227
lycée Henri IV.
Sous la dynastie mérovingienne, Paris voit se dé-
velopper des édifices religieux, notamment l’abbaye
de Saint-Germain-des-Prés où fut inhumé saint Ger-
main en 576. Cette abbaye qui se distingue des deux
autres Saint-Germain-Le-Vieux construite par Chilpé-
ric au VIe siècle et Saint-Germain-L'auxerrois qui
existe toujours, consacrée à saint Germain, évêque
d’Auxerre, devient bientôt la plus riche de France. Un
autre édifice subsiste encore aujourd’hui, la chapelle
de Saint-Julien-le-Pauvre, dépendant de l’Hôtel-Dieu,
où logeait l’évêque Grégoire de Tours, vers 580.
Sous la dynastie carolingienne, Paris perd de son
importance, les rois y résidant peu. Alcuin, conseiller
de Charlemagne, l’homme le plus savant de son
temps, y développe cependant un mouvement intellec-
tuel. Il fonde l’Académie palatine où il défend l’idée
d’une identité européenne s’appuyant sur la civilisa-
tion antique. Les abbayes deviennent des centres
culturels pour les ecclésiastiques.
Cependant, au IXe siècle, Paris doit subir les as-
sauts normands. Charles le gros finit pas payer leur
retraite. A sa mort, en 888, Eudes de France, fils de
Robert le Fort, est élu roi. Paris qui est le cœur d’u-
ne région comprise entre Seine et Loire, regroupe ses
habitants dans quelques habitations, au cœur de la
Cité, autour de deux rues principales reliant le petit-
pont au grand-pont dans un axe nord-sud et la ca-
thédrale Saint-Etienne au Palais, dans un axe est-
ouest. L’axe nord-sud qui correspond aujourd’hui à