Télécharger CMI en pdf

publicité
N° 4-2012
Construire en métal, un art, notre métier
Le magazine d’information de la construction métallique
s
Développement
durable
Protection
anticorrosion
et galvanisation
Dossier
CTICM :
votre partenaire
formation
www.cticm.com
Sur le terrain
À Lille, la Borne
de l’espoir a un moral
d’acier !
La construction métallique française continue à
améliorer sa productivité et sa qualité avec KALTENBACH
La construction métallique continue d’investir dans le renouvellement de son outil de production
et trouve en KALTENBACH un partenaire idéal : offre complète, machines ultra-performantes,
haute qualité, longévité et Service Clientèle.
Ligne de grenaillage/peinture pour les profils et les tôles
Scie à ruban KBS 1051
nouvelle génération
Cette scie à ruban coupes droites et
biaises a été conçue pour scier tous
types de profilés.
Nouveau : l’AFC (Auto Feed Control), qui permet
l’adaptation de l’inclinaison du ruban en fonction de la
largeur du profilé.
Nouveau : l’avance électromécanique avec vis à
billes et servomoteur
Nouveau : le serrage des profilés auto réglable et la
mesure de la largeur des matériaux.
Un automatisme complet pour les lignes de sciage/perçage
Les lignes de perçage à haute vitesse de la série KDM 615/1015, combinées avec les scies à ruban de la
série KBS, ainsi que l’autosorteur pour l’extraction automatique des coupes d’affranchissement/chutes,
pièces courtes ou longues, offrent à la construction métallique et au négoce, une production entièrement
automatisée et performante, ne nécessitant pas la présence de l’opérateur. Une équipe d’ingénieur des
ventes est à votre disposition pour trouver la solution la mieux adaptée à vos besoins de fabrication.
N’hésitez pas à nous contacter.
Les installations
KALTENBACH peuvent
être reliées au réseau
informatique avec tous
les logiciels CAO/CFAO
existants, tranferts des
fichiers par DSTV.
[email protected] - mars 2011
KALTENBACH a élargi son savoir-faire en proposant à présent une large gamme
de grenailleuses, composées d’un nettoyeur de grenaille avec tamis, d’une
aspiration complètement automatique, d’une installation de brossage/
dépoussiérage. Ces grenailleuses sont faciles d’entretien. Elles peuvent aussi être
parfaitement combinées avec une ligne de peinture : ces centres comprennent
une cabine de peinture, un tunnel de séchage ainsi qu’un système d’entrainement
et de convoyage.
KALTENBACH
CONSTRUCTION DE MACHINES SA
Z.I. de la Doller
68520 Burnhaupt-le-Haut
Tél. 03 89 48 99 89
Fax 03 89 48 72 04
[email protected]
www.kaltenbach.com
© Brigitte Cavanagh
Édito
S
i la conjoncture de la construction métallique reste globalement assez morose,
son Centre technique bénéficie d’une activité soutenue, tant en termes d’actions
collectives que de prestations de services, et d’une diversification de ces activités.
Nous évoquions dans notre précédent numéro le nouveau label BlueMetalPlus™ ;
les premiers certificats ont été remis fin septembre à deux entreprises.
Nos équipes de recherche mènent de nombreux projets, par exemple sur le thème de la
thermique des bâtiments, avec l’arrivée au CTICM de nouveaux talents.
Il est assez naturel d’insister sur la formation continue, à cette époque de l’année, et
à l’heure où sort notre catalogue 2013. Elle continue constitue une mission essentielle
du CTICM, organisme de formation reconnu de longue date. Le besoin de formation
continue à être important, avec les nouvelles normes de calcul structural, de calcul de
thermique, d’exécution, une réglementation et des méthodes de calcul à l’incendie en
évolution constante, et d’une manière générale la multiplication des exigences relevant du
développement durable. On constate, après une longue période focalisée sur les Eurocodes,
que c’est aujourd’hui l’exécution des ouvrages avec les normes EN 1090 qui vient en tête
des préoccupations.
Ces aspects font donc l’objet du dossier formation de ce numéro.
Et, pour vous informer sur le CTICM et la construction métallique,
soyez nombreux à visiter notre site internet, entièrement rénové depuis septembre dernier. Nous espérons qu’il vous séduira.
Bruno Chabrolin
Directeur du transfert des connaissances - CTICM
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
3
GEMINI HD36
STEEL THINKING
Portique automatique à commande numérique de perçage,
fraisage, et de coupe thermique pour le travail
de la tôle de grandes dimensions
La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le
travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations
de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage +
Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une
seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable.
Système automatique
Les systèmes entièrement automatiques de
fabrication pour l’acier sont de plus en plus
fréquents car ils fournissent:
une réduction du besoin en compétences de haut
niveau, un environnement de fabrication plus
sécurisé, une diminution des heures / Tonne,
une meilleure qualité, une augmentation de la
production et une durabilité environnementale.
Ficep est le premier fournisseur au monde pour
les systèmes entièrement automatiques.
ENDEAVOUR 1203DD
Ligne de perçage
La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage
des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure
à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type
«élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer
le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm.
Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de
la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société
offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les
industries de la forge.
www.ficepgroup.com
Sommaire
Portrait28
N° 4-2012
UNE ENTREPRISE TRIMBLE
BlueMetalPlus™
les premiers labellisés
7
« Réunir nos forces est essentiel
aujourd’hui » – Interview de Michel
Julien-Vauzelle, Directeur général
de la FFDM
28
Sur le terrain
BLUE
Construire en métal, un art, notre métier
Le vent dans les départements
d’outre-mer6
Maison de l’enfant, Artix
Scop Alkar, lauréat 2011 du Concours du plus beau modèle Tekla
Le magazine d’information de la construction métallique
34
Maître d’ouvrage: Mairie d’Artix
Architecte: Artec Graph
Constructeur métallique: Scop Alkar
Scop Alkar lauréat de la catégorie projets à usage tertiaire inférieurs à 80 tonnes
AVEC TEKLA STRUCTURES 18, réalisez vos projets. Tekla Structures transforme vos meilleures
idées en projets de construction concrets. En couvrant de A à Z le processus de construction,
de la conception du bâtiment à sa gestion, en passant par la fabrication.
Ce logiciel de modélisation de l’information du bâtiment (BIM) est désormais encore
plus facile d’utilisation. Attendez-vous à une production encore plus rapide et fiable
d’informations pertinentes et de qualité pour la conception et la construction de vos projets.
METAL
EQUIPEZ-VOUS pour une modélisation fiable, un flux de travail BIM efficace et une
communication transparente autour des projets.
Donnez corps à vos idées avec Tekla Structures 18, visitez le site www.teklastructures.com
PLUS
Développement
durable
Protection
anticorrosion
et galvanisation
Dossier
CTICM :
votre partenaire
formation
Sur le terrain
À Lille, la Borne
de l’espoir a un moral
d’acier !
www.cticm.com
Couverture :
Le grand Stade de Lille Métropole à Villeneuve-d’Ascq
Partenariat public privé :
Lille métropole communauté
urbaine, Eiffage. Architectes :
Valode & Pistre et Pierre Ferret
Voir notre article en page 34.
QUALITE TECHNIQUE, ENGAGEMENT DURABLE
Développement durable
8
Performance énergétique
des bâtiments : incidences
des évolutions réglementaires
pour les labels français
8
les nouvelles FDES sont en ligne
sur la base Inies
10
Protection anticorrosion
et galvanisation
© Eiffage construction métallique
Actualités6
12
Dossier16
À Lille, la Borne de l’espoir
a un moral d’acier !
34
CTICM :
votre partenaire formation
16
Formations « CATALOGUE »
17
Publications38
Zoom sur quelques stages
17
Votre bibliothéque
38
Formations « intra »
21
Comment financer
votre formation ?
Assistance technique
40
22
Actualités de nos organismes
professionnels24
Éditeur :
CTICM - Centre Technique
Industriel de la Construction
Métallique
Directeur
de la publication :
Christophe Mathieu
directeur général du CTICM
Rédaction :
CTICM – Service publications
Contact : Isabelle Pharisier,
Tél. : 01 60 13 83 00
E-mail : [email protected]
Imprimé en France
Fabrication et réalisation :
MRGS,
Tél. : 09 52 28 81 07
CTICM
Espace technologique
L’Orme des Merisiers
Bâtiment Apollo
91193 Saint-Aubin
Tél. : 01 60 13 83 00
Fax : 01 60 13 13 03
CMI est diffusé gracieusement
à 8 500 exemplaires.
CMI, dans un souci de
préservation de l’environnement,
est imprimé sur papier recyclable.
La reproduction même partielle
de tout matériel publié dans CMI
est strictement interdite. Les
annonceurs prennent l’entière
responsabilité des informations
qu’ils insèrent et déclarent être
autorisés à les utiliser.
Actualités
Le vent dans les
départements
d’outre-mer
Amendement à l’annexe
nationale de la norme
NF EN 1991-1-4
L’amendement A2 à la norme NF EN 19911-4/NA – Actions du vent, est publié et à
pris effet le 15 septembre 2012. Il porte
essentiellement sur le vent dans les DOM.
L’île de Mayotte étant passée du statut de collectivité territoriale à celui de
département français en mars 2011, la
réglementation française s’y applique.
Outre la définition de la vitesse de référence
du vent dans ce nouveau département, cet
amendement fournit le coefficient de saison cseason, applicable dans les périodes
de l’année exemptes de cyclones, pour les
départements d’outre-mer exposés à ces
cyclones tropicaux.
Valeur de base de la vitesse de référence vb,0
France métropolitaine
Régions
Vitesse de
référence vb,0 (m/s)
Départements d’Outre-Mer
1
2
3
4
Guadeloupe
Guyane
Martinique
Mayotte
Réunion
22
24
26
28
36
17
32
30
34
Rappel : En France métropolitaine, les régions sont définies à la Figure 4.3(NA) et par les
Tableaux 4.3(NA) et 4.4(NA) de la norme NF EN 1991-1-4/NA.
Coefficient de saison cseason
Zone géographique
Saison
cseason
≈1/3 Nord de la France + Corse
avril à septembre
octobre à mars
0,8
1
≈2/3 Sud de la France
avril à septembre
octobre à mars
0,9
1
Guadeloupe
décembre à mai
juin à novembre
0,55
1
Martinique
décembre à mai
juin à novembre
0,60
1
Mayotte
juin à septembre
octobre à mai
0,65
1
Réunion
juin à septembre
octobre à mai
0,60
1
Ce coefficient de saison permet de tenir
compte du fait que le risque de vents fort
est réduit à certaines périodes de l’année. Il
peut être utilisé dans le calcul des charges
sur les structures provisoires et surtout des
constructions en phase d’exécution ; il peut
alors être associé au coefficient de probabilité cprob (défini en 4.2(2) de l’EN 1991-1-4).
Rappels : En France métropolitaine, les
6 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
zones géographiques relatives au coefficient
de saison sont définies à la Figure 4.5(NA)
de la norme NF EN 1991-1-4/NA.
Danièlle CLAVAUD
Chargée de projets de recherche
Direction recherche et valorisation
CTIM
BlueMetalPlus™
les premiers labellisés
BLUE
METAL
Lancé en juin dernier lors du congrès du Syndicat de
la construction métallique, les deux premiers labels
BlueMetalPlus™ ont été décernés fin septembre.
À l’issue d’un parcours d’analyse documentaire et d’inspections sur sites mené
tambour battant, le CTICM a eu le plaisir de
remettre les premières attestations à deux
entreprises du secteur, chacune distinguée
pour un type de PRP différent. À cette occasion, deux des trois types de PRP définis
dans le référentiel BlueMetalPlus™ ont
ainsi pu être inaugurés : le PRP « système »
et le PRP « global ».
PLUS
QUALITE TECHNIQUE, ENGAGEMENT DURABLE
Rappelons que cette démarche volontaire
permet de faire reconnaître par une tierce
partie la qualité d’un produit réalisé selon
un processus (PRP) dans les ateliers d’un
constructeur métallique, en prenant en
compte la maîtrise technique et l’engagement durable.
D’autres entreprises se sont déjà portées
candidates et le premier PRP « élément »
reste encore à attribuer. Après ce coup
d’envoi réussi et l’engagement des premières entreprises, gageons que le label
saura rapidement susciter l’intérêt des
constructeurs et industriels de la construction métallique pour la mise en valeur de
leurs produits et obtenir la reconnaissance
auprès de l’ensemble des professionnels
de la construction.
Le 25  septembre dernier, la société CANAM,
implantée à Niort (79), a obtenu une attestation de « PRP système » pour une poutre
préfabriquée, support de toiture. Son attestation porte le numéro BMP0002-S03-001.
La société Castel & Fromaget (groupe
Fayat), dont le siège est à Fleurance, s’est
vu délivrer, pour sa part, une attestation
de « PRP global » portant sur les structures en acier de toute portée, destinées
à un bâtiment industriel, agricole ou logistique. Le numéro de son attestation est
BMP0001-G02-002.
L’équipe BlueMetalPlus™
CTICM
CTICM
ers
e – L’orme des Merisi
Espace Technologiqu
– 91193 SAINT-AUBIN
Immeuble Apollo
CTICM
ers
e – L’orme des Merisi
Espace Technologiqu
– 91193 SAINT-AUBIN
Immeuble Apollo
Délivrée conformément
au Référentiel BLUE
le Produit Réalisé
suivant
EMENT DURABLE
, ENGAG
QUALITE TECHNIQUE
AGET
Zone industrielle
32 501 FLEURANCE
FRANCE
: Fleurance (32)
ué dans l’usine de
Mis sur le marché
AL
logistique ou
Type de PRP : GLOB
à usage industriel,
n : Tous bâtiments
acier – toute portée
Champ d’exploitatio
agricole – structure
Code G 02
iques demandées
Pas de mentions spécif
e en annexe de la
te du PRP est précisé
La description complè
présente attestation.
METALPLUS :
de la marque BLUE
par : CASTEL & FROM
Et fabriq
n
Numéro d’attestatio
2
BMP0001-G02-00
applicables au
BLUEMETALPLUS
ces du Référentiel
effectivement
conformes aux exigen s’assurer que ces dispositions sont
de ce produit sont
permettant de
es dans le Référentiel
pour la réalisation
production sur sites,
les conditions précisé
dispositions prises
ative
du contrôle de la
re valide tant que
ction
tre que toutes les
signific
re
demeu
l’inspe
démon
tion
et
maniè
tion
de
Cette attesta
pas modifiés
initiale de l’usine
marque. Cette attesta
décrit. L’évaluation
le détenteur, ne sont
, propriétaire de la
par
s
itation
CTICM
justifié
du
d’explo
et
sabilité
champ
s, décrits
réalisées sous la respon processus ou leurs documents associé
appliquées ont été
que les
sont satisfaites ou
BLUEMETALPLUS
t au fabricant l’usage
Cette attestation perme
Cette attestation a
été délivrée pour
Émission de la présen
te attesta
la première fois le
le
tion, Saint Aubin,
25 / 09 / 2012.
25 / 09 / 2012
au
Délivrée conformément
us identifié (PRP) :
un (ou des) Process
ation
le Directeur Certific
IEU
Christophe MATH
Cette attestation porte
sur le Produit Réalisé
Séisme (PS 1)
e en annexe de la
ète du PRP est précisé
t au fabricant l’usage
Cette attestation perme
suivant un (ou des)
(PRP) :
Processus identifié
T
Poutre treillis JOIS
Code S 03
:
Mentions spécifiques
ETALPLUS en vigueur
Référentiel BLUEM
, ENGAGEMENT DURABLE
QUALITE TECHNIQUE
ME
supports de
Type de PRP : SYSTE
lissages et autres kits,
n : Empannages,
Champ d’exploitatio
toitures
La description compl
LPLUS
el BLUEMETA
ntion du lab
d’accompagnement
et à ses documents
BLUE Attestation d’obte
METAL
PLUS
METALPLUS en vigueur
sur
ée
e acier de toute port
Bâtiments à structur
ole
l, logistique ou agric
pour usage industrie
Cette attestation porte
:
Mentions spécifiques
LPLUS
el BLUEMETA
ntion du lab
d’accompagnement
et à ses documents
BLUE Attestation d’obte
METAL
PLUS
Mis sur le marché
par : CANAM
4, rue Denis Papin
79026 NIORT
FRANCE
:
Niort (79)
de
l’usine
ué dans
– BP8616
Et fabriq
présente attestation.
METALPLUS :
de la marque BLUE
n
Numéro d’attestatio
BMP0002-S03-002
applicables au
BLUEMETALPLUS
vement
ces du Référentiel
conformes aux exigen s’assurer que ces dispositions sont effecti ntiel
de ce produit sont
de
es dans le Référe
sites, permettant
pour la réalisation
les conditions précisé
de la production sur
les dispositions prises
ative
re valide tant que
ction du contrôle
démontre que toutes
attestation demeu
és de manière signific
de l’usine et l’inspe
Cette
modifi
e.
Cette attestation
initiale
pas
marqu
sont
ation
la
ne
de
décrit. L’évalu
propriétaire
s par le détenteur,
sabilité du CTICM,
champ d’exploitation
s, décrits et justifié
respon
la
associé
sous
ents
es
réalisé
ou leurs docum
appliquées ont été
que les processus
sont satisfaites ou
BLUEMETALPLUS
Cette attestation a
Émission
été délivrée pour la
/ 09 / 2012.
première fois le 25
tion, Saint Aubin,
de la présente attesta
le
ation
le Directeur Certific
Christophe MATHIEU
25 / 09 / 2012
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
7
Développement durable
Performance
énergétique des
bâtiments :
incidences des évolutions
réglementaires pour les
labels français
En pleine période de transition réglementaire, un nouveau
panorama de références énergétiques se dessine …
La réglementation thermique
En 30 ans, les différentes réglementations
thermiques (RT) qui se sont succédés, ont
permis de diminuer de moitié la consommation énergétique moyenne des constructions neuves. Aujourd’hui, le passage de la
RT 2005 à la RT 2012 impose un véritable
bon en avant : une consommation divisée
par 3. C’est donc un nouveau standard que
prescrit la RT 2012, celui des « Bâtiments
basse consommation » (BBC).
en zone ANRU, zone de rénovation urbaine,
(décret n° 2012-111),
– à partir du 1er janvier 2013 : pour les
autres bâtiments neufs à usage d’habitation (décret n° 2010-1269).
Concernant les bâtiments à usage autre
(commerce, loisir, sport, santé, transport,
cafés/hôtels/restaurants…), la réglementation en vigueur (RT 2005) devrait évoluer
dans les mois à venir pour une application
au 1er janvier 2013 également.
Actuellement, une partie des bâtiments
est encore assujettie à la RT 2005, tandis
qu’une autre est d’ores-et-déjà passée à la
RT 2012. Tous les bâtiments sont peu à
peu amenés à suivre cette nouvelle RT.
Pour rappel, la RT 2012 s’applique aux bâtiments nouveaux et aux extensions de bâtiments existants sous certaines conditions
(voir arrêté du 26 octobre 2010).
Pour les extensions de bâtiments existants
ne répondant pas à ces conditions, et pour
les rénovations de bâtiments existants,
la « réglementation thermique des bâtiments existants » (appelée « RT existant »)
s’applique.
RT 2012 - Entrée en vigueur
selon dépôt du permis de
construire
RT existant (décret n° 2007-363,
arrêté du 3 mai 2007, arrêté du
13 juin 2008)
– à partir du 28 octobre 2011 : pour les bâtiments neufs à usage de bureaux ou d’enseignement, les établissements d’accueil
de la petite enfance (décret n° 2010-1269),
– à partir du 1er mars 2012 : pour les bâtiments neufs à usage d’habitation construits
En France, la part annuelle de la construction neuve ne représente qu’1 à 2 % du
parc logements. La rénovation du bâti existant constitue donc un enjeu majeur pour
atteindre les objectifs nationaux de réduction des consommations d’énergies. Au vu
RT 2005 :
150 kWh/m²/an
➔
RT 2012 :
50 kWh/m²/an
(Logements et bâtiments tertiaires)
8 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
du contexte actuel et du potentiel associé,
la réglementation thermique des bâtiments
existants devraient donc évoluer de manière ambitieuse dans un avenir relativement proche, et suivre la voie tracée par la
RT des bâtiments neufs.
Évolution future de la RT
À plus long terme, et à travers le Grenelle de
l’Environnement (loi n° 2009-967 du 3 août
2009), la France s’est engagée à ce que
toutes les constructions neuves à partir de
fin 2020 présentent, sauf exception, une
consommation d’énergie inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite dans
ces constructions. Un bâtiment devra donc
produire plus d’énergie qu’il n’en consomme
pour son fonctionnement (sur une période
donnée). Techniquement, cela correspond à
un bâtiment passif très performant et fortement équipé en moyens de production d’énergie par rapport à ses besoins énergétiques.
Ces constructions préfigurent le standard
des bâtiments de demain, et sont appelés
« Bâtiments à énergie positive » (BEPOS).
Pour sa conception, la RT 2012 s’est inspirée très fortement des exigences du label
« BBC Effinergie 2005 », en calant notamment
sa référence énergétique sur celle du label
(50 kWh/m²/an)… mais attention : un bâtiment BBC n’est pas un bâtiment RT 2012.
Les labels de performance
énergétique
On distingue deux types de label :
– les labels dits « réglementaires », c’està-dire reconnus en France et ouvrant droit
à des avantages financiers (prêt à taux
zéro +, crédit d’impôts, réduction de la taxe
foncière, subventions régionales…),
– les autres labels (et certifications), dits
« non réglementaires » et n’ouvrant droit à
aucun avantage financier.
Les labels réglementaires
Cinq labels, de niveaux progressifs, sont
associés à la RT 2005 (arrêté du 8 mai
2007) :
• HPE
2005
(Haute
performance
énergétique),
• HPE ENR 2005 (Haute performance Énergétique et Énergie Renouvelable),
• THPE 2005 (Très haute performance
énergétique),
• THPE ENR 2005 (Très haute performance
énergétique et énergie renouvelable),
• BBC Effinergie 2005 résidentiel / tertiaire
(Bâtiment basse consommation).
Ces labels sont basés sur la méthode de
calcul de la RT 2005, et de la RT 2012 dans
certains cas, mais ne sont décernables
qu’aux bâtiments soumis à la RT 2005. Les
bâtiments soumis à la RT 2012 ne sont
donc pas éligibles à ses labels. La RT 2012
ayant repris dans ses grandes lignes les
exigences du label BBC Effinergie, l’intérêt
est de toute façon perdu pour les bâtiments
soumis à la RT 2012.
> Avec la mise en application progressive
de la RT 2012, ces labels deviennent peu
à peu caducs.
> De nouveaux labels, plus ambitieux et
adaptés aux exigences renforcées de
la nouvelle réglementation, deviennent
nécessaires.
En ce sens, l’association Effinergie, qui était
déjà à l’origine de la conception du label BBC
(repris par la suite dans la réglementation),
a créé un nouveau label : le label Effinergie+.
Avec lui, le seuil de référence énergétique
passe de 50 à 40 kWh/m²/an, le « besoin
bioclimatique » maximum est réduit de 20 %,
les consommations spécifiques (informatique, audiovisuel, électroménager…) sont
estimées, l’imperméabilité à l’air du bâti est
renforcée... entre autres évolutions. Pour le
moment, ce label n’a pas été repris dans la
réglementation.
Ce qu’il faut retenir :
• à partir du 1er janvier 2013, avec la généralisation attendue de la RT 2012 à
l’ensemble des bâtiments, les labels HPE
2005, HPE ENR 2005, THPE 2005, THPE
ENR 2005 et BBC Effinergie 2005 deviendront totalement obsolètes,
• à ce jour ,il n’existe pas de label réglementaire appliqué à la RT 2012 et ouvrant droit à des avantages financiers,
• 2012 : création d’un nouveau label énergétique plus ambitieux ➔ Effinergie+.
Nous pouvons raisonnablement faire l’hypothèse qu’il puisse servir dans le futur
de référence pour l’attribution d’aides
financières, comme cela a été le cas par
le passé.
Label ou
certification :
quelles
différences
majeures ?
• Un label est un signe
de qualité délivré par
un organisme officiel ou
professionnel, attestant
d’un avantage significatif
et de caractéristiques bien
définies concernant un
produit, un matériau ou
un ouvrage. Il fait valoir
une différence ou une
valeur significative.
Les labels/certifications non
réglementaires
• Une certification est
une démarche précise,
encadrée par la loi, qui vise
des produits, des services
ou des entreprises. Elle est
délivrée par un organisme
certificateur agré et
indépendant.
• les labels/certifications non réglementaires, liés la construction, peuvent généralement se partager en deux catégories :
– les labels/certifications de performance énergétique. Ils traitent exclusivement de l’aspect énergétique d’un projet : Effinergie, Minergie, Passivhaus…
– les labels/certifications de performance environnementale traitent
eux, de différents aspects liés à
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
Source : Union Régionale des CAUE
d’Ile-de-France
9
Développement durable
l’environnement (et notamment l’énergie), voire même au développement
durable : HQE, LEED, BREAM, DGNB…
• les labels/cer tifications non réglementaires, de rayonnement mondial, sont
appréciés des promoteurs immobiliers
souhaitant attirer des entreprises internationales dans leurs bureaux. En
ef fet, du fait d’une reconnaissance
internationale, ces labels/cer tifications facilitent la location ou la vente
des bâtiments en s’ouvrant aux entreprises étrangères.
Pour l’horizon 2020, le Grenelle de l’environnement fixe le double objectif de réduire
d’au moins 38 % la consommation d’énergie du parc immobilier français, et de porter la part des énergies renouvelables à au
moins 23 % de la consommation d’énergie
finale de la France métropolitaine…
Cela laisse présager de nouvelles évolutions toujours plus ambitieuses de la réglementation et des labels en perspective.
De son côté, la profession de la construction métallique se prépare à ces évolutions
réglementaires et sociétales avec la création du label BlueMetalPlus™…
Pour des informations techniques sur la RT
2012, voir l’article « Réglementation thermique RT 2012 et bâtiment en acier » de CMI
N° 5 - 2011
Thibaut Maquenhem
Ingénieur service développement durable
Direction des opérations CTICM
les nouvelles FDES
sont en ligne sur la
base Inies
C
omme annoncé dans le numéro 2-2012, le CTICM a réalisé
quatre nouvelles FDES, désormais inscrites et disponibles sur
la base de données publique Inies, concernant les produits ou les parties d’ouvrages
suivants :
• un portique formé de profilés reconstitués soudés,
• un élément de contreventement en croix
de Saint-André,
• un tube creux grenaillé 100*100*4,
• une poutre en éléments minces (en collaboration étroite avec le SNPPA).
Une version au format PDF sera également
disponible en ligne dans les prochains jours
sur le site du cticm : www.cticm.com
Pour mémoire, le portique d’une portée de
vingt mètres est calculé aux Eurocodes et
comprend les poteaux et arbalétriers et les
jarrets, ainsi que les consommables des
étapes de fabrication puis de montage de
l’ouvrage.
La croix de Saint-André est ici formée de
deux cornières boulonnées et inclut ses
éléments d’assemblage. Le tube considéré
est ramené à une unité d’un mètre linéaire
10 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
et considéré pour un usage de poutre ou
de poteau.
Enfin, la poutre en éléments minces en
acier a été définie pour permettre un usage
comme poteau, lisse ou solive et, ce, pour
des profils en C, en Z ou en Sigma.
Outre ces 4 nouvelles FDES, il faut noter
l’actualisation de la FDES poutrelle par
ConstruirAcier.
À ce jour, figurent déjà sur cette base 18
FDES pour les produits en acier, réparties
selon la nomenclature suivante :
•s
tructure / gros œuvre / charpente,
• façades,
• c ouverture / étanchéité
Afin de maintenir la compétitivité des
solutions constructives métalliques dans
l’avenir, le CTICM engage déjà l’élargissement de l’outil éco-poutrelle mais aussi les
adaptations en vue de l’application de la
future norme européenne EN 15804 de ces
documents.
Stéphane Herbin
Chef du service développement durable
CTICM
Innovation
chevilles
mécaniques
De meilleures
performances, pour
une flexibilité
maximale et plus de
productivité !
HSA
Le plus performant de sa
catégorie dans le béton non fissuré !
Applications : Goujon d’ancrage pour les applications
structurelles et de sécurité dans le béton non fissuré :
garde-corps, structure en acier, consoles pour plateaux de
tuyauterie et fixations des rails de câble.
Atteignez les limites du béton !
Le premier goujon qui vous permet d’installer vos platines aussi proches du bord.
Avantages : Reprise de charges plus lourdes avec des distances aux bords et entraxes réduites. Une pose plus flexible
grâce à ses 3 profondeurs d’implantation validées dans l’ATE.
20 % de productivité en plus et une pose 100 % fiable grâce
au système de pose Hilti associant le nouvel outil S-TB et la
boulonneuse SIW.
NOUVEAU
Le premier goujon qui vous permet d’installer vos
platines aussi proches du bord !
Concevez simplement et librement !
Réduction des distances aux bords et des
entraxes. Optimisation des fixations avec
les 3 profondeurs d’ancrage.
Le seul goujon qui vous permet une implantation
plus profonde et une reprise de charges plus
lourdes pour le même diamètre.
Innovation Hilti
Installation rapide et fiable.
L’outil de pose associé à la boulonneuse
SIW facilite vos poses en série et vous
assure du bon couple de serrage pour
chaque goujon HSA.
Posez vos goujons à 40 mm du bord !
Grâce à son design et à son cône
d’expansion innovants, la nouvelle HSA
permet de réduire au maximum la distance aux bords et les entraxes. Posez
dorénavant vos goujons en diamètre 10 à
seulement 40 mm des bords !
NOUVEAU
Option 7 pour le béton non fissuré.
Hilti. Performance. Fiabilité.
Hilti France | 1, rue Jean Mermoz | 78778 Magny-les-Hameaux | Service clients T 0 825 01 05 05 | F 0 825 02 55 55 | www.hilti.fr
Développement durable
Protection
anticorrosion et
galvanisation
La corrosion d’un métal est un phénomène qui dépend
de divers paramètres tels que l’environnement dans
lequel il est placé (humidité, température, pollution,
salinité) ou la conception du matériau lui-même (sa
composition, la forme de la pièce…).
Afin de pouvoir remédier à ce phénomène, différentes
techniques de protection sont utilisées aujourd’hui en
construction métallique, et notamment la galvanisation
et la peinture…
D
ans cet article, le thème de
la galvanisation sera abordé
ainsi que les normes qui s’y
réfèrent, sans toutefois s’intéresser aux
propriétés esthétiques de ce revêtement. Le
Classe de corrosivité
Corrosivité
prochain article sera consacré à la peinture
et plus spécifiquement aux systèmes duplex.
Tout d’abord, faisons quelques rappels sur
la corrosion.
Types d’environnement
C1
Très faible
Zones sèches, froides ou chauffées
En intérieur : bureaux, écoles, musées
En extérieur : désert, antarctique
C2
Faible
Zones non chauffées, peu polluées et avec peu de condensation
En intérieur : entrepôts, salles de sport
En extérieur : désert, région subarctique
C3
Moyenne
Pollution et condensation modérée
En intérieur : usines agro-alimentaires, blanchisseries, brasseries,
laiteries.
En extérieur : zones subtropicales et tropicales, zones urbaines et
côtières avec peu de chlorures
C4
Elevée
Condensation et pollution élevée, atmosphère très polluée
En intérieur : usine de traitement industriel, piscines
En extérieur : zones côtières sans projection d’eau
C5
Très élevée
Condensation et pollution très élevée
En intérieur : mines, gisement pour exploitation industrielle
En extérieur : zones côtières, zones industrielles
Extrême
Condensation permanente et atmosphères extrêmement humides et
polluées
En intérieur : zones non ventilées avec pénétration d’humidité et de
pollution externe
En extérieur : zones industrielles extrêmes, côtières, au large des côtes
CX
12 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
La corrosion de l’acier et du zinc
Lorsque l’on souhaite protéger une structure ou un métal contre la corrosion, on s’intéresse en priorité au milieu environnant.
Pour cela, des classes de corrosivité ont
été mises en place (NF EN ISO 9223) et
sont définies comme suit :
Il y a 6 classes de corrosivité qui définissent des environnements plus ou moins
corrosifs.
En ce qui concerne la classe C5, il peut
exister également deux sous catégories,
C5-M et C5-I, spécifiques aux environnements marins et industriels *
Ainsi, en fonction du métal utilisé et de
la catégorie de corrosivité dans lequel il
est placé, l’attaque sera plus ou moins
rapide et la perte de métal plus ou moins
importante**.
À titre d’exemple, si la classe de corrosivité
du milieu est C4 et que le métal concerné
est un acier au carbone, sa vitesse de corrosion sera comprise entre 50 et 80 µm par
an, pour la première année (norme NF EN
ISO 9223).
Si le métal choisit est le zinc et qu’il est placé dans le même environnement, la vitesse
de corrosion sera comprise entre 2,1 et
4,2 µm par an, durant cette même période.
Ainsi, si l’on compare la perte de métal
pour chacun de ces métaux, on remarque
que celle du zinc est 20 fois moins importante que celle d’un acier au carbone, dans
un milieu classé C4.
Cette différence s’explique notamment par
le caractère passivable du zinc (capacité
d’un métal à s’auto-protéger en formant
une couche superficielle résistante à la corrosion, on parle également de « patine »).
Par ailleurs, l’adhérence de la couche de
zinc sur l’acier est très importante, et de
plus, le zinc a un pouvoir sacrificiel. En effet, lorsque ces deux métaux sont associés
dans un milieu agressif, le zinc a la capacité de se corroder préférentiellement et
donc de protéger l’acier.
Pour ces raisons, les revêtements au
zinc constituent une bonne solution
anticorrosion.
Parmi ceux existant, il y a notamment la
galvanisation.
La galvanisation
La galvanisation à chaud consiste à immerger en totalité une pièce ou un semi-produit
en acier dans un bain de zinc fondu. C’est
un procédé de trempage qui permet d’obtenir une couche de revêtement homogène et
uniforme sur toute la surface du métal.
Procédés
Il existe deux types de procédé de galvanisation à chaud : la galvanisation à chaud
en continu et la galvanisation à chaud de
produits finis.
* norme NF EN ISO 12944-2 relative aux peintures
la galvanisation à chaud en
continu
Tout d’abord, les semi-produits sont dégraissés et chauffés pour les préparer à
recevoir un traitement thermique.
Une fois ces étapes réalisées, ils sont ensuite trempés dans le bain de zinc fondu
pendant 3 secondes puis essorés pour
ajuster l’épaisseur du revêtement souhaité.
Afin d’avoir une bonne diffusion du zinc dans
l’acier, les semi-produits sont alors placés
dans un four de recuit puis subissent un
skin-pass*** après refroidissement.
Pour finir, et pour éviter toute formation de
rouille blanche, une passivation est effectuée.
Ces aciers ainsi galvanisés peuvent être pliés,
assemblés, soudés, mais ces opérations
détruisent le revêtement métallique et la protection contre la corrosion localement. Il faut
procéder à un reconditionnement local des
pièces pour retrouver la protection nécessaire.
Ce procédé est utilisé par exemple pour les
profilés métalliques et les tôles de bardage.
** Des vitesses de corrosion
sont d’ailleurs indiquées dans
les normes NF EN ISO 9223 et
9224 pour différents métaux de
référence et pour chaque environnement.
*** Le skin-pass est un très léger
laminage permettant de fixer les
caractéristiques mécanique de
l’acier
la galvanisation à chaud sur
produits finis
Différentes étapes préalables à l’immersion (dégraissage, décapage, fluxage) sont
réalisées afin d’obtenir une surface propre
et nettoyée avant immersion (absence de
graisses, de calamine et d’autres oxydes).
Aucun traitement thermique n’est effectué
puisque la préparation de surface se fait
par voie chimique.
La pièce est ensuite séchée dans une
étuve et immergée dans le bain de zinc en
fusion. Le temps d’immersion est plus long
Procédé de galvanisation à chaud
d’un produit fini
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
13
Développement durable
que pour la méthode précédente puisque la
pièce peut séjourner de 3 à 15 mn dans le
bain suivant sa taille et sa forme. Enfin, elle
est refroidie à l’air libre.
Différences et points communs
des galvanisations à chaud en
continu et sur produits finis
Points communs
– Régularité du revêtement : le revêtement
obtenu dans les deux cas est uniforme sur
toute la surface du métal.
– Bonne résistance mécanique du revêtement : Cette propriété est due au fait qu’il
y a une pénétration du zinc dans l’acier (on
parle de « liage métallurgique »). En effet, si
l’on réalise une coupe d’un acier galvanisé,
on remarquera qu’il y a une zone où il y a
100 % de zinc, une autre où il y a 100 %
d’acier, et une autre, entre les deux précédentes, qui contient un alliage zinc fer en
proportions variables.
** vitesse de corrosion du zinc
de 4 µm/an
Liage
métallurgique
Coupe microscopique d’un acier
galvanisé sur produit fini
Acier
– Très bonne adhérence du revêtement visà-vis du subjectile : Ceci est également dû
au liage métallurgique de l’acier et du zinc,
précédemment décrit.
– Conception des produits à revêtir par
galvanisation : pour des raisons pratiques
et économiques, dans les deux cas, il est
nécessaire de prévoir des dimensions et
des formes bien précises pour les pièces
à revêtir *(exemple : nécessité de couper
des poutres ou des âmes si les dimensions ne sont pas adaptées au bac de
trempage)
* norme ISO 14713-2
Différences
*** Cette notion est décrite dans
la norme NF 35 503
– Conception des pièces : les pièces pouvant être traitées par galvanisation en continu doivent être assez simples (puisque l’immersion dans le bain est rapide, alors que
dans le cas de la galvanisation sur produits
finis, elles peuvent être plus complexes
(elles doivent être totalement terminées
avant de passer en galvanisation).
14 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
– Déformations des pièces : Pour la galvanisation sur produits finis, dans certains cas,
des déformations peuvent apparaître. Elles
sont dues aux hautes températures du bain
et à la mauvaise conception de la pièce. Ce
problème n’est pas rencontré en galvanisation en continu puisque les formes galvanisées sont simples.
– Épaisseurs de revêtement : En galvanisation en continu, les épaisseurs obtenues
sont beaucoup plus faibles qu’en galvanisation sur produits finis. Il en résulte donc
des conséquences sur la protection anticorrosion également et sur la durée de vie de
l’élément.
Épaisseur
moyenne de
revêtement
en µm
Durée
de vie
en milieu C4**
en années
Galvanisation
en continu
20
5
Galvanisation
sur produits finis
120
30
– Protection contre la corrosion : la galvanisation sur produits finis convient à tout type
d’environnement, car les épaisseurs déposées peuvent être assez conséquentes.
En galvanisation en continu, l’épaisseur de
revêtement est faible, l’utilisation du matériau n’est donc conseillée que pour des environnements C1 et C2. Son utilisation en C3
et C4 n’est pas impossible mais demande
un entretien dans les 5 ou 10 ans qui
suivent la galvanisation et les épaisseurs
de revêtement doivent être d’au moins 20 à
30 µm pour ce type d’environnement.
– Aspect du revêtement : En galvanisation
de produits finis, la passivation n’est pas
réalisée lors du procédé. Ainsi, la passivation du zinc se fait naturellement et
avec le temps, elle donne un aspect mat
au revêtement. Des coulures ou aspérités
peuvent également apparaître en sortiede-bain. Elles sont facilement enlevées et
ne pénalisent pas la protection contre la
corrosion.
En galvanisation en continu, ces défauts
n’interviennent pas grâce à la passivation
qui est réalisée en sortie-de-bain et au
faible temps d’immersion du matériau.
– Compatibilité avec les aciers : en galvanisation sur produits finis, la bonne diffusion
du zinc dépend de la composition de l’acier.
Ainsi, suivant l’acier utilisé, on a une épaisseur de revêtement qui dépend de la composition chimique de l’acier de base***.
En galvanisation en continu, les aciers
choisis sont toujours de la même classe de
composition (classe 1 : faible en silicium et
en phosphore). Le problème du choix des
aciers n’est donc pas rencontré.
– La structure métallurgique du revêtement : Les composés intermétalliques relatifs à la pénétration du zinc dans l’acier
sont très différents puisqu’ils dépendent
également de la classe d’acier choisit
mais également de l’épaisseur de zinc
appliquée.
Normes à appliquer
La norme générale des revêtements au zinc
est la norme NF EN ISO 14713-1. Elle permet d’orienter le choix des procédés pour
réaliser un revêtement au zinc suivant l’environnement dans lequel il sera placé.
La norme NF EN ISO 14713-2 est plus
spécifique à la galvanisation. Elle explique
notamment les règles de conception des
pièces à prendre en compte afin d’identifier
les bons perçages et d’obtenir de bonnes
caractéristiques au niveau du revêtement.
La norme NF EN ISO 14713-2 renvoie ellemême à deux autres normes :
• la norme NF EN ISO 1461, spécifique au
procédé de galvanisation à chaud sur produits finis,
• la norme NF EN 10346, qui concerne
le procédé de galvanisation à chaud en
continu.
chimique, huilage, phosphatation, film
organique mince),
• les tests à effectuer pour valider le produit
et les critères d’acceptation pour leur validation (aspect, épaisseur, adhérence),
• les contrôles à réaliser pour valider le
produit.
Il est à noter que la norme NF EN ISO 1461
indique une épaisseur minimale à appliquer,
tandis que la norme NF EN 10346 précise
quelle doit être l’épaisseur du revêtement
pour chaque désignation.
En effet, pour la galvanisation en continu,
une désignation est associée à une épaisseur de revêtement.
Les revêtements peuvent être du zinc ou des
alliages (zinc-fer, zinc-aluminium et même aluminium-silicium). Cette désignation n’existe
pas en galvanisation sur produits finis.
À titre d’exemple : un acier galvanisé Z275
sera un acier revêtu de Zinc (« Z »), dont
la couche aura une épaisseur d’environ
20 µm et une masse d’environ 275 g par
m² (pour les deux faces du métal).
La norme NF EN ISO 1461 définit
principalement :
• les tests à effectuer pour valider le produit et les critères d’acceptation pour leur
validation (aspect, épaisseur, adhérence)
• les contrôles à effectuer.
En conclusion, nous pouvons dire que la galvanisation est une bonne protection contre
la corrosion. Les deux procédés de galvanisation existants ont tous deux le même
objectif : déposer du zinc sur de l’acier par
trempage. Cependant les moyens industriels mis en œuvre et les propriétés obtenues sont nettement différentes et influent
de manière conséquente sur les performances anticorrosion et la longévité du
matériau. Il convient donc d’utiliser la méthode la plus adéquate suivant l’utilisation
qui doit être faite du produit et de veiller
à bien choisir la norme correspondante au
procédé sélectionné.
La norme NF EN 10346 définit
principalement :
• les désignations des revêtements,
• les traitements de surfaces complémentaires pouvant être réalisés (passivation
Cécile Di Scala
Ingénieur matériaux corrosion
CTICM
Ludovic Neel
Directeur, Galvazinc association
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
Pour en savoir plus consultez le
site de Galvazinc :
http://www.galvazinc.com/
15
Dossier
CTICM : votre partenaire formation
Ont participé à la
rédaction
Bruno Chabrolin
Directeur du transfert
des connaissances
CTICM
Patick Le Chaffotec
Directeur général adjoint du
CTICM
et directeur des opérations
Stéphane Herbin
Chef du service
développement durable
CTICM
Alain Jover
Directeur des
ressources humaines
CTICM
Valérie Lemaire
Directrice du BNCM
CTICM
Isabelle Pharisier
Chef du service publications
CTICM
Christophe Renaud
Directeur de recherche
CTICM
Dominique Semin
Chef du service formation
CTICM
La formation continue proposée par le CTICM entre
dans le champ des actions concourant au transfert de
connaissances vers les entreprises de construction
métallique ainsi que vers les autres acteurs du secteur.
En 2011, le CTICM a enregistré plus de 1 500 jours
stagiaires tant en formule catalogue (formations
prodiguées dans les locaux du CTICM) qu’en formule
intra (stages réalisés dans les entreprises).
En 2012, la demande reste soutenue notamment pour
les formations Eurocodes.
La diversité des contenus souhaités s’étend de plus
en plus. Aussi, soucieux de pouvoir répondre à ces
attentes, chaque année nous rénovons des programmes
et mettons en place de nouvelles formations.
Quelles sont donc les formations que nous pouvons
vous proposer et comment les financer ?
Q
u’il s’agisse d’Eurocodes,
d’exécution, d’incendie, de
séisme, de développement
durable, de performance thermique, etc., notre offre de formation est
centrée sur l’appropriation des normes et
réglementations. Trente-cinq programmes
de stage sont proposés dans notre catalogue. Outre les formations catalogue, nous
répondons également à toute demande
de programme spécifiquement adapté à
vos besoins. Ces sessions de formation
dédiées et organisées pour les collaborateurs de votre entreprise sont réalisées,
selon vos souhaits, au Centre ou sur votre
site. Cette formule vous permet d’optimiser le coût de votre projet de formation.
Le programme est établi selon la problématique de votre entreprise.et le contenu
répond aux besoins de vos collaborateurs.
16 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
Bien entendu, les formations catalogues
peuvent également faire l’objet de stage intra entreprise. C’est notamment le cas pour
le cycle « Étude d’un bâtiment industriel
selon les Eurocodes ». En effet, la structure et la pédagogie de ce cycle, proposé
au catalogue, permettent une extrême souplesse, et ce d’autant plus que les « cours »
sont prodigués par un unique formateur. En
suivant vos collaborateurs tout au long du
cycle, ce dernier peut ainsi adapter au plus
près son enseignement soit en fonction de
la production de votre entreprise, soit en
fonction des possibilités de travail personnel que les stagiaires peuvent fournir entre
deux modules.
Qu’elles soient dites « catalogue » ou
« intra » nos formations s’adressent à un
large public du secteur de la construction
métallique (plus de 45 % de la demande)
mais également à un public dont le cœur
de métier de l’entreprise peut être tout
autre (cer tains stagiaires viennent du
monde du contrôle technique automobile,
d’autres des transpor ts…). Les bureaux
d’études par ticipent eux à la demande
pour 15 %.
Les niveaux de formation ou d’expérience
requis différent en fonction des cycles et
des modules mais ces derniers sont suffisamment variés pour que tous vous puissiez trouver la formation la plus adaptée
à votre besoin. Dans le cadre des formations catalogue, afin que vous puissiez
faire former un plus grand nombre de
personnes possible de votre entreprise
sans contrainte monétaire trop forte, nous
avons mis en place un tarif dégressif en
fonction du nombre de personnes d’une
même entreprise participant à un même
stage
Enfin, nous vous proposons des journées
techniques sur un thème spécifique comme
celle organisée le 8 novembre prochain « Innovations et maîtrise du risque incendie ».
Formations
« CATALOGUE »
Le squelette du catalogue 2013 ne comporte que quelques ajustements, même si
de nombreux contenus pourront être retouchés ponctuellement. Nous nous efforçons
d’être à l’affût de l’opportunité de programmer deux fois tous nos stages en cas de
besoin. Notre offre catalogue s’articule en
huit cycles :
• s’informer
• concevoir
• réaliser
• construire et gérer durablement
• calculer simplement une structure en
acier
• étudier un bâtiment industriel
• maîtriser les eurocodes
• maîtriser le risque incendie
Tous les cycles traitant du calcul, à savoir
les quatre derniers, sont « aux eurocodes ».
Calculer simplement une structure en acier,
étudier un bâtiment industriel, et maîtriser
les eurocodes, se distinguent entre eux par
le public visé, le souci de conférer à ces
différents publics un niveau adapté de maîtrise des méthodes de calcul, et le parti
pédagogique associé.
Les quatre premiers cycles couvrent les
autres aspects des métiers de la construction métallique : conception, exécution des
ouvrages, prise en compte des enjeux du
développement durable. En ce qui concerne
ce dernier thème, il rencontre encore trop
peu d’intérêt concret, et pourtant il est impératif de le maîtriser.
Le catalogue 2013, est téléchargeable
au format pdf sur http://www.cticm.com,
vous pouvez également vous le procurer sous format papier en téléphonant au
01 60 13 83 00.
Zoom sur
quelques stages
Conception à l’incendie des
entrepôts métalliques soumis à la
réglementation des ICPE
Ce stage d’une journée ½ concerne les entrepôts couverts en charpente métallique
soumis à la réglementation incendie relative aux Installations classées pour la protection de l’environnement. Il vise à aborder de manière synthétique la réglementation ainsi que ses dernières évolutions
et à présenter les différents outils que le
CTICM à développer pour le dimensionnement au feu des charpentes métalliques
à simple rez-de-chaussée sans protection
rapportée.
La formation proposée débute tout naturellement par un panorama de la réglementation des ICPE et de son fonctionnement. Après un point sur les différents
régimes auxquels peuvent être soumis les
entrepôts en fonction de la nature et de
la quantité des marchandises stockées
(à savoir les régimes de la déclaration, de
l’enregistrement ou de l’autorisation), les
principales exigences en termes de résistance au feu des structures, du comportement au feu de la couverture, du recoupement nécessaire ou encore de l’isolement par rapport aux tiers, sont passées
en revue. Parmi les activités industrielles
abordées dans cette première partie, sont
concernés : les entrepôts de production
de produits combustibles (classés sous
la rubrique 1510), les dépôts de papier
et de carton (rubrique 1530) ainsi que les
stockages de polymères et de plastiques
(rubriques 2662 et 2663).
La deuxième partie a pour objectif de présenter les méthodes de vérification de la stabilité au feu R15 (stabilité au feu 1/4 heure selon l’ancienne dénomination française) des
entrepôts à simple rez-de-chaussée relevant
des régimes de la déclaration (article 4 de
l’arrêté du 23 décembre 2008) ou de l’enregistrement (arrêté su 15 avril 2010). Ces
méthodes se veulent très simples d’application. Elles couvrent les différents systèmes
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
17
Dossier
constructifs habituellement rencontrés en
charpente métallique, tels que les portiques
constitués de profilés standards laminées à
chaud, les portiques en profilés reconstitués
soudés, les portiques utilisant des poutres
et pannes en treillis, les pannes en profilés
laminés à chaud ou en profilés minces formées à froid.
La troisième par tie est relative à la vérification du compor tement au feu des
entrepôts en structure métallique relevant du régime de l’autorisation de la
rubrique 1510 (arrêté du 5 août 2002).
Après le rappel du compor tement au feu
de la structure por teuse des entrepôts
en charpente métalliques, la présentation
consiste à expliquer le dimensionnement
ainsi que les détails constructifs nécessaires pour répondre aux exigences définies en termes de compor tement structurel dans l’ar ticle 6 de cet arrêté. En particulier, les méthodes présentées, associés à des constructifs spécifiques (mur
coupe-feu, toiture, palées de stabilité,
éléments de façades…) visent à ce que la
ruine d’une par tie de la structure (murs,
toiture, poteaux, poutres) suite à un sinistre n’entraîne pas la ruine en chaîne
de la structure du bâtiment, notamment
des cellules de stockages avoisinantes,
ni l’effondrement de la structure vers l’extérieur de la cellule en feu.
La dernière partie vise à présenter succinctement l’intérêt de la méthode Flumilog
pour calculer les flux thermiques d’un incendie d’entrepôts de stockage, qui prend
en compte l’influence des parois, y compris
celles de façades et de toiture en acier,
dans l’évaluation de ces flux.
Cycle 5 : calculer simplement une
structure en acier
Afin de tenir compte de l’évolution du
contexte normatif, de la mise en application des nouveaux codes européens de
calcul des structures, dits Eurocodes structuraux, et du retrait des anciennes règles
françaises, le CTICM a souhaité ajouter en
2010 à son catalogue de stages, une formation « Eurocodes » spécialement adaptée
aux calculateurs peu expérimentés ou chargés de la rédaction de notes de calcul de
structures simples.
En effet, la complexité du système complet
des Eurocodes, tous matériaux confondus, est susceptible de rebuter un certain
nombre de projeteurs ou d’ingénieurs intervenant sur des ouvrages élémentaires.
Ce cycle de stage est plus particulièrement destiné à l’acquisition de règles de
calcul « de base » des codes européens,
18 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
applicables aux structures en acier de bâtiments industriels.
De ce fait, les méthodes de justification
complexes également développées dans
les Eurocodes (telles que : analyse globale
plastique, analyse dynamique et aérodynamique des ouvrages de grande hauteur ou
de forme complexe, voilement et analyse
des parois minces, profils hybrides, à inertie variable ou HLE, etc.) ne sont pas traitées dans ce cycle.
Pour atteindre cet objectif, la formation
s’appuie sur un document méthode qui
présente une synthèse des méthodes de
calcul des Eurocodes strictement nécessaires pour l’étude de l’ossature métallique
d’un bâtiment simple.
Le programme est organisé en 5 stages
complémentaires.
• 5-01 « Actions » : principes généraux de la
NF EN 1990 et détermination des actions
selon l’Eurocode 1 (NF EN 1991).
• 5-02 « Rappel de résistance des matériaux » : règles de RdM appliquées à la
structure en acier
• 5-03 « Analyse des structures » : méthodes
d’analyse des structures intégrant les
principes de l’Eurocode 3 partie 1-1 (NF
EN 1993-1-1).
• 5-04 « Résistance et stabilité des éléments » : méthodes pratiques de vérification aux ELU et ELS selon l’Eurocode 3
partie 1-1 (NF EN 1993-1-1).
• 5-05 « Assemblages » : principes de
conception et méthodes de vérification
d’assemblages simples selon l’Eurocode
3 partie 1-8 (NF EN 1993-1-8).
Une étude de cas globale sert d’application
pratique tout au long du cycle de formation,
permettant aux stagiaires d’appréhender
l’établissement d’une note de calcul complète d’un bâtiment industriel type, depuis
la détermination des actions jusqu’à la vérification des assemblages.
Cette formation, animée lors de deux premières sessions fin 2010 et début 2011, a
reçu un accueil très favorable de la part des
stagiaires qui l’ont expérimentée. En effet,
l’itinéraire pédagogique proposé, qui associe les présentations théoriques, appuyées
par un diaporama et un document méthode
de synthèse, à une application pratique de
rédaction d’une note de calcul type, semble
avoir particulièrement bien répondu aux préoccupations des stagiaires, même débutants.
Cycle « Concevoir et gérer
durablement »
Le développement durable a pris place dans
tous les secteurs d’activité, en particulier
celui de la construction. Sujet transversal,
Ce label symbolise l’engagement
de ces sociétés pour accompagner
les constructeurs métalliques
L’objectif de ConstruirAcier
promouvoir les savoir-faire et
l’utilisation des aciers dans la construction
Dossier
il concerne tous les acteurs de la construction : du maître d’ouvrage à l’utilisateur final
en passant par la maîtrise d’œuvre et les
entreprises.
Les impacts environnementaux des produits
et des ouvrages, leur empreinte carbone, la
maîtrise des consommations d’énergie, la
pérennité des constructions figurent parmi
les thèmes récurrents du développement
durable dans la construction. Certains sont
désormais d’application réglementaire,
d’autres relèvent encore d’une démarche
volontaire, d’autres enfin d’évolutions probablement qu’il convient d’anticiper.
Comprendre ces nouvelles approches et
leur vocabulaire, faire le point sur les obligations et les préoccupations nouvelles
est essentiel à tout professionnel de la
construction.
Ce cycle de stage présente les principes
et les exigences liées à ces aspects de la
construction, les dispositions à prendre visà-vis du respect des normes ou de la législation, l’actualité des textes de référence,
les produits disponibles et les pistes de
solutions techniques à mettre en œuvre.
Le premier module est une initiation au développement durable appliqué au domaine
de la construction métallique. Il présente le
contexte, les enjeux et les implications de
ces nouvelles considérations : analyse de
cycle de vie et fiches de déclaration environnementale et sanitaire, bilan carbone,
démarche environnementale d’ouvrages
Pour chaque thème sont expliqués les principes, la nature des demandes formulées,
les exigences légales ou normatives, les
conséquences sur les projets.
Le second module est consacré à la protection anticorrosion des structures en acier.
Après la présentation des phénomènes
physico-chimiques, la formation propose de
suivre le cheminement logique de l’analyse
au cours du projet : des données d’entrée
(exigences de durabilité, nature des supports, implantation et usage de l’ouvrage)
vers les solutions possibles (produits et
techniques d’application en fonction de la
protection à atteindre). Dans ce module
sont aussi abordés la gestion environnementale des activités de peinture et de
galvanisation et les impacts de la Directive
REACH.
Le troisième stage traite de la réglementation thermique. Les domaines d’application
et la structure du calcul sont détaillés. Les
méthodes de justification par le calcul sont
expliquées avant d’aboutir aux solutions
constructives propres à la construction
métallique en insistant sur les bonnes dispositions à respecter.
L’ensemble de ces trois stages a pour objectif de fournir les informations fiables et
20 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
les méthodes qui permettront aux acteurs
de la construction de mener à bien un projet de construction métallique, en intégrant
les nouvelles préoccupations du développement durable.
Le nouveau panorama normatif
de la construction métallique
(module 1 du cycle s’informer)
Très fortement impacté par l’arrivée des
normes européennes de calcul et d’exécution des structures, le système normatif et
réglementaire français dans le domaine de
la construction métallique, a fait l’objet de
profondes modifications au cours de ces 5
dernières années.
Le nouveau stage « Panorama normatif de
la construction métallique » est destiné à
présenter à l’ensemble des acteurs concernés par ce domaine (concepteurs, prescripteurs et constructeurs), le contenu de
ces nouvelles normes liées à la mise en
application des Eurocodes, à la disparition
des anciennes règles de calcul françaises,
à la modification des exigences relatives à
l’exécution des structures en acier, ainsi
qu’aux évolutions de la prévention vis-à-vis
des risques sismiques ou d’incendie.
Après un point sur les normes matériaux, ce
stage présente succinctement les nouvelles
méthodes de détermination des actions sur
les structures et de calcul des structures
métalliques et mixtes acier-béton selon les
Eurocodes. Cette présentation est complétée par les aspects de prévention du risque
sismique et du risque incendie, selon la
réglementation en vigueur et les règles de
calcul des Eurocodes.
Les évolutions du DTU et de la norme d’exécution sont également exposées, ainsi que
leurs conséquences sur les exigences en
matière d’autocontrôle, de contrôle externe et de marquage CE des produits de
construction.
Un dernier chapitre présente les évolutions
de la réglementation thermique et son
implication sur la construction neuve
et sur l’existant dans le domaine de la
construction métallique.
Cycles Eurocodes, comment
choisir ?
En matière de formation aux Eurocodes,
le CTICM propose trois cycles inscrits à
son catalogue sous les numéros 5, 6 et 7.
Pourquoi trois cycles ?
Le cycle 5 (Calculer simplement une structure en acier) s’adresse principalement
à des techniciens peu ou moyennement
expérimentés en charpente métallique, et
concernés surtout par des ouvrages simples.
Il est conçu dans une optique de présentation de règles simplifiées au maximum.
Le cycle 6 (Étude d’un bâtiment industriel
selon les Eurocodes) intéresse des techniciens déjà rompus au calcul selon les règles
françaises antérieures (CM66, NV65) ; Il
privilégie une pédagogie basée sur la pratique : les stagiaires réalisent, après une
présentation théorique courte, la note de
calcul d’un bâtiment selon les Eurocodes.
Le cycle 7 (maîtriser les Eurocodes) vise un
public d’ingénieurs et de techniciens confirmés, et met davantage l’accent sur une
présentation exhaustive des règles et la
compréhension de leur origine et de leur formulation, complétées par des applications
pratiques sous forme de courts exercices.
Les durées de ces trois cycles sont adaptées à leur contenu spécifique :
• Cycle 5 : 14 jours en 5 modules ;
• Cycle 6 : 9 jours en 3 modules ;
• Cycle 7 : 19 jours en 6 modules pour les
fondamentaux, 9 jours en 5 modules pour
les compléments spécifiques (chemins
de roulement, séisme, éléments minces).
L’étendue de cette offre de formation et
son organisation en trois cycles en fonction
d’objectifs pédagogiques complémentaires
résulte d’une réflexion poussée menée
entre les responsables de la formation
continue et les animateurs de stages.
Cette réflexion est d’ailleurs affinée chaque
année (comme en ce moment en vue de la
préparation du catalogue 2013), en analysant soigneusement les avis recueillis auprès des stagiaires.
Nous pensons que chacun est ainsi à
même de disposer de la formation qui lui
convient le mieux. Bien entendu, le service
formation et les animateurs sont à même
de conseiller les stagiaires potentiels au
cours d’un entretien téléphonique.
EN 1090-2 : exécution des
structures en acier
Destiné à accompagner la mise en application de l’EN 1090-2 (en vigueur depuis
2009), le stage 3.01 a pour vocation d’être
diffusé tant au catalogue qu’en stage
intra-entreprise.
Les premiers retours sont de nature à nous
conforter dans notre approche.
On ne saurait prétendre couvrir tous les aspects spécifiques dans le détail comme le
soudage ou les traitements de surface ; aussi, sans prétendre être exhaustif quant aux
thèmes à aborder, la vocation du stage reste
avant tout de donner une vue d’ensemble de
la norme. La norme EN 1090-2 s’appuie en
effet sur plus de 170 normes, et il est important d’identifier les implications du texte
pour les différents utilisateurs, c’est-à-dire
d’en dégager les paramètres essentiels susceptibles d’impacter les différentes phases
depuis les commandes jusqu’au montage.
Après une présentation générale du contexte
dans lequel vient se positionner le texte, la
formation aborde les différents thèmes sur
la base de la chronologie des opérations.
Par sa forme et son contenu, ce stage
s’adresse à un large public : se côtoient
ainsi des responsables d’unité, des maîtres
d’œuvre, des contrôleurs, …
Formations
« intra »
La formation intra-entreprise, qui s’est
beaucoup développée ces dernières années, présente des avantages variés pour
l’entreprise :
• programme et contenus personnalisés,
au plus près des besoins de l’entreprise et de ses pratiques ;
• déroulement du stage dans l’entreprise,
calendrier à la carte ;
• permet de former à moindre coût plusieurs collaborateurs (le coût est pratiquement indépendant du nombre de
stagiaires) ;
• ces deux dernières années, la formation
intra-entreprise a constitué 20 à 25 % de
notre activité de formation continue.
Nous avons réalisé bon nombre de formations intra-entreprise sur divers sujets, certains s’écartant un peu des plus
traditionnels :
• Note de calcul pédagogique selon les
Eurocodes
• Structures métallique et sécurité incendie
• Structures métalliques face aux séismes
• Exécution des ouvrages en acier et la
norme EN 1090-2
• Calcul des assemblages de poutres
treillis
• Introduction à l’Eurocode 4
• Réglementation thermique et construction métallique
• Actions, Analyse globale
• Assemblages selon l’Eurocode 3
Une démarche de formation
complémentaire : la note de
calcul pédagogique
Le CTICM propose une démarche originale
de formation à l’utilisation pratique des
Eurocodes pour l’étude des ouvrages de
construction métallique ou mixte.
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
21
Dossier
Elle concerne les ingénieurs et techniciens
qui, en entreprise ou en bureau d’études,
ont la charge d’établir les notes de calculs
justifiant le bon comportement structural
de tels ouvrages, en phase de conception
ou en phase d’exécution.
La démarche, entièrement personnalisée, est initiée par un échange avec le
client pour définir un (ou des) ouvrage(s)
représentatif(s) de ceux que les personnes
à former ont et auront à calculer.
Le CTICM établit alors la note de calculs de
la structure métallique de l’ouvrage retenu
par référence au corpus EC1 + (EC3 ou
EC4 ou EC9) + (EC8 si l’option « séisme »
est retenue). La note de calculs est établie en mode dit « pédagogique » avec pour
objectifs de permettre l’apprentissage des
Eurocodes par l’exemple, et de constituer
un canevas de calcul adaptable à des cas
similaires.
La personnalisation de la démarche se fait
sur plusieurs critères :
• la nature de l’ouvrage-exemple, bien
sûr : il peut s’agir d’un bâtiment industriel, d’un bâtiment à étages, d’une partie de bâtiment (chemin de roulement,
plancher mixte, empannage constitué
d’éléments formés à froid,...), d’un pont
ou d’une passerelle, d’un pylône autostable ou haubané, d’une cheminée,
d’un silo…
• la complexité de l’ouvrage-exemple : la
stratégie de formation retenue peut être
l’assimilation des processus de calcul
sur un cas simple, ou au contraire la mise
à disposition d’un canevas aussi complet
que possible,
• la complexité des chargements pris
en compte : option « séisme » ; pour un
bâtiment industriel, option « pont(s)
roulant(s) »…
• la prise en compte des capacités de
calcul disponibles, notamment en termes
d’outils logiciels : les méthodes d’analyse
mobilisées dans le canevas de calcul sont
choisies en fonction de ces capacités,
• l’étendue de la note de calculs : par
exemple, intégration ou non du calcul des
assemblages…
• l’ouvrage-exemple peut être : un ouvrage
réel antérieurement calculé par le client
par référence au corpus des normes nationales en vue d’une comparaison des
dimensionnements obtenus, un ouvrage
réel à calculer par le client par référence
aux Eurocodes dans le cadre d’une opération à venir, un ouvrage « fictif » retenu pour
réunir un ensemble de caractéristiques
représentatives des questions à traiter.
Dans tous les cas, la rédaction de la
note de calculs pédagogique détaille
minutieusement :
• les clauses des Eurocodes appliquées à
chaque étape du calcul,
• les raisons ayant conduit au choix d’une
option lorsque l’Eurocode en offre
plusieurs,
• les interprétations qu’il a été nécessaire
de faire de certaines clauses.
La note de calcul pédagogique fait l’objet
d’une présentation par le CTICM, dans les
locaux du client, aux personnes appelées à
l’utiliser, pour :
• répondre à toutes questions permettant
une assimilation complète du canevas de
calcul,
• attirer l’attention sur les pièges éventuels
d’adaptations mal maîtrisées,
• donner des ouvertures sur des approches
différentes, faisant appel, par exemple,
des capacités de calcul étendues.
En option, le CTICM peut procéder ensuite
à la « vérification pédagogique » des premières notes de calculs établies à partir
du canevas fourni, de façon à y détecter
les erreurs éventuelles d’adaptation, à en
exposer les causes et conséquences, et à
définir la démarche d’adaptation correcte.
Ce processus d’appropriation des Eurocodes par les praticiens de la construction
métallique ou mixte s’intègre parfaitement
à un contexte opérationnel tendu, du fait de
la personnalisation complète de son programme aux questions effectivement traitées par les personnes formées.
Comment financer votre formation ?
En France, la formation professionnelle
continue est financée principalement par
trois acteurs : l’État, les régions et les
entreprises.
L’État intervient en direction des publics
les plus en difficulté, les régions principalement en faveur des jeunes âgés de 16 à
25 ans.
Les entreprises, elles, sont la clef de voûte
du dispositif de financement de la formation professionnelle par l’obligation légale
22 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
de verser chaque année des cotisations.
Cette contribution est calculée en fonction
de la taille des entreprises (selon trois
régimes : moins de 10 salariés, de 10 à
moins de 20 salariés et au moins 20 salariés) et rapportée à leur masse salariale.
Les entreprises de moins de 10 salariés
ont ainsi une obligation minimum légale
qui s’élève à 0,55 % de leur masse salariale, ventilée en direction de mesures
différentes :
• 0,40 % pour financer le plan de formation ;
• 0,15 % pour financer la professionnalisation et le droit individuel à la formation
(DIF).
Les entreprises de 10 à 19 salariés ont,
pour leur part, une obligation minimum
légale qui s’élève à 1,05 % de leur masse
salariale, ventilée en direction de mesures
différentes :
• 0,90 % pour financer le plan de formation ;
• 0,15 % pour financer la professionnalisation et le DIF.
Les entreprises de 20 salariés et plus
ont, elles, une obligation minimum légale
qui s’élève à 1,60 % de leur masse salariale, ventilée en direction de mesures
différentes :
• 0,90 % pour financer le plan de formation ;
• 0,50 % pour financer la professionnalisation et le DIF.
•0
,20 % pour financer le congé individuel
de formation (CIF).
Toutes les entreprises, quelle que soit leur
taille, doivent enfin verser une contribution
égale à 1 % des salaires versés chaque année aux salariés embauchés sous contrat à
durée déterminée (CDD).
Des organismes collectent, obligatoirement
ou facultativement, les contributions des
entreprises. Ils sont créés par les organisations syndicales d’employeurs et de salariés puis agréés par l’État : organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA).
Le rôle de ces OPCA est d’optimiser la
gestion et les financements des actions
de formation des entreprises adhérentes,
notamment :
• par l’accès à la mutualisation des fonds
par la prise en charge des actions de
formation internes et externes (coûts
pédagogiques, salaires et charges des
participants, frais de transport, d’hébergement et de repas) ou encore des bilans
de compétences,
•p
ar l’étude de financement complémentaire pour les actions s’inscrivant dans
les dispositifs en vigueur (périodes de
professionnalisation, droit individuel à la
formation, validation des acquis).
Pour être complet, il convient de rappeler que toute entreprise engageant des
dépenses de formation au profit de ses
salariés peut également bénéficier, sous
certaines conditions, de types d’aides
spécifiques :
Pour plus d’informations sur nos
stages, ou pour demander le
catalogue 2013 :
http://www.cticm.com ou
01 60 13 83 07
Les aides de l’État
• les conventions engagements de développement de l’emploi et des compétences
(EDEC), ayant pour objet d’anticiper et
d’accompagner l’évolution des emplois
et des qualifications.
• les conventions de formation et d’adaptation du fonds national de l’emploi (FNE),
permettant à l’entreprise, sous réserve
de maintenir et soutenir l’emploi, de percevoir des aides pour assurer des formations visant à maintenir l’employabilité de
ses salariés.
• le fonds social européen (FSE), dont
l’objectif est de favoriser l’adaptation
des salariés, notamment ceux menacés
à court ou moyen terme par le chômage,
aux évolutions techniques et aux mutations structurelles et organisationnelles
de l’entreprise.
Les aides locales au financement
des formations professionnelles
Chaque conseil régional peut proposer des
aides aux entreprises. Il en fixe alors librement les conditions d’attribution. De plus,
les communes et les départements sont
également susceptibles de mettre en place
des programmes d’aides à la formation.
REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
Numéro 3-2012
LLIQUE
N MÉTA
RUCTIO
CONST
REVUE
spécial incendie - Sommaire:
CON STRU
CTIO N
QUE
MÉTALLI
ARTICLES
Application de l’ingénierie du comportement au feu à une salle de sport : étude comparative - N. Henneton, C. Renaud, B. Zhao
Méthodologie pour le calcul du flux reçu par un élément vertical dans le cas d’un feu localisé dans un parking aérien - C. Thauvoye,
O. Vassart, B. Zhao
TECHNIQUE ET APPLICATIONS
Évaluation de la résistance au feu des poutres mixtes non-enrobées sur deux appuis simples - G. Bihina, B. Zhao
Vérification de la résistance au feu des éléments mixtes par valeurs tabulées selon l’Eurocode 4 - G. Bihina, B. Zhao
Calcul simplifié de la température critique selon la norme EN 1993-1-2 - C. Renaud
DESCRIPTION D’OUVRAGE
Étude d’ingénierie incendie : construction d’un pont au-dessus de l’Arve, à Genève - E. Tonicello, S. Desanghere, O. Vassart
Parking de l’aéroport de Toulouse-Blagnac - C. Labetouille, O. Vassart
12
N° 3/20
012
N° 3/2
15/10/12
15:18
3
5-8198
ISSN 004
Construire en métal, un art, notre métier
Renseignement, abonnement : 01 60 13 83 00
Actualités
Actualité de
nos organismes
professionnels
SKILLS, un programme pour
maîtriser les Eurocodes
Débuté en octobre 2011, le programme
européen de transfert d’innovation SKILLS,
vise à aider les concepteurs à maîtriser les
modifications induites par les Eurocodes
dans la conception des bâtiments en acier
et montrer comment ils peuvent être appliqués pour concevoir et calculer simplement
des bâtiments à structure métallique, soit à
simple rez-de-chaussée, soit multi-étagés.
Financé par la communauté européenne
à travers son programme « Éducation et
formation tout au long de la vie », le projet
SKILLS a pour but d’aider les enseignants
et formateurs, en France, en Pologne et en
Espagne à satisfaire les besoins de l’industrie de la construction métallique en matière de formation continue, liés aux changements induits par les Eurocodes dans les
pratiques professionnelles.
Les documents produits seront des supports
de cours dûment testés, rédigés en anglais
et traduits dans la langue des partenaires,
en tenant compte des spécificités de chaque
pays représenté dans le projet.
ConstruirAcier est en charge de l’évaluation des besoins et de la traduction des
documents tandis que le CTICM assure la
rédaction des modules et des documents
d’enseignement.
Pour plus d’informations :
http://skills.cticm.org/
Urbanité Suspendue
Présidée par Cyril Trétout, architecte urbaniste/associé ANMA, l’édition 2013 du
Concours Acier se déroulera à Paris le jeudi
30 mai prochain. Le sujet, « Urbanité suspendue – Construire la ville sur la ville » propose aux étudiants en architecture auront
de concevoir une greffe sur le tissu urbain,
en utilisant, bien sûr, les qualités et propriétés du matériau acier, idéal en termes
de réhabilitation. Clôture des inscriptions,
le vendredi 29 mars 2013 à 18 heures.
Informations et inscriptions sur
www.construiracier.fr
24 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
L’échappée belle
Ingénieusement concocté par nos experts,
le sujet du concours Culture Acier 2013,
présidé par Jean-Michel Wilmotte est à la
mesure de son ambition : un événement de
haute volée ! Étudiants architectes d’intérieurs et designers devront plancher sur le
thème de « L’échappée belle ». À eux de
concevoir un moyen de franchissement vertical réalisé essentiellement à base d’acier.
Un escalier, une rampe, une échelle… :
tous les moyens sont bons à condition
d’utiliser toutes les caractéristiques techniques et esthétiques de l’acier. Clôture
des inscriptions le mardi 26 février 2013
à 18 heures.
Informations et inscriptions sur
www.construiracier.fr
Les publications
Vivre l’Architecture Acier n°43
La construction tubulaire métallique est à
l’honneur dans ce numéro qui passe en revue le département des Arts de l’Islam au
musée du Louvre, le complexe sportif Léo
Lagrange à Toulon, le pôle ARTEM à Nancy
et la gare d’Orléans.
Viv[r]e l’Architecture Acier
La
lettre
de
r
ConstruirAcie
-
n°43
-
octobre
2012
À pleins tubes
élancés,
Des poteaux palmes
en tubes
une résille double nappe
arches
d’acier, d’immenses
composés d’éléments
ueuse
tubulaires, une majest
en quatre
toiture curviligne… :
toute
exemples de réalisations,
ée par
la magnificence déploy
ire métallique.
tubula
l’architecture
à
ARTEM
pôle
du
e
Qu’il s’agiss
des Arts
Nancy, du département
du Louvre, du
de l’Islam du musée
ou
Toulon
à
ge
stade Léo Lagran
ns, tous
encore de la gare d’Orléa
témoigner
ces projets viennent
ilités
des innombrables possib
res
architecturales des structu
parcouru
tubulaires. Que de chemin
architecte
depuis Edouard Albert,
au point des
et pionnier de la mise
d’acier. A vous
structures en tubes
délicatesse
de découvrir toute la
s
et la sophistication offerte
ires en
par les structures tubula
architecture.
ACIER, revue d’architecture n° 5
Au sommaire de ce nouveau numéro de la
revue ACIER de ConstruirAcier, un dossier
entièrement consacré aux J.O. de Londres,
la rénovation de la gare Saint-Lazare à
Paris, la réhabilitation du Théâtre National
Populaire de Villeurbanne et une belle rencontre avec Jean-François Schmit…
La Tour Orbit à Londres
e et architecture, un défi
(détail) : entre sculptur
Merveilles de l’architecture
tubulaire métallique
,
des nœuds d’assem blages
qui s’im- la concep tion
tout à
ascinat ion… C’est le terme
ou invisibles, leur confère
ctes comme apparents
pose lorsque les archite
ce et élégance.
puissan
fois
la
r
évoque
t
nt à
les ingénie urs en vienne
Magie, certes, mais surtou
ie…
tion
calcul et technolog
les possibi lités de concep
l a i re
tubuL’a rc h i t e c t u re t u b u
offertes par les structures
La construction
r lieu,
métalli que n’a de fait jamais
laires en acier. En premie
sont
tubulaire métallique cessé de faire l’objet des
une éviden ce : les tubes
s
ction
recherches techno logique
des matériaux de constru
fait l’objet
tion
haute
les plus poussées. Intégra
fiables qui allient une
nel,
des recherches
tions
du calcul tridim ension
résista nce à des propor
t
ues
techniq
réalisen
ils
des
clair,
ogiques
ations
En
s.
technol
amélior
élancée
esthéde fabrica tion et des matél’équilib re parfait entre
les plus poussées.
vas
riaux, recher che d’inno
tique et fonctionnalité , grande
de
tion dans les procéd ures
portées en particulier.
apporvérité
cette
de
à
poursuivent qu’un but :
Mais au-del
de magie montage ne
bien
améen
c’est
,
projets
admise
t
aux
lue
communémen
Les ter une réelle plus-va
parler.
tout
faut
là
il
C’est
dont
de la constr uction
l’espace archite ctural.
parmi les struc- liorant
res en acier
structures tubulaires sont
t des structures tubulai
fines qui soient et l’intérê
tures porteuses les plus
F
technologique.
[LES PROJETS]
>
Département des Arts
de l’Islam du musée
du Louvre
D’or et d’acier
Gare d’Orléans
Nouvelle vague
Pôle ARTEM à Nancy
Origami lorrain
Complexe sportif
Léo Lagrange à Toulon
Un battement d’ailes
e riche et permaqui, instaurant un dialogu
et techniques
nent entre geste architectural
l’architecture à ses
de construction, portent
plus hauts sommets. CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
25
Portrait
« Réunir nos forces est essentiel
aujourd’hui »
Michel Julien-Vauzelle, directeur
général de la Fédération française
de la distribution des métaux
L’union fait la force, Michel Julien-Vauzelle, directeur
général de la Fédération française de la distribution des
métaux (FFDM) en est, plus que jamais, convaincu. Maillon
important de la filière « construction métallique » à travers
ses adhérents, la FFDM est une militante fervente qui
œuvre de concert avec les organismes professionnels
comme le SCMF ou l’Association ConstruirAcier, pour
défendre les intérêts de la filière. Pour autant, en
connaissez-vous tous les contours ? Michel Julien-Vauzelle
vous ouvre les portes de sa Fédération.
CMI - La Fédération est née
de la « fusion » de plusieurs
organismes professionnels,
lesquels ?
Michel Julien-Vauzelle : en effet la FFDM
est née en 2006 du regroupement de plusieurs syndicats professionnels issus de
la sidérurgie. Le premier d’entre eux fut le
syndicat historique de ceux que l’on nommait, dans un passé pas si lointain, les
marchands de fer.
Créé en en 1911, il regroupait l’ensemble
des distributeurs d’acier carbone. À ce syndicat s’est adjoint celui des aciers inoxydables, des aciers spéciaux, le syndicat
des distributeurs d’aluminium ainsi que
celui des fils émaillés en cuivre.
Ce groupement est la composante « négoce » de la fédération. La deuxième composante est celle des activités de transformation. Ces dernières sont de deux sor tes :
la première concerne la transformation des
coils (bobines) issus de la sidérurgie sous
forme de bandes refendues ou sous forme
de flancs cisaillés ; la seconde a trait aux
activités de découpe non mécanique, c’està-dire l’oxycoupage, la découpe plasma,
laser et éventuellement celle au jet d’eau.
La fédération regroupe donc les activités
de découpe/parachèvement et celles de
négoce pour les métaux ferreux, voire non
ferreux, puisque depuis la création de la
fédération les professionnels de la distribution des produits cuivreux (cuivre, laiton et
bronze) nous ont rejoint.
28 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
CMI - Quelle(s) fure(ent)
la (les) motivation(s) de ce
rassemblement ?
Michel Julien-Vauzelle : plusieurs raisons ont
motivé la création de cette entité unique.
Jusque dans les années 80 les sociétés étaient
essentiellement « monogamme ». Il y avait les
distributeurs d’inox, ceux de l’aluminium, du
carbone… et, au fil du temps, beaucoup de
sociétés sont « devenues » multiproduits. Dès
lors, d’aucuns pouvaient s’interroger sur la
« nécessité » d’une représentation multisyndicats, d’autant que le risque était une redondance et une contre-productivité. Pourquoi mener des réflexions identiques, pourquoi réfléchir séparément à des problématiques, transversales communes Un exemple : le transport.
Lorsque vous devez acheminer un produit, qu’il
soit lourd comme l’acier ou léger comme l’aluminium les contraintes sont quasi identiques.
Autres exemples : les problématiques liées
à la sécurisation des personnes, la normalisation… autant de réflexions communes. Un
autre exemple : la manutention. Qu’elle soit
manuelle ou mécanique le problème de la sécurité se pose dans les mêmes termes et peut
donc donner lieu à des réflexions partagées et
des solutions identiques.
La « fusion » en une entité unique, la Fédération,
a été extrêmement bénéfique. Réunir nos forces
et échanger sur nos expériences, nos bonnes
pratiques, est essentiel aujourd’hui.
De plus, et ce n’est vraiment pas négligeable,
nous fédérer a permis de nous donner une visibilité et une lisibilité que nous n’avions pas. Nos
partenaires ont compris et adhèrent, aujourd’hui,
à cette démarche.
CMI - Quelles sont les missions
de la fédération ?
Michel Julien-Vauzelle : nous avons trois missions principales : la promotion de nos métiers
de distributeur et la promotion de l’utilisation
des produits et la recherche de la performance
pour nos membres.
Il est important de promouvoir nos métiers qui
sont peu ou mal connus. Il est vrai qu’il n’est pas
toujours aisé de définir le métier de distributeur.
C’est pourtant la courroie de transmission indispensable entre le producteur et les utilisateurs.
Une de nos principales missions est donc de
donner une visibilité à tous les métiers intégrés
au sein des entreprises adhérentes de la fédération (métiers liés à la logistique, au commerce, à
la communication, à la production, aux fonctions
de back-office…) et une véritable reconnaissance de cette diversité.
La promotion de nos métiers passe également
par la représentation auprès des pouvoirs publics mais pas uniquement, il y a là également la
représentation presse, la représentation au sein
des instances européennes liées à nos produits.
Notre deuxième mission primordiale est la promotion de l’utilisation de nos produits dans les
différents secteurs qui sont réputés les utiliser.
Nos produits ont des atouts non négligeables
pour la construction. Pour convaincre les décideurs, nous devons les mettre plus en valeur.
Pour cela, nous devons développer le réflexe
réseau. Il est essentiel d’élargir notre maillage,
de qualifier nos cibles, d’avoir un suivi très précis de nos interlocuteurs et des actions dans ce
domaine.
Enfin, défendre les intérêts de nos adhérents et
rechercher avec eux l’amélioration constante de
leurs performances tant dans le domaine social
qu’économique.
CMI - Quels sont vos outils pour
mener à bien vos missions ?
Michel Julien-Vauzelle : j’en citerai un en particulier : l’association ConstruiAcier. C’est un
vecteur essentiel pour nous. Nous y participons
activement. N’oublions pas que nous avons été
à l’origine de ConstruirAcier puisque nous avons
fait naître de l’OTUA, avec les constructeurs métalliques par l’intermédiaire du SCMF, une association aux missions un peu différentes, orientées en intégralité vers la promotion des aciers
dans la construction. Nous croyons beaucoup
en cette association. Ses actions de promotion
sont bénéfiques pour nous-mêmes mais également pour nos clients (dont les constructeurs
métalliques font partie), il est donc essentiel que
l’association regroupe l’ensemble de la filière.
C’est la raison pour laquelle nous nous sommes
démenés depuis quatre ans pour élargir la représentativité de la filière au sein de ConstruirAcier.
Aujourd’hui nous sommes 16 membres dans
l’association, alors que nous avons démarré
avec les deux sidérurgistes historiques. Nous
avons bien avancé mais le chemin est encore
long. Nous avons tous besoin de cette unité, il
en va de la pérennité de la filière acier, de celle
de nos métiers, de nos salariés.
La promotion de nos produits passe essentiellement par ConstruirAcier car le marché de la
construction est notre vecteur de promotion pour
plusieurs raisons. En premier lieu, c’est un marché qui se délocalise peu, donc lorsque nous
menons des actions, nos mandants peuvent en
tirer directement bénéfice au niveau de leurs volumes. En second lieu, en accompagnant et en
soutenant des actions de communication, nous
contribuons à convaincre tous les dirigeants
mais également leurs collaborateurs. C’est important : plus ils seront « piqués » à l’acier et plus
ils auront le réflexe d’utilisation de nos produits.
Encore une fois, le réseau est essentiel.
CMI - Vous avez mis en place
avec ConstruirAcier un label,
que pouvez-vous nous en dire ?
Michel Julien-Vauzelle : le label mis en place avec
ConstruirAcier, il y a deux ans, est une marque
collective à laquelle tous nos membres peuvent
se rattacher. C’est un signe de reconnaissance
pour les utilisateurs que sont les constructeurs
métalliques. Utiliser ce label signifie que l’on
contribue à la promotion de la construction métallique. Nous attachons de l’importance à cet
élément de reconnaissance.
CMI - Que représente la
Fédération aujourd’hui ?
Michel Julien-Vauzelle : actuellement nous avons
une centaine de membres qui représentent
15 000 salariés, 650 points de vente en France,
et, pour l’année 2011, 7,5 milliards d’euros de
chiffre d’affaires pour 6,3 millions de tonnes
d’aciers commercialisés. Ce n’est pas moins de
1 500 camions chaque jour qui livrent les clients
utilisateurs qui sont au nombre de 100 000 sur le
territoire français. Nous manutentionnons donc
près de 12 millions de tonnes par an, en entrée
et en sortie, ce qui représente un véritable enjeu
tant en terme de logistique que de sécurité.
Les 6,3 millions de tonnes commercialisées
équivalent à près de la moitié de la consommation française, l’autre moitié est constituée
par les besoins des clients livrés directement
par les usines (par exemple les constructeurs automobiles pour la majorité de leurs
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
29
Portrait
approvisionnements) et par des produits qui
n’entrent pas dans notre périmètre (tréfilés, bardage, couverture, aciers pour emballage,…).
CMI - Quels sont vos marchés ?
Michel Julien-Vauzelle : les 6,3 
millions de
tonnes dont nous venons de parler, représentent,
environ, 35 à 40 familles de produits différents.
Certaines familles transitent à 90 % par nos
magasins, comme par exemple la poutrelle. Les
parts de marché de la distribution oscillent entre
60 et 90 %, selon les produits.
Nos marchés les plus importants sont le bâtiment et les industries mécaniques (dont l’automobile fait partie puisque nous livrons les carrossiers et les sous-traitants de l’automobile)
avec cependant une prépondérance pour le bâtiment. Et ce, quels que soient les produits (produits longs carbone, produits plats, aluminium,
inox…). Le bâtiment est un vecteur essentiel
pour la commercialisation de nos produits.
CMI - Comment fonctionne la
fédération ?
Michel Julien-Vauzelle : la Fédération est organisée autour d’un Conseil d’Administration qui
élit en son sein un Président. Le Président élu
cette année est Philippe Baudon (Directeur
Général d’ArcelorMittal Distribution) qui a succédé à Serge Weber (Président de Thyssenkrupp France). Le président est élu pour un an
renouvelable deux fois consécutivement (ces
courtes durées permettent une rotation entre
les membres).
Le conseil d’administration, dont les membres
sont élus sur scrutin de liste tous les deux ans,
représente toutes les typologies d’activités
et de produits qui sont réunies au sein de la
Fédération.
Nous avons également un comité exécutif qui
conduit les actions de la fédération tout au long
de l’année. Il est composé de neuf personnes
et est une représentation assez juste de l’ensemble des métiers et des produits présents
à la Fédération. Il élabore la stratégie (qui sera
validée par le conseil d’administration) en s’appuyant sur le travail des diverses commissions.
Enfin, pour orchestrer l’ensemble, nous sommes
4 permanents ; c’est une petite équipe, mais
nous nous appuyons sur notre réseau pour les
sujets qui demandent une expertise pointue
dans leur traitement.
CMI - Comment vos adhérents
peuvent-ils participer aux
actions, à la vie de la fédération ?
Michel Julien-Vauzelle : les occasions et les possibilités sont multiples. Tout d’abord ils peuvent
30 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
participer activement à la définition des actions
à mener en assistant aux travaux des commissions. Ces dernières sont nombreuses. Citonsen quelques exemples.
La commission sécurité réunit grands groupes
et petites PME. Pour les thématiques sécurités,
les premiers ont une longueur d’avance sur les
seconds, la mutualisation des expériences permet de nous faire tous avancer.
La commission affaires sociales dans laquelle
nous menons des réflexions sur les ressources
humaines. Les responsables des ressources humaines partagent sur leurs expériences diverses
et s’enrichissent mutuellement. Cet échange est
important puisque dans ce domaine le droit et la
jurisprudence évoluent très vite.
La commission normes, créée il y a quatre ans,
a rapidement démontré sa pertinence. En effet,
les travaux que nous y avons menés, nous ont
permis de porter une norme expérimentale
pour les méthodes de découpe. La norme européenne, qui prévaut aujourd’hui, ne nous correspond pas, nous avons donc créé une norme
qui prend en compte les spécificités techniques
et les technologies d’aujourd’hui. Cette norme
a été publiée en février dernier et actuellement nous la menons au niveau européen afin
qu’elle soit prise en compte dans la norme européenne en cours de révision. Cette norme est
importante non seulement pour nous mais aussi
pour nos clients qui sont ainsi assurés d’avoir
le produit qu’ils ont commandé avec des références correspondant au principe de la découpe
demandée.
Avec la commission formation nous avons
lancé, depuis deux ans, un programme de formation sur les métiers de nos clients. Ces formations sont destinées aux équipes de vente
de nos adhérents. Ce sont les Compagnons du
devoir qui assurent les formations (charpentes
métalliques, métallerie, chaudronnerie, mécano
soudure et mécanique de précision). Cela permet aux équipes commerciales d’avoir une
vision des contraintes de ces métiers afin de
pouvoir proposer, in fine, le bon produit pour le
bon besoin. Lorsque l’on connaît le process de
son client, que l’on connaît ses contraintes, on
est bien plus à même de proposer un produit
adéquat.
La commission communication, elle, impulse
et suit notre communication à travers notre
bulletin d’information interne. Elle gère également le site Internet sur lequel les adhérents
ont un accès personnalisé leur permettant de
trouver ce dont ils ont besoin en fonction de
leur profil. Enfin, cette commission organise
nos manifestations (convention, forums, challenge sécurité…).
Nous avons également deux commissions marché : industrie et bâtiment. Elles réunissent
notre amont et notre aval. Cela permet à tous,
fournisseurs, clients et nous-mêmes d’avoir une
bonne vision de l’ensemble. Lors de la tenue des
réunions nous convions la Fédération Française
du Bâtiment et ses différentes composantes ou
encore la Fédération des Industries Mécaniques
et ses différentes composantes. Il y a donc un
échange filière qui s’établit, qui est enrichissant
pour tous et nécessaire pour fluidifier le dialogue
entre les acteurs de la filière.
Outre les commissions, nous proposons à nos
adhérents de participer à plusieurs manifestations récurrentes comme la Convention annuelle
ou encore le challenge sécurité, dont l’importance va grandissant. D’ailleurs, parallèlement à
ce challenge, nous avons développé des formations sécurité en e-Learning.
Nous organisons également des échanges
avec les assureurs crédit qui sont un maillon
essentiel de notre relation commerciale avec les
utilisateurs.
N’oublions pas les conférences débats. La prochaine concernera le transport et les nouvelles
contraintes écologiques, comme par exemple la
taxe carbone qui s’appliquera l’an prochain et
va durement et durablement impacter le poste
transport
Enfin, nos membres ont la possibilité de se tenir
informé de l’état du marché. En effet, comme
toute organisation professionnelle nous avons
un rôle important : fournir des statistiques à nos
membres ; sur ce point nous nous sommes professionnalisés. Chaque mois nous produisons
environ 80 tableaux, pour lesquels nous traitons
environ 800 données. Cela est possible car
chaque contributeur est assuré de la plus totale
confidentialité.
Nous établissons des statistiques par famille de
produits (avec évolutions sur plusieurs années),
sur les stocks et les sorties de produits. Nous
recoupons nos chiffres avec les statistiques
douanières, nous croisons nos données avec
celles des producteurs, ce qui nous permet
d’avoir une approche du marché par produits
extrêmement proche de la réalité.
CMI - Quelles sont les conditions
d’adhésion à la Fédération,
quelle est la typologie de vos
membres et combien sont-ils ?
Michel Julien-Vauzelle : un acteur de la distribution intègre la fédération dans la mesure où il
remplit certaines conditions statutaires, comme
par exemple l’ancienneté d’installation sur le
territoire : nous leur demandons qu’ils aient un
stock depuis au moins un an.
Dans le cadre de la création de la Fédération,
nous avons mis en place une charte d’éthique
qui définit les règles de principe de fonctionnement de notre organisation et nous demandons
à chaque membre de la signer avant d’entériner
son adhésion. Cette charte reprend les principales missions de la fédération, les actions que
nous devons mener et l’éthique à laquelle nous
adhérons, et notamment l’interdiction de toute
action pouvant nuire aux règles de la concurrence et pouvant porter atteinte au principe de
liberté des prix.
La typologie des membres est très variable.
Il y a par exemple des sociétés à sites multiples implantés sur tout le territoire comme
des négociants à vocation régionale et qui
s’apparentent à des PME. Bref, au sein de la
fédération, se côtoient des dirigeants d’entreprises dont les effectifs peuvent varier de 15 à
2000 salariés. C’est toute la richesse de cette
organisation.
Nous enregistrons l’adhésion d’une dizaine de
membres par an depuis 20 ans. Cette croissance montre l’intérêt des entreprises pour
mutualiser leurs réflexions dans un monde sans
cesse plus complexe, plus réglementé. Ainsi,
par exemple, la mise en œuvre du règlement
produits de construction à l’échéance du
1er juillet 2013 qui fait suite à la directive produit construction, va conduire notre profession
comme toute la filière amont, à prioriser la qualité et la performance réglementaire et volontaire
des produits. Cet exemple est la preuve qu’une
réflexion commune est indispensable pour bien
comprendre et bien appliquer ces nouvelles
normes qui contribueront à assurer une qualité
produit irréprochable.
CMI - Quel message souhaitezvous adresser aux constructeurs
métalliques ?
Michel Julien-Vauzelle : avec ConstruirAcier
nous avons réalisé le regroupement de la filière constructive. Je souhaiterais que l’association s’enrichisse encore des participants
et notamment de constructeurs métalliques.
Les manifestations communes sont positives
pour tous ; la création d’un label est aussi un
élément fédérateur. Je dois reconnaître que la
crise des matières premières que nous avons
connue en 2004, nous a beaucoup rapproché de nos clients utilisateurs, ce n’était pas
vraiment le cas auparavant, nous avons véritablement fluidifié nos relations. Nous contribuons régulièrement à des bulletins communs,
à de l’information commune, de ce point de
vue, nous sommes sur la bonne voie, mais il
faut que les constructeurs métalliques nous
rejoignent plus massivement par le biais du
SCMF.
Par les temps difficiles que nous connaissons
ou que nous sommes susceptibles de vivre encore, la force de la filière est sa consolidation
qui générera son dynamisme et sera bénéfique
à tous.
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
31
“ Toutes les libertés
sont dans l’acier ”
N°1 de la construction
métallique en France
 19 sites dont 15 en France
et 4 à l’étranger
 120.000 tonnes d’acier transformé
par an
 Quelques références clients :
Airbus, Areva, EDF…
www.fayat-metal.com/fr
Centre Régional de Méditerranée, Marseille
Archirecte Stefano Boeri
Stade de Bordeaux
Architectes Herzog & de Meuron
www.fayat-metal.com
Forum des Halles, Paris
Patrick Berger et Jacques Anziutti, architectes
FAYAT METAL développe ses engagements en matière de prévention
et de sécurité
Comment est né votre partenariat avec l’OPPBTP et quel
est son objectif ?
La plupart des filiales de FAYAT
METAL ont tissé des relations
étroites avec leur OPPBTP local et
certaines ont signé des contrats de
progrès afin de mettre en place une
véritable politique de prévention.
Suite à ces démarches, il a été
démontré la plus value qu’apporteraient des formations à la prévention, totalement adaptées aux
risques de notre profession et ce
sur 3 métiers :
- opérateur atelier
- opérateur monteur en charpente
métallique
- opérateur bardeur couvreur
Nous avons donc travaillé avec
l’OPPBTP de Midi Pyrénées pour
construire et tester ces 3 modules
de formation qui permettent de valider la maîtrise des risques des opérateurs et de pouvoir leur délivrer
un Passeport Formation attestant
leurs connaissances.
Quel bilan tirez-vous aujourd’hui de ce partenariat en
Région Midi-Pyrénées ?
Après quatre sessions test, le bilan
est positif à trois égards :
- pour l’entreprise, ces formations
permettent une progression mesurable des performances individuelles et collectives dans le cadre
de sa politique de prévention,
- pour nos collaborateurs qui se
sentent responsabilisés et guidés
dans leur propre prévention,
Créée à la fin des années 70, la Division Construction Métallique du Groupe FAYAT, récemment baptisée FAYAT METAL,
a engagé une politique de formation pro-active de ses salariés. Déployé en Région Midi-Pyrénées, son partenariat avec
l’OPPBTP, le conseil de la branche du BTP en matière de prévention et de sécurité au travail, de santé et d’amélioration
des conditions de travail, est sur le point de s’étendre partout
en France comme nous l’explique Jean-Marc Rouveix, Responsable de l’École des Métiers Fayat.
- pour nos clients qui ont l’assurance d’un travail conforme à leurs
attentes en termes de sécurité et
un professionnalisme qui se voit de
l’extérieur du chantier.
Vous êtes sur le point de le déployer partout en France. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le Groupe FAYAT dispose de
son propre centre de Formation
« L’école des Métiers FAYAT ».
Depuis sa création nous avons pris
l’habitude de dupliquer les bonnes
idées trouvées par les uns au bénéfice de l’ensemble de la Division.
Par ailleurs le fait de faire travailler
ensemble les collaborateurs permet une meilleure connaissance
réciproque de nos équipes, ainsi
qu’une politique homogène en
termes de formations à la sécurité.
L’école des Métiers Fayat
Créée il y a trois ans, l’Ecole des
Métiers a pour vocation de répondre aux besoins de formations spécifiques aux métiers
de la construction métallique
mais aussi d’être un vecteur
de fidélisation et de développement de nos collaborateurs.
Plus de 800 collaborateurs ont
pu bénéficier de modules de
formation dans tous les domaines de nos métiers : Eurocodes, Norme 1090, technique
de soudage, boulonnerie, gestion des marchés de travaux …,
son catalogue reste en perpétuelle évolution au gré des besoins exprimés par nos filiales
mais aussi des exigences de
nos clients.
Sur le terrain
À Lille, la Borne de l’espoir
a un moral d’acier !
Tout aussi imposant que svelte, le Grand Stade Lille Métropole, depuis sa livraison,
s’affirme avec netteté et majesté dans le paysage de la technopole verte de
Villeneuve d’Ascq. D’emblée, l’ensemble modulable, à l’avant-garde européenne,
respire l’acier, dans son utilisation la plus noble. Stade le plus moderne d’Europe,
il a fait mieux que contribuer à convertir la candidature tricolore à l’organisation de
l’Euro 2016 en succès. Au carrefour de Bruxelles, Londres et Paris, le Grand Stade
Lille Métropole est à l’Europe ce que son enceinte est aux sports et à la culture :
un modèle d’ouverture et d’adaptabilité. À l’intermède des sports et des loisirs,
à la fois stade ouvert, aréna et salle de concerts et spectacles, cet ensemble
modulaire est une formidable vitrine pour le sport français, mais aussi… pour la
construction métallique et les possibilités uniques qu’elle offre.
I
© Eiffage construction métallique
mplanté sur le site de la « Borne
de l’Espoir », une ancienne carrière d’extraction de craie de 14,5
hectares, le projet a dès son démarrage nécessité la mise en œuvre de
moyens colossaux, avec 220 000 analyses
chimiques réalisées dans le cadre de la
dépollution des sols, et 350 000 m3 de
terre arasés. De surcroît, la nature du site
obligeait à un travail de fondation adapté,
débutant par l’injection de 70 000 m3 de
coulis de béton pour combler les nombreuses galeries creusées, et le forage de
1900 pieux de 18 mètres de profondeur en
moyenne, pour préparer cette assise foncière autrefois industrielle à changer radicalement d’ADN.
Démontrant l’ampleur du projet et du contrat
de conception/construction, ce sont toutes
les branches d’Eiffage (Eiffage Construction Métallique, Eiffage Travaux Publics, Eiffage Construction, Eiffage Énergie, Eiffage
Immobilier et Eiffage Concessions) qui ont
été sollicitées pour son développement.
Signé par un duo d’architectes de premier
plan, composé de Denis Valode (de l’agence
Valode & Pistre Architectes), et Pierre Ferret
(de l’Atelier Ferret Architectures), le Grand
Stade Lille Métropole marque à lui seul
la naissance d’une nouvelle génération
de complexes sportifs multifonctionnels
34 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
engagés dans une logique d’exemplarité en
termes de durabilité, de qualité de service,
et d’accessibilité.
Une enveloppe tubulaire tout
en lumière
Le Grand Stade Lille Métropole a été conçu
pour s’inscrire parfaitement dans son paysage environnant. Il s’agit d’un rectangle,
en cela similaire aux stades dits « à l’anglaise », dont les angles ont été arrondis, lui
conférant une allure particulièrement fluide
et accueillante. Avec une hauteur maximale
de 38 mètres, nettement inférieure à la
moyenne des stades pouvant garnir une
enceinte de 50 000 places, le Grand Stade
Lille Métropole se distingue d’abord par sa
compacité.
Premier élément s’offrant à l’œil, l’enveloppe du stade, qui couvre l’intégralité de
l’enceinte (contrairement à nombre d’ouvrages existants), lui donne une identité
forte, faite de lumière, de transparence et
lui confère l’aspect d’une lanterne magique.
Pour obtenir cette enveloppe luminescente,
ce sont pas moins de 32 kilomètres de
tubes creux en polycarbonate qui ont été
fixés, dans une logique d’espacement croissant suivant l’élévation de l’ouvrage avec
© Eiffage construction métallique
progressivité. Les quelque 15 000 tubes de
21 centimètres de diamètre sont assemblés entre eux par le biais de raccords en
aluminium moulé thermolaqué, soutenus
par des profilés verticaux en acier, euxmêmes fixés à la superstructure courbe formé par les imposants fléaux d’acier tramés.
Cette composition, étudiée pour offrir une
résistance maximale empêchant toute nuisance vibratoire et garantir ainsi une acoustique souveraine lors des évènements
musicaux, a été mise à l’essai 4 fois en
soufflerie, au Centre scientifique et technique du bâtiment de Nantes. Grâce à un
excellent couple rigidité/perméabilité, l’enveloppe solutionne en parallèle la question
du désenfumage, grâce à 50 % de perméabilité à l’air en façade, qu’un dispositif mécanique vient compléter pour la partie nord
de l’ouvrage.
L’extérieur du Grand Stade Lille Métropole
ne saurait être étudié sans la dimension
d’emblème événementiel et d’outil de communication majeur. Pour répondre au cahier
des charges, en favorisant encore l’innovation, l’enveloppe du Grand Stade a en outre
été dotée, en façade nord, d’une parure
audiovisuelle sans précédent en France.
Donnant sur le boulevard de Tournai, une
façade écran composée de 70 000 Leds développant 2 000  m2 a été installée. Remarquable par sa taille, l’écran gigantesque
l’est aussi par sa technique de fabrication,
dans laquelle les LED ont été clipsées sur
une maille métallique. Il se décompose en
trois parties, selon le type de message diffusé et la distance du récepteur, l’espacement entre les LED déterminant la qualité et
la netteté de vision et de lecture. Ainsi, sur
la partie droite est installée une zone haute
définition de 100 m2 destinée au public aux
abords immédiats du Stade. Le reste de
la surface, destinée à une vision lointaine
dispose d’une concentration moins importante de LED, tandis qu’un bandeau destiné au défilement de texte se situe au bas
de l’ensemble.
© Eiffage construction métallique
Modularité à souhait
Le Grand Stade Lille Métropole n’est assurément pas qu’un stade de football. Certes
le LOSC en est le club résident, et y disputera en moyenne 25 rencontres chaque année. Mais ce sont plus de 100 évènements
par an que l’enceinte est programmée pour
accueillir, soit plus d’un jour d’exploitation
sur quatre. Pour cela, et compte tenu de
la diversité des programmes culturels
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
35
Sur le terrain
© Eiffage construction métallique
© Eiffage construction métallique
et sportifs prévus, ce sont pas moins de
6 configurations qui ont été imaginées et
rendues possibles, faisant de l’ouvrage
un complexe mixte unique. La modularité,
maître mot du Grand Stade, permet, en seulement 30 minutes, d’ouvrir ou fermer la toiture mobile et d’obtenir ainsi une obscurité
totale et une isolation acoustique optimale,
ou simplement de protéger l’enceinte des
aléas météorologiques et pouvoir maintenir
toute programmation. La pelouse elle-même
a été conçue pour s’effacer, étant divisible
en deux éléments superposables, afin de
pouvoir transformer, en quelque 19 heures
de mue, le Grand stade en « boîte à spectacle », ou en palais omnisports, doté d’une
capacité d’accueil ajustable, selon le type
de manifestation et son affluence, allant de
8 000 à 29 500 spectateurs. Dans sa configuration scène centrale, offrant un show à
360°, le Grand Stade peut accueillir jusqu’à
56 000 personnes. En configuration scène
nord, avec public de face, ce sont 40 000 à
50 000 places qui sont proposées.
Un stade peut en cacher d’autres
Le défi essentiel pour parvenir à une telle
polyvalence et une telle autonomie d’aménagement, était d’avoir la faculté de déployer
ou dissimuler rapidement les infrastructures de gradins. Prouesse technique tant
par son concept, sans équivalent à ce jour,
que par les moyens mis en œuvre, c’est un
volume de quatre tribunes télescopiques
totalisant 7 000 sièges qui a été dissimulé
sous la moitié nord de la pelouse, et dont
l’exploitant dispose à souhait pour assurer
la mutation totale des lieux en fonction de
© Eiffage construction métallique
36 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
l’agenda. Pour y parvenir, une ingénierie
mécanique aussi considérable que minutieuse a été déployée, permettant de soulever puis de déplacer les 4 700 tonnes du
plateau soutenant la demi-pelouse.
La première étape fait appel à un vérinage
exceptionnel, recélant deux batteries de six
vérins verticaux, dotés chacun d’une capacité de levage 1 000 tonnes, tous actionnables en synchronie. Surdimensionnés,
le montage et sa répartition offrent suffisamment de force et de marge de sécurité
en cas de défaillance d’un vérin par jeu,
pour porter le plateau mobile et ses 4 700
tonnes à 5,5 mètres au-dessus du terrain,
pour une manœuvre de 1 h 30 environ.
C’est alors que la seconde étape, plus
longue et plus complexe, peut-être amorcée. Pour faire glisser les 4 700 tonnes et
les transférer au-dessus de la demi-pelouse
fixe, douze bras pivotants montés sur des
chariots fixés à des rails ont été imaginés
pour axer parfaitement le plateau. Interviennent ensuite des vérins horizontaux
qui assurent sa translation et en moins de
4 heures, en superposition complète de la
demi-pelouse opposée.
Une couronne d’exception
en acier
Symbole de l’ampleur, de la complexité, et
de l’ambition du projet, le chantier s’est
révélé être, « le plus complexe mené par
Eiffage », selon le mot de Bertrand d’Hérouville, Président d’Elisa (Eiffage Lille
Stadium Aréna), la filiale d’Eiffage entièrement dédiée au programme. Un superlatif
dont il convient de prendre toute la mesure
lorsque l’on se rappelle qu’Eiffage compte
à son actif l’éminent viaduc de Millau. Une
fois le permis de construire obtenu, le
17 décembre 2009, allaient commencer
conjointement les travaux de fondation et
les préparatoires à la constitution d’une toiture gigogne amovible sans égale, de 7 400
tonnes, jusqu’à son hissage.
La clef de voûte de la modularité du Grand
Stade Lille Métropole est sa toiture gigogne
et la possibilité qu’elle offre de pouvoir
ouvrir ou fermer entièrement l’enceinte en
30 minutes, par simple coulissage. Seul
l’acier et sa résistance pouvaient soutenir
le poids de cette couverture inédite, composée de quatre plateaux d’acier indépendants de 80 mètres sur 35 mètres chacun.
Pour supporter la toiture gigogne, ce sont
quatre immenses poutres précontraintes
qui ont été imaginées et commandées à
l’usine alsacienne de Lauterbourg (67), à la
confluence du Rhin et de la Lauter, et de la
frontière allemande. Les deux poutres longitudinales, d’une portée de 205 mètres de
long, pour une hauteur de 16,35 mètres,
pèsent chacune 1 800 tonnes.
L’ensemble des méga-poutres, avant d’être
assemblé au sol sur le site de la « Borne
de l’Espoir », a été acheminé par voie d’eau,
jusqu’au port de Lille, puis par voie routière, lors de convois exceptionnels évidemment atypiques, voyant notamment, lors
du transport des poutres transversales,
les camions déplacer des sections de 27
mètres de long et 8 mètres de large pour
37 tonnes. Une fois l’assemblage réussi,
l’opération phare du chantier, le hissage
pouvait débuter.
Éminemment complexe, la mise en place
des méga-poutres s’est avérée être particulièrement délicate. Initialement prévue
au printemps 2011, cette opération de
levage avait été reportée, afin d’optimiser
l’ensemble des calculs et s’offrir ainsi une
maîtrise accrue et une sécurité maximale.
C’est donc le 5 octobre 2011 que le Grand
Stade a vu s’élever son toit amovible, sur
une hauteur de 27 mètres. C’est après
8 heures de travail menées sans incident
par les équipes d’Eiffage (40 personnes
dédiées à la manœuvre) que l’assemblage
d’acier de 7 400 tonnes, constitué des deux
poutres longitudinales, des deux poutres
transverses, des panneaux coulissants et
de leurs équipements (armoires électriques
et matériel d’éclairage), a pu être hissé. En
moyenne, l’imposante structure a été levée
de 3 mètres par heure. L’intervention étant
bien évidemment fortement dépendante
de la météo, puisqu’en l’occurrence, les
grutiers ont notamment dû faire face à des
rafales enregistrées à plus de 72 km/h.
En amont de l’opération de levage, une
structure provisoire en acier composée de
quatre palées a été installée autour des méga-poteaux. Ces palées de hissage ont permis de positionner les structures d’appui
des vérins avaleurs de câbles pour amener
l’ensemble titanesque à sa position définitive. Une fois la structure positionnée à la
hauteur souhaitée, des plaques d’appuis
en tôle de 25 cm d’épaisseur ont été glissées sur les têtes de poteaux, avant de
recevoir l’ensemble de la charpente. Une
fois la mise en place réussie, restaient les
étapes de finalisation, comprenant la pose
des derniers fléaux intermédiaires et le
remplissage en béton des rainures prévues
initialement dans les méga poteaux pour le
hissage, avant de pouvoir procéder au démontage de tous les éléments provisoires
(vérins, palées, renforts des poteaux). En
© Eiffage construction métallique
définitive, l’édification du Grand Stade Lille
Métropole aura nécessité quelque 10 000
tonnes de métal si l’on prend en compte
toutes les utilisations faites du matériau,
que ce soit en charpente, en couverture, en
enveloppe latérale, et en infrastructure.
Un modèle de partenariat
public privé
Investissement de taille s’élevant à
324 millions d’euros (dont 282 millions
d’euros pour le stade et les parkings et
42 millions pour les équipements annexes comprenant hôtellerie, commerces,
restauration et ser vices), le projet du
Grand Stade Lille Métropole est aussi
la réussite d’un par tenariat public-privé
durable dont le fruit, véritable creuset
d’innovations, aura mis moins de quatre
ans pour voir le jour. Signé le 15 octobre
2008, et courant jusqu’en juillet 2043, le
contrat de par tenariat public-privé établi
entre LMCU (Lille Métropole Communauté
Urbaine) et Elisa (Eiffage Lille Stadium
Aréna), a permis d’aboutir à une livraison
au mois d’août dernier. Entièrement por té
par Eiffage, qui a investi 60 millions d’euros en propre, l’investissement est pour
le reste constitué d’une dette contractée
auprès d’un pool bancaire et de subventions, dont 45 millions d’euros issus du
Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais.
Dans cette opération, Eiffage, à travers
Elisa, officie donc tant comme investisseur, que comme maître d’ouvrage et
comme constructeur, c’est là d’ailleurs
toute la valeur ajoutée que représente
un tel programme pour le 5e groupe européen du bâtiment.
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
© Eiffage construction métallique
© Eiffage construction métallique
37
Publications
Votre bibliothéque
Guides Eurocode
Prix de vente à l’unité des
guides : 45  €
Frais de port : 4 €
de
Guide Euroco
Action du feu
sur les structu
res en acier
Les ouvrages présentés ici
sont en vente au CTICM :
01 60 13 83 00
nels du bâticalcul figu-
manière synr des difficule complexité.
s automatisés,
ment des phau les articles,
rer le projeteur
pproche de tout
ntuel à des logirgement gratuit
lcul manuel utis, libre choix est
us adaptée au cas
G08-04
891-426-2
ISBN 978-2-86
de
Guide Euroco
barres de portiq
ues en acier
POLIS
SOPHIA ANTI
ls du bâtialcul figu-
manière syndes difficulcomplexité.
automatisés,
ent des phales articles,
r le projeteur
roche de tout
s ou des feuilux ou abaques.
ir à la méthode
dont il dispose.
al. Il est destiné
raitement par
ière de vérificaabilités, notam-
3
G08-02
891-424-8
ISBN 978-2-86
r les principes de
ie 1-1).
ES
e3
D’après l’Eurocod
tures en acier
Calcul des struc
endie
en situation d’inc
Action du feu sur les structures en acier
Calcul des structures en acieren situation d’incendie
CSTB - ÉDITION 2009 (74 pages) - ISBN 978-2-86891-426-2
N. Ayme
Ce guide d’application porte sur l’action du feu sur les structures en acier. Il s’inscrit dans
le programme d’accompagnement de la Directive Produit de Construction (DPC) et a pour
objectif de faciliter l’application de la NF EN 1993-1-2 de Novembre 2005 (Eurocode 3 –
Calcul des structures en acier– Partie 1-2 : Règles générales – Calcul du comportement au
feu) et de son Annexe Nationale (AN) d’octobre 2007.
Feuilles de calcul
à télécharger
Instabilité des
ANTES
sur les str
3
éral. Il est destiné
die.
de
er les principes
tie 1-2).
Action du feu
er
uctures en aci
L’objectif de la collection « Guide Eurocode » est de proposer de manière synthétique de
nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité.
Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
exposent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a
pour but essentiel d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en
délestant l’approche de tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.
Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles de
calcul, la possibilité d’un calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains
cas, libre choix est ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus
adaptée au cas particulier à traiter et aux moyens dont il dispose.
barres
Instabilité des
acier
de portiques en
e3
D’après l’Eurocod
l pour
Méthodes de calcu
ques en acier
les barres de porti
le plan
(instabilité dans
et hors du plan)
Instabilité des barres de portiques en acier
Méthodes de calcul pour les barres de portiques en acier (instabilité
dans le plan et hors du plan) - D’après l’Eurocode 3
CSTB - ÉDITION 2009 (163 pages) - ISBN 978-2-86891-424-8
Y. Galéa
Ce guide, élaboré par le CTICM fournit au praticien les compléments nécessaires au traitement par
l’EN1993-1-1 de cas courants rencontrés dans la pratique en matière de vérification des poteaux
et traverses de portiques en acier vis-à-vis des instabilités, notamment l’instabilité hors plan.
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3 partie 1-1).
POLIS
SOPHIA ANTI
Actions de la neige sur les bâtiments
Calcul des charges de neige sur les toitures d’après l’Eurocode 1
CSTB - ÉDITION 2010 (80 pages) - ISBN 978-2-86891-447-7
M. Chénaf, E. Belloir, C. Florence
Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes
de dimensionnement figurant dans l’EN1991-1-3 (Eurocode 1, partie 1-3). Ce guide est destiné à
permettre la détermination des actions dues à la neige sur des ouvrages courants de bâtiments.
Tableaux de résistance des profilés en acier
Tableaux de résistance de profilés en I ou H et de tubes carrés ou
circulaires, sollicités en compression ou en flexion
CSTB - ÉDITION 2009 (95 pages) - ISBN 978-2-86891-425-5
A. Bureau, Y. Galéa, P. Lechaffotec
Ce guide est destiné à permettre l’estimation rapide de la capacité résistante d’un élément
de structure en acier, notamment dans la phase de pré-dimensionnement.
Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3, partie 1-1).
38 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
Couv Euroco
de 3 P1-1
(Barre Compri
mé)
28/08/09
14:49
Page 1
Vérification
barres
comprimées des
et fléchies
D’après la norme
(Eurocode 3, partieEN 1993-1-1
1-1)
SOPHIA ANTI
POLIS
Feuilles de calcul
à télécharger
pieds de poteau
x en acier
NANTES
D’après l’Eurocod
e3
Dimensionnem
ent des barres
en acier comprimé
es et fléchies
vis-à-vis du flam
bement
et du déversem
ent
Assemblages des
Dimensionnemen pieds de poteaux en acier
de poteaux métal t des assemblages de pieds
liques encastrés et
articulés
Assemblages des pieds de poteaux en acier. Dimensionnement des
assemblages de pieds de poteaux métalliques encastrés et articulés
SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J
EAN JAURÈS
| CHAMPS-SU
TÉL. (33) 01 6
R-MARNE |
4 68 82 82 |
7 74 4 7 M A R N E
FAX (33)01 6
- L A -VA L L É E C
0 05 70 37 |
EDEX 2
w w w. c s t b . f r
G08-07 Couv.indd
1
3
D’après l’eurocod
e
CSTB - ÉDITION 2009 (244 pages) - ISBN 978-2-86891-440-8
I. Ryan
Ce guide est destiné à permettre la conception et le calcul des assemblages de pieds de
poteaux des bâtiments courants en acier selon la version EN des Eurocodes. A cette fin,
il présente les méthodes de vérification nécessaires, des exemples d’application de ces
méthodes et donne des tableaux de dimensionnement des deux types d’assemblages de
pieds de poteaux les plus utilisés dans les bâtiments courants de la construction métallique
: les assemblages de pieds de poteaux par platine d’extrémité «articulés » et « encastrés ».
Assemblages des
pie
de poteaux en ac ds
ier
D’après l’Eurocode
3
> Dimensionnemen
t des assemblage
s
de pieds de potea
ux métalliques
encastrés et articu
lés
G08-07
ISBN 978-2-86891-440-8
Avec la collection
« Guides eurocode
s », le CSTB offre
pratiques relatifs
aux professionnels
aux méthodes de
du bâtiment des
conception et de calcul
outils
figurant dans les
normes Eurocode
L’objectif de cette
s.
collection
breux points de conceptio , dirigée par le CSTB, est de présente
r de manière synthétiq
n-calcul pouvant
leur nouveauté ou
ue de nomde leur relative complex présenter des difficultés d’applicatio
n pratique, du fait
ité.
de
Pour tous les guides
de la collection, avec
présentent de manière
ou sans recours
aux calculs automati
citant systématiquemen pédagogique et concise le déroulem
sés, les auteurs
ent
des phases de calcul
t l’article ou les articles,
essentiel d’éclaire
traitées, en
concerné(s) de l’eurocode.
r le projeteur sur
Cette méthode a pour
l’objectif et les choix
l’approche de tout
but
essentiel
ce qui pourrait présente
r des difficultés d’interpr s en phase calcul, en délestant
étation.
Le parti pris est de
permettr
de calcul Excel© (téléchar e, outre le recours éventuel à des
logiciels ou des feuilles
calcul manuel utilisant gement gratuit sur http://e-cahiers.c
stb.fr),
des tableaux ou
ainsi laissé au calculate
abaques. Dans certains la possibilité d’un
cas, libre choix est
traiter et aux moyens ur de recourir à la méthode qu’il juge
la plus adaptée au
dont il dispose.
cas particulier à
Ce guide, élaboré
par le
conception et le calcul CTICM, s’inscrit dans ce programme
général. Il est destiné
des assemblages
de pieds de poteaux
à
des bâtiments courants permettre la
Les outils et méthode
en acier.
s de calcul proposés
ment figurant dans
permettent de respecte
l’EN
1-8, l’Eurocode 3 partie 1993-1-8, l’EN 1993-1-1 et l’EN 1992-1-1 r les principes de dimensionne(respectivement l’Eurocod
1-1 et l’Eurocode 2
partie 1-1).
e 3 partie
Assemblages des
D’après la norme
EN 1993-1-8
(Eurocode 3, partie
1-8)
GUIDE EUROCODE
SIÈGE SOCIA
L
8 4 , AV E N U E J
EAN JAURÈS
| CHAMPS-S
TÉL. ( 33 ) 01 6
UR-MARNE |
4 68 82 82 |
7 74 4 7 M A R N E
FAX ( 33 ) 01 6
- L A -VA L L É E C
0 05 70 37 |
EDEX 2
w w w. c s t b . f r
E ET TECHNIQ
UE DU BATIM
ENT
M A R N E - L A -VA
LLÉE
PA R I S
GRENOBLE
CENTRE SCIE
NTIFIQU
Vérification de
s
comprimées et barres
fléchies
3
G08-01
ISBN 978-2-86
891-423-1
CSTB - ÉDITION 2009 (172 pages) - ISBN 978-2-86891-423-1
A. Bureau , Y. Galéa
Ce guide est destiné à permettre, pour les profilés métalliques utilisés en bâtiment, la vérification des barres simplement comprimées, les barres simplement fléchies par rapport à leur
axe de forte inertie et les barres comprimées et fléchies par rapport à leur axe de forte inertie.
Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les
principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3, partie 1-1).
Vérification des
barres
Avec la collecti
on « Guides eurocod
ment des outils
es », le CSTB offre
pratiqu
rant dans les normes es relatifs aux méthodes de aux professionnels du bâticonception et de
Eurocodes.
calcul figuL’objectif de cette
collection, dirigée
thétique de nombre
par
ux points de conceptle CSTB, est de présenter de manièr
tés d’application
ion-calcul pouvan
e synpratique, du fait
t présenter des
de leur nouveauté
difficulPour tous les guides
ou de leur relative
complexité.
les auteurs présent de la collection, avec ou sans
recours aux calculs
ent de manière
pédagogique et
automatisés,
ses de calcul
concise le déroule
traitées
ment des phaconcerné(s) de l’euroco , en citant systématiquem
ent l’article, ou
de. Cette méthod
sur l’objectif et
les articles,
e a pour but essentie
les choix essentie
l
d’éclair
ls en
er
ce qui pourrait
présenter des difficul phase calcul, en délestant l’approle projeteur
che de tout
tés d’interprétation
.
Le parti pris est
de permettre, outre
ciels ou des feuilles
le recours éventue
l à des logide calcul Excel©
http://e-cahiers.cstb.fr
(téléchargemen
t gratuit sur
), la possibilité d’un
des tableaux ou
calcul manuel utilisan
abaques. Dans
laissé au calculat
t
certains cas, libre
eur de recourir
à la méthode qu’il
choix
ticulier à traiter
juge la plus adaptée est ainsi
et aux moyens dont
au cas paril dispose.
Ce guide, élaboré
par le CTICM s’inscri
à permettre, pour
les profilés métalli t dans ce programme général.
Il est destiné
barres simplem
ques utilisés en
ent comprimées,
les barres simplem bâtiment, la vérification des
axe de forte inertie
ent fléchies par
et
les
barres
comprimées et
rapport à leur
forte inertie.
fléchies par rapport
à leur axe de
Les outils et méthod
dimensionnement es de calcul proposés permettent
figurant dans l’EN19
de respecter les
principes de
93-1-1, (Euroco
de 3 partie 1-1).
Guide Euroco
de
comprimées et
fléchies
Dimensionnement
des barres en acier
et fléchies vis-à-v
comprimées
is du flambement
et du dévesement
Vérification des barres comprimées et fléchies
Dimensionnement des barres en acier comprimées et fléchies vis-à-vis
du flambement et du déversement
17/12/10 12:13:22
Actions du vent sur les bâtiments
Calcul des pressions et forces de vent sur l’enveloppe des bâtiments
d’après l’Eurocode 1
CSTB - ÉDITION 2010 (110 pages) - ISBN 978-2-86891-446-0
M. Chénaf, E. Belloir, C. Florence
Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes
de dimensionnement figurant dans l’EN1991-1-4 (Eurocode 1, partie 1-4). Ce guide est destiné
à permettre la détermination des actions dues au vent sur des ouvrages courants de bâtiments.
Choix de l’analyse globale des ossatures en acier
Analyse élastique avec prise en compte des effets de second ordre et
des imperfections. Introduction à l’analyse plastique
CSTB - ÉDITION 2011 (130 pages) - ISBN 978-2-86891-492-7
Y. Galéa, A. Bureau
Ce guide attire l’attention de l’utilisateur sur le domaine d’application couvert, forcément
restreint par rapport à celui de l’Eurocode en question.
Le choix délibéré a été de traiter les cas les plus couramment rencontrés, cette restriction
s’accompagne d’une simplification de traitement Enfin, il est indispensable de souligner
que les méthodes proposées dans ce guide sont destinées à réaliser des calculs de structure, et que leur utilisation suppose la connaissance des principes généraux de résistance
des matériaux et de la mécanique des structures. Cette connaissance est indispensable
pour effectuer les choix judicieux qui incombent au calculateur et apprécier la pertinence
des résultats obtenus dans le contexte particulier de l’ouvrage qu’il dimensionne.
Effets du séisme sur les structures métalliques
Calcul de la résistance au séisme des ossatures en acier
CSTB - ÉDITION 2011 (216 pages) - ISBN 978-2-86891-473-6
P.-O. Martin , J.-M. Aribert
Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes
de dimensionnement figurant dans l’EN 1998-1 (Eurocode 8, partie 1). Ce guide est destiné
à permettre la conception et le calcul des ossatures en acier vis-à-vis des actions sismiques,
avec une présentation pratique et opérationnelle des techniques de calcul.
CMI N°4 – 2012
Construction Métallique Informations
39
Assistance technique
Assistance téléphonique
L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques,
et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien.
Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs
du secteur de la construction métallique.
Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit.
Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue
durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil.
Thèmes
Contacts
Téléphone
Courriel
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
Eurocodes : statut, avancement
Valérie Lemaire
01 60 13 83 37
[email protected]
Réglementation et normalisation française
Valérie Lemaire
01 60 13 83 37
[email protected]
Réglementation « sécurité incendie » pour
bâtiments et ICPE
Patrice Russo
01 60 13 83 30
[email protected]
CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS
Analyse globale des structures
Yvan Galéa
01 60 13 83 72
[email protected]
Assemblages boulonnés
Maël Couchaux
01 60 13 83 57
[email protected]
Assemblages soudés
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Assemblages par brides
Maël Couchaux
01 60 13 83 57
[email protected]
Dynamique des structures - Vibrations
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
Comportement des structures soumises au
séisme PS92, EC8 PS-MI
Pierre-Olivier Martin
01 60 13 83 69
[email protected]
Exécution des structures métalliques : fabrication, montage, tolérances
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Fatigue
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
Justification du comportement (à froid) des
structures par l’expérimentation
Alain Bureau
01 60 13 83 56
[email protected]
Logiciels utilisés en CM
Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42
[email protected]
Rupture fragile
Bruno Chabrolin
01 60 13 83 05
[email protected]
Vérification des sections et des éléments.
Flambement, déversement, voilement local
Alain Bureau
01 60 13 83 56
[email protected]
Voilement des plaques et EC3-1-5
Pierre-Olivier Martin
01 60 13 83 69
[email protected]
CONSTRUCTION MIXTE
Bâtiments mixtes acier-béton (planchers,
poteaux,...)
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
MATÉRIAUX
Aciers inoxydables et EC3-1.4
Alain Bureau
01 60 13 83 56
[email protected]
Boulonnerie – Fixations
Maël Couchaux
01 60 13 83 57
[email protected]
Soudage
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Produits d’enveloppe en acier
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS
Cheminées et EC3-3.2
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Conception des structures de bâtiment
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
40 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
EN 1090
g rat u i tE
Pa rt i C i Pat i o N
Choix dEs ClassEs d’ExéCutioN – MarquagE CE
les
régionales
2 e CyC lE 20 1 2
actualisez vos connaissances…
en profitant de l’expertise du CtiCM à l’occasion
de cette ½ journée d’information et d’échange
Conception : Obea communication | Crédit photo : ©Thinkstock
le CtiCM accompagne l’ensemble
des acteurs de la construction métallique
dans leur appropriation
de la Norme EN 1090
2 thèmes abordés :
• lE Choix dEs ClassEs d’ExéCutioN
Patrick Le Chaffotec, Directeur Général Adjoint
• lE MarquagE CE dEs Produits dE
CoNstruCtioN MétalliquE, suivaNt EN 1090
Frédérique Algranti, Chargée d’affaires Certification
Pro g ra MME
8H30 / 10H00 Le choix des classes d’exécution
10H00 / 10H30 Pause
10H30 / 12H00 Le marquage CE des produits
de construction métallique, suivant EN 1090
E
2 3 o C to b r
MulhousE
Nov EM brE
Na N tEs 20
CEMbrE
lyo N 4 d é
r
questions su
Pour toutes
2 journée :
1/
e
tt
ent de ce
m
le
u
ro
é
d
le
zivat
les
Mélanie Em
ns Commercia
Responsable
Actio
Marketing &
13 83 44
Tél. : 01 60
.com
vat@cticm
memzi
Assistance technique
ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite)
Éléments minces formés à froid et EC3-1.3
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2
Daniel Bitar
01 60 13 83 38
[email protected]
Poutres alvéolaires
Alain Bureau
01 60 13 83 56
[email protected]
Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet
diaphragme
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
Structures en aluminum
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
ACTIONS
Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions d’exploitation (charges)
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Combinaisons d’actions
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions sismiques PS92 et EC8
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions en cas d’incendie EC 1-1.2
Christophe Thauvoye
01 60 13 83 21
[email protected]
États limites de service - Flèches admissibles
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Construction métallique et développement durable
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
Protection anticorrosion des structures métalliques
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
PHYSIQUE DU BÂTIMENT
Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature métallique
Amor Ben Larbi
01 60 13 83 61
[email protected]
Performances acoustiques de bâtiments à ossature
métallique
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
01 60 13 83 27
[email protected]
Calcul du comportement au feu des structures mixtes.
Gisèle Bihina
Application de l’EC4-1.2
01 60 13 83 26
[email protected]
Calcul du comportement au feu des structures en acier
Christophe Renaud
et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2
01 60 13 83 27
[email protected]
Comportement au feu
des entrepôts et bâtiments industriels
Christophe Renaud
01 60 13 83 27
[email protected]
Comportement au feu des parcs de stationnement
Bin Zhao
01 60 13 83 16
[email protected]
Ingénierie de la sécurité
incendie – Méthodologie
Nicolas Henneton
01 60 13 83 25
[email protected]
Sécurité incendie dans les bâtiments à simple
rez-de-chaussée
Nicolas Henneton
01 60 13 83 25
[email protected]
Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog)
Christophe Thauvoye
01 60 13 83 21
[email protected]
Produits de protection des structures contre l’incendie
Christophe Renaud
01 60 13 83 27
[email protected]
01 60 13 83 15
[email protected]
Incendie
Calcul du comportement au feu des éléments de
second œuvre à ossature métallique
Christophe Renaud
certification
Marquage CE des produits de construction métalliques Frédérique Algranti
42 Construction Métallique Informations
CMI N°4 – 2012
Serrurerie métallerie
Escalier de secours - MARSHALL STAIRS
Advance Steel
Construction métallique
Stade de Grenoble - ETI
Installations industrielles
Unité de distillation - MALCON, s.r.o.
LA SUITE CAO/CALCUL DE LOGICIELS BIM
POUR LES OUVRAGES MÉTALLIQUES
advance steel
CAO Ouvrages métalliques
advance design
Calcul aux éléments finis
Tél. : 0825 88 16 50 - www.graitec.fr
Calcul Charpentes métalliques
UNE ENTREPRISE TRIMBLE
Maison de l’enfant, Artix
Scop Alkar, lauréat 2011 du Concours du plus beau modèle Tekla
Maître d’ouvrage: Mairie d’Artix
Architecte: Artec Graph
Constructeur métallique: Scop Alkar
Scop Alkar lauréat de la catégorie projets à usage tertiaire inférieurs à 80 tonnes
AVEC TEKLA STRUCTURES 18, réalisez vos projets. Tekla Structures transforme vos meilleures
idées en projets de construction concrets. En couvrant de A à Z le processus de construction,
de la conception du bâtiment à sa gestion, en passant par la fabrication.
Ce logiciel de modélisation de l’information du bâtiment (BIM) est désormais encore
plus facile d’utilisation. Attendez-vous à une production encore plus rapide et fiable
d’informations pertinentes et de qualité pour la conception et la construction de vos projets.
EQUIPEZ-VOUS pour une modélisation fiable, un flux de travail BIM efficace et une
communication transparente autour des projets.
Donnez corps à vos idées avec Tekla Structures 18, visitez le site www.teklastructures.com
Téléchargement