Pour plus d`information technique, voir Élement 2.2 Résilience des

publicité
ÉLÉMENT 2.2
RÉSILIENCE DE L’ÉCOSYSTÈME
État et
productivité
des écosystèmes
Que mesurons-nous?
Perturbations
Au cours du processus évolutif,
et stress
les écosystèmes forestiers ont
acquis des mécanismes complexes
Résilience de
leur permettant de résister aux
l'écosystème
perturbations. Cette capacité de
Biomasse
récupération peut être définie en
actuelle
fonction de la résilience (temps
de récupération) et elle mesure la
capacité des écosystèmes à maintenir leur intégrité
en dépit des perturbations.
Jusqu'à maintenant, il n'existe aucune méthode
courante permettant de déterminer la résilience. Le
temps de récupération suivant une perturbation
peut se mesurer de façon expérimentale selon deux
méthodes. La première consiste à évaluer le temps
nécessaire pour que les populations reviennent à
un état qui existait avant la perturbation. Cependant,
cette approche comporte une lacune sérieuse, soit la
difficulté de déterminer le moment où la population
est revenue à cet état initial. Un deuxième type de
mesure de la résilience est l'évaluation de la
variabilité des densités de populations. (Plus la
résilience est grande, plus les populations tendent
vers des densités moyennes.) Une variante de la
deuxième méthode consiste à estimer la résilience
en utilisant les flux d'énergie et d'éléments nutritifs
qui circulent dans les différents groupes fonctionnels
de la communauté biologique.
Aux fins du présent rapport, on détermine
la résilience des écosystèmes forestiers du Canada
en partie par le recours à la première méthode,
soit mesurer le degré de régénération des secteurs
récoltés depuis 1975.
Quel est le rapport entre la résilience
de l’écosystème et la durabilité des
forêts du Canada?
La résilience traduit la continuité des écosystèmes
et leur capacité de supporter les changements et
les perturbations tout en conservant la même
productivité et les mêmes relations entre les
populations. Les écosystèmes caractérisés par
une plus grande capacité régénératrice et une
répartition équilibrée des types forestiers et des
classes d'âge ont plus de chances d'être résilients
et donc plus durables.
Quelles sont les données disponibles?
Pourcentage de la superficie et superficie de
chaque type forestier et classe d'âge (2.2.1)
Cet indicateur est examiné sous l'indicateur 1.1.2
(Pourcentage de la superficie et superficie de
chaque type forestier et classe d'âge).
Pourcentage de la superficie qui
parvient à être régénérée naturellement
et artificiellement (2.2.2)
Le système sylvicole le plus couramment utilisé
au Canada est la coupe à blanc, qui prépare un
environnement complètement dégagé favorisant la
croissance des semis. La plupart de nos forêts ont
des peuplements équiennes et ils abritent des espèces
qui se régénèrent à la suite de perturbations
importantes, comme les incendies et la coupe à blanc.
Depuis 1975, on utilise de plus en plus d'autres
techniques de récolte dans certaines régions. Par
exemple, en 1992, la récolte sélective a été employée
sur environ 8 % de la superficie totale récoltée. Cette
technique crée des ouvertures relativement petites
dans le couvert forestier, qui permettent une
régénération continue; on l'utilise couramment
dans les peuplements forestiers inéquiennes.
Au Canada, 60 % des zones récoltées se
régénèrent naturellement. Bien que les systèmes de
récolte encouragent cette façon de procéder pour la
38
Résilience de l’écosystème
État et productivité des écosystèmes
portion de 40 % qui reste des zones récoltées, on a
recours à la plantation et à l'ensemencement direct
pour accélérer la régénération. Les efforts déployés
pour la régénération se sont grandement intensifiés
au cours des années 80, et ils ont culminé en
1991, où ils ont porté sur une superficie totale de
460 000 hectares environ de terres publiques. (On
a eu recours à la plantation pour quelque 90 % de
cette superficie, les autres terres ayant été reboisées
par d'autres méthodes, comme l'ensemencement
aérien.) Au début des années 90, lorsque les
programmes de plantation et d'ensemencement ont
permis de rattraper en grande partie le retard dans le
traitement des parcelles à faible densité relative dans
tout le pays, plusieurs organismes provinciaux
chargés de la gestion forestière ont commencé
à ralentir leurs programmes de plantation.
Une proportion importante des secteurs
récoltés récemment sera toujours considérée comme
ayant une faible densité relative en raison du laps de
temps qui s'écoule entre la récolte et l'apparition
de résultats observables des traitements sylvicoles
(par exemple la plantation) ou l'évolution naturelle
des peuplements forestiers. La figure 2.2a met en
évidence ce décalage et montre l'état de régénération
en 1992 des zones récoltées depuis 1975. Toutefois,
la figure montre aussi que les programmes
sylvicoles ont assuré la réussite de la régénération
pour 90 % des sites en 10 ans d’exploitation.
Les données relatives à cet élément ont été
obtenues grâce au programme Régénération, qui
s'inscrit dans le cadre du Programme national de
données sur les forêts (PNDF). Le PNDF s'emploie
actuellement à élargir le programme Régénération
afin de rendre compte de la régénération suivant la
récolte sur les terres forestières tant privées que
publiques. Dans l'avenir, on fera rapport sur l'état
de régénération de ces terres forestières.
Sommaire
2.2a État de la régénération
% de sites
100
80
60
40
20
0
2
4
6
8
10 12 14 16 18
Succès de la régénération en nombre
d'années après la récolte
Source : Base de données nationale sur les forêts, REGEN.
importante pour une gestion saine et un
développement durable des terres forestières. Les
signes de résilience, et donc de permanence, des
forêts signifient que leur intégrité est préservée.
La régénération des terres forestières à la suite
d'activités humaines comme la récolte de bois est
un bon indicateur de la productivité soutenue des
écosystèmes forestiers. Au Canada, la majorité des
superficies récoltées parvient à se régénérer.
État et
productivité
des écosystèmes
Perturbations
et stress
Résilience de
l'écosystème
Biomasse
actuelle
Le maintien de la santé et de la productivité des
écosystèmes forestiers est une condition préalable
Biomasse actuelle
État et productivité des écosystèmes
39
Téléchargement