Dossier complet - Compagnie El Ajouad

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www.elajouad.com
Bleu Blanc Vert
D’après le roman « Bleu Blanc Vert » de Maïssa Bey
Adaptation théâtrale Christophe Martin
Mise en scène Kheireddine Lardjam
Crédit photo Vincent Dumangin
Création du 19 au 26 mai 2009 à la Comédie de Valence,
centre dramatique national Drôme-Ardèche
dans le cadre du festival Temps de Parole France-Algérie
Bleu Blanc Vert
D’après le roman « Bleu Blanc Vert » de Maïssa Bey
Adaptation théâtrale Christophe Martin
Mise en scène Kheireddine Lardjam
Avec Malika Belbey, Larbi Bestam et Samir El Hakim
Equipe création : Scénographie/Costumes Emily Cauwet
Chorégraphe Frédéric Cellé
Musique et chants Larbi Bestam
Lumière Pauline Guyonnet
Son Adrien Wernert
Constructeur Christophe Petit
Equipe tournée : Régisseur générale et régie son Pascal Brenot
Régisseur lumières Manu Cottin
Régie Plateau Christophe Petit
Bleu Blanc Vert
CREATION 2009
Spectacle disponible en tournée en 2010/2011
- le 24, 25 et 26 septembre 2009 Limoges, Festival des Francophonies en Limousin
- le 26 janvier 2010 au Le Théâtre, Scène conventionnée d’Auxerre
-le 1er février 2010 à Aix en Provence, ATP au Théâtre du Jeu de Paume
-le 2 février 2010 à Avignon, ATP à la Salle Benoît XII
-le 5 février 2010 à Millau, ATP au Théâtre de la Maison du Peuple
-les 8 et 9 février à Nîmes, ATP à L’ Odéon
-le 12 février à Lunel, ATP à la Salle Georges Brassens
-le 26 février 2010 à Avion, Culture Commune, Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais
-le 2 mars 2010 à Villefranche de Rouergue, Espaces culturels ATP au Théâtre Municipal
-le 08 mars 2010 à Poitiers, ATP au TAP
-le 09 mars 2010 à Orléans, ATAO au Théâtre d’Orléans
-le 11 mars 2010 à Epinal, ATP des Vosges à La Louvière
-les 16 et 17 mars 2010 à l’ARC, Scène Nationale du Creusot
-le 20 mars 2010 à DAX, ATP à L’Atrium
-le 24 mars 2010 au 03 avril 2010 au Forum, Scène conventionnée de Blanc Mesnil
-le 06 avril 2010 à Biarritz, ATP de la Côte Basque, Le Colisée
Coproduction Comédie de Valence, CDNDA / La Fédération d’Associations de Théâtre Populaire/ Ambassade de France en Algérie
(SCAC)/ Compagnie El Ajouad / Maison de la Culture d’Oran / Théâtre National d’Oran /L’Arc Scène Nationale du Creusot/ Culture
Commune - Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais.
Avec le soutien de Cultures France, de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du FIACRE, du Forum Scène conventionnée de Blanc
Mesnil, du Centre Culturel Français d’Alger et la participation artistique de l’ENSATT.
Avec l’aide à la diffusion d’Arcadi.
La compagnie « El Ajouad » est soutenue par la DRAC Bourgogne, le Conseil Général de Saône et Loire et le Conseil Régional de
Bourgogne.
Remerciement aux maisons d’éditions « L’aube » et « El Barzakh », au Centre Culturel Français d’Oran.
« Bleu Blanc Vert » de Maïssa Bey
1962. L'indépendance de l’Algérie. Les écoliers apprennent brusquement qu'il est interdit d'utiliser le
crayon rouge. En effet, le papier reste blanc, l'encre reste bleue, mais les corrections se feront dorénavant
en vert. Il n'est pas question de maintenir le bleu blanc rouge, couleurs haïes de la colonisation. Nos deux
héros, au moment de l’indépendance, un garçon et une fille, rentrent ensemble de l'école ; ils habitent le
même immeuble. Ils se précipitent chez eux pour raconter ce premier symbole de l'indépendance : ils
sont fiers, et se sentent les pionniers d'un acte fondateur. Bleu, Blanc Vert retrace l’histoire la vie de Lilas
et Ali.
Un couple qui nous raconte les 30 ans de l’Algérie indépendante. Chacun avec son regard. Des
événements qui ont marqué l’histoire de l’Algérie de 1962 à 1992, défileront à travers deux voix, mais
aussi deux sensibilités différentes.
1962-1992 : de l’Indépendance de l’Algérie à l’année où tout bascule en Algérie, avec la victoire du parti
politique le FIS (front islamique du salut) aux élections de 1991, ce sont aussi trente années de la vie de
Lilas et de Ali, de leurs espoirs, de leurs désirs et de leurs peurs.
Crédit photo Frédéric Caron
Une aventure atypique
Maïssa Bey tisse à travers ce nouveau roman une aventure à la fois commune - les deux personnages ont
le même âge, habitent le même lieu - et tout à fait différente : l'un est un jeune homme, l'autre une jeune
femme, l'un devra se battre, l'autre, maintenir la continuité... Au-delà de ce qui étreint et bouleverse ses
deux personnages, dans le prisme de leurs destinées, Maïssa Bey observe, note, analyse le poids de la
tradition, les dysfonctionnements de la société, sous l’angle du quotidien. Avec ironie et amertume, elle
déploie la grande toile de fond des rêves de tout un peuple, jusqu’au point où ils seront fracassés et
engloutis.
Note d’intention
Je croyais ne jamais avoir l'occasion de raconter un jour sur scène cette histoire de l’Algérie depuis
l’indépendance à nos jours car j'en redoutais le nationalisme. Et puis, j'ai découvert «Bleu Blanc Vert» de
Maïssa Bey. Ce texte s'est imposé à moi pour donner naissance à un nouveau projet qui a balayé mes
anciens doutes. Ce qui m’a profondément touché lorsque j’ai lu ce texte pour la première fois, c’est le
mélange de douceur et de cruauté que j’y ai trouvé.
Je veux mettre en scène ce texte avec le désir de revenir sur les chemins de mon enfance et plus loin
encore. Revisiter le passé pour éclairer ou tenter d’éclairer le présent.
Comment assumer la difficile mission d'être la première génération d'un peuple libéré du colonialisme ?
Comment vivre dans une société déchirée entre modernité et traditions ? Ces questions circulent dans
bien des esprits, dans de multiples circonstances. Elle se décline de mille et une manières. Elle rôde en
moi constamment, profondément. A travers ce projet j’essaye aussi de répondre à cette question que les
Algériens se posent aujourd’hui: qu’avons-nous fait de nos quarante ans d’indépendance? Et c’est dans ce
« nous » que je veux inscrire l’histoire des deux personnages principaux.
J’ai voulu choisir cette question brûlante et dérangeante pour notre société. Non pas pour y apporter une
réponse, mais pour qu’elle provoque mille questions chez le spectateur qui choisira, lui, ses réponses
personnelles. La question, je l'ai choisie principalement pour son absence aujourd'hui dans la marche de
la société algérienne vers un « avant » dont on ne sait toujours pas si il est un progrès.
La première motivation de ce projet, c’est donc l’envie, urgente, impérative, de raconter l’histoire d’un
peuple, et de donner à voir le souffle de sa nouvelle espérance. Et il n’est donc surtout pas question de
faire l’impasse sur les contradictions et les difficultés.
A ces questions, l'auteur tente de répondre à travers ses deux héros dont le monologue intérieur montre
une vision intimiste de l'Histoire, celle de l'Algérie et de son passé postcolonial. Le texte de Maïssa Bey est
un nouveau témoignage contre l'oubli des affres du passé algérien.
C’est avec ces deux personnages que le spectateur parcourt une tranche de l’Histoire. Voix intimes, voix
secrètes, elles nous sont données à entendre dans la succession du « Elle » et du « Lui » qui ouvre chaque
chapitre, comme autant de plongées dans deux journaux intimes.
La mise en scène s’attachera justement, en stylisant la réalité, à conduire le spectateur vers l’univers
intérieur des personnages. Même si les deux monologues se succèdent, les deux personnages seront
présents sur scène tout au long du spectacle.
Une adaptation pour le théâtre que je confie à Christophe Martin : le rythme de son écriture et la
profondeur de l'émotion qui se dégage de ses textes sont pour moi les fils tendus vers les corps des
interprètes et l'âme de ce projet. Je conçois le spectacle non comme une adaptation du roman de Maïssa
Bey, mais comme un de ses prolongements. L’adaptation sera la rencontre entre les envies de Christophe
Martin et les miennes, à la croisée aussi de nos cultures et de nos chemins respectifs. Cette adaptation,
telle que nous la concevons, me paraît très riche en possibilités d'exploration théâtrale.
Depuis toujours, mon travail associe le jeu théâtral à la danse, quelquefois au chant et à la musique. Avec
le chorégraphe français Frédéric Cellé, nous attacherons donc un intérêt tout particulier à accentuer le
travail sur le mouvement.
Partant du principe que ce spectacle reposera avant tout sur la performance des interprètes présents sur
le plateau, ma mise en scène va consister dans une extrême simplicité des moyens scéniques mis en
œuvres, à faire vraiment entendre la poétique contenue dans les différentes étapes de la reconstitution
de la mémoire d’un peuple.
Nous avons aussi l’intention de travailler avec un musicien, Larbi Bestam, qui composera la musique et
l’interprètera sur scène, créant ainsi un dialogue avec les comédiens.
Kheireddine Lardjam, le 26 février 2008
Crédit photo Vincent Dumangin
« Une relation comme métaphore de la toute jeune république
algérienne »
Bleu blanc vert est une histoire d’amour entre Ali et Lilas, un homme et une femme, un jeune Algérien et
une jeune Algérienne. Âgés d’une douzaine d’années au moment de l’indépendance, tous jeunes
Algériens, ils ont d’abord été Français et pétris de culture française. Premier déracinement à l’intérieur de
leur propre pays : passer d’une école française à une école algérienne, mais la culture française reste
vivace (en dehors des difficultés à changer le système scolaire), pour elle à cause de son amour pour la
littérature (diffusée principalement en langue française), pour lui qui va devenir avocat parce que sa
langue de plaidoirie est « naturellement » le français.
La première difficulté pour les enfants qu’ils sont lors de l’indépendance est de comprendre ce
basculement linguistique et culturel, un peu forcé mais passage obligé et légitime pour ce tout jeune pays
afin d’affirmer sa nouvelle identité après 130 ans de colonisation. Sauf que tout au long du roman, les
deux personnages n’ont de cesse de constater que cette double culture constitue leur identité et qu’à
vouloir chasser l’une et trop affirmer l’autre, ils se perdent. Ainsi ils sont partagés entre deux langues,
deux cultures, et la langue française malgré les lois reste très présente, elle n’est pas « évacuée » du jour
au lendemain.
Ce n’est pas un texte politique, tout est ancré dans le quotidien des deux personnages principaux et de
leurs familles : problèmes journaliers, difficultés, joies, peines, et derrière tout ça, on va poindre
l’évolution de ce pays et notamment une dénonciation des abus de la jeune république socialiste, de la
corruption, ainsi qu’une remise en question des traditions.
Derrière le côté presque banal des personnages, pas exaltés, pas caricaturaux, pas indifférents,
simplement vivants, on sent leur bouillonnement, leurs contradictions, leurs désirs, leurs rêves confrontés
à la réalité.
Le mode de narration du roman qui donne la parole successivement à l’un et à l’autre permet de sentir
combien ils s’aiment mais aussi se différencient, s’opposent, se taisent, se réconcilient. Roman sur la
difficulté d’aimer, qui plus est dans une société partagée entre la culture française, qui exalte l’amour, et
la « tradition » où le mariage est surtout une promesse de renouvellement des générations avec des
espaces bien définis : aux femmes le foyer, les enfants ; aux hommes l’extérieur, le travail, les cafés. Le
roman raconte comment ce couple évolué va s’accommoder de la tradition, comment ils vont essayer de
bouger la place traditionnelle de l’homme et de la femme, avec des succès et des échecs.
Leur relation est comme une métaphore de l’évolution de la toute jeune république socialiste, leur
immeuble en représente le cadre. Ils ont envie de construire, leur amour, leur vie, leur pays, leur état,
malgré tous les obstacles. Cet immeuble est le symbole de l’Algérie qui se construit, un immeuble neuf au
moment de l’indépendance, bâti par les Français, occupés par des Algériens, flambant neuf, moderne,
plein de promesses au début et qui va se détériorer au fur et à mesure. Cet immeuble dont les habitants
vont progressivement se désintéresser des parties communes pour ne plus s’occuper que de leurs
appartements. Et ils rentrent vite chez eux, ils disent bonjour à tout le monde et puis ils ne disent plus
bonjour, ils se parlent et puis ils ne se parlent plus. Les femmes continuent cependant à aller les unes chez
les autres presque tout le temps, à communiquer. Et puis un jour, les habitants vont remettre à neuf
l’immeuble ensemble, dans un grand élan collectif qui va susciter l’espoir, espoir vite déchu.
Ali et Lilas ne sont pas nés dans cet immeuble, ils l’ont habité peu avant ou juste après l’indépendance,
c’est leur nouveau pays, leur nouveau territoire, ils vont l’aimer, le détester, vouloir le quitter, s’y
enfermer. Et même s’ils le quittent finalement, il n’est pas facile à lâcher, ils y ont toute leur vie, tous leurs
souvenirs.
Le challenge de l’adaptation est de faire dialoguer, même symboliquement, des personnages qui
s’expriment dans le roman l’un après l’autre, qui dialoguent à distance. Est-il possible de les faire
dialoguer dans le même espace / temps ? Leurs places sont-elles inamovibles ? La voix de l’homme et
celle de la femme peuvent-elles se mêler ?
Garder la simplicité du roman qui en fait sa force, d’une histoire d’amour singulière entre un homme et
une femme, au caractère universel, mais dans un pays tout neuf, complexe, sur trente ans. Deux
personnages, deux voix, qui se racontent, qui racontent une histoire simple, qui racontent la grande
histoire.
Donner à entendre une des plus belles voix de l’Algérie aujourd’hui.
Christophe Martin, Avril 2008
Extraits
Ali :
Tu as de la chance, me disait-on. Tu grandiras libre et digne. Tu ne connaîtras ni servilité, ni humiliation, ni
oppression. Tu seras un homme libre, mon fils. Et me voilà aujourd’hui témoin impuissant de toutes les dérives d’un
système qui justement puise sa légitimité dans cette histoire. Un système trop aveuglé par la défense de ses propres
intérêts pour pouvoir voir et prendre la mesure de la détresse et la colère d’un peuple qui gronde.
Lilas :
Il faut que j’obéisse, parce que je suis une fille. Je ne comprends pas ma mère : d’un côté, comme toutes les autres
femmes de l’immeuble, elle se plaint d’être toujours au service des autres, d’abord de son père et de ses frères,
puis de son mari, et maintenant de ses fils. De l’autre, elle veut que je sois comme elle. Mais moi, je ne veux pas
être la fille qui se tait quand on lui dit ce qu’elle doit faire ! Qui se tait et qui obéit.
Parcours de la compagnie El Ajouad
Créée à Oran (Algérie) en 1996, par Kheireddine LARDJAM, la compagnie « El Ajouad » (« les
généreux »), se consacre à la découverte et à la diffusion des textes d’auteurs contemporains et
en particulier d’auteurs algériens.
El Ajouad est née, en pleine décennie noire de terrorisme aveugle, de la volonté de jeunes
algériens, qui ont choisi le théâtre non seulement pour s’exprimer mais aussi pour résister contre
l’obscurantisme et l’oppression dominante.
La découverte de l’écriture du dramaturge Abdelkader Alloula, assassiné en 1994 par des
terroristes islamistes, a influencé le parcours artistique de la compagnie.
L’écriture d’Abdelkader Alloula l’a marqué : Alloula parle du quotidien, mais aussi du combat de
tout un peuple. Depuis, Kheireddine Lardjam a mis en scène 5 textes d’Alloula, pour s’orienter
ensuite vers la découverte d’autres auteurs contemporains algériens, trop souvent inconnus en
dehors des frontières de l’Algérie
Depuis 2001, la compagnie vient régulièrement en France présenter ses dernières créations.
En 2003, la compagnie El Ajouad est accueillie dans le cadre de l’année de l’Algérie en France.
C’est la plus grande tournée en France réalisée par une compagnie algérienne depuis 1962 (date
de l’indépendance de l’Algérie). Cette tournée lui a permis d’être repérée par des professionnels
en France et de nouer des compagnonnages avec des théâtres comme le forum culturel-scène
conventionnée-du Blanc Mesnil, qui a coproduit trois créations de la compagnie, et l’ARC la scène
nationale du Creusot.
La Compagnie El Ajouad est jumelée avec la compagnie La mauvaise graine dirigée par Arnaud
Meunier. Une création, réunissant les comédiens des deux compagnies, a vu le jour en 2003
(autour des textes « les généreux » et « les dires » de Alloula) et a tourné sur plusieurs scènes en
région parisienne.
Kheireddine Lardjam
Metteur en scène et comédien
2008 : il met en scène « la pluie » de Rachid Boudjedra
2007 :il met en scène « syndrome aérien » de Christophe Martin présenté à Alger, à Paris à la cité
internationale et à la friche Belle de Mai à Marseille.
2006 : Comédien dans « El Machina » d’après Abdelkader Alloula, mis en scène par Ziani Cherif Ayad.
Résidence de création au Théâtre National de La Criée (Marseille).Tournée en région PACA (scène
nationale de Martiges,La Friche à Marseille, Théâtre National de la criée Marseille, scène conventionnée
de Port de Bouc, Carros, Théâtre de Grasse, Vélothéâtre )
2006 : Il met en scène « les justes », d’Albert Camus. Tournée saison 2006/2007 en France et en Algérie.
2006 : Il met en scène « Habib Errebouhi », d’Abdelkader Alloula . Tournée à Paris et région parisienne. (Le
Forum scène conventionnée de Blanc Mesnil, espace 1789 de Sain Ouen…)
2006 : Stage de mise en scène auprès de Guy Alloucherie pour la création « Faut qu’on parle » avec Hamid
Ben Mahi au Festival d’Avignon 2006
2005 : Il met en scène un spectacle de danse contemporaine « Motion », présenté en Algérie et en Tunisie.
2005 : Il met en scène la pièce théâtrale « La récréation des clowns », de Noureddine Aba. Tournée à Paris
et région parisienne (Le Forum scène conventionnée de Blanc Mesnil…).
2005 : Il met en scène « Voyage », le spectacle d’ouverture de la 38ème édition du festival international
d’Art dramatique de Mostaganem
2004 : Il met en scène la pièce théâtrale « L’Alag » (les sangsues), d’Abdelkader Alloula. Diffusion en 2006
en France (l’ARC scène nationale du Creusot, Le Forum scène conventionnée de Blanc Mesnil …)°
2004 : Il met en scène la pièce « Roméo et Juliette » de William Shakespeare.
2003 : Assistant à la mise en scène avec le metteur en scène Arnaud Meunier de la compagnie française la
mauvaise graine dans la pièce « El Ajouad », d’Abdelkader Alloula. Ce spectacle signe un jumelage entre
la compagnie « El Ajouad » et la compagnie la mauvaise graine.
2003 : Il part en tournée en France avec sa pièce « El lithem », dans le cadre de l’année de l’Algérie »
présentée : à la MTD – Epinay sur Scène, au Centre Gérard Philipe- Champigny sur Marne, au Théâtre des
Treize Vents- CDN de Montpellier, au Forum culturel de Blanc-Mesnil, à l’ARC- Scène Nationale du
Creusot, Centre Culturel de Villeneuve la Garenne, à l’espace 600 de Grenoble, Théâtre Aghia (Ajaccio), à
l’Espace Kiron(Paris) et au Centre Culturel Aragon de Tremblay en France.
2002 : Assistant à la mise en scène avec le metteur en scène Arnaud Meunier de la compagnie française la
mauvaise graine dans la pièce « Pylade » de Pier Paolo Pasolini
2002 : Il met en scène la pièce « Coquelicots », de Mohamed Bakhti
2001 : Il met en scène « En attendant Godot » de Samuel Beckett
2001 : Participe avec aux 13ème rencontre du jeune théâtre Européen de Grenoble
2000 : Il met en scène la pièce théâtrale « El Ajouad », d’Abdelkader Alloula. /2000 : Il met en scène la
pièce théâtrale « UBU roi », Alfred Jarry
Maïssa BEY
De son vrai nom Samia Benameur, Maïssa Bey est née en 1950 à Ksar-el-Boukhari, petit village au sud d'
Alger. Elle est professeur de français dans un lycée de l'Ouest algérien et mère de quatre enfants. "Au
commencement était la mer..." est son premier roman. Elle a publié chez Grasset "Nouvelles d'Algérie"
(1998)
(tiré
de
"Cinq
romans
algériens"
Marsa,
France,
1998)
Elle a été « une enfant colonisée ». Son père , combattant du FLN, a été tué durant la guerre. Après des
études au lycée Fromentin d’Alger, puis universitaires, Maïssa Bey est actuellement professeur de français
dans son pays. Nourrie, imprégnée de culture française, elle écrit dans cette langue, dont elle déclare qu’
« il est bien plus réaliste de (la) considérer comme un acquis, un bien précieux, et peut-être même un «
butin de guerre » ainsi que la définissait Kateb Yacine» .
Maïssa Bey est un pseudonyme ; « C’est ma mère qui a pensé à ce prénom qu’elle avait déjà voulu me
donner à la naissance (...) Et l’une de nos grand-mères maternelles portait le nom de Bey.(...)C’est donc par
des femmes que j’ai trouvé ma nouvelle identité, ce qui me permet aujourd’hui de dire, de raconter, de
donner à voir sans être immédiatement reconnue. »
« Aujourd’hui, écrire, parler, dire simplement ce que nous vivons, n’est plus une condition nécessaire et
suffisante pour être menacée. (...)Combien d’hommes, de femmes et d’enfants continuent d’être
massacrés dans des conditions horribles, alors qu’ils se pensaient à l’abri, n’ayant jamais songé à déclarer
publiquement leur rejet de l’intégrisme ? Il est certain qu’en écrivant, en rompant le silence, en essayant
de braver la terreur érigée en système, je me place au premier rang dans la catégorie des personnes à
éliminer. Pour moi, pour toute ma famille, j’essaie de préserver mon anonymat, du moins dans la ville où
j’habite. » « A tous ceux qui me demandent pourquoi j’écris, je réponds tout d’abord qu’aujourd’hui je n’ai
plus le choix., parce que l’écriture est mon ultime rempart, elle me sauve de la déraison et c’est en cela que
je peux parler de l’écriture comme d’une nécessité vitale. »
Oeuvres publiées
«Au commencement était la mer»
Roman, Ed. Marsa 1996 - Ed de l'Aube poche, 2003.
«Nouvelles d'Algérie»
Ed Grasset, 1998 - Grand prix de la nouvelle de la Société
des Gens de Lettres.
«A contre silence»
Recueil d'entretiens et de textes inédits - Ed. Parole d'Aube, 1999.
«Cette fille-là»
Roman, Ed de l'Aube, 2001 - Prix Marguerite Audoux.
«Entendez-vous dans les montagnes...»
Récit, Ed. de l'Aube et Ed. Barzakh, 2004
«Sous le jasmin la nuit»
Nouvelles, Ed. de l'Aube et Ed. Barzakh, 2004
«Surtout ne te retourne pas»
Roman, Ed. de l'Aube, 2005
Christophe Martin (Auteur / Dramaturge)
Né en 1967, Christophe Martin fait ses premiers sur les planches à l’université de Caen. En 1988, il cofonde le mensuel Caen-Plus et dirige les rubriques culturelles. Il travaille ensuite, comme chargé de
relations publiques et responsable de l’accueil, au théâtre de l’Aquarium à Paris tout en poursuivant des
études théâtrales à l’université de la Sorbonne nouvelle (1991-1993).
Il commence à écrire pour le théâtre en 1993. Ses pièces, une douzaine, sont mises en scène entre autres
par Philippe Minyana (Murjane, 1994), Stéphanie Chevara (Des gens d’aujourd’hui avec des extraits de
Chiens alanguis dépourvus et finalement jetés, 1995), Bruno Lajara (Mortel, 1998 ; Chiens alanguis
dépourvus et finalement jetés, 1999 ; 501 Blues, 2001 ; Fuites d’après Syndromes aériens [1] et Des étoiles
plein la tête, 2003 ; Les révoltés, 2008), Didier Ruiz (Syndromes aériens, 1998 ; Le bal d’amour, 2004),
Pascal Antonini (Vous allez tous mourir et pas moi, 1998 ; L’amour du théâtre, 1999), Xavier Marcheschi
(Une main ouverte et un point fermé, 1997), Carole Thibaut (Ici, aujourd’hui, 2003-2004), Thomas Gornet
(Une main ouverte, un poing fermé, 2003), Kheireddine Lardjam et Didier Ruiz (Syndromes aériens :
diptyque, 2007). Ses pièces ont été jouées à Paris (Théâtre Ouvert, Rencontres à la Cartoucherie au
théâtre de la Tempête, Rencontres urbaines du parc de la Villette…), au festival Nous n’irons pas à
Avignon à Gare au théâtre à Vitry-sur-Seine, à Montrouge, à Gentilly, au festival off d’Avignon, à Béziers à
Alger…
En 2000, il anime un atelier d’écriture avec d’anciennes ouvrières de l’usine Levi’s de La Bassée (Nord), à
partir duquel il écrit 501 Blues, mis en scène par Bruno Lajara, en tournée dans toute la France pendant 4
ans.
Il obtient en 1997 une aide d’encouragement du Ministère de la Culture, en mars 2000 une bourse de
découverte du Centre National du Livre, en 2003 pour Le bal d’amour la commande à l’auteur et l’aide à la
création du Ministère de la Culture, et en 2007 pour Les révoltés la commande à l’auteur du Ministère de
la Culture
Il écrit des nouvelles publiées aux éditions Les presseurs d’éponges illustrées par François Saint Remy :
L’amour primeur (2003), Cheyenne de vie (2004), Le sacre du plein temps (2005), La fièvre jeune (2007) et
illustré par France Dumas Fatras amoureux (2007). En co-édition avec la compagnie Viesàvies, ils signe
avec François Saint Remy le premier volume de la collection Les explorauteurs aux Presseurs d’éponges, A
tout bout de champ (2007).
Parallèlement à ses activités d’auteur, il met en scène Pochades de Matthieu Malgrange (Plateau 31 à
Gentilly, théâtre de l’Aquarium, théâtre du Sapajou à Montreuil, théâtre Dunois, 1997), son texte Tous au
paradis (Plateau 31 à Gentilly, 1998), un spectacle musical L’enchantement du monde (Plateau 31 à
Gentilly, 1999). Il dirige avec Médéric Legros (Théâtre de l’Astrakan) la lecture de Le long de la Principale
de l’auteur québécois Steve Laplante en 2003 (CDN de Caen-Normandie, Zem théâtre à Lille, théâtre du
Rond-Point à Paris) dans le cadre de Transatlantik théâtre.
Il collabore à la mise en espace par Bruno Lajara de Lulu de Frank Wedekind (La Rose-des-Vents,
Villeneuve-d’Ascq, juin 2005). Il est dramaturge et assistant à la mise en scène de Carole Thibaut
(Compagnie Sambre) sur un chantier constitué de trois spectacle : Et jamais nous ne serons séparés de Jon
Fosse, Comment te le dire ? de Armando Llamas, Immortelle exception de Carole Thibaut (Espace
Germinal, Fosses, février 2006).
Il enseigne également l’histoire du cinéma et du théâtre, dirige des ateliers de jeu et d’écriture
dramatique.
Il est auteur compagnon à Culture-Commune, scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais de Loosen-Gohelle (2007-2008).
Contacts
Compagnie El Ajouad
Kheireddine Lardjam, directeur artistique
[email protected]
Tel 06 72 49 28 19
Dorothée Ollivier, administratrice de production
[email protected] / [email protected]
Mobile : 06 83 88 47 59
Tel/Fax : 03 85 49 29 90
Site internet : http://www.elajouad.com
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