Santé et Pauvreté Comment mettre en place la clef de voûte du développement ? Par Dr Mohamed Ali Kamil Ministre de la Santé DJIBOUTI Deuxième Consultation sur la Macroéconomie et santé, Genève, 28 au 30 octobre 2003 1 Plan de la présentation n n n n Le Contexte du pays La Santé: un élément central au développement macroéconomique national La Santé: un élément central au développement communautaire et la lutte contre la pauvreté Les perspectives d’avenir 2 0 Erythrée 20 km Éthiopie Obock Tadjoura Djibouti Dikhil Ali Sabieh Somalie 3 Quelques données de la République de Djibouti (1) n n n n n Ville État d’environ 500 000 habitants, dont 80 % sont en zone urbaine mais l ’accès reste difficile. 74,4% vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, la plupart en zone rurale L'espérance de vie < 50 ans La mortalité infantile est de 103/1000 naissances vivantes la mortalité maternelle est de 546/100.000 sur naissances vivantes (2002) Le taux net de scolarisation est de 34,7% 4 Quelques données de la République de Djibouti (2) n n n n n Entre 1996 et 2002: une hausse dramatique de la pauvreté relative de 45% à 74% et de la pauvreté extrême de 9% à 42%. 96.7 % de la population rurales est pauvre Un écart important de mortalité maternelle de 9 points de pourcentage chez les pauvres extrêmes par rapport aux pauvres et les non- pauvres. les principales causes de mortalité maternelle: la fécondité élevée, la malnutrition et l’anémie, la faible couverture en soins obstétricaux d’urgence et la forte prévalence des pratiques de mutilations génitales. 23% des enfants souffrent d’un retard de croissance. 5 Obstacles clés à la croissance économique n n n n La faiblesse des ressources naturelles Les coûts élevés du travail et des facteurs de production (énergie, telecom,eau) La faiblesse du capital humain (scolarisation, santé,…) avec un taux de chômage de 59% Un endettement extérieur pesant 6 Les principaux défis n Le besoin d’un processus national et intégré qui concilie les objectifs économiques, sanitaires, sociaux et environnementaux par des politiques qui se renforcent n Le manque de mécanismes pour coordonner les différents processus n L’écart entre le processus budgétaire et une vision du développement à long terme n Ressources financières insuffisantes 7 La part du budget attribuée à la santé, 1991-2001 7,1 7,3 7,0 6,0 5,2 5,7 4,5 4,5 4,7 4,4 4,2 2,3 2,1 1,8 1,8 1,8 2,0 1,6 1,6 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 8,0 7,0 6,0 5,0 % 4,0 2,2 2,2 2,3 3,0 2,0 1,0 0,0 % du PIB alloué a la santé % du PIB alloué au ministère de la santé 8 Des stratégies multisectorielles et un processus national participatif n CSLP : Le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté n Plan Intersectoriel de Lutte Contre le SIDA 2003-2007: ¨ la réduction de l’impact socio-économique du VIH/SIDA/IST Une Stratégie Nationale multisectorielle d’Intégration de la femme dans le développement n Le réforme du système de la Santé n 9 Un nouveau cadre organisationnel et institutionnel pour la santé n “Pour une Politique Pro-poor “ : Assurer l’articulation entre la stratégie nationale, la décentralisation et le développement communautaire par l’intermédiaire des Conseils Régionaux. n Mobilisation et gestion efficace des ressources disponibles ¨Étude des options de recouvrements des coûts avec précaution n Enlever les obstacles non financiers: ¨Mécanismes de coordination inter-projet 10 Optimiser la performance des services clés de santé n n n n Le Centre de Formation des Personnels de Santé: augmentation du budget et des élèves (infirmiers, sages-femmes, techniciens) et élargir le scope de formation Opérationaliser la Centrale d’Achat de Médicaments et Matériels Essentiels Renforcement du laboratoire d’hygiène (méthode intersectorielle) Élaboration de la carte sanitaire: donne la priorité aux soins de santé de base 11 Coordination Multisectorielle de la lutte contre le SIDA, Paludisme et tuberculose ¨ Comité Interministériel: Président : Premier Ministre, VP : MS ¨ Comité Technique Intersectoriel: Président : Secrétaire Général du MS VP : désigné par le Premier Ministre ¨ Secrétariat Exécutif : assurant la planification, la coordination, le suivi, l’évaluation ¨ Les programmes verticaux : le SIDA, le paludisme, la tuberculose 12 Les acquis de l’approche multisectorielle (1) n Pro-poor: ¨ Définition et mise en œuvre une action intégrée de lutte contre 3 maladies identifiées comme prioritaires dans le cadre de la politique sanitaire et pour les plus pauvres ¨ Etablissement d’un dialogue interministériel et un mécanisme de coordination au plus haut niveau ¨ Collaboration entre la société civile, le secteur privé et les acteurs politiques 13 Les acquis de l’approche multisectorielle (2) n Financiers ¨ Recouvrement des coûts: pharmacies communautaires ¨ intérêt croissant des donateurs et qui permettra une ré-allocation des ressources humaines et financières n Non-financiers ¨ Décentralisation & déconcentration avec la participation effective de la communauté ¨ Renforcement de la capacité des ONGs par l’encadrement. 14 La Santé: un élément central au développement communautaire BDN: “Basic Development Needs” mobilisation et engagement direct de la communauté: fondé sur leurs besoins n BDN: intègre la santé reproductive, l’alimentation, accès à l’eau, santé, hygiène, etc. n BDN assiste les communautés à devenir auto-suffisantes sur le plan économique n 15 Les Défis Budget du Ministère de la santé: dépend en grande partie des donateurs n Coordonner l’aide extérieure et l’orienter vers les priorités du pays n Coordonner les processus budgétaires avec la planification à long terme n n Multiplicité des administrations de tutelle: Ministères de la défense, de l’intérieur, de l’emploi (OPS) 16 Des perspectives d’avenir n n n Renforcer la prise en charge des PVVS DRSP: améliorer la santé et bien-être de la population S’appuyer sur le BDN et les comités intersectoriels du SIDA ¨ Un processus élargi, plus participatif et systématique, et intersectoriel ¨ Un processus de responsabilisation et de participation communautaire ¨ Renforcer la liaison entre planification et la mise en oeuvre à tous les nivaux administratifs, et surtout avec les partenaires au niveau de la communauté n Participation dans la réalisation des objectifs du millénaire 17 JE VOUS REMERCIE DE VOTRE ATTENTION 18