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LETTRE D’INFORMATION DE LA PRESSE MAGAZINE
INTERVIEW
Magazines : Quelles sont vos ambitions
sur la marque Sylphide et quel était le
but de cette campagne ?
Sophie Barthélemy : Sylphide est la marque
qui a créé le segment de l’allégé en France dans
les années 1970. Notre ambition est très natu-
rellement de rester un acteur majeur de ce seg-
ment dans un contexte concurrentiel renforcé.
Cette campagne avait plus particulièrement
comme objectif de consolider l’achat de nos
produits, en suscitant un intérêt auprès de nos
consommateurs. Elle devait également installer
l’évolution du positionnement de la marque.
La campagne met en scène 4 produits…
Depuis le lancement de Sylphide Fondant au
gruyère dans les années 1970, la marque s’est
diversifiée. Tout d’abord en lançant, en 2000,
Sylphide Fondant au chèvre, en 2002 Sylphide
Fondant au bleu puis, en 2005, Sylphide Le
Flutin, un fromage de spécialité (de forme
oblongue) à déguster en rondelles grâce à sa
fine croûte consommable. Ce nouveau produit
organoleptiquement très bon tout en étant très
léger – il recèle seulement 11,5 % de matières
grasses – trouvait, avec cette campagne, sa pre-
mière action de communication. Nous souhai-
tions donc le faire monter en pénétration.
Le pari est-il réussi ?
Nous avons mesuré les indices magasins et
consommation après la campagne et nous
avons été très satisfaits d’autant que sur le
segment des “spécialités”, il enregistre la
deuxième meilleure performance en magasin.
Quelles conclusions tirez-vous de ce test ?
Cette campagne nous a permis de remplir nos
objectifs : de recruter avec un bon niveau d’in-
tentions d’achat - qui se construisent bien avec
l’exposition au message -, d’installer notre ter-
ritoire de marque et une nouvelle perception
du fromage allégé et enfin,de faire progresser la
notoriété de Sylphide, qui partait déjà d’un
niveau élevé. Par ailleurs, ce test donnant des
résultats par création et par sous-cibles, il nous
ouvre des pistes claires sur les actions à mener
dans l’avenir pour réajuster tel ou tel point.
Un regret toutefois ?
Oui, de ne pas avoir pu lire les résultats sur les
consommateurs de ma catégorie de produits
(et pas seulement sur les consommateurs de
fromages allégés).
Quid de la méthodologie ?
L’intérêt, c’est que nous sommes en terrain
Magazines : Les années précédentes, les
plans médias de Sylphide étaient plutôt
allégés côté presse magazine ?
Laurent Beaudeau : Historiquement, le
cheval de bataille de Sylphide, produit de
grande consommation vendu en GMS, a tou-
jours été la télévision. Or, Sylphide évolue sur
un créneau très porteur mais a un peu pâti de
la montée de marques multispécialistes dans
l’allégé. Il fallait donc remettre la marque en
scène avec de nouveaux attributs et une nou-
velle façon de l’appréhender, afin d’éviter le
risque de vieillissement qui guette un jour ou
l’autre toute marque historique. En même
temps, nous n’avions pas un budget suffisant
pour revenir en télévision.
La presse magazine s’est donc imposée,
qu’a-t-elle apporté ?
La presse magazine nous a permis d’investir
à bon escient sur un cœur de cible bien
identifié que nous avons pu travailler en affi-
nité et en argumentation pour faire passer
les nouvelles plus-values de la marque et
“Nous refaisons du magazine.”
Laurent Beaudeau Chef de groupe média chez Carat AEA
Sophie Barthélemy Chef de groupe Sylphide - Apéricube chez Bel
“Cette campagne nous a
permis de remplir nos objectifs.”
connu pour lire les résultats, car nous disposons
déjà de repères sur cette méthodologie en télé-
vision. Il est donc très facile de rentrer dans les
outils ; les résultats nous parlent, c’est un vrai
gain de temps ! De plus, la taille de l’échantillon
- très importante - fiabilise les résultats.
Quelles conclusions en tirez-vous sur la
presse magazine ?
Cette envie de renforcer la compétitivité de la
presse magazine vis-à-vis d’autres médias est la
preuve d’un vrai dynamisme. Le fait que la
presse magazine se lance dans cette démarche
d’efficacité montre également qu’elle a une
réelle écoute des préoccupations des annon-
ceurs et une compréhension de leurs pro-
blèmes budgétaires.Les arbitrages sont de plus
en plus difficiles et ce type d’outil nous aide
justement à choisir.
Que demandez-vous en général à la
presse magazine ?
Historiquement, les principales qualités de la
presse magazine sont sa capacité de ciblage et
la faculté de pouvoir s’exprimer plus complè-
tement sur le produit ou le message.
Aujourd’hui, nous cherchons à gagner encore
en finesse sur le ciblage en sortant des catégo-
ries d’âge et de CSP. Nous aimerions cibler par
style de vie, par relations avec les consomma-
teurs d’autres catégories de produits… Nous
souhaitons également aller plus loin sur la
mesure de l’efficacité de nos campagnes. Ces
tests seront d’autant plus intéressants quand
on pourra en comparer les résultats avec des
standards, des normes…
surtout un nouveau ton. La proximité qu’ap-
porte la presse magazine, le ton des créa-
tions et leur originalité ont permis de
remettre Sylphide en selle avec un nouveau
discours, qui a été perçu comme différent
de tout ce que peuvent faire les autres
marques de produits allégés et plus proche
des consommatrices.
Quelles autres conclusions tirez-vous
de ce post-test ?
Cette campagne a été bien perçue en termes
de reconnaissance.Toutefois, la limite du bud-
get fait qu’il n’a pas été possible d’avoir un
mois de communication supplémentaire pour
mieux travailler la mémorisation de la cam-
pagne. Une insertion supplémentaire dans
quelques mensuels poids lourds apporterait
un complément de puissance qui permettrait
de laisser une trace forte et durable.
Que se passera-t-il l’année prochaine ?
Nous refaisons de la presse magazine l’an
prochain ; le principe est acquis.
Elle a même permis à trois d’entre eux de
progresser de 8 à 10 points :
- “C’est une marque dont je me sens proche”
passe de 8 % à 16 % ;
- “C’est une marque qui propose des produits
équilibrés” passe de 11 % à 20 % ;
- “C’est une marque qui propose des produits
de qualité” passe de 6 % à 16 %.
La promesse de base de la communication est
donc bien perçue (produits équilibrés). En com-
plément, cette campagne connivente renforce
l’image de qualité de la marque et sa proximité
avec les consommateurs. La conséquence en
termes d’intention d’achat est immédiate. Ce
critère progresse significativement de 11 points
entre les moins et les plus exposés à la cam-
pagne, pour atteindre 23 % sur ces derniers.
Conclusion
Cette campagne presse magazine a permis à la
marque Sylphide d’atteindre plusieurs objectifs :
- Elle a conforté la notoriété de la marque et
offre à la marque un tremplin vers les niveaux de
notoriété des plus grandes marques françaises ;
- Elle permet à la marque de se repositionner
fortement auprès des consommateurs sur les
axes de proximité et de qualité ;
- Elle génère de l’envie chez les consommateurs,
au point que près du quart des femmes interro-
gées se disent prêtes à acheter le produit.