Augmenter la consommation de glucides…
…afin qu’ils contribuent à plus de 50 % des apports
énergétiques journaliers, en favorisant la consommation
des aliments sources d’amidon, en réduisant de 25
% la consommation actuelle de sucres simples,
et en augmentant de 50 % la consommation de fibres.
Voici ce que préconise le PNNS. Il recommande
également de réduire la contribution moyenne
des apports lipidiques totaux.
Ce n’est donc pas le moment de favoriser les cuissons
qui utilisent beaucoup de matières grasses comme
la friture par exemple. Mais ce n’est pas pour autant
que les frites sont à bannir de notre alimentation !
Il faut seulement en consommer de temps en temps.
Il existe tant d’autres préparations pour les pommes
de terre : en gratin en remplaçant la crème par
du lait, en robe des champs avec une cuillère à café
de crème fraîche pas plus ; grillées au four, à côté
d’un poulet rôti ; cuites dans la braise ; à l’eau
en ajoutant un peu de sel à la dégustation et 5 g
de beurre, pas plus ; en purée, en galettes, râpées,
en dés, en rondelles, entières… Avec les pommes
de terre, on peut tout imaginer sans pour autant ajouter
des quantités importantes de matières grasses.
Les pommes de terre sont des féculents dont nous
avons besoin dans notre ration quotidienne.
Les glucides rassasient
La pomme de terre est riche en glucides, avec un
apport de 20 g pour 100 g de produit. Les glucides,
sucrés ou non, agissent sur la satiété en fonction de
leur charge énergétique. Le décours chronologique
des effets satiétogènes est différent selon le nutriment
considéré et il semble que la satiété induite par les
glucides soit maximale immédiatement après le repas
et pendant les premières heures qui le suivent. Le
pouvoir satiétogène des glucides est plus précoce
que celui des lipides qui devient manifeste plusieurs
heures après le repas. Cependant, on ne sait pas si
les glucides sucrés ont plus ou moins de pouvoir
satiétogène que les amidons. Il faut savoir que les
fibres augmentent l’effet satiétogène des glucides.
C’est pourquoi consommer des pommes de terre
avec des épinards par exemple est indiqué, d’une
part car les pommes de terre atténuent le goût des
épinards pas toujours apprécié des convives, d’autre
part parce que les fibres des épinards optimisent
l’effet de satiété.
Les différences de densité énergétique entre les glucides
(4 kcal pour 1 g) et les lipides (9 kcal pour 1 g) donnent
aux premiers un avantage potentiel dans la régulation
de l’équilibre énergétique et du poids. La densité
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énergétique de l’alimentation est un déterminant important
des apports énergétiques chez l’homme.
Le PNNS le rappelle dans les neuf objectifs nutritionnels
prioritaires en indiquant qu’il faut réduire la contribution
moyenne des apports lipidiques totaux et augmenter
la consommation de glucides.
L’orientation de santé publique prise par le gouver-
nement devrait être bénéfique d’un point de vue
santé et tendre, à terme, à réduire la prévalence
de nombreuses pathologies : obésité, maladies
cardio-vasculaires, diabète de type 2….
QUESTION DE DIGESTION
La pomme de terre contient une grande partie d’amidon (80 %
de sa matière sèche). Ce polysaccharide est lui-même composé
de deux glucides : l’amylose et l’amylopectine ; présents res-
pectivement à hauteur de 20 % et de 80 %. Certaines céréales,
comme le blé, ont des proportions légèrement différentes avec
25 % d’amylose et 75 % d’amylopectine. Les légumineuses,
quant à elles, sont riches en amylose (30 à 66 %), avec des
parois cellulaires très résistantes. La digestion de l’amylose est
plus longue que celle de l’amylopectine. Or plus la digestion
d’un sucre est rapide et plus la glycémie augmente précipitamment.
C’est pourquoi les aliments à forte proportion d’amylopectine
ont un index glycémique plus élevé que ceux à forte proportion
en amylose. Il est donc normal que les légumineuses présentent
un index plus faible que celui des céréales ou de la pomme de
terre. Ainsi tous les nutriments ou constituants qui vont venir
ralentir la digestion vont aussi diminuer la glycémie post-prandiale
d’où un index glycémique moins élevé pour l’aliment.
Par conséquent, plus un aliment glucidique contient de fibres,
de protéines et de lipides et plus sa digestion est ralentie et son
index faible. Il est bien entendu admis que la quantité de glucides
présents dans l’aliment est également essentielle dans la mesure
de l’index glycémique puisque plus cette teneur est élevée et
plus l’index l’est également.