La lettre du théâtre amateur N°10

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La lettre du
N° 10 / janvier / février / mars 2003
théâtre
AMATEUR
LA LETTRE DU THÉÂTRE AMATEUR DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIREÉDITORIAL
Nous, le public, le théâtre
et le discernement…
Voilà : la machine tourne à nouveau à plein régime : ici on joue
Agnès Jaoui, là Jean-Noël Fenwick, partout Georges Feydeau.
C’est le “run» d’automne… après la trêve des confiseurs on repart
pour le “run» d’hiver… jusqu’en avril-mai et les festivals, puis
juin et les présentations des travaux des ateliers.
Car, à l’instar des troupes, les “ateliers théâtre” fleurissent (nous en
connaissons 60 sur le département). Hebdomadaires ou mensuels,
débutants ou initiés, ados ou adultes, on se retrouve pour faire
du théâtre, sous les méchants néons d’une salle polyvalente ou
les cintres obscurs d’un théâtre endormi.
On bouge, on se relaxe, on parle, on se regarde… Sur le département 1 000 à 1 500 personnes (sans doute… un jour nous
prendrons le temps de compter) participent à ces ateliers, portées
par des motivations très variées :
• Rencontrer du monde, vaincre sa timidité, agir, maîtriser des
techniques… oui, le théâtre amateur permet ça… comme le foot,
la vannerie, les langues étrangères ou le syndicalisme…
• Ouvrir les yeux, cultiver ses talents, son esprit, son bon goût,
exprimer les richesses enfouies au plus profond de nous… oui,
le théâtre amateur permet ça… comme la peinture, le chant
choral, la littérature ou l’art floral…
Mais le théâtre, lui, activité collective et cérébrale, qui sert
les hommes, leur intelligence et leur bonheur, ne peut être
cantonné à la seule satisfaction des envies ou des
besoins propres à ceux qui le pratiquent.
S
O
M
M
A
I
R
Nous, le public, le théâtre
et le discernement…......................................................
A rideaux ouverts
sur le théâtre de boulevard ......................................
Commentaires dramaturgiques
sur Le Voyage de monsieur Perrichon ...............
Animaton & culture de Derval ................................
Amateurs d’Avignon .....................................................
Agenda ..................................................................................
E
p1
p2
p4
p5
p6
p8
Le théâtre, de comédie ou de tragédie, porte du sens, qu’on le
veuille ou non, car c’est un moyen d’expression qui n’existe qu’au
regard d’un public. C’est ce regard des autres, qui, avant tout
autre chose, justifie et nourrit la pratique théâtrale. En cela, le
théâtre est politique. Vouloir réunir le plus grand nombre de
personnes dans un même lieu, pour exprimer devant elles le
propos d’un auteur que l’on a fait sien est une ambition
merveilleuse, mais qui nécessite un minimum de discernement :
dans le choix du public que l’on privilégie (des habitués ou des
inconnus, des jeunes ou des moins jeunes), dans le choix du
sujet (léger ou grave, particulier ou universel), dans le choix de
l’auteur (reconnu ou méconnu), dans les moyens que l’on se
donne pour être compris (travailler vite et d’instinct ou réfléchir
longuement), comme dans ce que l’on doit retenir de la critique
(celle de ses enfants, ou celle du maire, celle de ses amis, celle
de la troupe voisine)…
Le discernement n’est-il pas, d’ailleurs, d’abord une grande qualité
de metteur en scène.
Bon… Au travail.
Bertrand Chauveau
Le théâtre de boulevard
Avec six pièces de Georges Feydeau et deux d’Eugène Labiche à l’affiche, le “boulevard” des origines
tient cet hiver la dragée haute au boulevard contemporain chez les troupes amateurs du département.
Et la MCLA n’est pas en reste avec L’Affaire de la rue de Lourcine et Le Voyage de monsieur Perrichon, de Labiche,
présentés à l’Espace 44 en janvier et septembre derniers. Fort heureusement, les metteurs en scène n’ont pas que
cela à se mettre dans l’esprit, mais, devant cet engouement, qui ne se dément pas, il nous a semblé bon de consacrer
quelques pages de notre “lettre” à ce genre théâtral au public infatigable : “Le théâtre de boulevard».
Nous empruntons d’abord une présentation générale à Michel Corvin, rédacteur du Dictionnaire encyclopédique du
théâtre Larousse. Puis nous reproduisons les “Commentaires dramaturgiques sur Le Voyage de monsieur Perrichon”
rédigés par Yannick Mancel pour le second “carnet de la MCLA” consacré à Labiche.
A rideaux ouverts
sur le théâtre de boulevard
P
erçu aujourd’hui comme une entreprise de pur divertissement teinté
d’érotisme où le mécanisme élémentaire de la chasse au plaisir est pimenté
de surprises (coups de théâtre) et de jeux
de langage (mots d’auteur), le théâtre de
boulevard a connu pendant sa période
de plus grande vitalité (avant la Seconde
Guerre Mondiale) une dimension satirique,
voir politique qui faisait de lui une forme
dramatique à part entière.
L’âge d’or
Le boulevard, comme esthétique, est issu
des boulevards de l’ancien Paris (du Temple
dit Boulevard du Crime) où se jouaient
pour un public populaire pantomimes
et mélodrames. Les bouleversements
sociaux, les clivages géographiques et la
spécialisation des publics ont laissé au
boulevard, tel qu’il est conçu à partir du
second Empire, la part du divertissement
représentée par le vaudeville et la comédie
d’intrigue. Plus tard encore, sous la III e
boulevard gai comme le mélodrame est
la tentation du boulevard sérieux. Mais
le naturalisme dont l’influence, sourde ou
directe, a marqué tous les écrivains nés à
la littérature avant 1900 sert d’antidote au
mélodrame comme au vaudeville.
Mélange de gratuité et de sérieux allant
du vaudeville et de la comédie d’intrigue
(T. Bernard, de Flers et Caillavet, Verneuil) à
la satire sociale (Courteline, Renard, Deval)
en passant par l’analyse psychosociale de
cas dramatiques (Bernstein, Bataille), le
théâtre de boulevard a connu jusqu’aux
années trente une période de faste : la
production est intense (une cinquantaine
de pièces sont montées chaque saison à
Paris), les directeurs de théâtre sont des
brasseurs d’affaires et de célébrités mondaines, les vedettes (C. Boyer, V. Boucher,
Y. Printemps) sont adulées et imposent leur
loi. Le public est infatigable. Le théâtre
de boulevard est une fête.
Les années trente marquent un tournant où
la personnalité de nouveaux dramaturges
se conjugue avec l’évolution des mœurs
pour amener le boulevard à couvrir un
champ si vaste que les catégories dramaturgiques et thématiques précédemment
inventoriées se révèlent largement inopérantes. Les Pagnol et les Bourdet sont
plus mordants, plus amers, plus lucides
que leurs aînés, moins soucieux d’aller
au-devant des désirs du public : les futilités d’avant-guerre ne leur suffisent plus,
d’autant qu’un certain nombre de thèmes, à
cause précisément de la guerre, s’épuisent
et, perdant toute valeur de scandale, perdent tout intérêt dramatique : par exemple
les relations sexuelles pré ou para-conjugales, les conflits d’autorité interfamiliale.
La crise économique de 1930 fait éclater
les vieilles structures et Bourdet n’est pas
république, vaudeville et boulevard se
distingueront sans que jamais d’ailleurs
les cloisons soient étanches. En revanche,
le boulevard élargit alors sa juridiction du
côté du drame avec les Bataille, Brieux,
Hervieu, Capus et surtout Bernstein :
ils font du boulevard sérieux, issu de
la tradition bien française de l’analyse
psychologique. Mais il n’y a pas de différence de nature entre les deux formes
de boulevard : l’un et l’autre recourent aux
moyens de la rhétorique, pour provoquer,
l’un l’émotion par l’emphase et le pathos,
et l’autre emporter la conviction par le
rire. Des deux côtés on a affaire à une
dramaturgie démonstrative qui ne saurait
se satisfaire d’une simple intrigue, qu’elle
soit plaisante ou dramatique. Encore que
le théâtre d’intrigue soit la tentation du
N° 10
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La lettre du théâtre amateur
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janvier / février / mars 2003
Le théâtre de boulevard
faisant s’interpénétrer, jusqu’à la
perte de leurs différences, le rêve
et le vécu, le scénique et l’objectif.
Achard ouvre encore une autre
voie au boulevard : celle de la fantaisie poussée jusqu’au fantasme.
C’est de ce côté-là que s’orientera
M. Aymé, sans rien renoncer de
sa virulence polémique et de son
anarchisme latent.
le seul (il sera relayé par Anouilh, Aymé
et Marceau) à dénoncer la fragilité d’une
société qui suinte le mensonge et les fauxsemblants, alors qu’une éthique de retour
à la nature et aux vertus simples est en
train de naître avec le Front Populaire. Le
théâtre de boulevard rit jaune et la plaisanterie gaillarde fait place au sarcasme (A.
Savoir, Steve Passeur). Du coup, il devient
difficile d’enrégimenter dans le bataillon
du boulevard les nouveaux écrivains, tout
autant qu’il devient difficile pour le public
de retrouver son paysage culturel familier.
Menacé par le cinéma, le boulevard s’inquiète mais la vraie raison de sa défaveur
(qui se fera sentir surtout après la Seconde
Guerre Mondiale) tient au divorce, entre les
dramaturges et les spectateurs qui, restés
fidèles à leurs anciens “patrons» (un Guitry
traversera vaillamment toute la période
de l’entre-deux-guerres), s’étonnent et
désertent.
Un nouveau boulevard ?
Le concept de boulevard se dilue au
bénéfice d’individualités fortes qui n’ont
de compte à rendre à personne même
si, pour une part, leur écriture reste
tributaire d’une dramaturgie de l’effet.
C’est le cas d’Anouilh et d’Achard :
les contenus changent, la forme reste,
pourrait-on dire. Ce n’est vrai que partiellement car, en estompant les frontières
entre l’imaginaire et le réel, en rendant
suspecte l’illusion scénique et du coup
impossible la prise sur le monde connaissable, psychologique et social, Achard attire
le boulevard dans une voie qu’empruntera
avec talent A. Roussin : celle de l’interrogation du théâtre sur lui-même, sur son
aptitude diabolique à brouiller le jeu de la
vérité en faisant quelque chose de rien, en
A partir de quoi, comparativement,
l’évolution récente du boulevard
paraît plutôt une régression : les
dramaturges tantôt exploitent
avec adresse des thèmes, actuels
dans l’anecdote, mais dépourvus
de force du fait d’un humanisme
édulcoré et souvent grognon,
quand ils ne se contentent pas de
débrouiller pour le simple plaisir
du jeu une intrigue reposant sur
quelques données indifféremment,
psychiques ou sociales (Barillet et Grédy,
Sauvajon, Camoletti). Seule F. Dorin fait
preuve de réelle subtilité et d’un sens aigu
du théâtre en renvoyant au boulevard sa
propre image aussi bien dans ses thèmes
que dans ses formes. Jeu très intellectuel, bien propre à éveiller la méfiance
du public, si Dorin n’avait l’habileté de
recourir à des vedettes fêtées et d’enrober
ses hardiesses de quelques concessions.
Une dramaturgie de l’effet
Aussi le boulevard ne saurait-il être qu’une
forme hybride dont le territoire mal délimité a l’avantage d’accueillir aussi bien
la comédie (de mœurs, légère, satirique
ou de caractère) que le drame (social et
psychologique). Leurs caractéristiques
communes, malgré la différence de ton,
sont thématiques d’abord : le boulevard ne
s’intéresse aux hommes que sous l’angle
de leur vie privée ; le domaine exploité est
celui de l’amour, du couple, de la famille,
soit du social quotidien. Le particulier seul
mobilise le boulevard mais le particulier à
l’usage du plus grand nombre. Là réside le
didactisme : dans un constant désir de tirer
de l’anecdote une perspective d’ensemble
sur l’état de la société ou des leçons de
conduite pour la vie de tout un chacun.
Attitude doublement paradoxale puisque,
à première vue, le boulevard comique ne
songe qu’à faire rire et le boulevard
sérieux qu’à présenter des études de cas,
intéressants à proportion de leur caractère
exceptionnel.
faite» si elle va au-devant du spectateur
par ses procédures insistantes d’étroite
rationalité (tout doit s’expliquer et s’expliciter au boulevard), de progressivité (le
conflit linéaire une fois posé en termes
nets et simples est emporté dans un
mouvement, régulier ou accéléré mais
toujours perceptible et qui achemine les
personnages vers une fin imparable), de
clarté : les personnages sont des types
aux traits marqués sinon génériques qui
permettent de savoir immédiatement “à
qui on a affaire». Le tout est surindiqué
à coups de redondance et de procédés
rhétoriques (gradation et concentration des
effets, antithèses et hyperboles). Le “clou»
résidant dans la (ou les) scène(s) à faire,
sorte de “climax” de la tension dramatique
ou de l’explosion comique.
Mais le grand boulevard ne serait rien sans
son langage, et dans son langage, sans
ses “mots d’auteur «, mots qui témoignent
de la présence diffuse mais permanente
de l’écrivain, assez habile pour mener
constamment un double jeu de langue,
le second étant évidemment le plus important, à la fois par sa charge érotique et par
la connivence qu’il établit avec le public.
Ces mots, il y en a de toutes sortes : des
calembours, des à-peu-près, des glissements du sens propre au sens figuré, des
détournements de formules toutes faites
ou proverbiales, des effets de rime, des
symétries rythmiques et syntaxiques, en
somme tous les procédés propres à provoquer un dédoublement du sens ou, par
recours à la forme maxime, ramassée et
sentencieuse, à transmettre la “sagesse»,
généralement paradoxale et coquine, de
l’auteur (Guitry y est passé maître).
Largement déconsidéré comme contenu
depuis que le théâtre a élargi sa juridiction jusqu’au métaphysique (théâtre de
l’absurde) et comme forme depuis que le
langage a cessé d’être le moteur privilégié
de l’action scénique, le boulevard n’a de
chance de renouvellement que s’il accentue, grâce à de grands acteurs comme J.
Poiret, J. Lefebvre, J. Maillan, J. Villeret,
J. Dufilho, sa dimension de jeu et de
gratuité ironique.
BIBLIOGRAPHIE
Le théâtre de boulevard
Ciel mon mari !
d’Olivier Barrot
Gallimard
Le théâtre de boulevard
de Michel Corvin
Que le boulevard fasse rire ou pleurer, la
pièce est réussie si elle est “bien faite».
Formule un peu magique, comme d’une
recette dont on ignorerait le secret et qui
relève de critères moins dramaturgiques
que sociologiques : une pièce est “bien
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La lettre du théâtre amateur
PUF - Que sais-je
Les cités du théâtre d’art
de Stanislavski à Strehler
Editions théâtrales
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N° 10
Répliques
Commentaires dramaturgiques
sur Le Voyage de monsieur Perrichon
E
n matière de règles d’écriture, Le Voyage de monsieur Perrichon
reflète tout l’hybridité formelle du genre comique en France au
XIX e siècle. L’exclamation de Flaubert « C’est du Molière ! » nous
inciterait effectivement à rattacher le théâtre de Labiche, en dépit des
deux siècles d’écart, à certaines conventions de la dramaturgie classique.
Le Voyage de monsieur Perrichon n’y échappe pas, qui tire son ressort
initial de deux situations traditionnelles concomitantes, très enracinées
dans le fonds comique hérité du XVII e siècle :
Cela dit, n’en déplaise à Boileau, nous sommes en présence d’une pièce
extrêmement bien construite et, pour attirer une dernière fois l’attention
de notre lecteur sur cet aspect mésestimé du théâtre de Labiche, nous
reproduirons, avec son aimable autorisation, le schéma actantiel proposé
par Richard Monod :
6 Majorin
7 le commandant
1. L’égarement d’un chef de famille dont le principal travers moral, en
l’occurrence la vanité, dégénère en une obsession pouvant aller jusqu’à
l’aveuglement absolu, à la dénégation de toute réalité objective et
concrète, au point de gravement compromettre l’ordre et la sécurité
de la cellule familiale.
1 Monsieur Perrichon
2 Madame Perrichon
3 Henriette
2. Un projet matrimonial, précisément contrecarré par cette folie galopante
du chef de famille, qui divise pour un temps l’harmonie du couple
parental et introduit un grand désordre dans le confort routinier de
la vie bourgeoise.
4 Daniel Savary
Un tel tableau appelle quelques brefs commentaires :
L’amour
La dernière des péripéties, en l’occurrence l’imprudent aveu surpris par
Perrichon (IV, 8), ramène le malheureux égaré à la sagesse et au bon sens :
cependant que s’opère un spectaculaire retour à l’ordre, l’amour et la
jeunesse, comme chez Molière, finissent donc par triompher des caprices
dangereux et malsains d’un père abusif.
4 et 5 courent après l’amour, tandis que 7 tente de le fuir,
1 et 2 s’opposent sur le choix du gendre,
1, qui n’écoute que sa vanité, préfère 4,
2, au nom du bon sens et de l’amour, préfère 5.
Toutefois, la révolution romantique des années trente a considérablement
ébranlé les modèles séculaires de la dramaturgie classique. On sait, d’après
sa lettre du 12 février 1835 à son ami Alphonse Leveaux, combien Eugène
Labiche avait été bouleversé par la première représentation de Chatterton,
le drame d’Alfred de Vigny, à la Comédie Française. Le Voyage de monsieur Perrichon conserve la trace de ces libertés revendiquées au nom de
Shakespeare par Stendhal ou Victor Hugo. L’unité de lieu, la première,
est pulvérisée : à quatre actes, correspondent quatre décors différents
(une gare, une auberge, un salon, un jardin). Un intervalle d’au moins
huit jours, correspondant à un séjour chez des amis grenoblois sur le
chemin du retour, sépare l’acte III de l’acte II (III, 2).
L’argent
6 et 7, moins riches, ont des ennuis d’argent,
4 est entrepreneur de transports et 6 est son petit actionnaire,
5 est banquier et 7 est son client à découvert.
Les conflits
Entre 1 et 6, conflit de jalousie et rapports d’argent (6 est le débiteur de 1),
Entre 1 et 7, conflit “orthographique” (culturel ?) et affaire d’honneur,
4 et 5 sont amis et rivaux pour la main de 3.
Quant à l’unité d’action, elle est, elle aussi, bien malmenée ; on aurait
plutôt affaire ici à deux lignes narratives distinctes qui se chevauchent,
se recoupent et s’entrelacent :
La rigueur formelle d’un tel schéma suffit à montrer, s’il en était encore besoin,
combien les relations à la fois simples et complexes unissant les personnages
les uns aux autres forment un ensemble équilibré et précis, dans lequel on
pourrait déjà déceler un des aspects essentiels du genre : nous voulons parler
de cette prédilection nettement affirmée par les vaudevillistes du XIX e siècle
pour tous les effets comiques fondés sur des phénomènes de symétrie, d’écho
ou de répétition, prédilection qui trouvera bientôt dans les gags du cinéma
muet un prolongement inattendu.
1. La compétition matrimoniale engagée dès le premier acte entre les
deux prétendants (1, 9),
2. Les aventures parallèles, d’abord tout à fait indépendantes, du commandant qui, à partir de l’incident du registre et de la rencontre d’Armand
(II, 8), rejoignent l’intrigue principale et lui réinsufflent une seconde
série de péripéties…
L’enchevêtrement de ces deux lignes qui, au premier abord, peut apparaître
comme tout à fait gratuit, va cependant, selon un procédé très caractéristique du vaudeville, servir le développement de la pièce en lui fournissant des rebondissements imprévus et cocasses dont l’imbroglio ne
cessera qu’avec le dénouement. On notera aussi avec intérêt l’acuité du
parallélisme thématique entre les deux actions puisque, comme par un
phénomène de miroir inversé, tandis que les deux jeunes gens courent
après l’amour dans l’intrigue principale, le commandant, quant à lui,
tente de le fuir dans l’intrigue secondaire ; dans le même ordre d’idées, on
peut ajouter qu’à la “lutte loyale et amicale», toute “platonique» engagée
entre Daniel et Armand dans l’action n° 1, répond dans l’action n°2 la
menace d’un duel authentique dont la vocation dramaturgique première
est d’abord de développer à l’acte IV les fanfaronnades bouffonnes et la
poltronnerie du personnage principal. N’oublions pas en effet que dans
la comédie de mœurs, l’intrigue, même si elle fait encore l’objet du plus
grand soin, doit avant tout rester au service de ce qui demeure l’objectif premier, à savoir la densité du portrait, du tableau, de la caricature,
dont la réussite doit être la plus achevée et la plus percutante possible.
C’est encore ce qui justifie la présence récurrente de Majorin, qui ne se
rattache à l’intrigue que de façon très secondaire, mais dont la fonction
d’observateur sournois et de commentateur mal intentionné parachève
la vision qui nous est proposée de Perrichon.
N° 10
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La lettre du théâtre amateur
5 Armand Desroches
« Les personnages sont mécanisés par des effets de géométrie, parallélisme ou
symétrie », remarque encore Richard Monod. Citons pour exemple les deux
entrées successives, comme calquées l’une sur l’autre, de Daniel et d’Armand (I, 3
et 4), les deux retours de promenade dans l’affolement général (II, 3 et 10), les
deux récits emphatiques, parodiquement baptisés “de Théramène” (II, 10 et III,
7), les trois réflexions du mari concernant l’humeur de sa femme quand elle n’a
pas bu son café (I, 2, 5 et 6), les trois entrées de Majorin claironnant à chaque
fois sa fierté d’avoir trouvé une nouvelle occasion de s’évader du bureau
(I, 1; III, 5 et IV, 2) ou encore les trois lettres anonymes adressées au préfet
pour l’informer de l’heure et du lieu du duel (III, 11, 12 et 13).
Yannick Mancel
Yannick Mancel, professeur d’histoire du théâtre et
de dramaturgie à l’université de Lille, est connu de certaines
troupes du département pour avoir animé une conférence sur
“Deschamps-Deschiens ou les bricolages de la petite bourgeoisie
ordinaire” à l’occasion de la “rencontre d’artistes” sur
La Cour des grands à l’Espace 44 en avril dernier.
4
janvier / février / mars 2003
En compagnie de…
Animation & culture
de Derval
C’est une jeune compagnie,
soucieuse de fidéliser son public
tout en sortant des sentiers
battus du répertoire,
que nous rencontrons
aujourd’hui.
Dans quelles
circonstances votre
troupe a-t-elle vu
le jour ?
Pascal Lehec : En 94-95,
autour d’envies de théâtre
d’une bande d’amis qui pour
certains avaient déjà joué,
notamment dans la troupe
dervalaise disparue La Noisille.
Nous avons commencé modestement, en interprétant des sketches
devant un public d’invités, dans
les salles à manger spacieuses de
certains, ou dans des hangars
d’entreprises !
Et comment votre travail
a-t-il évolué ?
Toujours au gré de coups de cœur : à la
lecture de pièces ou lors de représentations
amateurs ou professionnelles auxquelles
nous nous rendons dans les quelques théâtres du nord du département. Le choix
final est toujours collectif, et nous nous
entendons généralement bien pour retenir
des textes abordant des sujets de société,
qui nous parlent et qui sont susceptibles
de parler à notre public. Nous alternons
les pièces plus ou moins grinçantes,
pour faire réfléchir, réagir… Cela nous
vaut d’être parfois alpagués par la partie
de notre public qui vient toujours avant
tout pour se détendre. Ainsi nous avons
joué Portrait de famille de Denise Bonal,
puis Vol en piqué dans la salle de Karl
Valentin, Ne coupez pas mes arbres de
William Douglas Home, Du vent dans les
branches de Sassafras de René de Obaldia,
Minuit chrétien de Tilly, et enfin cette
année une pièce policière de Frédéric Dard
Les Brumes de Manchester.
Comment travaillez-vous ?
Nos deux premières mise en scène étaient
collectives, mais nous avons vite atteint
les limites de cette méthode. Nous avons
alors cherché un metteur en scène que nous
avons trouvé chez les Saltimbanques, nos
voisins de la Grigonnais, en la personne
d’Yvonnick Audion, qui accompagne
maintenant notre travail depuis cinq ans.
Nous jouons en novembre, et commençons
à répéter en mars, d’abord une fois pas
semaine, puis deux fois à partir de juin et
avant une coupure estivale. Nous sommes
une quinzaine de comédiens à tourner sur
les distributions. Il peut aussi nous arriver
de faire appel à des comédiens de troupes
voisines et amies.
De quels moyens disposez-vous ?
Presque rien : quelques costumes et un
lecteur mini-disc. Notre budget est très
étriqué, car si nous disposons d’une
petite subvention municipale et d’une
salle pour nos répétitions, nous jouons
dans la salle des fêtes toute neuve dont
la location absorbe la plus grande partie
de nos recettes. C’est une belle salle, avec
une bonne acoustique et une grande scène
agréable, mais peu équipée pour le théâtre.
Nous louons projecteurs et jeu d’orgue,
et le système D prévaut pour les décors,
conçus par nos deux techniciens, mais à
la réalisation desquels chacun peut s’as-
janvier / février / mars 2003
5
socier. Faute de local propre à la troupe
les décors sont entreposés chez les uns
les autres.
Avez-vous des projets en cours ?
Oui, notamment celui de pérenniser les
différents ateliers de formation mis en
place pour les jeunes il y a trois ans.
Mais cette pérennisation souffre de notre
incertitude budgétaire. Nous réfléchissons
aussi à l’éventualité de monter en 2003 un
spectacle plus léger, afin de pouvoir le
tourner dans les salles voisines, ce qui présenterait de nombreux avantages : moins
de frais de création, le plaisir de tourner
et de rencontrer un nouveau public, moins
de frais de location de salle.
Malgré ces difficultés, quelles
réussites motivent la troupe ?
Outre le plaisir permanent de se retrouver, de travailler ensemble et de jouer, le
fait d’accueillir 5 à 600 spectateurs, dont
des jeunes, avec un répertoire sortant du
théâtre de boulevard ou du vaudeville, est
ANIMATION & CULTURE
Mairie - 44590 DERVAL
Contact : Pascal Lehec 06 74 49 11 22
La lettre du théâtre amateur
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N° 10
Avignon
Amateurs d’Avignon
Du 12 au 19 juillet dernier la Maison de la Culture a organisé un “stage-séjour” à Avignon, au plus chaud
du festival… Il étaient onze metteurs en scène amateurs de onze coins du département, à arpenter le pavé
avignonnais, de jour comme de nuit, sous le soleil ou les averses, programme en main, cigales en tête !
Au programme de chaque jour : du théâtre, beaucoup, beaucoup… (programme page suivante)
•
Une pièce vue en commun (plus une, deux, trois ou quatre autres, selon les budgets et la fatigue),
pour le plaisir…
•
Une rencontre, avec un auteur, un metteur en scène, un critique ou un comédien (plus une, ou deux autres,
selon les centres d’intérêt), pour se comprendre mieux…
•
Un temps d’atelier, autour d’un auteur entendu la veille, d’un croquis de metteur en scène, d’un bout de texte
trouvé sur un coin de table, pour se mettre en question…
•
Une assemblée critique, autour du spectacle vu en commun, pour affûter son regard, et apprendre à argumenter
son jugement.
Quelques participants livrent ici leurs réactions et leurs sentiments à l’issue d’une semaine hors du temps…
…Immersion totale, rythme effréné… sans
jamais aucun sentiment de fatigue ou de
saturation… Pendant une semaine j’ai vécu
théâtre, pensé théâtre, rêvé théâtre. Et c’est
après, quand j’ai commencé à prendre du
recul, à faire défiler les spectacles vus, à
intégrer certaines réflexions et analyses,
que mon appréciation a vraiment mûri.
J’ai réalisé que ce spectacle qui m’avait
paru long (5 heures !) m’avait profondément marqué, que cette chorégraphie
si déroutante m’avait laissé des images
inoubliables… Et j’ai alors compris, à travers un exercice de mise en scène, que
le choix du lieu peut être déterminant…
et j’ai réalisé que tant de discussions et
d’échanges critiques m’aideraient à préciser mes choix et mes envies de metteur
en scène…
Denis Angibaud
Théâtrémolo
St-Philbert-de-Grand-Lieu
…C’est une formidable expérience que
de vivre 24h/24 avec des personnes très
différentes, mais qui partagent la même
passion du théâtre… Les débats d’après
spectacle m’ont toujours beaucoup éclairée,
et aidée à comprendre et à apprécier…
Marie-Noëlle Feray
MJC – La Baule
… Un bouillonnement de spectacles, d’idées,
de rencontres, de rires… L’impression
d’avoir couru d’un lieu à l’autre, d’un
moment à l’autre, pour tout emmagasiner,
tout absorber… enfin presque tout… nous
avons su éviter l’indigestion… La formule
proposée sur place était intéressante, car
elle a donné une homogénéité à notre
démarche dans la jungle des propositions…
Et le temps passé chaque jour à discuter
des spectacles vus en commun, quelles
leçons…
N° 10
■
Catherine Boucet
La Cavale - Treillières
…Le côté le plus formateur de cette semaine
aura été pour moi la multiplicité et la
richesse des échanges, avec les professionnels (auteurs, critiques, metteurs en scène,
comédiens) mais aussi entre nous, stagiaires… Ces échange ont permis de dépasser le
simple stade du ressenti que l’on exprime,
pour aller chercher bien plus loin, dans
l’intention de l’auteur, du metteur en scène,
de l’adaptateur… Ils nous ont aussi permis
d’analyser notre fonctionnement d’amateurs, nous donnant envie d’approfondir
notre relation au théâtre…
… La rencontre avec J.P. Siméon, auteur,
critique, et journaliste, comme entrée en
matière, a été très intéressante pour comprendre le festival (ainsi que la Maison
du Off, ou la Maison Jean Vilar) et ne
pas trop se perdre dans l’abondance de
propositions…
Pascal Lehec
Animation & Culture
Derval
… Habitué du festival en solo, la participation en groupe m’est apparue comme une
excellente solution pour se construire un
parcours dans la jungle du festival… Quant
à nos discussions animées, elles furent
toujours d’un grand intérêt…
Pierre Reffé
L’Emporte-Pièce
Saint-Herblon
… Ce qui m’a semblé le plus formateur,
c’est le dialogue et l’échange sur les spectacles que l’on venait de voir… donner ses
impressions, et se détacher de son propre
regard de spectateur pour découvrir celui
des autres…
La lettre du théâtre amateur
Nicolas Janneau
6
janvier / février / mars 2003
Les Comédiens du Bois-Geffray
La Haie-Fouassière
Avignon
A U
P R O G R A M M E
Ils ont rencontré
J.P. Siméon, auteur, critique, pour “Quelques repères pour se
retrouver dans le festival» • Philippe Coutant, Directeur de la
MCLA, au Grenier à Sel • André Salzet, interprète du Joueur
d’échecs • Alain Neddam, sur l’adaptation Texte-Théâtre-Danse
• Pipo Delbono, metteur en scène de Guerra
Ils ont vu
Le Cirque de la Licorne création par le Théâtre de la Licorne (59) •
Le Joueur d’échecs d’après Stefan Sweig par le Populart Théâtre
(92), MeS Y. Kerboul • Le Quatuor d’Alexandrie (In) d’après
Lawrence Durell par le T.N. Lille-Tourc Nord PdC, MeS Stuart
Seide • Jean-Louis, Thérèse, Marx et les autres de R. De Vos et
J.P. Siméon par la Cie CRAC (44), MeS M. Hervouët • Derrière
chez moi de Daniel Soulier, par le Soleil rouge (IdeF), MeS
Daniel Soulier • Erratum N°1 (In, La Chartreuse), de et par le
groupe Merci, (Toulouse), MeS Solange Oswald • Les Philosophes
(In), inspiré de l’œuvre de Bruno Schulz, conception Joseph Nadj
• Guerra (In) de Pipo Delbono • Jour de fête repas-spectacle par
le Théâtre du Trèfle (Poitiers), MeS M.C. Morland
Ils ont participé à
Atelier et regard critique sur Le Cirque de la Licorne
• Discussion sur Le Quatuor d’Alexandrie • Atelier autour
des dessins de Joseph Nadj • Atelier autour des textes de
Lawrence Durell • Regard critique sur Jean-Louis, Thérèse, Marx
et les autres • Atelier MeS et regard critique sur Derrière chez
moi • Visite à la maison Jean Vilar • Regard critique
sur Les Philosophes • Atelier MeS • Regard critique sur Guerra
et présentation du travail des ateliers
Avignon 2002, collage par Nathalie Jallais
de “La Boîte à Sardines” Saint-Nazaire.
Fiches de lecture de Philippe Coutant
Les sensations insolentes
Griffonneries
de Pierre Debauche
Edition “le bruit des autres”
253 pages - 1520
de Jacques Livchine
Editions les Solitaires Intempestifs
295 pages - 14 
Un homme de théâtre, et pas des moindres, Pierre
Debauche a la gentillesse de nous donner son âme.
Si vous voulez connaître les neuf catégories de spectateurs
de théâtre et les six raisons de ne pas aller au théâtre,
alors lisez vite le formidable journal de bord débridé de
Jacques Livchine, fondateur du théâtre de l’Unité.
Les « sensations insolentes » – sous-titrées « quelques poèmes
pour les acteurs » – devraient être lus par tous les apprentis
comédiens, tant nous y découvrons que cet art est un
engagement total.
Il nous raconte, avec humour, férocité, désinvolture et
beaucoup d’anecdotes, son aventure de directeur de Scène
Nationale à Montbéliard qu’il avait dénommée le Centre d’art
et de Plaisanterie qui a réveillé, un temps, les Montbéliardais
et les usines Peugeot. Il y a créé de nombreux spectacles
burlesques comme Mozart au chocolat et inventé une
succession de choses inédites comme le Sponeck ou la brigade
d’intervention théâtrale.
Metteur en scène directeur et professeur d’art dramatique,
l’auteur n’est pas avare en réflexions et secrets de théâtre.
Toute la pensée de Pierre Debauche vient de la scène, son
regard sur le monde est bien face au public. Utilisant à la
fois poésie et aphorismes, il nous embarque dans un délire
envoûtant et délectable qui nous fait l’espace d’une lecture
oublier que le monde est dur.
En plus, si vous aimez le livre vous pouvez tout de suite
lire la suite sur le site de la compagnie :
www.theatredelunité.com
Un livre à lire, relire, feuilleter, consulter, bref à toujours
avoir à portée de la main ou plutôt des yeux.
janvier / février / mars 2003
7
La lettre du théâtre amateur
■
N° 10
Agenda
Animation
Théâtre amateur
janvier / février / mars 2002
IMAGIBUS
•
Mauves-sur-Loire – du 15 au 21/1
Inauguration le 15/1 vers 18 h
•
St-Nicolas-de-Redon – du 22 au 28/1
Inauguration le 22/1 vers 18 h
•
Bouée - du 5 au 11/2
Inauguration le 5/2 vers 18 h
•
Sainte-Pazanne – du 12 au 18/2
Inauguration le 12/2 vers 18 h
•
Le Pouliguen – du 12 au 25/3
Inauguration le 12/3 vers 18 h
•
Machecoul – du 2 au 11/4
Inauguration le 2/4 vers 18 h
•
Clisson – du 7 au 19/5
Inauguration le 7/5 vers 18 h
•
Avessac – du 21 au 27/5
Inauguration le 21/5 vers 18 h
ATELIERS VIDÉO
Projection le samedi 14 juin après-midi
à l’Espace 44 de tous les ateliers
•
•
Pannecé, Erbray, Nantes, Le Clion-surMer, Carquefou, Trans-sur-Erdre
octobre à décembre
Les Sorinières, Boussay, Ruffigné,
Sion-les-Mines, Guenrouet, Sévérac,
Héric, Louisfert – janvier à avril
POÉSIE SONORE & PLASTIQUE
POUR UNE VIDÉO
Projection le samedi 14 juin après-midi
à l’Espace 44 de tous les ateliers
•
Saint-Nazaire, La Chapelle-des-Marais
(octobre à décembre)
•
Abbaretz, Saint-Lumine-de-Coutais,
Oudon, Nantes (janvier à avril)
IMAGES DE VILLAGES
2 projections vidéo
• Couffé (octobre à juin)
Projection les 8/2 et 29/6
•
Le Pellerin (octobre à juin)
Projection les 25/1 et 18/5
•
Pont Saint-Martin (octobre à juin)
Projection les 1/2 et 22/6
MONIQUE & SES MACHINES
Spectacle final dans la rue
• Orvault (octobre à mai)
Festival des enfants les 24 et 25/5
•
Montbert (octobre à mai)
Le 28/6
•
La Grigonnais (octobre à mai)
en attente
CIRQUE ALREX
Spectacle sous chapiteau
• Varades (du 10 au 14/3)
Artistes : le 12 mars à 20 h
Enfants : le 14 mars à 19 h 45
JO BITHUME
Spectacle final dans la rue
• Plessé (janvier à mai)
Spectacle le 10 mai vers 18 h
•
•
Vallet (janvier à mai)
Spectacle le 17 mai vers 18 h
STAGES WEEK-END
Voix et parole
Les 15 et 16 mars 2003
Théâtre musical
Les 5 et 6 avril 2003
STAGE LONG
Mise en scène
11, 12, 28 janvier, 8 et 9 février 2003
FESTIVAL D’AVIGNON
Mise en scène
11 au 18 juillet 2003
CHRONIQUES TERRESTRES
7 ES RENCONTRES
DU THÉÂTRE AMATEUR
Rezé (du 8/3 au 5/4)
Inauguration le 11 mars à partir de 18 h
23, 24 et 25 mai 2003
au Théâtre d’Ancenis
EXPOSITION
10 scénographies pour Hamlet
Spectacles
•
Le Bourgeois gentilhomme
par les Sardines de Conakry
du 5 au 8 février – T.U.
•
Concha Bonita
d’Alfredo Arias
du 8 au 21 février – Espace 44
•
La Tempête
de Shakespeare
du 10 au 26 mars – Espace 44
•
Et Dieu dans tout ça ?
de Charlie Degotte
du 9 au 11 avril – Espace 44
•
Shake
d’après Shakespeare
du 15 au 18 avril – T.U.
•
Mangeront-ils ?
de Victor Hugo
du 12 au 25 mai – Espace 44
•
La Nuit des temps…
Compagnie Garin Troussebœuf
du 15 mars au 16 avril
Décentralisation
•
Derrière chez moi
de Daniel Soulier
du 28 mars au 12 avril
Décentralisation
•
Slastic
Compagnie Tricicle
du 4 au 21 juin
Décentralisation
du 13 mars au 19 avril de 15h à 18h
à la chapelle de l’Espace 44
RENCONTRES
DE THÉÂTRE AMATEUR
les 4, 5 et 6 avril
à la MJC de la Baule
Renseignements au 02 40 60 37 15
• les 10, 11 et 12 avril
à l’espace Renaissance de Donges
(sélection Loire-Atlantique Festhéa)
Renseignements au 02 40 91 00 06
•
STAGE
Commedia dell arte
proposé par la Cie Balivernes
de Château-Thébaud, animé par
Bel Viaggio les 22 et 23 mars
Renseignements au 02 40 04 77 30
CALENDRIER
DES TROUPES
Depuis novembre 2002,
le CALENDRIER DES TROUPES
est consultable sur le site internet
de la MCLA :
www.mcla.asso.fr
rubrique Théâtre amateur
Calendrier des troupes
Il peut être ainsi mis à jour
en permanence.
Ceux qui n’ont pas d’accès internet
peuvent se procurer une édition
papier du calendrier en envoyant
au service animation de la MCLA
une enveloppe 16 x 22 cm à leur
adresse, timbrée à 0,69 .
RENSEIGNEMENTS auprès du Service Animation de La Maison de la Culture de Loire-Atlantique
MCLA SERVICE ANIMATION – 6 rue des Roses 44100 Nantes – Tél. 02 40 71 05 30 – Fax 02 40 73 39 23
Site internet : www.mcla.asso.fr – Courriel : [email protected]
La lettre du théâtre amateur
• Journal de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique : 10 passage Pommeraye – 44000 Nantes
• Directeur de publication : Philippe Coutant • Rédacteur en chef : Bertrand Chauveau • Conception graphique : Studio Le Kwalé
• Fabrication : Coiffard éditions • Crédits photographiques : Loisirs & culture de Derval - MCLA.
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