation à l’OMC ; Assistance à l’élaboration des offres services de Djibouti dans les secteurs prioritaires identifiés (Agriculture, habitat, télécoms, transport maritime et services financiers). fournir un conseil concernant la problématique entre Djibouti et l’Ethiopie sur les facilités portuaires, les aspects de douanes et de transit. Atelier 4 – L’accord sur l’agriculture/négociations agricoles/normes SPS RELATION ENTRE L’ACCORD SUR L'APPLICATION DES MESURES SANITAIRES ET PHYTOSANITAIRES (« L’ACCORD SPS ») ET LA « DÉCISION SUR LES MESURES CONCERNANT LES POSSIBLES EFFETS NÉGATIFS DU PROGRAMME DE RÉFORME SUR LES PMA ET LES PAYS IMPORTATEURS NETS DE PRODUITS ALIMENTAIRES » ; NÉGOCIATIONS EN COURS SUR LE VOLET AGRICOLE DANS LE CONTEXTE DE L’AGENDA DE DOHA, RÉVISION DES PHASE 1 ET 2 DU SDT, LES POSITIONS DES PARTIES ET PRINCIPAUX 23 ACTEURS, UE, GROUPE DE CAIRNS, LE TEXTE DERBEZ, G20, G90, GROUPE ACP, UA, LE TEXTE DE DOHA (WT/MIN(01)/DEC/1); LES QUESTIONS DE MISE EN OEUVRE (WT/MIN(01)/DEC/17); PROPOSITIONS RÉCENTES DE L’OCDE ET DE PAYS EN DÉVELOPPEMENT ; COMMENT ÉLABORER UNE STRATÉGIE RÉUSSIE ET ORGANISER LES NÉGOCIATIONS AUX NIVEAUX NATIONAL ET INTERNATIONAL, IDENTIFIER LES PRIORITÉS: SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DÉVELOPPEMENT RURAL, MARCHÉ AGRICOLE, MARCHES D’EXPORTATION. Atelier 5 – ADPIC (aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) Définition des différents DPI couverts par l’accord “TRIPs” ainsi que les questions liées aux savoirs traditionnels. Le rôle des DPI dans l’innovation et la création. Equilibre entre les DPI et le libre-échange et la compétition. Tendances actuelles dans les domaines de la contrefaçon et le piratage, coûts et enjeux économiques et sociaux. Rôle complémentaire des systèmes nationaux, des règles OMC, l’OMPI et autres organisations. L’Accord « TRIPS », objectifs et principes, conditions (instructions/options); niveaux minimum de protection, mesures d’imposition. Implications des « TRIPS » sur la législation nationale; les structures administratives et juridiques, l’action des services des douanes et de la police. Flexibilité des « TRIPS » pour la protection de la santé, incidence des licences obligatoires pour les pays sans capacité nationale de production de médicaments. Objectif 2 Conseil concernant l’examen de la politique commerciale de Djibouti Parallèlement aux actions de formation/sensibilisation, il est prévu de faire appel aux experts nationaux, régionaux et internationaux si besoin est, qui puisse contribuer ponctuellement et à la demande des autorités à fournir un conseil ad hoc sur des questions liées à la préparation de l’examen de politique commerciale de Djibouti à l’OMC. 3.1.1 Les objectifs du projet L’objectif général est de se conformer aux engagements commerciaux multilatéraux. Les objectifs spécifiques sont : appliquer les engagements pris vis-à-vis de l’OMC, accroître la transparence et la prévisibilité des pratiques commerciales nationales, réfléchir à l’impact de l’adhésion à l’union douanière sur les engagements pris vis-àvis de l’OMC, comprendre les implications, les opportunités et les risques de l’Agenda de Doha, développer une stratégie de négociation pour le commerce des services, élaborer des offres dans les secteurs de services prioritaires pour attirer les investissements. 3.1.2 Les résultats attendus Les résultats attendus de ce projet sont : Une meilleure compréhension par les principaux acteurs concernés (secteurs publics et privés ou de la société civile) des obligations découlant du système commercial multilatéral ; Une mission d’information et de sensibilisation sur les procédures de mise en œuvre des Accords ; Une mission sur les questions de normes, le sanitaire et phytosanitaire qui permettra de formuler des propositions telles que la création d’un cadre juridique et de guides « lisibles » sur ces questions 24 Un renforcement de la réglementation nationale par l’introduction de textes et de guides « lisibles » portant sur les questions de normes techniques et des mesures sanitaires et phytosanitaires. 3.2 Projet d’approfondissement de l’intégration au sein du COMESA Le COMESA, organisation économique régionale, couvre plusieurs et différents domaines et secteurs par la réalisation de programmes spécifiques dans chaque domaine. La prochaine étape de l’intégration est l’entrée dans l’Union douanière du COMESA. Ce qui implique l’introduction de nouvelles réformes notamment en matière de fiscalité, de facilitation des échanges, d’infrastructures et de réseaux de transport et de fret, etc. Des progrès considérables ont été réalisés depuis la création du Marché Commun par le Traité d’Abuja en 1991. La vision des fondateurs du COMESA était claire : Favoriser la prospérité économique et sociale au profit de nos populations. Cependant les défis posés par l’environnement régional et mondial sont grands, pour ce faire, il est important de définir clairement les grandes orientations à consolider pour que la République de Djibouti intègre pleinement le Marché Commun et honore ses ambitions de Hub régional. L’intégration régionale incombe à tous les Etats membres mais c’est avant tout une volonté étatique et politique dont chaque pays est souverain. La volonté politique positive des décideurs djiboutiens vis-à-vis de l’intégration et le développement économique enfin la position géographique de Djibouti entre les pays arabes du Golfe et ceux de l’est et du centre africain, sont des facteurs importants qui favorisent et encouragent le renforcement des relations partenariales entre notre pays et cette organisation. La République Djibouti doit s’acquitter de ses engagements régionaux en exécutant le programme d’intégration du COMESA qu’elle a adoptée. Un programme d’autant plus facilité par une mise en œuvre progressive et cohérente, à savoir la géométrie variable. Une approche participative au niveau national entre les différents partenaires au développement optimiserait la mise en œuvre des différents programmes, il importe en outre de restructurer le groupe National de travail déjà constitué et l’institutionnaliser pour une plus grande légitimité. L’absence de Djibouti au grand rendez-vous, qui est le lancement de l’Union Douanière, témoigne de la nécessité pour notre pays de réagir afin de rester dans la course .Djibouti doit , afin de progresser dans le processus, réaliser de profondes réformes comme celle entreprise dans le domaine fiscal par l’instauration de la TVA (1er Janvier 2009) pour pallier aux pertes de recettes fiscales causées par l’impact du Tarif Extérieur Commun (TEC) du COMESA. 3.2.1 Objectifs du projet L’objectif général est de profiter au maximum et au mieux des programmes sectoriels du COMESA, en les mettant en œuvre ou en y participant. Des mesures et des réformes doivent être adoptées, en cours d’année, en vue de renforcer notre place au sein de l’organisation et de stimuler la croissance économique, par le biais du commerce intra et extrarégionale. Les objectifs spécifiques sont : Mieux se préparer et faciliter l’adhésion du pays à l’Union douanière, Informer et travailler avec les départements nationaux partenaires sur la mise en œuvre des programmes du COMESA, restructurer le groupe de travail du COMESA (GNT) et institutionnaliser son fonctionnement. 3.2.2 Les résultats attendus Optimiser et bénéficier des avantages qu’octroie l’intégration régionale, Maintenir et accentuer le dynamisme économique en développant nos services au sein du marché COMESA. 25 3.3 Projet de signature ou de ratification de nouveaux arrangements internationaux et régionaux. Une multitude de traités commerciaux spécialisés régulent les procédures du commerce international. Nous devons adhérer à ceux qui sont prioritaires et qui peuvent présenter un gage de fiabilité de notre place commerciale et participer à la promotion de la production locale et à la commercialisation des produits nationaux. La signature d’Accords Commerciaux autant au niveau régional qu’international reflète les degrés d’intégration d’un pays au sein de l’économie mondiale et témoigne des atouts et faiblesses d’une politique commerciale. La mutation progressive de la République de Djibouti en une plaque tournante économique de l’Afrique nécessite un arsenal d’accords et d’arrangements sécurisant autant nos acquis que les investissements de nos partenaires commerciaux et économiques. Djibouti a signé et adhéré à bon nombre de traités et normes régulant les pratiques commerciales. Cependant le dynamisme économique qui est le sien et l’essor qui en découle doit être accompagné et soutenu par des normes et instrument juridiques assurant sa pérennité. Or notre pays se situe au 171eme rang mondial du classement, effectué par le Centre du Commerce International, en fonction du nombre d’instruments ratifiés. Avec seulement 44 instruments ratifiés sur 240, Djibouti est en dessous de la moyenne régionale qui est de 62 instruments ratifiés sur 240. Il convient de remédier a cette carence en normes internationales, régulant les pratiques et procédures du commerce international, en favorisant l’adhésion et la ratification de traités et de normes internationaux déjà existants pour consolider notre situation géostratégique et tirer un profit optimal de l’explosion des échanges commerciaux dans la région. 3.3.1 Les objectifs du projet L’objectif général est d’adhérer aux traités commerciaux internationaux hors Accords OMC. Les objectifs spécifiques sont les suivants : Faire de Djibouti une place où tous les instruments juridiques commerciaux internationaux sont en vigueur, Protéger les importateurs et les exportateurs en cas de litiges relatifs à l’activité commerciale, Créer et promouvoir les produits « Made in Djibouti » à l’exportation, Protéger les consommateurs contre les produits de mauvaise qualité. 3.3.2 Les résultats attendus Une augmentation du flux de marchandises et une stimulation de l’exportation avec les partenaires régionaux, Encourager l’initiative privée et profiter des économies d’échelle. 26 PROGRAMME 3 RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL DU DÉPARTEMENT DU COMMERCE 27 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Les mutations perpétuelles et de plus en plus rapides des économies et du commerce international imposent des mises à niveau des institutions et des capacités humaines chargées de leur gestion. Le processus de modernisation et de développement de l’économie djiboutienne, enclenché depuis 1999, appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à redéfinir les attributions et missions du département en charge du commerce afin de mieux répondre aux exigences actuelles de l’évolution du négoce sur le plan international. Le département du Commerce et de l’Industrie du MCI joue dans le paysage économique djiboutien un rôle important en raison du contexte général de mondialisation économique et commerciale de la vocation de Djibouti comme plaque tournante commerciale mais aussi de part son intégration aux structures régionales (IGAD, COMESA ou la Ligue Arabe) et multilatérales (OMC, CNUCED, etc.). Djibouti doit tirer profit de son appartenance à toutes ces organisations. D’où l’intérêt du département du Commerce de redéfinir ses attributions et de renforcer ses capacités humaines et matérielles pour mieux s’acquitter de ses missions. Enfin, la seule Direction du commerce et de la normalisation est chargée de la gestion des affaires du commerce national et de celles du commerce régional et international, au moment ou le pays s’est engagé dans le processus d’intégration économique régional (COMESA, IGAD, etc.). En outre Djibouti fait face à ses obligations dans le cadre des négociations multilatérales (APE, Aide for Trade, etc.). 2. L’OBJECTIF STRATÉGIQUE DU PROGRAMME L’objectif stratégique du programme est de doter le département du Commerce et de l’Industrie d’une administration moderne et d’un système d’information, pertinent, capable de répondre aux exigences d’un environnement économique en perpétuelle mutation. 3. COMPOSANTES DU PROGRAMME Le programme de redéfinition des attributions et des missions du département du Commerce et de l’Industrie est composé de deux projets : un projet de réorganisation et de mise à niveau des capacités productrices du département du Commerce ; un projet de conception et réalisation d’un système d’information pertinent. 3.1. Projet de Réorganisation et renforcement des capacités productives du département de commerce. La mise en place d’un nouvel organigramme complétant la gestion administrative de l’ensemble du département et créant de nouvelles structures est une initiative conforme aux ambitions du gouvernement de faire de Djibouti une plateforme du commerce international. 1. Redéfinition des attributions du MCI et réadaptation de l’organigramme. Le processus de modernisation et de développement de l’économie djiboutienne enclenché depuis 1999 appelle aujourd’hui les pouvoir publics à redéfinir les attributions et missions du Ministère en charge du commerce et de l’industrie afin qu’elles soient adaptées, sur le plan national, aux exigences actuelles de l’évolution de l’économie et du commerce mais aussi à ceux relatives à la mondialisation sur le plan régional et international. Sur le plan national, l’adoption des stratégies de développement du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (2008-2009), induiront des nouvelles missions et de nouveaux plans d’actions. Plus généralement appelleront le renforcement des capacités productives du Ministère. Sur le plan international, le MCI exerce déjà actuellement un rôle important en raison du contexte général de mondialisation économique et commerciale, de la vocation internationale de Djibouti comme plaque tournante commerciale, de l’ouverture et l’intégration économique régionale au sein du COMESA, de l’IGAD et plus tard de la LIGUE 28 ARABE. Il rempli ses engagements et accompli ses missions autant vis-à-vis de ses obligations nationales, que régionales et internationales avec beaucoup de difficultés. De ce fait, le rapport d’audit du dit-Ministère, effectué en 2006, a permis d’élaborer des propositions en vue du renforcement de ses attributions. A cet effet, il est recommandé : RÉDEFINITION DES ATTRIBUTIONS DU MCI Dans le cadre de la reforme des structures en charge du commerce, des nouvelles orientations et de la mise en place du nouvel organigramme du MCI, les attributions et missions du MCI doivent être revues. Celles-ci doivent être en adéquation avec les nouveaux postes créés et tenir compte de l’évolution de la situation socioéconomique internationale. Avec ces nouvelles attributions le MCI doit pouvoir jouer pleinement son rôle et faire ainsi du commerce, comme indiqué dans la Feuille de Route, l’un des déterminants principaux de la croissance et par conséquent du développement. RENFORCEMENT DES RESSOURCES HUMAINES Le Ministère du Commerce de l’Industrie doit bénéficier d’un renforcement structurant ses ressources humaines et matérielles. L’audit complet de ses besoins réalisé en 2006 appelle le recrutement de cadres de haut niveau d’étude. Afin de rendre ses ressources humaines opérationnelles et productives rapidement, elles doivent bénéficier d’un renforcement de capacités dans le cadre d’un plan d’actions de formation spécifique et ciblée et de voyages d’études. Ce programme, qui sera mis en place et exécuté à court et moyen termes, sera élaboré conformément aux besoins des nouvelles recrus et de leurs secteurs d’intervention. Le programme de formation doit développer chez les bénéficiaires les capacités d’initiative, d’innovation, mais aussi de suivi et d’évaluation de leur travail. Secrétariat général : Création d’un Service de la législation; Création d’un Service de l’information, des études et des statistiques; RESTRUCTURATION DES 2 DIRECTIONS EXISTENTES Direction de l’Industrie et de l’artisanat doit comprendre trois (3) services un Service du développement industriel ; un Service de la qualité, de la certification, de la normalisation et de la régulation en matière de la Propriété industrielle ; un Service d’appui au PME et à l’artisanat ; Direction de la concurrence et de la protection du consommateur doit comprendre trois (3) services: Service du commerce intérieur et de la réglementation ; Service des prix et de la régulation des stocks ; Service de la concurrence et de la répression de la fraude. CRÉATION D’UNE TROISIÈME DIRECTION Direction de l’intégration sous-régionale et internationale doit comprendre trois (3) services : Service de la promotion du commerce extérieur ; Service de la formulation de la politique commerciale ; Service des accords bilatéraux et multilatéraux. 29 3.1.1. Objectifs du projet L’objectif général du projet est : d’adapter les missions et prérogatives des structures administratives existantes, de créer des nouvelles ; Améliorer les capacités intellectuelles et productrices des personnes afin de lui permettre de répondre aux exigences du commerce national et international. Les objectifs spécifiques sont : Scinder la Direction du commerce et de la normalisation en deux nouvelles directions : o o une Direction en charge de la concurrence et de la protection du consommateur et dont les missions, sans être exhaustives, sont relatives aux domaines de la réglementation commerciale nationale, de la régulation de la concurrence, de la protection du consommateur, de la répression des fraudes, des prix et de la régulation des stocks, des normes et de la qualité et de l’intégration par étapes du commerce informel etc. une Direction de l’intégration régionale et internationale qui comprendrait le commerce extérieur, la diplomatie commerciale2 (suivi des accords bilatéraux, régionaux et multilatéraux), l’exploitation des données statistiques commerciales et la formulation de la politique commerciale. 3.1.2. Les résultats attendus Les résultats attendus sont : 3.2. un département de commerce doté d’un personnel plus étoffé efficace et opérationnel; une meilleure organisation et une gestion efficace du commerce national et international; une participation accrue au processus d’intégration dans les organisations régionales et multilatérales ; une diplomatie commerciale proactive. Projet de conception et de réalisation d’un système d’information pertinent. A l’heure où la République de Djibouti (i) modernise ses anciennes infrastructures aéroportuaires et portuaires, crée plusieurs zones de stockage de marchandises et produits, réceptionne un nouveau complexe portuaire (aux quais spécialisés) et renforçant sa politique de hub régional de transbordement et de transit, (ii) offre aux investisseurs un environnement propice aux investissements nationaux et étranger, (iii) élargie ses potentialités touristique, (iv) s’engage dans une intégration économique régionale prometteuse, (v) concrétise, pour la première fois depuis l’indépendance, sa législation commerciale au sein d’un code de commerce, l’activité économique du pays mérite d’être dynamisée. Encore faut-il que les opérateurs nationaux et étrangers disposent des informations pertinentes pour entrer en contact avec les intervenants djiboutiens, des secteurs publics ou privés afin de nouer des relations d’affaires ou d’intensifier les transactions commerciales. Des outils appropriés doivent donc être mis en place par les pouvoirs publics et, en premier lieu, par le Ministère du Commerce, de l’Industrie. Par ailleurs, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) doivent être utilisées pour assurer une 2 Voir Annexe 1 30 parfaite intégration des opérateurs djiboutiens sur les marchés mondiaux ainsi que pour accélérer l’accomplissement des formalités administratives et réduire les coûts des transactions commerciales (avec leurs conséquences déclaratives). Les procédures de définition du programme et la réalisation de ces outils seront nécessairement progressives. 3.2.1. Les objectifs du projet L’objectif général du projet est de créer un système d’informations commerciales pertinent, constamment entretenu et mise à jour. Les objectifs spécifiques sont : faciliter l’accès à la réglementation commerciale et économiques de la République de Djibouti ; produire une information commerciale fiable pour favoriser le développement du commerce, inciter, proposer aux opérateurs du commerce intérieur des nouvelles sources d’approvisionnements, rechercher des débouchés pour les produits locaux, protéger les consommateurs et les opérateurs économiques contre toutes formes d’abus et/ou de vice de forme, faciliter le déploiement des politiques économiques. 3.2.2. Les résultats attendus Les résultats attendus du projet sont : la définition et la création des applications nécessaires à l’ensemble des outils nécessaires à la gestion des informations relatives aux marchés : o Fichier des opérateurs économiques djiboutiens ; o Base de données sur le marché djiboutien ; o Mise en œuvre des informations et données sur la fiscalité djiboutienne, la TVA et le TEC du COMESA. la gestion des changements de tarif (compte – tenu du processus d’harmonisation au sein du COMESA, des négociations commerciales multilatérales et des accords bilatéraux souscrits par la République de Djibouti) ; l’intégration des dispositions relatives à la politique commerciale au niveau de chacune des subdivisions de la nomenclature du Tarif (restrictions, prohibitions, règles d’origine, coefficients d’ouvraison, délais de réexportation) les indications fournies aux opérateurs quant aux conditions d’importation ou d’exportation des marchandises (formalités requises, liste des documents/formulaires/certificats exigibles). la définition d’une méthodologie d’exploitation des statistiques commerciales et création de l’application correspondante. l’amélioration de la gestion et enrichissement des informations et données du Site Web du Ministère du Commerce, de l’Industrie. 31 PROGRAMME 4 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS HUMAINES DU DÉPARTEMENT DU COMMERCE ET DES PARTENAIRES 32 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Intégrer le système commercial international implique pour chaque pays le respect et l’application effective de ses engagements, autant au niveau national qu’international. Etant une source de profit pour les économies nationales, les pays s’évertuent à s’adapter à son évolution, protègent et défendent leurs intérêts nationaux par les négociations. Djibouti, limité par l’étroitesse de son marché est amené à signer, parfois d’importants accords bilatéraux et multilatéraux qui peuvent présenter des risquent pour ses intérêts nationaux. Il est indispensable de se prémunir en formant des fonctionnaires et représentants du secteur privé aux techniques sans cessent renouvelées des différentes sortes de négociation. 2. L’objectif stratégique de développement. Doter le département du Commerce et de l’Industrie de capacités humaines et d’expertise, capables d’adapter les intérêts de Djibouti à l’évolution du commerce international et mieux défendre les intérêts nationaux lors des négociations en bilatéral ou en multilatéral. 3. Les composantes du programme. 3.1. Projet de formation de cadres nationaux en matières de négociations commerciales et économiques et aux systèmes du commerce multilatéral La valeur de l’intégration économique que prône notre pays et sa vocation de pays de plaque tournante, de transit et de transbordement, mais aussi notre adhésion aux organisations régionales et internationales, et au système du commerce multilatéral nous amènent à négocier des accords bilatéraux et multilatéraux importants. Nos négociateurs doivent avoir l’expertise requise pour défendre au mieux nos intérêts. Lors des différentes négociations commerciales et économiques avec l’Union Européenne portant sur les Accords de Partenariat Economiques (APE) et autres projets, les cadres djiboutiens ont touché profondément leurs limites et carence en matière de capabilités individuelles et collectives de négociation. La faiblesse de notre économie doit être compensée, lors des négociations des accords bilatéraux et multilatéraux, par le maximum de garantie et de contrepartie, arrachées au partenaire quelques soient sa puissance. Pour ce faire, il est impératif qu’un groupe de fonctionnaires de l’Etat et des représentants du secteur privé et de la société civile soient formés aux différentes techniques de négociation, afin de renforcer nos chances et défendre au mieux nos intérêts nationaux armés des capacités requises des négociateurs chevronnés. 1. Séminaire sur la diplomatie commerciale En réalité, tous les séminaires et ateliers déjà organisés par le MCI s’inscrivent dans la formation en diplomatie commerciale. Mais toutes les formations dispensées à Djibouti n’ont pas couverts tous les aspects de la diplomatie commerciale et d’où l’intérêt d’organiser un séminaire de quatre modules exclusivement consacré à celle-ci sur une durée d’une semaine : - Module 1 : L’acquisition des fondements théoriques et pratiques de la négociation en général et de la négociation des accords commerciaux en particulier : stratégie, tactique, motivation, compréhension, leadership, les techniques de persuasion, etc. ; Institutions partenaires techniques : Les universités, les écoles de diplomatie commerciale, l’OMC, la CNUCED Financement : MCI, PNUD, Délégation de l’Union européenne, USAID Durée : 2 jours 33 - Module 2 : Initiation aux relations internationales : Commerce et finance internationale, mondialisation des économies, Flux mondial des IDE, le régionalisme, le droit commercial international, etc. ; Institutions partenaires techniques : Les universités et écoles de relations internationales Financement : MCI, PNUD, Délégation de l’UE, USAID Durée : 2 jours - Module 3 : Le système commercial multilatéral et la coopération régionale : Accords commerciaux, le rôle des organisations régionales et multilatérales, l’Agenda de Doha et les perspectives des négociations commerciales, Politique commerciale de Djibouti, etc. ; Institutions partenaires techniques et financières : MCI, OMC, CNUCED, CCI, OMD, COMESA, etc. Durée : 2 jours - Module 4 : Débat : Quelle diplomatie commerciale pour Djibouti en ce 21ième siècle ? Pour quels objectifs ? Pour quels résultats ? Institutions partenaires techniques : Les universités, les écoles de relations internationales, MCI. Financement : MCI, PNUD, Délégation de l’UE, USAID Durée : 1 jour Tels sont les éléments pour mieux comprendre l’importance d’établir une diplomatie commerciale ainsi qu’une proposition de modules de formation sur la discipline. Ce travail n’est pas exhaustif, ni définitif et mériterait sans doute d’être enrichi. 3.1.1. Les objectifs du projet. L’objectif général du projet est de former des experts capables de défendre les intérêts de Djibouti, face à l’évolution du commerce international, lors de négociations. Une maîtrise des techniques de négociations. 3.1.2. Les résultats attendus. Une parfaite connaissance des normes régulant le commerce régional et multilatéral ; Une meilleure compréhension des obligations découlant de l’OMC par les principaux acteurs concernés. 34 PROGRAMME 5 AMÉLIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES. 35 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION A l’heure des grands regroupements économiques et des communautés d’intérêts, un environnement propice à la prospérité des affaires est indispensable pour parvenir à un développement durable. L’investissement est l’un des facteurs clé pour le développement de la République de Djibouti. Il pallie d’autre part à l’étroitesse du marché national. Afin de renforcer ces facteurs de croissance et de production, il importe d’améliorer sans cesse le climat des affaires. A cet effet de nouvelles mesures et structures complémentaires s’avèrent nécessaires, en concertation étroite entre tous les départements concernés. Sur le plan national, ces actions inciteront et encourageront les entreprises djiboutiennes à s’organiser, se structurer au processus de développement. 2. l’objectif stratégique de développement. La réalisation de reformes encourageant l’essor du commerce multilatéral est un gage de confiance pour les opérateurs économiques et instaure un climat de confiance pour les investissements. 3. Composantes du programme 3.1. Projet de création d’un centre d’exposition internationale Le développement de la stratégie du Commerce d’entreprise nécessite la mise en place d’un programme de foire annuel ou biannuel, régional et international, qui peuvent s’inscrirent parmi les activités du secteur tertiaire (informer et présenter des services). Outre les activités connexes, très rentables, des foires ou expositions (télécommunication, logement, restauration, transports..), de telles occasions contribueront au rayonnement de Djibouti comme centre de commerce régional. (D’autres pays ont fait de même pour acquérir une certaine notoriété dans le domaine). Cependant pour faciliter la réalisation de cet objectif il est indispensable de se doter d’un centre d’exposition, provisoire peut- être dans un premier temps, mais capable d’évoluer vers une structure interactive, modulable et définitive. En Novembre 2009 Djibouti doit honorer ses engagements vis-à-vis de la foire araboafricaine qu’elle a accepté d’héberger. L’occasion de cet événement doit être à l’image de l’organisation du sommet des chefs d’Etats du COMESA, les forces mobilisatrices nécessaires pour réaliser cet objectif doivent être réengagé, et en profiter pour que l’image de Djibouti ait une envergure régionale et internationale dans le domaine. 3.1.1. Les objectifs du projet. Héberger des expositions nationales et Internationales. Faciliter la rencontre entre vendeurs et acheteurs. 3.1.2. Les résultats attendus Donner à la République de Djibouti un rayonnement régional en jouant pleinement son rôle de vitrine et de pole d’exposition des produits régionaux. 3.2. Projet de Promotion de l’entreprenariat féminin. 36 La femme occupe une place importante et participe au développement du commerce formel et informel sur le plan national. Elle doit par conséquent avoir sa place et jouer pleinement son rôle dans le processus du commerce formel et intégré. 1. Sur le plan national Aussi il importe d’engager, sur le plan national, les études et les débats et forum à l’endroit des femmes et des pouvoirs publics et privés et des représentants de la société civile pour : - - identifier et évaluer les besoins des femmes afin de mieux cerner les difficultés et les obstacles que rencontrent les opératrices économiques pour plus de présence et d’intégration au sein du secteur privé, d’épanouissement et d’expansion de leurs affaires et leurs priorités ; distinguer les différents secteurs du commerce dans lesquels le genre évolue et souhaite continuer et le classer en groupe homogènes ; prendre les mesures nécessaires afin de mettre en place toutes les actions pour renforcer les capacités des femmes en harmonie avec leurs domaines d’intervention ; développer la valorisation du genre en attirant l’attention de tous les partenaires au développement sur l’urgence d’intégrer l’approche genre dans tous les programmes et projets de développement. 2. Sur le plan régional et international Les opératrices djiboutiennes ont engagé le processus de leur adhésion au sein de FEMCOM. Organe spécialisé du COMESA pour l’intégration du genre dans les activités commerciales et le développement économique du COMESA Femcom est dotée d’une vision politique commune tendant à la promotion de la question genre dans tous les domaines d’intervention de l’organisation. Les objectifs de Femcom : - - améliorer la situation économique des femmes de cette région par la promotion des activités des femmes en les faisant participer à des foires commerciales, à des ateliers de formation sur l’entrepreneuriat et la gestion ainsi qu’à des ateliers de plaidoyer socio-économiques. permettre aux femmes d’investir dans tous les pays membres du COMESA et favoriser ainsi l’expansion des entreprises et sociétés possédées par des femmes et leurs permettre de créer une dynamique des femmes d’affaires de la sous-région. Les Objectifs de l’antenne Djiboutienne de Fem-com sont : o o o o Aider les femmes commerçantes et notamment les charcharis qui œuvrent dans le secteur informel d’intégrer le commerce organisé ; Sensibiliser les établissements de crédits pour faciliter l’accès des femmes aux crédits ; Renforcer la capacité des femmes en management par l’organisation régulière d’ateliers de formation ; Encourager les femmes à intervenir dans le commerce sous-régional par la facilitation de la mise en place des réseaux d’informations. L’adhésion de Djibouti à la FEMCOM ne date que d’octobre 2006, depuis l’assemblée annuelle de la fédération, tenue en Zambie. Représenté par l’UNFD, dès son admission notre pays a occupé une place de premier plan, en rejoint le conseil d’administration de la fédération. L’antenne djiboutienne de Femcom a proposé d’abriter le siège de la FEMCOM lors de l’assemblée générale de février 2007, ténue en Egypte. 37 Pour engager un dynamisme profitable aux opératrices djiboutiennes, à travers cette adhésion, l’antenne nationale de Femcom doit : - Promouvoir son action sur les plans national et régional ; Créer plus de visibilité autour de cette adhésion, en adoptant un programme annuel d’actions tangibles, obtenir son financement et l’appliquer ; Accélérer les contacts avec le Secrétariat général du Comesa pour obtenir l’hébergement du siège à Djibouti. 3.2.1. Les objectifs du projet o o o o o o Encourager le dynamisme de l’entreprenariat féminin est le point saillant de ce projet ; Aider les femmes commerçantes à intégrer le commerce organisé ; Sensibiliser les établissements de crédits pour faciliter l’accès des femmes aux crédits ; Renforcer la capacité des femmes en management par l’organisation régulière d’ateliers de formation ; Encourager les femmes à intervenir dans le commerce sous-régional par la facilitation de la mise en place des réseaux d’informations ; Promouvoir les actions de l’antenne FEMCOM sur le plan national et régional. 3.2.2. Les résultats attendus o o o o améliorer la situation économique des femmes de la région par la promotion des activités des femmes ; Inciter les femmes à investir dans les pays membres du COMESA ; Favoriser ainsi l’expansion des entreprises et sociétés possédées par des femmes ; Créer un dynamisme national des femmes d’affaires de la sous-region. 3.3. Projet de l’Urbanisation commerciale de la ville L’urbanisation commerciale joue un rôle décisif dans l’évolution du secteur et l’embellissement de la ville. Il a pour but de mieux contrôler et d’améliorer l’aménagement urbain et commercial des villes. Le dérèglement du commerce au niveau national par une supplantation rampante du commerce informel sur le formel a déstructuré l’aménagement de l’espace commercial urbain, (rue Soleillet, rue Clemenceau, rue de l’Ethiopie, rue de Rome..) notamment par une occupation de plus en plus anarchique, par l’informel, des espaces destinés au commerce formel. L’intervention et l’implication pour l’organisation de cet espace commercial incombe à plusieurs entités, dont: La mairie, la préfecture, la direction de l’urbanisme, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances et la Présidence de la République. Les actions de ces entités sont essentielles afin : De réglementer l’implantation irrégulière du commerce informel ; De replanifier l’aménagement des espaces commerciaux et ainsi redonner à djiboutiville son éclat ; Réaménager et revitaliser le centre-ville par la création de rues piétonnes ou de galeries marchandes ; De réactionner le comite National de l’urbanisme qui présentera des propositions claires accompagnées de plans de sites permettant aux décideurs d’engager cette réorganisation urbaine. Certes le commerce informel est source d’emplois, cependant son expansion et son déferlement sur l’espace commercial formel est quasi-inéluctable. Il est évident que le secteur informel doit être pris en considération dans le processus de développement mais il nous incombe également de l’engager dans la gestion urbaine de la ville. 38 3.3.1. Les objectifs du projet o o o o o o Réglementer et lutter contre l’implantation irrégulière des espaces publiques par le commerce informel ; Engager une campagne pour une stricte application de la règlementation de l’occupation des voies et espaces publiques ; Interdire et déloger systématiquement l’implantation de commerçants de l’informel (ambulants ou fixe) sur les trottoirs et devant les portes des magasins régulièrement constitues ; Poursuivre sévèrement les responsables qui encouragent cette anarchie urbaine ; Renforcer les capacités humaines et techniques de la mairie de Djibouti afin de lui permettre de réussir cette campagne, maintenir et protéger les acquis ; Replanifier l’aménagement des espaces commerciaux et ainsi redonner à djiboutiville son éclat. 3.3.2. Les résultats attendus o o o Réaménager et revitaliser le centre-ville ; Promouvoir l’essor du commerce règlementé et stimuler l’intégration du commerce informel dans le secteur structuré ; Redonner a la ville de Djibouti son éclat de ville commerçante et accueillante. 3.4. Projet de Renforcement des mécanismes de création et de financement des PMI - PME. Ce projet vise à assister les PME-PMI dans leur création et la recherche de financements pour leur investissement notamment par la création du Centre de formalités des entreprises ou l’amélioration de la facilité de faire affaire à Djibouti. 1. Plan d’actions et aide aux PMI-PME. Le rapport de l’EDIC met l’accent sur le coût des facteurs et sur le rôle que la CCD devrait jouer en s’investissant davantage qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, dans le soutien à la promotion des petites entreprises. Le rapport sur l’appui institutionnel à la Chambre de commerce souligne également cette problématique en proposant un renforcement de la Direction de l’appui aux entreprises dont il est attendu qu’elle développe des services d’appui-conseils, d’information, de formation, d’études, de promotion sur les marchés étrangers, ainsi que la création d’un Centre de Gestion Agréée (CGA), d’un Centre de Médiation et d’Arbitrage (CMA), et la création d’un Fonds de Garantie (FG). La plupart des études réalisées ces dernières années mettent en exergue le manque de compétitivité des entreprises djiboutiennes compte tenu du coût de l’énergie, du transport, de la ma main-d’œuvre mais également sur des conditions d’accès au crédit qui handicapent lourdement le financement des investissements des entreprises. Il apparaît désormais que la définition et surtout la réussite d’un plan d’action en faveur des PME-PMI passe par une réorientation de la politique macro-économique du Gouvernement visant à réduire le coût de ces facteurs afin de les ramener à un niveau raisonnable pour restaurer la compétitivité des entreprises. L’étroitesse du marché local limitant par ailleurs les possibilités de réaliser des économies d’échelle, il apparaît à cet égard que l’une des voies à encourager est le développement des activités des entreprises, notamment des PME-PMI, sur le marché sous-régional voire international. Appui aux entreprises Avant de décliner une batterie de mesures de soutien aux PME-PMI, il serait souhaitable de mieux cerner leurs attentes et leurs besoins au-delà de la réduction du coût des facteurs. Le Ministère et la Chambre de commerce n’échapperont pas à cette approche s’ils veulent décliner un plan d’actions ciblées répondant aux attentes de cette catégorie d’entreprises. 39 Cette étude est nécessaire dans la mesure où le rapport sur la Chambre de commerce décline un ensemble de services à proposer aux entreprises, sans les détailler ni décrire les produits à développer et leurs perspectives de mise en œuvre, n’était-ce le Centre de gestion agréée et l’arbitrage commercial. Il est donc proposé de faire réaliser une étude des besoins et attentes des PME-PMI dans ces différents domaines afin de permettre au Ministère de disposer des éléments nécessaires à l’élaboration d’un plan de promotion des PME-PMI et de définir les outils d’accompagnement à mettre en œuvre. Le MCI serait le commanditaire de l’enquête, la CCD le maître d’œuvre. Un comité de pilotage de l’étude serait mis en place : il regrouperait la Direction de l’industrie et la Direction du commerce, la CCD, quelques représentants des organisations patronales et professionnelles de la place. L’enquête devrait couvrir l’ensemble des régions et non pas la stricte agglomération de Djibouti-ville. En fonction du résultat de l’enquête, le MCIA pourrait prendre l’initiative de proposer au Gouvernement une loi sur les PME-PMI qui déclinerait une série d’avantages à leur attention : diminution des charges dues au coût des facteurs, avantage fiscal (crédit d’impôt pour encourager leur structuration et le renforcement de leurs capacités), aménagement de la durée d’amortissement des investissements, conditions d’accès aux marchés publics, etc. S’agissant de la promotion des exportations des PME-PMI dans le domaine des biens et services, quelques suggestions peuvent être faites dans l’optique de leur mise en œuvre ultérieure lorsque les questions de mise à niveau des secteurs concernés auront été réglées. L’expérience démontre que dans les pays en développement, la mise en œuvre d’outils d’appui spécifiques aux PME-PMI et professionnels des services associés repose essentiellement sur quelques instruments : un accompagnement financier, un système de garantie, une offre d’appui- conseil - accompagnement de qualité. Mise en place d'instruments structurels d’appui aux entreprises exportatrices A l'instar d'autres pays exportateurs, Djibouti pourrait se doter d'instruments de financement pour soutenir l'effort de ses entreprises dans la mise en œuvre et le développement de leur activité d'exportation. Ces mesures apparaissent d'autant plus nécessaires qu'aucun mécanisme d'appui, qu'il soit d'ordre public ou privé (système bancaire), n'a été identifié hormis les soutiens ponctuels apportés par certains bailleurs de fonds (USAID par exemple). Les instruments proposés sont compatibles avec les engagements souscrits dans le cadre de l'OMC, dans la mesure où ils ne constituent pas des subventions directes ou indirectes aux exportations et que le niveau de développement de Djibouti (PNB 1000 US$) lui permet de bénéficier du régime dérogatoire accordé aux Pays les moins avancés (PMA) au même titre que certains de ses voisins africains. FONDS DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS D'EXPORTATION Ce fonds serait à l'usage des entreprises, des associations et groupements d'entreprises y compris les organisations professionnelles (syndicats de branche) susceptibles de s’organiser et d’investir pour développer leurs activités à l’exportation. Il financerait partiellement certaines activités sous la forme de dons ou de prêts à taux nul selon le type d'opération concernée. Les bénéficiaires devraient obligatoirement satisfaire à certaines obligations : avoir une existence juridique attestée en tant qu'entreprise établie à Djibouti, être éligible au domaine d'intervention sollicité, développer sur le territoire des activités de production, de commerce ou de services susceptibles de générer des exportations, être une PME/PMI ou un groupement d'entreprises dont chacun des membres répond aux critères ci-dessus, avoir une situation financière saine, être à jour de ses obligations sociales et fiscales, présenter un dossier suffisamment instruit de demande d'appui, ne pas dépasser le plafond d’une certaine enveloppe autorisée. 40 Les activités éligibles couvriraient un large éventail, comme par exemple Pré-diagnostic et diagnostic export approfondi ; Définition de stratégies et de politiques d'exportation (plans de développement export) ; Mise en place et structuration de l'activité export (création d'un service exportation et mise à niveau des compétences internes) ; Services externes d'appui à l'exportation (recours au conseil et à l'expertise) ; Amélioration de la compétitivité et des capacités de production pour l'exportation ; Mise en place ou amélioration de la logistique export; et Adaptation ou développement de produits et de services en vue de leur exportation. Le mécanisme d'intervention reposerait sur trois principes Un taux de prise en charge variable en fonction du chiffre d'affaires de l'entreprise ; Un taux de prise en charge variable apprécié en coût cumulé des projets ; et Un plafonnement global des subventions accordées annuellement par le fonds à chaque entreprise, ne pouvant excéder une somme fixée forfaitairement selon la nature de l'opération soutenue. Appui à l'adaptation de l'environnement des exportations Le fonds interviendrait également sur l’aménagement d’un environnement favorable au développement et à la compétitivité des entreprises exportatrices djiboutiennes. Son rôle serait de permettre l'identification et la levée des obstacles aux exportations, de faciliter le commerce et de l'adapter aux conditions du marché international en vue d'accroître la performance des opérateurs djiboutiens sur ces marchés. A ce titre il constituerait un facteur déterminant de l'adaptation de l’Etat et des entreprises djiboutiennes aux mutations du système commercial multilatéral en les aidant à s'y conformer. 4 Plan d’action pour le renforcement des mécanismes de financement des PMEPME. (Voir Annexe 1). 5 Accélération de la mise en place des services d’appui et du Fonds de Garantie Spécifique L’idée de la création d’un fonds de garantie spécifique pour les PME remonte dans les années 90 et en 2004 le point focal est atteint par l’étude menée pour le compte du Centre de Développement des Entreprises (CDE). Le fonds de garantie spécifique est destiné à aider les PME. Sa mise en place permettra à ces petites et moyennes entreprises de profiter des crédits qui leur seront accordés et de mettre en confiance les différentes institutions impliquées dans la gestion et l’allocation des crédits. Ainsi, les PME pourront accroître leurs capacités et être plus compétitives sur les différents marchés. Ce fonds encouragera également les PME à investir plus. Il convient de rappeler que dans bon nombre de pays, les fonds de garantie sont devenus comme un instrument très utile pour faciliter l’accès des PME au crédit. Leurs créations ont été soutenues par plusieurs bailleurs de fonds et organismes internationaux, notamment la Commission Européenne et l’ONUDI. Néanmoins, afin d’éviter toute possibilité d’abus, il est indispensable qu’un juste équilibre soit établi entre le rôle promotionnel du Fonds de Garantie et la nécessité d’assurer une gestion rigoureuse. 3.4.1. Les objectifs du projet Ce projet vise à assister les PME-PMI dans leur création et la recherche de financements pour leur investissement notamment par la création du Centre de formalités des entreprises ou l’amélioration du climat des affaires à Djibouti. 41 3.4.2. Les résultats attendus o o o o o o o améliorer les conditions d’accès au financement des PME/PMI Djiboutiennes ; Mettre en place des services d’appui et un fond de garanti Spécifique ; Encourager et appuyer le développement des activités des PMI-PME en garantissant et facilitant l’accès au crédit ; Encourager la compétitivité entre les entreprises ; Mise en place des services d’appui et du Fonds de Garantie Spécifique ; Un développement des activités des PMI-PME par meilleur accès au crédit et les rendre compétitifs ; Assouplir les démarches administratives pour la création de petites entreprises et alléger leur fiscalité. 42 PROGRAMME 6 PROMOTION DU PARTENARIAT PUBLIC /PRIVÉ 43 1. Contexte et justificatifs. La République de Djibouti est lancée dans une politique de reformes lui permettant d’harmoniser ses stratégie nationales avec ses engagements régionaux et internationaux. La concertation et le dialogue entre le secteur public et privé sont des facteurs important pour la bonne conduite et la réussite du processus de réformes. L’instauration et le développement d’un partenariat dynamique est une condition sine qua none pour l’aboutissement de ses réformes dans les meilleures conditions. 2. L’objectif stratégique du programme. 1. Créer une culture de participation et de collaboration étroite entre les représentants du secteur public et privé. 2. Inciter les opérateurs nationaux à participé au processus de développement économiques et a la prise de décisions. 3. Favoriser le débat et stimuler les rencontres sur les grands thèmes du développement et de l’épanouissement du commerce national. 4. Instaurer un forum annuel pour examiner les résultats du suivi et l’évaluation des actions, mesures et reformes proposées et engagées. 5. Proposer des politiques favorables à l’entreprenariat et promotrices de croissance et de productivité. 3. Les composantes du programme. 3.1 Projet de Création d’un forum de discussion entre le secteur public et le secteur prive La responsabilité vis-à-vis de la santé du commerce et son développement doit être partagée entre les responsables des pouvoirs publics et les opérateurs économiques du privé .Elaborer une stratégie commerciale suppose qu’elle soit consentie et acceptée dans un environnement de concertation, d’équilibre, de partenariat. Le gouvernement devrait, à cet effet, prendre l’initiative pour instaurer un partenariat équilibré et établir les meilleures conditions pour que le secteur privé puisse créer des emplois. Une collaboration étroite est vitale pour un partenariat, elle constitue le fondement sur lequel s’installe la confiance et qui permet de contrôler les résultats. C’est dans cet esprit « d’équipe » ancré dans des stratégies acceptées par tous que doit évolué un partenariat : Un partenariat plus étroit entre milieux économique et gouvernement. Une meilleure information du secteur des affaires. Il en découle que ce partenariat prenne la forme d’une instance ayant un programme de réunions biannuel et instaurant un dialogue constructif sur des questions liées notamment à la régulation et l’expansion du commerce autant au niveau national que dans le cadre régional et international 3.1.1 Les objectifs du projet. L’objectif majeur de ce projet consiste en la création d’un organe, composé de responsables du secteur public et des représentants du secteur privé et de la société civile, instituant un forum de dialogue, de réflexions et de propositions. 3.1.2 Les résultats attendus Des stratégies de développement élaborées par le biais d’une approche participative et fructueuse. Instaurer une approche participative et fructueuse autour des grandes questions économiques et commerciales. Améliorer les relations entre les représentants des différents secteurs. 44 ANNEXES 45 Annexe 1 : Mesures d’Appui au PME. Objectifs 1 Faciliter l’accès au crédit bancaire des PME existantes et des jeunes promoteurs 2 Diversifier l’offre des produits financiers pour les PME 3 Soutenir le développement des institutions de micro finance 4 Faciliter l’interaction entre les cotés « offre » et « demande » du marché financier Mesures proposées 1.1 Création d’un fonds de garantie pour les PME 1.2 Promouvoir l’utilisation des programmes de garantie mis en place par les bailleurs des fonds 2.1 Promouvoir l’introduction du crédi- bail (leasing) 3.1 Etablir un cadre réglementaire adéquat 3.2 Clarifier le cadre opérationnel de la micro finance et renforcer les institutions existantes 4.1 Création d’une cellule d’appui au financement des PME Ce document a été élaboré dans le cadre d’un projet d’assistance au Ministère du Commerce et de l’Industrie financé par le programme FIRST, géré par la Banque Mondiale. Le projet vise à identifier une série de mesures opérationnelles pour améliorer les conditions d’accès au financement des PME/PMI Djiboutiennes. Cette note de synthèse est le résultat d’un travail qui a porté sur : une analyse de l’évolution récente dans le secteur financier (banques commerciales et institutions de micro finance) ; une série des consultations avec les Autorités Gouvernementales, les établissements financiers, les bailleurs de fonds et les autres intervenants ; une enquête de terrain des PME/PMI actives dans différents secteurs, axée sur l’analyse des contraintes opérationnelles, de l’orientation à l’investissement et des relations avec les institutions financières. Le document prend en compte les commentaires et les suggestions formulés lors d’un atelier de restitution qui s’est tenu à la Chambre de Commerce le 3 Février 2008 et qui a vu la participation d’une quarantaine de personnes. Dans le cadre de l’objectif général d’améliorer l’accès au financement, le travail d’analyse susmentionné a permis l’identification de quatre objectifs spécifiques et de six mesures opérationnelles. Ces objectifs et mesures sont synthétisés dans le tableau ci-dessous et illustrés en détail dans le tableau. 46 Annexe 2 : Allocution de S.E.M. le Président de la République ISMAÏL OMAR GUELLEH ********************* Cérémonie inaugurale des Assises Nationales du Commerce **************** Palais du Peuple le 25 février 2008 Monsieur le Secrétaire Général de la CEA Monsieur le Secrétaire Général du COMESA Mesdames, Messieurs, Distingués invités, Je voudrais tout d’abord exprimer ma satisfaction à l‘endroit des organisateurs et des participants pour l’intérêt vif que vous manifestez à un domaine aussi stratégique que le commerce. Je voudrais que vous sachiez que cet intérêt est non seulement compris mais partagé par le gouvernement et toutes les institutions de notre république pour qui les activités commerciales sont en même temps le socle et la locomotive de notre développement socioéconomique. C’est pourquoi vos réflexions et vos propositions issues de ces assises seront considérées avec la plus grande attention par le gouvernement. Mesdames, Messieurs, Notre pays, de par son histoire ou encore de par sa géographie comme il a été rappelé ici, a toujours été une plaque tournante des activités commerciales. Il a toujours été et reste toujours un point de confluence, une terre de rencontres et d’échanges comme on le dit si poétiquement. Comme vous le savez, cette situation, au fil du temps est devenue une nécessité autour de laquelle se sont façonnées toutes nos infrastructures économiques. Notre Port, notre Chemin de Fer mais aussi nos moyens de télécommunication ou encore notre code d’investissement sont au service de notre vocation commerciale. Comme vous le savez aussi, la nouvelle configuration du commerce mondial, caractérisée par l’intensification des échanges des biens et des services, nous invite à affirmer davantage cette vocation commerciale. Cependant, cette nécessité du commerce mondialisé, le gouvernement l’a compris et anticipé dès l’an 2000 en nouant un partenariat stratégique avec un opérateur de renommée international qu’est le DP WORLD. Pour nous, cette date et ce partenariat sont le commencement d’un processus qui enracine chaque jour notre pays dans le commerce mondialisé. Le renforcement des capacités de nos infrastructures, leur modernisation, ainsi que la construction d’autres nouvelles infrastructures s’intègrent dans cette vision qui consiste à mettre de notre côté tous les atouts pour ne pas rester en rade de la libération commerciale qui se déploie chaque jour sous nos yeux. 47 Les grands investissements que notre pays a accueillis et ceux que nous nous apprêtons à accueillir vont sans doute renforcer l’envergure transnationale et régionale des échanges commerciaux. Mesdames, Messieurs, Nous sommes tous conscients que dans le monde d’aujourd’hui, les pratiques commerciales et économiques ont plus qu’évolué. Elles n’acceptent plus d’être confinées dans les frontières des Etats-Nations. Elles ne se perpétuent plus dans une logique d’autarcie et de protectionnisme. Ces pratiques ont également rendu caduques les clivages qui les gouvernaient et les réglementaient jadis à partir des prismes idéologiques. Le nouvel ordre commercial mondial ne connaît pas d’autres dogmes que celui d’une libéralisation des échanges. Cependant il nous faut faire attention à ce que cette libéralisation ne soit pas une déferlante à sens unique qui déstructurent les économies des pays pauvres ou en voie de développement. D’où la pertinence de régionaliser les pratiques commerciales afin de maintenir la compétitivité de nos moyens de production et de nos offres de service. C’est pourquoi notre pays, comme tant d’autres, adhère à cette stratégie commerciale et se prépare en conséquence pour l’Avènement d’un espace douanier unifié au sein du COMESA, ainsi que pour la mise en place d’une taxe extérieur commun. Mesdames, Messieurs, Vous aurez, durant ces trois jours, le temps de conjuguer vos réflexions sur des thématiques précis qui auront pour objectifs d’améliorer la pratique des négoces dans notre pays mais également avec notre pays et le reste du monde. Ce faisant, vous nous aiderez à mieux cerner les défis, vous nous aiderez à assouplir les procédures , vous nous aiderez à combattre la bureaucratie … bref vous nous épaulerez dans notre souci de faciliter, dans un esprit de transparence et d’efficacité, le développement des transactions commerciales. Ce pourquoi, je souhaite que ces assises soient l’occasion des débats fructueux d’où émergeront des idées novatrices pour le devenir de notre pays. Mesdames, Messieurs, Le gouvernement favorise et à toujours favorisé une vision globale et dynamique des activités commerciales. C’est cette vision, inscrite au cœur même de la loi d’orientation économique et sociale de 2001 qui nous a permis de renouer avec la croissance économique. C’est cette vision qui doit nous permettre à ce que cette croissance se traduise en termes de développement humain et d’amélioration des conditions d’existence de nos compatriotes. Autrement dit, les activités commerciales ne doivent pas seulement générer une croissance purement statistique. Ces activités doivent surtout générer une croissance indexée sur le développement social de nos populations. C’est cette raison d’être commercial, connectée aux préoccupations et aux aspirations de nos concitoyens que nous devons privilégier. C’est pourquoi j’appelle à la responsabilité des opérateurs commerciaux de la Place. En cette période critique où les flambées des matières premières en général, et du pétrole en particulier, entraîne des coûts inflationnistes, je vous exhorte à ne pas dégrader, par des pratiques spéculatives, le pouvoir d’achat de nos compatriotes. 48 Cependant, de façon plus globale et plus générale, le souci du gouvernement est de mettre les activités commerciales au service de la lutte contre la pauvreté et le chômage. C’est cette ambition prioritaire, inscrite dans la feuille de route, qui prévaut chaque fois que nous facilitons les investissements étrangers dans notre pays. C’est cette ambition qui est encore prioritaire lorsque nous encourageons la décentralisation et l’éclosion des tissus économiques dans nos régions. Mesdames, Messieurs, Je voudrais vous assurer que le gouvernement ne négligera aucune piste qui peut se faire rencontrer le commerce et l’emploi, c’est-à-dire la création des richesses, c’est-à-dire la lutte contre la pauvreté et la précarité. C’est pourquoi tous les mécanismes et toutes les bonnes idées allant dans ce sens, que vous retiendrez lors de ces assises seront les bienvenues. Je vous remercie de votre attention et déclare ouvertes les Assises Nationales du Commerce. ISMAÏL OMAR GUELLEH 49 Annexes 3 : Discours du Ministre du Commerce et de I’Industrie à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Assises Nationales du Commerce 25 au 28 février 2008 – PALAIS DU PEUPLE DJIBOUTI «Bismi- Lahi Arrahmani Arrahim, Assalat wassalam ala Sayedna wa Nabiana Mohamad, Khatimal-Nabiine wal-Moursaline SalalLaho Aleihi Wassallam» -Excellence, Monsieur le Président de la République, -Monsieur le Premier Ministre, -Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, -Madame la Première Dame, -Mesdames et Messieurs les Ministres, -Mesdames et Messieurs les Députés, - Monsieur Abdullie Janne, Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, -Mesdames et Messieurs les représentantes et représentants des Corps Diplomatique, consulaire et des Organisations du système des Nations Unies, -Monsieur le Président de la Chambre de Commerce de Djibouti, -Mesdames et Messieurs les opérateurs économiques, Chefs d’entreprises et représentants du secteur privé, -Mesdames et Messieurs les représentantes et représentants de la société civile, -Honorables invités, -Mesdames et Messieurs, Permettez moi, Monsieur le Président de la République, de rendre l’hommage qui sied à toutes celles et tous ceux qui, au contact quotidien des djiboutiens, font vivre une activité essentielle à notre économie, à notre croissance, à nos emplois, toutes les commerçantes et tous les commerçants de ce pays, opérateurs économiques, lesquels jouent un rôle majeur, dans le développement de notre société et façonnent par l’initiative créative l’avenir de notre Nation. Je voudrai profiter d’autre part de cette occasion, pour saluer l’engagement fort, de son Excellence Monsieur Abdoulie Janneh, Secrétaire Exécutif de la CEA, qui n’a pas hésité, un tant soit peu, pour appuyer nos travaux, par l’expertise reconnue de la Commission Economique pour l’Afrique qu’il dirige. Votre présence Monsieur le Secrétaire Exécutif de la CEA, à cette journée parmi nous, pour à peine 24h malgré vos engagements, nous honore je vous en remercie aux noms de tous les participants. 50 Que tous les experts de la CEA, du COMESA et du PNUD, travaillant côte à côte avec nos cadres djiboutiens, pour faciliter les résultats escomptés de nos travaux à cette occasion, soient les bienvenues dans leur deuxième patrie Djibouti et soient remerciés. Je voudrai saluer le travail de toutes et de tous les techniciens djiboutiens représentants tous les secteurs qui ont participé aux travaux de préparation et de réalisation de cette événement majeur pour le pays et exprimer une mention spéciale à la présidence, aux professeurs, chercheurs et étudiants de la toute jeune Université de Djibouti pour leur investissement, professionnel, responsable et généreux tout au long de travaux de réflexion et de préparation. Au Chef de l’Etat, j’exprime toute ma gratitude pour l’appui moral, matériel et financier qu’il nous apporte dans la concrétisation de nos missions, en général et particulièrement pour cette occasion. Excellence, Mesdames et messieurs Comme vous le savez, la République de Djibouti évolue dans un univers géopolitique et un environnement économique mondial, sans cesse plus compétitif et toujours plus concurrentiel. Cette situation prévaut à une époque où les ambitions de développement de notre pays s’affirment et trouvent une concrétisation substantielle le plaçant, de manière irréversible, sur le chemin de la croissance, sous la conduite responsable et la vision éclairée du Président. En effet, venant couronner les considérables efforts consentis par notre pays, nul besoin est d’énumérer ou de rappeler les nombreux investissements directs, nationaux et étrangers réalisés ces dernières années dans des secteurs économiques aussi divers que les activités de la chaîne de transports, de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, de l’habitat, de l’industrie, des banques ou encore de l’énergie, démontrant ainsi les avantages comparatifs indiscutables que notre pays est en mesure d’offrir. Il incombe, dès lors, à notre pays de prendre ses responsabilités et engager toutes les mesures indispensables de facilitations du commerce, pour permettre de capitaliser et consolider ces acquis, tout en se préparant aux plans de l’environnement institutionnel habilitant, des capacités nationales, tant du secteur public que privé, à relever les défis et challenges majeurs imminents et à venir, d’un monde en perpétuelle globalisation. Excellence, Mesdames et messieurs Dans ce contexte, il convient de rappeler et de partager avec vous, en tant qu’opérateurs économiques nationaux de premier plan, que le gouvernement de la République de Djibouti a déjà inscrit dans l’ensemble des documents stratégique comme la Loi d’Orientation Economique et Sociale 2001/2010, le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté et l’Initiative Nationale pour le Développement Social (INDS), le rôle moteur et crucial du secteur privé dans le développement économique national ainsi que la création de richesses et d’emplois. Fort de ce contexte national, régional et international favorable, le gouvernement de la République de Djibouti, par le biais de mon département ministériel, a décidé d’organise les Premières Assises Nationales consacrées au domaine central du commerce, au cours desquelles toutes les préoccupations et questions transversales et multidimensionnelles seront abordées dans les quatre ateliers et groupes de travail prévus dont les travaux débutent ce jour et prendront fin officiellement jeudi prochain. Excellence, Mesdames et messieurs 51 Je suis personnellement convaincu que ces Assises constitueront une excellente occasion et opportunité de repenser en profondeur, ensemble, en présence des différents acteurs: 1) d’abord la nature et le système des relations objectives qui caractérisent les rapports qu’entretiennent les autorités publiques et les entités du secteur privé aujourd’hui, 2) ensuite le rôle, l’engagement et la place incontournable du secteur privé dans l’accompagnement des politiques sociales initiées par le gouvernement, 3) et enfin la nécessité d’instaurer une culture du dialogue, de la confiance et du partenariat durable et serein. Ces rencontres de réflexion, de débats et de propositions responsables, citoyennes, modernes et réalistes des participants, permettront : A. D’évaluer la politique commerciale actuelle et de mieux appréhender les enjeux et les défis de la compétitivité en matière de commerce sur le plan national, régional et international et pour définir clairement les axes stratégiques de la politique commerciale du pays pour la période 2007-2011. B. De contribuer à l’amélioration de la transparence, la compréhension des procédures et pratiques commerciales en République de Djibouti, C. De poser les problèmes et les obstacles qu’induit un commerce informel et anarchique au détriment du développement d’un commerce national formel, moralisé, organisé et structuré ; D. De réduire les procédures administratives longues et inutiles et de proposer les facilitations nécessaires au développement des transactions commerciales. E. De promouvoir un dialogue public, privé, société civile, indispensable à tout développement socio-économique concerté F. De recommander les dispositions urgente à mettre en place pour bâtir harmonieusement et rationnellement le secteur des PMI/PME, dont la fragilité, le manque de financement et ou des garanties de financement et la pérennité nous interpellent tous, responsables de l’Etat et du secteur privé plus que jamais. Et enfin G. De Renforcer les capacités en matière de politique commerciale et veiller à l’amélioration durable des capacités du pays, notamment chez ceux, dont la responsabilité consiste à conduire les négociations commerciales, identifier, analyser, poursuivre et défendre ses intérêts, offensifs et défensifs, en matière de politique commerciale, dans l’accomplissement des objectifs plus larges de développement économique. L’examen des points précédents devra aboutir avec l’appui de tous les partenaires nationaux, régionaux et internationaux : • Hormis une convergence et une appréciation communes de l’ensemble des parties prenantes du commerce national, la définition d’une politique commerciale saine, qui accompagne efficacement le développement socio économique du pays, participe à la croissance économique inclusive et pro-pauvre (INDS), basée sur les objectifs de la feuille de route du gouvernement et du Millénaire pour le Développement ; • Au renforcement du choix national de l’intégration économique régionale; • La mise en place et l’adoption d’un plan d’action quinquennal 2007-2011 pour le développement intégré du secteur du commerce. 52 • L’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’actions national pour promouvoir et renforcer davantage la place et la crédibilité de notre pays et de ses institutions et infrastructures économiques et techniques, mais aussi pour doter notre pays de structures institutionnelles publiques et privées solides, performantes et répondant aux normes et standards internationaux. Monsieur le Président, mesdames et messieurs, Djibouti a résolument choisi de promouvoir un commerce agissant au profit du développement humain. Cependant, nous n’atteindrons ce but que par le travail, l’abnégation, le dialogue serein, la lutte contre le défaitisme et enfin le respect sans faille des intérêts supérieurs de la Nation. Je vous remercie de votre aimable attention. RIFKI ABDOULKADER BAMAKHRAMA 53