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THÈME 2 : LA MONDIALISATION DE L’ÉCONOMIE
CHAPITRE 4 : L’hétérogénéité de l’économie mondiale.
Ce chapitre comprend trois parties distinctes : la première s’efforce de distinguer clairement
la croissance du développement, la deuxième est consacrée à la notion de développement
durable, la troisième cherche à répertorier les modifications structurelles qui accompagnent
le développement et notamment les inégalités du développement.
Une insistance particulière est mise sur une bonne compréhension des indicateurs (PIB, IDH)
ainsi que sur celle des concepts (croissance, développement, développement durable,
transition démographique, changements structurels). Des exemples concrets permettent
d’aborder ces concepts difficiles mais particulièrement essentiels, ainsi que d’amorcer un
débat sur des bases solides.
I. La croissance économique et le développement.
Croissance économique : notion quantitative / développement économique : notion
qualitative.
Plusieurs indicateurs permettent de mesurer ces phénomènes :
1. Une mesure quantitative : le PIB
Le PIB estime la valeur en unités monétaires de la quantité nouvelle de richesses produite par
les agents économiques à l’intérieur d’un pays pendant un an. Il permet d’apprécier le niveau
de vie (rapport PIB/nombre d’habitants), il sert de base de calcul au taux de croissance des
économies (évolution en % du PIB) et permet de comparer les pays entre eux. Malgré toutes
ses imperfections (absence de prise en compte du secteur informel, difficultés des
comparaisons internationales…), cet agrégat demeure indispensable à tout diagnostic
économique.
2. Une mesure qualitative : l’IDH – l’IPH
L’indicateur de développement humain (IDH) est un indicateur complexe élaboré par le
PNUD en 1990 pour situer les pays dans une échelle de développement humain. Il comprend
un indicateur économique, le PIB par habitant, mais aussi des indicateurs sociaux. Le PNUD
utilise aussi l’indicateur de pauvreté humaine (IPH) qui mesure les ficits élémentaires
(faible longévité, pourcentage d’analphabètes non-accès aux ressources de base). Ces
indicateurs permettent de déterminer la place respective de chaque pays dans la production
mondiale. Ils ont aussi des implications concrètes, comme le refus ou l’octroi de tel ou tel
type d’aide ou de crédits.
La façon d'organiser la vie dans une communauté, le partage des pouvoirs entre les
individus, les relations entre les différents groupes, le langage, l'écriture, les croyances
religieuses, l'art mais aussi les modes de production des richesses permettent de saisir à un
moment donné de l'histoire, les aspects d'une civilisation.
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Toutefois, le mouvement d'industrialisation, en Europe de l'Ouest, au début du 19è siècle,
a créé le mythe de la civilisation industrielle et l'idée que les seuls pays civilisés étaient les
pays adoptant la mentalité occidentale et des structures productives basées sur l'industrie.
Peu à peu, tous les pays ont cherché à imiter le modèle occidental (consommation,
production, style de vie).
On peut cependant se poser la question de savoir si la civilisation industrielle occidentale
technicienne est le seul modèle de progrès social et s'il n'y a pas d'autres voies de
développement que le modèle occidental de croissance.
A. La croissance économique.
TD 1 : la croissance + fiche de méthodologie : réaliser des calculs statistiques.
1. Définition.
C'est un accroissement quantitatif des richesses produites. C'est l'augmentation annuelle de la
production d'un pays. Fréquemment, on retient le produit intérieur brut (à prix constants)
comme mètre étalon de ce niveau d’activité, mais il est possible d’en retenir d’autres, comme,
par exemple, le produit national brut (à prix constants).
La croissance économique est un phénomène de long terme, fortement structurel, qui ne
doit donc pas être confondu avec l’expansion, représentant l’augmentation de l’agrégat
choisi à court terme, et qui est donc de nature conjoncturelle. Par ailleurs, il est important de
noter que la croissance économique ne doit pas être confondue avec le progrès économique
ou le développement, qui sont, eux, représentés par l’évolution de nos sociétés vers de
meilleurs niveaux et conditions de vie.
2. La mesure de la croissance : le PIB.
Le PIB d'un pays se calcule en faisant la somme des valeurs ajoutées par les différents agents
économiques dans un pays.
PIB = Valeur ajoutée + Impôts sur les produits (droits de douane, TVA) – Les subventions sur
les produits.
Dans la pratique, le PIB est calculé « aux prix du marché » : il convient donc de
l’augmenter du montant de la TVA (qui grève la valeur ajoutée à la base du PIB) et des
droits de douane, et de le diminuer des subventions aux importations. Pour tenir compte de
l’intervention de l’État et de son poids dans la création de la valeur ajoutée, depuis 1997, le
PIB tient compte à la fois de la production marchande et non marchande. Enfin, le PIB est
qualifié de « brut » car il ne tient pas compte de l’amortissement du capital fixe.
Le PNB est la somme des valeurs ajoutées par les agents économiques d'une même nationalité
dans le monde (critère de nationalité qui ne retient donc que les firmes nationales, quelle que
soit leur localisation géographique).
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La valeur ajoutée est la différence entre le chiffre d'affaires d'une entreprise et ses
consommations intermédiaires (biens et services non produits par l'entreprise mais achetés à
d'autres entreprises). C'est la richesse créée par l'entreprise elle même.
Le PIB permet des comparaisons :
- dans un même pays entre deux périodes différentes
- entre deux pays à la même période
3. Les critiques du PIB.
Doc 3 P.110.
En utilisant le PIB, on omet un grand nombre d’activités économiques pourtant
productives : de la production domestique au bénévolat en passant par les activités plus
informelles (comme le travail au noir, par exemple).
L’utilisation du PIB ne prend pas en compte un certain nombre de nuisances ou, pire, les
comptent comme contribution positive : par exemple, une usine polluante nouvellement créée
augmentera le PIB du montant de sa valeur ajoutée, mais ne le réduira pas du montant des
maladies ou désagréments qu’elle crée.
Le PIB sous-estime les activités non marchandes, puisque ces dernières sont évaluées à leur
coût de production, alors que les activités marchandes sont, elles, comptabilisées au prix du
marché.
- Les comparaisons du PIB dans le temps doivent se faire en utilisant des chiffres exprimés
en monnaie constante, or on s'aperçoit que le PIB en valeur a beaucoup augmenté alors que le
PIB en volume a une augmentation plus modeste. Ceci est dû à l'inflation.
Le PIB en volume est calculé en prix constants pour éliminer l'augmentation des prix. Sa
hausse est donc inférieure à celle du PIB en valeur prix courants) qui inclut non seulement
les hausses des quantités produites mais aussi les hausses de prix.
- Les comparaisons internationales :
- il faudrait que les différents pays comptabilisent dans le PIB les mêmes richesses or
certains pays ne comptabilisent pas les services dont leur PIB apparaît plus faible.
- le PIB est souvent exprimé en dollars or, si le cours de la monnaie d'un pays par
rapport au dollar baisse, le PIB baissera alors que les richesses seront les mêmes.
- si dans un pays le prix de certains biens et services est très élevé, cela augmente le
PIB par rapport à celui des pays où ces biens sont moins chers.
- le PIB ne tient pas compte des coûts de la croissance, mais par contre comptabilise
les nuisances.
4. Les facteurs de la croissance. (cf cours de 1
ère
).
1. Le progrès technique :
- Il permet l'amélioration de la productivité des facteurs de production (terre, machines,
hommes), la mise en place de nouveaux procédés de fabrication et de nouveaux produits.
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- C'est pourquoi la politique de recherche d'un pays est un élément fondamental de sa
puissance économique future. Un pays qui n'innove pas se trouve rapidement dépendant des
autres pays et doit leur acheter produits de consommation et de production. Les entreprises
subissent la concurrence des autres pays et ferment, le chômage s'installe.
2. Les ressources naturelles :
C'est un important facteur de développement à condition que le pays dispose des ressources
techniques et humaines pour les exploiter.
3. Les ressources démographiques :
Une population jeune et importante est un facteur de dynamisme et constitue pour les
entreprises une main d'œuvre moins chère que les machines.
Elle est un important débouché pour les entreprises.
Pour les PVD, les enfants sont une source de revenus pour la famille.
Il faut tenir compte également du niveau de formation de la population.
4. Les ressources financières :
Les entreprises doivent disposer de ressources financières pour investir or ces ressources
proviennent soit de l'autofinancement, soit de l'épargne des ménages.
Un pays doit acheter des produits à l'étranger, il a donc besoin de devises pour les payer qu'il
se procure en exportant, sinon il s'endette.
5. Les facteurs sociaux :
Une société très inégalitaire les classes sociales sont figées est un frein au développement
économique car elle décourage les initiatives et se ferme aux apports extérieurs.
Les facteurs religieux et philosophiques ont également une importance dans le développement
: certaines sociétés n'encouragent pas la recherche des richesses matérielles ni l'esprit
d'entreprise.
Annexe 1 + 2 du diapo.
B. Le développement.
1. Définition.
Un pays se développe, si en plus d’une croissance durable, on note une amélioration du
niveau de vie, de la santé, de l’éducation, des infrastructures économiques et sociales, de la
justice sociale.
Le développement est une notion qualitative alors que la croissance est quantitative.
Un pays se développe quand son économie devient plus efficace et que la justice sociale
s'améliore.
Il y aura développement s'il y a amélioration :
- des techniques de production,
- des mentalités,
- des institutions.
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2. Les indicateurs de développement.
Annexe 3 du diapo.
Il y a :
- Le PIB par habitant qui est un indicateur du niveau de vie.
- L’IDH, Indicateur de Développement Humain qui prend en compte le niveau de vie,
l’espérance de vie, le niveau d’éducation (taux d’alphabétisation des adultes et taux de
scolarisation)
- L’IPH, l’Indicateur de Pauvreté Humaine qui intègre santé, longévité, accès au savoir et
accès aux biens essentiels comme l’eau ou la nourriture
- L’ISDH, l’indicateur sexospécifique de développement humain : qui mesure les inégalités
hommes-femmes.
Il y aussi :
- L’indicateur de participation des femmes (IPF). Cet indicateur de développement, créé en
1995, mesure les inégalités entre hommes et femmes sur le plan des opportunités
économiques et politiques. Il traduit le fait qu’il ne peut y avoir de véritable développement
sans une plus grande égalité des sexes.
- L’indicateur de développement technologique (IDT). Élaboré en 2001, cet indicateur
cherche à quantifier la capacité d’un pays à innover, à diffuser ses innovations et à former
des agents compétents en matière de technologie.
3. Les conditions du développement.
- La croissance économique : le pays ne peut se développer sans augmentation des richesses
mais encore faut-il que ces richesses ne proviennent pas d’un seul secteur économique, sinon
ce serait une croissance fragile, et qu’elles soient équitablement réparties.
- La transformation des structures économiques et sociales : diminution de la pauvreté,
augmentation de la qualification de la population, diminution des inégalités. Avec
l’amélioration des techniques de production, les secteurs économiques évoluent de même que
les qualifications professionnelle. Les secteurs secondaires et tertiaires se développent.
- La santé et l’éducation : L’amélioration de ces deux secteurs améliorent le niveau de vie et
rend la main d’œuvre plus efficace, le pays peut donc encore progresser.
Le progrès :
C'est une amélioration du bien être soit par une amélioration de la situation de chaque
individu, soit par une amélioration du fonctionnement de la société.
- le progrès technique : Il permet une production plus importante avec un effort moindre mais
il ne crée pas toujours une amélioration du bien être : armement, chômage, travail à la
chaîne...
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