Compagnie Le Glob/Jean-Luc Ollivier Quai ouest Bernard-Marie Koltès Saison 2017/2018 « Je suis toujours fâché avec le théâtre, et j’y reviens toujours. Entre ma première pièce, La Nuit juste avant les forêts, et Quai ouest, j’ai approfondi ma technique. Je vais vers plus de simplicité, je cherche l’immédiat. Un comique direct. » Entretien avec Colette Godard. Le Monde, 13 juin 1986. Note d’intention «Je ne monte pas ce texte pour dire quoi que ce soit du monde tel qu'il va. Je le monte en quête de sa beauté, qui ne peut se révéler pleinement que sur la scène, dans le temps réel et incandescent du théâtre, porté par les voix et les corps des comédiens. C'est écrit pour ça. Un formidable livret à donner à des acteurs. C'est d'abord cette recherche qui me passionne, qui est l'essence même du théâtre, pour la beauté du geste, pour la poésie, avec au bout du chemin la rencontre décisive avec les spectateurs. Là où l'expérience prend sens.» Par ces lignes, je concluais la note d’intention de Phèdre. «Je n Des mots que je reprends et revendique en ouverture du projet Quai ouest, ce texte écrit il y a trente ans, peut-être encore plus fort, plus acéré aujourd’hui, comme si Koltès avait pressenti le désarroi éthique de nos sociétés en faisant de ce microcosme contemporain, touché de plein fouet par la mondialisation, la métaphore possible d’une humanité égarée … Ce qui est beau, dans Quai ouest, c’est à la fois la rencontre invraisemblable de ces personnages à un moment crucial de leur existence, c’est l’ardent portrait de cette famille «mythologique» que sont Cécile, Rodolphe, Charles et Claire, c’est l’expression énigmatique, mais drôle aussi, ou terrible, de ces humanités en errance ; c’est l’énergie folle, le besoin d’échange, la demande d’amour jamais formulée… Comme des atomes les personnages s’attirent ou se repoussent, certains dérivant vers le centre, d’autres vers la périphérie, s'entrechoquant au passage. Tous cherchent une issue. Alors on s’affronte ou on se cherche par pulsion plus que par raison, et cette pulsion, c’est la langue elle-même qui semble l’exprimer, avant de déborder les personnages, ou même arrêter un moment le cours des choses, puis de s’échapper par le dedans, dans un retour aux origines. En espagnol. En quechua. Alors, dans l’impossibilité de dire vraiment, on deale. Tout est commerce. La transaction est le nerf de la relation. Pas de sentiments. Corps, voix, espace. Théâtre pur. Sous le regard d’Abad. Son silence magnifique dans cet océan de paroles. C’est cela qui fait spectacle. Des histoires. Histoires d’hommes et de femmes dans ce no man’s land chargé d'imaginaire, leurs mystères, la présence centrale, fondamentale, de l’homme noir, cette tension, l’irruption du comique ou de la violence. Impossible de saisir intellectuellement l’essence de cette œuvre, de l’enfermer dans un genre. Bien sûr, il est question du déracinement, de la pauvreté qui exclue, de la famille, du poids de l’Histoire sur les destinées, de survie, d’héritage, d'aspiration à la liberté, et tous ces thèmes entrelacés viennent étoffer une intrigue impossible à réduire à aucun d’eux. La beauté profonde, la force du théâtre de Koltès n’est sans doute pas dans ce qu’on croit comprendre qu’il nous dit, mais dans ce qu’on ressent de ce qu’il ne dit pas. C’est sans concession, et c’est bouleversant. La langue, vigoureuse, énigmatique, dense, est de toute évidence la matière même de la fable, avec le jeu trouble des relations humaines, des «corps à corps». Le spectateur est toujours en équilibre entre ce qu'il (re)connait et ce qui perpétuellement semble lui échapper. C’est cela qu’il faut tenter de mettre sur le plateau. En prenant garde de ne rien réduire à une pensée préalable. A fleur de peau. Résister à la tentation de penser le texte avant de le jouer, agir en homme de spectacle plus qu’en homme de discours. Koltès a donné des pistes pour monter ses textes et éviter les pièges, du pathos exacerbé, du misérabilisme, du trop-plein de mise en scène. Des indications précieuses qu’il est nécessaire de retenir. Et impérativement se souvenir à quel point il insistait sur l'ironie et l'humour de ses textes. Il est capital pour moi, pour nous, de montrer que cette œuvre s’ouvre au large, dans la totalité du spectacle, accessible à tous. Comme à chaque fois, il s'agit de tenter de traduire en langage scénique une partition, en mettant la présence et la recherche des acteurs au-dessus de toute autre considération, et avec eux, avec leur énergie, leur talent, leur passion, d’explorer ce territoire, afin que nous trouvions ensemble la juste proposition pour que la rencontre avec les spectateurs soit à chaque fois un évènement poétique et spectaculaire … Le choix des comédiens est donc déterminant. Comme pour Phèdre, là est la véritable et concrète intention de mise en scène. La distribution mêle à nouveau des acteurs de générations et de formations différentes. Certains étaient déjà dans Phèdre, et c'est fort de notre expérience commune, et de leur engagement sans faille que je les invite à nouveau (Martine Amanieu, Fredéric Guerbert et Daniel Strugeon). Je fais appel pour les rôles des plus jeunes à trois acteurs de la dernière promotion de l’ESTBA (Annabelle Garcia, Jéremy Barbier d'Hiver, Yohann Bourgeois). Je les ai suivis pendant trois ans, leurs qualités personnelles, leur fougue, et l’excellente formation de l’école leur permet de toute évidence de se mesurer à cette écriture. J'ai confié le personnage de Monique à Bénédicte Simon, que j'ai vue dans les spectacles de Catherine Marnas, parce que cela a été comme une évidence pour ce rôle en équilibre, qui demande à la fois de l'énergie et de la fragilité, une drôlerie et une mélancolie mêlées. Et Namo K. Ehah, vu dans Des souris et des hommes, par la qualité de sa présence, sa profondeur, tiendra le rôle difficile d'Abad. Une belle distribution, riche d’expériences et d’énergies complémentaires. J’ai choisi chacun de ces comédiens avec beaucoup de soin. Je les ai rêvés dans ces personnages. Je connais leurs qualités, leur exigence. A nous de faire troupe, de faire corps, pour donner à voir quelque chose de l’indicible beauté du théâtre de Koltès.. Jean-Luc Ollivier Scénographie L’intention de mise en scène consistant à donner une place prédominante aux acteurs, il fallait un espace qui soit un véritable terrain de jeu, riche de possibilités, peu encombré. Que tout ce qui soit là fasse sens, et soit support de jeu. Le dispositif est installé sur le plateau, face au public. La cage de scène est dépouillée de tous ses rideaux et pendrillons à cour, jardin et fond de scène. Le théâtre sans ornement, brut. Il y a de manière nette deux types d’espaces. L’endroit où cela se joue et l’endroit d’où cela se regarde, la salle et la périphérie du plateau. Ces espaces (espace du public et bords de scène) seront sans doute réservés au personnage d’Abad (personnage à la fois au centre et à la marge…). L’espace où cela se joue. Sur le plateau, un sol de huit mètres sur huit est une imitation réaliste de sol en béton et délimite l’aire de jeu. Ici et là des flaques d’eau. Présence liquide. Effet de miroir. Evocation d’un lieu à l’abandon. Au lointain, suspendues dans leur longueur, quatre plaques de métal de deux mètres sur un, assemblées presque bord à bord, forment un fragment de mur métallique, évoquant le hangar. Ces plaques servent également aux personnages pour exprimer des sentiments. On peut les frapper, elles produisent une gamme de sons assez impressionnants, on peut les faire se balancer de cour à jardin et elles se croisent alors en sifflant comme des couperets. Ces quatre plaques sont également miroirs déformants des personnages, un effet de distorsion visuelle assez proche des reflets d’une surface aquatique. Assemblées ainsi, ces plaques forment un écran de deux mètres sur quatre sur lequel il est possible que soient projetées les indications de lieux proposées par l’auteur. La question du changement de lieu pour chaque scène de manière cinématographique, pose un problème, surtout si on veut jouer vite, ce qui est mon intention. J’envisage donc de recourir directement aux didascalies, données à lire au spectateur. J’ai souvent utilisé cette irruption du texte à l’intérieur de mes mises en scènes, ce rappel de la source écrite donne à la représentation une surface imaginaire supplémentaire, un retour furtif à l’essentielle poésie de l’écriture. Sur ce plateau, cinq praticables en acier rouillé. Cinquante centimètres de haut, deux mètres de long. Ces praticables aux tiges croisées à la « Eiffel » sont entièrement métalliques. Le dessus est à claire-voie. Ces estrades permettront différentes possibilités que nous explorerons en répétition. Mises bout à bout, c’est la jetée, bien sûr, soit au lointain, soit en diagonale, mais on peut les utiliser de manière éclatée sur l’ensemble du plateau pour changer les espaces de jeu. Renversés sur le côté, ils forment mur et « grillagent » l’image, pour les spectateurs, de ce qui se trouve derrière. Retournés, renversés, et éclatés sur le plateau, c’est un spectacle de désolation. Cette scénographie induit donc des changements à vue. La question de l’intégration de ces changements sera un des éléments de notre exploration, l’idéal recherché étant évidemment une manipulation intégrée à l’action. Pour faire vivre cet espace, la lumière est capitale, en conservant l’idée de l’économie de moyens que dégage déjà la scénographie. L’utilisation d’un matériel spécifique est envisagée (projecteurs de cinéma, pour un travail de contre-jours avec une source unique) et nous travaillons sur l’idée d’un brouillard « artisanal » pour changer les états lumineux sans changer systématiquement les sources. Le son joue également un rôle spatial indiqué par les didascalies, que nous utiliserons en contrepoint des affichages (moteur de voiture, sirène au loin, envol d’oiseaux…). Enfin, et cette question était un des éléments de réflexion du projet, cette scénographie épurée ne pose aucun problème de transport et devrait pouvoir se monter assez rapidement en s’adaptant aux différents plateaux rencontrés. Maquette scénographie Quai ouest/juillet 2016 Des acteurs Martine Amanieu (Cécile) Comédienne et metteuse en scène, elle a participé aux créations de la Cie Lubat, la Cie des Labyrinthes, la Cie Apsaras, la Cie Marie Céline, avant de créer la Cie de l’âne bleu. Suivent alors des créations où elle est tour à tour ou en même temps metteur en scène et comédienne. Les spectacles les plus marquants: Pour voix seule, monologue travaillé à partir d’une nouvelle de Suzanna Tamaro, crée en 1999 à la Boîte à jouer à Bordeaux, repris en 2013 au festival d’Avignon et joué régulièrement dans toute la France. Ma Supplication extrait du livre de Svetlana Alexievitch "La Supplication, Tchernobyl ou l’apocalypse" créée en 2002; L’amante anglaise et Moderato cantabile de Marguerite Duras joués en Aquitaine, Auvergne, entre 2003 et 2010. Le funambule de Jean Genêt créé en 2005 et tourné entre 2006 et 2009. Des souris et des hommes de John Steinbeck (2007- 2009). Vies, sur Arthur Rimbaud, création 2010, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean Luc Lagarce où elle joue la Mère. Propose des Lectures partagées avec des musiciens (Bernard Lubat, François Corneloup, Marc Perrone, Julie Laderach, Fabrice Viera). Participe aux créations d’autres compagnies pour Novart 2010 dirigée par Monique Garcia sur un texte de F. Melquiot ; pour le festival de Blaye 2013 une présentation de Mélancholia 2 de J. Fosse dirigée par Jean Luc Terrade. 2015/2016, joue Oenone dans Phèdre de Racine avec la compagnie Le Glob/Jean-Luc Ollivier. Jérémy Barbier d’Hiver (Charles) DEUST de théâtre, université de Besançon, 2010/2012. Ecole supérieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine ESTBA, direction Catherine Marnas, 2013/2016. Expériences professionnelles : Comédies barbares de Valle-Inclán, mise en scène Catherine Marnas, TNBA 2016. Symphonie pour une Plume, pièce pour 43 musiciens et 1 comédien, écriture et mise en scène Florence Lavaud/Cie Chantier Théâtre, Opéra de Rennes, Théâtre de Cornouaille Quimper, 2016. Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, mise en scène Anthony Jeanne, Compagnie ADN, Bordeaux, 2016. Les Trois Sœurs de Tchekhov, mise en scène Guillaume Dujardin, Compagnie Mala Noche, 2013. Atteintes à sa vie de Martin Crimp, mise en scène Sharif Andura, CDN Besançon, 2012, La Nuit européenne des Musées, Besançon, 2013. Avec l’éstba. El Syndrome, mise en scène Sergio Boris et Adrián Silber, Buenos Aires puis Festival d’Avignon-in 2015 .Tristesse animal noir d’Anja Hilling, avec Catherine Marnas. Carte blanche - projet personnel : P’tit Tom, écriture, mise en scène et jeu. Yohann Bourgeois (Fak) Conservatoire du 13° arrondissement de Paris avec François Clavier, 2010/2013. Etudes théâtrales, La Sorbonne nouvelle, Paris, 2010/2013. Ecole supérieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine, direction Catherine Marnas, 2013/2016. Expériences professionnelles : Comédies barbares de Valle-Inclán, mise en scène Catherine Marnas, TNBA 2016. Richard III de Shakespeare, traduction Clément Mercier, mise en scène Baptiste Dezerces, rôles d’Hastings, Richmond et Brakenbury, Arbois, Chartres, Paris, 2013-2014. La Marianne de Tristan L’Hermite, mise en scène Simon Rembado. Festival Théâtre en Liberté, Montpellier, 2013. Quartett d’Heiner Müller, mise en scène Jason Barrio, Paris, 2012. Avec l’éstba : El Syndrome, mise en scène Sergio Boris et Adrián Silber. Buenos Aires puis Festival d’Avignon-in 2015 .Tristesse animal noir d’Anja Hilling, avec Catherine Marnas. Carte blanche - projet personnel : Gala Banana Cloud, écriture, mise en scène et jeu. Namo K. Ehah (Abad) Togolais d’origine ayant vécu au Sénégal, il arrive en France en 2003 pour suivre des études au conservatoire de bordeaux Jacques Thibault. Il travaille par la suite avec des compagnies bordelaises et parisiennes telles que l’âne bleu, les enfants du paradis, theatr’action et le carbet. Depuis 2007, il se sensibilise à des formes d’intervention comme le théâtre forum et entreprend au sein des enfants du paradis un travail de mise en scène et de transmission des notions de jeu d’acteur auprès de différents publics. Il est également formateur en Théâtre forum. En 2008 il écrit et réalise avec Julien rivera un projet de conte radiophonique (Radio sélénite) diffusé sur la clé des ondes et radio campus. Avec Alice Amanieu et Julien Rivera il crée un spectacle satirique sur la société moderne intitulé « De la conception à la Naissance ». En 2010 il intègre la formation musicale Bumbledee dans laquelle il tient le rôle de conteur. En 2012 il réalise avec un collectif de comédiens togolais une série de courts-métrages satiriques questionnant l’omniprésence de l’armée au sein de la population. Depuis 2014 il est metteur en scène pour la compagnie artistique Yakka, au sein de laquelle il promeut la littérature francophone et s’attache à soulever les impensés racistes de la société française entretenus par un système politique transnational corrompu, et à mettre la lumière sur les zones d’ombres de la colonisation. Annabelle Garcia (Claire) Ecole de la comédie de Reims de 2009 à 2011, école du jeu, Paris, direction Delphine Eliet. Ecole supérieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine, direction Catherine Marnas, 2013/2016. Expériences professionnelles : Comédies barbares de Valle-Inclán, mise en scène Catherine Marnas, TNBA, 2016. Don Quichotte, mise en scène Blitz Theatre Group, Festival Reims Scènes d’Europe, 2012. Extermination du peuple de Werner Schwab, mise en scène Rémy Barché, rôle de Bianca, Comédie de Reims, 2012. Doctor Faustus lights the lights de Gertude Stein, mise en scène Ludovic Lagarde, Théâtre des Bouffes du Nord 2011. Lecture radiodiffusée d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, dirigée par Ludovic Lagarde, Comédie de Reims, 2011 Télévision. Vestiaires, série créée par Adda Abdelli et Fabrice Chanut, saison 5, épisode 12, France 2, 2015 Cinéma. Clitopraxis, courtmétrage réalisé par Emmanuel Laborie, 2015. Compte tes blessures, réalisé par Morgan Simon, 2015 Le Soulier de satin de Claudel, avec Laurent Poitrenaux, 2010. Une part de ma vie, textes de Bernard-Marie Koltès, avec Jean-Pierre Garnier, 2009. Avec l’éstba : El Syndrome, mise en scène Sergio Boris et Adrián SilberCarte blanche - projet personnel : God Save The Queen de Kado Kostzer, mise en scène et jeu, rôle d’Elisabeth. Frédéric Guerbert (Koch) Il fait ses débuts de comédien à Paris. Arrivé à Bordeaux en 1993, il travaille avec la compagnie Gardel pendant cinq ans. Il fait la rencontre de Claude Clin, compositeur et pianiste en 2000 et commence une carrière de chanteur, en devenant l'auteur-interprète du duo "Deux Figurants". Depuis les années 2000, joue au cinéma et à la télévision dans des réalisations de Laure Duthilleul, Edouard Molinaro, Xabi Molia, Francis Girod... Joue au théâtre dans Les femmes savantes mis en scène par Jean-Luc Terrade de la compagnie Les marches de l'été, Le triptyque des voluptés mis en scène par JL Ollivier (compagnie Le Glob), Dracula ou la non- mort par Y. Blanloeil (cie Intérieur-nuit). Depuis 2013, joue dans le spectacle Faut voir de Didier Delahais mis en scène par Jean-Luc Terrade. En 2015/2016, joue le rôle de Thésée dans Phèdre de Racine par la compagnie Le Glob/Jean-Luc Ollivier. Bénédicte Simon (Monique) Durant sa formation – Cours Florent, Conservatoire National de Bordeaux, Cours de Annie Noël (Paris) – elle participe à plusieurs créations à Bordeaux (Compagnie Fartov et Belcher) et avec Annie Noël à Paris (Compagnie du Sapajou).Très vite, elle décide de s’engager dans le travail de la Compagnie du Marché aux Grains, dirigée par Pierre Diependaële et implantée à Bouxwiller en Alsace. Pendant huit ans, elle joue dans toutes les créations de la compagnie. Elle joue aussi sous la direction de Pierre Voltz et de Franck Manzoni , Michel Piquemale et Thierry Machuel. Elle travaille avec la Compagnie Parnas depuis 2005. Avec Catherine Marnas, elle joue dans Lilith (montage de textes),Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht, Vengeance tardive de Jacques Rebotier, Le Crabe et le Hanneton (montage de textes), Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, Happy End de Michèle Sigal, Il Convivio (montage de textes), Lignes de faille de Nancy Huston, Usted esta aqui de Barbara Colio et Sallinger de Bernard-Marie Koltès, le banquet fabulateur, et Lorenzaccio de Musset en 2015/16. Avec l’Ecole Supèrieure de Théâtre Bordeaux Aquitaine : Responsable de stages de formation de la troisième et quatrième promotion. Daniel Strugeon (Rodolphe) ll se forme auprès de Y. Sevasticouglou, à l’École nationale du cirque A. Fratellini, Il rencontre Jean-Luc Terrade en 1983 qui l’a dirigé depuis dans une douzaine de spectacles ; il joue également pour Fabrice Dugied, Jean-Pierre Chérès, Louis Morand, Matthew Jocelyn, Véronique Widock, Olivier Maltinti, Pascale Bonnet. Il dirige des ateliers de formation théâtrale de 1990 à aujourd’hui. A joué le vicomte de Valmont dans Quartett de Heiner Müller, mise en scène de Jean-Luc Ollivier (2011/2012). En 2013, spectacle Faut voir de Didier Delahais mis en scène par Jean-Luc Terrade. Les petites boîtes, nouvelle création de JL Terrade en 2015. En 2015/2016, joue le rôle de Théramène dans Phèdre de Racine avec la compagnie Le Glob/Jean-Luc Ollivier. Equipe de création Recherche sonore et musicale : Gilles Bordonneau. Clarinettes, saxophones, chant, auteur, compositeur, arrangeur. Depuis presque trente ans il a travaillé avec des artistes et des compagnies tels que Olivier Gerbeaud et la compagnie Mutine, l’ensemble de poche, David Buhatois, the Film, Fred Batista, Florence Vanoli, les taupes secrètes, la compagnie Cirk’On Flex ,MCa, Mikado, la compagnie Marion Mirbeau, la Compagnie le Glob, la compagnie humaine, Choc Trio, la fanfare du Karaboudjan, la Fédération Française de baryton, la fanfare en chantier… Création lumière et régie générale : Eric Buna. Créateur lumière et régisseur général depuis 1995. Il débute ses activités dans différents lieux culturels, OARA, Pin Galant à Mérignac, centre Simone Signoret à Canéjan. Il mène en parallèle une carrière de créateur lumière avec une dizaine de compagnies d’Aquitaine (danse, théâtre, musique) qui donneront lieu à plus de soixante-dix créations. Il travaille entre autre avec Christian Rousseau (les enfants du paradis), Alain Chaniot (compagnie du Si). Directeur technique de la compagnie Mutine, il réalise toutes les créations lumière des spectacles de Muriel Barra et Olivier Gerbeaud (Cellule souche, 2015, T’es où ?!, 2009, Frida 2006…) Il est depuis 2010 régisseur général auprès de la ville de Pessac. Costumes : Hervé Poeydomenge. Au théâtre, Hervé Poeydomenge crée des costumes depuis 1986 et a collaboré, entre autres, aux spectacles de Laurent Laffargue, Jean‐Louis Thamin, du Théâtre Vollard, de la Compagnie Tiberghien, de Jean-Luc Ollivier, des Métalo Voice, de Fausto Russo‐Alesi et de Frédéric Maragnani. Pour le cinéma il a participé aux films de Bertrand Tavernier, Édouard Molinaro, Alexandre Jardin, François Ozon, Brian de Palma, Claude Miller, Raphaelle Rio et Jeanne Oberson Henri Hellman, Jallil lespert. Il a réalisé les costumes pour les chorégraphies de Valérie Rivière, Bud Blummenthal, Emmanuelle Grizot (Ballet national de Bordeaux‐Aquitaine). Il est aussi l’auteur des costumes du Barbier de Séville, Don Giovanni, la Bohème, Carmen, Les noces de figaro, mis en scène par Laurent Laffargue, Le couronnement de Poppée (Stattheater‐klagenfurt, Autriche) et Carmen à l’opéra de Nuremberg. En 2004, il réalise sa première mise en scène, j’ai six ans. Il travaille également à un cycle de conférences sur l’histoire de la mode et du costume. Compagnie le Glob/Jean-Luc Ollivier Après une période d’exploration de textes presque exclusivement contemporains (Pinter, Müller, Havel…), Jean-Luc Ollivier s’oriente à partir du spectacle La Couleur de l’Homme qui file (1995) vers des créations plus inclassables entremêlant théâtre, danse et arts plastiques. Des scénographies imposantes (Blouses en 2000), ou "déambulatoires" (Portraits d’avant la nuit en 2001) deviennent fondatrices de l’oeuvre qui se crée. La démarche du metteur en scène rejoint celle d’un auteur-concepteur travaillant la matière-même du plateau ; importance des interprètes, de l’espace, de l’environnement sonore, de la mise en lumière, mais aussi participation des auteurs au processus global de création comme le firent Eugène Durif pour Blouses, Sophie Avon pour vers une géométrie sentimentale ou le bosnien Safet Plakalo pour La Chambre des Visions en 2003. Depuis 1999, la compagnie a noué des liens artistiques et humains forts avec le SARTR/Théâtre de guerre de Sarajevo, développant une collaboration qui s’est traduite par une mobilité des artistes et des oeuvres. Echanges de spectacles, mais aussi coproductions comme pour La chambre des visions (Soba od visjie), spectacle franco-bosnien créé à Bordeaux puis en tournée en Bosnie-Herzégovine et en Slovénie en 2003. En 2006, le SARTR propose à JL. Ollivier de créer un spectacle dans le cadre du festival international MESS. Ce fut Oblacna Nebesa (Ciels sombres), repris dans le cadre de Novart à Bordeaux .Ce spectacle, inscrit au répertoire du SARTR, a tourné de 2006 à 2009 en Bosnie-Herzégovine. A partir de 2004, les créations de Jean-Luc Ollivier alternent les expériences, un spectacle de danse-lecture en collaboration avec Muriel Barra, Sous la Peau; les tableaux d'Alain Bergeon comme personnages du Triptyque des Voluptés; le musée imaginaire de DEDALEs (2009/2010). Dans un registre plus "conventionnel", il met en scène La Confession d'Abraham de Mohamed Kacimi en 2008. Création de Quartett de Heiner Müller en 2011/2012, suivi de Ce nuage à côté de toi de Florence Vanoli en 2013 et 2014. En 2015 et 2016, création et tournée de Phèdre de Jean Racine (Saison TNBA 15/16) La compagnie le Glob développe, depuis sa création et dans une même dynamique, son activité de formation et de création sur le territoire aquitain. Chacune de ces deux orientations fonctionne en synergie l’une avec l’autre, la formation (Lycée Montesquieu/Bordeaux, Université Bordeaux III/Bordeaux) et son prolongement dans son activité de recherche artistique. Costumes: Hervé Poeydomenge Chargée de production: Barbara David Lumière : Eric Buna Son : Gilles Bordonneau Scénographie et mise en scène: Jean-Luc Ollivier Compagnie LE GLOB / Jean-Luc Ollivier 4, rue Duffour Dubergier 33000 Bordeaux 06 72 57 44 20 [email protected] www.cie-le-glob.fr Photos : © Antoine Ollivier-de Pierrepont « Je crois que la seule morale qu’il nous reste est la morale de la beauté. Sans la beauté, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue. Alors, préservons cette beauté, gardons cette beauté, même s’il lui arrive parfois de n’être pas morale. » Bernard-Marie Koltès. Der spiegel. 24 octobre 1988 © Compagnie Le Glob 2016.