SCIENCES ÉCO.
série es
L’ESSENTIEL DU COURS
Des fiches synthétiques
Les points clés
du programme
Les définitions clés
Les repères importants
DES SUJETS DE BAC
22 sujets commentés
L’analyse des sujets
Les problématiques
Les plans détaillés
Les pièges à éviter
DES ARTICLES DU MONDE
Des articles du Monde
en texte intégral
Un accompagnement
pédagogique de chaque
article
UN GUIDE PRATIQUE
La méthodologie
des épreuves
Astuces et conseils
HORS-SéRie
Réviser son bac
avec
En partenariat avec
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Hors-série Le Monde, avril 2012
Programme
de Terminale
Réviser son bac
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Sciences éco. Terminale, série ES
Avec la collaboration de :
Michel Robichez
Une réalisation de
En partenariat avec
© rue des écoles, 2011-2012. Reproduction, diffusion et communication interdites sans accord préalable de rue des écoles.
ACCUMULATION DU CAPITAL, ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE p. 5
chapitre 01 – Sources et limites de la croissance p. 6
chapitre 02 – De la croissance au développement p. 12
chapitre 03 – L'investissement p. 18
chapitre 04 – L'organisation du travail p. 22
chapitre 05 – Croissance, progrès technique et emploi p. 26
chapitre 06 – Marché du travail et évolution de l'emploi p. 30
INÉGALITÉS, CONFLITS ET COHÉSION SOCIALE : LA DYNAMIQUE SOCIALE p. 35
chapitre 07 – Les inégalités économiques et sociales p. 36
chapitre 08 – La mobilité sociale p. 42
chapitre 09 – Conflits et mobilisation sociale p. 46
chapitre 10 Intégration et solidarité p. 52
chapitre 11 Travail et emploi : une fonction d'ingration fragilisée p. 58
chapitre 12 – La protection sociale p. 64
LES ENJEUX DE L'OUVERTURE INTERNATIONALE p. 69
chapitre 13 – Libre-échange, protectionnisme et croissance p. 70
chapitre 14 – Caractéristiques et conséquences de la mondialisation p. 76
chapitre 15 L'Union européenne p. 82
chapitre 16 – Les nouveaux cadres de l'action publique p. 88
LE GUIDE PRATIQUE
SOMMAIRE
Comment optimiser vos révisions et être sûr(e) de maîtriser
en profondeur les thèmes et les enjeux du programme
de sciences économiques et sociales ?
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pour enrichir vos compositions et vos études de documents. Ts accessibles,
ils sont signés, entre autres, par des professeurs déconomie (Joachim Voth,
Pierre-Cyrille Hautcœur), des économistes (Joël Ruet,
Jean-Claude Werrebrouck), des sociologues (Dominique Méda,
Bernard Gomel), un Prix Nobel d’économie (Amartya Sen), etc.
Inspirée de la presse, la mise en pages met en valeur linformation
et facilite la mémorisation des points importants.
Sélectionnés pour leur pertinence par rapport à un tme pcis
du programme, les articles sont accompagnés :
de fiches de cours claires et synthétiques, assorties des mots cs
et repères essentiels à retenir ;
de sujets de bac analysés et commentés pas à pas
pour une meilleure comphension.
Sans oublier la méthodologie des épreuves et les conseils pour sy pparer.
Édité par la Société éditrice du Monde
80, boulevard Auguste Blanqui – 75013 Paris
Tél : +(33) 01 57 28 20 00 – Fax : + (33) 01 57 28 21 21 –
Internet : www.lemonde.fr
Président du Directoire, Directeur de la publication : Louis Dreyfus.
Directeur de la Rédaction : Erik Izraelewicz – Editeur : Michel Sfeir
Imprimé par Grafica Veneta en Italie
Commission paritaire des journaux et publications : n°0712C81975
Dépôt légal : avril 2012.
Achevé d'imprimer : avril 2012
Numéro hors-série réalisé par Le Monde
© Le Monde – rue des écoles, 2012
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© rue des écoles, 2011-2012. Reproduction, diffusion et communication interdites sans accord préalable de rue des écoles.
accumulation du capital,
organisation du travail
et croissance économique
© rue des écoles, 2011-2012. Reproduction, diffusion et communication interdites sans accord préalable de rue des écoles.
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L’ESSENTIEL DU COURS
Accumulation du capital, organisation du travail et croissance économique 7
L’ESSENTIEL DU COURS
Accumulation du capital, organisation du travail et croissance économique
mieux répondre à la demande des consommateurs.
Le progs technique, sous ses difrentes formes, est
donc un puissant facteur de croissance.
La croissance dépend, ainsi, des choix des entre-
prises dans le domaine de l'investissement et de
la recherche et veloppement, mais également
des décisions des pouvoirs publics en matière
d’infrastructures, de soutien à l’innovation et à la
formation de main-d’œuvre.
Les limites de la croissance
La poursuite effrénée de la croissance engendre,
pour la population, des effets pervers qui amènent
à s’interroger sur les bénéfices d’un niveau de vie
toujours plus élevé. Ainsi, le stress au travail, l’insa-
tisfaction entretenue et permanente, la dégradation
de la santé liée à l’abondance la malbouffe »)
constituent des formes « d’aliénation douce » qui
remettent en cause l’intérêt de cette quête.
Par ailleurs, depuis plusieurs décennies émergent
des interrogations sur les effets pervers à long
terme de nos modèles de croissance. En effet, la
croissance est une évolution purement quanti-
tative qui détruit des ressources primaires non
renouvelables et qui a des répercussions parfois
irréversibles sur l’environnement. Quand les émis-
sions de CO2 mettent en danger la qualité de l’air,
quand la pollution des eaux souterraines entraîne
des inquiétudes pour la santé humaine, la prise en
compte des effets des activités économiques sur
l’environnement devient urgente.
Ces préoccupations, désormais largement parta-
gées, ont conduit les organisations internationales
et les gouvernements à promouvoir la notion de
développement durable.
L’approche en termes de développement durable
est une façon de prendre en compte ces phé-
nomènes négatifs en essayant de les éliminer
progressivement. Il s'agit d'une conception du
développement respectueuse de l’environnement
à long terme.
Enfin, le regard critique s’est porté depuis quelques
années sur la nature des indicateurs de croissance :
le PIB (et le PIB par habitant) sont, avant tout, des
indicateurs exclusivement économiques qui ne ren-
dent pas compte du mode de vie de la population,
de ses conditions de travail, de santé et d’éducation,
de ses qualifications ou de sa protection sociale…
d’où la nécessité d’utiliser d’autres indicateurs : le
plus médiatisé est aujourd’hui l’IDH (indice de dé-
veloppement humain) qui intègre des dimensions
plus larges que la seule performance économique,
notamment l’espérance de vie à la naissance et le
niveau d’éducation.
Les analyses théoriques
de la croissance :
des divergences de points de vue
Le débat sur les origines de la richesse et sur son
accroissement a débuté avec Adam Smith, à la fin
du xviiie siècle. Le père de l’école classique a insisté
sur le travail comme source de la croissance éco-
nomique, et notamment sur les effets positifs de
la division du travail. Cependant, d’autres auteurs
classiques, comme David Ricardo, ont mis l'accent
sur les bienfaits d’une division internationale
du travail permettant, par la scialisation des
économies, d’augmenter la productivité du travail
et la production globale.
D’autres auteurs encore, notamment les néoclas-
siques, valorisant le rôle des quantités de facteurs
de production (travail et capital) dans la production
des richesses. L’école autrichienne, à la fin du
xixe siècle, donne en particulier une grande impor-
tance à l’accumulation du capital.
Fondée sur la valeur du travail, la théorie marxiste
voit, dans l’expansion de l’économie capitaliste, le
résultat d’un détournement de la valeur créée par
le travail au profit des détenteurs du capital. Cette
spoliation de la force de travail par le capital doit,
selon Karl Marx, conduire à terme à l’asphyxie de
l’expansion capitaliste.
Joseph Schumpeter se démarque en insistant sur
le rôle fondamental de l’innovation comme moteur
du progrès économique. Le progrès technique est à
la fois à l’origine des crises qui secouent de manière
cyclique le système économique, et des phases de
prospérité qui, sur le long terme, sont génératrices
de croissance.
L’analyse de John Maynard Keynes, forgée pendant
la grande crise des années 1930, soutient que la
croissance ne peut perdurer que si les structures
économiques sont encadrées via une régulation par
la puissance publique. Cette analyse ouvre la voie
à la longue période d’intervention de l’État entamée
après 1945.
DEUX ARTICLES DU Monde
À CONSULTER
Le développement durable, nouvelle
rhétorique universelle p. 10
(Marie-Françoise Bechtel, 19 mai 2011)
Tim Jackson : « Notre mole actuel
de croissance crée des dommages
irréversibles sur lenvironnement » p. 11
(Propos recueillis par Hervé Kempf,
4 janvier 2011)
REPÈRES
Les grandes figures de l’ana-
lyse de la croissance.
Adam Smith (1723-1790)
Fondateur de l’école classique,
il développe, dans son livre La
Richesse des nations (1776), la
« théorie de la main invisible »,
plaidoyer pour l’autorégulation
de l’économie par les méca-
nismes du marché.
David Ricardo (1772-1823)
Auteur de la théorie des avan-
tages comparatifs, il plaide pour
le libre-échange dont, selon lui,
tous les pays tirent profit, y com-
pris les pays « en retard ».
Eugen von Böhm-Bawerk
(1851-1914)
Membre de l’école autrichienne,
il insiste sur l’intérêt du « détour
de production » que constitue
l’usage d’une plus grande quan-
tité de capital, donnant plus d’ef-
ficacité au travail humain.
Karl Marx (1818-1883)
S’appuyant sur les bases de la
théorie classique, il s’en écarte en
dénonçant les contradictions du
capitalisme, miné par le conflit
de classes engendré par l’ex-
ploitation du prolétariat par les
détenteurs du capital. Le premier
tome de son œuvre majeure, Le
Capital, est publié en 1867.
John Maynard Keynes
(1883-1946)
Pendant la crise des années
1930, il révolutionne les modes
de pensée en appelant à la régu-
lation et au soutien de l’activité
économique par l’intervention
volontariste de l’État. Son livre
majeur, La Théorie générale, pa-
raît en 1936.
Joseph Schumpeter
(1883-1950)
Parfois qualifié d’« hérodoxe », il
met la figure emblématique de l’en-
trepreneur capitaliste comme force
d’impulsion économique au centre
de son analyse et considère les crises
comme des phases inévitables de
régénération des structures.
Définir la croissance
On peut finir la croissance comme l’augmentation
soutenue, pendant une période longue, de la pro-
duction d’un pays. C’est-à-dire la création de biens et
de services habituellement échangés sur un marché
et/ ou obtenus à l’aide de facteurs de production
s’échangeant sur un marché.
L’augmentation de la richesse créée n’est un témoi-
gnage de croissance que si elle résulte d’un change-
ment dans les conditions de production, et non d’un
événement extérieur ponctuel. Il faut donc que le
mouvement ascendant soit durable et non aléatoire.
La croissance économique se mesure par le taux de
croissance du produit inrieur brut (PIB). Ce dernier
est la somme des valeurs ajoutées alisées en un an
par les agents économiques résidant dans un pays.
Dans le PIB, on comptabilise également la valeur
des services rendus par les administrations en les
évaluant à leurs coûts de fonctionnement.
Les origines de la croissance
La croissance étant l’augmentation de la produc-
tion, il faut, pour en trouver les origines, se tourner
vers ce qui est nécessaire pour produire : le travail
et le capital. On parle de croissance extensive
lorsqu’elle est obtenue principalement par l’aug-
mentation des facteurs mis en œuvre. Ainsi, si la
population active occupée s’accroît, la croissance
peut en être favorisée. De même, un accroissement
du stock de capital (investissement) utilisé peut
être générateur de croissance. En revanche, la
croissance intensive découle d’une utilisation plus
efficace du travail ou du capital. Ce modèle de crois-
sance suppose une amélioration de la qualification
de la main-d’œuvre et des progrès organisationnels
et/ ou une amélioration de l’efficacité du capital.
La principale source de croissance réside dans la
hausse de la productividu travail, c’est-à-dire
de l’efficacité du travail.
La productivité du travail augmente sous l’effet de
trois facteurs :
– l’accumulation du capital productif, c’est-à-dire
l’accroissement du stock de capital utilisé pour la
production. En effet, la production est plus efficace
si elle est accompagnée d’un flux d’investissement
régulier et soutenu qui permette d’intégrer le
progrès technique. Cela se traduit par une aug-
mentation de la valeur du capital utilisé par poste
de travail (coefficient d’intensité capitalistique) ;
– une spécialisation accrue, qui s’est traduite, his-
toriquement par la mise en place d’une division du
travail poussée, d’une organisation de la production
performante et d’une meilleure qualification de la
main-d’œuvre ;
le progrès technique et l’innovation. Très difficile
à mesurer, le progrès technique peut se définir
comme l’ensemble des innovations entraînant une
transformation ou un bouleversement des modes
de production, de l’organisation du travail, des pro-
duits, des marchés et des structures de l’économie.
Pour l’essentiel, le rythme d’apparition du progrès
technique est largement corrélé à l’intensité des
penses de recherche-développement. L’innovation
favorise la croissance car elle permet aux entreprises
de dégager des gains de productivité et d’investir
davantage, de proposer des produits nouveaux et de
MOTS CLÉS
La croissance économique constitue l’objectif principal de
toute politique économique. Agir sur cette croissance sup-
pose de pouvoir la définir avec précision et de cerner ses
sources. Mais cet objectif de croissance comporte également
des limites, notamment écologiques, qui imposent aujourd’hui
d’en redéfinir les bases.
CAPITAL PRODUCTIF
Ensemble des moyens techniques
(machines, outils, moyens de
transport…) mis en œuvre par
une entreprise pour assurer sa
production.
COEFFICIENT D’INTENSI
CAPITALISTIQUE
Quotient de la valeur des équipe-
ments techniques d’une entreprise
rapportée au nombre de salariés
à temps plein. Mesure la valeur
moyenne d’un poste de travail
et augmente en fonction de la
tendance engendrée par l’automa-
tisation, sur une longue période.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Notion torie par la commis-
sion Brundtland de l’ONU, en 1987.
Implique de ne pas gaspiller les res-
sources naturelles et de pserver
lenvironnement pour que les né-
rations futures disposent encore des
moyens de satisfaire leurs besoins.
PIB
Produit intérieur brut, principal
agrégat de la Comptabilinatio-
nale. Mesure la valeur de la pro-
duction d’un pays en une année. Se
calcule en additionnant la valeur
ajoutée créée par l’ensemble des
agents économiques résidents
dans un pays. Se compose en PIB
marchand et PIB non marchand.
POPULATION ACTIVE
Ensemble des actifs occupant un
emploi muré ou cherchant à
en exercer un. Notion qui recouvre
loffre de travail dont dispose un pays.
PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL
Rapport entre la production réali-
e et la quantité de travail utilisée.
Peut se calculer « par tête » ou par
heure (productivité horaire).
VALEUR AJOUTÉE
Mesure la contribution propre
d'une entreprise à la création de
richesses. Se calcule en soustrayant
du chiffre d’affaires le total des
consommations intermédiaires
utilisées par l’entreprise, c’est-à-
dire les achats de biens non du-
rables et de services à d’autres
entreprises.
Sources et limites de la croissance
Les embouteillages, les deux facettes de la croissance :
abondance et perte de temps.
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