Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques Revue Économique hebdomadaire N° 86 Du 15 mars 2013 S O M M A I R E Actes 02 Le Maroc a heureusement vendu sa dette avant que la situation des Finances publiques ne s’aggrave. Autrement, il aura fallu dealer avec d’autres conditions sur le marché international! Et au risque d’alimenter le camp des cassandres, les check-up n’annoncent guère un rétablissement du malade. Ces réserves ne s’appuient pas seulement sur les scénarios pessimistes pour 2013... Presse économique nationale 02 Actes 02 A quoi jour le Trésor? 02 Mirages numériques 03 Professions libérales: le coût invisible d’une concurrence boiteuse 03 IDE: les prescriptions de Mckinsey Le grand découplage 05 Depuis le second semestre 2012, les marchés financiers ont connu une forte reprise dans le monde entier. En effet aux États-Unis le Dow Jones a battu son record de tous les temps début mars, après avoir augmenté de près de 9% depuis septembre En Europe les «armes pour le mois d'août», du président de la Banque centrale... 06 08 Presse économique internationale 04 3% et alors? 04 La Silicon Valley décline-t-elle ou perd-t-elle seulement sa spécificité? 05 Wall Street: à la santé de Ben! 05 Le grand découplage Bourse de Casablanca: pas d’éclaircie en 2013 La situation ne s’arrange pas à la Bourse de Casablanca. Après avoir clôturé sa cinquième année de baisse depuis 2008, avec une contreperformance de 15% en 2012, la place semble avoir entamé une nouvelle année baissière. Au 22 février, l’indice de toutes les valeurs s’est enfoncé à 5%... 07 La Banque mondiale approuve un prêt de 160 millions de dollars 07 Les émergents investissent de plus en plus dans les pays occidentaux 07 Les principaux barrages du Maroc remplis à 80% 07 Zone euro: lueur d’espoir pour la croissance selon l’OCDE 07 L’Espagne à l’abri de la crise italienne 07 Un don saoudien de 400 millions de dollars 07 Le Qatar prépare une nouvelle offensive en Angleterre L’économie européenne est engagée dans un long processus de rééquilibrage. Les déséquilibres macroéconomiques qui se sont creusés ces dix dernières années, souvent aggravés par un boom du crédit, sont en voie de correction... Le détournement du trafic international taraude les opérateurs télécoms et prend des proportions importantes. Ces dernières années, le phénomène s’intensifie et devient plus sophistiqué. Les fraudeurs recourent à des méthodes de plus en plus ingénieuses et difficiles à appréhender.... 06 CGI: les retards de livraison limitent les résultats 06 20 milliards: c’est, en dollar, ce que pourrait perdre Goldman Sachs en cas de crise 06 Bourse de Casablanca: pas d’éclaircie en 2013 Brèves Eco L’Europe investit pour la croissance et l’emploi Télécoms: les dessous du détournement du trafic international Page Finances 08 Eco zoom 08 Télécoms: les dessous du détournement du trafic international 08 L’Europe investit pour la croissance et l’emploi Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques Actes A quoi joue le Trésor? Le Maroc a heureusement vendu sa dette avant que la situation des Finances publiques ne s’aggrave. Autrement, il aura fallu dealer avec d’autres conditions sur le marché international! Et au risque d’alimenter le camp des cassandres, les check-up n’annoncent guère un rétablissement du malade. Ces réserves ne s’appuient pas seulement sur les scénarios pessimistes pour 2013 qui se multiplient ici et là, ni sur la mission que les services du FMI conduisent depuis plus d’une semaine au Maroc. Mission rendue au demeurant inévitable après les dernières dégradations du déficit budgétaire. Elles sont aussi entretenues par ce qui peut paraître comme un manque de réactivité, du moins à l’aune de la gravité de la situation. Nous sommes en mars, et il n’y a pas, en dépit de ces warnings, suffisamment de gages sur les dispositifs déployés pour affronter l’orage. C’est regrettable car quels que soient les points de croissance à récupérer, ils ne seront jamais par ailleurs suffisants s’il n’est pas mis fin à cette spirale. Côté recettes, il faut forcer l’optimisme pour retrouver les avantages d’un budget qui manque pour le moins d’originalité. Le débat sur les subventions? Il a sans doute pris une ampleur inédite et même si certains partis de l’opposition, voire aussi de la majorité, s’y opposent, on sent qu’il y a moins de crispation idéologique sur la décompensation. Au point de susciter une psychose pour l’approvisionnement en bouteilles de gaz dans certaines villes. Mais plus que des paroles, il faut des actes sur ce dossier, on le sait. Le gouvernement semble montrer qu’il a l’envie de s’y attaquer. Il faut maintenant qu’il prouve qu’il en a l’énergie et... le temps! L’Économiste Mirages numériques L’administration numérique! Cela fait plus de dix ans que les gouvernements qui se sont succédé ont essayé de nous convaincre qu’ils allaient faire la révolution et puis rien ou presque. Il y a quelques jours, le ministre de la justice a inauguré en grande pompe des locaux flambant neufs où les Casablancais pouvaient obtenir leur casier judiciaire à distance et sans se déplacer dans leurs villes natales. C’est un pas géant pour le pays en effet. Avant lui, son collègue du transport nous a expliqué que dans pas longtemps on allait pouvoir obtenir des permis et des cartes grises par voie électronique. C’est tant mieux. Mais encore faut-il que ces annonces soient suivies d’application réelle sur le terrain. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Prenons l’exemple le plus basique de Les investisseurs nationaux sont, depuis quelques semaines, dans l’expectative. Et pour cause, les sources de financement se font de plus en plus rares. En clair, le crédit bancaire classique devient chiche et les levées de fonds par les institutionnels n’ont plus la cote. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés à cette situation, préjudiciable à l’ensemble de l’économie nationale ? En 2012, l’État s’est trouvé face à une insuffisance de capitaux qui mettait en péril le financement de la Caisse de compensation, atteignant des niveaux records et le déficit budgétaire s’est anormalement accru. Le besoin de financement, par l’État, était tellement ressenti que les taux des bons du Trésor ont atteint des niveaux très attrayants pour les investisseurs. Quelle aubaine pour les banques, qui constataient l’augmentation fulgurante du risque crédit de l’entreprise du fait de la crise. En outre, la possibilité de recourir à Bank Al Maghrib pour lever des fonds à une moyenne de 3% et de placer l’excédent en bons du Trésor jusqu’à 4,2%, constituait une solution idéale pour les banques commerciales. Ainsi, en janvier 2013, les émissions de bons du Trésor se sont élevées à 18,2 MMDH, contre seulement 9,8 MMDH, soit +62%, par rapport à janvier 2012 ! Dans ce décor, il ne faut pas blâmer les banques commerciales, qui sont dans leur rôle de rechercher la sécurité, de minimiser le risque et de produire des bénéfices à présenter aux action- naires. C’est l’ADN même d’un bon gestionnaire. Maintenant, il y a aussi le rôle de régulateur que doivent tenir les instances de l’État et leur objectif concernant le devenir de l’économie. Le choix devrait-il porter sur une économie d’endettement de l’État au détriment du tissu productif ou sur un équilibre qui n’existe aujourd’hui que dans le subconscient des décideurs? En effet, si Bank Al-Maghrib demande aux banques de démontrer leur niveau de financement des PME pour prétendre au recours à ses liquidités, il leur laisse le choix de substituer cette «condition» par la production d’une assise conséquente en bons du Trésor ! Le choix des banquiers est donc vite fait ! Les Échos (Maroc) la carte nationale biométrique. Quand elle avait été instaurée, cette dernière a été présentée comme étant la solution à tous nos problèmes de paperasse. On nous a promis que c’en allait être fini avec notre calvaire chez les moqataâte, tous les documents qui ont marqué à vie des générations de Marocains…Mais le discours est une chose, la réalité en est une autre. Jugezen ! Sur le site , on nous dit que pour le renouvellement de la carte biométrique, par exemple, il faut juste présenter la carte actuelle accompagnée d’un certificat de résidence, 2 photos, payer 75 DH et le tour est joué. Dans les faits, voilà à quoi cela ressemble : d’abord, il faut un certificat de résidence délivré par la moqataâ du coin. Et pour l’avoir il faut payer 20 DH, fournir des quittances d’eau et d’électricité et des photos. Une fois ce certificat en poche, il faut aller en refaire un autre mais cette fois- ci chez la police. Là, de nouveau d’autres photos, d’autres quittances, une copie de la CIN et, surprise, une attestation de travail même si l’information sur la profession n’existe plus sur la CIN biométrique. Une fois cette deuxième étape franchie, il faut se munir du nouveau certificat de la police qui a, apparemment, plus de probité que celui de la moqataâ et aller à la préfecture de police pour entamer la vraie procédure de renouvellement. Et là, d’autres surprises ne manquent pas. Rephotos, nouveau paiement de 75 DH et, le comble, on vous demande de déposer des empreintes que vous êtes censés avoir déjà déposées. De deux choses l’une alors: soit que les responsables de notre administration, volontairement, ne nous ont pas tout dit sur le site officiel, soit qu’ils ne savent rien de ce qui se passe réellement sur le terrain... La Vie Eco P2 Analyses Professions libérales: le coût invisible d’une concurrence boiteuse Le Conseil de la concurrence poursuit son exploration économique. Après la téléphonie mobile, les huiles de table, les médicaments, les aides de l’État pour l’habitat notamment, place aux professions libérales réglementées: avocats, notaires, experts-comptables, architectes, médecins et pharmaciens. Une des conclusions phare de son étude est que «les barrières à l’entrée sont de moins en moins justifiées». Or, le Conseil de la concurrence qualifie «l’espace» de ces professions comme un «marché à part entière» dans la mesure «il génère un échange économique via la loi de l’offre et de la demande». Conséquence, une étude notariale ou un cabinet d’avocats «est une entreprise qui obéit au droit de la concurrence», estime Hicham Bouayad, rapporteur au Conseil et auteur de l’étude qui s’appuie sur un indice de concurrentiabilité. Les restrictions d’accès aux professions libérales prennent plusieurs formes. A titre d’exemple, la durée d’études pour un expert-comptable est de 10 ans. La reconversion professionnelle est également un obstacle. Un conservateur foncier qui fraîchement diplômés. Ce qui, au fond, va souhaite intégrer le notariat doit justifier de forcer la profession à se régénérer. Le 10 ans d’expérience tout en démissionnant monde change et nous avec. Que recomau préalable de sa fonction. Chez les mande le Conseil de la concurrence? «Développer l’offre avocats, la loi exige 15 universitaire en préconians d’expérience pour sant 3 pistes. Normaliplaider à la Cour de ser l’accès aux profescassation. C’est une sions libérales et unifier entrave au cœur même les formations universide la profession! Globataires», prône-t-il. lement, le Conseil de la Favoriser en fait les concurrence relève un passerelles pour sortir «faible taux de pénétrades «ghettos» profestion» par les jeunes disionnels. L’idée de créer plômé. D’où l’insuffiL’indice global est basé sur les des corps intermédiaires sance de l’offre et une indices de la restriction à l’accès à est conseillée: Clercs large concentration au la profession et de l’exercice de pour les notaires, compniveau de l’axe Casacelle-ci. Comparé à des pays eurotables agréés pour les Rabat. Des restrictions péens, le Maroc est placé dans une experts-comptables, quantitatives à la concur«zone hautement restrictive» en conseillers juridiques rence qui créent «une termes de concurrence. pour les avocats…». raréfaction artificielle» des services: prix, qualité, compétitivité et Ces derniers existent en réalité. Mais peirelativement à coexister dans un emplois». Face à l’accentuation de la nent libéralisation des marchés, y compris celle marché mal structuré: regroupement, diverdes services, il y a urgence d’une mise à sification des services, spécialisation… Ce niveau. Les avocats pâtissent déjà de n’est pas forcément leur faute. l’arrivée de grands cabinets internationaux L’Économiste et qui emploient d’ailleurs des juristes IDE: les prescriptions de Mckinsey «Le Maroc va devoir trouver un nouvel équilibre, dans lequel il attirera davantage de financements directs et indirects d'autres pays émergents. Un essor accéléré du marché des capitaux et de la Bourse de Casablanca seront nécessaires pour réaliser cet objectif, face notamment à la concurrence accrue d'autres places émergentes. Il faudra également s'inscrire dans une démarche proactive pour s'ouvrir et attirer de nouveaux partenaires investisseurs, des BRICS en particulier». Les propos sont de Mourad Taoufiki, directeur général de McKinsey Maroc, suite à la publication par McKinsey Global Institute (MGI), d’un rapport consacré à l’analyse des marchés de capitaux au niveau mondial. De manière générale, le rapport souligne le gel de la valeur des actifs financiers mondiaux (actions, obligations, prêts), accompagné d’un effondrement des flux de capitaux transfrontaliers de plus de 60% par rapport à la période pré-crise. Le Maroc, qui mise sur son attractivité pour attirer les fonds internationaux doit, si l’on en croit Taoufiki, impérativement recadrer son ciblage des fonds étrangers. Or, c’est vers les pays du Golfe que le Maroc s’est orienté pour réaliser cet objectif, en accédant depuis peu, avec la Jordanie, au statut de «partenaire stratégique». Ce partenariat a été consolidé par l’engagement des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à accorder un soutien financier au Maroc de cinq milliards de dollars sur 4 ans. Pas plus tard que le mois précédent, le Fonds Saoudien pour le développement (Saudi Fund for Development SFD) a donné son accord pour octroyer au Maroc 400 millions de dollars, somme faisant partie de la quote-part de l’Arabie Saoudite s’élevant à 1, 25 milliard de dollars. «Finalement, cette dynamique confirme l'opportunité pour le Maroc de se positionner, grâce à Casablanca Finance City, comme un pont entre l'Afrique et les capitaux internationaux, notamment ceux des pays émergents», poursuit Taoufiki. Il s’agit certainement d’une réelle opportunité stratégique. Eu égard au positionnement économique du pays, le Maroc est réellement perçu par les opérateurs mondiaux comme étant une plateforme de développement régional. Constat négatif Le rapport fait état d’une stagnation de la valeur des actifs financiers et une véritable chute des flux de capitaux transfrontaliers qui caractérisent le système financier mondial depuis le début de la crise mondiale en 2008. En effet, la valeur globale des actifs financiers mondiaux, qui capitalise les marchés boursiers, la valeur des obligations d’entreprises et des obligations d’États et les prêts, s’élève actuellement à 225 000 milliards de dollars. Or, le rythme de croissance de cette valeur a chuté de manière considérable depuis 2008, (1,9% par an en moyenne contre 7,9% entre 1990 et 2007). Pire encore, ce ralentissement concerne les économies matures en phase de désendettement, aussi bien que les économies émergentes. À cet égard, la situation des pays émergents reste mitigée. L’impact de la crise financière n’y est globalement pas aussi négatif que dans certains marchés européens, tels que celui l’Espagne ou de la Grèce, bien que leurs marchés financiers aient cessé de se développer depuis 2008. En outre, leur profondeur financière est en moyenne inférieure comparée à celle des marchés matures (157% du PIB contre 108% du PIB en 2012). P3 Les Échos (Maroc) P3 Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques 3% et alors? C'était promis, juré, intangible, irréversible… Et puis non finalement ! En dépit des engagements cent fois répétés, le déficit public français ne descendra pas sous la barre fatidique des 3 % de produit intérieur brut (PIB) en 2013. En cause, une croissance plus faible que prévu, et donc des recettes plus basses qu'escompté. Contrairement à ce que suggère sa mise en scène médiatique, la nouvelle n'est cependant ni une surprise ni un drame: nous l'écrivions déjà dans notre numéro de septembre dernier et nous étions loin d'être les seuls. Les marchés financiers l'ont d'ailleurs accueillie avec une souveraine indifférence. Non par manque de vigilance, mais parce qu'ils savent que le surcroît de sacrifices qu'il faudrait s'infliger pour atteindre un tel objectif serait potentiellement pire que le mal. Même le La Silicon Valley décline-telle ou perd-elle seulement sa spécificité? Point historique de rencontre entre les campus universitaires, la contre-culture c alifornienne et l’esprit d’entreprise américain, la Silicon Valley est devenue depuis les années 1970 un des principaux technopoles de l’innovation économique, un centre mondial du capitalisme high-tech en même temps qu’un mythe de l’économie dite «de la connaissance». Apple, HewlettPackard, Intel et, plus tard, Google et Facebook: la Valley a fait émerger les plus grandes success stories de l’économie postindustrielle. Et puis, écrit James McQuivey sur All Things D, c’est quand même le seul lieu au monde où même les surfeurs rêvent de devenir millionnaires, comme en témoigne le succès de la GoPro. «En réalité, les acteurs de la Silicon Valley sont en train de planter les graines de leur propre disparition», poursuit pourtant cet analyste, spécialiste de l’innovation numérique et vice-président de la société de conseil Forrester Research. Les facteurs qui ont amené la Valley à développer et faire fructifier autant d’innovations radicales dans le domaine des technologies de l’informa- Fonds monétaire international a fini par se ranger à cette opinion en reconnaissant au passage ses erreurs passées. C'est dire ! Mais à défaut d'être un événement économique, cette nouvelle constitue un sérieux problème politique. Car elle redonne des arguments aux partisans d'un nouveau tour de vis. De ce côté-ci du Rhin, pour exiger en urgence des coupes supplémentaires dans les dépenses publiques. Et de l'autre côté, pour faire, à quelques mois des prochaines élections législatives, une démonstration d'intransigeance devant l'opinion publique. Il y a pourtant de bonnes raisons de s'opposer à un nouvel ajustement budgétaire, outre qu'il serait économiquement et socialement dévastateur dans un pays qui compte désormais plus de trois millions de chômeurs. La première est que, si l'on s'en tient aux règles du traité de stabilité, il n'est pas absolument indispensable : le traité permet en effet de différer l'effort d'ajustement en cas de conjoncture particulièrement défavorable. C'est clairement le cas aujourd'hui. La seconde raison est politique : l'Hexagone a déjà fait une bonne partie du chemin en acceptant de signer le traité de stabilité sans le renégocier (contrairement aux promesses de François Hollande), en augmentant substantiellement les impôts et en s'apprêtant à transcrire dans la loi les réformes du marché du travail décidées par les partenaires sociaux le 11 janvier dernier. Quoi qu'on pense de ces décisions- et certaines ont été âprement critiquées ici mêm -, elles constituent des gages assez significatifs pour que Bruxelles et Berlin acceptent à présent de mettre de l'eau dans leur vin. Il ne s'agit nullement d'enterrer la nécessité de réduire les déficits publics, mais simplement de se donner un peu plus de temps pour le faire et de cueillir ainsi les fruits de la confiance retrouvée. Celle-là même qui, à force de concessions mutuelles, a permis de mettre un terme, au moins provisoire, à la crise de l'euro. tion et de la communication vont être, selon McQuivey, de moins en moins exclusivement présents sur place. Pour le développement de l’économie de la connaissance, la concentration d’informations et de savoirs est un élément essentiel. Or, ce fut longtemps une denrée rare. La Silicon Valley, à travers de nombreuses innovations, contribue à scier la branche sur laquelle elle se tient en ayant rendu gratuites, libres et foisonnantes quantité d’informations. Certains de ces outils sont en effet devenus des armatures de base pour le développement de nouveaux services. Qu’on pense aux partenariats avec Amazon, aux applications mashup qui utilisent les informations et données contenues sur d’autres, ou encore au paiement par téléphone, qui facilite le commerce de proximité. Par ailleurs, la Silicon Valley avait su attirer du capitalrisque pour faire de ses petites start-ups des géants mondiaux, mais aujourd'hui, le développement d’une société innovante nécessite beaucoup moins de capital qu’il y a dix ans, selon l’auteur, qui a interrogé des vétérans du business. En somme, c’est bien moins un déclin de la Silicon Valley que l'auteur entrevoit qu’une généralisation de son modèle à d’autres technopoles. C’est donc un déclin relatif, précise-t-il, et un rattrapage du reste du monde. Une siliconvalleyisation générale? Ce que l'article ne dit pas, et qui en revanche ne changera pas avec la généralisation des nouvelles technologies et en particulier l’accès à Internet, c’est le rôle prédominant des métropoles innovantes dans le processus de création de valeur. Car les travailleurs intellectuels diplômés et les centres de recherche sont de plus en plus concentrés géographiquement dans quelques centres urbains, ce qui rend quelque peu utopique la croyance en une société de l’innovation et de la connaissance hors sol, qui se contenterait des réseaux à distance pour fonctionner. C'est même tout l'inverse. En cela, le modèle de la Silicon Valley est adaptable, mais reste indépassable. Et c’est là que, d’une certaine façon, l’idéologie californienne reste dominante. A l’image de son gourou le plus célèbre, Steve Jobs, qui valorisait énormément l'hybridation des disciplines, des idées et des hommes. Un processus qui nécessite des contacts fréquents, souvent informels, que seule la ville «créative» rend possibles. Alternatives Économiques La Tribune P4 Analyses Wall Street: à la santé de Ben! atteint son objectif. Après le krach de 1929, il avait fallu vingt-cinq ans au Dow Jones pour retrouver les sommets ; cette fois-ci, il aura suffi de cinq ans à peine. Alors bien sûr, on peut dénoncer les risques de cette politique expansionniste. Souligner le caractère artificiel de cette hausse des cours et du rebond de la croissance en cours. En gonflant encore la bulle de cash qu'avait contribuée à former son prédécesseur, le patron de la Fed nous emmène dans des territoires inconnus. Surtout, la question de la pérennité de cette tendance reste entière. Que se passera-t-il une fois que la Fed sera revenue à une politique monétaire plus traditionnelle ? L'embellie résistera-t-elle aux coupes budgétaires de l'État fédéral ? Il n'empêche, pour le moment, le choix est payant. Et le contraste avec la situation européenne flagrant. Quand l'Europe en pleine cure de rigueur fait grise mine, l'euphorie américaine fait envie. Merci Ben ! Les actionnaires américains peuvent remercier le patron de la Fed. Si, la semaine dernière, le Dow Jones, le baromètre de Wall Street, a battu le record historique d'octobre 2007, ils le doivent avant tout à la politique très accommodante menée par leur banque centrale ces cinq dernières années. Depuis que la crise financière a démarré, ce ne sont pas moins de 3.000 milliards de dollars qui ont été ainsi injectés dans l'économie du pays. Une somme à laquelle il convient d'ajouter, pour être tout à fait exact, 1.000 milliards de facilités accordées au secteur financier. Un « shoot » massif de liquidités à des taux défiant toute concurrence, qui a permis non seulement d'éviter l'effondrement de la première économie mondiale, mais aussi d'assurer son rebond. La hausse du Dow Jones qui regroupe les fleurons historiques de «Corporate America» en est la manifestation concrète. Obsédé par les ravages de la Grande Les Échos (France) Dépression, Ben Bernanke voulait à tout prix éviter la déflation, il a Le grand découplage optimale de mesures : un soutien à court terme pour stimuler la demande effective, des réformes structurelles à long terme et un assainissement budgétaire. En Europe, la Grèce a été en mesure, jusqu'ici, de maintenir une majorité parlementaire pour soutenir le gouvernement de coalition, mais là, comme ailleurs, les partis hyperpopulistes gagnent du terrain. Les résultats des élections italiennes pourraient servir d'indicateur pour l'Europe. Beppe Grillo du Mouvement populiste 5 Etoiles a émergé avec 25% du vote populaire : le plus large soutien pour un parti unique. L'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, confondant ceux qui avaient prévu sa disparition politique, est réapparu à la tête d'une coalition populiste de droite, qui a fini à seulement 0,3% de la victoire. En bref, on assiste à un découplage rapide entre les marchés financiers et le bien-être social et économique global. Aux États-Unis et dans de nombreux autres endroits, les bénéfices des société proportionnellement au revenu national sont à un niveau élevé depuis des décennies, en partie grâce à la technologie qui permet d'économiser la main-d'œuvre dans une multitude de secteurs. En outre, les grandes entreprises sont en mesure de tirer pleinement profit de la mondialisation (par exemple, en arbitrant les régimes fiscaux pour diminuer leurs paiements). En conséquence, le revenu de l'élite mondiale augmente à la fois rapidement et indépendamment de ce qui se passe en termes de production globale et de croissance de l'emploi. La demande de produits de luxe est en plein essor, aux côtés de la faible demande en biens et services consommés par les groupes à faibles revenus. Tout cela se déroule au beau milieu de politiques monétaires très expansionnistes et de taux d'intérêt proches de zéro, sauf dans les pays confrontés à une crise immédiate. La concentration structurelle des revenus au sommet se combine avec l'argent facile et une course au rendement, conduisant à l'augmentation du risque sur actions. Et pourtant, malgré l'inquiétude et l'anxiété généralisée face à la pauvreté, au chômage, à l'inégalité et à la concentration extrême des revenus et des richesses, aucun modèle de croissance alternatif n'a vu le jour. L'opposition au courant dominant en Europe se divise entre ce qui est toujours trop souvent une gauche « ancienne » qui peine à s'adapter aux réalités du 21ème siècle, et des partis populistes, anti-étrangers, voire parfois ouvertement fascistes à droite. Depuis le second semestre 2012, les marchés financiers ont connu une forte reprise dans le monde entier. En effet aux États-Unis le Dow Jones a battu son record de tous les temps début mars, après avoir augmenté de près de 9% depuis septembre. En Europe les «armes pour le mois d'août», du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi se sont avérées particulièrement efficaces. Draghi a relégué la baisse de l'euro dans l'oubli en promettant des achats potentiellement illimités d'obligations des gouvernements membres. Entre le 1er septembre et le 22 février, l'indice FTSEurofirst a augmenté de près de 7%. En Asie aussi, les marchés financiers sont en hausse depuis septembre, tout particulièrement au Japon. Même les élections italiennes de fin février ne semblent pas trop avoir bouleversé les marchés (du moins jusqu'à présent). Bien que des écarts de taux d'intérêt des obligations sur 10 ans italiennes et espagnoles par rapport aux obligations allemandes aient brièvement fait un bond de 30 à 50 points après l'annonce des résultats, ils ont ensuite été reculés à 300-350 points de base par rapport à 500-600 points de base avant la décision de la BCE d'établir son programme « d'opérations monétaires à terme sec » (OMT). Mais ce dynamisme du marché financier est en contradiction avec les événements politiques et avec les véritables indicateurs économiques. Aux ÉtatsUnis, la performance économique ne s'est améliorée qu'à la marge en 2012, avec une augmentation du PIB annuel de 2,3%, contre 1,8% en 2011. Le taux de chômage était toujours fort, à 7,8% fin 2012, et il n'y a eu quasiment aucune hausse des salaires lors des dernières années. Le revenu moyen des ménages aux États-Unis est encore inférieur à son niveau de 2007 (en fait, il est proche de son niveau d'il y a deux décennies) et environ 90% de toutes les augmentations de revenus aux États-Unis dans la période post-crise ont concouru à la tranche supérieure de 1% des ménages. Les indices de la zone euro sont encore pires. L'économie s'est contractée en 2012 et les salaires ont diminué, malgré la hausse en Allemagne et dans certains pays du Nord. Des statistiques fiables ne sont pas encore disponibles, mais la pauvreté dans le Sud de l'Europe est en hausse pour la première fois depuis des décennies. Sur le plan politique, les États-unis font face à une impasse législative presque complète, sans aucun signe d'un compromis qui pourrait conduire à la combinaison Project Syndicate P6 Finances CGI: les retards de livraison limitent les étaient moins bons qu’en 2011. Aujourd’hui, le management anticipe un meilleur comportement des filiales dès le premier résultats semestre. En attendant, les livraisons des grands projets Casa Green Town ou encore Jardins des Oudayas CGI lance le bal des résultats annuels au et le déstockage des programmes de Targa niveau des compagnies immobilières cotées. Marrakech notamment ont permis à la CGI La filiale de CDG Développement a réalisé d’améliorer de 8% le chiffre d’affaires un chiffre d’affaires consolidé de 3 milliards social à 2,6 milliards de DH. Le résultat de DH l’année dernière, en hausse de 13%. d’exploitation stagne d’une année à l’autre Le résultat net part de groupe enregistre, lui, pour s’établir à 481 millions de DH. Le une contre-performance de 16% à 316 résultat net ressort pour sa part à 458 millions de DH. Le promoteur immobilier millions de DH, en progression de 4%. CGI attribue la baisse des bénéfices à l’impact négatif des retards de livraison enregistrés au La baisse du résultat net part de groupe a investi près de 4 milliards de DH en 2012. niveau de deux grandes filiales. «Les est attribuée à l’impact négatif des Aujourd’hui, la volonté affichée par le livraisons pour la marina de Casablanca qui retards de livraison enregistrés l’année promoteur est de renforcer son assiette étaient prévues au quatrième trimestre 2012 dernière. Les livraisons pour la marina foncière. Il investira dans le foncier 1 ont été reportées à 2013 alors que celles des de Casablanca qui étaient prévues au milliard de DH chaque année dès 2013. En premiers appartements dans le social n’ont quatrième trimestre 2012 ont été Bourse, le titre affiche une perte de près de démarré qu’en fin d’année», confie Rachid reportées à 2013 alors que celles des 21% depuis le début de l’année après une Benchaaboun, directeur général pôle premiers appartements dans le social contre-performance de 21,08% en 2012. Malgré la baisse des résultats, CGI Finances à la CGI. Le retard au niveau des n’ont démarré qu’en fin d’année. proposera la distribution d’un dividende de livraisons dans le social est surtout imputé à la lourdeur du processus de conversion des compromis de vente en 19 DH par action, soit le même montant qu’en 2011. contrat. En dehors de ces deux filiales, les résultats d’Immolog L’Économiste 20 milliards: c’est, en dollar, ce que pourrait perdre Goldman Sachs en cas de crise one»,l'indicateur de solvabilité dans le secteur, chuterait à 5,8%, non loin du minimum de 5% requis. La direction de la banque s’était montrée plus optimiste en chiffrant ce ratio à 8,6%. Un échec sur dix-huit. Sur les dix-huit établissements testés, seul Ally Financial échouerait à atteindre le niveau de capital minimum requis pour résister face à un tel scénario de crise. Cette ancienne filiale de General Motors avait reçu un soutien financier massif de la part de l'État américain en 2008.Les autres grandes banques seraient également ébranlées mais passeraient toutefois le test. Ainsi le ratio «core tier one» de Morgan Stanley chuterait à 5,7%, celui de Bank of America à 6,8%, celui de JP Morgan à 6,3% et celui de Well’s Fargo à 7%. De toutes les banques de Wall Street, Goldman Sachs serait l’une des plus fragiles face à une crise. C’est ce que révèlent les résultats des stress tests menés par la Réserve fédérale américaine (Fed), indique ce vendredi le Financial Times. Une solvabilité limite. L’étude annuelle de la Fed sur la résistance des grands groupes bancaires à une sévère crise financière révèle que l’établissement perdrait jusqu’à 20 milliards de dollars en cas de grave récession mondiale et de choc sur les marchés. Son ratio «core tier La Tribune Bourse de Casablanca: pas d’éclaircie en techniques n’a pas fait réagir les investisseurs. Jusqu’où alors ira la Bourse de Casablanca ? Qu’en pensent les professionnels? En 2013 La situation ne s’arrange pas à la Bourse de Casablanca. Après avoir clôturé sa cinquième année de baisse depuis 2008, avec une contre-performance de 15% en 2012, la place semble avoir entamé une nouvelle année baissière. Au 22 février, l’indice de toutes les valeurs s’est enfoncé à -5% depuis début 2013. En parallèle, les volumes ont atteint des niveaux ridiculement bas, mis à part les quelques opérations stratégiques qui ont exceptionnellement dopé le marché, à l’instar de la finalisation de la cession de Centrale Laitière à Danone. En tout cas, depuis le début de l’année, les transactions effectuées sur le marché central ont à peine totalisé 3,8 milliards de DH, avec une moyenne quotidienne de 108 MDH, soit le même niveau que l’année dernière qui était en forte baisse par rapport à 2011 et 2010. L’atonie se prolonge donc et même l’initiative prise par la Bourse des valeurs de Casablanca d’améliorer la liquidité du marché à travers la mise en place d’une série de mesures fait, si les avis de ces derniers divergent quant aux raisons qui expliquent la situation actuelle du marché, tous demeurent sceptiques quant à une reprise courant 2013. Les fondamentalistes expliquent cette atonie par le niveau de valorisation du marché qui demeure encore élevé, situation qui s’explique à son tour par la déconnexion persistante entre les résultats publiés par certaines sociétés cotées et le cours de leurs titres en bourse. Par ailleurs, la situation économique et financière du pays dans sa globalité n’est pas favorable à une reprise du marché boursier. Il n’existe aucun signal positif qui permet d’espérer la relance de la bourse. En effet, la croissance économique reste molle, les réserves en devises s’effritent et la réforme de la compensation ne verra pas le jour de sitôt. Du coup, le déficit budgétaire au même titre que le déficit commercial continuera à se creuser ce qui impactera négativement et par conséquent le dynamisme de la place casablancaise. La Vie Eco P7 Brèves Eco Brèves Eco Brèves Eco La banque mondiale approuve Les émergents un prêt de 160 millions de investissent de plu en plus dans les pays dollars La Banque mondiale a approuvé un prêt de 160 occidentaux millions de dollars pour le Maroc. Ce nouveau prêt contribuera à appuyer les réformes du cadre des affaires au Maroc et à stimuler la compétitivité, la croissance et la création d'emplois. Ce prêt de politique de développement pour l'appui de la compétitivité économique, approuvé mardi par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, permettra d'améliorer la transparence et la responsabilité dans les procédures d'investissement et de faciliter les échanges commerciaux. Le programme permettra en outre de renforcer la capacité d'institutions cruciales, telles que le Comité national de l'environnement des affaires, le Conseil de la concurrence et la Commission des investissements. Les Échos (Maroc) Selon un rapport du cabinet d'études Price Waterhouse Cooper (PWC), le flux des investissements des des pays émergents dans les économies développées tant à augmenter mais ce n'est pas réciproque. Entre 2008 et 2012, l'étude qui repose sur l'analyse des fusions/acquisitions entre d'un côté les BRIC et les pays du Golfe et de l'autre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Australie, le Japon et le Canada, relève que 161 milliards de dollars ont été investis par les émergents dans ces économies matures, contre 151 milliards de dollars en sens inverse. La Tribune Les principaux barrages du Maroc remplis à 80% La situation des barrages s’est nettement améliorée par rapport à l’année dernière. Au 6 mars, ils étaient remplis à hauteur de 80% contre 70% en 2012. Tous les principaux barrages ont augmenté le niveau de leurs réserves : Al Wahda affiche 64,5% de taux de remplissage contre 49% une année auparavant, Al Massira 95,6% contre 90%, Bin El Ouidane 93% contre 79% et Oued El Makhazine 97,5% contre 70%. La Vie Eco Zone euro: lueur d’espoir pour la croissance selon l’OCDE La croissance économique des États-unis et du Japon devrait encore s'affermir et la zone euro connaître une amélioration, tandis que la vigueur de l'activité se modérerait en Chine, selon les indicateurs avancés de l'OCDE publiés cette semaine. Ces indicateurs mensuels, qui sont conçus pour anticiper les points de retournement de l'activité économique, traduisent des situations divergentes pour les principales économies de la planète. Ils signalent pour l'ensemble de la zone OCDE un renforcement de la croissance avec un indicateur à 100,4 (+0,1 point), le seuil de 100 correspondant à la tendance de long terme de l'activité économique. Pour le G7, l'indicateur progresse également de 0,1 point à 100,5. Le Qatar prépare une nouvelle offensive en Angleterre Challenges Le Qatar a entamé des discussions avec le gouvernement L’Espagne à l’abri de la crise italienne britannique en vue d'investir Le trésor espagnol a emprunté 5,83 milliards d'euros à court jusqu'à 10 milliards de livres terme, avec des taux en nette baisse. Alors que l'Italie voit ses (environ 11,5 milliards d'eucoûts d'emprunt grimper. C'est une victoire pour l'Espagne. Sur les ros) dans des projets d'infrasmarchés obligataires, sa dette échappe à la contagion de la crise tructures dans le pays, affirme italienne. En témoigne l'évolution divergente des taux d'emprunt. Si cette semaine le Financial Madrid et Rome n'ont eu aucune difficulté à placer ce mardi de la Times. Parmi les projets dans dette à court terme, le trésor espagnol a vu ses taux obligataires nettement diminuer alors qu'ils sont en hausse dans la péninsule italienne. Madrid, qui visait une lesquels le riche émirat pourfourchette de 4,5 à 5,5 milliards d'euros, a émis 5,83 milliards en deux adjudications, dont 3,85 milliards rait investir figure la centrale sur douze mois, à un taux de 1,363% contre 1,548% lors de la précédente adjudication. Ce taux est nucléaire que le français EDF même retombé au niveau d‘avril 2010 avant que n'éclate la crise en zone euro provoquée par la faillite doit construire à Hinkley Point (ouest de l'Angleterre), selon le de la Grèce. L'échéance à six mois est revenu à un plus bas depuis un an, à 0,859%. quotidien de la City qui cite Le Figaro Économie des sources proches des négociations. EDF cherche de Un don saoudien de 400 millions de dollars nouveaux partenaires pour ses Le Fonds saoudien pour le développement (FSD) vient d’octroyer un p r o j e t s n u c l é a i r e s a u don de 400 millions de dollars pour le financement de plusieurs Royaume-Uni alors que son projets de développement au Maroc. Les projets concernent plusieurs partenaire initial, le groupe secteurs: Agriculture, habitat, routes et INDH. Un mémorandum britannique Centrica, a jeté d’entente lié à la gestion de ce don, qui a fait l’objet de 4 conventions l'éponge. signées hier à Rabat, a également été signé. L’Économiste L’Expansion P8 Ecozoom National Téléoms: les dessous du détournement du trafic international Le détournement du trafic international taraude les opérateurs Internet. Ils le réinjectent ensuite sur le réseau et le font ressortir à télécoms et prend des proportions importantes. Ces dernières travers une carte SIM d’un opérateur national, au prix d’une années, le phénomène s’intensifie et devient plus sophistiqué. Les communication locale», explique Debord. Les trois fournisseurs de fraudeurs recourent à des méthodes de plus en plus ingénieuses et réseau n’ont d’autre choix que de travailler ensemble pour lutter difficiles à appréhender, occasionnant de lourdes pertes aux contre ces «hold-up» du réseau, avec l’assistance de l’ANRT. opérateurs. «Ces fraudes représentent 5 à 10% du total du marché Difficile de compter entièrement sur les services de police, souvent du trafic international estimé à quelque 4 milliards de DH. C’est dépassés par la complexité et «l’ingéniosité» des opérations… Les gestionnaires de réseaux ne sont pas énorme!», révèle Frédéric Debord, les seuls à être lésés par ce genre de directeur général d’Inwi. Le manque pratiques. Les détournements de à gagner pour le 3e opérateur du trafic représentent également un marché se chiffre à plusieurs manque à gagner, en devises, pour dizaines de millions de DH. Le bras les caisses de l’État. Les utilisateurs télécoms de la SNI dispose aussi se retrouvent avec des d’ailleurs actuellement d’une communications clandestines et à dizaine d’actions en justice contre très faible qualité. Ce qui porte des fraudeurs. De même que ses préjudice à l’image des opérateurs concurrents, Maroc Telecom et «Dans cette situation, personne Méditel, qui ont déposé plusieurs n’est gagnant, que ce soit au Maroc plaintes. «Il s’agit le plus souvent de Les fraudeurs du trafic téléphonique international qui se ou à l’étranger. Seuls les fraudeurs techniciens chevronnés ou font épingler paient cher leurs combines. Dans certaines en bénéficient», déplore le DG d’ingénieurs qui recourent à des affaires diligentées par Maroc Télécom, des peines de d’Inwi. Alléchés par des gains techniques sophistiquées. Quand prison fermes allant jusqu’à 18 mois ont été prononcées. conséquents, les fraudeurs ne sont nous les détectons, cela nous permet Couplées d’un dédommagement à l’opérateur, à pas près de s’arrêter. Certains en permanence d’améliorer nos l’administration des douanes ainsi qu’à l’Office des démantèlements de réseaux ont systèmes de contrôle», relève-t-on changes pour les pertes subies. même levé le voile sur des du côté de Méditel. La filiale connivences avec des membres du d’Orange a même monté une cellule spéciale chargée de détecter et traquer les détournements. Inwi personnel des opérateurs télécoms. Ce fut le cas par exemple pour aussi a mis en place un système de détection avec des outils Maroc Telecom en 2009, lorsqu’une enquête a mis à jour des d’analyse et de simulation du trafic. Mais il n’est pas toujours complicités avec des employés d’IAM. Actuellement, le bruit court évident d’épingler les fraudeurs qui souvent sont ultrarapides et ne autour de l’implication d’un ancien dirigeant de l’un des 3 laissent aucune trace derrière eux. Leurs modes opératoires sont opérateurs dans une affaire de détournement de trafic. divers. «Généralement, ils acheminent du trafic international via L’Économiste International L’Europe investit pour la croissance et l’emploi L’économie européenne est engagée dans un long processus de rééquilibrage. Les déséquilibres macroéconomiques qui se sont creusés ces dix dernières années, souvent aggravés par un boom du crédit, sont en voie de correction. Malgré les progrès en cours, ce rééquilibrage va encore peser sur la croissance et sur l'emploi pour quelque temps. Les marchés financiers ont pris acte des améliorations: la mise en oeuvre de politiques d'assainissement budgétaire et de réformes structurelles a déjà entraîné une réduction sensible de la prime de risque souverain dans les pays vulnérables. Cependant, pour le secteur privé, l'accès au crédit reste difficile, tant en raison de la conjoncture que de la poursuite du mouvement engagé pour consolider les bilans des banques. La Banque européenne d'investissement (BEI) va donc jouer un rôle plus important pour accompagner ce processus d'ajustement. Avec un portefeuille de prêts de plus de 450 milliards d'euros, qui fait d'elle la plus grande banque publique supranationale, elle est en mesure de se substituer aux banques commerciales quand celles-ci sont incapables de soutenir l'économie réelle. En Italie, par exemple, sur près de 7 milliards d'euros prêtés en 2012, une portion substantielle de 2,6 milliards est allée aux PME. La BEI accompagne aussi les pays qui bénéficient d'une aide financière, non seulement en finançant des PME et des projets axés sur la croissance, mais également en contribuant à réduire la pénurie de liquidités. L'augmentation de capital de 10 milliards d'euros, décidée l'été dernier par les États membres de l'Union, donne à la BEI une capacité de prêts supplémentaire de 60 milliards sur la période 2013-2015. Comme elle intervient comme co-investisseur dans les projets qu'elle soutient, ces prêts peuvent avoir un effet de levier pour aller vers 180 milliards d'investissements publics et privés supplémentaires. Toutefois, la reprise de l'activité de prêt des banques n'aura des effets durables sur la croissance que si la conjoncture se redresse. Il est plus important que jamais de libérer l'esprit d'entreprise européen en réduisant les démarches administratives et en créant un secteur public davantage axé sur le citoyen et plus propice aux entreprises. Nous devons mettre un terme au déclin de notre tissu industriel, sans pour cela emprunter l'impasse du protectionnisme, mais plutôt en réalisant des investissements ciblés et en saisissant les nouvelles occasions d'échange qui se présentent. L'accord de libre-échange signé récemment avec la Corée du Sud constitue à cet égard un exemple encourageant : grâce à la suppression des droits de douane, nos exportateurs ont pu économiser 600 millions d'euros. C'est pourquoi un accord de libre-échange avec les États-unis offrirait un énorme potentiel pour stimuler la croissance des deux côtés de l'Atlantique. Les Échos (France) P9