/// FESTIVAL LE PRINTEMPS DES ARTS, 2NDE ÉDITION ///
Dossier de presse
Le parrain de l’édition 2015
Stéphane Freiss
p.3
LE MOT DU PARRAIN
Ma chère Juliette,
Cela fait déjà plus de dix ans que nos chemins se sont croisés pour
la première fois ! C’était autour de Brooklyn Boy, texte magnique
de Donald Marguliès que j’eus la chance de créer au théâtre de la
Comédie des Champs Élysées. Tu étais alors l’assistante du metteur
en scène ; fonction souvent ingrate, tu en conviendras ! Première oreille
à recevoir les angoisses, les pleurs, la rage parfois, les frustrations et
souvent même le désespoir du petit monde qui erre sur le plateau de
la 1ère répétition jusqu’à la 1ère présentation au public… Personnage
donc essentiel que l’assistante, dont on oublie pourtant l’existence dès
lors que le spectacle est lancé ! A quelques exceptions près… dont la
nôtre ! Je ne trahirai pas un secret que nous avons brillamment protégé
jusqu’ici (!), mais tu as été un personnage de l’ombre fondamental au
bon déroulement et au succès de ce spectacle ; de là est née nôtre
complicité et notre amitié, sur ce terrain brulant et passionnel qu’est
celui de la création. Je n’ai donc pas été surpris d’apprendre quelques
temps plus tard que tu venais de créer ton Cours (Atelier Juliette Moltes,
NDLR). Bienheureux les apprentis actrices et acteurs qui allaient prendre
le chemin de ta classe !
Il n’y a pas grand chose qui sépare un professionnel d’un amateur dans
nôtre métier… presque rien, une fulgurance... l’instant où l’on trouve
le courage - qui tout d’un coup n’en est plus un – de dire merde à son
patron ou merci à ses parents et de se jeter léger et libre comme l’air
dans un goure, qui pour le reste du monde est juste terriant ! C’est un
moment extraordinaire, qui nous plonge dans une euphorie sans égale,
où l’on se sent soudain insubmersible…heureux d’être enn diérent
et si fort que plus aucune des douleurs du monde ne nous eraie. Tout
devient évidence.
Cet instant magique nous le devons presque toujours à la femme
ou à l’homme qui le premier nous a ouvert les portes de sa classe…
notre premier guide; celui là a une grande responsabilité ; de lui peut
dépendre le bonheur de toute une vie. J’ai surmonté personnellement
des montagnes de doutes et résisté à la tentation de dire, plusieurs fois,
adieu à ce métier parce que le délicieux petit poison que m’avait donné
à boire mes premiers maitres Yves Le Moign’ puis Yves Pignot était
dosé comme il faut: générosité, audace, exigence, curiosité et plaisir
du jeu.
Je sais, ma chère Juliette, que tes élèves gouteront aux mêmes
ingrédients et que tu les prépares ainsi aux plus grandes émotions.
Merci de m’accueillir comme Parrain de cette seconde édition du
Festival le Printemps des Arts…
Stéphane Freiss
STÉPHANE FREISS
Stéphane Freiss obtient son diplôme
du Conservatoire National Supérieur
d’Art Dramatique en 1985 puis devient
pensionnaire de la Comédie-Française.
Après un premier lm aux côtés
d’Emmanuelle Béart, Premiers désirs,
il tourne sous la direction d’Agnès Varda
et de Pierre Jolivet. Il se fait remarquer en
1987 dans Chouans ! de Philippe de Broca,
qui remporte un grand succès et pour
lequel il obtient le César du meilleur espoir
masculin en 1989. Il décroche le second rôle
de La Putain du roi avec Timothy Dalton
en 1990 puis enchaîne les comédies
et les drames.
Dans les années 2000, il alterne le cinéma,
le théâtre, qui lui vaut plusieurs prix à la Nuit
des Molières et les télélms. Il a aussi prêté
sa voix à la lecture de quelques textes de
littérature, notamment aux œuvres poétiques
d’Andrée Chedid.
SES RÉCOMPENSES
César du cinéma 1989 : César du
meilleur espoir masculin pour Chouans !
Molières 1992 : Molière de la révélation
théâtrale masculine de l’année pour
C’était bien de James Saunders
FILMOGRAPHIE (NON-EXHAUSTIVE)
Sans toit ni loi d’Agnès Varda // Le Com-
plexe du kangourou de Pierre Jolivet // La
Putain du roi d’Axel Corti // Betty Fisher
et autres histoires de Claude Miller // Mon-
sieur N. d’Antoine de Caunes // 5×2 de
François Ozon // Munich de Steven Spiel-
berg // Bienvenue chez les Ch’tis de Dany
Boon // Trésor de Claude Berri et François
Dupeyron // My Old Lady d’Israel Horovitz