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tion positive dans l’évolution des rapports sociaux, et, plus généralement, du service
public.
En troisième lieu, chargée d’un travail d’expertise, la commission a veillé à ne pas
s’immiscer dans la sphère de la décision politique. Toutefois, le degré d’acceptabilité
des dispositions envisageables constituant un critère essentiel pour apprécier leur
pertinence, elle a veillé à signaler les réactions que chacune d’elle serait susceptible
de susciter. Par ailleurs, elle a pensé utile de formuler, après avoir analysé diverses
solutions, celles qui paraissaient devoir être recommandées. Il revenait à la commis-
sion d’éclairer le choix du Gouvernement et du Parlement, mais évidemment pas d’y
procéder 1.
La commission a centré sa réflexion sur la continuité du service public. Elle n’a donc
pas élaboré les propositions et analyses ci-après exposées en focalisant ses débats
sur la meilleure manière d’obtenir que trains et métros ou bus et tramways roulent les
jours de grève. Elle a, au contraire, essayé de construire une conception d’ensemble.
A partir du principe de la continuité du service public, elle a recherché l’ensemble des
voies et moyens susceptibles, au cours des conflits sociaux, de limiter la gêne cau-
sée aux usagers, sans porter d’atteinte autre que strictement nécessaire au droit de
grève des salariés.
La commission a donc d’emblée récusé toute opposition, frontale et stérile, entre
continuité et grève. Elle a, tout au contraire, cherché à concilier l’exercice effectif du
droit de grève, qui doit être préservé comme arme ultime de défense des intérêts des
1 On constatera par ailleurs, que, bien que les services publics de transport de voyageurs
entre les îles et le continent n’aient pas été inclus dans le périmètre du travail de la commission,
l’analogie de leur situation rend les analyses et propositions du présent rapport aisément transposable
à leur cas.