M1 - Business to Business Enseignant : Léna CHAPPERT-POC Table des matières Introduction 3 I - Module 1 : SPÉCIFICITÉS DU MARKETING BUSINESS TO BUSINESS 4 1. 1. Définition du B to B ................................................................................................................. 5 2. 2. Les caractéristiques majeures du marketing B to B 3. 3. Domaines d'activités ........................................................ 5 .................................................................................................................. 8 II - Module 2. SEGMENTATION B TO B ET DÉCISIONS D'ACHAT 1. 1. Segmentation des marchés BtoB 2. 2. Décisions d'achat 10 ......................................................................................... 11 ...................................................................................................................... 13 3. 3. Le comportement des acheteurs industriels ..................................................................... 15 III - Module 3 - MARKETING MIX DES ENTREPRISES BtoB 1. 1. La politique de produit BtoB 2. 2. La politique prix en BtoB 16 ................................................................................................ 17 ...................................................................................................... 18 3. 3. La politique de distribution BtoB ........................................................................................ 20 4. 4. La politique de communication en BtoB ........................................................................... 21 IV - Module 4 -CIBLES ET OUTILS DE COMMUNICATION BTOB 1. 1. Concept de stratégie globale en BtoB 2. 2. Les éléments stratégiques ............................................................................... 24 ..................................................................................................... 25 3. 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication V - Module 5 - COMMERCE ÉLECTRONIQUE ET B TO B 1. 1. La logique intégratrice de l'E-Business en BtoB 2. 2. Le commerce BtoB en ligne 22 ............................ 29 32 ............................................................. 33 ................................................................................................. 34 3. 3. Le BtoB en ligne : un enjeu avant tout organisationnel .............................................. 35 Introduction Reportez-vous à la version Web du cours pour télécharger le plan d'apprentissage [cf. ] 3 Léna CHAPPERT-POC Module 1 : SPÉCIFICITÉS DU MARKETING BUSINESS TO BUSINESS Module 1 : SPÉCIFICITÉS DU MARKETING BUSINESS TO BUSINESS I 1. Définition du B to B 5 2. Les caractéristiques majeures du marketing B to B 5 3. Domaines d'activités 8 Objectifs - Comprendre la nature et l'étendue des activités du BtoB - Identifier les caractéristiques essentielles des marchés BtoB - Découvrir les différentes facettes de ce marketing 4 1. Définition du B to B Le marketing Business to Business ou B to B est le marketing des entreprises qui vendent à des professionnels : - entreprises - administrations - artisans - professions libérales - associations - .... On l'oppose au Business to Consumers ou B to C où acheteurs et consommateurs sont des individus et des familles 1. 1. Définition du B to B C'est le marketing des organisations qui vendent des produits ou services à d'autres organisations. On parlera donc du marketing d'entreprise à entreprise. Précisions la frontière entre le BtoB et BtoC en utilisant les caractéristiques des produits vendus aux entreprises. Certains produits sont hors de portée des particuliers car ils demandent : - une transformation ultérieure complexe (matières premières, minerais, pétrole brut...) - un investissement financier élevé (avions, machines outils...) - une maintenance continue et complexe (centrale nucléaire, sous marin...) 2. 2. Les caractéristiques majeures du marketing B to B A. Des clients moins nombreux qu'en B to C souvent hétérogènes et influents En BtoB, une entreprise peut avoir que quelques dizaines de clients mais qui ont des problématiques variées => ce qui suppose des solutions adaptées Exemple : Areva le spécialiste de l'ingénierie nucléaire a comme client principal EDF Dassault Aviation c'est l'Armée de l'Air 5 2. Les caractéristiques majeures du marketing B to B Les alternatives stratégiques sont alors limitées Ils peuvent chercher à minimiser cette tutelle en diversifiant leur marché Dassault se diversifie dans les logiciels de CAO (conception assisté par ordinateur) Ils peuvent essayer de créer un contre pouvoir en rendant le client quasi exclusif aussi dépendant que possible. Exemple : Fournitures de trains d'atterrissage pour Airbus B. L'importance de la notion de filière La plupart des produits ou services achetés par les entreprises sont destinés à être transformés (fibre de carbone...) ou à être intégrés à la production. D'autres produits sont nécessaires à cette production comme les machines outils ou les « consommables » tels que l'huile de lubrification, fournitures de bureau... Tous ces produits participent à la création de valeur, au sein d'une filière destinée, in fine, à répondre à la demande du consommateur final Exemple : CODELCO, à partir des roches, extrait du minerai de cuivre qui est traité sur place afin de produire un fil de cuivre ultrapur. Ce fil de cuivre est vendu à TRANSCO C. l'influence de l'aval sur l'amont => la demande dérivée Dans de telle filière, la demande du client final a une influence sur les acteurs de la chaîne de création de valeur. Chaque élément de cette chaîne est en interaction avec les autres. Exemple : La hausse du cuivre incite les opérateurs miniers à investir, en renouvelant par exemple, leurs installations. Cette demande a un effet sur celle des équipements de production. C'est ce qu'on appelle la demande dérivée. Afin d'anticiper les variations qualitatives et quantitatives de la demande, les acteurs situés en amont doivent savoir lire les signes des acteurs situés en aval. Cette compréhension est parfois difficile. D. L'influence de l'amont sur l'aval Parce que la demande finale influence les ventes des acteurs en amont de la filière, les entreprises B to B adoptent parfois un marketing original car il ne se focalise pas uniquement sur leurs clients directs. Cette approche peut prendre plusieurs formes. l'entreprise développe une expertise sur les clients du client. L'entreprise se dit qu'elle servira au mieux ses clients en comprenant de façon beaucoup plus fine les besoins et les comportements des clients de ses clients. La connaissance 6 2. Les caractéristiques majeures du marketing B to B affinée des clients en aval permet de mieux conseiller en adaptant l'offre L'entreprise s'adresse directement aux clients du client L'entreprise adopte une politique de communication qui s'adresse directement au client final. C'est une stratégie PULL (créer une demande de la part du consommateur) 7 3. Domaines d'activités 3. 3. Domaines d'activités Les biens industriels se caractérisent par leur grande hétérogénéité. Plusieurs méthodes de classification sont utilisées. Selon Kotler et Saporta Biens entrant dans le produit final (input goods) Biens d'équipement entrant directement dans le processus de fabrication (production goods) Biens et services industriels facilitant le processus mais n'entrant pas directement (supply goods) A. Les 3 types de marketing BtoB Le BtoB de grande diffusion qui s'adresse à une clientèle professionnelle, elle est très nombreuses. Exemples : électriciens, artisans indépendants, TPE... Le BtoB récurrent anciennement appelé “marketing industriel” qui est caractérisé par une relation continue entre client et fournisseur. Il y a peu d'acteurs. Exemple : Valeo fournit l'équipement électrique de la Peugeot 308 Le marketing de projet ou d'affaires caractérisé par une relation non continue entre le fournisseur et le client par des procédures longues et complexes (appel d'offres) B. Les 4 types d'approches marketing par destinataire final BtoB classique : la cible reste l'organisation cliente. Par exemple : le carburant, l'électricité, les fournitures consommées pendant le processus de production... BtoBtoE (Business to Business to Employee) qui se réfère à l'approche allant jusqu'aux employés de la structure cliente. Il s'agit de biens et services vendus à l'organisation mais qui au final sont utilisés ou consommés par des professionnels utilisateurs. 8 3. Domaines d'activités Exemple : restauration d'entreprise BtoBtoC (Businesse to Business to Consumer) qui cible les clients consommateurs des produits finis fabriqués ar l'organisation cliente. Exemple : Ingrédients – farine Bio, fibre élasthanne, composants comme les microprocesseurs... BtoBtoU (Business to Business to User) qui cible non pas un consommateur mais un utilisateur. Contrairement au BtoBtoC, l'utilisateur est passif puisqu'il ne peut pas intervenir directement dans le processus du choix du bien mis à sa disposition. Exemple : Equipements correspondant aux services publics de santé, d'éducation, de loisirs, de sport... * * * Une même entreprise peut avoir avec des produits spécifiques mais aussi parfois avec les mêmes produits, une activité B to B et une activité B to C. Exemple : vente d'ordinateurs de bureau à des entreprises et à des particuliers. Plus le nombre de clients est élevé, plus les produits sont standardisés, plus le marketing B to B ressemble au marketing B to C. La vente d'un produit primaire, d'un composant, d'un produit à différents degrés d'élaboration s'insère dans une chaîne ou une filière qui se termine par la vente à un consommateur final. La nature du marketing B to B dépend étroitement de la situation de l'activité dans la filière, plus ou moins en amont de la demande finale. Un marché B to B se compose de professionnels auxquels on vend un composant, un produit, service mais il est directement influencé par les marchés avals : les marchés des clients du client. La valeur générée par le Marketing B to B a 2 composantes : - la valeur directe générée pour le client (performances du produit vendu, prix ...) - la valeur indirecte mais essentielle perçue par le client du client (le consommateur final) Exemple : De la tôle vendue à un constructeur automobile peut devenir pour celui ci un argument commercial fort et différenciant... 9 Module 2. SEGMENTATION B TO B ET DÉCISIONS D'ACHAT Module 2. SEGMENTATION B TO B ET DÉCISIONS D'ACHAT II 1. Segmentation des marchés BtoB 11 2. Décisions d'achat 13 3. Le comportement des acheteurs industriels 15 Objectifs - Savoir sélectionner les critères de segmentation - Maîtriser les méthodes de segmentation spécifiques utilisées en BtoB - Comprendre les décisions d'achat 10 1. Segmentation des marchés BtoB 1. 1. Segmentation des marchés BtoB Les principes de la segmentation sont similaires en BtoB et en BtoC mais les méthodes, les critères et les pratiques diffèrent. Plus les marchés sont hétérogènes, plus la segmentation est justifiée. Or les marchés BtoB le sont beaucoup plus que le BtoC. La segmentation est donc essentielle mais les critères sont différents. Elle se base sur : l'approche des grands comptes ONE to ONE avec un traitement spécifique de chaque client / prospect l'approche duale : grands comptes ONE to ONE + clients à resegmenter La segmentation sert essentiellement à l'analyse du marché potentiel afin d'orienter la prospection et l'adaptation de l'offre. Les clients conquis sont traités de façon personnalisée. Les critères de segmentation en BtoB : Les critères de segmentation du BtoC ne sont pas utilisables tels quels. Le sexe, l'âge, la personnalité.... Ne sont évidemment pas des critères appropriés à l'analyse du marché BtoB. Le critère économique : activité, potentiel des entreprises, taille, rythme et le C.A de ces entreprises...... est discriminant. Les avantages recherchés ou raisons d'achat ou bénéfices clients sont déterminants en segmentation en BtoB La segmentation comportementale / situation d'utilisation est pertinente. La relation avec le client : nature et intensité . Il faut distinguer les clients « transactionnels » qui achètent au coup par coup et les clients « relationnels » qui recherchent une relation de confiance dans la durée. Les critères de personnalité et de style de vie utilisée en BtoC ne sont pas utilisables tels quels. Mais ces critères peuvent être transposables aux notions de culture d'entreprise, de modes et de styles de management, de processus de décision, de cultures propres à un pays, une région du globe. 1. Critères d'intérêt économique et stratégique des clients potentiels et actuels Secteur d'activité / Taille / Potentiel de CA / Clients transactionnels ou relationnels / Clients de référence 11 1. Segmentation des marchés BtoB 2. Critères d'accessibilité aux clients potentiels Localisation / Familiarité avec l'environnement culturel / Barrière à l'entrée et réglementations / Sensibilité de l'acheteur à la marque / Relationnel pouvant être créés 3. Critères avantages recherchés par les acheteurs Intérêt stratégique du produit / Degré de personnalisation / Nature des avantages recherchés (technologiques) / Contexte d'utilisation 4. Critères liés aux systèmes de management et à la culture des clients. Modes de management / Valeurs de l'entreprise et de leur dirigeants / Processus de décision d'achat La segmentation stratégique en BtoB peut être réalisée soit par découpage soit par regroupement. 1. Segmentation stratégique par découpage Le découpage consiste à considérer l'entreprise globalement et à tenter d'identifier les différents segments stratégiques qui constituent son activité . Il est le résultat d'une analyse des différences entre chacune des activités en se fondant sur les critères suivants : - Le type de clientèle concernée - La fonction d'usage : besoins / critères d'achat - La concurrence - La technologie 2. Segmentation par regroupement On regroupe en fonction des activités Les 3 dimensions essentielles à prendre en compte sont : - La Technologie : connaissance et savoir faire - L' Application : usage de la technologie destiné à élaborer un produit / service - Les Clients : usagers réels ou potentiels Une activité élémentaire d'une entreprise de définit donc comme un trinôme qui articule une technologie (T) avec une application (A) et un groupe de clients (C). La recherche des FCS de chaque trinôme TAC suppose une connaissance - Des attentes des clients - Des compétences et des coûts associés aux activités de la chaîne de valeur de l'entreprise. Phase 1 : Macro-segmentation Cette technique est considérée comme le moyen le plus rapide et le moins coûteux de regrouper les clients industriels en segment homogènes. 12 2. Décisions d'achat Elle est basée sur l'utilisation des variables générales comme le secteur d'activité (agroalimentaire, automobile...), la taille de l'entreprise et sa localisation géographique. Phase 2 : Micro-segmentation Cette étape consiste à rediviser chaque macro-segment en groupes restreints. Cette phase nécessite une meilleure connaissance du client, de ses besoins et son type de relation avec ses fournisseurs. Exemples : Le degré d'utilisation / le degré d'expertise du client (ancienneté de la maitrise) / le type d'achat / le type de procédure d'achat / le niveau d'influence des membres du centre d'achat. C'est une approche dite « imbriquée » basée sur 5 catégories d'infos. 1. Signalétique de l'entreprise (secteur d'activité, taille et localisation) 2. Variables d'exploitation (technologie utilisée, utilisateurs...) 3. Procédure d'achat (organisation et relationa avec le centre d'achat, sa structure, sa hiérarchie...) 4. Facteurs conjoncturels (type, montant et urgence de la commande) 5. Caractéristiques personnelles (affinités vendeur-acheteur, motivations de l'acheteur, degré de fidélité...) 2. 2. Décisions d'achat Bien acheter a un impact direct à la fois sur la rentabilité et la qualité du produit final. La politique d'achat permet - De différencier l'offre (donc d'augmenter les volumes ou vendre plus cher) - D'abaisser les coûts de production - De diminuer les coûts annexes (exemple : coûts de maintenance) L'importance des achats est déterminante pour l'entreprise. Dans le marketing BtoB, la communication sert à apporter des justifications rationnelles à des choix qui doivent être ensuite expliqués par des décideurs à leur hiérarchie. A. Les processus de décisions d'achat en entreprise sont collectifs. Nécessité de repérer les différents intervenants Nécessité de comprendre le rôle qu'ils jouent Nécessité de connaître les motivations qui les animent Les organigrammes ne représentent pas toujours les jeux d'influence. Webster et Wind proposent 6 catégories d'individus et six phases dans la décision. 13 2. Décisions d'achat 6 phases du processus de décision La détection du besoin La détermination des caractéristiques du produit ou service La recherche et évaluation des fournisseurs L'examen des offres et premières négociations Le choix du fournisseur L'évaluation des résultats 6 types de personnes selon le rôle dans les décisions Les utilisateurs (ex: médecins / chauffeurs...) Les conseillers (difficile à détecter, ils influencent le choix final) Les prescripteurs (ils imposent leur choix comme par ex : architectes) Les filtres (ex : service qualité, service achat...) Les décideurs Les acheteurs (ils veillent au respect des procédures B. Les critères sur lesquels se décide un achat BtoB sont toujours plus Exemple de quelques critères d'un transporteur aérien pour un nouvel avion Respect des normes de sécurité, d'environnement Charge maximum/ vitesse maximum Disponibilités des pièces de rechange, d'usure Critères de confort (bruit / espace / vibrations) Possibilités de personnalisation Capacité de conseil Prix de vente / Efficacité du SAV C. Les raisons d'achat ou avantages recherchés La prédominance de la technologies et de la performance Le sur-mesure ou adaptation de l'offre au client D. Les différents scénarios d'achat 1. Le rachat à l'identique (straight rebuy) le plus couramment pratiqué car il correspond à un besoin inchangé. Pour conforter sa position, le fournisseur en place peut aller jusqu'à proposer le ré-approvisionnement automatique. 2. Le rachat modifié (modified rebuy) qui correspond à la volonté de modifier la réponse à un besoin existant. Ce scénario peut traduire un manque de satisfaction à l'égard du fournisseur actuel. Dans ce contexte, l'entreprise va chercher à se procurer des informations supplémentaires. 3. L'achat nouveau (New Task) conduit à un grand nombre d'interlocuteurs. L'avis des prescripteurs est déterminant, et le besoin d'informations est primordial. 14 3. Le comportement des acheteurs industriels 3. 3. Le comportement des acheteurs industriels De nombreuses études ont été menées sur cette cible, depuis les années 60. Plusieurs modèles présentent de manière synthétique le comportement d'achat des acheteurs industriels. Levitt (le précurseur) distingue l'achat répété sans modification de l'achat répété avec modification. Depuis la modélisation du comportement d'achat s'est enrichie et développée. A. Le modèle Robinson et Faris (modèle Buygrid) Il utilise 3 scénarios de situation d'achat et 2 processus d'achat. Il a eu incontestable avantage de montrer les voies possibles de recherche en comportement industriel 15 Module 3 - MARKETING MIX DES ENTREPRISES BtoB Module 3 MARKETING MIX DES ENTREPRISES BtoB III 1. La politique de produit BtoB 17 2. La politique prix en BtoB 18 3. La politique de distribution BtoB 20 4. La politique de communication en BtoB 21 Objectifs - Comprendre les particularités du mix en BtoB - Savoir quelles actions entreprendre en fonction des variables 16 1. La politique de produit BtoB 1. 1. La politique de produit BtoB Les produits s'accompagnent très souvent de services L'offre BtoB est un ensemble (un package) cohérent de produits de base et de services associés. On fabrique des biens , on fournit des services mais on vend des solutions Un client BtoB se tourne vers un fournisseur pour résoudre un problème. Il achète plus une solution qu'un bien ou un service. L'aide à la formulation du besoin est souvent une partie essentielle de l'offre Le vendeur contribue à la définition optimale du besoin et des problèmes de l'acheteur pour proposer ensuite une réponse appropriée. Le BtoB se déclenche souvent en amont, dans la phase de conseil, de diagnostic commun entre vendeur et acheteur. Le conseil est souvent gratuit parfois payant. Les biens BtoB se fabriquent dans des usines, l'offre BtoB se compose souvent sur le terrain, en relation avec l'acheteur. Le distributeur BtoB est le prestataire de tout ou partie des services associés au produit. Il intervient souvent dans la définition même du produit. De nombreux produits sont physiquement assemblés ou modifiés sur le lieu ou à proximité du lieu d'utilisation. L'offre crée de la valeur pour le client et parfois pour le client du client. Le meilleur marketing btoB consiste à fournir à ses clients des avantages produits qui seront autant de bénéfices pour les clients de l'acheteur. 17 2. La politique prix en BtoB A. Caractéristiques selon le cycle de vie du produit industriel B. Gestion du portefeuille produits La gestion du portefeuille s'inscrit dans le cadre d'une réflexion stratégique qui tient compte des facteurs de succès. Dans le cadre du BtoB, on s'appuiera sur le modèle du BCG dans le contexte de grande diffusion. Il n'est pas nécessaire d'adapter l'outil au secteur BtoB bien que ce modèle ne soit pas exempt de critiques. C. Stratégies de gestion de gamme produits Les plus adéquats sont : - Etendre la gamme en s'attaquant à des marchés qu'elle ne couvrait pas - Renforcer la gamme en complétant l'offre par de nouveaux produits - Moderniser l'offre en « liftant » la gamme actuelle - Rationnaliser en procédant à l'élagage des produits poids morts 2. 2. La politique prix en BtoB Contrairement aux marchés de grande consommation, les prix en btoB sont souvent complexes à définir, à communiquer et à comprendre. La signification du prix pour l'acheteur Pour l'acheteur BtoB, un prix ne peut être « lu » qu'au travers d'un solide raisonnement permettant de le lier à d'autres paramètres (fiabilité / performances / qualité du SAV / la pérennité du fournisseur). La sensibilité au prix est liée à l'impact de l'achat sur la rentabilité de l'ent. Les difficultés de définition d'une politique tarifaire Elles sont fréquentes en raison du degré d'adaptation des produits. Le prix industriels varient fortement d'un segment voire d'un client à l'autre. 18 2. La politique prix en BtoB Les principales méthodes de fixation des prix Les contrats à prix unique avec barèmes de prix Le prix est fixé selon le barème publié qui précise les modalités tarifaires selon des critères de quantité, de lieu de fourniture, de date de livraison... Les appels d'offres Les appels se font par voie publique ou sont réservés à certains fournisseurs choisis par l'acheteur, cas le plus fréquent dans l'industrie privée. Ils précisent les conditions de soumission d'une proposition, la méthode et les critères retenus pour définir la meilleure offre Les prix négociés C'est le cas le plus fréquent. Les conditions de paiement La majorité des transactions BtoB bénéficient de paiements différés. Les pratiques varient localement. La loi sur la modernisation de l'économie de 2008 impose un délai maximum de 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture Les garanties et services accessoires Les garanties La négociation des conditions de garantie représente un enjeu important pour des transactions complexes et stratégiques. Plusieurs garanties peuvent être demandées : garanties de vice de fabrication / garanties de délais de livraison avec possibilité de pénalités de retard / garantie de performance. Les services divers accessoires à la prestation de base L'acheteur industriel peut avoir intérêt à inclure dans la transaction le rachat d'un bien usagé. Il paie alors une soulte. Cette pratique est souvent risquée car le marché de l'occasion est restreint Les stratégies de prix 1. Stratégie d'écrémage Elle consiste à fixer un prix élevé dès le départ, en prévoyant de l'abaisser progressivement ou pas. Le but est de contribuer au positionnement haut de gamme. 2. Stratégie de pénétration Elle consiste à maximiser la PDM et le volume de vente par une stratégie agressive en lançant un produit à prix bas. Elle vise à décourager les concurrents 3. Stratégie de flexibilité Il s'agit de s'adapter à un contexte soumis à de fortes fluctuations dans le temps et dans l'espace. 4. Stratégie « loss leader » Elle consiste à vendre un produit à très bas prix pour déclencher par la suite d'autres ventes profitables (logiciels infos par exemple...) 5. Le yield management 19 3. La politique de distribution BtoB Souvent pratiqué dans diverses activités de services. C'est la gestion du rendement. Le principe repose sur l'optimisation du revenu global tiré de la vente de services volatils. 6. Développement du marché gris On appelle marchés gris l'ensemble des importations déclenchées directement par les distributeurs qui cherchent à court-circuiter les structures nationales des producteurs en s'approvisionnant directement auprès de leur filiales, dans le pays meilleur marché. Cela perturbe évidemment les décisions des multinationales dont les stratégies de prix tiennent compte des contextes locaux... 3. 3. La politique de distribution BtoB Les enjeux de la distribution BtoB Le réseau de distribution joue un rôle essentiel et critique en BtoB. Il influence toutes les autres composantes du marketing mix (prix / com) Des possibilités de choix de canaux variées : canal court ou canal long Mode de distribution le + court = vente directe depuis l'usine Les modalités de distribution sont nombreuses : filiales de distribution intégrées ou non agents multicartes distributeurs exclusifs canaux multiples... Les atouts du canal direct Une plus grande cohérence en principe Dans un canal direct, les dirigeants et les vendeurs appartiennent à la même entreprise et partagent des objectifs communs. Le réseau de vente étant intégré, il est mieux contrôlé. Le canal direct donne une grande transparence à l'interface « entreprise-client » Une forte compétence technique des salariés Le canal indirect : atouts et inconvénients des distributeurs Le distributeur a une logique client plutôt qu'une logique fournisseur Le distributeur est un entrepreneur, on ne le forcera pas à vendre un produit peu fiable L'atout majeur du distributeur est son enracinement local, la connaissance des besoins de ses clients, leur histoire, les risques associés. Les autres canaux indirects : L'agent : contrairement au distributeur, il ne réalise pas la transaction avec le client mais agit pour le compte du fournisseur. Rétribué par une commission, sa valeur ajoutée est en général moindre que celle d'un distributeur. L'avantage majeur est la facilité et la rapidité de mise en place. Les licences de fabrication et de commercialisation :Parfois freinées par des barrières douanières, les entreprises choisissent de signer des accords de fabrication sous licence et de commercialisation avec des acteurs locaux.. L'entreprise reçoit des royalties en échange du transfert de technologie. Les risques ne sont pas négligeables... La franchise : elle permet de combiner les avantages du canal direct (alignement 20 4. La politique de communication en BtoB stratégique, contrôle, compétence) et indirect (enracinement, esprit d'équipe,micro-management..) Les missions de Force de Vente (FDV) L'expression FDV s'emploie dans les entreprises qui ont chois d'assurer la distribution en interne. 3 grandes missions sont remplies : 1. La communication directe avec : - La nécessité d'une relation de confiance - Le travail de suivi relationnel 2. La prospection 3. La vente avec: - La présentation commerciale - La négociation 4. L'après vente : suivi et remontées d'infos pour une meilleureGRC Conclusion : Les nombreux avantages des canaux multiples sont contre balancés par une plus grande complexité de gestion. Les ressources de l'entreprise sont dispersées. L'entreprise est amenée à faire coexister des systèmes de management différents au détriment parfois de l'efficacité. De même, les possibilités de conflits entre différents canaux deviennent souvent un obstacle majeur. 4. 4. La politique de communication en BtoB C'est un lieu commun de dire que le secteur Btob communiquent peu et souvent mal. Ce jugement procède souvent d'une conception trop étroite qui consiste à confondre Publicité (utilisation des médias de base : TV / Presse / Affichage / Internet / Radio / Cinéma) et Communication (médias + hors médias) - La publicité en BtoB est essentiellement limitée par la presse spécialisée dite aussi presse professionnelle + internet - Le secteur BtoB utilise surtout le hors-médias (Marketing direct / Salons / Relations Presses et Relations Publiques / Evénementiels La communication BtoB est souvent moins spectaculaire que la communication BtoC, mais plus inter-personnelle Les efforts de communication ne sont pas tous budgétés, ce qui conduit souvent à sous estimer leur importance réelle Le registre de l'information est plus adaptée que celui de la séduction Le coût de la communication est très variable en fonction de la politique de personnalisation. Cette partie « Communication » est développée dans le chapitre suivant Chapitre 4 : La cible BtoB et outils de communication 21 Module 4 -CIBLES ET OUTILS DE COMMUNICATION BTOB Module 4 -CIBLES ET OUTILS DE COMMUNICATION BTOB IV 1. Concept de stratégie globale en BtoB 24 2. Les éléments stratégiques 25 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication 29 Objectifs - Identifier les principales stratégie en BtoB - Comprendre la démarche stratégique de communication - Proposer les outils adaptées aux cibles, aux objectifs et aux types de communication. 22 Module 4 -CIBLES ET OUTILS DE COMMUNICATION BTOB La Communication d'entreprise à entreprise dite B to B concerne les entreprises qui commercialisent la majeure partie de leurs produits à d'autres entreprises. C'est une Communication peu développée / à la grande consommation car : pb de culture d'entreprise méconnaissance des possibilités de C° difficultés des professionnels de la C° au milieu BtoB Particularité : la faiblesse des budgets de C° (3 x moins) Culture d'entreprise : Secteurs très cloisonnés où les préoccupations sont techniques Concurrence souvent limitée (mais de + en + internationale) Marketing mal accepté par les entreprises B to B Méconnaissance des possibilités de Communication : Limitée au catalogue et à la présence à une exposition ou à un salon Difficulté d'adaptation des professionnels de la Communication Les professionnels de la C° sont souvent effrayés par : Le taille des marchés (très hétérogènes de 10 clients à 100 de milliers) La multiplicité des secteurs d'activités des clients L'identification des cibles de C° (les différents intervenants dans l'acte d'achat) La taille des entreprises (PME mais aussi multinationale) 23 1. Concept de stratégie globale en BtoB La complexité des produits (largeur de gamme) 1. 1. Concept de stratégie globale en BtoB 3 stratégies complémentaires : Stratégie de communication produit Stratégie de communication marque Stratégie de Communication institutionnelle C° grande consommation :Stratégie de Communication produit soutenue par stratégie de Communication marque C° B to B : Stratégie de Communication produit soutenue par stratégie de Communication institutionnelle En grande consommation, le rôle de la stratégie de Communication est d'attirer le client vers le produit (PULL) En milieu B to B , le rôle de la stratégie de Communication est de pousser le produit vers le client (PUSH) Schéma sur l'utilisation des stratégies de Communication Rôle de la stratégie de communication dans le BtoB Elle consiste à : Faire connaître les produits et l'entreprise qui les fabrique Lutter efficacement contre la concurrence Positionner l'entreprise et les produits / concurrence Répondre aux attentes d'information des cibles Faciliter l'action de la FDV Fidéliser les clients de l'entreprise 24 2. Les éléments stratégiques 2. 2. Les éléments stratégiques * Le ciblage * Le positionnement * Les actions de C° * Les outils de C° 25 2. Les éléments stratégiques A- Schéma des cibles de communication Les Cibles du BtoB 1. Les clients (entreprise) 2. Les prospects (NCR ou Concurrence) 3. Les prescripteurs externes : les professionnels 4. Les leaders d'opinion : des experts 5. Les médias : presse professionnelle Critères de segmentations possibles - Le nombre de salariés (taille entreprise) - Le niveau de production annuelle (degré d'utilisation du produit) - Le chiffre d'affaires - la proximité géographique 8 étapes du processus d'achat en BtoB - Reconnaissance d'un besoin - Formalisation du produit ou service à se procurer - Observations des spécifications - Recherche et évaluation des fournisseurs - Analyses des propositions et premières négociations mises en place - Choix des fournisseurs - Procédure de commande - Suivi des résultats L'échange relationnel en BtoB - Un échange entre entreprises dure en moyenne entre 9 à 14 ans - 5 phases dans le processus relationnel entre 2 entités : 26 2. Les éléments stratégiques Reconnaissance du partenariat Exploration pour évaluer le niveau de confiance Concentration sur l'échange – niveau d'engagement Simplification des relations Dissolution si l'un des parties ne répond plus aux attentes de l'autre B. Le Positionnement Le positionnement s'effectue sur les caractéristiques du produit mais aussi sur les services associés aux produits comme : les délais de livraison, le montage, la maintenance... => Axe objectif : Communication persuasive L'acheteur a besoin d'être rassuré sur : les produits et les services autour... l'entreprise => Stratégie de notoriété (tangible par le logo, nom...) => Stratégie d'image (intangible) Le positionnement joue généralement sur les axes suivants : le cœur de métier de l'entreprise et son savoir faire ses partenaires son expérience ses avantages techniques ses avantages concurrentiels ses garanties C. Actions de Communication spécifiques au BtoB La finalité : Rencontrer les cibles de Communication Actions : Les salons professionnels Les relations publiques Les relations presse Les démonstrations Le marketing direct La publicité Visites vendeurs / revendeurs => FDV Mode d'utilisation : en association avec les outils de C° en soutien à la FDV pour fidéliser les clients Classification des actions de Communication 27 2. Les éléments stratégiques Interpersonnelles : Visites vendeurs Salons prof. R.P + conférences Promotions de vente Individualisées : Marketing téléphonique Mailing + E mailing Impersonnelles : Publicité dans les revues spécialisées Événement Sponsoring (partenariat et parrainage) D. Outils de Communication Le marketing direct avec : N°vert et 3615 + Marketing téléphonique Publipostage / Newsletters / Consumer Magazine Edition avec : Catalogues, brochures commerciales produit, journaux d'information Promotion des ventes avec : Objets promotionnels, panneaux produits... Promotions diverses Sponsoring : partenariat, parrainage Salons professionnels 2 000 salons BtoB en France en 2015 Salon représente 80% du budget des PME La publicité presse par les revues professionnelles Presse professionnelle + PQR + Presse thématique Événementiels et partenariats Vidéos produits pour les démonstrations et les expositions Internet : site vitrine et réseaux sociaux Twitter avec différentes solutions (relais des publications, discussions actives, revue sectorielle, supports clients...) Youtube solution gratuite et simple pour héberger les vidéos, démonstrations et tutoriels. Possibilités d'offres de bannière (video ads, reach ads, display ads..) et Brand Channel avec différents niveaux de personnalisation Linkedin est l'offre la plus adaptée avec des profils intégrant des actualités, blog, offres d'emploi et la possibilité de pousser des infos à des followers, des onglets pour décrire des offres Slideshare pour diffuser documents et présentation + possibilité de partage privatif, des web meetings... Page Facebook : vitrine pour l'entreprise. Initialement pour la cible BtoC mais réseau inévitable... 28 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication 3. 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication Objectifs de la communication produit en BtoB 1. Lancer un nouveau produit 2.Combler un déficit d'image 3. Soutenir la force de vente Les outils de communication produit 29 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication Objectifs de la communication institutionnelle en BtoB 1. Créer ou renforcer l'image institutionnelle 2 . Renforcer l'identité visuelle 3. Développer la notoriété auprès des clients Les outils de communication institutionnelle Structure du plan annuel La synthèse managériale : Présentation sous forme synthétique du plan annuel de Communication à la hiérarchie (bilan – objectifs – stratégie) Le plan annuel de C° stratégique : Partie centrale du plan annuel pour définir la stratégie (recommandations) Plan de C° opérationnelle : Dernière phase avec la mise en œuvre des actions de communication à planifier sur l 'année (actions – dates - budget) * * * Principes pour optimiser sa stratégie de communication BtoB 1. Elle doit être globale (institutionnelle et produit) 2. Elle doit être adaptée 3. Elle doit être distinctive (par rapport aux concurrents) 4. Elle doit être attractive (par rapport aux cibles) 30 3. Choix des Actions et des Outils selon le type de Communication 5. Elle doit être simple (/ secteur) 6. Elle doit être évaluable 7.Elle doit être performante 31 Module 5 - COMMERCE ÉLECTRONIQUE ET B TO B Module 5 COMMERCE ÉLECTRONIQUE ET B TO B V 1. La logique intégratrice de l'E-Business en BtoB 33 2. Le commerce BtoB en ligne 34 3. Le BtoB en ligne : un enjeu avant tout organisationnel 35 Objectifs - Identifier les formes de distribution indirecte - Mesurer l'impact d'Internet dans la politique de distribution 32 1. La logique intégratrice de l'E-Business en BtoB Les échanges électroniques BtoB connaissent actuellement une accélération. 1. 1. La logique intégratrice de l'E-Business en BtoB L'évolution des applications informatiques en BtoB Les applications orientées vers les tâches simples (Ex: Logiciels qui automatisent la prise de commande par les vendeurs en réduisant des manipulations manuelles) Les applications fonctionnelles qui développées dans les années 80 sont des solutions informatiques aux fonctions plus complexes (Ex : Prise de commande qui intègre l'historique des ventes et la gestion du dossier client) Les applications intégrées trans-fonctionnelles (ex : CRM) Les grandes applications BtoB aujourd'hui 1. L'E-procurement ou les achats électroniques Les Anglo-Saxons distinguent purchasing (achat) et procurement qui a une signification plus large car il inclut les achats, le transport, l'entreposage et la réception => achat + logistique entrante. L'enjeu des applications électroniques de procurement est d'intégrer différents éléments de ce processus complexe afin de réduire les coûts d'achat, les délais, les manipulations de docs... 2. Le Supply-Chain Management ou la gestion de chaîne d'approvisionnement L'objectif d'une gestion de la chaîne d'approvisionnement est de coordonner les flux des produits, des données et d'argent entre et aux sein des entreprises participantes 3. L'enterprise resource planning (ERP) ou la gestion planifiée L'ERP n'est pas un système isolé mais un ensemble d'applications qui inclut des solutions de gestion administrative (finance / comptabilité), des GRH (paie / carrière / social) et de gestion de la production (planning / stocks) Les solutions ERP ont pour propos de relier ou d'intégrer des processus qui sont habituellement gérés de façon isolés alors qu'ils sont pourtant dépendants l'un de l'autre. Supply Chain management est orienté vers la collaboration avec des acteurs externes. Les ERP se focalisent sur les processus internes. 4. Le Selling Chain Management C'est l'automatisation des processus de commande : de la demande d'information à la prise de commande. L'objectif de ces applications est de faciliter le processus de commande, d'accroitre le niveau de service, de favoriser la personnalisation des produits 5. Le Customer Relationship Management (CRM) Elle a pour objectif de suivre de façon individuelle les clients dans le temps à travers les multiples canaux utilisés par l'entreprise. Le but est d'assurer un meilleur service aux clients, de développer les ventes et de mieux organiser les processus internes de l'entreprise autour des 33 2. Le commerce BtoB en ligne besoins des clients. 2. 2. Le commerce BtoB en ligne Il couvre 3 grands types de fonction : La gestion de l'information entre fournisseurs et clients (collaboration en ligne) Cela comprend le partage d'information : sourcing (recherche de fournisseurs), catalogue en ligne, demande de devis, planning de production, coordination de la planification... L'automatisation des procédures d'achat C'est l'automatisation des procédures externes (bons de commande, bons de livraison...) et internes (normalisation et numérisation des procédures...) La négociation en ligne Les appels d'offre / les enchères / les contre-enchères... Les Market-places ou places de marché électroniques Une place de marché est une offre sur Internet qui met en relation des entreprises intéressées à réaliser des transactions économiques entre elles, qui automatise et optimise les services liés à ces relations. Les place de marché peuvent prendre des formes multiples. Elles peuvent - être sectorielles ou trans-sectorielles - concerner l'achat de produits stratégiques pour les entreprises ou secondaires (fournitures) - appartenir à une entreprise, à un consortium d'entreprise ou à un acteur extérieur et neutre Exemple : GNX est une place de marché initiée par Carrefour et Searset qui fonctionne sur une plateforme de marché e-business d'Oracle ; Covisint est une place de marché qui a été développée par Ford, General Motors, DaimlerChrysler et Renault/Nissan Les inconvénients des transactions électroniques - La mise en place des applications souvent lourde, longue et coûteuse - Le rejet possible par les collaborateurs - La rigidité du rapport client-fournisseur (perte de sociabilisation...) Exemple : Le service des achats de XST Australia, basé à Sidney, a décidé de soumettre aux enchères inversées ses achats annuels de pièce d'usure. L'objectif annoncé est de réduire les coûts de l'ordre de 15%. Lennix, son fournisseur attitré, donne satisfaction. Cette société réalise aussi de nombreuses études et simulations d'applications, à prix coûtant, pour le département installations nouvelles de XST, basé à Perth. La marge de consommables permet à Lennix de maintenir cet équilibre précaire. Les acheteurs de XST insensibles à cette logique ont sélectionné un fournisseur chinois et laissé quelques lots à prix très réduits à Lennix. 34 3. Le BtoB en ligne : un enjeu avant tout organisationnel Peu après Lennix licenciait une partie de son équipe ingénierie de Perth au grand dam du département installations nouvelles de XST. • 6 mois après, le fournisseur chinois se révélait incapable de respecter les délais... 3. 3. Le BtoB en ligne : un enjeu avant tout organisationnel L'erreur la plus connue consiste à penser que la technologie apporte une solution de remplacement aux pratiques actuelles des entreprises. Les transactions en ligne s'inscrivent dans un processus ancien (par exemple: la Supply Chain management) et elles s'intègrent dans l'évolution du travail des acheteurs. C'est parce que l'information est du pouvoir que l'utilisation de la technologie est déterminante. 35