3
2005 A ÉTÉ MARQUÉE PAR DE
FORTES TURBULENCES SUR DEUX
DES GRANDS MARCHÉS DE LECTRA,
L’HABILLEMENT ET L’AUTOMOBILE.
COMMENT LES ANALYSEZ-VOUS ?
André Harari. Comme tous les intervenants,
l’ampleur des bouleversements et leur rapidité
nous ont surpris. Dans le secteur de
l’habillement, la fin des quotas a provoqué un
véritable « big bang » mondial qui a brutalement
désorganisé le marché, paralysé les décisions
d’investissement et déjoué les anticipations
des experts. Les mesures protectionnistes prises
par l’Union européenne et par les États-Unis,
en réaction à l’explosion des exportations
chinoises ont, à leur tour, provoqué un vent
d’appréhension chez les industriels chinois
qui ont gelé leurs investissements, pour éviter
une surcapacité industrielle temporaire. Dans
le même temps, les autres pays producteurs ont
pâti de la poussée chinoise et enregistré un recul
brutal de leurs exportations. Dans le secteur
automobile, on a assisté à une crise historique
affectant les plus grands constructeurs et
équipementiers américains et européens, qui
ont annoncé des plans de licenciements massifs
et des fermetures d’usines. En revanche,
les constructeurs japonais ont poursuivi leur
avance et pourraient même accéder au premier
rang mondial dès 2006.
Les revenus récurrents
représentent 48% du
chiffre d’affaires 2005,
en progression de 7%
par rapport à 2004.
Les contrats récurrents
(contrats d’évolution
des logiciels, de
maintenance des
équipements de CFAO
et de support en ligne)
progressent de 10% et
représentent 28% du
chiffre d’affaires total.
QUEL A ÉTÉ L’IMPACT
SUR L’ACTIVITÉ DE LECTRA ?
Daniel Harari. Tous nos marchés géographiques
et sectoriels ont été affectés par ce contexte
particulièrement difficile. Compte tenu de cela,
nos résultats financiers apparaissent
globalement satisfaisants et Lectra a fait preuve
d’une très forte résistance aux turbulences.
Ainsi, le résultat opérationnel avant éléments
à caractère non récurrent diminue de seulement
1,6 million d’euros alors que le chiffre d’affaires
recule de 18,2 millions d’euros. L’amélioration
de nos fondamentaux explique largement ce
résultat. À l’exception des ventes de nouveaux
systèmes, touchées de plein fouet avec un recul
de 21 %, tous les autres paramètres sont en effet
au rendez-vous. Avec 100 millions d’euros
en 2005, nos atteignent
un niveau historique. Nous avons amélioré
notre marge brute globale de 3,3 points, malgré
une parité euro/dollar toujours défavorable,
génératrice d’une forte pression concurrentielle.
Nous avons, cette année encore, bien maîtrisé
nos frais généraux qui diminuent de 2 %. Enfin,
avec des capitaux propres de 67 millions d’euros
et une trésorerie nette de 10 millions d’euros,
notre bilan est extrêmement sain et solide.
revenus récurrents
0603183_Instit_pp.qxp 20/04/06 15:16 Page 3