OSTÉOSYNTÈSES POSTÉRIEURES
TECHNIQUE D'OSTÉOSYNTHÈSE POSTÉRIEURE C2-C3
PAR 2 PLAQUES VISSÉES
C2-C3 POSTERIOR OSTEOSYNTHESIS
USING 2 BONE PLATES
C. SAMAHA, J.N. GOUBIER, J.Y. LAZENNEC, G. SAILLANT
Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique -Hôpital de la Pitié -Université Pierre et Marie Curie -83, Bd de l'Hôpital- 75013 Paris
Levissage pédiculaire de C2 n'est plus utilisé,
dans le service, de façon isolée pour la frac-
- ture non déplacée et stable des pédicules de
C2. Par contre, la lésion associée discoligamentaire
C2-C3 rend cette fracture instable et nécessite une
arthrodèse C2-C3 dont le vissage des pédicules de C2
par voie postérieure constitue un temps essentiel
Installation
Sous anesthésie générale et hypotension contrôlée, le
patient est installé en décubitus ventral, la tête fixée
sur une têtière qu'on doit pouvoir manipuler durant
toute l'intervention.
L'installation sur cette têtière est possible avec une
traction crânienne (figure 1).
La position de réduction est obtenue grâce à l'hyper-
lordose. Un contrôle radiographique préopératoire de
profil est réalisé pour apprécier la position de réduc-
tion et pour fixer les constantes radiologiques. On
peut utiliser aussi l'amplificateur de brillance dont la
base est placée dans l'axe et à la tête du patient de
façon à obtenir un contrôle radiologique de face et de
profil en peropératoire L'infiltration des gouttières
latéro-vertébrales est faite au sérum physiologique ou
adrénaliné pour diminuer le saignement. La direction
de l'aiguille est oblique de haut en b'as pour éviter
d'injecter à travers l'espace interlamaire des vertèbres .
Technique opératoire
La voie d'abord est médiane, postérieure classique, de
l'occipital à C3 avec dégagement des arcs postérieurs
de CI et C2. La désinsertion des masses musculaires
doit être très prudente et ne pas déborder trop latérale-
ment pour ne pas léser le confluent veineux latéraux.
Il faut ensuite dégager la face supérieure de C2 qui va
donner la direction de la visée pédiculaire et permettre
dans certains cas de voir le foyer de fracture, si
celui-ci est assez postérieur.
Pour cela, on réalise une désinsertion latérale de la
membrane atloïdo-axoïdienne qui est très mince, et si
nécessaire, un décollement avec douceur de la
dure-mère à la spatule mousse large sans jamais
refouler l'axe médullaire, et en prenant garde de ne
pas faire saigner les veines épidurales souvent volumi-
neuses (figure 2).
On aborde ainsi la face interne et le bord supérieur
des pédicules de C2 que l'on peut voir sur l cm en
repérant leur direction. Si la réduction de la fracture
n'est pas obtenue en préopératoire, plusieurs artifices
sont possibles :
- manipulation de la têtière avec mise en lordose ou
rétropulsion de la tête;
- traction sur l'arc postérieur de CI directement à
l'aide d'une pince ou d'un laçage temporaire ;
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