PIECE E11 > AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE ET MÉMOIRE COMPLÉMENTAIRE DE RFF 2 SOMMAIRE Avis délibéré de l’autorité environnementale sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien .............................................. 1 Mémoire complémentaire ............................................................................................. 29 Préambule ...................................................................................................................................... 29 1 > Objectifs de l’opération ...................................................................................................... 30 2 > Les procédures ...................................................................................................................... 34 3 > Analyse de l’étude d’impact .............................................................................................. 34 Annexe 1 : Synthèse des enjeux du CFAL sud ............................................................ 54 Annexe 2 .......................................................................................................................... 56 Etudes hydraulique et hydrogéologique dans la plaine de la Bourbre et du Catelan ................................................................................................................................. 56 Annexe 3 .......................................................................................................................... 73 Etude hydraulique du franchissement de la Bourbre amont ....................................... 73 Annexe 4 ........................................................................................................................... 74 Etude hydraulique de franchissement du Guiers ............................................................. 74 Annexe 5 ........................................................................................................................... 75 Etude hydraulique de franchissement du pré Lombard ................................................. 75 Annexe 6 ........................................................................................................................... 81 Etudes hydraulique et hydrogéologique en Combe de Savoie ..................................... 81 Annexe 7 : fiches espèces .............................................................................................. 88 Le Crapaud calamite ................................................................................................................... 88 Le Sonneur à ventre jaune ....................................................................................................... 94 L’Azuré de la sanguisorbe ...................................................................................................... 100 Le Cuivré des marais ................................................................................................................ 106 L’Agrion de Mercure ................................................................................................................. 113 L’Écrevisse à pieds blancs ...................................................................................................... 119 L’Orchis punaise ....................................................................................................................... 124 La Fougère des marais ............................................................................................................. 128 La Nivéole d’été ......................................................................................................................... 132 L’Ophioglosse commun .......................................................................................................... 136 L’Iris sans feuilles ...................................................................................................................... 140 La Renoncule scélérate ........................................................................................................... 143 L’Ail rocambole .......................................................................................................................... 146 Le Millepertuis androsème .................................................................................................... 149 Le Rubanier émergé ................................................................................................................. 152 Annexe 8 : localisation des sites de dépôts .............................................................. 156 3 Avis délibéré de l'autorité environnementale sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien n°Ae: 2011 - 75 Avis établi lors de la séance du 7 décembre 2011 - n° d’enregistrement : 008045-01 Ae CGEDD – avis délibéré du 7 décembre 2011 sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien page 1 sur 28 Formation d'Autorité environnementale du Conseil général de l'environnement et du développement durable Préambule relatif à l'élaboration de l'avis L'Autorité environnementale1 du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), s'est réunie le 7 décembre 2011 à Paris. L'ordre du jour comportait, notamment, l'avis sur le dossier de la « liaison ferroviaire Lyon-Turin : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien ». Étaient présents et ont délibéré : Mmes Guerber Le Gall, Rauzy, Guth, Steinfelder, Vestur, MM. Badré, Barthod, Caffet, Clément, Féménias, Lagauterie, Letourneux, Rouquès , Schmit, Ullmann, Vernier. En application du § 2.4.1 du règlement intérieur du CGEDD, chacun des membres délibérants cités cidessus atteste qu’aucun intérêt particulier ou élément dans ses activités passées ou présentes n’est de nature à mettre en cause son impartialité dans l'avis à donner sur le projet qui fait l'objet du présent avis. Étaient absents ou excusés : MM. Lafitte, Lebrun. * * * L'Ae a été saisie pour avis sur le dossier de « liaison ferroviaire Lyon-Turin : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien », par courrier du 11 octobre 2011 du directeur général des infrastructures de transports et de la mer au ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL). Elle en a accusé réception le 25 octobre 2011. Elle se prononce sur ce dossier comportant 10 tomes, numérotés de 1 à 10 : il est fait référence aux tomes ainsi numérotés dans l'avis qui suit. Elle a reçu en outre le 9 novembre une version provisoire de l’évaluation socioéconomique (datée du 27 octobre 2011), et le 17 novembre une copie de la décision ministérielle du 10 novembre 2011 portant sur le projet, ainsi qu’un rectificatif à l’étude d’impact, portant sur quelques pages. Le 26 octobre 2011, l'Ae a consulté le ministère en charge de la santé, ainsi que le préfet du Rhône, et le 27 octobre 2011 les préfets de l’Isère et de la Savoie, en leur qualité de préfet de département concerné au titre de leurs compétences en matière d'environnement. Elle a également pris en compte l'avis de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement de Rhône-Alpes en date du 23 novembre 2011, celui de l'Agence de l'eau Rhône-MéditerranéeCorse en date du 8 novembre 2011, celui du directeur départemental des territoires (DDT) de l’Isère en date du 1er décembre 2011, ainsi que celui du Commissariat général au développement durable en date du 1er décembre 2011 . Sur le rapport de MM. Michel Badré et Christian Barthod, l'Ae a formulé l'avis suivant, dans lequel les recommandations sont portées en italique gras pour en faciliter la lecture. Il est rappelé ici que pour tous les projets soumis à étude d'impact, une « autorité environnementale » désignée par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition du maître d'ouvrage et du public. Cet avis ne porte pas sur l'opportunité du projet mais sur la qualité de l'étude d'impact présentée par le maître d'ouvrage, et sur la prise en compte de l'environnement par le projet. Il vise à permettre d'améliorer la conception du projet, et la participation du public à l'élaboration des décisions qui portent sur ce projet. 1 Désignée ci-après par Ae : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien Résumé des recommandations Le projet vise à relier le contournement ferroviaire de Lyon à l’entrée du tunnel de base franco-italien à Saint-Jean de Maurienne, dans le cadre du programme de liaison ferroviaire Lyon-Turin. Il comporte deux étapes, décalées dans le temps, mais couvertes par la même demande de DUP : 1) la réalisation d’une ligne mixte fret-voyageurs de Lyon à Avressieux (73), puis d’Avressieux à Chambéry par un tunnel mixte bi-tube sous les massifs de Dullin et de l’Epine, avec un raccordement à la ligne existante au nord de Chambéry, et des aménagements sur les lignes existantes à Montmélian pour assurer le raccordement à la ligne actuelle de Maurienne. 2) la réalisation d’un nouvel itinéraire fret au grand gabarit entre Avressieux et Saint-Jean-deMaurienne, par un 1er tube des tunnels sous Chartreuse, sous Belledonne et sous le Glandon2. Le raccordement à la ligne existante Grenoble-Montmélian est assuré entre Chartreuse et Belledonne au nœud de Laissaud, et la connexion à la partie internationale à Saint-Jean de Maurienne. Ce projet, d’un montant évalué à plus de 7 milliards d’euros a connu de nombreuses évolutions dans sa conception et son tracé depuis 20 ans. Sa forme actuelle n’est arrêtée dans son détail et son phasage que depuis une décision ministérielle du 10 novembre 2011. Cela peut expliquer le caractère parfois inabouti du dossier, et son degré de cohérence interne et de précision souvent inférieur à ce qu’on est en droit d’attendre d’une étude d’impact, surtout pour un projet d’une telle ampleur. L’Ae recommande d’y remédier avant la mise à l’enquête publique du projet, en particulier sur les points cités ci-après. Il lui semble en particulier indispensable de présenter en appui à l'étude d'impact une évaluation socioéconomique stabilisée, justifiée, et cohérente avec l’étude d’impact, quant au calendrier de réalisation du projet, aux prévisions de trafic avant et après les différentes phases du projet et à leurs conséquences. Outre cette recommandation générale, les principales préconisations de l’Ae portent sur le programme d’opérations dans lesquelles s’insère ce projet et sur la qualité de l’étude d’impact. Le « programme » d’opérations fonctionnellement liées à ce projet3 comporte pour l’Ae, outre celles annoncées par le maître d’ouvrage - Contournement ferroviaire de Lyon (CFAL) partie nord, et tunnel international - d’autres opérations, justifiant une appréciation globale des impacts environnementaux de 2 Le 2ème tube de ces tunnels, nécessaire pour en faire des tunnels mixtes, serait réalisé ultérieurement. 3 Au sens de l’article R.122-3 IV du code de l’environnement, qui prescrit pour des opérations fonctionnellement liées de fournir une appréciation globale des impacts du « programme » qu'elles constituent : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien l’ensemble du programme : - le CFAL partie sud et le terminal ferroviaire indispensable au fonctionnement de la ligne fret à grand gabarit, à proximité de Lyon ; - à l’extrémité ouest du tracé, les aménagements de la voie reliant Grenay et la gare de Lyon-PartDieu ; - les infrastructures électriques nécessaires, le cas échéant, à l’alimentation des voies ; - les aménagements des gares et des traversées d'agglomération rendus nécessaires par les trafics plus élevés ; - les aménagements fonciers agricoles et forestiers liés à l'implantation des voies nouvelles. Elle recommande d’en apprécier globalement les impacts, conformément aux prescriptions du code de l’environnement. Dans le même sens, l’Ae observe que la réalisation de l’étape 1 décrite ci-dessus pourrait le cas échéant conduire, avant la réalisation de l’étape 2, à modifier significativement les trafics voyageurs et surtout marchandises de Chambéry à Saint-Jean-de-Maurienne sur la voie historique de la Maurienne. Elle recommande d’apprécier les impacts environnementaux de ces augmentations de trafic, et des aménagements qui seront éventuellement rendus nécessaires sur la voie historique, notamment dans l’agglomération de Chambéry, et dans les autres zones agglomérées. L’Ae recommande d’améliorer la qualité de l’étude d’impact sur les points suivants : - mettre en cohérence et justifier les prévisions de trafic et les hypothèses d’échéancier figurant respectivement dans l’étude d’impact et dans l’évaluation socioéconomique du projet ; - en particulier, au titre de la justification dans l'étude d'impact des choix effectués, préciser les résultats de l’analyse socioéconomique d'une part pour la 1 ère étape et d'autre part pour les deux étapes du présent projet, alors qu'ils ne sont présentés actuellement que pour un programme global à échéance plus lointaine. Il y aurait lieu par ailleurs d'indiquer la sensibilité des résultats aux hypothèses de calendrier de réalisation ; - préciser dans l’étude d'impact le traitement des déblais issus du creusement des tunnels, qui nécessitera la mise en dépôt de près de 10 millions de m3 non réutilisés en remblais ; - inclure également les impacts des installations nécessaires à la réalisation du chantier (notamment les bases travaux) ; - évaluer les impacts liés spécifiquement à la phase transitoire séparant les deux étapes du projet ; - établir un bilan carbone complet du projet, y compris la phase de réalisation du chantier. L’Ae estime par ailleurs que certains impacts du projet sont insuffisamment traités. Elle recommande : - de préciser les impacts hydrauliques et les mesures d’évitement, atténuation ou compensation correspondantes, dans toute la partie ouest du tracé (secteurs de la Bourbre et du Catelan), presque intégralement située en zone humide ou inondable ; - de préciser, à partir d’études et travaux complémentaires, y compris si nécessaire la réalisation de galeries de reconnaissance, les impacts des tunnels sur les nappes d’eau souterraines, en particulier dans les massifs calcaires de Dullin-l’Epine et de Chartreuse, et le traitement pour les eaux collectées en sortie de tunnels ; - de renforcer son dossier d’évaluation des incidences sur le site Natura 2000 de la plaine du Canada, sur les points suivants : o justification de l’absence de solution alternative ; o expertise sur les garanties de succès des mesures compensatoires proposées, et sur les impacts du projet sur l’état de conservation d’un habitat prioritaire identifié sur le site ; o le cas échéant, demande d’avis de la Commission européenne ; - d’améliorer le traitement des impacts en matière de bruit dans les zones agglomérées. Ces recommandations sont détaillées et précisées dans l'avis ci-joint. ___________________ : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien Avis détaillé 1 Objectifs de l'opération 1.1 Le projet et ses finalités : Le projet mené par Réseau Ferré de France (RFF), d’un montant évalué à 7,097 milliards d’euros HT (valeur janvier 2009), vise à relier Lyon au tunnel de base franco-italien4 qui a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique5 (DUP) en 2007, dans le cadre du programme de liaison ferroviaire Lyon-Turin, tout « en permettant de relier de manière efficace et performante les principales agglomérations des Alpes du Nord » et « en améliorant le maillage du réseau régional ». L’itinéraire traverse trois départements et 74 communes : le Rhône (2 communes), l’Isère (30 communes) et la Savoie (42 communes). Le projet faisant l’objet de la présente étude d’impact et de la demande de DUP comporte deux étapes6: 1. la réalisation d’une ligne mixte fret-voyageurs entre Lyon et Chambéry : raccordement à la gare de Lyon-Saint-Exupéry et au contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), une ligne mixte de Grenay (38) à Avressieux (73), un tunnel mixte bi-tube sous les massifs de Dullin et l’Epine, un raccordement à la ligne existante au nord de Chambéry, et des aménagements sur les lignes existantes à Montmélian. Le coût en est estimé à 4,145 milliards d’euros aux conditions économiques de janvier 20097 ; 2. la réalisation d’un nouvel itinéraire fret au grand gabarit8 entre Avressieux et Saint-Jean-deMaurienne : un 1er tube9 des tunnels sous Chartreuse, sous Belledonne et sous le Glandon, un raccordement à la ligne existante Grenoble-Montmélian au nœud de Laissaud, et la connexion à la partie internationale à Saint-Jean-de-Maurienne. Le coût en est estimé à 2,952 milliards d’euros aux conditions économiques de janvier 2009. Au total, sur environ 145 km de ligne nouvelle (aménagement de ligne existante sur le secteur de Montmélian compris), le tracé évoluera à l’air libre10 sur environ 60 km, avec six ouvrages d’art remarquables, et en souterrain, avec huit tunnels11 ou tranchées couvertes, sur environ 86 km. 4 5 6 7 8 9 10 11 Sous maîtrise d’ouvrage de la société Lyon-Turin Ferroviaire (LTF), filiale de Réseau Ferré de France (RFF) et de Rete Ferroviaria Italiana (RFI), promoteur de la partie commune franco-italienne de la future liaison ferroviaire entre Lyon et Turin. La partie sous maîtrise d’ouvrage LTF débouche à Saint-Jean-de-Maurienne. Décret du 18 décembre 2007 déclarant d'utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation de la liaison ferroviaire Lyon-Turin entre Saint-Jean-de-Maurienne et la frontière franco-italienne, à l'exclusion des travaux et ouvrages de surface prévus sur le territoire de la commune de Villarodin-Bourget, et emportant mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes de Saint-Jean-de-Maurienne, Villargondran, Saint-JulienMont-Denis, Montricher-Albanne, Saint-André, Avrieux dans le département de la Savoie. dont l’étude d’impact elle-même, dans son état actuel, ne mentionne pas explicitement le phasage chronologique précis, ni d’ailleurs aucun élément permettant d’apprécier les critères conduisant à ouvrir le chantier opérationnel de l’étape 2. Ces chiffres en référence 2009 sont issus de l’évaluation socio-économique, l’étude d’impact présentant des chiffres 2007. Une actualisation aux conditions économiques de janvier 2011 est par ailleurs souhaitable : elle est a priori envisageable d’ici à l’enquête publique, selon RFF. Largeur de 3,15 m, hauteur de 4,70 m au-dessus de la surface du rail, hauteur de fil électrique de contact à 5,57 m L’ouverture du second tube des tunnels sous Chartreuse, sous Belledonne et sous le Glandon, comme la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) relèvera d’un projet ultérieur non couvert par le présent dossier (étude d’impact et DUP). Avec la présence prégnante de deux risques naturels : inondations, et dans une moindre mesure mouvements de terrain. Le projet doit prendre en compte des contraintes géologiques fortes pour les tunnels de Dullin-L’Epine et de Chartreuse (formations géologiques hétérogènes : calcaire et molasse) et de Belledonne (formations géologiques très faillées) : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien RFF précise que le programme auquel le présent projet appartient a pour objectifs a) de donner une nouvelle ambition au fret ferroviaire (en forte érosion entre la France et l’Italie), b) de développer les autoroutes ferroviaires12, c) de poursuivre l’extension du réseau « grande vitesse » européen (interconnexion des réseaux français et européens), d) de rendre les Alpes du Nord accessibles à grande vitesse (raccordement des Alpes du Nord à la ligne Paris-Lyon), e) d’améliorer les dessertes régionales (par exemple, entre Lyon et Annecy ou Chambéry). L’étude d’impact et divers autres documents fournis aux rapporteurs à leur demande sur ce sujet font état de chiffres significativement différents entre eux, en matière de prévision de trafic après la mise en service de chaque phase du projet (2020 et 2025, d’après l’étude socioéconomique) et 20 ans après la mise en service du projet (2045), échéance réglementaire pour prendre en compte les trafics conditionnant le besoin de protections phoniques. L’Ae recommande de présenter dans le dossier mis à l’enquête : - un tableau de prévision de trafic ferroviaire - trains de voyageur et marchandise, y compris autoroute ferroviaire, gabarit GB1 ou grand gabarit - par tronçon, dans le scénario de référence hors projet, après chaque phase du projet et 20 ans après13 ; - les explications permettant de comprendre la cohérence entre les chiffres figurant dans l’étude d’impact et ceux figurant dans l’évaluation socio-économique, compte tenu de conventions différentes14. En 2009, le trafic transalpin de fret, passant par la France, était évalué à 2 514 000 poids lourds de plus de 3,5 tonnes15, dont 684 000 passant par le tunnel du Fréjus. Les effets quantitatifs du projet en terme de report modal16 sont évalués par RFF à des niveaux différents dans une note de bas de page 17 de l’étude d’impact (dont RFF n’a pu fournir la justification aux rapporteurs) et dans l’évaluation socio-économique. Le mode de calcul de cette évaluation n'est pas fourni. L’Ae recommande de compléter le tableau de prévision de trafic préconisé ci-dessus par l’évaluation correspondante des reports modaux, avec les hypothèses retenues pour le chargement des trains et les origines de report. 1.2 historique des choix relatifs au projet Le tome 3 (« Justification du choix du fuseau ») donne des informations importantes relatives à l'historique du projet depuis le début des années 1990, en se fondant notamment sur la série des décisions ministérielles qui approuvent les options retenues à chaque étape. Le 17 novembre 2011, l’Ae a reçu communication, par RFF, de la nouvelle décision ministérielle du 10 novembre 2011 concernant le projet. L’Ae recommande de compléter l’historique des choix relatifs à ce projet par la présentation de cette dernière décision ministérielle. Le débat sur les objectifs, l’opportunité et le périmètre du programme a eu lieu en 1994 sous le régime prévu par la circulaire du 15 décembre 1992 relative à la conduite des grands projets nationaux d'infrastructures, dite « circulaire Bianco ». L’Ae note que les finalités et certaines modalités pratiques du projet ont significativement évolué depuis ce débat de 199418, après l'entrée en vigueur de la loi de 1995 sur le débat 12 L'autoroute ferroviaire est un concept de transport combiné, consistant à transporter des poids lourds sur des trains spéciaux. Il s'agit d'un des aspects du « ferroutage ». 13 En mettant en évidence les conditions à réunir pour considérer ces prévisions de trafic comme raisonnables et ne pas refléter principalement la capacité maximale de l’infrastructure. 14 trafic moyen journalier annuel (TMJA) pour l’étude d’impact, avec une évaluation du trafic 20 ans après la mise en service de l’étape 2 (sans prise en compte de la suite du programme) ; prise en compte du trafic du jour ouvré de base (JOB) pour l’évaluation socio-économique, avec prise en compte de la réalisation de l’ensemble du programme dans le cas présent. 15 Diminution de 6,7% du tonnage routier transitant par la France entre 1999 et 2009 (augmentation de 59,6% en Suisse et de 19,5% en Autriche durant la même période) 16 L’Ae rappelle que le report modal ne peut être envisagé à grande échelle que dans le cadre d’une politique fortement volontariste et que la présente étude d’impact n’explicite aucunement les conditions à réunir pour atteindre l’objectif affiché par le projet. 17 tome 6 « Analyse des effets du projet sur l’environnement et mesures envisagées pour les supprimer, réduire ou compenser – coûts des mesures environnementales », volume 1, page 54 : 729 000 poids lourds par an entre 2020 et 2030 sur l’itinéraire Lyon-Chambéry-Saint-Jean-de-Maurienne 18 Débat dont les conclusions n'ont été publiées que 10 jours avant la date de publication du décret rendant obligatoire : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien public. Le Traité de Turin, signé le 29 janvier 2001 et ratifié par le Parlement en 200219, porte sur « la réalisation d'une nouvelle liaison ferroviaire mixte marchandises-voyageurs entre Lyon et Turin et dont la mise en service devrait intervenir à la date de saturation des ouvrages existants »20. La section internationale visée par le traité porte sur l'ensemble des ouvrages, installations et équipements ferroviaires construits et à construire entre le Sillon alpin et le noeud ferroviaire de Turin. Il est précisé que les dispositions de l'accord s'appliquent exclusivement à la réalisation des ouvrages de la partie commune franco-italienne, le reste de la section internationale (pour la partie française : « entre le Sillon alpin et les abords de Saint-Jean-de-Maurienne ») étant du strict ressort de chaque Etat. Tout ce qui relève de la partie située entre Lyon et le Sillon alpin n’est pas mentionné dans le traité. 1.3 Contexte général et objectifs du projet Le contexte général du trafic des marchandises à travers les Alpes (transport routier et transport ferroviaire, évolution des flux et prévisions, situation des itinéraires passant par la Suisse et l’Autriche, enjeux Nord-Sud versus enjeux Espagne-Slovénie, …) n’est pas présenté dans le dossier, malgré l’abondance des données synthétiques annuelles de l’Observatoire des trafics marchandises transalpins (Commission européenne et ministères des transports français, suisse et autrichien). Cette absence de mise en perspective ne facilite pas la compréhension par le public des enjeux qui justifient le projet, les seuls éléments de mise en perspective se trouvant dans les scénarios macroéconomiques contrastés figurant dans le tome 8. Pour la bonne information du public, l’Ae recommande de présenter brièvement, dans la justification du projet, la situation actuelle et prévisible du fret routier et ferroviaire à travers les Alpes, et la place que peut prendre la liaison ferroviaire Lyon-Turin dans ce contexte national et international. Le fret a en effet pris une place éminente dans les objectifs affichés du projet 21, avec l’enjeu du report modal de la route sur le ferroviaire. L’Ae note que l’évaluation socio-économique concernant le tunnel francoitalien, prévue par la loi d’orientation des transports intérieurs n°82-1153 du 30 décembre 1982, faisait état, en 2006, d’un trafic fret objectif en 2030 de plus de 35 millions de tonnes (de 31,5 à 39,6 millions de tonnes selon les scénarios), dont 12,4 millions de tonnes en autoroute ferroviaire. L’évaluation socio-économique du présent projet estime que ce n’est qu’à partir de 2030-35 (après l’entrée en service du second tube des tunnels de Charteuse, Belledonne et Glandon, voire après la mise en service de la LGV qui permettra de mettre fin aux contraintes d’utilisation d’une ligne mixte fret-voyageurs) que le projet pourra opérer un report modal important, grâce à la capacité supplémentaire pour le fret conventionnel et à un service d’autoroute ferroviaire à grand gabarit. Elle se fonde, selon les derniers documents communiqués aux rapporteurs à leur demande, sur les prévisions suivantes : - un trafic fret à Saint-Jean-de-Maurienne (entrée du tunnel de base) de 13,8 millions de tonnes en 2020, 22,6 en 2025, 34,2 en 2030 et 41,6 en 2035 ; - un gain de trafic fret imputable au projet de 0,8 million de tonnes par an en 2020, 9,6 en 2025, 21,2 en 2030 et 29 en 2035. La loi n° 2009-967 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement du 3 août 2009, dite « loi Grenelle 1 » précise : « L'Etat contribuera, à hauteur de 16 milliards d'euros, au financement d'un programme d'investissements permettant de lancer la réalisation de 2 000 kilomètres de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse d'ici à 2020. Ce programme de lignes à grande vitesse pourra porter un débat public sous la responsabilité de la commission nationale du débat public (CNDP). 19 Mise en service alors envisagée en 2012 pour le tunnel de base et 2012-2015 pour les accès au tunnel de base (tunnel de Belledonne et 2ème tube du tunnel de Chartreuse) 20 L’expertise indépendante réalisée en 2006 (avant la crise économique se répercutant sur le trafic fret transalpin) par le cabinet néerlandais ECORYS, à la demande de la Commission européenne, évaluait la capacité maximale de la ligne historique de la Maurienne entre 17,00 et 18,59 M de tonnes ; elle estimait que « la saturation sera vraisemblablement atteinte avant 2020 ». Compte tenu des délais de chantier, il était alors recommandé de ne pas tarder dans les décisions. 21 Lettre du président de la République aux élus de Rhône-Alpes, du 6 juillet 2011 : « Je suis pleinement conscient de l’importance stratégique de la nouvelle liaison Lyon-Turin dont la dimension européenne est incontestable (…). Je m’y impliquerai personnellement, en connaissant l’importance du Lyon-Turin pour la réussite de notre politique nationale de relance du fret ferroviaire. » : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien sur les projets suivants dans la mesure de leur état d'avancement : … - les accès français au tunnel international de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, qui fait l'objet d'un traité franco-italien22. ». Dans le projet de schéma national des infrastructures de transports (SNIT, version en date d’octobre 2011), le projet du Lyon-Turin figure en 15ème position23 dans la liste des « principaux projets de développement ferroviaire (à engager avant 2020) dont la réalisation est souhaitable à 20-30 ans pour permettre au transport ferroviaire d’offrir une véritable alternative à la route et à l’aérien, notamment dans le transport de voyageurs ». Il y est mentionné pour une longueur entre 214 et 270 km et un coût prévisionnel de l’ordre de 13 milliards d’euros HT (contribution française au financement du tunnel international comprise). Il figure également parmi les « projets pour le développement du fret ferroviaire proposés à l’inscription » au SNIT. Le corridor pan-européen V (routier et ferroviaire) Kiev-Lisbonne auquel l’étude d’impact se réfère a été identifié comme une priorité communautaire lors de plusieurs conférences des ministres européens des transports (Crète, 1994 ; Helsinki, 1997). Cette terminologie a récemment évolué, avec la proposition de la Commission européenne, datant du 19 octobre 2011, d’un nouveau « réseau central de transport » de l’Union européenne. La liaison Lyon-Turin est désormais identifiée comme un des maillons du « corridor méditerranéen », qui comprend également, entre autres maillons, Valence-Barcelone-Perpignan-Montpellier et Milan-Trieste-Ljubljana. 1.4 Le programme dans lequel s'insère le projet RFF précise dans son dossier que le programme dans lequel s’insère le présent projet comprend : 1) le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), dans sa partie nord entre Ambérieux et l’Est Lyonnais24, et dans sa partie sud entre Grenay et la gare de triage de Sibelin (commune de Feyzin, au sud immédiat de Lyon, département du Rhône) ; 2) un terminal d’autoroute ferroviaire, à l’est de Lyon, sur le secteur autour de l’aéroport de Lyon-SaintExupéry ; 3) une nouvelle ligne à grande vitesse (LGV), dédiée au trafic de voyageurs entre Lyon-Saint-Exupéry et le Sillon alpin25 ; 4) une nouvelle ligne fret entre Lyon et le Sillon alpin (noeud de Laissaud, à proximité de Montmélian, au débouché d’un nouveau tunnel sous la Chartreuse), au gabarit d’autoroute ferroviaire (AF), avec des secteurs en jumelage avec la LGV ; 5) la ligne mixte voyageurs-fret entre le Sillon alpin (noeud de Laissaud, à proximité de Montmélian) et Saint-Jean-de-Maurienne, incluant les nouveaux tunnels de Belledonne et du Glandon ; 6) la ligne mixte voyageurs-fret entre Saint-Jean-de-Maurienne et la frontière franco-italienne, comportant la partie française du tunnel franco-italien, dit « tunnel de base ». L’Ae prend donc note de l’existence d’une troisième étape non comprise dans le présent projet, comprenant le creusement d’un second tube pour les tunnels de Chartreuse, de Belledonne et du Glandon, et d’une quatrième étape, « à très long terme26 », comprenant la création d’une nouvelle ligne à grande vitesse dédiée aux voyageurs. Un second tube sera en effet indispensable pour respecter les normes européennes de sécurité si l’itinéraire en tunnel est dédié plus tard à une utilisation mixte (fret et voyageurs). L’étude d’impact ne donne aucune indication sur le phasage respectif du présent projet et de la mise en service du tunnel francoitalien. Elle indique27 que la mise en service de la 1ère tranche est prévue en 2020, celle de la seconde tranche 22 Dans l’énumération des projets dont la réalisation est susceptible d’être lancée en fonction de leur degré d’avancement, le Lyon-Turin figure en 6ème et dernière position. 23 Le SNIT précise que « la numérotation des projets ne renvoie à aucun classement ou hiérarchisation. Elle n’est destinée qu’à faciliter le repérage des projets sur la carte. » 24 Projet qui a fait l’objet de l’avis n°2010-38 de l’Autorité environnementale, en date du 10 novembre 2010. 25 Le sillon alpin est le territoire situé dans les Alpes françaises s'étendant sur environ 330 kilomètres de Genève à Valence, en passant par Annecy, Chambéry et Grenoble. Il est communément divisé en deux parties: le sillon alpin nord entre Genève et Chambéry et le sillon alpin sud entre Chambéry et Valence d'une part, Grenoble d'autre part. 26 Cf. la lettre ministérielle du 10 novembre 2011. L'étude socioéconomique cite cependant une mise en service en 2035. 27 Dans le préambule du tome 8 (« Analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité – évaluation des consommations énergétiques ») : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien en 2025, et celle de l’intégralité du programme en 203528. Dans l’état actuel des réponses du maître d’ouvrage aux questions sur le plan de financement et la maîtrise d’ouvrage, l’Ae estime raisonnable de penser que le délai entre la mise en service de l’étape 1 et celle de l’étape 2 pourrait ne pas être limité à 5 ans. Pour la bonne information du public sur le programme, l’Ae recommande de donner dans l’étude d’impact, dès la présentation du projet, des informations précises, et cohérentes avec celles de l’étude socioéconomique, sur le cadencement respectif de la réalisation du tunnel international et des étapes de réalisation de l’itinéraire d’accès au tunnel de base, à tout le moins de préciser les critères qui justifieront la lancement des études détaillées et la recherche du plan de financement des étapes 2 et 3. Les impacts en phase transitoire (notamment entre les étapes 1 et 2) revêtent en effet une importance particulière, sur une telle opération. L’Ae note certaines différences dans la conception du programme selon RFF, entre le présent dossier de 2011 et celui qui a fait l’objet de l’enquête publique préalable à la DUP du 18 décembre 2007 portant sur le tunnel franco-italien. Dans le programme figurant au dossier datant de 2006, le CFAL partie nord était mentionné, alors que le CFAL partie sud était absent. L’Ae estime effectivement plus cohérent de prendre également en compte le CFAL partie sud, dès lors que l’accent est mis par la Commission européenne et par RFF sur l’axe européen Lisbonne-Kiev (et donc sur le trafic entre la péninsule ibérique, l’Italie et la Slovénie, via la vallée du Rhône) pour justifier le programme29. Par ailleurs, en 2006, la ligne historique entre le nœud de Laissaud et Saint-Jean-de-Maurienne était mentionnée comme faisant partie du programme, avec des travaux de mise au gabarit d’autoroute ferroviaire. Les explications données en 2011, dans une autre partie du dossier30, sur l’abandon du projet de mise au grand gabarit de la ligne historique sont elliptiques, alors qu’il s’agit d’un élément important dans la justification des options retenues. La situation de la ligne historique de la Maurienne après la mise en service de l’étape 1, puis après la mise en service de l’étape 2 n’est pas clairement précisée en terme de trafic, pas plus que le rôle fonctionnel qu’elle jouera dans la gestion du fret transalpin par la SNCF, y compris à l’achèvement du programme tel que défini dans le présent dossier. L’Ae recommande de justifier les évolutions entre 2006 et 2011 du programme « Liaison ferroviaire Lyon-Turin » identifié par RFF, et en particulier les raisons d'exclure du projet la mise au grand gabarit de la ligne historique jusqu’à SaintJean-de-Maurienne. L’Ae relève que, dans l’état actuel du dossier, les données relatives aux impacts du CFAL partie sud sont vagues, et ne constituent pas une appréciation des impacts de l’ensemble du programme, conformément à l’article R.122-3 IV31. L’Ae recommande de compléter l’appréciation des impacts du programme par une appréciation des impacts du CFAL Sud. L’Ae note par ailleurs que la justification du programme donne une place importante à l’enjeu d’une autoroute ferroviaire, et qu’un appel d’offres est en cours pour un premier terminal ferroviaire au gabarit GB132, du même type que le terminal d’Aiton, à l’entrée de la vallée de la Maurienne. Le terminal ferroviaire 28 L’étude socioéconomique, dans sa version provisoire datée du 27 octobre 2011 remise aux rapporteurs, indique par ailleurs, au-delà du présent projet, une mise en service de la 3ème étape (2èmes tubes des tunnels de Chartreuse, Belledonne et Glandon) en 2030 et de la dernière étape (LGV voyageurs seuls entre Lyon et le tunnel de DullinL’Epine) en 2035. Elle fait par ailleurs état d’une mise en service du tunnel de base en 2023, donc juste avant celle de la phase 2 du présent projet. 29 Même si les rapporteurs ont été informés oralement que plus de 80% du trafic fret attendu correspondrait à un axe Nord-Europe-Italie, et moins de 20% au corridor méditerranéen. 30 Cf. tome 3 (« Justification du choix du fuseau d’étude »), page 83 : « Le nouveau phasage de l’opération faisant l’objet du présent dossier rend inutile la mise au Grand Gabarit Autoroute Ferroviaire (GGAF) de la ligne existante de Maurienne ». 31 Article R.122-3 IV. – « Lorsque la totalité des travaux prévus au programme est réalisée de manière simultanée, l'étude d'impact doit porter sur l'ensemble du programme. Lorsque la réalisation est échelonnée dans le temps, l'étude d'impact de chacune des phases de l'opération doit comporter une appréciation des impacts de l'ensemble du programme. » 32 L’Ae estime que ce premier terminal d’autoroute ferroviaire au gabarit GB1 (adapté aux camions de 3,97 m) n’est pas fonctionnellement lié au présent programme, car il ne dépend pas de la réalisation du projet. Ce gabarit paraît adapté au procédé français dit « Modhalor », qui repose sur un wagon à plancher surbaissé disposant d'un berceau mobile placé entre les bogies du wagon. Ce berceau pivote de 30° pour permettre le chargement à niveau d'une : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien à grand gabarit33 a une forte probabilité de se situer dans la même zone, mais probablement pas sur un terrain contigu à celui du terminal de gabarit GB1. Le terminal d’autoroute ferroviaire à grand gabarit aura probablement des impacts directs forts (surface de 50 à 100 ha, voire plus en fonction des services complémentaires offerts ; besoin d’un raccordement autoroutier pour un trafic de poids lourds élevé) et indirects non moins forts (un tel investissement structurant entraînera d'autres développements à proximité). Son cahier des charges semble actuellement conduire à privilégier deux implantations possibles, qu’il est opportun de porter à la connaissance du public, en précisant les critères probables du choix, dans l’état actuel des réflexions. Il pourrait être par ailleurs nécessaire de réviser la directive territoriale d’aménagement de l’agglomération lyonnaise, selon les types d’investissement retenus. L’Ae recommande de compléter l’appréciation des impacts du programme par une appréciation des impacts du terminal d’autoroute ferroviaire à grand gabarit. Alors que les trains de voyageurs (TGV et TER) empruntant l’itinéraire d’accès au tunnel franco-italien partiront en grande partie de la gare de Lyon-Part-Dieu, le programme ne fait pas mention de l’itinéraire de 17 km entre cette gare et Grenay. Cet itinéraire comporte d’une part la section « Part-Dieu Saint-Fons » empruntée également par les trains allant vers le sud, et d’autre part la section « Saint-Fons-VénissieuxGrenay », empruntée par les TGV et TER vers Grenoble et Chambéry, mais aussi par les trains de fret (desserte du chantier intermodal de Vénissieux-Saint-Priest, liaisons de fret entre la gare de triage de Sibelin et Grenoble). Dans son avis sur le CFAL partie nord, concernant le fret, l’Ae avait déjà souligné les conséquences de ce projet pour cette seconde section tant que le CFAL partie sud ne serait pas opérationnel. Cet itinéraire entre Lyon-Part-Dieu et Grenay est déjà sous forte contrainte en 2011 (passage en 17 km de quatre voies à deux avant bifurcations vers Grenoble et Chambéry ; exploitation compliquée par la présence de trains de voyageurs et de fret à vitesses différentes). Il est fortement improbable que la mise en service du projet puisse être réalisée sans aménagement de cette section. L’Ae recommande de prendre en compte la section entre Grenay et la gare de Lyon-Part-Dieu dans le programme, d’examiner les conséquences de l’ensemble des projets connus à ce jour sur cette section, de préciser brièvement les aménagements rendus nécessaires par la saturation prévisible de la section, et d’en apprécier globalement les impacts. L’étude d’impact mentionne enfin la nécessité de trois sous-stations d’alimentation électrique (1 existante à Grenay, 1 à créer dans le secteur d’Avressieux, et 1 à renforcer à Sainte-Hélène-du-Lac), et donc également des lignes de raccordement pour alimenter la ligne ferroviaire. Les travaux correspondants ne sont pas décrits, et les impacts ne sont pas identifiés dans l’étude d’impact. Même si RFF n’en est pas le maître d’ouvrage, ces infrastructures électriques font partie du programme, seront réalisées en même temps que l’infrastructure de transport ferroviaire et devraient donc faire partie de la présente étude d’impact. L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’impact par une appréciation des impacts des infrastructures électriques nouvelles indispensables au fonctionnement de la ligne. La modification de trafic, et notamment l’arrivée de trains ayant circulé à grande vitesse entre Lyon et Chambéry, conduira probablement à devoir procéder à des réaménagements de la gare de Chambéry et de ses alentours, et peut-être de celles d’Aix-les-Bains et d’Annecy (nouveaux quais TGV, mises aux normes d’accueil et d’accessibilité), qui n’auraient pas été réalisés sans la perspective de ce nouveau trafic. La même question se pose pour la gare de Saint-Jean-de-Maurienne, même si son évolution relève de la section du projet pilotée par Lyon-Turin-Ferroviaire (LTF)34. L’Ae recommande de compléter le dossier par une appréciation des impacts des travaux indispensables d’adaptation des gares concernées et de leurs alentours aux caractéristiques du trafic envisagé, même si certains travaux ont été anticipés. L'article L.123-4 du code rural fait obligation au maître d'ouvrage d'une infrastructure linéaire de transport de remédier aux dommages causés à la structure des exploitations agricoles dans la zone concernée, via une procédure d’aménagement foncier agricole et forestier (AFAF) menée par le Conseil général du département concerné, dans le cadre d’une convention signée avec le maître d’ouvrage de l’infrastructure linéaire. Ces travaux sont fonctionnellement liés à la réalisation du présent projet et font donc partie du programme. Dans remorque ou de deux tracteurs par wagon. Les wagons se présentent par paire ou triplette inséparables en exploitation. Ces wagons sont utilisés depuis 2003 dans le cadre de l’autoroute ferroviaire alpine. 33 qui a vocation à être mis en service en même temps que la seconde étape du présent projet, et est indispensable à son utilisation à pleine capacité. 34 l’Ae n’a pas identifié dans l’étude d’impact de 2006 concernant le tunnel de base l’appréciation des impacts des travaux liés à cette gare. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien ce cadre, même si ces travaux seront conduits sous une maîtrise d’ouvrage de collectivité territoriale agissant dans un cadre technique (périmètre, existence ou non d’un règlement départemental d’aménagement foncier, …) et juridique non encore précisé, ce qui complique significativement l’identification des impacts probables, il appartient néanmoins à RFF d’analyser les enjeux écologiques et les risques potentiels liés aux aménagements fonciers, agricoles et forestiers en fonction notamment de la sensibilité des milieux concernés, à partir de l'expérience acquise dans d'autres opérations d’AFAF menées durant les dernières années dans le département en question. Ces travaux sont par ailleurs de nature à modifier la situation à partir de laquelle les études paysagères et écologiques de RFF ont été menées. L’Ae recommande de compléter le dossier par une appréciation des impacts des aménagements fonciers agricoles et forestiers découlant de l’article L.123-4 du code rural. L'étape 1 du projet pourrait être considérée comme fonctionnellement autonome (sans pouvoir alors être qualifiée d’itinéraire d’accès au tunnel franco-italien). En revanche, le projet tel qu’il est présenté par RFF, comprenant les étapes 1 et 2, et visant une DUP commune, ne peut être estimé comme fonctionnellement autonome, sans la prise en compte du tunnel de base franco-italien et la mise en service de l’accès italien depuis Turin au tunnel de base. Des éléments partiels étaient disponibles dans l’étude d’impact mise à l’enquête publique en 2006 qui décrivait les impacts sur le sol français de ces travaux : ils mériteraient d’être rappelés et actualisés. L'appréciation des impacts de l’ensemble du programme suppose bien que soient également pris en compte les impacts de la création de la nouvelle LGV, ceux découlant du creusement des seconds tubes des tunnels sous Chartreuse, Belledonne et Glandon, et ceux découlant de la réorganisation du trafic permise par l’opérationnalité de l’accès italien au tunnel de base. L’Ae recommande de compléter le dossier dans ce sens pour porter une appréciation des impacts du programme à son achèvement, intégrant nécessairement la partie internationale, conformément à l’article R.122-3 IV du code de l’environnement. 2 Les procédures Le dossier communiqué à l’Ae ne donne aucune explication sur la procédure et les enjeux de l’enquête publique avant la page 36 du tome 6 (« Analyse des effets du projet sur l’environnement et mesures envisagées pour les supprimer, réduire ou compenser, coûts des mesures environnementales », volume 1). Il est alors précisé, à propos des impacts sur le foncier et le bâti, que l’enquête publique sera effectuée dans les conditions prévues par les articles R.11-14-1 et suivants du code de l’expropriation, qu’elle visera à l’obtention de la déclaration d’utilité publique (DUP), mais qu’elle ne comportera pas l’enquête parcellaire 35 prévue aux articles R.11-19 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Il est ensuite précisé à la page 39 du même tome que les dossiers de mise en compatibilité des POS et PLU seront également présentés lors de l’enquête publique préalable à la DUP. Un dossier d’évaluation des incidences Natura 2000 est joint à l’étude d’impact. Le dossier ne comporte pas d'étude d'incidences au titre de la loi sur l'eau, reportant à la définition plus précise du projet l'accomplissement de cette procédure. De même il ne fait qu'évoquer la possibilité d'une autorisation de défrichement. Il mentionne la procédure de mise en compatibilité de PLU, et rappelle la nécessité de l’avis conforme de l’architecte des bâtiments de France (ABF) dans certains cas. Il ne préjuge pas d'un dossier de demande de dérogation pour destruction d'espèces protégées au stade de l'avant projet détaillé. Pour la bonne information du public, l’Ae recommande de préciser la liste des procédures à venir, complétée par leur calendrier prévisionnel. Les travaux menés en France sont susceptibles d’avoir des incidences sur le sol italien, et réciproquement, dès lors qu’ils ont notamment pour objectif d’augmenter le trafic ferroviaire, et donc les nuisances sonores, avec des trains a priori plus nombreux et plus longs. L'obligation de consultation de la partie italienne au titre de la convention d'Espoo (Convention sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière, 1991) semblerait donc devoir s'appliquer au présent dossier. Néanmoins les effets liés au trafic ont déjà été portés à la connaissance de la partie italienne, du fait même de la nature internationale et intergouvernementale du projet et de l’application de la convention d'Espoo à l’occasion de l’enquête publique de 2006 en France. Dès lors, l’Ae ne peut qu’appeler l’attention de la DGITM et de RFF sur la 35 qui sera menée ultérieurement « car un certain nombre d’études s’avéreront nécessaires pour définir précisément les limites des biens à exproprier » : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien nécessité de clarifier ce point, en liaison avec le ministère des affaires étrangères et européennes. 3 Analyse de l'étude d'impact 3.1 Commentaire général sur la présentation L’Ae observe en préalable qu’à la suite de l’historique complexe du projet, et de la date tardive à laquelle certaines options semblent avoir été arrêtées (notamment dans la décision ministérielle du 10 novembre 2011), le dossier comporte des contradictions et des imprécisions déjà signalées plus haut, y compris sur des points essentiels tels que les prévisions de trafic. L’Ae recommande d’y remédier dans la version du dossier qui sera mise à l’enquête publique. Le maître d’ouvrage a choisi de présenter l’état des lieux et les impacts de son projet par sections successives, au nombre de treize, en concluant à chaque fois par un résumé synthétique, sous forme d’encadrés bien identifiables. Cette présentation repose notamment sur des cartes ou des photographies aériennes sur lesquelles sont reportés les tracés envisagés, avec mention des passages en remblais ou déblais. Elle a l’avantage de la pédagogie et de l’adaptation aux attentes concrètes des partenaires locaux concernés par l’enquête publique. De ce point de vue, elle est bien adaptée à la procédure d’information et de consultation du public dans laquelle l’étude d’impact est intégrée. Elle est complétée par une série de chapitres synthétiques ciblés autour des grandes familles d’impacts de l’ensemble du projet, mais à un niveau de généralité assez élevé qui ne permet pas d’appréhender de manière appropriée les effets cumulatifs du projet et la hiérarchisation des enjeux. La rédaction actuelle manifeste souvent une bonne appréhension des impacts possibles et une intention louable de trouver des solutions permettant d’éviter, réduire ou compenser les impacts. Mais trop souvent la formulation d’un objectif général ou d’une mesure-type remplace la caractérisation d’une option technique particulière. L’Ae comprend qu’au stade actuel du projet il n’est pas encore possible de préciser en détail les solutions retenues. Elle recommande néanmoins de présenter des tableaux récapitulatifs permettant d’apprécier pour chaque étape et de façon cumulative les principaux impacts : surfaces consommées par catégories (surfaces agricoles, surfaces boisées, surfaces de zones humides, surfaces correspondant à des habitats naturels ou d’espèces d’intérêt patrimonial, surfaces en zone inondable, …), longueurs de ripisylves36 touchées, volumes remués (déblais, remblais, mise en dépôt), populations exposées à des nuisances sonores du fait du programme, nombre de bâtiments devant être détruits, nombre d’exploitations agricoles impactées directement et indirectement, etc… Les rapporteurs de l’Ae ont pris connaissance avec intérêt des vidéos réalisées par RFF pour certaines sections, qui sont un bon outil pédagogique pour percevoir concrètement le relief du paysage traversé, et l’importance des déblais et remblais de la ligne à créer, sans pouvoir néanmoins se substituer à la lecture des cartes annotées de l’étude d’impact. L’Ae recommande de mettre à disposition du public ces vidéos lors de l’enquête publique. Bien que l’usage de termes techniques peu compréhensibles soit limité et traduise un effort appréciable de pédagogie du maître d’ouvrage, il en reste quelques-uns qui mériteraient des explications (travure, modénature, estacade, risberme, GAME, tracé INEXIA, ..). Pour la bonne information du public, l’Ae recommande une relecture détaillée du dossier pour identifier les termes techniques méritant une explication. 3.2 Le projet, justification et variantes 3.2.1 La justification du projet L’Ae note que l’origine du projet (1991-1995) concernait une ligne à grande vitesse pour les voyageurs, avant que la préoccupation du fret n’apparaisse conjointement (1995-1998) avec celle des voyageurs, puis 36 La ripisylve est l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien prenne une certaine autonomie (études de finalisation de la LGV et poursuite des études fret : 1998-2001) et débouche sur l’option d’un nouvel itinéraire fret (2001-2004). A partir de 2004, les études recherchent autant que possible une mixité de l’itinéraire entre fret et voyageurs, et un phasage des opérations. A partir de 2007, l’accent est mis sur la priorité donnée au fret, avec un haut niveau d’ambition en matière de report modal. Dans son nécessaire phasage compte tenu de l’ampleur des travaux à effectuer et des financements à réunir, le présent projet, dans son étape 1, donne chronologiquement la priorité au transport des voyageurs et à l’axe Lyon-Chambéry37. L’achèvement de l’étape 2 permettra d’envisager une première phase d’utilisation des nouveaux tunnels mono-tubes par le fret38, et notamment ouvrira la possibilité d’une autoroute ferroviaire à grand gabarit, et plus seulement au gabarit GB1. L’utilisation mixte pour les voyageurs et le fret de la ligne Lyon-Avressieux ne permettra néanmoins pas d’envisager une progression très forte du fret. Les modifications de phasage par rapport à ce qui était envisagé dans la décision ministérielle du 2 février 2007 sont insuffisamment justifiées. Compte tenu des enjeux affichés, l’Ae recommande de justifier le contenu et le phasage des étapes 1 et 2, relativement à leurs effets sur le trafic voyageurs et sur le trafic fret. Au titre de la justification du projet, l’Ae a examiné l’étude socioéconomique contenue dans le dossier d’enquête publique, dont les modalités sont fixées par l’instruction-cadre du 25 mars 2004, dite « instructioncadre de Robien ». Selon cette instruction-cadre, « L’évaluation socio-économique doit porter sur un projet fonctionnel, défini comme un ensemble d’investissements nécessaires à la mise en oeuvre d’une nouvelle offre de service de transport », et « chaque projet et, le cas échéant, chaque phase de sa réalisation doit faire l’objet d’une évaluation ». La version provisoire de l’évaluation socioéconomique qui a été communiquée aux rapporteurs, datée du 27 octobre 2011, évalue les indicateurs définis par l’instruction – valeur actualisée nette et taux de rentabilité socioéconomique – pour un « programme » défini implicitement (p 76) par les investissements pris en compte. Ceux-ci incluent les deux étapes du projet actuel et les deux étapes suivantes hors projet, y ajoutent logiquement le tunnel international et la ligne italienne, mais pas la plate-forme intermodale nécessaire au fonctionnement de l’ensemble. Les résultats ne sont fournis que pour ce programme global, et dans la seule hypothèse de phasage déjà indiquée, conduisant à une réalisation d’ensemble des 4 phases en 2035. Compte tenu de la très forte sensibilité probable des résultats de rentabilité à des hypothèses d’échéanciers différents, l’Ae recommande : - comme le prévoit l’instruction-cadre, de détailler les évaluations par étape, et de réaliser en particulier une évaluation spécifique pour la 1ère étape du projet et une pour le projet actuel dans son ensemble (étapes 1 et 2), y compris le tunnel de base avec lequel il constitue une unité fonctionnelle ; - de mettre en cohérence les hypothèses de trafic de l’étude socioéconomique avec celles de l’étude d’impact, après les différentes phases du projet, comme cité plus haut, et d’indiquer la sensibilité des résultats à des hypothèses de trafic fret plus faibles que celles retenues. L’Ae note enfin que les résultats de rentabilité pour le programme global étudié, positifs pour le scénario central (avec l’échéancier de réalisation très serré retenu) reposent pour une part significative sur les gains de temps et les effets externes, dont la réduction des émissions de CO 2. L’Ae rappelle que la valorisation économique des gains de temps repose sur des hypothèses généralement considérées comme majorantes, qui n’interviennent bien entendu dans le calcul qu’après l’échéance de mise en service, et qui sont d’autant plus affectées par le taux d’actualisation retenu que leur réalisation est lointaine. Le principe de la monétarisation du gain d’émission de CO2 repose par ailleurs sur une valeur tutélaire (100€ par tonne de carbone économisée, valeur à majorer de 3% par an à partir de 2010) appliquée (cf. diagramme p 84) d’une part aux 37 Même si l’itinéraire figurant dans l’étape 1 a vocation à devenir ultérieurement l’itinéraire fret quand l’étape de création d’une nouvelle ligne LGV sera réalisée. Il est raisonnable d’estimer que l’étape 1 devrait permettre des progrès très significatifs en matière de trafic voyageurs (gains de temps de l’ordre de 20 mn sur Lyon-Chambéry, et de l’ordre de 30 mn sur Lyon-Annecy). 38 En réponse à leurs questions, les rapporteurs ont eu oralement l’assurance qu’à la mise en service de l’étape 2, l’accès aux tunnels de Belledonne et du Glandon était réservé aux seuls trains de fret pour des raisons de sécurité, alors que la rédaction de la page 76 du tome 5 dit le contraire : « Lors de cette seconde étape : entre la Combe de Savoie et Saint Jean de Maurienne, les trains fret et voyageurs emprunteront la nouvelle ligne : tunnel de Belledonne, tunnel des Cartières, tunnel du Glandon (cet itinéraire ne sera accessible que dans le sens Turin>Lyon, ...) ». : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien émissions supplémentaires en phase chantier qui affectent le résultat négativement, d’autre part aux gains d’émission en phase d’exploitation, qui l’affectent positivement, mais là aussi d’autant moins que l’échéance en est plus lointaine et que le taux d’actualisation est plus élevé. Suite à leurs questions sur la cohérence des chiffres présentés, les rapporteurs ont par ailleurs eu communication de nouvelles prévisions de trafic, différentes de celles qui semblent avoir été prises en compte dans l’évaluation socioéconomique actuelle. Ils n’ont pas eu connaissance, en revanche, des impacts de ces hypothèses nouvelles sur les calculs de bilan actualisé net du projet. Le résultat assez faiblement positif affiché dans la synthèse des résultats (p 80) apparaît très dépendant d’une part d’hypothèses de trafic non stabilisées, et d’autre part de l’hypothèse très serrée retenue pour le calendrier de réalisation du projet. Dans un calcul de rentabilité propre au présent projet, préconisé ci-dessus par l’Ae, un retard même modeste des phases 3 et 4 après réalisation du présent projet lui-même (phases 1 et 2), qui n’apparaît pas totalement invraisemblable, viendrait de même affecter la rentabilité calculée pour le projet, par l’effet de ce décalage sur les trafics. Pour une bonne information du public sur la justification du projet, l’Ae recommande d’indiquer en quoi la rentabilité du projet serait modifiée par un calendrier de réalisation plus long pour les 4 phases du programme. 3.2.2 Les variantes De manière générale, l’Ae considère que les variantes examinées et abandonnées avant une précédente procédure de consultation du public portant sur le même programme ont pu déjà donner lieu à débat, et n’ont donc plus lieu d’être analysées, au-delà du rappel des préoccupations environnementales figurant dans les décisions ministérielles. Cependant ce principe ne peut concerner les variantes portant sur une section qui n’était pas comprise dans le périmètre de la précédente enquête publique, dès lors que les décisions ministérielles sont silencieuses ou insuffisantes sur les raisons pour lesquelles le parti présenté a été retenu au regard des enjeux environnementaux. Dès lors, quelques choix de variantes devraient, pour l’Ae, être justifiés « notamment du point de vue des préoccupations d'environnement», conformément au code de l’environnement (article R.122-3). Il s’agit d’une part d’un débouché du tunnel sous les massifs de Dullin et de l’Epine au nord de Chambéry, et non plus au sud comme envisagé dans un premier temps, et d’autre part d’un débouché du tunnel sous Belledonne dans un site Natura 2000 (site des Hurtières dans la plaine du Canada, proposé à la Commission européenne comme site d’intérêt communautaire en 2002), et dans un périmètre d’étude du PPRt39 autour d’une usine SEVESO. Il en est de même de la traversée de la plaine de Bourbre-Catelan, pour laquelle le dossier ne fait apparaître aucune variante possible relative au tracé40, au profil en long ou aux ouvrages (passage en viaduc, murs de soutènement, …). C’est pourquoi, pour la bonne information du public et compte tenu des enjeux afférents, l’Ae recommande de mieux justifier les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations d'environnement, le parti présenté pour le secteur de Bourbre-Catelan et pour les sorties des tunnels de Dullin-L’Epine et de Belledonne a été retenu. L’Ae note l’existence de quelques variantes présentées et discutées dans le cadre de l’étude d’impact (traversée du Guiers, traversée du marais d’Avressieux, Cluse de Chambéry, Combe de Savoie). L’Ae constate néanmoins, dans le cas du marais d’Avressieux41, l’insuffisante explicitation des contraintes du projet empêchant une variante de la ligne voyageurs plus proche de l’autoroute A43, qui aurait été plus protectrice pour le marais. Compte tenu des difficultés rencontrées dans la Combe de Savoie, il aurait pu être intéressant de présenter toutes les variantes étudiées et les raisons pour lesquelles elles ont été écartées, sans se limiter aux trois principales. La traversée en biais de l’A43 par un viaduc long au niveau de Chimilin, franchissant un diffuseur autoroutier en troisième niveau, mériterait d’être justifiée par une présentation des variantes étudiées. L'Ae recommande de compléter l'étude en ce sens. 39 Plan de prévention des risques technologiques 40 Le passage prévu initialement au plus près du canal du Catelan, dans sa partie la plus intéressante du point de vue écologique, a finalement conduit RFF à s’écarter de 40 m du canal et à respecter la ripisylve, sans que les cartes aient été modifiées. 41 S’agissant d’un marais, il est surprenant qu’une étude de variantes ait pu être menée et aboutir à un choix avant que le maître d’ouvrage ne dispose d’une étude hydrogéologique (annoncée comme restant à lancer) : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien 3.3 Les impacts permanents sur l'environnement L’Ae constate que le maître d’ouvrage, après avoir correctement décrit l’état initial (tome 4 en deux volumes bien documentés), identifie l’essentiel des impacts possibles de son projet, et préconise des mesures générales a priori adaptées à l’objectif d’éviter, réduire et, le cas échéant, de compenser ces impacts. Mais l’Ae note que, souvent, ces mesures générales auraient pu aussi bien s’appliquer à d’autres tracés ou à d’autres choix techniques, le lien direct avec les caractéristiques propres des sites impactés n’étant pas toujours aisément identifiable. Par ailleurs les formulations42 retenues ne sont pas toujours de nature à engager le maître d’ouvrage, comme cela devrait être le cas. L'Ae estime ainsi que l'étude d’impact n’a pas le niveau de précision, de complétude et de prise en compte des spécificités locales qu'elle considère comme normalement attaché à des projets même de moindre ampleur. L’Ae note que la grille de hiérarchisation des enjeux retenue par RFF ne semble pas être toujours cohérente avec celle du projet de LGV Rhin-Rhône, sans que le dossier permette de comprendre ces différences. 3.3.1 Les impacts sur l'eau, L’étude d’impact se réfère au système d’évaluation de la qualité des cours d’eau (SEQ), alors que l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux « méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l’environnement », définit une méthode qui a vocation à être généralisée à l'ensemble des études d'impact. L’Ae recommande d’appliquer les dispositions de l’arrêté du 25 janvier 2010. Lors de leurs échanges avec le maître d’ouvrage, les rapporteurs ont constaté que RFF dispose, sur certains sites, d’un niveau d’information et d’analyse bien supérieur à ce que fait apparaître l’étude d’impact. Sur certaines autres sections des études sont en cours ou vont être lancées. Sur d’autres points enfin, dans l’état actuel des informations recueillies par les rapporteurs, la situation de l’étude d’impact ne peut être caractérisée43. Compte tenu de cette hétérogénéité dans l’avancement des études, le maître d’ouvrage a choisi de « niveler par le bas » son approche hydraulique et hydrologique au sein de l’étude d’impact, et de reporter sur la procédure « loi sur l’eau » la charge de présenter une analyse technique détaillée et cohérente sur tout le tracé. S’agissant d’un des impacts essentiels du projet, cet état du dossier pose question et devrait empêcher, au moins dans certaines zones et/ou sur certains sujets, de tirer des conclusions définitives quant aux impacts et aux mesures à prendre pour les éviter, les réduire et, le cas échéant, les compenser. L'Ae rappelle qu'une étude d'impact doit notamment comporter une description de l'état initial, une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l'eau, ainsi que les mesures retenues par le maître d'ouvrage pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement, y compris sur l'eau. La circonstance qu'un projet fera l'objet d'une procédure au titre de la loi sur l'eau n'autorise pas son maître d'ouvrage à déroger au contenu réglementaire de l'étude d'impact. L’Ae recommande donc : - de compléter l’étude d’impact pour tous les sujets pour lesquels RFF dispose d’études plus détaillées, et de préciser, chaque fois que possible, les caractéristiques techniques des mesures qu’il s’engage à prendre ; - de préciser les domaines d’étude géographiques ou thématiques qui nécessitent des investigations complémentaires avant de conclure sur les mesures à prendre par le maître d’ouvrage. Par ailleurs, compte tenu de l’importance de l’enjeu « eau » pour le présent projet et de l’incertitude actuelle sur la maîtrise d’ouvrage du projet, l’Ae s’interroge sur le niveau de précision des engagements44 à transcrire 42 « Afin de …, plusieurs mesures pourront être mises en place… » ; « dans les secteurs le nécessitant, les mesures suivantes seront appliquées… » ; « les rétablissements de cours d’eau pourront être valorisés pour permettre la circulation de la faune sauvage… », « Deux solutions s’avèrent possibles pour le maître d’ouvrage » (sans trancher ou indiquer des critères de choix) etc… Par ailleurs, bien que très compréhensible dans l’état actuel des études, l’usage répété de termes tels que « préférentiellement », « prioritairement », « dans la mesure du possible », « sauf contrainte majeure », « lorsque cela nécessaire et possible », « dans certains cas » (non décrits), pour préciser des mesures envisagées par le maître d’ouvrage n’est pas de nature à garantir une bonne information du public. 43 Cf. la déviation du Hien sur 400 mètres 44 Cette interrogation n’est pas limitée aux seuls aspects liés à la loi sur l’eau et concerne tous les aspects qui ne sont actuellement pas encore assez approfondis pour permettre le bon déroulement des procédures particulières que l’Ae : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien dans une éventuelle convention de partenariat public-privé (PPP), ou tout autre document contractuel liant l’Etat, RFF et un maître d’ouvrage tiers. Dans ce contexte, concernant les impacts sur l’eau, l’Ae recommande de finaliser toutes les études hydrauliques, hydrologiques et hydrogéologiques le plus rapidement possible, notamment pour tous les tunnels, et en tirer toutes les conséquences possibles sur les mesures qui devront figurer, le cas échéant, dans une convention délégant la maîtrise d’ouvrage à un tiers, avant le dossier « loi sur l’eau ». Zones humides et inondables : Compte tenu de l'impact des remblais sur les espaces d'expansion des crues, l'Ae note que la mesure retenue, conforme au SDAGE, est d’assurer la transparence hydraulique45 des ouvrages et de mettre en place dans le lit majeur d’une quinzaine de cours d’eau (dont le canal du Catelan), des zones de décaissement d’un volume correspondant au volume d'eau qui serait soustrait par le projet dans le cas d'une crue. L’Ae prend note que cette mesure compensatoire, portant sur un volume total d’environ 180 000 m3 (non justifié), n’est actuellement pas traduite opérationnellement par une identification des travaux (localisation et volumes concernés) et que les précisions sont renvoyées à la procédure au titre de la loi sur l'eau, en application des articles L.214-1 et suivants du code de l'environnement. Concernant le risque d’inondation dans la plaine de la Bourbre et du Catelan, le syndicat mixte d’aménagement du bassin de la Bourbre (SMABB) a étudié trois scénarios d’endiguement, indépendamment du projet de RFF. Une étude hydraulique a été effectuée pour quantifier l’impact du projet sur la ligne d’eau en période de crue, dans la configuration de chacun de ces scénarios : selon ses résultats, il ne dépasse pas 10 cm. L’Ae recommande à RFF de justifier pour chaque scénario envisagé par le SMABB la transparence hydraulique de son ouvrage46, sans se limiter à l’affirmer. Dans la plaine des Lombards (sortie du tunnel de Dullin-L’Epine), en zone inondable couverte par un PPRi47, il semble convenu avec l’agglomération de Chambéry et les services de l’Etat que le remblai de passage de la nouvelle ligne serait conçu comme une digue hydraulique, afin de contribuer à la protection contre les inondations de la Leysse. Constatant que les caractéristiques de tracé d’une infrastructure de transport correspondent rarement aux exigences de dimensionnement de digues de protection (niveaux assurant en tout point la protection contre la crue de référence, points bas assurant le déversement contrôlé en cas de crue exceptionnelle), l’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par les indications garantissant que le talus de la voie assurera bien, dans la zone à protéger, la protection contre la crue de référence retenue au PPRi (crue centennale ou plus grande crue historique connue, selon les règles habituelles). Concernant le risque de pollution, la nappe des alluvions de la Bourbre et du Catelan est identifiée dans le SDAGE comme une ressource majeure d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’eau potable Le SAGE de la Bourbre identifie à ce titre que le secteur stratégique à préserver est le secteur amont de la ressource du Catelan (amont hydraulique du projet Lyon-Turin). L’impact à ce titre doit être vérifié dans l’étude d’impact, sans attendre la procédure « loi sur l’eau », compte tenu de l’enjeu majeur pour l’approvisionnement en eau potable. L’étude hydrogéologique de cette zone devrait être disponible à la fin 2011. Elle doit permettre, dans un premier temps, de modéliser le fonctionnement de la nappe et dans un second temps - en la liant à la modélisation hydraulique - de déterminer les interactions entre les eaux a recommandé de lister, ouvrant alors une incertitude forte sur les engagements transférables au maître d’ouvrage effectif du projet. Mais la prise en compte de l’eau et des milieux aquatiques semble à l’Ae particulièrement susceptible de faire évoluer la conception des ouvrages, et donc des coûts. 45 C'est à dire le fait que l'ouvrage ne perturbe en rien ce qu'était la circulation des eaux avant son implantation. 46 y compris en tenant compte des possibles embâcles. 47 Plan de prévention du risque inondation : Le PPR est un document réalisé par l’État qui réglemente l’utilisation des sols à l'échelle communale, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions. Les risques à prendre en compte sont anthropiques et/ou naturels . Le PPR est un dossier réglementaire de prévention qui fait connaître les zones à risques et définit les mesures pour réduire les risques courus. Le PPR appartient donc aux mesures de sécurité mises en place face aux risques majeurs. Il prévoit l’information préventive des citoyens, la protection par les collectivités et l’État des lieux habités, les plans de secours et d’évacuation. Il règlemente l’occupation des sols, tient compte des risques naturels dans l’aménagement, la construction et la gestion des territoires. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien superficielles et les eaux souterraines. L’Ae recommande de prendre en compte les résultats de cette étude hydrogéologique pour déterminer les impacts du remblai de la voie ferrée (pollutions chroniques et accidentelles, drainage des eaux souterraines, variations des niveaux d’eau à l’amont et à l’aval, modification de la réalimentation par les précipitations, etc.) et définir les dispositions constructives adaptées. Concernant la préservation des zones humides, la plaine de la Bourbre et du Catelan (territoire du SAGE « Bourbre ») est la zone la plus concernée par les impacts du projet sur les zones humides, avec la destruction prévue d’environ 46 ha, la seconde zone concernée étant la Combe de Savoie avec 25 ha environ. Au total le projet conduit à détruire 94,7 ha de zones humides. RFF prévoit une compensation 48 de l’ordre de 190 ha. L’Ae note que le respect des prescriptions du SDAGE se traduira par des difficultés de maîtrise foncière, compte tenu des projets déjà connus de mesures compensatoires pour destruction de zones humides venant d’autres « projets » dans les mêmes zones et de l'exigüité des territoires concernés. Si certaines des propositions de RFF ne correspondent pas à une véritable restauration, mais à une amélioration de la fonctionnalité de zones humides existantes (zones humides en grandes cultures en particulier), il devrait être envisagé un coefficient multiplicateur supérieur à 2. L’Ae recommande : - d’expliquer précisément la localisation et la nature des compensations, en prenant en compte les impacts des projets d’endiguements du SMABB, en apportant la garantie qu’elles portent bien à la fois sur le côté écologique et hydraulique et en utilisant chaque fois que faire se peut les zones de décaissement en lit majeur ; - de préciser les modalités d’acquisition foncière ou de convention de gestion de ces terrains ; - de mettre en œuvre ces mesures compensatoires avant le début des travaux, si possible ; - de mettre en place un dispositif de suivi et d’évaluation des bénéfices écologiques et hydrauliques des mesures mises en place, avec un comité de suivi associant les parties concernées. Concernant l’impact du creusement des tunnels, les questions posées concernent l’interception des nappes d’eau par le creusement des tunnels, et l’évacuation des eaux d’exhaure collectées dans les tunnels. Le risque de captage d’aquifères karstiques semble particulièrement marqué pour les deux tunnels sous les massifs calcaires de Dullin-L’Epine et de Chartreuse, mais les études menées jusqu’à présent n’ont pu conclure précisément. Malgré le coût des tunnels et la gravité des problèmes techniques susceptibles d’être rencontrés dans les karsts, l’Ae note que RFF reporte à l’issue de la DUP la nécessité de creuser une galerie de reconnaissance, et ne présente pas non plus une analyse détaillée des expériences de tunnels voisins a priori situés dans des conditions karstiques comparables (tunnel du Chat, tunnel autoroutier de l’Epine). Pour le tunnel de Dullin-L’Epine, l’étude d’impact envisage une solution de substitution pour les usages qui seraient impactés, au cas où le phénomène surviendrait. L’évacuation des eaux collectées dans les tunnels sous Belledonne et le Glandon, dans des massifs cristallins faillés, peut porter sur des volumes importants. En l’absence d’étude, le dossier ne donne aucune indication sur les débits susceptibles d’être collectés, ni sur les modalités de leur évacuation et de leur rejet dans des cours d’eau existants, ni sur les effets sur les sources, et donc sur les impacts qui en résultent. L’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par l’estimation des impacts prévisibles sur les eaux souterraines et sur les sources dans les massifs de Dullin-L’Epine et de Chartreuse, et des débits d’exhaure maximaux prévisibles dans tous les tunnels, et d’en préciser les conditions de rejet dans le système hydrographique local. 3.3.2 Les impacts sur la biodiversité S’agissant d’une infrastructure linéaire de transport, les impacts sur la biodiversité (outre la nature des 48 disposition 6B-6 du SDAGE : « Après étude des impacts environnementaux, lorsque la réalisation d’un projet conduit à la disparition d’une surface de zones humides ou à l’altération de leur biodiversité, le SDAGE préconise que les mesures compensatoires prévoient dans le même bassin versant, soit la création de zones humides équivalentes sur le plan fonctionnel et de la biodiversité, soit la remise en état d’une surface de zones humides existantes, et ce à hauteur d’une valeur guide de l’ordre de 200% de la surface perdue. » La note « SDAGE et Zones humides » de la délégation de bassin (décembre 2010), ainsi que la note récente rédigée par la DREAL Rhône-Alpes, validée en CAR et présentée en Comité de bassin le 7 octobre 2011, détaillent les modalités de mise en œuvre de cette disposition. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien terrains concernés par l’emprise) découlent pour une forte part des atteintes à la fonctionnalité des milieux traversés. Au-delà des impacts liés à la fonctionnalité hydraulique et hydrologique abordée au point 3.3.1, le projet a des impacts forts en matière de continuité écologique. Cet enjeu est bien identifié par l’étude d’impact, et des mesures sont envisagées49, parfois formulées de manière très générale, parfois présentées de manière précise et bien adaptée aux enjeux locaux étudiés (cf. la traversée du Guiers). En tout état de cause, le respect des ripisylves (notamment dans leur fonction de corridor écologique) semble devoir être une priorité, tout comme le rétablissement de la continuité écologique entre les deux parties, séparée par la ligne ferroviaire, d’un territoire faisant l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB). Dix interceptions de corridors écologiques sont identifiées par l’étude d’impact (tome 3, page 83). Compte tenu des enjeux liés à la continuité écologique, du cadre de l’élaboration des schémas régionaux de cohérence écologique de Rhône-Alpes, de l’existence d’ores et déjà d’une cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes (RERA50) et de l’Isère (REDI), et de l’état d’avancement des réflexions nationales51 portant sur les listes d’espaces sensibles à la fragmentation et dont la préservation est un enjeu pour la cohérence nationale de la trame verte et bleue (TVB), mais aussi des voies de migration pour l’avifaune d’importance nationale, l’Ae recommande de préciser : - dans l’état initial, le statut local52 des espèces pour lesquelles il est ensuite nécessaire d’examiner plus particulièrement au titre de la trame verte et bleue, les impacts du projet (seul ou en cumul avec l’autoroutes longée) en terme d’entraves à la continuité écologique ; - dans un tableau synthétique, les modalités de rétablissement de la continuité écologique des corridors écologiques du RERA et du REDI, ainsi que de la transparence écologique au sein de l’APPB traversé. Bien que le maître d’ouvrage reporte à un dossier ultérieur de demande de dérogation le soin de préciser les impacts sur les espèces protégées et les mesures compensatoires les concernant, la lecture attentive de l’étude d’impact et la connaissance des inventaires relatifs aux zones traversées conduisent à penser que la liste d’espèces protégées impactées ne peut être considérée comme stabilisée et se limiter à 16 espèces végétales, 2 espèces d’oiseaux, 13 espèces de chauves-souris, 2 espèces de mammifères, 3 espèces d’amphibiens, 2 espèces de lépidoptères, 2 espèces de coléoptères, 1 espèces d’odonates, etc… Il convient de noter que le chapitre 9 consacré à l’ « Analyse des méthodes et difficultés rencontrées » se limite à mentionner les travaux d’inventaires de 2009, d’une manière qui suscite plus de questions que de réponses sur la manière dont un si long tracé a pu être inventorié. Sans attendre les procédures ultérieures, l’Ae recommande de prendre plus précisément en compte et d’attacher une importance spécifique aux espèces faisant l’objet d’un plan national d’action ou déterminantes pour la désignation des ZNIEFF 53 traversées, sans qu’il y ait lieu d’attendre les procédures ultérieures. Le traitement des mesures de compensation, et plus généralement des mesures environnementales appelle certaines remarques. A l’exception de ce qui concerne la plaine de Bourbre-Catelan, la localisation des mesures compensatoires n’est pas précisée. Dans certaines zones, la probabilité de trouver dans un rayon raisonnable des terrains permettant de mettre en place les mesures compensatoires envisagées par RFF est très faible ; dès lors certaines affirmations telle que « la plantation [compensatrice] sera réalisée en 49 Dans le cas de la plaine de Bourbre-Catelan, l’Ae est consciente du fait que les caractéristiques du profil en long de la ligne ne sont pas facilement compatibles avec la restauration de la continuité écologique pour les grands animaux. Mais dès lors que la ripisylve est préservée, que le projet de renaturation du Catelan est mené de façon cohérente et que la continuité écologique est restaurée pour les petites espèces terrestres, l’Ae estime que le problème résiduel est de second ordre. 50 Les corridors écologiques identifiés dans le RERA sont néanmoins « pour la plupart théoriques et concrètement non fonctionnels actuellement », selon l’étude d’impact (tome 4, page 83) 51 Cf. les annexes techniques au document intitulé « Trame verte et bleue, Orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques » (version de septembre 2011). 52 A ne pas prendre présentement comme un statut juridique au regard du code de l’environnement, mais comme une appréciation globale intégrant la capacité des espèces concernées à effectuer leur cycle biologique et l’état de conservation des populations. 53 Les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I, de superficie réduite, sont des espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local ; la jurisprudence en a fait un référentiel reconnu et utilisé par les tribunaux. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien continuité avec l’actuel boisement alluvial (localisation en fonction des opportunités foncières) » semblent perdre leur valeur d’engagement lié aux travaux. Certaines des propositions, si elles peuvent présenter un intérêt certain sous l’angle de la préservation de la biodiversité, ne peuvent pas être facilement considérées comme garantissant une absence de perte nette de biodiversité, même en se limitant aux espèces ou milieux qui les justifient ; certaines mesures envisagées, quelque pertinentes qu’elles puissent être, posent d’ailleurs, au moins en première analyse, des questions de recevabilité54. Les garanties apportées sur la pérennité des mesures compensatoires et leurs modalités de gestion n’apparaissent pas toujours clairement. L’Ae recommande de présenter un projet d’ensemble cohérent et techniquement réaliste de mise en œuvre des mesures compensatoires que le maître d’ouvrage pourra s’engager à mettre en place, en ciblant les priorités de localisation. Dans la Combe de Savoie, en sortie du tunnel de Chartreuse, les impacts sur les boisements alluviaux ne seront sans doute pas limités à ceux du présent projet, car la gravière en activité qu’il traverse est également soumise à une future extension. L’Ae recommande de préciser la nature, la localisation et l’ampleur des mesures compensatoires envisagées55. L’emprise permanente du projet de voie ferroviaire est estimée par RFF aux environs de 320 ha. La destruction d’habitats naturels remarquables ou d’habitats d’espèces remarquables, ainsi que de certains boisements concernés par la procédure de défrichement prévue par le code forestier fait l’objet de mesures compensatoires, prévues réglementairement. Ce n’est pas le cas pour la biodiversité ordinaire, nonobstant les dispositions relatives au rétablissement des continuités écologiques prévues dans le projet. Cette situation justifie que le maître d’ouvrage prévoie des mesures d’accompagnement, visant à garantir de façon pérenne la gestion conservatoire de milieux ou d’espèces ne justifiant pas de mesures de restauration biologique ou écologique, ni particulièrement menacés. L’Ae recommande de présenter, hors mesures compensatoires, le programme des mesures d’accompagnement prévues par RFF à la hauteur des impacts identifiés sur la biodiversité ordinaire. Évaluation des incidences sur le réseau Natura 2000 : Sur les sites Natura 2000 autres que celui de la plaine du Canada, l’évaluation des incidences Natura 2000 n’appelle pas de commentaires majeurs. Le puits de Lourdain, au pied du massif de Dullin, devrait cependant bénéficier de mesures d’adaptation adéquates (création d’une zone tampon entre le puits et la base de la falaise). Le document identifie un impact significatif du projet sur une population d’écrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) en excellent état de conservation, à l’endroit où la ligne ferroviaire sort du tunnel de Belledonne dans la plaine du Canada (à proximité immédiate du site FR8201781 « Réseau de zones humides et alluviales des Hurtières), avec un fort remblai implanté sur le tracé du ruisseau de Pomaray (en limite du site Natura 2000). S’agissant d’une espèce d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000, les règles communautaires transcrites en droit national (article L.414-4, VI et VII) précisent que l’autorité compétente pour approuver le projet ne peut le faire que pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, en l’absence de solutions alternatives et à condition que des mesures compensatoires maintiennent la cohérence globale du réseau Natura 2000. Il est alors prévu une procédure d’information de la Commission européenne. Le maître d’ouvrage affirme que les trois conditions sont satisfaites. 54 Le réaménagement de la gravière en exploitation traversée en Combe de Savoie ne fait-il pas déjà partie des obligations de l’exploitant ? Par ailleurs, sauf présentation d’un projet de restauration écologique concomitant, l’acquisition et la gestion conservatoire de boisements humides sur le secteur du marais de La Tour du Pin ou encore la gestion conservatoire d’une station d’isopyre faux-pigamon (Isopyrum thalictroïdes, plante des milieux humides et ombragés) à Saint-Thibault-de-Couz relèvent davantage des mesures d’accompagnement que des mesures compensatoires. 55 Même pour le seul impact causé par RFF, les mesures compensatoires ne sont pas claires. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien Site de la Plaine du Canada Concernant l’existence de raisons impératives d’intérêt public majeur, l’Ae n’a pas de commentaires à formuler, n'ayant pas à se prononcer sur l'opportunité du projet. Elle renvoie aux justifications qui doivent être apportées par le maître d'ouvrage à ce sujet. Concernant l’absence de solution alternative 56, l’Ae note que l’option d’un tunnel plus long avait été étudiée et que la décision ministérielle avait pris en compte des considérations financières pour écarter cette solution57 et retenir une sortie du tunnel dans le site Natura 2000. 56 La démonstration ne semble pas pouvoir être a priori limitée à l’examen des seules variantes ayant fait l’objet de décisions ministérielles, ni pouvoir être justifiée par le seul cadrage a priori de décisions ministérielles à l’amont sur l’aire d’étude. 57 qui, compte tenu d’une longueur supérieure à 20 km, imposerait la création d’une station de sécurité (gare souterraine intermédiaire) dans cette zone, et pourrait également conduire à utiliser ce même site comme voie d’accès au tunnel. Par ailleurs l’évaluation des incidences Natura 2000 met davantage en évidence les questions de sécurité des voyageurs, sur la base de normes européennes (décision de la Commission du 20 décembre 2007) qui, dans l’information dont dispose l’Ae, n’étaient pas en vigueur au moment où la décision de ne pas étudier en avant: itinéraire d’accès au tunnel franco-italien L’Ae prend note des considérations liées au surcoût important nécessaire pour garantir les conditions réglementaires de sécurité des passagers d’un TGV en feu, mais ne s’estime pas légitime pour apprécier si la condition d’absence de solution alternative est satisfaite : dans l’état actuel du dossier, et au vu de l'écart de prix estimé entre ces solutions, le doute sur le caractère réaliste de cette alternative est possible. Concernant les mesures compensatoires, l’Ae note qu’il s’agit de mesures expérimentales qui, si elles ont été mises en oeuvre sur le dossier de l’autoroute A89, ne permettent pas de disposer à ce jour d’un recul suffisant pour apporter la preuve de leur efficacité. Or le guide de la Commission européenne (« Gérer les sites Natura 2000, les dispositions de l’article 6 de la directive habitats (92/43/CEE) », 2000) précise : « Les mesures dont le succès n’est pas garanti ne doivent pas être envisagées au titre de l’article 6 § 4 et les chances de réussite du programme de compensation doivent influencer l’approbation finale du plan ou du projet conformément au principe de précaution ». L’Ae recommande à RFF de renforcer son argumentation auprès de l’autorité compétente (DGITM) pour approuver le projet, qui aura la responsabilité de prendre la décision et d’en informer la Commission européenne, en recourant à : - une demande d’avis de la Commission sur l'appréciation de l’absence d’alternative à l’option retenue, dans les conditions de surcoût important des alternatives mentionnées au dossier ; - une expertise par un tiers sur les garanties de succès des mesures compensatoires proposées et sur la manière dont elles maintiennent la cohérence globale du réseau Natura 2000. L’étude d’impact mentionne qu’il existerait également dans le site des travaux un « habitat naturel prioritaire58 » (la cladiaie, formation à Cladium mariscus). Mais elle précise que le bureau d’étude chargé de l’évaluation des incidences Natura 2000 ne l’a pas identifié sur le terrain, et dans ce contexte estime que l’état de cet habitat, en tout état de cause dégradé et de petite taille, ne justifie pas l’application des règles communautaires renforcées concernant la protection des espèces et habitats prioritaires dans un site Natura 2000. Le guide de la Commission européenne (« Gérer les sites Natura 2000, les dispositions de l’article 6 de la directive habitats (92/43/CEE) », 2000) précise cependant que ces dispositions sont d’interprétation stricte : « L’article 6, paragraphe 4, deuxième alinéa, doit être interprété en ce sens qu’il s’applique à tous les sites abritant des habitats ou des espèces prioritaires, dès lors que ces habitats et ces espèces sont touchés. ». Dès lors « seules peuvent être invoquées des considérations liées à la santé de l’homme et à la sécurité publique ou à des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ou, après avis de la Commission, à d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur. ». L’Ae note également que l’étude d’évaluation des incidences Natura 2000 n’est pas concluante pour l’habitat prioritaire Aulnaie-frênaie (« Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) ») présent sur le site : « Le noyau principal de l’aulnaie frênaie devrait pouvoir être épargné … Un effort particulier devra être fait… ». L’Ae observe, tout en notant le caractère répandu de ce type d’habitat, que l’étude méconnaît la logique juridique de l’évaluation des incidences Natura 2000 qui ne hiérarchise pas les enjeux entre les habitats et/ou espèces d’intérêt prioritaire présents sur un site : l’étude d’impact estime que cet habitat n’est pas d’origine naturelle et porte en conséquence une appréciation sur « les enjeux de conservation liés à ce type de boisement », en les qualifiant de modestes. Concernant les habitats naturels prioritaires, l’Ae recommande : - une expertise par un tiers, au printemps 2012, des impacts du projet sur la formation à Cladium mariscus et sur son état de conservation59, ainsi que sur l’Aulnaie-frênaie ; projet sommaire (APS) la solution du tunnel long a été prise (décision ministérielle de 2004). 58 Nonobstant les considérations du maître d’ouvrage sur le caractère « anecdotique » de cet habitat que le cabinet d’étude n’a pas identifié sur le terrain, l’étude d’impact est silencieuse sur les impacts du projet sur la cladiaie qui figure d’une part sur le Formulaire spécial de données (FSD) notifié à la Commission européenne, d’autre part dans le document d’objectif du site (DOCOB) après inventaire complémentaire. Elle ne peut donc être considérée comme complète de ce point de vue, conduisant de droit RFF à être confronté à une opposition de l'autorité administrative en application du VI du L.414-4. Cette remarque est également valable pour l’aulnaie-frênaie citée plus loin.. 59 Cet habitat peut être « touché » par l’aménagement sans être physiquement et directement impacté par les remblais, vie notamment une modification du régime hydrologique de la zone, ce qui impacterait son état de conservation : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien - une procédure de demande d’avis de la Commission60, au cas où l’expertise conclurait au fait que l’un ou l’autre de ces habitats est touché. 3.3.3 Les autres impacts Sur les paysages : même si beaucoup reste à faire et si le travail du paysagiste est évoqué au futur, le projet semble néanmoins avoir déjà bien été étudié sous cet angle, pour identifier des mesures de réduction d’impact a priori intéressantes (modelage et aménagements paysagers). L’Ae rappelle néanmoins que les photos montages reflètent une situation postérieure d’au moins 30 à 40 ans à l’achèvement des travaux, compte tenu de la croissance des arbres, et supposent que les éventuels aménagements fonciers agricoles et forestiers (AFAF, cf. point 1.4 supra) ne modifieront pas des éléments structurants du paysage. Certains des aménagements paysagers envisagés concernant des abords de monuments historiques (châteaux du Pin, de Bas-Cuirieu, du Tournin, …) auraient sans doute mérité de recueillir un accord de principe écrit de l’architecte des bâtiments de France (ABF61), avant de figurer dans le dossier sous une forme qui pourrait, le cas échéant, être ultérieurement récusée. Néanmoins le dossier ne fait pas mention de l’étude réalisée par RFF des éventuelles conséquences négatives de ces options au regard du milieu naturel et de l’hydraulique (modelés et choix des espèces non précisés). Il convient en effet d’apporter la preuve que des mesures visant à corriger un impact négatif n’en suscitent pas d’autres. Il n’est pas non plus précisé si toutes les plantations envisagées seront effectuées sur les seuls terrains possédés par RFF, et les conditions dans lesquelles ces boisements seront suivis. L’Ae recommande au maître d’ouvrage de compléter l’étude d’impact en ce sens. Le tracé en souterrain du tunnel de Chartreuse suit assez fidèlement le tracé aérien d’une ligne électrique haute tension (HT). Compte tenu de la visibilité des lignes électriques HT et THT (très haute tension) dans les paysages traversés, l’Ae recommande à RFF d’examiner avec RTE l’opportunité et la faisabilité d’utiliser les tunnels pour un passage des lignes électriques dans des conditions de sécurité pensées dès la conception des tunnels. Sur le bruit : l'état initial qui présente une modélisation acoustique étayée sur une cinquantaine de points de mesure sur site laisse apparaître plusieurs zones non renseignées (section comprise entre Barberaz et Montmélian dans la cluse de Chambéry, section correspondant à l'actuelle voie ferrée entre Montmélian et Saint-Jean-de-Maurienne, secteurs plus localisés des descenderies de Détrier (Belledonne), de Lourdain (massif de Dullin), de Saint-Thibaud-de-Couz (vallée de l'Hyères) alors qu'il s'agit de secteurs sur lesquels le projet est susceptible d'engendrer des nuisances soumises à contraintes réglementaires et donc pour lesquels un état initial est nécessaire. Sans même rappeler les interrogations de l’Ae sur la cohérence des trafics prévisionnels entre l’étude d’impact et l’évaluation socio-économique (cf. point 1.1), les bases sur lesquelles ont été estimées les nuisances acoustiques manquent de clarté dans l’étude d’impact. Le tome 9 (page 30) fait état de 2045 comme horizon du trafic pris en compte (mise en service de l’étape 2 + 20 ans), alors que le tome 7 (page 25) fait référence aux « trafics à l’horizon 2030 sur l’ensemble du projet ». Sur la ligne nouvelle, environ 130 habitations seraient concernées par des niveaux sonores supérieurs à 58 dB(A) de nuit. Les traitements à la source les réduiraient à environ 30, pour lesquelles des protections de façades seront mises en œuvre. L’étude d’impact (tomes 6 et 7) fait une mention particulière peu compréhensible en l’état du problème des habitants du hameau de Saint-Sulpice62 (commune de Saint-Rémy, vallée de Maurienne, mais non localisé 60 « Par sa nature même, l’avis est un acte juridique dépourvu de force obligatoire. Les autorités nationales peuvent s’en distancer et décider de réaliser un plan ou un projet même en cas d’avis contraire. Cependant, dans ce dernier cas, on peut raisonnablement s’attendre à ce que la décision tiendra compte des arguments de la Commission et présentera les raisons pour lesquelles son avis n’a pas été suivi. De toute manière, la Commission peut contrôler la conformité du plan ou du projet en cause avec les exigences du droit communautaire et, le cas échéant, prendre les mesures juridiques nécessaires. », in « Gérer les sites Natura 2000, les dispositions de l’article 6 de la directive habitats (92/43/CEE) », 2000 61 Selon les informations données par RFF aux rapporteurs, ce dernier a eu communication des études qu’il a demandées, mais n’a pas encore fait part à ce stade de sa position. 62 La situation particulière de ce hameau n’est pas réductible au problème de bruit, et mériterait un traitement circonstancié dans les chapitres traitant du milieu humain (population et habitat), à la fois dans l’approche par section et dans la synthèse générale. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien lors de ce commentaire ; 6 maisons et 5 habitants permanents) : « la définition de solutions de relogement est en cours étant donné l’impact d’isolement extrême induit par le projet ». Pour les lignes existantes (Chambéry-Montmélian-Laissaud) RFF appliquera les règles liées à l’augmentation de capacité de la ligne, dès lors que la nuisance augmente de 2 dB(A). L’Ae recommande de clarifier et justifier les hypothèses retenues par RFF pour réduire les nuisances acoustiques liées au projet. Sur les vibrations : environ 200 habitations sont situées à une distance de moins de 100 m de la ligne nouvelle, et une centaine à moins de 50 m. L’identification des impacts vibratoires est renvoyée à « une étude spécifique sur le contexte vibratoire », qui « sera réalisée dans les phases ultérieures », « au cas par cas pour les quelques bâtis situés à proximité immédiate du projet (air libre et tunnel) lors des études d’avantprojet détaillé » (APD). Mais l'Ae précise que les vibrations émises par la circulation des trains et affectant les bâtiments proches de la ligne font partie des effets du projet qui doivent être décrits, analysés et évalués dans une étude d'impact. En outre, le choix du maître d'ouvrage de retenir un seuil de perception des vibrations par les riverains égal à 0,3 mm/s à l’intérieur des habitations (tome 6 page 29) n'est assorti d'aucune justification alors qu'il est significativement plus élevé que le seuil de perception mentionné par la RATP et le Syndicat des Transports de l'Ile-de-France (STIF) dans l'étude d'impact du prolongement de la ligne 14 du métro parisien. D'après cette étude d'impact qui a donné lieu à un avis de l'Ae63, la perception des personnes selon le niveau de vibration du bâtiment dans lequel elles se trouvent, est la suivante : tableau 1 : extrait de l'étude d'impact du prolongement de la ligne 14 du métro parisien (page 456) niveau de vibration Lv en dBv (et mm/s) perception réponse des individus 90 dBv (1,6 mm/s) forte panique – plainte 80 dBv (0,5 mm/s) moyenne inquiétude – plainte 70 dBv (0,16 mm/s) moyenne faible 66 dBv (0,1 mm/s) plaintes de certains riverains faible négligeable pas de perception des vibrations mais bruit perceptible, vigilance pour hôpitaux et laboratoires 60 dBv (0,05 mm/s) négligeable bruit régénéré par faibles vibrations « bruits solidiens » perceptibles par les individus et vigilance pour les appareils médicaux 50 dBv (0,016 aucune pas de perception bruit et vibrations mm/s) Dans ce tableau, les niveaux vibratoires sont caractérisés par les vitesses de vibrations Lv exprimées en décibels vibratoires ou dBv64. La conversion de ces vitesses en mm/s a été ajoutée par l'Ae entre parenthèses. L'Ae recommande de compléter l'étude d'impact : - par une localisation des bâtiments dans lesquels les vibrations émises par la circulation des trains est susceptible d'être perçue ; - par une évaluation de la gêne susceptible d'être occasionnée aux occupants de ces bâtiments en situant notamment les niveaux de vibrations par rapport aux seuils du tableau ci-dessus. Sur l'urbanisme : l’étude d’impact liste les nombreuses communes pour lesquelles le plan local d’urbanisme devra être mis en compatibilité. L’Ae a déjà relevé le probable besoin de réviser la directive 63 Avis Ae n°2011-73 adopté dans la séance du 23 novembre 2011. 64 La valeur Lv en décibels vibratoires dBv est donnée par la formule : Lv = 20 x log(v/vref), avec : v est la valeur efficace de la vitesse de vibration exprimée en mm/s, et vref =0,000 05 mm/s. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien territoriale d’aménagement de l’agglomération lyonnaise pour permettre l’implantation des deux terminaux d’autoroute ferroviaire, et noté la réflexion globale d’aménagement du territoire lancée dans cette zone sous l’impulsion du préfet. L’étude d’impact, dans son état actuel, est par ailleurs silencieuse sur les impacts directs et indirects (période de chantier et effets permanents) découlant du passage en viaduc à l’entrée de Chambéry, dans le parc d’activité des Landiers (parfois dénommé zone industrielle des Landiers) qui devra être très vraisemblablement profondément remanié, l’agglomération de Chambéry semblant partager cette analyse, selon RFF. Il est seulement fait référence au besoin d’une étude urbaine et économique « afin de répertorier les impacts du projet et les mesures à mettre en place » (tome 6, page 344). L’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par l’évaluation des impacts directs et indirects du passage de la ligne en viaduc dans le parc d’activité des Landiers, en présentant si possible les orientations envisagées par l’agglomération de Chambéry. Sur les risques : si les canalisations d’hydrocarbure et de transport de gaz sont bien identifiées, il n’en est pas de même pour les canalisations transportant des produits chimiques (cas au moins des communes de Colombier, Sauvagnieu et Saint-Laurent-de-Mure). De même les limites des anciennes concessions minières mériteraient d’être systématiquement mentionnées. Dans un autre registre les caractéristiques exactes des déchets présents dans la décharge de Grenay traversée par le projet n’apparaissent pas. Les plans de prévention des risques naturels (PPRN) de La Tour-du-Pin et de Saint-Victor de Cessieu ne semblent pas avoir été pris en compte. D’une manière générale, le maître d’ouvrage ne semble pas avoir exploité toutes les informations disponibles dans les documents d’urbanisme et dans les directions départementales des territoires, et certaines informations ou chiffres figurant dans l’étude d’impact semblent approximatifs. Les données sur le risque sismique doivent être actualisées sur la base des dispositions du décret du 22 octobre 2010, entré en vigueur le 1er mai 2011. L’Ae recommande d’actualiser et compléter l’analyse des risques naturels et technologiques. Par ailleurs l’Ae relève que les voies d’arrêt, en sortie du tunnel de Belledonne dans la plaine du Canada, destinées à faire stationner un éventuel train en feu, semblent situées en limite du périmètre d’étude du PPR technologique prescrit par l’arrêté préfectoral du 31 décembre 2009 pour l’usine Arkema (classement SEVESO65). L’Ae recommande de préciser les conséquences d’un tel choix aussi bien pour la sécurité d’un train (et de ses passagers si dans une étape ultérieure le tronçon est ouvert au trafic voyageur) que pour l’usine Arkema et son environnement. Les impacts liés aux autres retombées économiques attendues : autour du site retenu pour le terminal d’autoroute ferroviaire grand gabarit, il est probable que des zones d’activités industrielles, commerciales ou de services auront intérêt à s’implanter, conduisant à d’importantes modifications dans l’affectation des sols, et à des impacts sur l’environnement. Des réflexions semblent s’amorcer dans ce sens, notamment à la faveur du processus d’actualisation de la directive territoriale de l’agglomération lyonnaise. De même, autour de Chambéry et de Saint-Jean-de-Maurienne, de nouvelles activités consommatrices de terrains et créatrices d’impacts sur l’environnement devraient logiquement se développer. Conformément à la directive 85/337/CEE66, l’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par la prise en compte des impacts indirects, secondaires, cumulatifs, à court, moyen et long terme découlant de l’attractivité renforcée des territoires à proximité des terminaux d’autoroutes ferroviaires et des gares. Travaux à mener avec le concessionnaire de l'autoroute: A plusieurs reprises la ligne ferroviaire longera sur des distances significatives des autoroutes, notamment l’A43. L’Ae note avec intérêt le choix d’une option qui conduit à concentrer les infrastructures linéaires dans un même couloir, et ainsi à minimiser les atteintes au milieu naturel, notamment par la fragmentation du paysage. Néanmoins, à certains endroits, le tracé retenu conduit à limiter fortement toute perspective, d’ores et déjà envisagée par le concessionnaire d’autoroute, d’élargir la chaussée à une troisième voie, alors qu’un léger déport permettrait de préserver une telle possibilité. Il est par ailleurs envisagé une « intervention de reprise de géométrie de l’A43 » dans le secteur du viaduc de Chimilin, sans que les impacts de ces travaux 65 en référence à la directive 96/82/CE, dite directive SEVESO, qui est une directive européenne qui impose aux États membres de l'Union européenne d'identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs. 66 Annexe IV de la directive du Conseil du 27 juin 1985 concernant l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l'environnement (85/337/CEE) : « Cette description devrait porter sur les effets directs et, le cas échéant, sur les effets indirects secondaires, cumulatifs, à court, moyen et long terme, permanents et temporaires, positifs et négatifs du projet. » : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien soient présentés. L’Ae note par ailleurs que la conception de cette autoroute ne semble pas avoir porté une attention très visible à la question de la connectivité écologique. L’Ae recommande de prendre en compte les impacts du tracé envisagé sur les perspectives d’évolution de l’autoroute, et d’envisager à cette occasion, avec le concessionnaire de l’autoroute, des opérations conjointes de restauration de la continuité écologique transversale. « Analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité – évaluation des consommations énergétiques » : Conformément aux instructions actuellement en vigueur, les évaluations du bilan carbone figurant dans l’étude d’impact reposent sur la prise en compte de la seule phase de fonctionnement, et occultent la phase de réalisation du projet, conduisant alors à une évaluation des émissions évitées de 146 296 tonnes équivalent CO2 en 2020 et de 743 640 tonnes en 2035. L’évaluation socio-économique prend, elle, en compte les phases de conception et de construction : selon son analyse, le bilan carbone (cumul des émissions générées et des émissions évitées) devient positif en 2037. Au total, pour la période 2012-2069 67, le bilan est estimé à 69 148 300 tonnes équivalent CO2 évitées. L’Ae recommande que l’étude d’impact évalue également le bilan carbone du projet sur la base de la méthodologie développée par RFF, l’Ademe68 et la SNCF pour la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, en prenant ainsi en compte les émissions liées à la conception et à la réalisation de l’infrastructure, à un horizon cohérent avec les autres échéances du dossier. Par ailleurs, cette analyse n’explicite pas le contenu carbone de l’électricité retenu sur la période, ce qui peut avoir un très fort impact sur les résultats. L’Ae recommande d’expliciter les conventions retenues pour ces calculs, et de les justifier. L'analyse des coûts et avantages collectifs nécessiterait des précisions sur plusieurs autres points. Ainsi, les hypothèses de réduction tendancielle des émissions avec le progrès technique influent sur le calcul des gains apportés par le report modal, alors que le calcul semble avoir été fait sur la base de valeurs actuelles fixes (d'ailleurs différentes des valeurs ADEME). De même, le détail des calculs de gains de temps apportés par le projet (où, en particulier, la décongestion des aéroports a une part importante) et les principes de calcul du coût de la vie humaine pris en compte pour évaluer les gains dus à la sécurité mériteraient d'être précisés et justifiés. L’Ae observe incidemment que ce projet apporte, d’après le diagramme des émissions de CO 2 (p 84 de l’étude socioéconomique), une contribution négative à l’objectif national de réduction de 20% des émissions en 2020. Il n’apporte, comme la plupart des grands projets d’infrastructures que l’Ae a examinés depuis 2009, qu’une contribution faiblement positive à l’objectif du « facteur 4 » en 2050, même avec les hypothèses d’échéancier très serré évoquées ci-dessus : un décalage d’une dizaine d’années dans l’échéancier des 4 phases réduirait cette contribution à 0. L’Ae s’interroge, une fois de plus, sur le fait que les plus significatifs des projets ou programmes sur de grandes infrastructures de transport qui lui ont été soumis depuis deux ans (SNIT, réseau de transport du Grand Paris, avant le présent projet) conduisent, toutes choses égales par ailleurs, à des réductions négligeables des émissions de gaz à effet de serre à l’échéance 2050, échéance que le législateur a retenu, par deux fois, comme celle à laquelle devrait être atteinte la division par quatre de nos émissions. 3.4 Les impacts du chantier L’ensemble du projet (comprenant notamment plusieurs tunnels) se traduit par une considérable quantité de remblais et de déblais (19,1 millions de m3 extraits par RFF et 10,7 millions de m 3 utilisés). Un bilan prévisionnel des mouvements de matériaux est présenté, faisant apparaître un solde de 9,4 millions de m 3 (5,753 millions de m3 pour l’étape 1, et 3,639 millions de m3 pour l’étape 2) à mettre en dépôt, sans identification à ce jour des lieux des dépôts retenus et des impacts afférents à chacun de ces sites. Il est seulement mentionné que « le choix définitif de l’emplacement des dépôts sera réalisé en concertation avec les acteurs locaux et en fonction des enjeux environnementaux », avec une grille de critères d’analyse qui semble a priori pertinente, et une liste de 28 sites possibles de carrières à réaménager, auxquels s’ajouteraient 67 Sans qu’il soit facile de comprendre, à la lecture du document, le choix de l’année 2069 comme limite haute de la période sur laquelle s’effectue ce bilan. 68 Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien éventuellement des gravières69. Il est affirmé, mais non démontré par des analyses de sol, que les caractéristiques de ces matériaux sont celles de déchets inertes. Même si le recours à de tels lieux de dépôts de déchets inertes justifiera une procédure particulière à l’occasion de laquelle les impacts seront étudiés, l’ampleur des volumes concernés et des impacts potentiels liés à la mise en dépôt devraient être partie intégrante du projet, et faire l’objet d’un traitement plus précis dans le dossier 70. L’Ae note d’ailleurs que l’étude d’impact de 2006 concernant le tunnel de base était allé plus loin que le présent dossier sur les impacts des mises en dépôts, et que l’enquête publique de 2006 sur le tunnel de base a mis en évidence la sensibilité du public à cette problématique (composition des matériaux mis en dépôt, impacts sur l’hydrogéologie, impacts visuels, …). Le dossier actuel ne peut être considéré en l’état comme satisfaisant. L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’impact en prenant en compte les impacts liés à la mise en dépôt de 9,4 millions de m3. Compte tenu des volumes de matériaux prélevés, utilisés et mis en dépôt, les modalités de transport auront un impact significatif sur la circulation, au moins sur certains axes routiers et sur une longue période. Sur la base d’un tombereau pouvant transporter 10,4 m3 de terre, le chantier pourrait supposer plus d’1,9 million de rotations, étalées sur la durée du chantier (une dizaine d’années), soit au moins 860 rotations de camions par jour ouvré. Dans un seul cas (descenderie de Saint-Thibaut de Couz, tunnel de Dullin-L’Epine), le recours au ferroviaire pour évacuer les matériaux semble possible. L’état actuel des réflexions sur les destinations finales des matériaux réutilisés ou mis en dépôt ne permet pas à RFF d’apprécier localement les évolutions quantitatives de trafic de poids lourds, ni leur impact local, itinéraire par itinéraire. Le tableau de la page 124 du tome 6 évalue les distances parcourues par les matériaux entre 0,5 et 6 km71 (mais 35 km par exemple, si la gravière des Gabelins était retenue comme lieu de dépôt), sans mentionner le nombre de poids lourds nécessaires à cet effet par unité de temps. L’Ae recommande de préciser les itinéraires pour lesquels l’augmentation de trafic des poids lourds sera significative, et les mesures que RFF s’engage alors à prendre pour en réduire les nuisances. L’étude d’impact mentionne l’enjeu des bases travaux (2 grandes bases prévues, l’une commune avec le CFAL partie nord, d’une surface d’environ 28 ha ; l’autre dans la Combe de Savoie, au niveau du nœud de Laissaud, d’une surface indéterminée) et des bases chantiers (deux douzaines environ, localisées de manière plus ou moins précise, d’une surface unitaire variant entre 0,5 et 4 ha), mais aussi des accès au chantier (avec l’enjeu des apports et des évacuation de matériaux, pouvant passer par des bandes transporteuses, des pistes ad hoc ou de la voierie locale) à réaliser. Ces infrastructures de chantier font partie intégrante du projet, mais leur impact n’est pas étudié ; les impacts possibles sont seulement évoqués à un haut niveau de généralité, indépendamment des sites concrets, en listant des mesures possibles pour éviter, réduire ou compenser les impacts. Le dossier actuel ne peut être considéré comme complet. L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’impact en prenant en compte les impacts des infrastructures nécessaires à la réalisation du chantier. L’Ae note que le logement et l’hébergement des personnels de chantier posera sans doute problème (tome 6, page 86) et devra faire l’objet de réflexions ultérieures. L’Ae recommande en outre de prendre en compte le risque de dissémination des espèces invasives dans la conception du chantier et le cahier des charges imposé aux entreprises. 3.5 Les impacts de la phase transitoire entre l’étape 1 et l’étape 2 L’étude d’impact ne permet pas d’apprécier les impacts de la phase transitoire (de durée indéterminée, mais au moins 5 ans d’après l’étude socio-économique : cf. ci-dessus § 1.4), entre l’achèvement de l’étape 1 et 69 A ce stade RFF ne dispose pas des informations sur la faisabilité pratique des options qu’il envisage et n’est pas en mesure d’identifier les impacts relatifs à l’utilisation de chaque site. 70 cf. l'interprétation retenue par la Commission européenne sur la prise en compte des « travaux associés/accessoires » (lettre du 25 mars 2011 de la direction générale de l'environnement), donnée à l'occasion de l'instruction d'une plainte reçue sur l'étude d'impact du projet de gazoduc de la Baltique en Finlande. 71 Il n’est pas facile de comprendre comment le choix des sites possibles de dépôt ayant été fait dans un fuseau de 50 km de part et d’autre de l’axe du projet (cf. page 117 du tome 6), les distances de trajet peuvent être comprises entre 0,5 et 6 km. Ceci laisse en effet supposer que les choix possibles de sites ont déjà fait l’objet d’un premier crible prenant en compte la distance, ce qui n’apparaît pas dans le dossier. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien celui de l’étape 2, notamment du point de vue du trafic ferroviaire. Les tableaux de trafic envisagé comparent en effet la situation 204572 « sans projet » avec la situation 2045 « avec projet », avec notamment un surplus de 56 trains sur la section Chambéry-Montmélian et la mention que seuls les nouveaux points noirs bruit (PNB73) seront traités dans le cadre du projet (les nombreux PNB existants devant être résorbés dans le cadre de la politique nationale portée par RFF). Rien dans l’étude d’impact ne permet actuellement d’apprécier la situation sonore découlant de la phase transitoire pour les riverains de la ligne entre Chambéry et Montmélian : le trafic n’est pas précisé, les conséquences sonores ne sont pas analysées, et il n’est pas fait mention du traitement du bruit (PNB nouveaux traités ? ou bien simple résorption des PNB existants selon un calendrier non précisé ?). Cette remarque s’applique également à la section Montmélian-Laissaud. Quant aux riverains de la ligne historique de la Maurienne, l’augmentation de trafic induite par le projet mais non précisée « est susceptible d’engendrer de nouveaux PNB, qui seront supprimés », sans plus de précision. Pour la période transitoire, l’Ae recommande : - de préciser le trafic envisagé pour chaque section de la ligne ferroviaire, avec une attention particulière portée aux sections situées entre Chambéry et le tunnel de base, avec les impacts sonores afférents et les mesures prises ; - de prévoir dans le projet lui-même la résorption des PNB nouveaux découlant du projet, mais aussi les nombreux PNB anciens affectés par un trafic supplémentaire. 3.6 Remarques diverses L’Ae note avec intérêt l’engagement pris par le maître d’ouvrage de mettre en place un management environnemental. Dans le tableau des mesures environnementales, il ne semble pas légitime de retenir des travaux indispensables au bon fonctionnement de l’infrastructure et au strict respect des règles ferroviaires (mesures de sécurité des transports de matières dangereuses, mesures de franchissement de la décharge de Grenay). La mention des suppressions de points noirs « bruit » (PNB) ne peut être prise en compte que s’il s’agit de travaux pris en charge dans le cadre du présent projet, et non ceux relevant d’un programme national de résorption des PN bruits sans garantie de financement. L’Ae recommande de rectifier en ce sens le tableau des mesures environnementales évaluées monétairement (tome 6, page 466) en respectant mieux l’esprit du code de l’environnement. 4 Le résumé non technique Le résumé non technique manifeste un souci remarqué de clarté et de pédagogie. L’Ae recommande de le compléter pour tenir compte des recommandations précédemment faites pour le corps de l’étude d’impact. ______________ 72 Soit 2025 (date retenue pour l’achèvement des tranches 1 et 2) + 20 ans 73 Peuvent être qualifiés de points noirs du bruit (PNB) un ou plusieurs bâtiments situés dans une zone devant supporter une exposition sonore en façade supérieure à 73 dB(A) le jour et/ou à 68 dB(A) la nuit pour les bruits ferroviaires. Pour caractériser un PNB, on se réfère également à des critères d'antériorité, autrement dit au fait que les autorisations de construire des bâtiments concernés, sauf conditions spécifiques, ont précédé la date de mise en application de la réglementation de protection du bruit, en l'occurrence 1978. Le programme « Points noirs du bruit ferroviaire » entre dans le cadre de la politique nationale de lutte contre le bruit, en application de la Loi bruit de 1992 et de la circulaire du 12 juin 2001 complétée par celles du 28/02/02 et du 25/05/04. : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien 7DEOHGHVPDWL¨UHV 1 Objectifs de l'opération....................................................................................................................5 1.1 Le projet et ses finalités : ...................................................................................................5 1.2 historique des choix relatifs au projet.................................................................................6 1.3 Contexte général et objectifs du projet...............................................................................7 1.4 Le programme dans lequel s'insère le projet.......................................................................8 2 Les procédures...............................................................................................................................11 3 Analyse de l'étude d'impact...........................................................................................................12 3.1 Commentaire général sur la présentation..........................................................................12 3.2 Le projet, justification et variantes....................................................................................12 3.2.1 La justification du projet.......................................................................................12 3.2.2 Les variantes ........................................................................................................14 3.3 Les impacts permanents sur l'environnement...................................................................15 3.3.1 Les impacts sur l'eau, ...........................................................................................15 3.3.2 Les impacts sur la biodiversité.............................................................................17 3.3.3 Les autres impacts................................................................................................22 3.4 Les impacts du chantier.....................................................................................................25 3.5 Les impacts de la phase transitoire entre l’étape 1 et l’étape 2.........................................27 3.6 Remarques diverses...........................................................................................................27 4 Le résumé non technique.....................................................................................................27 : itinéraire d’accès au tunnel franco-italien MÉMOIRE COMPLÉMENTAIRE PRÉAMBULE Réseau Ferré de France, maître d’ouvrage du projet, rappelle que l’étude d’impact est menée sur la base d’études d’un niveau de précision « d’avant-projet sommaire», comme nécessaire pour un dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique. Néanmoins, lorsque cela lui est apparu nécessaire, des études d’un niveau plus précis ont été engagées. Certaines recommandations de l’Autorité Environnementale (Ae) traduisent le souhait d’un niveau de précision supérieur nécessitant des études plus détaillées, dont certaines pourront être engagées dès 2012. Ces études relèvent des procédures particulières rappelées à la pièce A (« objet de l’enquête – informations juridiques et administratives ») du dossier d’enquête, avec ! " ! # protection. $ % & ! ' économie. Cette étude qui ne fait pas partie de l’étude d’impact a été transmise par RFF à l’AE à la demande de celle-ci. Bien que l’avis de l’Ae ne soit pas prévu sur le volet socio-économique du dossier d’enquête, RFF a pris en compte les recommandations formulées par l’Ae. Certaines « incohérences » relevées par l’Ae dans l’étude socio-économique sont liées au caractère provi % * + ' % qu’intégré dans le dossier d’enquête est abouti et cohérent avec le reste du dossier. % & / ! 3 cumulés, aménagements foncier..) la réforme de l’étude d’impact qui n’est pas encore en ! "* 45" ! " * ! 5 " & % 4 3& ! ! " %4% 6 4 3 des consultations locales. 29 1 > OBJECTIFS DE L’OPÉRATION 1.3 > Contexte général et objectifs du projet 1.1 > Le projet et ses finalités . / & % % - / 14+, L’Ae recommande de présenter dans le dossier mis à - !"# $ % & %'(& ) - les explications permettant de comprendre la cohé * + *, Concernant la recommandation de l’Ae relative à une meil 3 % protections acoustiques, le maître d’ouvrage apporte % " 777 5 L’Ae recommande de compléter le tableau de prévision de +& , *"! * ! 1.2 > Historique des choix relatifs au projet L’Ae recommande de compléter l’historique des choix rela -%& , * 87 %6 5 ministérielle du 10 novembre 2011. En outre, toutes les décisions ministérielles relatives au projet sont rassemblées ! / 9 ! : Générale »). 30 9 " % * ! 1.4 > Le programme dans lequel s’insère le projet . / & % cohérentes avec celles de l’étude socioéconomique, sur & - & % '6, * ! ; ! !! ' (1ère étape 2020, 2ème étape 2025, avec mise en service du =>=7 7ème =>7> ?ème étape =>7@D 1/ % '((7 '(## 8 1 14 : ;<< + %%- =>?, * /: 87H "IJ %: 8= présentation du programme, pages 5 et 6). L’Ae recommande de compléter l’appréciation des impacts @</1 =, L’appréciation la plus précise que le maître d’ouvrage était en mesure de donner sur les impacts du CFAL Sud était 4 & /: 8= : du programme, Impacts du Contournement Ferroviaire de &"" * "7O !% bien sur le CFAL Nord et le CFAL Sud). Cependant, les études du CFAL Sud étant plus avancées aujourd’hui, des éléments L’Ae recommande de compléter l’appréciation des impacts du programme par une appréciation des impacts du -, Le terminal d’autoroute ferroviaire à grand gabarit est 3 8=: "P cependant possible de préciser les éléments ci-dessous : La plate-forme d’Autoroute ferroviaire dite « à grand "3 ; " " les camions entiers sur les trains, de manière similaire à la plate-forme « Eurotunnel » dans le nord de la France. Il ne s’agit donc pas de la plate-forme de l’autoroute ferroviaire à "3 T% 5 & et Orbassano et dont un terminal devrait être créé dans l’Est 4 V 9 " 1, contrairement à l’autoroute ferroviaire à grand gabarit qui nécessite des lignes elles-mêmes à grand gabarit (impliquant la réalisation de la phase 2 du projet 4 %6 3 % ! tunnel de base, une continuité de parcours à grand gabarit 8 P D *'4""3 WX - des aires de circulations, stationnement et manœuvres des camions, - des quais de chargements sur les trains des camions, - des installations ferroviaires complémentaires (voies d’attente, petit faisceau de triage, éventuellement atelier de maintenance des rames…). 1 1 - C/<!!D C/</D apte à l’utilisation des lignes existantes grâce à un matériel C8?:D,1 ? - ! E-C - / ?D, !F - + @</1 G 81=E+: /</ ! H /+H@IEC#% -D +=/!J%++ , 1 - - ' %- publique, assurant avec le tunnel de base une continuité -EK, La recherche d’une localisation du terminal d’autoroute ferroviaire s’inscrit dans une démarche territoriale globale ! :" YZ'& * T J>!3=>JJ %%X 8 1 M - ,@ terminal localisé à l’Est de la région lyonnaise tel que décrit 14, Le pilotage d’une étude sur la localisation d’un tel site dans O+ 1= E+ ;P/,: * *'[ 8 tenu de leur situation géographique, des grandes infrastruc ! ! de développement de l’aéroport, ils constituent un lieu stratégique à l’échelle métropolitaine, régionale et nationale. Ils sont concernés dans leur plus grande part par une pres ! \ &" /\&D & T * % ! % 4 8 W X «Les documents d’urbanisme ne pourront ouvrir à l’urbani sation ces terrains actuellement à usage agricole que pour % politain, requérant la mobilisation d’une grande emprise, ou dont la nature requiert la présence d’une desserte par route ,,,:, & !:Y" 8"" '=>JJ concertation avec les principales collectivités concernées, ] "5 *'[ 8 La première étape de cette démarche a consisté à mettre en place 6 groupes thématiques, chargés, chacun pour ce % " "WX - de l’économie, - du fret et de la logistique, - des transports et déplacements, - de l’habitat, - de l’agriculture, - de l’aéroport. L’intégration de la question du terminal d’autoroute ferroviaire à grand gabarit dans cette démarche permet d’appré " 5 ! "ment des autres composantes de la problématique territoriale (l’habitat, l’agriculture, l’environnement, l’économie notamment). 31 Les possibilités d’implantations doivent prendre en compte les contraintes d’aménagement imposées par les documents d’urbanisme, les contraintes techniques de raccor ! % 35 conservation des surfaces agricoles. $ % rents sites potentiels. ! ! 35 disposer d’un site pouvant être relié directement à la ligne nouvelle des accès alpins. Il est important que ce site puisse également disposer d’une bonne accessibilité autoroutière. Les premiers éléments de faisabilité de cette plate-forme 4 7> I> / " ! Z D * ! ! à grand gabarit au départ de cette plate-forme envisagées ; %5 3 de poids lourds transportés sont présentées dans le tableau 'WX : % " % réseau autoroutier est importante en matière de fonctionnement. Elle l’est aussi en termes d’insertion dans les territoires qui seront traversés. * ' 4 ^ /& ?7= & ?7D ; ! à dominante logistique (Grand Est de la région urbaine de *D 3 ] poids lourds. Concernant les autres impacts potentiels de la plate-forme, WX - 4 W X _ 4 "3 W` - 3 W X ! la réglementation sur l’eau, les aménagements /3 kD ^!W` - " WX\&! "/ ' D W` - "W X mesures d’évitement et de réduction d’impacts seront prises. Offre et fréquentation Fréquence horaire : nombre d’aller et retour par heure Nombre de trains par jour (JOB - 2 sens confondus) Nombre de trains annuel (JOB - 2 sens confondus) Nombre de poids lourds transportés par an (2 sens confondus) 32 2025 1 48 15 600 328 000 2030 2 80 24 000 504 000 2035 3 108 32 400 680 000 L’Ae recommande de prendre en compte la section entre ! 1.I + % -%& les aménagements rendus nécessaires par la saturation prévisible de la section, et d’en apprécier globalement les , * " *'\ ! " V": * " ! 5!geurs et dépasse le cadre des accès alpins. Les problèmes de capacité prévisibles à terme sur cette section et de " ^ ! /wx*D ! " !" 4 grande vitesse liée à plusieurs grands projets du Grenelle et \8Y ' 3 * [ 8 \ 15 avril 2009 au Conseil général de l’environnement et du !3/9V8D partenarial d’études visant à mener 8 O+ M termes d’exploitation et d’investissement qui devront être M--:, * 9V8 3 =>JJ 4 mission souligne que les opérations d’aménagement de ^ ! /wx*D ! 35" % L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’impact , * z !" % " 4 tension ne devra être réalisée pour le projet, d’où l’absence 4 ! ' 54 54 : ' 4 5 4%6" "?>>{| 4 ' % dement sans qu’il soit nécessaire de réaliser une nouvelle ligne électrique. Ce point est précisé dans le dossier (voir la 8@H 5D L’Ae recommande de compléter le dossier par une appré ciation des impacts des travaux indispensables d’adaptation des gares concernées et de leurs alentours aux caractéris + , * 5 3 ! !" citées par rapport à la situation de référence. Ces gares disposent déjà d’installations permettant la réception des \V| * " 3 "93/ !4?! D dans le projet. 5 Z " % 5 "% 3 ront du projet. L’Ae recommande de compléter le dossier par une appré 1,#'6Q, Les études de ces aménagements fonciers interviennent plus tard dans le processus d’étude et ne peuvent être intégrées à l’étude d’impact. Les impacts des aménagements fonciers sont des impacts indirects, induits sur l’infrastructure. RFF indiquera les orientations et les recommandations / " ! D z vrage compétents. RFF a d’ores et déjà initié un travail approfondi de concertation avec les commissions départementales d’aména" /9&xD3" menées par les Chambres d’agriculture à la demande de Yxx " agricoles au niveau des territoires concernés, processus à venir, encadré par le code rural. L’Ae recommande de compléter le dossier [dans ce sens] pour porter une appréciation des impacts du programme à & - ;,#''6 KR , * " *'\ " dans le document relatif à la présentation des impacts du programme (pièce E2 de l’étude d’impact). Ces impacts ont +35 33 2 > LES PROCÉDURES ./ préciser la liste des procédures à venir, complétée par leur , L’Ae recommande de mettre à disposition du public, lors ;<< %-, Le dossier d’enquête intègre la pièce A « Objet de l’enquête et place de l’enquête dans les procédures administratives », qui apporte toutes les précisions utiles concernant ces dernières. RFF a bien pour objectif de mettre ces vidéos à la disposition du public. 3 > ANALYSE DE L’ÉTUDE D’IMPACT 3.1 > Commentaire général sur la présentation . / +, Un glossaire est inséré dans le dossier d’enquête qui permettra au public une bonne compréhension des termes techniques ainsi que des sigles utilisés. 3.2 > Le projet, justification et variantes 1/ + 8 : 8:- , @%+T/% #' -*, Il s’agit d’un commentaire de reprise d’autres remarques émises dans l’avis de l’Ae. Ces éléments sont disponibles dans le volet socio économique du dossier d’enquête. Ces mêmes éléments sont "" % " ! L’Ae recommande de présenter des tableaux récapitula $ + C J - & J SD C PD + - F détruits, nombre d’exploitations agricoles impactées direc S : % % était possible, la somme des impacts a été réalisée et WX; ! / 8O!JD[" de l’agriculture, RFF précise que l’emprise de l’opération soumise à enquête (phase 1 et phase 2) sur les terres agri =}}/?> YZJ7~PJ=J[! D 6Q 1/ - évaluations par étape, et de réaliser en particulier #&% % C # 'D ) - & de l’étude socioéconomique avec celles de l’étude & * % comme cité plus haut, et d’indiquer la sensibilité des -& , La réglementation en vigueur ne demande pas au maître d’ouvrage de présenter une autre évaluation que celle du programme complet. Le dossier présente un test de sensibilité (scénario « choc permanent ») qui permet d’illustrer la sensibilité des résul 4 % 3% central (« décennie perdue »). .% %/ % Q, *"" %! "& ment les investissements et leurs avantages. 3.2.2 > Les variantes 1/ + % lesquelles, notamment du point de vue des préoccupa tions d’environnement, le parti présenté pour le secteur de "@ I 1E", * ! '8 Belledonne citées par l’Ae ne font pas partie du périmètre d’enquête. Néanmoins, elles sont présentées au sein de la 87 %6 Il est rappelé que l’ensemble des études réalisées sur une => 87 de l’étude d’impact. Le maître d’ouvrage s’est attaché à 3 d’enquête en rappelant au public les données essentielles préalables à chaque décision. Il n’est pas possible d’avoir un niveau d’étude « avant-projet 3! ! ' ! et à mesure du processus d’étude et de décision qui s’est déroulé pendant 20 ans. S’agissant de la traversée de la plaine de la Bourbre, une d’impact pour préserver un espace plus important à la ! 9 8 % constructives évoquées par l’Ae, RFF a clairement indiqué que celles-ci seraient adaptées en fonction des résultats des %"" %3 sur une modélisation particulièrement détaillée du secteur. L’Ae recommande de compléter l’étude par une présenta tion des variantes au niveau du marais d’Avressieux, de la =@D, : ! ! &! ! ] %!" 3 " ; 3 ! % ! !" ==> {_ 4 J}> {_ H " !"&?74! ; &! 3 secteur la vitesse de la ligne. Cette variant ne répond pas 35 des charges du projet. En combe de Savoie, les principales variantes étudiées sont 3 87 pour celles qui s’inscrivent au sein du périmètre d’enquête, 8@ 5 tion du projet retenu ». 9 5 ! 3" ! à présenter dans ce secteur. 3.3 > Les impacts permanents sur l’environnement 3.3.1 > Les impacts sur l’eau L’Ae recommande d’appliquer les dispositions de l’arrêté du 'V%'(#( % [8'8!=/[8! 8D9 J}}} * [8' permet de calculer cinq classes de qualité allant de « très bonne » à « très mauvaise ». L’utilisation des données [8'8 ! % plusieurs années, permettant de caractériser des tendances d’évolution. 35 *6 =@5! =>J> et critères d’évaluation de l’état écologique chimique et du " % tion des articles R212-10 et suivants porte sur le contenu des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des /[&V8D Néanmoins, les études ultérieures liées au dossier « Loi sur l’eau » pourront être menées avec les critères d’évaluation établis par l’arrêté du 25 janvier 2010. S’agissant de l’eau, l’Ae émet également les recommanda - % ;<< ristiques techniques des mesures qu’il s’engage à ) - préciser les domaines d’étude géographiques ou thématiques qui nécessitent des investigations complémentaires avant de conclure sur les mesures -X ) - giques et hydrogéologiques le plus rapidement possible, notamment pour tous les tunnels, et en tirer toutes les conséquences possibles sur les une convention délégant la maîtrise d’ouvrage à un 8: ) - %=?/"" C + "D ;<<-T ) - compléter l’étude d’impact par les indications garan C de la nouvelle ligne dans la plaine des Lombards, à IED J- C & D ..;C ED ) - prendre en compte les résultats de l’étude hydro ;<< la ressource du Catelan pour déterminer les impacts C accidentelles, drainage des eaux souterraines, varia +-- ,D , * " 4 3 % % "" % % 67 * !" %/!" !" " ; dables…), s’est notamment fait à l’appui d’études et de % d’assurer la transparence du projet, via l’adaptation des !" % 5 !" décharge, et, d’autre part, de faire une première estimation des compensations nécessaires (volumes prélevés à 4 D * 8} # " ! 35 % ; /J}}OV D % 349 seront actualisées et complétées pour l’ensemble des cours d’eau, pour s’assurer d’un dimensionnement optimal dans le cadre des études ultérieures et pour la constitution du dossier « loi sur l’eau ». z !" % sensibilité du milieu le nécessitait, des études d’un niveau plus précis ont cependant été réalisées. C’est le cas notamment de la traversée de la plaine de la Bourbre et du Catelan, et de la Combe de Savoie. 39 %4" % 5 5 "[T&*5[T& pas stabilisé à ce jour, des études sont en cours à l’échelle du bassin versant sans qu’aucun des scénarios d’endigue * % Yxx ! compatibilité du projet avec tous ces scénarios. & 4 ! "" % * " 3 constructives permettant de minimiser l’impact du projet (surdimensionnement de certains ouvrages, adaptation des méthodes constructives). 8 93 [! "" % Yxx $ ! [! /=>>7D concluant à l’absence d’impact du projet, qualitatif ou quan P $ %! Combe de Savoie a également été réalisée à la demande de Yxx38VP[/=>>I'=>>~D8 d’adapter la conception du projet pour s’assurer du moindre % ! *3 /=>>> =>>7D Yxx [P[89 / [ P 9 8 Chambérien, dont les missions sont aujourd’hui assurées 93TD L’objectif de cette étude était de s’assurer de la faisabilité du passage de la ligne ferroviaire dans la plaine, dans le respect ! ::Y / ! risques d’inondation). Cette étude a permis d’évaluer les performances d’écrête3 *3 4 l’ouvrage ferroviaire, rendant la solution compatible avec le projet du SISEC. Les mesures constructives ont également été abordées dans cette étude, prenant pour principe de lier !"! 4!" %$ 8@"}? d’enquête. \ 4 notamment de reconnaissances complémentaires, pour la seront déclenchées dans le même objectif (notamment : "" % % &! ! !kD Un résumé technique des études évoquées ci-dessus est 1/ - expliquer précisément la localisation et la nature des compensations, en prenant en compte les % =?/"" C + "D -P J % ) - & ) - mettre en œuvre ces mesures compensatoires avant + ) - mesures mises en place, avec un comité de suivi , La localisation des compensations est indiquée dans la pièce 6, volume 2. La prise en compte des projets d’endi" [T& % 5 auront été stabilisés. L’objectif de la modélisation couplée %"" %3 préservation du fonctionnement des nappes et d’adapter les mesures constructives du projet en conséquence. Les modalités d’acquisition foncière et de convention de " " ! ^! Z 9 ! " pourra comporter des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de suivi des mesures. Une instance de travail partenariale est d’ores et déjà en place. L’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par l’esti mation des impacts prévisibles sur les eaux souterraines I1E Chartreuse, et des débits d’exhaure maximaux prévisibles % &, * 4 " du dossier (voir en particulier la pièce E6). *! 3 nécessitant des éléments précis, allant au-delà du suivi "" % % sances géologiques lourdes. Ces dernières, compte tenu de leurs implications, ne peuvent être mises en œuvre avant que le projet ne soit déclaré d’utilité publique. Il faut souligner que les modélisations faites pour estimer les débits 3 ! ! 33ment « surdimensionnantes ». * %! sur la base d’éléments bibliographiques et d’investigations ponctuelles (levés de terrain, forages) sont généralement majorantes. & ! Z les valeurs et tendances indiquées dans le dossier mis à l’enquête, soit conduire à des estimations à la baisse et donc à la réduction des impacts potentiels. Un recensement des points de captage, puits et sources 5 WX@? et sources font l’objet depuis de nombreuses années d’un suivi régulier de niveau d’eau ou de débit. Ce suivi comprend "!" !~? ;mètres. Il sera complété pour les phases ultérieures de ! ' % " ment des reconnaissances évoquées plus haut. 37 3.3.2 > Les impacts sur la biodiversité TRAMES VERTES ET BLEUES 1/ - &+ &%C D- ) - dans un tableau synthétique, les modalités de rétablissement de la continuité écolo ;E;/ C+ ;P/D ;EIKC+K&D /.."CD, La démarche sur les trames vertes et bleues est en cours de mise en place par les autorités "%! 8/Y8&* " 8! &"*"D9 " YZ'&* régional de cohérence écologique sera pris en compte après sa publication dans les étapes ultérieures. *3 % '% % tiques ainsi que les modalités de rétablissement de la continuité écologique. Site Est de Grenay Vallée de la Bourbre Ouest de l’agglomération de l’Isle d’Abeau 38 Remarques Modalités de rétablissement Corridor et axe majeur pour la faune (d’après RERA). Il s’agit d’un secteur périurbain où les espaces non cloisonnés deviennent rares. La progression de l’urbanisation et les infrastructures linéaires (routes, autoroutes, ferroviaires) ont fortement fragmentés le territoire. La fonctionnalité de ce corridor est actuellement très fortement compromise et ne pourra pas s’améliorer dans l’avenri. Un point de conflit a été identifié sur l’A43 au niveau de Grenay (d’après REDI). Ce corridor est concerné par le projet CFAL Nord où le passage en tunnel au niveau de Grenay permet de rétablir une bonne partie des continuités écologiques. Le rapport de la commission d’enquête demandant de prolonger la couverture des voies aux têtes de tunnel va également dans ce sens. Aucune mesure spécifique n’est prévue sur le projet Lyon-Turin, à l’est de Grenay, les potentialités du secteur étant nettement limitées par les infrastructures et l’urbanisation existantes (LGV Sud-Est, A432, A43, Parc d’activités de Chêne, centre d’enfouissement Axe majeur pour la faune (d’après RERA). Il s’agit essentiellement d’un axe de déplacement de la faune aquatique. Le rétablissement des continuités terrestres et aquatiques dans la traversée de l’APPB BourbreCatelan sera assuré par l’ouvrage de franchissement de la Bourbre. Il est prévu un viaduc de 86 m de longueur assurant le libre passage le long des berges avec une hauteur sous ouvrage de 2 à 3 m. Corridor avéré et axe majeur pour la faune (d’après RERA). Ce corridor est perturbé dans sa partie sud par la présence d’un ensemble d’infrastructures linéaires importantes (A43, RN 6, voie ferrée) et par la forte progression de l’urbanisation. Un point de conflit a été identifié sur l’A43 au niveau de l’Isle d’Abeau (d’après REDI). Le rétablissement de ce corridor sera assuré par un ouvrage spécifique inférieur, de 30 m de longueur environ et 2,50 m de hauteur. Site Remarques Modalités de rétablissement Est de l’agglomération de Ruy Corridor avéré et axe majeur pour la faune (d’après RERA). Ce corridor est perturbé par la présence d’un ensemble d’infrastructures linéaires importantes (A43, RN 6, voie ferrée). Un point de conflit est signalé par le REDI au niveau de la RN 6 et de l’A43. Le passage du projet en tunnel (tunnel de Bourgoin-Ruy) sur la majeure partie du périmètre de ce corridor permet d’assurer une bonne transparence écologique. Dans le passage à l’air libre du projet, le viaduc de franchissement de la Bourbre (et de l’A43), d’une longueur de 300 m, permettra de rétablir les continuités grâce au libre passage le long des berges. Corridor pour la faune aquatique et les chiroptères. Le franchissement de la Bièvre (et de l’A43) par un viaduc de 870 m de longueur, sans pile en lit mineur, permet d’assurer la transparence écologique. Corridor pour la faune aquatique (mammifères, oiseaux notamment) et les chiroptères. Le Giers présente de nombreux obstacles sur son linéaire mais il existe déjà des passes à poissons fonctionnelles. La vallée du Guiers est franchie par un viaduc de 350 m de longueur, sans pile en lit mineur. Le profil en long de l’ouvrage a été relevé pour assurer une meilleure continuité de la ripisylve et limiter ainsi l’impact potentiel sur les chiroptères. Corridor (d’après RERA) Ce corridor correspond au passage au sud du marais d’Avressieux. Le projet garantit le passage de la petite faune (la continuité du passage grande faune est à examiner conjointement avec le concessionnaire autoroutier). Vallée de la Bièvre Vallée du Guiers Est de la plaine du Guiers Corridor (d’après RERA). Enjeu de connexion entre massifs (Chartreuse, Belledonne, Bauges). Traversée des vallées intra-alpines compromises par le cumul d’infrastructures Corridor Bauges(routes, autoroutes, voie ferrée) et Chartreuses au niveau de l’urbanisation. Montmélian Un point de conflit est indiqué au niveau de Montmélian (autoroute A43), point reliant le massif des Bauges au massif de Chartreuse (source REDI) La voie ferrée existante Chambéry-Montmélian coupe ce corridor. Le projet en terrier à ce niveau ne modifiera pas l’effet de coupure. Vallée de l’Isère Corridor longitudinal important pour de nombreuses espèces (mammifères aquatiques, oiseaux d’eau, chiroptères, poissons). Le corridor biologique de l'Isère assure la relation entre les corridors biologiques des affluents de part et d'autre de la rivière. Le continuum forestier est très fragmenté. Enjeu de connexions transversales entre massifs (Chartreuse, Belledonne, Bauges) pour les espèces à grands rayons d’actions. Traversée des vallées intra-alpines difficile en raison du cumul d’infrastructures (autoroute, route nationale, voie ferrée), de l’urbanisation et de la rivière Isère qui sont autant de barrières aux déplacements des espèces Ce corridor se développe à la fois parallèlement et perpendiculairement au projet. Plusieurs ouvrages de rétablissement hydrauliques permettront d’assurer la transparence écologique : 2 ouvrages de rétablissement du Glandon et un ouvrage de 620 m de longueur pour le franchissement de l’A41, l’Isère et la graviière de Pré Gouardin. Un ouvrage grande faune spécifique de 30 m de longueur est également prévu dans la traversée de l’APPB. Versant au dessus de la Plaine du Canada Corridor linéaire de part et d’autre de la vallée (d’après RERA), le passage faune sous l’autoroute A43 concentrant les flux au niveau du verrou des Cartières Circulation diffuse de la grande faune et de la mésofaune entre le versant et la plaine du Canada (zone d’alimentation) Le passage du projet en tunnel au niveau du verrou des Cartières permet de garantir la transparence écologique. Dans la plaine du Canada un passage faune spécifique est également prévu. 39 ESPECES DETERMINANTES ZNIEFF Sans attendre les procédures ultérieures, l’Ae recommande de prendre plus précisément en compte et d’attacher une +&% national d’action ou déterminantes pour la désignation des ^GKE<< CJ OD , Néanmoins, pour chaque espèce protégée dite « patrimo %54 WX ! / nationale, régionale et départementale) et sa situation dans ; 9 présent mémoire. Les dates d’inventaires présentées dans le paragraphe « #/ } D ] ! !taires dont le projet a fait l’objet. Elles ne correspondent qu’au dernier inventaire écologique réalisé en 2009-2010 par le bureau d’études Ecosphères. Le nombre de jours /=>5]3 =O5 pour les inventaires faunistiques) est à relativiser en fonc !WX - le diagnostic réalisé par Ecosphère est venu en " =>>I'=>>~ 3 45 Outre la mise à jour des sites déjà prospectés par Biotope, Ecosphère a surtout concentré ses prospections hors sites à enjeu pour avoir la complétude des ;WX - dans le calcul du nombre de jours, n’est pris en compte que la mise à jour du dossier d’incidences w=>>> =>>~'=>>}8W` - 4 3 5 /@? { D relativement limité par rapport à sa longueur totale /J?>{ D 8 s’est pas limitée à la seule prise en compte du statut de protection règlementaire. * 8} & # " ] *" YZ'&"" % # ] " " % 8 espèce commune en montagne peut être particulièrement rare en plaine. Le fuseau concerne trois départements dont WXP[! W` WX - rareté sur la plaine de l’Isère, - rareté en Savoie. &5WX - % w =>>> =>>~ ' Y8&* !&:[=>>} 4 proprement parler, soit une quarantaine de jours de W` - " " % =>>I'=>>~ 3 WX=>5] 3 ?=5 ! % 9 ! 5 ] % rences prises en compte (hormis le degré de rareté de l’esDWX - la liste des espèces protégées au niveau national /&6=>5! J}~= &67J août 1995), - " YZ'& /&6?3J}}>D - liste de protection des espèces végétales sauvages P/&6w}7'=}@ =J5! J}}7D - * !"xx/\ 1 et 2), - la liste rouge des plantes rares et menacées en " YZ'& - l’Inventaire commenté et la liste rouge des plantes vasculaires de Savoie. * J?~ 5 =>>I=>J> ! " 4 la procédure d’enquête publique, en lien avec le planning 6 3 mesures. Q( Ces indices ont été basés sur l’indice de rareté calculé dans l’Isère (Atlas communal en ligne du département de l’Isère – site Internet de l’association Gentiana) et la Savoie (Inventaire et Liste rouge des plantes vasculaires de [! : =>>OD : " " partir des documents de référence. L’ensemble de ces éléments a permis d’attribuer un niveau 5 % %] %%3WX : ! ! 3 4 W ` % 3 5 considéré. EVALUATION DES INCIDENCES SUR LE RÉSEAU NATURA 2000 1/ - ;<< & CI!K4?D % @- - une demande d’avis de la Commission sur l’appré ciation de l’absence d’alternative à l’option retenue, dans les conditions de surcoût important des alter ) - +& des mesures compensatoires proposées et sur & G'(((, MESURES COMPENSATOIRES E&/ - % niquement réaliste de mise en œuvre des mesures compensatoires que le maître d’ouvrage pourra s’engager à mettre en place, en ciblant les priorités ) - préciser la nature, la localisation et l’ampleur des ) - présenter, hors mesures compensatoires, le programme des mesures d’accompagnement ;<< - , * 3 &:[ w ! 3 % " 3 5 giques a, pour ces raisons, fait l’objet d’un projet beaucoup plus détaillé, cohérent et réaliste pour les mesures ^! autres secteurs au cours des études ultérieures, notamment dans le cadre des procédures « loi sur l’eau » et de dérogation à la législation sur les espèces protégées. * 5 93 [! [ 'H''T " w=>>> dossier d’enquête. L’élevage d’écrevisses à pattes blanches a été réalisé avec T 5&~}3 "* \''[!" 84 J=> ! ! ! V=>>~~>>! captivité en 2011. 8=>JJ7>>5! : /O}D ! disparu Ainsi, la phase d’élevage est parfaitement maîtrisée. Seule la phase réintroduction ne permet pas aujourd’hui de disposer #/% !D RFF propose un plan d’action en plusieurs étapes, en préa3 4 ! 3 niques d’élevage-réintroduction et garantir la réussite des mesures proposées. Ce plan consiste à réintroduire les écre! 3 ! 4WX - ! 34 W` - !"_ " Q# Ce plan s’appuierait sur un partenariat local (fédération de 6D " /$ ! [! D ^!WX - !" ! ! Z après la déclaration d’utilité publique du projet à "%% ! W` - 3 ! / V commune de Saint-Gerorges-des-Hurtières – faisant partie du même site Natura 2000) et la recherche W` - de mesures permettant de retrouver un milieu favo3! W` - de la réintroduction des écrevisses élevées dans ces W` - ! W` - des actions correctrices en fonction des évolutions constatées. 9 3 donner des orientations concrètes à la recréation du cours : écrevisses. Ces actions seront engagées dès l’issue de la déclaration 3 % 5 /$:D nécessaire à leur bonne réalisation compte tenu du fait que le secteur concerné fait partie de l’étape 2 de l’opération. Concernant les habitats naturels prioritaires, l’Ae - une expertise par un tiers, au printemps 2012, % - @ mariscus et sur son état de conservation, ainsi que / ) - une procédure de demande d’avis de la Commission, _ + , Sur la cladiaie à marisque (Cladium mariscus) * Y ; ! /xY~=>JI~JD49 européenne comme Site d’Intérêt Communautaire (pSIC) ! =>>=*3 T 4Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae / I=J>D ! => x [/x[D /! # x 4 européenne en septembre 2011 – pas de mise à jour sur le fond par rapport à 2002). Q' *35 /9D w=>>> =>>O9! : w [! /9:w[D* ! 9 =>>? " 9:w[* 4 % ! 4 3 ! }>> 2 >>O *9 & 9 4 9 " décrivant les objectifs prioritaires de conservation du site Natura et ne fait pas non plus l’objet de mesures de gestion particulières. w =>>> 5 Accès Alpins établi par RFF, les inventaires réalisés par 8 \ =>>~ =>J> la présence de la cladiaie à marisque. Les inventaires anté 3 =>>I le compte de RFF n’ont pas non plus mis en évidence cet habitat. &! 8/ Y" l’Environnement de l’Aménagement et du Logement), une 9! Botanique National Alpin (CBNA) en novembre 2011. [ !W X * ! k !3 I=J>/ 4Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianaeD" mais uniquement une mosaïque de roselières (à Phragmites 4D" k3blement @+f@+), soit des habi! ! * 3 T % /Cladium mariscus) n’a également pas été contactée. » Le Cladium mariscus 5 ! " Yxx ! 8 !=>>I =>>~ =>J> !3 =>JJ 3 ! que le projet n’aura pas d’incidences sur cette espèce. Sur l’Aulnaie-frênaie *& '6 x[ à la commission européenne. L’aunaie-frênaie est citée 35 ! 9 L’évaluation d’incidences Natura 2000 présentée par RFF prend en compte cet habitat prioritaire. Le maître d’ouvrage 3 * été amendé en ce sens. 3.3.3 > Les autres impacts MESURES PAYSAGERES L’Ae recommande au maître d’ouvrage de compléter l’étude &, Comme mentionné par l’Ae, les photomontages et propo " " % ! cohérents et réalistes possible, restent, à ce stade, des * " " ! ultérieures. Le détail des essences plantées et les modalités de " " ultérieurement. 1/ - ;<< + ;4E C; 4 ED liser les tunnels pour un passage des lignes électriques dans & , RFF note cette idée qui paraît intéressante et se rapprochera Y\8! ACOUSTIQUE 1/%& ;<< %, Concernant le dimensionnement des protections acous % ' 3 % " ferroviaires déterminés par l’étude socio-économiques. Il est rappelé qu’en matière de protections acoustiques, le maître d’ouvrage a une obligation de résultat. Des mesures de bruit seront ainsi réalisées pour s’assurer du bon respect des obligations légales. : % Yxx ! 3 O'J WX - dans le cas des lignes nouvelles, la contribution sonore de l’infrastructure doit être limitée, pour une 3 4O7/&D 5@~/&D W` - " " " !WX%% 3 si la contribution sonore du projet est supérieure 4 =/&D % 4 mettre en œuvre, si ce n’est pas le cas, le maître d’ouvrage doit résorber les points noirs du bruit nouvelle/ 4 ligne nouvelle). 4 ! 4 WX - sur tout le tracé neuf, quels que soient les résultats des modélisations de l’état initial, l’ambiance sonore initiale a été considérée comme modérée, ce qui 3 35W` - le dimensionnement des protections acoustique a été 35 estimé dans les prévisions socio-économiques (voir 'DW` - "!54 " 93 " ! % 5 amenant une augmentation supérieure à 2dB(A), mais 3 ligne nouvelle, limitant ainsi la contribution sonore 5 " 'W` - " 93T 35 "ments, bien qu’elle ne soit pas à proprement parler aménagée, RFF a néanmoins appliqué la notion de " ! * projet sur cette section n’entraîne cependant pas une " 4 =/&D P " ! 5Yxx devra traiter les éventuels points noirs du bruit créés 5 % ^! T (création d’un saut de mouton). Les points noirs du bruit éventuellement induits par l’aug " " le projet, seront traités dans le cadre de la politique nationale de résorption des points noirs du bruit. * J>_JJ_=>JJ Yxx % WX 8E aménagements complémentaires permettant de garantir + @ ? &#&&$, Ces aménagements complémentaires comporteront des - les mesures propres à garantir la robustesse d’exploitation de -:, Q6 *% ! valeurs servant au dimensionnement des protections acoustiques ont été majorées. * ne pourront pas être dépassés dans une situation de long WX - " 93' T 3 " '4 % ! " ;5 - " ! des tunnels monotubes Chartreuse - Belledonne – Glandon (2ème phase) ne permettra pas non plus d’aug - en outre, les études de demande n’ont pas mis en ! '4 !" 93&V3 " nouvelle. Concernant les conventions utilisées pour la description du % % WX - \TH& /\ T H &D représentatives de l’année, et est utilisé pour les % 4 6 ~ novembre 1999 (article 6) relatif au bruit des infras! W` - H/H!D ' % % ! *! H\TH& !X - % \TH& >I 4 >~ H fret conventionnel et autoroutes ferroviaires, ces dernières étant considérée roulant plus régulière% ! W` - !"\TH&4 >~ H : "!WX ligne nouvelle Grenay - La Tour du Pin prevision de trafic 2025 en TMJA trafic retenu pour protections acoustiques TMJA trains de voyageur 102 84 129 trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) 80 63 102 TOTAL: 182 128 231 ligne nouvelle La Tour du Pin - Avressieux prevision de trafic 2025 JOB prevision de trafic 2025 en TMJA trafic retenu pour protections acoustiques TMJA trains de voyageur 58 48 81 trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) 80 63 102 TOTAL: 138 111 183 ligne nouvelle Avressieux - ligne existante par Dullin l'Epine mixte prevision de trafic 2020 JOB prevision de trafic 2020 en TMJA trafic retenu pour protections acoustiques TMJA trains de voyageur 54 44 81 trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) 24 18 32 TOTAL: 78 62 113 ligne nouvelle Avressieux - ligne existante par Dullin l'Epine mixte prevision de trafic 2025 JOB trafic retenu pour prevision de trafic 2025 protections acoustiques en TMJA TMJA trains de voyageur 58 48 81 trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) 10 7 32 TOTAL: 68 55 113 * ! retenu pour le dimensionnement des protections acoustiques est détaillée ci-contre. ligne nouvelle Avressieux - Laissaud - St Jean de M. par Chartreuse/Belledonne 1 tube trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) QQ prevision de trafic 2025 JOB prevision de trafic 2025 JOB prevision de trafic 2025 en TMJA trafic retenu pour protections acoustiques TMJA 70 56 70 Sur les sections en ligne nouvelle, le dimensionnement des protections acoustiques a été fait 3 ! ' % P4% "&! Y " *8 J/ ;=>=>D 4 4 ; mise en service de l’étape 2 (2025). 8 =/'39VD " *8 : % 3 ! ' % phase 1 que pour la phase 2 de l’opération soumise à enquête publique. [ " % ! "! et faisant l’objet d’aménagements, la règlementation impose de traiter tous les secteurs dont 3 "=/&D ! "WX 4 " !5%4"93/5=! D 93 T / "4T D sans projet trains de voyageur trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) TOTAL: avec projet effet du projet TMJA effet du projet retenu pour études acoustiques TMJA 35 56 prevision de trafic 2020 JOB 100 prevision de trafic 2020 en TMJA 82 prevision de trafic 2020 JOB 142 prevision de trafic 2020 en TMJA 117 84 60 90 65 5 34 184 142 232 182 40 90 Section du raccordement de la ligne nouvelle à la gare de Chambéry [ 4 "!"935 % / }> ?> ! études socio-économiques) conduit à un dépassement du seuil des 2 dB correspondant à une " ! Les protections acoustiques présentées dans le dossier d’enquête ont été établies sur la base d’un traitement intégrant l’ensemble des trains circulant sur la section, et pas uniquement les trains en provenance de la ligne nouvelle. 9 "! '4'! 4 ;=>=> %4 ;=>=@/ ' %" 4 de 2020). =@-?'('( QV trains de voyageur trains de marchandise (fret et autoroute ferroviaire) TOTAL: sans projet prevision prevision de trafic de trafic 2025 2025 en TMJA JOB 196 161 avec projet prevision prevision de trafic de trafic 2025 2025 JOB en TMJA 210 173 12 effet du projet retenu pour études acoustiques TMJA 30 effet du projet TMJA 82 59 82 59 0 26 278 220 292 232 12 56 =@-?'('V [ 93 ' T 5 " % 5 * % 5 4 2020 qu’en 2025, et ne montrent pas une augmentation supérieure à 2 dB. En conséquence, aucune protection n’est donc prévue sur la section, au titre du projet. Comme mentionné plus haut, cette section fera l’objet, comme le prévoit la décision ministérielle du 10 novembre 2011, % 4 [ " % 35" 5 " 9 " T : w "4 4 ;=>=> =/XJ, * ; "! 4 3 % sonore du projet. Les cartes transcrivant ces modélisations sont intégrées à l’étude d’impact. % 35 " 4 ! 8?'! J " }@ %6 3 " 93T T T [ ' H''T % 3 "3 abords des grandes infrastructures. [; 5 " % ! " contribution sonore d’un projet ferroviaire. Les impacts en termes de bruit des chantiers et acti! " 3%Yxx % dans la pièce 6 volume 1 du dossier d’enquête. Les mesures à mettre en œuvre sont fonction % ' 3 ! *z!" ' %WX Concernant le secteur de Verel-de-Montbel; * 3 4I>>&?7% est la principale source de bruit de ce secteur, et également à plusieurs centaines de mètres de Y7O["3 ! ! 4?@/&D5?>/&D 33 * !"3;% Q7 /C7((H''((D-R? /C''((H7((D-R? Qj A Saint–Thibaud-de-Couz3 %YJ>>O secteur. Les habitations situées au plus près de la route sont dans une ambiance sonore allant 5%4I>/&D5O>/&D * !3 ! "! 3 ! 4@@/&5?@/&D =>>I '& ! 34 45 /C7((H''((D-=4@JH'((j /C''((H7((D=4@JH'((j Qk A Détrier 3 Y}=@3 ! 5%4 O@ /&D * 3 # "% ] WX 5 ! 4@>/&D 4?@ /&D4 3 3! ! 4?>/&D =>>I '& ! 34 45 /C7((H''((D-IH'((j /C''((H7((D-IH'((j Qw VIBRATIONS URBANISME 1/ - par une localisation des bâtiments dans lesquels les vibrations émises par la circulation des trains est $ ) - par une évaluation de la gêne susceptible d’être occasionnée aux occupants de ces bâtiments en situant notamment les niveaux de vibrations par +, L’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par l’éva luation des impacts directs et indirects du passage de la ligne en viaduc dans le parc d’activité des Landiers, en présentant si possible les orientations envisagées par l’ag @, Le sujet des vibrations n’a pas été éludé de l’étude d’imWX "5/ O'JD ! 3 * $ de mesures constructives pour les secteurs concernés ! 3 "6 ! " La méthodologie en ce domaine n’est pas réglée par des P " " 3 "6 riverains. 8 % " 3 x " ! ! 3 % % perception auditive ou tactile des vibrations par l’occupant. P 6 4 9 T 8! =7 5 J}~O ! ! 3 % ! % 3 ! 3 % 3 * 3 %; % 9 " 7 " W X 3 sensibles. Les désordres peuvent apparaître au-delà d’une ! ! 3 =47_ 3 * ! ! 3 % très rarement ces valeurs à quelques mètres des rails. 9"6 ! seuils règlementaires. * ! "tions précises pour être correctement appréhendé. Elles ; 3 36WX mité des voies ou surplomb d’un tunnel. 50 * 5;* dans l’étude d’impact, ainsi que les mesures proposées dans O'= O'? " ! l’organisation spatiale et 6-5 au paragraphe sur les objectifs et applications architecturales. 3 les emprises du projet, ce sont essentiellement les voiries ; % chantier. * %!O'=3 % % ! % ! qu’elles pourront être rétablies en place lors de la mise en L’étude d’impact indique ensuite que la séquence d’entrée ! ! 3 5 ; * 5" 3 $ 5 ; % viaducs, qui sont donc proposés avec une ligne architecturale résolument urbaine, cohérente avec leur localisation dans la séquence d’entrée de l’agglomération et avec le tissu urbain traversé. * basés sur un projet technique et le fonctionnement actuel ; Il est cependant notable que le fonctionnement de cette ; # ! 33% 5 ] large. C’est en ce sens, et dans l’idée d’adapter les mesures ! % % % ! RISQUES AUTOROUTES L’Ae recommande d’actualiser et compléter l’analyse des , L’Ae recommande de prendre en compte les impacts du tracé envisagé sur les perspectives d’évolution de l’auto /Q6- % , Le dimensionnement des ouvrages, qui sera précisé au cours des phases d’étude successives prendra bien évidemment en compte les nouvelles dispositions entrées en vigueur au 1er mai 2011 (date à laquelle l’étude d’impact était en grande partie rédigée), voire les future dispositions, si celles-ci venaient à évoluer. L’Ae recommande de préciser les conséquences d’un + C " & ..; /zD C $ D Arkema et son environnement " " ! " & d’incident sur le site, les circulations peuvent être interrom"" ;tiellement dangereuse. 8::Y\6 3ration. Les études proposées par l’Ae pourront être menées dans ce cadre, et qui permettront de mettre en place des ferroviaire. RETOMBEES ECONOMIQUES ATTENDUES @ - kVf66jf@EE77 / mande de compléter l’étude d’impact par la prise en compte - 4-++ viaires et des gares * 9 P x! /P9x – pièce H) du dossier d’enquête précise les interfaces des ! Z " %! ment des marchandises. * ! 3 mètres (urbanisme, politique de déplacement, stationnekD * : $3 /:$D "" !Z" 4 " ! le champ des politiques urbaines. Le long processus de concertation qui a abouti à l’opération présentée dans ce dossier, a conduit l’état à demander à RFF de jumeler, dans la mesure du possible, la ligne nouvelle 5& 5 % 47! &?7 Yxx et le projet a été élaboré de manière à éviter la création de A ce jour, des échanges réguliers sont en cours avec le ! ou les éventuelles adaptations nécessaires sur les projets ! 3 projets. BILAN CARBONE L’Ae recommande que l’étude d’impact évalue également % ;<< / C/ X D =G@< - ;;P -- -J , * 3 3 / D présenté dans la pièce F « évaluation socio-économique ». P%3 ! 4 =>7I 10-12 ans après la mise en service de l’étape 2. L’Ae recommande d’expliciter les conventions retenues CD %, La méthodologie utilisée pour la réalisation du Bilan 93 5 *'\ &8T8 /&" 8! Tz 8" D * "; notamment été établis sur la base du Guide des facteurs &8T8" % rence pour l’élaboration d’un Bilan Carbone en France. 51 3.4 > Les impacts du Chantier MATERIAUX L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’impact -P wQ3, La pièce 6-1 « présentation des impacts et mesures géné! ""4 " * ! 5 ! ! terres. * 5 "3 % 3 % Le fait que le projet soir majoritairement en tunnel induit ! pas utilisable pour l’infrastructure et devra donc être mis en Z* " 36 Z là encore pour limiter les distances de transport, cartographiés et évalués sommairement sur le plan environne: % * ! 3 remblais sont également présentés dans la pièce 6-1. : ""blement à l’utilisation de ces sites. Il a également été préféré de ne pas « geler » l’ensemble ;Z 6 4 ! possibles des terrains concernés, de leur destination, des volontés des acteurs concernés, etc. * ;Z4 ! "! L’Ae recommande de préciser les itinéraires pour lesquels ;<< - , Il est important de rappeler ici que les mouvements de 4 % !% % ! J?>{ 5 & mouvements seront localement bien moindres. &% 3 / vers les sites proches) sera fait par bandes transporteuses. Les principes concernant le management de chantier et IO= O'J %6 L’Ae recommande de compléter le dossier d’étude d’im -, * 3!3 chantier, notamment des tunnels, sont présentés dans le chapitre 6 de la pièce 6-1 du dossier d’enquête. Les bases chantier des tunnels, pour lesquelles une appré 3périence sur d’autres tunnels, seront localisées en têtes de %"! * 3! Laissaud (moins de 10 hectares) a été apportée au dossier. * 6 % 3 4 5 l’utilisation de la trace du projet sera privilégiée, sans que le maître d’ouvrage ne puisse préjuger totalement de l’organi % ! ! L’Ae recommande en outre de prendre en compte le risque & +, Le maître d’ouvrage s’engage à ce que des dispositions % charges en ce sens. 52 IMPACTS PHASE TRANSITOIRE ./ - & portée aux sections situées entre Chambéry et le * ) - % .G" + % + .G" * , @,|6,6,6}1f/ 1 ,1/ pour tenir compte des recommandations précédemment , Les compléments sont apportés dans le présent mémoire et % ! non technique ». Ainsi, le document porté à la connaissance du public est celui sur lequel l’Ae a fait ses remarques et recommandations, et le public pourra plus clairement iden Yxxz d’ouvrage du projet. * !3 section ainsi que les propositions en matière de protection acoustique. 1/ mesures environnementales évaluées monétairement C7Q77D+ , RFF précise que les mesures de sécurité indiquées dans le tableau concernent notamment la mise en place d’un rail '! 3 4 ! %!; 3 comme les périmètres de protection des captages, et donc considérées comme des mesures environnementales. * " :w 3 /:wD " à niveau. Le glossaire éclairera utilement les lecteurs sur ces abréviations. 53 ANNEXE 1 : SYNTHÈSE DES ENJEUX DU CFAL SUD VQ 55 ANNEXE 2 ETUDES HYDRAULIQUE ET HYDROGÉOLOGIQUE DANS LA PLAINE DE LA BOURBRE ET DU CATELAN L’objectif de l’étude de la plaine de la Bourbre et du Catelan est de caractériser les impacts %"" %5 Etude hydraulique : " % 4 5 " 5WX; ! " % [T&/[ T &" 3D .&% V7 *5[T&3 4543 !$ %4 ' 4 " [T& ! 3 !"! ! % Comme indiquée dans la pièce E9, la traversée de la Bourbre a fait l’objet d’une modélisation de "! "" ;%" > Volume de crue *! 3 {"! devront être compensés par des surcreusements, pour chaque occurrence de crue. L’estimation de ces volumes et les mesures proposées pour les compenser sont décrite au para"==7 O'!= 57 ; J% ; J% 58 ; J% 59 * 6 " "5[T&WX ; J/ 7( ; J" ; J@ 7# 8 " !; 399*! 4J>;4 35 ?%C=?/""D Un impact plus important est recensé dans la traversée de Prenay le Haut entre la Vieille Bourbre et le canal de Mozas où les surélévations en amont de la ligne sont les plus impor/7>D *" "/ !3 D " " > Optimisation des ouvrages du projet APS – Limitation des impacts Au stade avant-projet sommaire, l’optimisation consiste à agrandir et éventuellement rajouter !"4 *35 3WX - - !3 * 4 !WX - " - 3 - 7' !" > Secteur de Prenay le Haut 9 T;W X !""3 WX - " !":J@4} - " !""9P=4O - "!!""O"J74 > Entre la D208a et le pont du Port de l’Isle, la charge sur le remblai peut être abaissée en opti !"!4&:[ !WX - 3 ~>> 9 7 " J= hauteur, - !!""7"JJ > En aval du pont du Port de l’Isle"3 !]3' 96 ""!" %HI à 15m. - 76 #$%&''$ &()*+ La carte ci-dessous présente l’impact de la ligne fret optimisée sur les cotes d’eau et la carte des hauteurs et vitesses en situation optimisée. ?*% * 6 ! " [T& !" % O'!="==78 * 3 " !" ! $ 3 ! !" % ' 7Q > /:;<:$ > Validation des hauteurs Les hauteurs libres des ouvrages doivent assurer une revanche de 1m au minimum au dessus ! /w:8D centennale. A partir des hauteurs d’eau calculées en amont et en aval des ouvrages de décharge optimisés par la présente étude, les hauteurs minimum des ouvrages ont été recalculées. * 4 7 ouvrages sur la quarantaine prévue. > Crue d’occurrence inférieure à la crue centennale > /:*<:$ > /:+<:$ Les crues d’occurrence 2 ans et 10 ans ont été simulées en situation aménagée (ligne ferroviaire !" D: 4 ] Bourbre et le Catelan et le long du remblai dans ;:*sement sont inférieurs à 10cm et les surfaces des ; * ment des ouvrages prévu pour la crue centennale # & ! " [T& 4 5 " % % est présentée et dont les impacts sont pris en compte. Le projet sera bien entendu adapté lors des études ultérieures en fonction des orienta 3 versant. w !"liques nécessaires pour chaque scénario étudié à 5"==7 de la pièce 6 – volume 2 de l’étude d’impact. 7V Etude hydrogéologique *! =I>{ 8" % %4 l’échelle du bassin versant, le relief, la géologie, l’occupation des sols, la sollicitation de la nappe /" " D ; %1 3 ~@1'((7 Le secteur géologique est marqué par une intense activité glaciaire et post-glaciaire qui résulte, ! *'\ *| [ [! !"" %%;WX - au nord, le plateau de terrains jurassiques (partie sud-ouest de l’île Crémieu), à une ?@>!3 H - au sud, le bassin sédimentaire / quaternaires) !C";!?D 1 1JC-D JJ&,@ -J& 77 * ] % % %"" % ! "! 4! mettre en culture. * ! 5 ! '4'! 3 " %3 ! ! '4'! ` " "" % 4 " ; %! 3 ;% sous la vallée, contenue dans le substratum molassique ou les calcaires jurassiques, et la nappe ]! '" ;3 *3" "" % ! structure des sous-sols de l’ensemble du secteur. Elles permettent de conceptualiser la struc "" % ^! /3 % couches modélisées). = 7j > Campagne piézométrique Le prestataire a également conduit une campagne de relevés limnigraphiques2 ; %4 ; *" ^!" !WX - Y / ;" kD sur la base des données bibliographiques disponibles, - *! !3 44 4 ! { % - *! ! ! sources - 83 ; % E+ 2 Le suivi limnigraphique permet de transcrire la variation du niveau d’un cours d’eau 7k > Prise en compte et caractérisation des prélèvements eau potable Les captages d’alimentation en eau potable ont été repérés dans la carte suivante. P % " des trains. 9 % 5WX"Y4 "5":*48 " !5 @& Les ouvrages de prélèvement (eau potable collective, industrielle et d’irrigation) sont intégrés ! 3 ! &" 8 YZ T 9 :!& 8:3Y !~O>>7_54 7>!5 ! 9!O}77_5=>>} 7! prélevés. 7w Les prélèvements sont introduits dans le modèle par leurs coordonnées géographiques. Ils sont !"" %% "$3 "5 =>>}/&"YT9\D 34 chaque pompage. Ces données sont couplées pour représenter l’ensemble des prélèvements dans la modélisation "" %3 !3*' ' "!! %!"6" @& 70 @J-'(#( * ! ; %" #" !"% !"" % Le bilan de nappe calculé à l’échelle de l’impluvium dans la modélisation permet de préciser la répartition du volume d’eau entrant et sortant dans la nappe. Les forages sur le bassin versant de la Bourbre prélèvent 25% de la ressource totale, le reste ! 4I@* ! 5 *5 4}J 71 =? @ & > J':&!" risque de pollution accidentelle (fonctionnement, approvisionnement, entretien des engins pouvant contaminer les 3DW` % % /z " 3 W ` " DW ` " 33 !3 % " cielles protectrices. > J'&$!" risque de pollution accidentelle par déversement de W ` % % 4 des infrastructures de transport. =? Kment du marais 8 % " ! la réalisation des projets envisagés (infrastructures linéaires DWX > les déblais peuvent conduire à un drainage des /3 3 ou puits, réduction de la réalimentation par les précipitations). > les remblais, notamment dans le cas des terrains 3 /" 3 D peuvent impliquer un tassement qui peut entraîner une diminution locale de la perméabilité se tradui !4 et une diminution à l’aval. L’impact de l’imperméabilisation de surfaces importantes sur la ré-alimenta 6 " > parallèlement à la mise en place des aménagements prévus dans la vallée de la Boubre, l’augmentation de la population et donc des besoins en eau potable est 4&! 54 " ! % ! de la Bourbre et de la plaine de Chesnes, il apparaît important de préserver les réserves non encore % 3 ! &8: 72 "5 "3 ; 4 6 WX - purge des terrains compressibles avec leur rempla 3 - ou au contraire remplacement des terrains 3 perméables pour favoriser volontairement la remontée de la nappe sur des secteurs écologiques pour lesquels une telle mesure apparaîtraient favorable - ;% ! 6 dors de drainage naturel préférentiel (c’est-à-dire, à forte d’épaisseur de limons), on pourrait imaginer remblai. Ces mesures seront évaluées une fois le modèle hydrogéologique mis en œuvre, elles seront soumises au $ &% de s’assurer de leur adéquation, ou de leur complémentarité avec les objectifs poursuivis localement. ANNEXE 3 ETUDE HYDRAULIQUE DU FRANCHISSEMENT DE LA BOURBRE AMONT * 5 3 " 'Y !" % croise un peu plus en aval. $ =>J> 5lement de la Bourbre et les contraintes d’implantation de l’ouvrage en fonction des évolutions morphologiques actuelles et potentielles de la Bourbre. Les récents levés topographiques réalisés dans la vallée donnent des cotes de berges supé 4 % de la Bourbre dans ce secteur. Il en résulte que le non débordement de la Bourbre en rive droite au droit de l’ouvrage, tel que ::YP % ; 3 !"3"3 Dans ces conditions, l’ouvrage n’interagit pas avec le cours d’eau et son impact sur l’écoulement est nul. En revanche, les tendances morphologiques de la Bourbre dans le secteur étudié montrent une forte mobilité latérale du cours d’eau lors des épisodes de crue, pouvant menacer, par érosion de berges, les fondations de l’ouvrage (culée rive droite et piles en rive gauche). * " appuis prévues au stade avant-projet sommaire, et de mettre en œuvre des protections préventives sont proposés. 9 !" " ! 5 " " %[T& 73 ANNEXE 4 ETUDE HYDRAULIQUE DE FRANCHISSEMENT DU GUIERS 9 ; /J}}OD bureau d’étude Silène, pour le franchissement du Guiers par la ligne nouvelle. Le projet de ligne, objet de la présente enquête, traverse le Guiers au même endroit, sur les communes de Romagnieu, [ 'V ''V '\ * % vallée en état initial, puis avec le projet, sur un modèle de 7O{ " J} ! " &?7YJ@JO 8 des mesures d’accompagnement. * W X ] YZ " / digues), l’évolution du lit… Sur ce dernier point, il est précisé qu’aucune évolution du " J}?I J}?I 8" %7 3 !WX - 2 = 160 m7_ - 10 = 290 m7_ - 100@7>7_ - 500I>>7_ Le calage du modèle a été réalisé sur la crue de 1991, la plus 3! ! 3 ?7> 7_ % les observations de terrains de 5 laisses permettent bonne 3 8 5 principalement dans le lit mineur pour la crue décennale. : 3 @> en amont du projet. jQ Ce débordement est négligé dans la modélisation avec le projet, considérant par sécurité que la totalité du débit centennal transite dans le lit du Guiers. La modélisation en crue centennale conduit à préconiser un ouvrage de franchissement d’ouverture minimale de =I ' l’ouvrage est à caler 2 m au dessus du niveau centennal, c’est-à-dire à la cote 226,00 NGF, en raison de la morpho % 3 V 4 4 3 importants de bois. * !" ; 3 de l’ouvrage, le risque de déversement et de rupture de la digue en rive droite, ainsi que les remontées de nappe. & 5 ! ! ! ! !" " 7=> *5/ :D4 =7>wVx' 226 m NGF préconisés *!" I ! ! de 60 m, permettant de franchir le lit mineur sans appui. Les divers appuis seront protégés du fait du caractère torrentiel des crues. ANNEXE 5 ETUDE HYDRAULIQUE DE FRANCHISSEMENT DU PRÉ LOMBARD * % =>>> =>>7 3 !"6 %! [P[89/[ P983 93 3 5 93D *=>>> ! ! ! ! " {" 5[P[89 8 " {" %% %" "3 *=>>7 = WX - 9 %:*3 &:[J} =>>=/|Y$D - !" % 4 5 3 ! :*3 435Z " [ " % les crues sur le bassin chambérien, une fonction d’écrêtement a été prévue dans plaine du ruis T 4 ! &?7 *3 9 " {"8 " 3 3 * 7>7_ $ % %4 % ::YP[ 4 [ 75 * ! !" %WX" déversoir, cote du déversoir, section de la vanne de fond. * 6 " : *3 ""3 4"4 !{" 4 ; /{"D! Rz1!R+ +, Les performances sont très proches de celles obtenues dans le scénario du Schéma Directeur. Le projet permet donc de respecter les objectifs du Schéma Directeur et du PPRI. j7 77 @81: La seconde partie de l’étude rappelle les caractéristiques géotechniques peu favorables du secteur, le site étant un ancien marais, et préconise de réaliser des sondages complémentaires 3 % tions des ouvrages. * % " % 5 ! !" % %w:8/ !D et en aval des ouvrages. *"WX 93WX *" "6WX 9 WX 9! WX 9 " 3 3WX J?= =?OO> @@> =?OO> =?7I? =?IJ> Un ouvrage busé permet le passage du ruisseau des marais à travers la digue. % " * " WX 3 3! tiques et les coupe sont présentés dans les pages suivantes. 78 79 80 ANNEXE 6 ETUDES HYDRAULIQUE ET HYDROGÉOLOGIQUE EN COMBE DE SAVOIE Hydrogéologie Une étude hydrogéologique a été conduite par l’université de Savoie, en 2003, dans l’objectif de déterminer les ! " dont celui correspondant au tracé actuel. *35 WX - les conditions géologiques de la vallée, à partir de " %" - " souterraines, - "" % La nappe des alluvions grossières de l’Isère, épaisse de 10 à => "8 ; " &x => récents installés pour les gravières ou les reconnaissances RFF. P 3 distribution publique. $ ; % 3 YVT J}}~ %P" battement de la nappe. L’étude décrit ensuite les formations géologiques en s’ap"WX - 4 9 " - 4 8 5 /* *TD $ %4;9 Cette formation, légèrement bosselée du fait de sa mise " 3 8 morphe et saturée d’eau la plus grande partie de l’année. Ces terrains tendres du substratum ont été plusieurs fois " isérois. Ainsi, la vallée de l’Isère est installée dans les forma &%" creusement de la vallée de l’Isère a été considérable, suivi de l’installation d’un vaste lac du Grésivaudan, [ 3 conclut que le tracé n’aura pas 8 + K& + +, = & + + J + ? C1 @D-1,: 8 % essentiellement dans les alluvions sablo-graveleuses de P Z 5 9 P " % nappe phréatique. [ ! [! % % \ 3 % 3 " 9 bajociens, de la moraine de fond compacte, des silts et des " " ' " V /;9 D 81 Hydraulique 8=>>~une étude hydraulique, basées sur une modélisation du fonctionnement des cours d’eau, a été conduite par Egis-eau 5 d’eau traversés en Combe de Savoie, et les dispositions associées. 9 WX - Etude du franchissement de l’Isère, - Etude des franchissements en rive droite de l’Isère, - Etude des franchissements en rive gauche de l’Isère. > Etude du franchissement de l’Isère, 9 %P simulations de l’état de référence, sans aménagement, et de l’état de projet ont été réalisées, %!" *; ! &?75%4 ]!V; !P " Secteur d’étude 82 *J>! J=>4=~>!"WX le viaduc ferroviaire. Son calage s’est fait à partir des données de la crue centennale utilisée pour ::YP93[! * ! P !" W X " 7>> 35 "WX&?J l’Isère. &!'5 !" 4 3 % % * %5 * " J@ " mais sans induire d’augmentation des surfaces inondées, l’écoulement restant intégralement contenu dans le lit mineur. 83 JK'Q=( En rive droite de l’Isère, le projet franchit le Glandon à trois reprises. Il franchit également le Béal de l’Ormet. 8 ! " 9 \ % Le cas particulier du 1er franchissement'V 3 d’étude de la SNCF en 2002. &%V 4Y==/@4 =>D %% 4Y== rapport à son lit majeur en rive gauche avec un coude à droite à 90 en amont d’une roselière. Ceci implique des débordements vers la Roselière, mais le terrain naturel étant fortement en pente, les lames d’eau sont d’épaisseur modeste (de l’ordre de 20cm). Le rétablissement du cours d’eau est proposé par un pont canal légèrement rehaussé, nécessitant de canaliser le Glandon en amont de l’ouvrage. Ces dispositions permettent de respecter w:8 / ! D ! roselière. Etude des autres franchissements en rive droite, *8" " ; 45 4 : 3 ! ! % WX! % T Y 9 [ ' ! J}?~ 4 =>>I: 93& '' [" %P [TP/[ T 3 %PD=>>O 5 !WX 8 WX kQ En lien avec ces données, il est indiqué qu’en cas de crue centennale, sans projet, les singularités, comme les ponts, peuvent causer des débordements localisés (pont Richard), avec des écoulements de faible hauteur vers le Béal de l’Ormet (hauteur d’eau inférieure à 50cm). Le w:8 5!=O= =O>@ à l’aval, au-delà du Béal de l’Ormet. Caractérisation des écoulements du Glandon *3 ! %3 V Béal de l’Ormet en fonction de la surface du bassin versant concernée. : !"! été prises en compte. 85 > J'(%:$!" 2ème franchissement du Glandon !Y WXJ=" "% W'*X!"!" %O!? 3! 5 3 "! J> 5%4w:8>J> 3ème K' Y! " l’ouvrage principal aura une ouverture de 12m environ, permettant de rétablir un cheminement de berge de 1m de part et d’autre. V"3/ PD !"""/ 7>!D de rétablissement du chemin de desserte, de 6.5m d’ouverture, qui pourront fonctionner comme ouvrage de décharge. > Etude du franchissement du Coisetan en rive gauche * ! " / berges caractérisées par un bourrelet de curage, d’environ 0,5 m, conduisant à ce que le lit mineur soit légèrement perché par rapport à sa rive droite, et franchement par rapport à sa rive gauche) 4% Franchissement du Coisetan par le projet Pont des Molettes sur le Coisetan ;@J k7 $ % ! "3 ; majeur en crue. L’état initial et l’état projet ont été modélisés en crue centennale. *3 3 5 !WX Comme précédemment, les modélisations ont pris en compte les valeurs sécuritaires des fourchettes hautes. * "; 3 l’ordre de 500m au droit du projet. La capacité du lit mineur (de l’ordre de 20 m7_D au débit de la crue décennale, en conditions centennales, le débit se répartit à parts égales entre le lit mineur et le lit majeur en rive gauche. L’ouvrage principal de franchissement du Coisetan aura une ouverture d’environ 12 m, permettant * "" ! ;""J w:893 ! !"" !" 9!" 5 34 6 de Belledonne. Sa largeur sera de l’ordre de 10 m, et pourra éventuellement être fractionné. $!""/3J D" ! Compte tenu des larges débordements dans le lit majeur en rive gauche, et de la présence d’un ouvrage de décharge, une revanche inférieure à 1 m en crue centennale est acceptable pour l’ouvrage principal. Le remous provoqué en lit mineur induit une légère augmentation de la sollicitation du lit majeur en rive gauche, mais qui ne remonte pas au-delà du pont des mollettes. $ ^! ; 39 *! !" !; 4 5 8 3! 5 "! J> 5%4w:8J>>>@!"; 3 87 ANNEXE 7 : FICHES ESPÈCES 9 6 3 6 projet ferroviaire. LE CRAPAUD CALAMITE Bufo calamita w! WX9 9H w %WXE"/* JIO~D 9 WX& 3 & . ,If E& PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE > Description Le Crapaud calamite est trapu et massif. Il mesure 6 à 9 cm de long. Le dos est brun à gris !!!3P!4 "!35 clair, mais celle-ci peut être ténue ou absente. L’iris doré est vermiculé de sombre et la pupille ;* 3% % % 88 > Caractères écologiques > Cycle de développement Z! " la reproduction se déroule dans l’eau au printemps ou en été. Les Crapauds 4 3 3 W` 4 !* " prénuptiale débute en mars ou en avril-mai selon le climat. La reproduction peut se prolonger 5%5 ' " # [! " ! 8 surface plusieurs milliers d’œufs sous la forme d’un cordon pouvant atteindre 2 m de long. #: :! X ! 3 /@ 4 ~ 5D le têtard mène une vie libre. La métamorphose survient après une période qui varie selon les conditions du milieu (température et alimentation, notamment). La vie larvaire dure le plus !J@4= /6J4?D*5% % %! terrestres et s’éloignent rapidement du site de reproduction. + :! " 4 " 7 ? *! IJI > Activité ['!" les jeunes et les adultes de Crapaud calamite hivernent de décembre à mars. Ils se réfugient dans des trous qu’ils ferment avec de la terre ou s’enfouissent dans un sol meuble. En plein été, ils creusent le sable pour se protéger ou s’aménagent une petite cavité du sol, sous Z 3k* ['@@!"alors que les larves sont aquatiques, les adultes mènent principalement une vie terrestre. Leur phase aquatique est limitée à des visites nocturnes au moment de l’accouple % 5 > Régime alimentaire L’alimentation est à base d’insectes et d’araignées, de vers de terre, mollusques et crustacés. Les têtards sont essentiellement végétariens mais le cannibalisme est rapporté, ce qui est une !! > Écologie \& ! " 3 " " JI>> &:P 3% (sables, graviers, galets, schistes…) ou, à défaut, la présence d’abris. C’est donc une espèce que !% % z k\ %!" \&@@!" espèce pionnière, le Crapaud calamite occupe des habitats temporaires /]% kD/3 ! kDP3 % ! " donc les faibles lames d’eau, et où les espèces prédatrices (poissons, insectes) ou concurrentes /9V D ! 3 3 " au bout de quelques années après l’apparition d’un site favorable. 89 > Répartition géographique 8WX "38w8" jusqu’à la Suède et l’Estonie. Il est localement présent jusqu’en Grande-Bretagne et Irlande. xWX9 T à peu près homogène. Ailleurs, la répartition est discontinue et l’espèce est rare et en déclin dans de nombreuses régions, notamment sur la frange est. ;@ calamite en Europe C /@E?/R,'((6D ;@< C ) & ) ) D C /@E?/R,'((6D > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXP| 8"3 WX =6J}!3=>>I (espèce et habitat protégés) 9 $P9wW X x /Tww [x 9 $P9w =>>~DW X _ faible risque T/$P9w=>>~DWX /*9WXD EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS > Évolution et état des populations J!" l’espèce ne semble pas menacée à l’échelle européenne. Un déclin prononcé a toutefois été constaté sur les marges de son aire (Grande-Bretagne, Scandinavie…). Elle est commune 3* " WX 3 ! " " % % 90 W! " les franges méditerranéennes et sud-atlantiques sont largement occupées. Ailleurs, le Crapaud calamite peut être localement abondant mais sa distribution est de plus en plus morcelée en allant vers le nord. Le déclin est généralisé mais d’importance variable selon les régions. Z$ Z'] ;! " il est présent avec une fréquence très variable dans tous les départe" * & P9 ' P J~>> T *9 déré comme une espèce globalement « vulnérable » au niveau régional. ;@;P/ C @~;/'((wD .@^GKE<< ;P/C IK;EG'((wD ; 1 +C+=J@~;/D: Z']^;! " le Crapaud calamite est considéré comme une espèce globalement « vulnérable » au niveau régional. [" 5WX Z']! " si le Crapaud calamite est encore bien représenté dans le Sud du département (mentionné sur 21 communes, CORA Faune sauvage), il semble nettement plus rare et localisé ailleurs. =(!" 9 ! % ? /P 9 : !V !\ !'T D /:!"cette espèce de plaine est surtout présente dans la plaine de l’Isère et de l’Arc. Elle peut JI>>& 91 > Menaces #$'@@(!" la principale menace concerne la disparition des habitats aquatiques et terrestres de l’espèce. *3 % %9 3; l’homme, les dérèglements climatiques, les opérations de drainage ou encore par leur atterris* %54 constaté. * 3 % / ! D ! 6 "*! " ! % ! 6 * !! 4! & 3 W` 39 pour conséquence d’empêcher les échanges interpopulationnels. +%$!"on peut constater parfois la collecte de spécimens par des collectionneurs, des enseignants ou encore par le grand public. > Gestion conservatoire En premier lieu, il est indispensable de : & pionniers 9 P " !4" "; 3! " / ; 3 3 ! D 9; '6 3 !6 WX - le caractère temporaire de ces habitats étant une priorité, tout surcreusement qui garan ! 4 3 3 ! ! "ment. Un renouvellement peut être nécessaire au bout de quelques années, l’idéal étant !3 4 W` - éviter les pollutions et préserver une qualité d’eau compatible avec la présence du 9 W` La préservation du Crapaud calamite passe aussi par celle de son habitat terrestre. Il est indis3 4 ; 3! dénudés par place, qui seront autant d’habitat de chasse pour l’espèce. SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE 9 WX - _`kJw!" ce batracien a été recensé dans les bassins de lagunage VP/T%=>>ID: ! 3!3 3 /8=>J>DW` - _` k *^+ w! " une population d’une centaine d’individus a été recensée en 2010, se répartissant dans les prairies et champs inondés au lieu-dit « Lens ». : /!4! @ ! 33D ' T 3 (Commune de Frontonas). Etant donnée la forte capacité de déplacement de cette 33%%/ !"; """DW` 92 - _` x k [ Y w! " le Crapaud calamite est recensé au niveau d’une ancienne gravière en berge gauche du Giers (population évaluée à plus d’une centaine ! DW` - _`)k\w!"=>>I/ D ; 3! * =>J>W` - _`k\w!" le Crapaud calamite fréquente les mares temporaires ' | 63!=>J>/8D 33 ; ! ;@- C&D BIBLIOGRAPHIE ACEMAV coll., DUGUET R. & MELKI F. (éd.), 2003. 1 / < " Luxembourg'9 : T;?~> ARNOLD E.N. & OVENDEN D.W., 2002. /;/" and Europ9 *=~~ BEEBEE T. J. C., 1983. 4G%z4,$ !:XJ@} GASC J.-P., CABELA A., CRNOBRNJA-ISAILOVIC J., DOLMEN D., GROSSENBACHER K., HAFFNER P., LESCURE J., MARTENS H., MARTINEZ RICA J.P., MAURIN H., OLIVEIRA M.E., SOFIANIDOU T.S., VEITH M. & A. ZUIDERWIJK (eds.), 1997. Atlas of Amphibians and Reptiles in Europe. = E ? G G CKE!"f =.GD: ?}O LE GARFF B., 1989. ",P9&[\&w8\HYV$8\&w\/DJ}~}'Atlas de répar /;<,=<: WXI@ MAURIN H. (dir.), 1994.K<,w'Tww'x: JI@ SINSCH, U. 1998 - " z Jz C" D, Bochum, Laurenti |"=== 93 LE SONNEUR À VENTRE JAUNE Bombina variegata w! WX[4!5 w %WXBombina variegata /*JI@~D 9 WX& 3 & " 9w&\$Y&=>>>WXJJ}7 . ,If& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 8?4@"4 crapaud. Les verrues cutanées sont souvent rehaussées de petites épines noires. * " !! %5/"D et noire, les taches s’étalent aussi sur la face interne des pattes antérieures et celle des pattes postérieures. > Caractères biologiques > Cycle de développement * 4"7'?* '5 "5%"8 ;3 * 5 plaintifs pouvant se traduire par l’onomatopée « hou, hou ». * % *^ "%% 4%% ; sont accrochés à la végétation aquatique ou à des brindilles mortes. wQ > Activité Le Sonneur à ventre jaune hiverne dès le mois d’octobre sous des pierres ou des souches, dans !" "9 ! ! trouve refuge dans ces mêmes abris. Le Sonneur est actif de jour comme de nuit. Les adultes 4 ! 3 déplacements relativement importants, au printemps, en période pluvieuse. > Caractères écologiques On trouve généralement le Sonneur à ventre jaune en milieu bocager, dans des prairies, en lisière 6 / ! de parcelles de régénération). Il fréquente des biotopes aquatiques de nature variée, parfois 4WX 3" " 3! " *[""3 3"W` 3" Les berges doivent être peu pentues pour qu’il puisse accéder facilement au point d’eau. S’il ]% 3 ! /WX[! Px'9D9 peuvent être riches en plantes aquatiques ou totalement dépourvus de végétation. > Répartition géographique ;=-% EC /@E?/R,'((6D ;=-% <C ) & ) ) D C /@E?/R,'((6D 95 J!" L’aire de répartition de Bombina variegata couvre la majeure partie de l’Europe centrale, & { % W!" la France abrite les populations les plus occidentales de l’espèce. Il s’agit d’une espèce ' 5 ! 4 4@>> ! 63!4J>>> &/J7I>9'&D*[ W` WXVV T*3 % prospections. Z']^;!"L’espèce est présente dans la plupart des districts naturels. Elle est cependant 3 &! ; de la région. [" 5WX Z']!" !T* 8 Z =(! " ce crapaud est surtout représenté en plaine. Il est toutefois connu en Oisans ou les Grandes Rousses dans les Alpes Iséroises. /:!" il n’est pas référencé dans ce département. ;=-%;P /C @~;/'(('D .=-%^GKE<< ;P/C IK;EG'((jD > Statuts de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXPPP| 9! WXPP 8"3 WX =6J}!3=>>I (espèce et habitat protégés) 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX!3_T/$P9w=>>IDWX:T w7 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS > Évolution et état des populations Le Sonneur à ventre jaune est en régression généralisée en Europe. L’espèce est quasiment :'" %P6x # ! ! * Z % 8 3" Sonneur sont encore abondantes. En milieu forestier, la raréfaction des biotopes de reproduction les rend vulnérables, c’est ce qui a pu être constaté dans l’est de la France depuis une trentaine d’années. > Menaces La disparition des habitats de reproduction résulte entre autre du comblement de mares 4 3" coles, ou de leur atterrissement naturel. L’ampleur de ce phénomène est accrue par l’arrêt d’entretien des mares consécutif à l’abandon de l’élevage. Les têtards de Sonneurs sont menacés par tout assèchement de leur milieu aquatique, que ce soit par évaporation (cas des mares temporaires, ornières.) ou par drainage. Les œufs et les 6" Certains :& sont susceptibles d’entraîner une destruction directe des individus. C’est 3" 3 [ ! 6 % ! ! ' risquent d’être écrasés lors du passage des engins de chantier dans les ornières des chemins forestiers. Un curage des mares ou des fossés pratiqué sans précautions peut aussi avoir des conséquences néfastes sur les populations. Les adultes subissent parfois les prélèvements par des terrariophiles. > Gestion conservatoire Le maintien ou la multiplication de petites mares, même temporaires, constitue l’une des premières mesures à prendre dans les secteurs où l’on veut protéger le Sonneur. La situation "; " populations. Si la création ou la réhabilitation de mares est nécessaire, il est indispensable de "" %WX 3 3" * 3 Sonneur humidité et fraîcheur pendant les chaleurs estivales (souches, pierres, etc.) est également importante. Les opérations de débardage du bois et la remise en état des voies de débardage (nivellement des ornières) sont à éviter;4[ !$ ! 4 " ; " "P 34 ! " ! ! 3 3 4! le curage des points d’eau (mares, fossés, etc.) peut s’avérer nécessaire. La présence de Bombina variegata doit alors être prise en compte. On privi" " 3 ! 4 ! sensibles pour l’espèce. 97 SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K % &! / \~D ; "/ =>>ID[=>J> (Ecosphère). ;=-%- C&D 98 BIBLIOGRAPHIE BARADUN, J., 1990. Y 3 3 ! " 3 & 3 'Y JJWX=II'=~? BUSCHMANN, H., 2002. x '3 3 ! "'" X {' ""& 3 'Y =7X7O='7O} CORA faune sauvage, 2002. Y & 3 YZ'& & * ! JJ?O DELARZE, R., CIARDO, F. & PELLET, J. 2000.P ! /3 ! "&DWX 4 T JJ~X ~7'~O DI CERBO, A.R., 2001. 8" 3 ! ! " /* JI@~D & 3 JP [ T "\3 "" 3 J'7_>}_=>>>' =/JDXJI'=~ DI CERBO, A.R. & BIANCARDI, C.M., 2004.[ ! 3 "3 ! ! " *3/[ | DPH[=XJ?7'J?O DENOËL, M., 2004. 3 % 3 ' 3 \ P /8 VD;JI/J_=DX?}'O? HARTEL, T., NEMES, S., & MARA, G., 2007. "" ' 3'3 /3 ! "D X ! 3 &" * JI/JDX@O'O7 TUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, 2002. Cahiers d’habitats et d’espèces Natura =>>>9 " 3 6 \I 8 * PLAIASU, R., HARTEL, T., BANCILA, R.I. & COGALNICEANU, D., 2005. \ " " ! 3 [ 9 ' " J>XJ7I'J?> RAFINSKA, A., 1991. Y ! 3 " 3 3 33 3 ! "8"" ; ;! " " H * [ ?7WXJ}I'=J> SCHMIDT, B.R., 2005T " 3 '3 " 3 &% 9! XT x8J@XO~J'O}= SAS, I.; COVACIU-MARCOV, S.-D.; CUPSA, D.; CICORT-LUCACIU, A.-S.; POPA, L., 2005. Food /_D5! 3 ! "&[ $ ! SOS, T., 2007. \ ! 3 X '3 /3 !! "D" Y JXJ'JJ STUMPEL, A.H.P. & BLEZER, F., 1999. \ '" '3 /3 ! "D wPX3 H/DX::*': "P 9: * :5T J}}~X==7'==@ VAN BUSKIRK, J., 2005 * ] 3 38"~O/IDXJ}7O'J}?I 99 L’AZURÉ DE LA SANGUISORBE Glaucopsyche teleius w! WX&;" 3 w %WX!?C"JII}D 9 WX* * 9w=>>>WXJ>@} . = K PRESENTATION DE L’ESPECE > Description * 3 ! 3 3" 3' * !3[ %9; 3!33" ""3% "*3 100 > Cycle de développement *"T 3 " % * tivement passer une partie de sa vie dans une fourmilière et en conséquence, la disparition de la fourmi associée entraîne inévitablement celle du papillon. *&;" 3! *! 35 4 3"!] Z*^ ][" 3# /[" 3# D ]* 5 5 Z&! 38 " ""T % 5%4 J>4JJ ! * > Caractères écologiques > Habitat *&; " 3 " " 3! x 5%4 }>> P % 3 4 T 4 [" 3# " 4 [ ; s’observe en lisière des mégaphorbiaies, sur les talus humides et bords de fossé. Les stations sont localisées dans des sites ensoleillés et abrités du vent. > Activités Les imagos quittent la fourmilière le matin, lorsque les fourmis sont peu actives. Les adultes sont 3 P]]! * 3! =@{ 101 > Répartition géographique JJ!" " " % x5%H J W! " En France, elle se trouve en limite d’aire de répartition et se rencontre dans les " 8/&* YZ'&D%% ! Loire et de la Gironde. ;/J =< C1E.KGE4'((wD 102 J Z']^;! " c’est une espèce rare et les populations sont fragmentées. On la recense & '[! [! P& ZYZ 3 %% 46 ./J=^GKE<< ;P/C= IK;EG'((wD ;/J ;P/C= ?GG!#wwwD # !" Z']!"&;[" 335 ! 4W` =(!" V !/ TD %w W X 9! P 9 / ~> @>3! DW` /:!"&;" 3P Chautagne, des Corniols et du bocage de Boige et de la Ramée. > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXPPP| : WX" ! 3 6=7 ! =>>I/=D Cotation UICN TWX% _ 3 % xWX" 103 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS > Évolution et État des populations 88WX* &;" 35 « vulnérable » au niveau européen. 8xWX[ "33 ' de la France. Ailleurs, les populations sont le plus souvent réduites à moins d’une centaine d’indi! 8 3 / ;&;[" 3=@{D > Menaces Le facteur de menace le plus important est la destruction directe des zones humides (aménagement du territoire, labour des prairies…). L’évolution des pratiques agricoles a également des conséquences négatives à plus ou moins " &;[" 3*34 z ! "% [" 3 Z* ] [" 3!% 8 " 3! % !% [" 33 &; la sanguisorbe. > Gestion conservatoire * ! &;[" 3 ; " ! / de mesures agroenvironnementales visant la préservation de cette espèce). " 3% 4 ! " 6 ^! ! 3 3 ! " * place de cette mesure permettrait de préserver les micro-populations et les corridors écologiques dans les secteurs de présence. 8 %" P 3 " % &;[" 3 " " T 9 ! 4 _3][" 34 fourmilières. #(Q SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K %9 /JJD* T /[! D 9 3 4[" 3 /978=>>=D* =>>= J7W` " 93[! 9/4=@{D9''8/4I{D*&; 5 =>>~\8Y89 %3" du Grésivaudan. ;/J- C&D BIBLIOGRAPHIE COWLES (T.), 2008. 8 YZ =>>>' =>>~ 3=>>~J=} LHONORÉ (J.), 1998. Biologie, écologie et répartition de quatre espèces de Lépidoptères Y"/* [ Dx :P8Y :P8!=J>~ MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, 2002. Cahiers d’habitats et d’espèces Natura =>>>9 " 3 6 \I 8 * POLLARD E, 1982.T "3]3 " ! " 9! =?7JI'7=~ 105 LE CUIVRÉ DES MARAIS Lycaena dispar w! WX9 ! w %WX Lycaena dispar/J~>7D 9 WX* * 9w=>>>WXJ>@} . E&@1 PRESENTATION DE L’ESPECE > Description *9 ! 4 * / " ! ! D &! !" =O'77 9 ! " *"% et les individus de la seconde génération sont de taille plus petite. #(7 > Cycle de développement 8x" WX génération printanière de la mi-mai 45 une génération estivale5 4 '3*!3 " 3! * ! " "% * ! ! ; 5 *^"Y/Y 3 kD* =@5* ! que les chenilles de la seconde génération. Elles reprennent leur activité à la mi-avril, dès que les conditions climatiques le permettent. > Caractères écologiques > Habitat *9 ! % ! les marais et les prairies humides. Il faut signaler que, suite à la fragmentation des habitats, les populations relictuelles ne fréquentent plus de vastes prairies humides mais se limitent souvent 4 z" *9 ! "% > Activités *9 ! ! ! " 3!4 { " $ 3 ! 3 " \ ! passer au-dessus de massifs d’arbres de grande taille. 9 ! => d’un perchoir. Sur une station, l’espèce est rarement abondante. 107 > Répartition géographique JJ!" Espèce aujourd’hui paléarctique, à l’aire de répartition morcelée depuis le Sud-Ouest de la France jusqu’au Sud de la Finlande, à l’Europe Centrale et la Russie. JW!"8x9 ! 3 peut-être isolées génétiquement. \ '4!6 "WX - rutilus/3"J}J7D&|" - burdigalensis/*J}J7D" 3 - carveli/*TJ}?@D9w'8/T& T[* P YZD ;@ <C1E.KGE4'((wD 108 JZ']^;!" YZ9 ! ; 3 densités, localisé dans certaines prairies et clairières proches des cours d’eau. Il est réparti de !"YZ/9DWX! * |[Z!&;" "T"!;!YZ/T 3'H"D ;@;P /C= ?GG!#wwwD .@^GKE<< ;P/C= IK;EG'((wD # !" Z']!"9 ! ; 3 l’état actuel des connaissances, cette espèce semble limitée à l’ouest du département (certains ! * D T 3'H" =(!";"4 ;"P V !!YV3z 9 9!/| &D9!/&D9 ! d’Ainan… /:!" le Cuivré des marais est principalement référencé des marais du lac du Bourget (marais 9"[ H''9!kD3" 393 /3" "Y49''8 &3zT4 Apremont…). > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXPPP| : WX" ! 3 6=7 ! =>>I/=D Cotation UICN TWX% _ 3 % xWX" 109 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS > Évolution et État des populations JJ!" cette espèce connaît un déclin suite à la destruction massive de ses habitats de prédilection (prairies humides, marais…). JW!" 9 ! 3;9 %! ; ! 3 4 ! ! ! géographique. *9 ! 3! !3 6 % 'Z " 9 4 ! % Sur la base des observations de certains auteurs, on peut admettre que cet insecte se déplace 4%3 "9" 54 ! /$xx8J}O~J}IIW`x8*8**J}}@D36 3! *wY > Menaces 3¡¡ème " 4z régression régulière et constante du Cuivré des marais. Au niveau européen, la menace principale réside dans la réduction des biotopes où croissent les 'ZWX - " z bouleversement (assèchement et retournement des prairies humides), - % 3 %3 % & ! 3 * % /I4J>D !"39 z " ! 9 ! WX - ;3" - - appauvrissement de la couverture végétale, - " !'Z - !/* DY *" "" * consécutive à la présence de bovins est particulièrement néfaste. P! " ! 3 " > Gestion conservatoire * ! 9 ! ; " ! " 3%4!"6 ^!WX - % ! 3 3 "" %W` - ; ! 110 SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K 9 ! WX - _`k*+w!: l’ONF (2009) a recensé le 9 ! \/ & ?7D 8 =>J> 3! " =>J>3 !3W` - _` k ;:& w! " =>J> 3! ! &! 7 : 3! " * &! tions, connectées entre elles par le réseau de chemin et de bermes (espèce méta DW` - _` k \^/:& w! " 3! ' Z/YD 3 T 9 3 3 !3 4 % :*3* 3! ! W` - _`k+w!"des individus isolés ont été observés sur les prairies 9 /978=>>=W`9:w[=>>IDP3!=>>~'=>>} " % 3 [" 6 *3 4 : /Y D 59 ! dans ce secteur. : 9 ! 3=3'9 ' * V 9 / =>>ID * =>J> " 3 !3 " ! 4 ] 39 ;@- C&D 111 BIBLIOGRAPHIE COWLES (T.), 2008. 8 YZ =>>>' =>>~ 3=>>~J=} LADREYT (D.), 1999.* YZ'&& =>7 LHONORÉ (J.), 1998. Biologie, écologie et répartition de quatre espèces de Lépidoptères Y"/* [ Dx :P8Y :P8!=J>~ MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, 2002. Cahiers d’habitats et d’espèces Natura =>>>9 " 3 6 \I 8 * POLLARD E, 1982. T "3]3 " ! " 9! =?7JI'7=~ 112 L’AGRION DE MERCURE Coenagrion mercuriale w! WX*&" T w %WXCoenagrion mercuriale/9 J~?>D 9 WX"9" 9w=>>>WXJ>?? . & PRESENTATION DE L’ESPECE > Description *&" T 3 * " 3 ; % %;! 33 ! $ WX4"3 % % ! 9 4 "9" % # 4 " > Caractères biologiques [:!""3! 45 * ! 35%4 août-début septembre. Z!" après la formation des couples, la ponte a lieu en tandem. Les œufs sont insérés !"9 [ ! femelle, voire le couple entier, peut s’immerger complètement dans l’eau. #:! " ! ! 4 * ! vivent dans la vase et au sein de la végétation immergée. 113 > Caractères écologiques *&" T P! 3 !" % %W X ; k P 9" 3% WX - "W` - "'W` - !" % % ! /T% T tris, Sparganium sp…). &"/ "D ; 5 ;3 %%{ !! : 5 * !3! 5%4 ; ! ! 9 3 &" T ! * ! ; ' !3* " / kD4 > Répartition \!" Cette espèce possède une aire de répartition mondiale restreinte à l’Europe occidentale et au nord de l’Afrique. W!"*x3 " * " 3;"/T 9&:D! nord de la France. ;/? C !"'((7D ##Q ;/? C =<~KGR~I'((7D Z']^;!"3 YZ% 3 8"!PY Ailleurs, elle est très localisée. ;/?C ff,,,f+,D ;/?^GKE<< ;P/C IK;EG;P/'((wD # !" Z']!" 63 [Z YZ ; &;" 3 %T 3'H"4* =(!";3 3;3 tement (Isle-Crémieu, vallée de l’Isère…). Cette espèce de plaine atteint sa limite altitudinale /J>>>D 9 / 9DW` /:!";3 "!YZ/& PD85%4~>>&/T 9D ; 3*"/ [ H''9! 934T'[!kD "3/ &! \kDk > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXPP/ 6 conservation nécessite la désignation de sites Natura 2000) : 3 WX 76=7! =>>I/ ! protégés) 9 $P9wWXx/x J}}IDWX" T/$P9w=>>~DWX% 115 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS ; MENACES POTENTIELLES > Évolution et état des populations En Europe, cette espèce connaît une régression sur la bordure nord-orientale de son aire de 3 /[ " %&"kDW` En France, l’espèce est encore bien répandue mais est rare dans tout le Bassin parisien. * " " 8 # 4 > Menaces * 3 WX - la pollution des cours d’eau% !! * " " !"" $ " " " * " 3 !" 3 W` - ! " entraînent une disparition de la végétation aquatique nécessaire à la ponte et au déve! *"z 4 W` - !" le fauchage des berges, le piétinement, le curage des fossés… peuvent conduire à la disparition d’une population s’ils concernent de " W` - K$!"cette espèce héliophile est sensible à la durée d’ensoleillement du cours d’eau. En cas de fermeture du milieu, le cours d’eau est petit à petit abandonné. > Gestion conservatoire *! 3 &" TWX - ! " en milieu agricole, des bandes enherbées =>" " W` - le maintien de cours d’eau ! ! ! " ! * 33" !; % %W` - l’entretien des cours d’eau 3 4% ; 3 " "46 % alors rapidement recoloniser les secteurs entretenus. Si la population montre de faibles 54 développer, le curage ou le fauchage de la portion fréquentée par la population initiale - : &! " " tront de rendre le milieu favorable à l’espèce. ##7 SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K &" T WX - _`k*^+w!"de belles populations ont été observées le long des 93 &:: % /8=>J>DW` - _`k;=;w!"de très belles populations / ! D3!=>J> ' T 93 V*VT :W` - _`k;:&w!" quelques individus ont été recensés dans le réseau de &! /8=>J>DW` - _`k\^/:&w!" un seul individu a été observé dans une prairie. * T ! ! 3 W` - _`k\w!"l’espèce est référencée dans un ruisseau au pied du 98=>J> 6" des prospections ciblées sur la période d’émergence. ;/?- abords immédiats 117 BIBLIOGRAPHIE BENSETTITI F. & V. GAUDILLAT (coord.), 2004 '9" /9 J~?>D *&" TP9 3 w=>>>9 " 3 6 \I8 * 7@7 BUCHWALD R. 1994 ' " &;;" [{ ! x "¢'|" £ * 3 9" {" ; $" {Y '\VOWXOJ'~J CITOLIEUX J., 1994'[ ! ' @7/J=DWX?}'@7 GRAND D., 1996 ' 9" PW X {" !3 3 !9! :PPT & 8P!3[!_9 8w8! ~>WX =?@'=@7 IUCN, 2008 '=>>~P$9wY* \[ ¤ "9J~ 3=>>~ PURSE B. V., HOPKINS G. W., DAY K. J. & THOMPSON D. J., 2003. "]H& 8"?>WXIJO'I=~ 118 L’ÉCREVISSE À PIEDS BLANCS Austropotamobius pallipes w %WXAustropotamobius pallipes 9 WX9& 9w&\$Y&=>>>WXJ>}= 1E-C4D RÉSENTATION DE L’ESPÈCE > Description L’aspect général rappelle celui d’un petit homard, le corps est segmenté et porte une paire d’ap "*6/D/ D/ ! ! D *6/O"D " paire d’antennules et une paire d’antennes, les trois autres portant respectivement mandibules, * /~ "D % marcheuses » d’où son appartenance à l’ordre des décapodes. Les cinq paires de pattes thoraciques (« pattes marcheuses »), également appelées péréiopodes sont pour les trois premières paires terminées chacune par une pince (dont la première est très !D " L’abdomen (6 segments mobiles) appelé pléon porte des appendices biramés appelés pléopodes. 9;"PP4| 3 9;"PPP 3" `"PPP4| %4* /"|PD ! 3 "/D%/ %D * "~>4}>" 5%4J=> poids de 90 g. * 3 V ! 3; 4 3 3 6 3 "W ` ! ! / ! 434 « pieds blancs »). 119 > Caractères biologiques et écologiques * ! 4 3 ^ \ 3 4 % %" " x * ! 4 3 " 3 ! 3 / '3" 3 " D 9 ! !" O> 4 ~> 4 /D9; 3 5 individus fragilisés par la mue n’est pas rare. La reproduction a lieu en octobre-novembre lorsque la température de l’eau descend en dessous J>9*%% =>7>^% incube sous son abdomen pendant 6 à 9 mois en fonction de la température de l’eau. L’éclosion 4 3/ 45 D5 45%4 * 4Z J74J@ / D*5 " 4"=47% ! @"P! ?@% ! " " }*"vité possible des adultes est estimée à environ 12 ans. Compte-tenu de sa rareté, la capture de cette espèce n’est autorisée que quelques jours par an /=7" !D > Répartition géographique * ! 43 8 : 3 de certaines régions sous la pression des perturbations environnementales (Nord, Nord-Ouest). 8 3 ; restreintes. 9 ! 3 %"/ 4J=>> T 9WX:! ' & D9 ! "93 x & introduction en 1920. 120 > Statuts de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WXPP| 9! WXPPP L’espèce est également concernée par des mesures de protection réglementaires relatives à sa 6WX 6/" %WX3W`9 Y=7O'7>DW`6 4 5 /9Y=7O'JJDW` }/}?'}I~J>!3J}}?D*6 dite dans certains départements. : 3 WX J6=5 J}~7/ d’altérer et de dégrader sciemment les habitats de l’espèce) 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX!3_T/$P9w=>>IDWX!3 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS, MENACES POTENTIELLES > Évolution, état des populations et menaces &¡P¡ 3 ! 43 semble du territoire. Actuellement, les peuplements ont dangereusement régressé, subissant l’action conjuguée de la détérioration des biotopes liée à l’activité anthropique (pollution de l’eau, " 3 ! 3" tière ou agricole avec usage de fongicides et d’herbicides...) et des introductions d’espèces (pois! % D La généralisation des facteurs perturbants à l’échelle européenne constitue une réelle menace 4 " % 3 ! 4 3 ! ! % ! ! "* :3{ ! 9 : ! % 4 "6 & 9 %! /! D les multiples étangs et plans d’eau de tête de bassin, avant de coloniser l’ensemble du réseau " % " :/& D% " & ! 43" " x 121 > Gestion conservatoire *! WX > la protection des biotopes dont la dégradation progressive renforce les conditions de prolifération d’espèces concurrentes plus résistantes. Cette démarche suppose une réelle prise 3 4! WX 3"4[/[ D &/&DZ!% "" 3"; 3 4 3 Z ! %" z %Z ! " 3" % 3 % %` > le respect de la législation sur le commerce et le transport des écrevisses (arrêté du =J_>I_J}~7D ! %! !W` Z % " ! % W` ! Z ! % ""! ! ! ! W` ! %6"" ` 3 3 4! W` !! ! %! 4 3 " ! % populations. Z%K > Ruisseau du Loudon *8! 4 3 %/\8Y8=>>ID ! */Y7~D L’écrevisse est très faiblement représentée dans l’Isle Crémieu. Cette station d’écrevisse à pieds 3 5% " /w8T& x 6 % %9! P'&|8wPYD8 =>>I7 ! /=5! D3!\8Y8*3 !34 cette espèce qui s’est réfugiée vers les têtes de bassin versant au gré des pollutions, des alevinages " % %3 % % $ ! =@ =I =>>} % méthode capture-marquage-recapture. L’intervention s’est déroulée sur une station de 52 m de "/ JJ7DWX@> ! % /J}7J D!6W`@~ ! J7%/7J=ID 122 > Ruisseau le Paluel * : / &! ' I7D ! 4 '3 /&3 D* =>>@x [! :6: T &% %/x[::T&D ! depuis les sources, au niveau du lieu-dit les Abbés, sous les falaises du col du Banchet, jusqu’au ! 7@8 !T] & ! ' &33 ~}7>> ! 3 @ @ ! /8VPYVPD & !7@8 =I}>} ! % 3? * " 5 =>>} ! 5%4 3 * 4 &! > Ruisseau de Pomaray 8 T ! 4 3 J}}? : / [ '8 ''9 ' I?D *3 3 4 6 vulnérable. *! =>>7x [! :6 : T &% %/x[::T&D$ ! ! 5 * /[[ 4YI?D 3 /YI?V D 6!"! 4! ! 8=>>@ 35 /9D: 9 ! ! ! x[::T&=>>O permet de contacter à nouveau 2 individus sur la partie haute du ruisseau. 8=>>I 3:/J@ ! !YI?D8!3! 83=>>~\8Y8=> ! WX 12 sur la partie basse, 6 sur la partie médiane, 2 sur la partie amont. 8=>>} ! \8Y8 % '%"' /9TYD 9 ! /I}5 =>>}D* / :D @>> ! 3 %I@ ! %5 BIBLIOGRAPHIE CHANGEUX T. (1996). : %6! 9 [ :69 >>7J@_>J_}@@ CHANGEUX T. (2003). Evolution de la répartition des écrevisses en France métropolitaine selon %6 9 6 J}II 4 =>>J x :6: 7I>'7IJWXJ@'?J COLLAS M., SALEK X. (2002). ! |"*& xI>X='O LODGE D., TAYLOR C., HOLDICH D., SKURDAL J., (2000). Y " X x =@/~DX=J'=7 LOUVETON S. (1995). 8 ! T! &3 &$ ! [! '\" 7~" NEVEU A. (1996). 9 % " % { ! 4 3&3 /& Dw 93 =>7I@'}7 VIGNEUX E., KEITH P., NOËL P., (1993). Atlas préliminaire des crustacés décapodes d’eau douce x9: w|J?[xxPTT'*ww9[:T 8!: @@ 123 L’ORCHIS PUNAISE Anacamptis coriophora w! WX w %WX Anacamptis coriophora /*D: "93 9 WX:T Protégée en France ~f. @!f & IOf @!f & PRESENTATION DE L’ESPECE > Description P" "/433D! =>4?>4 " * ] " 4! !3!3*]@ % "* 3 un lobe central plus long que le latéral. * ] ] "3 % (Anacamptis coriophora subsp. fragans) au parfum vanillé. > Caractères écologiques * !3 " 4 3 />'J@>>D 4" P pelouses sèches alluviales, les pairies de fauches non amendées. 9] '5 #'Q > Répartition géographique L’Orchis punaise est répartie en Europe centrale et méridionale jusqu’en Iran et en Afrique du Nord. En France, l’espèce est répartie dans la moitié sud, et en Bretagne. Elle absent de la Corse. En Rhône-Alpes, il est disséminé en stations éparses, dans les départements de la Savoie, la ZP%&& P En Isère, l’Orchis punaise est présent dans les massifs de la Chartreuse, dans les secteurs de \ ! En Savoie,3T &! 838 !! 93 Présence de l’Orchis punaise dans ^GKE<<;P/ C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' 9! "/&D [:!"Z']^;'6=>5! J}~=3 H J7 J}~=D8%!"3 " est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants ». P * !Y" \=/4! D * Y" x=>>}WX" |3 125 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS > Évolution et état des populations L’Orchis punaise est probablement l’Orchidée prairiale qui a subi la plus forte régression en France. \" " !!6 3" 9|3 ! / ! rouge des orchidées menacées de France, 2009). Les stations de la plaine du Canada représentent T > Menaces * % " W X 6 " % 3 ' " prairies humides agissent défavorablement sur les populations d’Orchis punaise. Cette espèce 34!"! % * % 4 ! _" 43!6!rables à son maintien. SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K Au droit du fuseau d’étude, l’Orchis punaise a été observé sur le site de la plaine du Canada en T /I7D " % prairies. ;~- C&D #'7 BIBLIOGRAPHIE ACER CAMPESTRE, 2006 -* !" [ 'H''T ! " 8" %!T % : 9WX! 5 w=>>>8 naturel – faune. ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National Alpin, :7=> BOURNERIAS M., PRAT D. et al. (Collectif de la Société Française d’Orchidophilie), 2005. Les x" %*3" T;/9 :D @>? CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU MASSIF CENTRAL, WXff, ,ff DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % % " 3 = 93J>O DIREN RHONE-ALPES, 2007 – L’Orchis punaise. Fiches descriptives des espèces déterminantes wP8xx= IUCN et al., 2009. - Liste rouge des espèces menacées de France - Orchidées de France métropolitaine. 127 LA FOUGÈRE DES MARAIS Thelypteris palustris w! WXx" \ \ w %WX4= 9 WX:: \ Protégée en Rhône-Alpes / I@" & /<&. <$ @H& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 9"! !7>4J>>4"6 ; *3"' ! * " 3 5 * 3 " "3! 43*" sommet possèdent des bords à peine roulés au dessous. Les feuilles fertiles sont un peu plus grandes, plus coriaces, à pinnules triangulaires et à bords très enroulés vers la face inférieure. Les sores de petite taille, à indusie caduque. 9 % " 4 ; 73 3'435 "7* {=@47 '3" 3/=@DPJ='J@Z" nales saillantes et rapprochées et sont verticillés sur un seul rang plus ou moins régulier. 128 > Caractères biologiques La Fougère des marais se développe sur des sols neutres à basiques, oligo à mésotrophes, tour3 "8'3 " en bordures de mares, étangs parfois dans les fossés et les moliniaies. Cette fougère est une espèce sciaphile (= qui aime l’ombre) mais elle tolère la lumière et peut se maintenir en milieu ouvert. Elle est présente à l’étage collinéen jusqu’à 1000 m d’altitude. La sporulation a lieu de juin à août. > Caractères écologiques La Fougère des marais se développe sur des sols neutres à basiques, oligo à mésotrophes, tour3 "8'3 " en bordures de mares, étangs parfois dans les fossés et les moliniaies. Cette fougère est une espèce sciaphile (= qui aime l’ombre) mais elle tolère la lumière et peut se maintenir en milieu ouvert. Elle est présente à l’étage collinéen jusqu’à 1000 m d’altitude. > Répartition géographique L’espèce a une aire de répartition Eurasiatique représentée dans toute l’Europe, en Afrique du nord, en Asie, et en Amérique du Nord. En France, elle est présente sur la majeure partie du terri 8%'T 9! :% 3" En Rhône-Alpes, 4 * &* '" WXP [! WX!'!'[! /3 %DZ "!YZ Dans le Rhône,* En Isère, 3 P'9 ' L’espèce est également dispersée sur le plateau de Chambaran. En Savoie, % !' ! surtout dans moitié nord-ouest du département. .<&^GKE<< ;P/C= IK;EG'((jD 129 > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' : !" WXYZ'&'6?3J}}>3 H=} 5! J}}JD8%!"3 " est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS * ; " " ;" drainage, la mise en culture, les remblaiements et l’urbanisation représentent les menaces princi* ! % 34 Les populations de Fougère des marais ont connu une nette régression dans le nord-est de la France. SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K x" 3!WX J=(!"La Fougère des marais était mentionnée par Biotope sur le marais de la Bourbre-Catelan. 9 / =>>7D!=>>}=>J> J/:!" - &! *! geuse, dans une roselière et dans une friche humide sous la ligne à haute-tension. En =>J> * tants et les inventaires de 2009 et 2010 ont permis de d’évaluer les stations à plusieurs centaines de frondes. - 3 W X 4 [ '\ 3''9; /[JD " |''T3 /[?D tantes (plusieurs centaines de frondes). ;<&- C&D 130 BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National Alpin, :7=> AVENIR, 2009. : ! =>>}'=>J~ 9! /| &: "D~=& CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN WXff, ,f CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU MASSIF CENTRAL, 2009. Base de données 9 9wT9 Wff,,ffO DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % % " 3 = 93J>O DIREN RHONE-ALPES, 2007 – La Fougère des marais. Fiches descriptives des espèces détermiwP8xx= 131 LA NIVÉOLE D’ÉTÉ Leucojum aestivum w! WXw ! w %WX1%1, 9 WX:T& Protégée en Rhône-Alpes G . @"HE& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 9"/433D@>4 43" "9' 4* ]74I] 3!6Z ! " 94] 5 culteurs. Elle peut être confondue avec le Nivéole de printemps (Leucojum vernum) qui est plus =] " > Caractères écologiques *w !!" 4 8 3 4 T '3 8 4 3 5%47>> 9] ! 4 132 > Répartition géographique C’est une espèce est distribuée en Europe centrale et méridionale. Elle est très rare en France, Z % &x' 9YZ'& En Rhône-Alpes, elle est connue uniquement dans les départements de l’Isère, Savoie, Haute[! YZ! J> Dans le Rhône, ![Z En Isère, l’espèce est très rare, présente dans l’Isle-Crémieu et sur la commune de Chapareillan. En Savoie, l’espèce était connue en 1995 dans un marais au sud du lac du Bourget. .G^GKE<<;P /C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' Protection au niveau national – /6=>5! J}~=3 HJ7 J}~=D 8%!"3 " Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants ». P * !Y" \=/4! D 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' 133 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS 9 " " ; tations de peupliers. Cette plante attractive voit ses stations régresser par la cueillette et le ! 33 * " % &:: 6 ! 9 ! *" ! prairies permet également le maintien des populations SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K *w !3!WX J=(!" sur la commune de Chapareillan. Une belle population est connue depuis en bordure ! 99/&|8wPY 2000). En 2010, la population a été estimée à plus de 500 pieds, répartie dans une roselière et en lisière du boisement. ;G- C&D #6Q BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> AVENIR, 2000.:" 6! 9 CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL ALPIN, WXff,f DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O DIREN RHONE-ALPES, 2007 – La Nivéole d’été. Fiches descriptives des espèces détermiwP8xx= TELA BOTANICA, ff,,fOf"IG<<fQ,('ff6kjw(f 135 L’OPHIOGLOSSE COMMUN Ophioglossum vulgatum w! WX "*"[ w %WX~1, 9 WX:: " Protégé en Rhône-Alpes Ophioglosse commun . @"f& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 9 " ! ! J> 4 =@ 4 ; * 3 WX 3!4 ovale, ovale-oblong ou oblong entier, obtus ou un peu arrondi au sommet, sans nervure prin W ` " " étroit, allongé, surmonté d’une petite pointe et beaucoup plus court que son long pédoncule. L’épi fertile et le limbe stérile sont soudés sur toute la longueur du pétiole de la partie stérile. [" 3 /5%4 ?>D "3 W ` ! tubercules. 9"4 ; dues. Elle reste toutefois très discrète au sein de la végétation herbacée. > Caractères écologiques L’Ophioglosse commun se développe sur des sols neutres à basiques, oligo à mésotrophes, 3 "P " dans les pelouses sèches à la faveur de suintements. Cette fougère est héliophile (= de pleine D % 6 3 "85%4 1500 m d’altitude. #67 > Répartition géographique * 8 & /[ 3 5% HDW ` présente aussi en Afrique du nord ainsi qu’en Amérique du Nord (surtout dans l’est). En France, elle est dispersée partout sur le territoire, plus rare dans la région méditerranéenne. En Rhône-Alpes, l’espèce rare est bien représentée sur l’ensemble des départements, concen4YZ!'!'[! En Isère, 3 ' P9 99\ !T k En Savoie, elle est connue sur une trentaine de communes, principalement dans l’ouest du département. Présence de l’Ophioglosse commun dans les ^GKE<<;P/C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' [:$!"Z']^;'6?3J}}>3 H=}5! J}}JD8%!"3 " destruction est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS * ; " " ;" drainage, la mise en culture, les remblaiements et l’urbanisation représentent les menaces prin ; 34 3 * " sive des prairies et par la protection. 137 SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K "3! WX En Isère, - sur la commune de Romagnieu, où une station de près de 20 pieds ont été notés par Ecosphère en 2010. L’Ophioglosse commune est présent dans une petite prairie de 3 5 - 9 =>J> abords du tracé du projet. La station compte plus d’une centaine d’individus stériles. 9' 5 - sur la commune de Cessieu, où des populations ont été notées dans les prairies humides / \: /wx=>>}V D\ =>J>! 45 ! En Savoie, [ '\ 3''9; 3 4T * ! ?> =>J>/89[:8Y8 =>J>'9w&J}}~D ;~- C&D 138 BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN, W X ff ,,f DIREN RHONE-ALPES, 2007 – L’Ophioglosse commun. Fiches descriptives des espèces déter wP8xx= 139 L’IRIS SANS FEUILLES Iris aphylla w! WXP w %WXK1, 9 WX:TP Protégé en France, inscrite au Livre Rouge National (Tome1) KC=E@D / /!E / @"f& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description *P "4 ;J>4@>* "J4= !%! * "" J 47_@]3'! 4 *3" 47" " *P : /P D ! % " % " > Caractères écologiques 9 ! ' 8 est présente de l’étage collinéen à montagnard dans les pelouses rocailleuses, sur les vires rocheuses, et parfois dans les éboulis. 9] #Q( > Répartition géographique *P ' 8W X x &" P Y Hongrie, Roumanie Albanie. En France,[! 3"T En Rhône-Alpes, il est disséminé en stations éparses, dans les départements de la Savoie. En Savoie, T :[ '8 '' 9 "WX[ ': '3 "x ! ! &; .K< C= 4"'(#(D > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' 9! "/&PDWX' Protection au niveau national /6=>5! J}~=3 HJ7 J}~=D 8%!"3 " dite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants ». P * !Y" ]WXJ/ D 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX|3_T/$P9w=>>IDWXw EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS Cette espèce possède de rares stations en France qui constitue la limite de sa répartition occi[ # / D T 3 43 / &?75! D9" %!4 8 !3[! /8*&&8:Y$wP8Y=>>OD* populations passe par la préservation des stations de la surfréquentation. #Q# SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Z%K & P 3!T Saint-Etienne-de-Cuines, au niveau d’une falaise surplombant le projet de tracé et à l’est de la carrière. La station comptait en 2010 plus d’une centaine d’individus. ;K- C&D BIBLIOGRAPHIE DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O INPN, WXff,,f OLIVIER L., GALLAND, J. P., MAURIN, H., 1995. * ! Y" ] x \ PW X 8 9 : w /[ : V %D =>[:w'P8V_Twww:_T 8! 9w:%: ?~O #Q' LA RENONCULE SCÉLÉRATE Ranunculus sceleratus w! WXY w %WX;1, 9 WX:TY Protégée en Rhône-Alpes ; . E&H@,! PRESENTATION DE L’ESPECE > Description Cette Renoncule annuelle est entièrement glabre (=dépourvue de poils), vert brillant, haute de @>4I>[ " 43 * 4 charnu, profondément découpées en éventail, réduites à trois segments linéaires dans le haut. Celles de la base sont pétiolées et divisées en cinq lobes, les supérieures sont sessiles, divisées 73*] 5* 3 6 %" Les graines de cette plante annuelle persistent de nombreuses années dans le sol et ont une dormance de durée variable. Hors d’eau, une partie seulement se met à germer. Ces germinations peuvent être détruites, lors de toute nouvelle submersion prolongée. La survie de la plante %6"" % % !% ; tions, convulsions jusqu’à la mort de l’individu. #Q6 > Caractères écologiques *Y!!34 et longuement inondés. Elle est présente sur les berges d’étangs et de mares, les fossés, les ; 3" /D8 est présente en plaine jusqu’à 500 mètres d’altitude. : ] !6 année sur l’autre, en fonction des conditions météorologiques (espèces appréciant les sols gorgés d’eau). En conséquence, les stations peuvent disparaître plusieurs années consécutives, pour réapparaître subitement. 9] ! 43 > Répartition géographique C’est une espèce à aire de répartition eurasiatique. Elle est bien représentée en France mais elle reste rare voire absente dans le quart sud-est. En Rhône-Alpes,38;% * /: x;D8[! '[! 4!YZ&Z Dans le Rhône, En Isère, l’espèce est bien représentée dans la moitié nord du département avec des populations importantes en Isle-Crémieu. En Savoie, !' ! ! Bourget. .;^GKE<< ;P/C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' [:$!"Z']^;'6?3J}}>3 H=}5! J}}JD8%!"3 " destruction est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' #QQ EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS 9" "; *" ! " 3" " 3 préjudiciables à l’espèce. Bien que supportant les sols enrichis, elle subit sur les berges des cours ! !/\:" D! " " %" SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE *Y3! WX - 3'99" /7~D8 se développe dans les fossés de drainage et les ouillères dans les cultures de maïs. En 2009, la station comptait de 10 à 50 pieds végétatifs. - &! /I7D =>>I " 8 6 ; inondées. ;;- C&D BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN, W X ff ,,f CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU MASSIF CENTRAL, 2009. Base de données 9 9wT9 WXX__3_ _] DIREN RHONE-ALPES, 2007 – La Renoncule Scélérate. Fiches descriptives des espèces déter wP8xx= #QV L’AIL ROCAMBOLE Allium scorodoprasum w! WX& 3 w %WX/1, 9 WX:T* Protégé en Rhône-Alpes KO/ . @"HE& Ail rocambole / Iconographie Coste PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 9! !?>4~>433 %*/"D ! * 3 3`4" " "5%4 '*P]"3/=47 D333 "4! *] "3 3%" * 4 en pointe allongée. Cette espèce était autrefois cultivée, utilisée pour ces bulbes comme l’Ail cultivé. > Caractères écologiques *& 3 ! " ; P ! " 3 marges de prairies humides. Cette espèce supporte la demie-ombre est se retrouve dans les 8! 5%4""/J?>>D *] 5 4 #Q7 > Répartition géographique *8WX8"5%[ ! 8xpèce est répartie dans la moitié est du territoire, jusqu’en Corse, plus rare à absente dans le sud-ouest. En Rhône-Alpes, &ZP Savoie et en Haute-Savoie, mais connaît une importante régression. En Isère, 3\ ! T ' En Savoie, T ./^GKE<<;P/ C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' [:$!"Z']^;'6?3J}}>3 H=}5! J}}JD8%!"3 " destruction est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS 9 % " / kD * 3 ; sensibles à l’altération de la qualité de leur habitat. Les mesures agro-environnementales !4 %" !3 permettre le maintien des populations d’Ail rocambole #Qj SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE #K%;!" =(!"dans la plaine de la Bièvre, sur la commune de Chimilin, l’espèce a été notée en marge " * ! => =>J> * 4 \'': 9 (ONF, 2009), dans les lisières et en bordure des prairies. Les stations ont été détruites en 2010 !5 !$ " \ : 4@J/9w&=>>=D6=>J> ;/C&D BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN, W X ff ,,f CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL ALPIN WXff,f DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O DIREN RHONE-ALPES, 2007 – L’Ail rocambole. Fiches descriptives des espèces déterminantes wP8xx= ONF, 20098 T \9 wx novembre 2009. #Qk LE MILLEPERTUIS ANDROSÈME Hypericum androsaemum w! WXT &# w %WX1, 9 WX: Protégé en Rhône-Alpes ?&CD . @"f& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description 9 '3 7> 4 J>> 4 " ligneuses à 2 lignes opposées saillantes. Les feuilles sont glabres, sessiles, ovales opposées. Elles "@4J>"3! !3 *]5! 73 * "3 ! " 4 9 6 ! T 4 abondamment plantée dans les espaces verts et jardins. > Caractères écologiques * T ! '3 4P 3 WX6 ' 6 ! 4 3 * " 4 " ] '5 * 3 visibles de mai à juillet. #Qw > Répartition géographique 98 W`& W`&" 8 x3 9 En Rhône-Alpes, 4 '[! 3 En Isère, 9| l’Isle Crémieu, l’espèce étant plus rare à l’ouest du département. En Savoie,T & "3''*& "' [ 9 [ 'H''9;| .?& ^GKE<<;P/ C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' [:$!"Z']^;^6?3J}}>3 H=}5! J}}JD8%!"3 " destruction est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS 9 YZ'& " ! W X aménagements de pistes, reboisements denses ou les coupes rases. La gestion des bords de cours d’eau peut également être préjudiciable à l’espèce. 150 SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE #K%\(!" En Savoie, &! =>J>WXnaie-frênaie et en limite de la roselière, au niveau d’une aulnaie marécageuse, en compagnie de x" /\ D* 3 !J= pieds. La station est potentiellement menacée par le projet. ;?& C&D BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN, W X ff ,,f CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU MASSIF CENTRAL, WXff, ,ffO DIREN RHONE-ALPES, 2007 * T x ! wP8xx= 151 LE RUBANIER ÉMERGÉ Sparganium emersum w! WXY3 " w %WX=; 9 WX:T[" Protégé en Rhône-Alpes ;C+!D . @"f& PRESENTATION DE L’ESPECE > Description *Y3 "/% 3 "D! !4 " =>4O>* " 74J=*3 ! !* ] WX " * "3 ]4 9 % ! 8] 5 43W` 152 > Caractères écologiques Le Rubanier émergé se développe en eau stagnante à faiblement courantes, en conditions mésotrophes à eutrophes. Il est présent dans les noues, les fossés, ou en bordure de mares. Il est 4 > Répartition géographique L’espèce présente une aire de répartition large de l’Europe, à l’Asie, l’Amérique du Nord. En x5 4 3 6'3 En Rhône-Alpes, elle est connue pratiquement dans tous les départements, plus rare dans le YZ[! 8%3"x;! YZ*! En Isère, ! 3 " "W X 93 !P9 8"!YZ Chartreuse. En Savoie,/: =>>OD&3 / D* T !=>>I .;^GKE<<;P/ C= IK;EG'((jD > Statut de l’espèce !3 'x'x}=_?7988WX' 9! WX' [:$!"Z']^;'6?3J}}>3 H=}5! J}}JD8%!"3 " destruction est interdite. Rappelons que cette protection réglementaire vise à « prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et permettre la conservation des biotopes correspondants 9 $P9wWXx/TwwJ}}?DWX'_T/$P9w=>>IDWX' 153 EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS * ; "3""6 " % 4 ! " "/ ! D 5 3 4 ! * " causé la raréfaction de certains biotopes (noues ou bras morts). SITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE Y3 [! WX - ! ! V '\* =>J>8 3 / @> ! DW` - 8T [ '8 ''9 ! 3 ! ;;- C&D #VQ BIBLIOGRAPHIE ARMAND M., GOURGUES F., MARCIAU R, VILLARET J-C., 2008. Atlas des plantes protégées de l’Isère et des plantes dont la cueillette est réglementée. Conservatoire Botanique National & :7=> CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN, W X ff ,,f CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU MASSIF CENTRAL, WXff, ,f DELAHAYE T., PRUNIER P., 2006. Inventaire commenté et Liste rouge des plantes vasculaires [! [ T" % %" 3 = 93J>O DIREN RHONE-ALPES, 2007 – Le Rubanier émergé. Fiches descriptives des espèces détermiwP8xx= NETIEN, 1993'x* [ * *O=7 155 #V7 DPT-3 DPT-2 DPT-4 DPT-1 MODELE DPT-6 DPT-5 DPT-7 DPT-8 DPT-10 DPT-12 MODELE DPT-11 DPT-9 DPT-13 Ech : 1/250 000 MODELE DPT-18b DPT-16 DPT-19 DPT-18a DPT-21 DPT-14 DPT-17 DPT-20 DPT-15 DPT-23 INDICE A DPT-22 DPT-26 Oct. 2010 Vue en plan 1/250 000 Localisation des groupes de dépôts Accès Alpins VP 01 DPT-25c DPT-27a DPT-27b, c, d, e et f DPT-25d DPT-24 DPT-25a et b DPT-36 DPT-34 DPT-33 DPT-35 ANNEXE 8 : LOCALISATION DES SITES DE DÉPÔTS 157 DPT-12 E DPT-11 DPT-13 MODELE DPT-18b DPT-16 DPT-19 DPT-18a DPT-21 DPT-14 DPT-17 DPT-20 DPT-15 DPT-23 DPT-22 DPT-26 DPT-29a et b DPT-29c Ech : 1/250 000 DPT-25c DPT-27a DPT-27b, c, d, e et f DPT-25d DPT-24 DPT-25a et b DPT-36 DPT-34 DPT-33 DPT-35 INDICE A Accès Alpins Oct. 2010 Vue en plan 1/250 000 Localisation des groupes de dépôts DPT-31 DPT-32a et b DPT-30 DPT-28 VP 02 158 159