LA psycHiATRiE pouR LEs iNfiRMiERs

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Faculté de médecine - La Pitié Salpêtrière
105 bd de l’hôpital 75013 PARIS
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ème journée
la psychiatrie
pour les infirmiers
THèME GéNéRAL
LES NOUVEAUX VISAGES
DU Rôle infirmier en psychiatrie
www.arspg.org
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Programme
8h45
ACCUEIL
9h00 - 9h30
Introduction
Dr. Philippe NUSS
9h30 - 10h30
AMPHI
La psychiatrie positive :
l’optimisme dans les soins, un
outil ?
10h30 - 10h45
Pause café
10h45 – 12h15
Ateliers
A : Soigner, c’est aussi promouvoir la santé :
quels conseils alimentaires pour nos patients ?
Salle G
B : ToMRemed : un outil de remédiation cognitive
groupal de la cognition sociale, basé sur des
extraits vidéo
Salle H
C : Comprendre sa maladie : un processus au long
cours. Comment gérer l’entretien d’annonce ?
Salle I
( au choix )
12h15 - 13h30
Pr. Antoine PELISSOLO
Dr. Florian FERRERI et M. Franck GRISON (cadre de
santé)
Dr. Virginie BULOT et Mme Sophie RONSIN (IDE)
Dr. Jean-Victor BLANC, Dr. Sylvia RENER et
Mme Catherine DELAGREE (IDE)
Cocktail déjeunatoire
SYMPOSIUM JANSSEN
PSYCHIATRES ET INFIRMIERS : Quelles prises en charge
thérapeutiques pour vos patients souffrant
de schizophrénie en 2017 ?
13h30 - 14h30
AMPHI
Dr. Jérôme ATTAL (Montpellier) et M. Philippe TORRES (Montpellier)
14h30 - 15h30
AMPHI
INFIRMIèRE 2.0 : QUELLE PLACE POUR LES
OBJETS CONNECTéS DANS LA PRISE EN
CHARGE INFIRMIèRE DE DEMAIN ?
15h30 - 15h45
Pause café
15h45 - 17h15
Ateliers
A : Soigner, c’est aussi promouvoir la santé :
quels conseils alimentaires pour nos patients ?
Salle G
B : ToMRemed : un outil de remédiation cognitive
groupal de la cognition sociale, basé sur des
extraits vidéo
Salle H
C : Comprendre sa maladie : un processus au long
cours. Comment gérer l’entretien d’annonce ?
Salle I
( au choix )
17h15 - 17h45
AMPHI
Conclusion
Dr. Alexis BOURLA et Dr. Stéphane MOUCHABAC
Dr. Florian FERRERI et M. Franck GRISON (cadre de
santé)
Dr. Virginie BULOT et Mme Sophie RONSIN (IDE)
Dr. Jean-Victor BLANC, Dr. Sylvia RENER et
Mme Catherine DELAGREE (IDE)
Pr. Charles-Siegfried PERETTI
Livre d’abstracts
PLENIèRE 1 :
LA PSYCHIATRIE POSITIVE : L’OPTIMISME DANS LES SOINS, UN OUTIL ?
Pr. Antoine Pelissolo
Malgré des progrès indéniables au cours des dernières décennies, les soins en psychiatrie se heurtent encore à de nombreuses
difficultés : accès aux prises en charge encore insuffisants, proportion importante de pathologies résistantes aux traitements, fréquence
des rechutes, etc. Le soin psychiatrique repose en très grande partie sur des interventions humaines, qu’elles soient médicales,
psychologiques ou para-médicales. Les méthodes thérapeutiques utilisées par ces professionnels sont aujourd’hui diversifiées, mais
s’adressent encore trop souvent uniquement à des personnes en souffrance, dans les moments de crises, et trop rarement aux
phases préalables à ces décompensation et donc à la prévention sur le long terme.
Il existe pourtant depuis quelques années un courant de la psychiatrie, d’inspiration nord-américaine surtout,
qui prolonge la psychologie positive et qui vise à explorer et à renforcer les conditions du bien-être chez des
personnes non malades, soit de la population générale, soit de populations à risque de fragilités psychiques.
à la différence de la psychiatrie et de la psychologie clinique qui analysent les facteurs de risque et les traitements des pathologies,
la psychiatrie positive vise elle à comprendre comment améliorer encore son équilibre et son épanouissement personnel, même
quand on va bien, dans le but aussi de renforcer ses défenses. Les outils de psychothérapies positives reposent notamment sur le
développement des émotions positives, de l’optimisme, de la gratitude, des capacités de pleine conscience ou de l’engagement dans
des valeurs de vie. Des programmes individuels ou collectifs, chez l’adulte et dans certains cas chez l’enfant, tendent à montrer qu’il
est ainsi possible de renforcer les capacités de résilience et de réduire l’évolution vers des symptômes dépressifs notamment.
PLENIèRE 2 :
INFIRMIèRE 2.0 : QUELLE PLACE POUR LES OBJETS CONNECTéS DANS LA PRISE EN CHARGE INFIRMIèRE DE DEMAIN ?
Dr. Alexis BOURLA et Dr. Stéphane MOUCHABAC
Les récentes découvertes dans le champ de la génétique, de l’imagerie et des biomarqueurs, parallèlement aux évolutions
technologiques et au développement de l’informatique médical, font basculer la médecine dans un nouveau paradigme, celui de
la médecine prédictive et personnalisée. Ces nouveaux outils permettent de penser la psychiatrie d’une manière qui pourrait venir
bouleverser les pratiques et surtout les praticiens, médecins ou infirmiers, dans leurs croyances, leur éthique et leurs représentations.
Plusieurs dispositifs seront ainsi mis en avant pour être discuté. Objets connectés, calculateurs de risques, techniques d’imagerie
couplées à une intelligence artificielle, toutes ces technologies en développement viennent interroger la pratique quotidienne des
services de psychiatrie, et bien qu’encore du domaine de la recherche, il s’agit là d’ouvrir une fenêtre sur la médecine du futur.
Ateliers :
ATELIER A : AIDER LE PATIENT à PRENDRE SOINS DE LUI : QUELS CONSEILS ALIMENTAIRES ?
Dr. Florian FERRERI et M. Franck GRISON
Notre alimentation influence nos émotions et inversement. En ce sens, l’alimentation est un besoin et un soin dans les établissements
de santé. L’alimentation est le domaine de tout ce qui se rapporte à la nourriture permettant à un organisme vivant de fonctionner, de
survivre. Les aliments, qu’ils soient naturels ou transformés, sont ingérés et donnent à l’organisme ce dont il a besoin. Elle constitue
un acte volontaire et conscient qui peut être éduqué. Nous reviendrons sur la composition d’une alimentation équilibrée. Enfin, pour
passer à l’action, nous verrons les aliments à privilégier.
Nous reviendrons sur la place du soignant en psychiatrie par rapport à cette problématique et verrons comment se former, travailler en
pluridisciplinarité (restauration, soins somatiques, diététiciens…) et s’impliquer concrètement (CLAN, EPP, Education thérapeutique,
autres projets…). Nous détaillerons notamment l’importance des ateliers nutritionnels à partir d’exemples concrets.
ATELIER B : ToMRemed : UN OUTIL DE REMEDIATION COGNITIVE GROUPAL DE LA COGNITION SOCIALE, BASé SUR DES EXTRAITS VIDEO
Mme Sophie RONSIN et Dr. Virginie BULOT
ToMRemed est une approche thérapeutique groupale destinée aux sujets souffrant de schizophrénie visant à travailler les biais
cognitifs entravant la cognition sociale. Elle aide à structurer le raisonnement afin de mieux comprendre les intentions d’autrui. Les
groupes sont animés par une infirmière et un médecin. Le support utilisé est celui de courts extraits vidéo mettant en scène des
situations impliquant plusieurs personnages dont les intentions ne sont pas explicites. Les sujets doivent ainsi faire des hypothèses et
apprendre à utiliser des éléments du contexte afin de conclure à l’intention la plus probable. Les séances groupales ont lieu de façon
hebdomadaire pendant 3 mois. Les résultats de cette approche ont montré, par l’amélioration de la lecture des intentions, l’obtention
de meilleures compétences en cognition sociale chez les participants.
ATELIER C : COMPRENDRE SA MALADIE : UN PROCESSUS AU LONG COURS. COMMENT GéRER L’ENTRETIEN D’ANNONCE ?
Dr. Jean-Victor BLANC, Dr. Sylvia RENER et Mme Catherine DELAGREE
Annoncer un diagnostic grave n’est pas une chose facile, cela implique des conséquences évidentes chez le patient, mais aussi chez
le soignant. Plusieurs niveaux de représentations sont associés à la notion de maladie, elles font écho aux connaissances théoriques
de chacun, avec les imprécisions ou les croyances pouvant être source d’angoisse, mais aussi à notre expérience de la maladie chez
l’autre (un membre de la famille, un voisin, un collègue) qui conditionnera nos réactions.
Le temps qui suit l’annonce est donc souvent un temps de questions, sur les conséquences de la maladie en termes de handicap
ou de séquelles potentielles, les bouleversements dans la vie du sujet qui va devoir se réorganiser pour gérer les consultations, les
hospitalisations et les traitements avec leur cortège d’effets indésirables.
Le psychisme réagit aux événements et s’y adapte de manière fonctionnelle ou non, nous avons tous besoin de temps pour accepter
les changements, surtout lorsqu’ils sont liés à des choses négatives. Ces étapes, plus ou moins longues selon les individus, peuvent
favoriser, ou dans certains cas, ralentir le processus d’adaptation à l’annonce d’une maladie psychique. Aussi, leur connaissance est
primordiale pour leur dépistage.
Le temps infirmier de la reprise d’annonce intervient après que le diagnostic ait été annoncé par le médecin, ce qui implique une
période pendant laquelle le patient a pu éprouver des réactions psychologiques très variables dont les conséquences directes
auraient entraîné des difficultés d’assimilation ou de compréhension face à la complexité des informations médicales souvent livrées
sous forme d’un jargon spécifique, bien loin des habitudes du patient. Il s’en suit souvent un décalage entre ce qui est dit et ce qui est
entendu, et qui s’accompagnera alors de nouvelles questions. à l’heure d’internet, il est aussi facile de trouver des informations sur
des sites dont le contenu peut être très variable, avec le risque de ne retenir que les points négatifs en l’absence de « décodeur ».
La consultation de reprise d’annonce repose idéalement sur une communication de qualité, qui peut être perturbée par plusieurs
types « d’obstacles ». Les connaître, c’est savoir les anticiper et ainsi limiter leur impact.
Nous proposons donc dans cet atelier d’aborder les réactions psychologiques observées lors de l’annonce d’un diagnostic, de définir
le cadre idéal d’une reprise d’annonce par l’infirmier(e) et surtout les bases d’une communication efficiente.
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