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MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MÉTÉOROLOGIE
CSM/SP/AGRO/N° 2015-1 TOULOUSE, le 01 octobre 2015
COMPTE-RENDU DE LA REUNION COMMISSION « AGRICULTURE »
DU 24/03/2015
Participants (en vidéo-conférence entre Paris et Toulouse)
D. MARTEAU (APCA – Président de la Commission)
J-P. MAC VEIGH (Météo-France – Secrétaire permanent du CSM)
G. PIGEON (Météo-France – Correspondant DG)
M. REGIMBEAU (Météo-France – Secrétaire de la Commission)
M-P. TRAULLE (Météo-France – Correspondant ENM)
X. LE BRIS (ARVALIS – Institut du végétal)
F. LANGELLIER (CIVC)
F. BRUN (ACTA)
M. RAYNAL (IFV)
C. CHANSIAUX (INVIVO)
J-J. GAILLETON (Ministère de l'Agriculture)
A-M. MARTINEZ (CIRAME)
V. DAMERON (Ministère de l'Agriculture)
N. LENNE (Ministère de l'Agriculture)
A-L. BOURIGAULT (APCA)
A-L. BOURIGAULT (APCA)
F. DI FRANCO (APCA)
N. GALIRI (APCA)
C. PERRIER (CNPF)
Excusés
O. DEUDON (ARVALIS – Institut du végétal)
P. TOUCHAIS (APCA)
I. SIVADON (CIRAME)
A. YAOUANC (CA du Calvados)
F. HUARD (INRA)
M. LOQUET (Ministère de l'Agriculture)
A l'initiative de la commission Agriculture, la matinée se déroule avec les deux commissions sur une problématique
commune, la sécheresse.
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I/ INTRODUCTION PAR LES PRESIDENTS DES COMMISSIONS AGRICULTURE ET HYDROLOGIE
SUR LEUR VISION DES SUJETS COMMUNS ENTRE CES COMMISSIONS
Présentation des travaux de la commission Agriculture :
Le président de la commission Agriculture, M. Marteau, relève que les enjeux économiques de l'agriculture nécessitent
des informations de plus en plus précises en matière de météorologie, à court et long terme. Le changement climatique
est une évidence. La connaissance à une, voire deux années, est une grande préoccupation, mais aussi celle à plus long
terme. La météo peut permettre d’éviter des traitements phytosanitaires ou, à l’inverse, en induire la nécessité.
L’application de certains produits est me directement liée à la météo. L’hygrométrie est un facteur prépondérant. La
gestion de l’eau va devenir un enjeu majeur, et l’est déjà dans un certain nombre de pays. La quantité disponible, la
capacité de réserve ainsi que la gestion du surplus (lors des crues notamment) et de la pénurie sont des problématiques
qui nécessitent la précision et la fiabilité des informations fournies. Des progrès notables ont été faits mais le service
rendu par Météo-France est concurrencé par d’autres sites plus conviviaux et plus simple d'accès. Des progrès sont donc
encore possibles.
Présentation des travaux de la commission Hydrologie :
M. Tourasse présente les attentes de la commission Hydrologie. Météo et hydrologie sont des sciences imbriquées. Les
besoins ou les préoccupations sont les mêmes : connaissance, gestion de l’eau, changement climatique.
Connaissance : la commission Hydrologie est très attachée à la préservation des réseaux de mesure, fondamentaux pour
connaître le climat du passé et sur ce qui se passe en temps réel. La gestion des crises crues et étiages nécessite
d’avoir la connaissance la plus fine possible de ce qui se passe sur le terrain. Pour cela, il faut disposer de réseaux
pérennes, savoir aussi récupérer et valoriser le patrimoine de données dont on dispose (data rescue, accès aux archives
de Fontainebleau,...), maintenir de longues séries de données fiables, sur les variables classiques telles que les
précipitations, la température mais aussi l’évapotranspiration et l'humidité des sols. Pour coordonner les actions des
opérateurs de réseau au plus près des enjeux et des besoins des utilisateurs de données météorologiques, le CCROM est
une instance essentielle dans ce domaine de la connaissance. Pour preuve, le vœu 2015 de la commission Agriculture
qui demande à Météo-France qu’un état des lieux des réseaux d’observation météorologique soit actualisé et présenté.
Gestion de la ressource en eau : le quantitatif est un sujet de préoccupation commun. La prévision également : celle du
temps sensible, mais aussi la prévision des crues ; la prévision saisonnière domaine Météo-France a fait des progrès
importants ces dernières années avec la mise à disposition de prévisions probabilistes sur quelques semaines ou
quelques mois ; également la prévision des étiages et des courbes de tarissement avec la possibilité, avec les outils
d’aujourd’hui, de mettre à disposition des prévisions en volume d’eau disponible pour les prochains mois. Un projet,
nommé PREMHYCE, est lancé dans ce domaine et fera l’objet d’une présentation aujourd’hui.
Changement climatique : ce sujet est d'importance comme l'a montré la journée inter-commissions de novembre dernier.
On a vu les projections faites et les conséquences en matière d’évolution de la fréquence et de la durée des étiages.
M. Obled rappelle la nécessité de faire un point sur les travaux dans le domaine de l’évapotranspiration, notamment en
montagne, en échangeant avec la commission Agriculture.
M. Tourasse indique que s’il n’y a pas de problème de ressource en eau au global en France aujourd’hui, les questions
de répartition dans l’espace et dans le temps se posent régulièrement dans certains parties du territoire et se poseront
encore plus dans le futur. On a notamment en tête l’année 2011 qui a été particulièrement délicate au niveau de la
gestion de la ressource jusqu’à mi-printemps.
M. Marteau insiste sur le besoin de connaissances de la ressource en eau en temps el et à moyen et long terme pour
gérer les traitements mais aussi les questions d’irrigation notamment pour minimiser les risques de veloppement des
insectes et maladies. me si l’an dernier on n’a pas eu de sécheresse, deux régions ont eu des rendements moyens en
lien avec de forts orages. La météorologie est un élément essentiel à la gestion d'une exploitation agricole.
M. Stollsteiner indique qu'il est nécessaire de mener des recherches sur la qualité et la gestion de l’évolution des sols en
fonction du changement climatique. Les changements dans la distribution du ruissellement dus à l'élévation de
température peuvent impacter l’évolution de la pollution des sols.
M. Dameron (Ministère de l'agriculture) relève la nécessité de bien cibler dans les axes de recherche, les zones qui
nécessitent une précision importante et celles où on peut avoir une maille de travail plus lâche.
M. Tourasse confirme la nécessité de la représentativité des observations qui servent à initier les modèles et la
nécessité de rester vigilants sur le maintien de réseaux de mesure suffisamment denses. La tentation est grande de
réduire la densité des réseaux de mesure. Cette question de représentativité est aussi prégnante au niveau des outils de
modélisation. Il convient de trouver le bon ajustement entre les attentes des utilisateurs et les outils disponibles.
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M. Marteau confirme la nécessité en production légumière comme en grandes cultures, d'ajuster en permanence les
pratiques, c'est pour cela que la précision de la prévision est primordiale pour effectuer le plus précisément possible les
traitements, en recherchant l’efficacité du traitement et la minimisation de la pollution associée.
M. Tourasse remarque les énormes progrès réalisés dans la précision de la prévision mais les attentes des utilisateurs
sont aussi en augmentation. Le vœu émis en 2015 par la Commission Hydrologie va dans le sens de cette évolution en
demandant d’examiner comment téo-France valorise les retours d’expérience sur les cas un peu délicats où
l’observation a été assez sensiblement divergente de la prévision.
Mme Leleu indique la difficulté d'améliorer pour les cas un peu extrêmes sans pour autant dégrader ce qui marche bien.
M. Brun pense qu’il faut mieux communiquer et mieux éduquer les usagers sur l’incertitude. M. Garçon confirme ce
problème d'information.
M. Marteau rappelle les 10 jours de pluie en juillet dernier. Les conséquences pour l’agriculture ont été
catastrophiques, alors qu’on aurait pu anticiper la récolte si on avait eu l’information.
M. Tourasse insiste sur deux aspects, la précision intrinsèque de la prévision, et aussi la pédagogie de la
communication autour de la prévision, pour que les utilisateurs aient une perception juste de la qualide ce qui est
produit par Météo-France. On a beaucoup parlé de ces questions notamment dans le domaine du changement
climatique, mais on a les mêmes préoccupations dans le domaine de la prévision.
M. Mac Veigh précise que la prévision d’ensemble apportera des éléments dans ce domaine en donnant des
probabilités notamment avec le modèle Arome pour les petites échelles.
M. Marteau indique que pour la gestion quotidienne et à long terme, la météo prend de plus en plus de place. Le
problème reste la fiabilité et la précision de l’information. Toute intervention dans la gestion des sols (épandages,
récoltes...) est liée à la météo.
M. Pigeon indique qu'au-delà de 4 à 5 jours, on pourra dire il y a 10% de risque qu'il pleuve 10 mm.
Pour M. Garçon, la probabilité permet de garantir la fiabilité.
M. Mac Veigh remarque la difficulté culturelle à traiter de l’information probabiliste dans la prise de décision. La prise
de décision doit prendre en compte le risque pris.
M. Marteau confirme qu'aujourd’hui la prévision est généralement fiable, c’est indéniable. Mais les enjeux restent
énormes et très tributaires de la précision de la prévision. Cela joue de plus en plus dans la gestion au quotidien, et on a
tendance à souligner les erreurs de prévision. La transmission des données vers les agriculteurs est aussi à améliorer.
La représentante du CIRAME indique que la précision est différente en fonction de la région.
II/
L'ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE DES SÉCHERESSES
1) Présentation par Daniel Berthault (Direction de l'Eau et de la Biodiversité du MEDDE) de la Commission de Suivi Hydrologique (CSH)
du CNE (conseil national de l'eau)
Voir annexe « CSM20150324_Annexe1_CSH.pdf»
La commission de suivi hydrologique (CSH) est depuis 2009 la nouvelle structure de suivi hydrologique qui a succédé
au comité « sécheresse » créé en 2004 suite à la canicule de 2003. Elle regroupe davantage de représentants des usagers
(le comité sécheresse regroupait principalement des usagers énergie et agriculture).
Les informations mises à disposition sont les bulletins de suivi hydrologique co-produits par un certain nombre
d’acteurs (Météo-France, réseau Schapi/DREAL, Onema, producteurs d’électricité, BRGM, VNF, …). La CSH se
réunit sur impulsion de la Direction de l'eau et de la biodiversité.
Débat :
M. Tourasse remercie M. Berthault, il confirme que la CSH est un lieu d’échanges importants au niveau national. Il
existe aussi des comités un peu équivalents à des échelles géographiques plus réduites, avec un peu les mêmes
difficultés de savoir quels sont les moments opportuns de les réunir. Une des particularités de la CSH est que c’est à la
fois un comité assez technique, mais aussi assez politique de par sa composition. Il y a donc en permanence des
discussions techniques et des débats de fond sur les pratiques agricoles, les serves de substitution, des discussions
stratégiques sur l’offre et la demande. C’est un lieu de partage intéressant.
M. Obled demande qui assure la production d’information au niveau des eaux souterraines et si on fait une différence
entre les eaux superficielles et les nappes profondes.
M. Berthault répond que le suivi des eaux souterraines est réalisé par le BRGM et que pour les eaux superficielles c'est
la modélisation de Météo-France qui est utilisée, complétée par les observations de débit des réseaux des DREAL.
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M. Marteau confirme que les comités locaux de sécheresse se réunissent souvent sur cette problématique. Leur
convocation est synonyme d’arrêté de restriction de l’usage de l’eau. L'objectif est de ne plus avoir d’assecs et de passer
de 2 millions de m3 de prélèvement à 700 mille m3. Cet objectif est difficile à tenir notamment pour la production
légumière. Le monde agricole est peut être insuffisamment représenté à la CSH.
M. Berthault indique que le pôle agricole est représenté par l'APCA (réseau des Chambres d’agriculture), la FNSEA et
les irrigants.
M. Tourasse remarque qu'il y a souvent de vrais débats parfois passionnés ; la présence plus importante des
associations pour l'environnement au sein de la CSH amenant de nouvelles interrogations.
M. Stollsteiner précise qu'il existe plus de stations piezométriques dans la base ADES que celles utilisées dans les BSH
(bulletins de situation hydrologique). Une expérimentation de modélisation en temps réel au niveau des stations
piezométriques est en cours en Bretagne.
M. Obled estime qu'un suivi des eaux souterraines superficielles et des eaux plus profondes est nécessaire.
M. Garçon reconnaît que le contenu en eau des sols peut être approcpar modélisation mais que la question de la
mesure directe de ces eaux superficielles est à envisager notamment via les mesures satellite.
La représentante du CIRAME indique que son organisme effectue depuis longtemps localement des mesures du
contenu en eau des sols, via une dizaine de stations sur le Vaucluse (jusqu’à 1m60 de profondeur). Avec
l’automatisation des mesures, on peut aller plus loin mais le coût reste élevé.
M. Marteau indique que les différentes filières de l’agriculture, comme la viticulture, s'équipent de stations météo
(comprenant différents capteurs) constituant un réseau météorologique local.
M. Garçon estime qu'il est intéressant d’avoir plusieurs sources d’informations dont une appliquée à son besoin.
M. Le Bris d'Arvalis demande comment sont prises les décisions : est-ce par rapport à des seuils ou avec l'utilisation de
modèles ? Ces seuils sont-ils révisés en tenant compte du changement climatique ?
M. Berthault précise qu'actuellement il n'existe pas de modèles donnant l’état de la ressource instantané. On s’appuie
sur des prestations d’expertises (Météo-France avec la prévision saisonnière, les résultats de la chaîne SIM..). Sur les
prévisions plus locales, les DREAL utilisent des modèles locaux travaillés avec d’autres acteurs locaux, donnant des
tendances dépendant des configurations de leurs bassins. Il n'y a pas de seuils nationaux pour clencher la CSH. On
regarde certains indicateurs (périodes de retour....). On a aidé à lancer des projets nationaux notamment PREMHYCE,
pour essayer de coordonner des grands modèles permettant d’avoir une évaluation et une amélioration continue des
différents outils, aidant aux prises de décision à moyen et long terme.
M. Tourasse rappelle que les modèles sont des outils d’aide à la décision qui participent de la mise en commun
d’informations entre différents usagers (certains étant plus ou moins sensibles à différents aspects). Mais le modèle à lui
tout seul ne décide pas. S’il est compréhensif que le monde agricole n’ait pas forcément envie de voir se réunir trop
rapidement les comités sécheresse partementaux car le résultat est souvent des arrêtés de restriction de l’usage de
l’eau, à l’inverse, pour des commissions de suivi hydrologique à des échelles plus larges, il y a un certain intérêt à les
réunir régulièrement et non uniquement en cas de sècheresse avérée. Cela force les différents usagers à se connaître
mutuellement et les débats peuvent se tenir de manière plus sereine. De même, comme il avait été fait après la
sécheresse de 2011, il est productif de faire des retours d’expérience après un épisode de sécheresse et d’identifier ce
qui a bien ou mal fonctionné.
Pour, M. Stollsteiner, la sécheresse peut ne pas être la même d’une région à l’autre. En 2006, une étude a été menée sur
la résistance de 80 aquifères par rapport aux sécheresses. L’ONEMA envisage une mise à jour prochaine de cette étude.
M. Marteau indique qu'il y a eu des simulations d’épisodes de sécheresse, qui aident à la compréhension. Les
commissions, réunies lorsque nécessaire, permettent de faire des choix dans les cultures.
2) Présentation de la contribution de Météo-France à cette commission (M Blanchard)
Voir annexe « CSM20150324_Annexe2_suivisecheresseMF.pdf»
Une présentation de la chaîne SIM permet d'indiquer l'utilisation de ce modèle tant pour le suivi temps réel, pour la
mise en perspective avec des situations passées depuis 1958 ainsi que pour les projections climatiques sur le XXIème
siècle.
La sécheresse est identifiée aujourd’hui grâce à des indicateurs de type Standardized Precipitation Index (SPI),
recommandé par l’OMM, qui présentent l’intérêt d’être standardisés (cohérence spatiale, capacité de caractérisation,
calcul local possible...). Plusieurs types de sécheresse : météorologique (déficit de pluie), agricole (humidité des sols
prenant en compte l’évapotranspiration et la température), hydrologique (débit, hauteur des nappes) sont ainsi
caractérisés par des indices calculés à partir de paramètres issus du modèle SIM. On peut ainsi comparer les types de
sécheresse et en examiner les différences. On peut par exemple voir l’effet de la température sur la sécheresse du sol.
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Certains de ces indicateurs sont aussi calculés sur les DOM. Les MISEN et DREAL disposent de certains de ces
indicateurs au pas de temps décadaire ou mensuel sur des extranets dédiés. Ces indicateurs commencent à être calculés
en prévision saisonnière (Projet EUPORIAS).
Débat :
M. Tourasse estime qu'il est intéressant de distinguer les indicateurs météorologiques, pour le sol et pour l’hydrologie.
Il faut bien comprendre ces différents indicateurs, notamment pour les discussions sur les usages de l’eau sur un cours
d’eau. Il y a des souhaits exprimés que les indicateurs calculés ne soient pas que des indicateurs climatiques mais qu’ils
intègrent aussi les usages. Il y a cependant des risques à cela.
A la question de M. Garçon sur l'origine du maillage à 8km et sur les perspectives, Mme Blanchard répond qu'il y a
une évolution prévue d’utiliser des données plus fine que SAFRAN. On voit par exemple sur l’analyse de la sécheresse
de 1976 qu’il y a un intérêt à avoir des données de base fines. Le modèle SIM a une maille un peu lâche (8km par 8 km)
mais donne quand même de bonnes indications.
M. Soubeyroux précise qu'historiquement, il y a eu une flexion sur la densité des données pluviométriques. On a un
pluviomètre en gros tous les 10 km. Avec 8 km de maille, on est déjà en dessous de la densité d’observation.
Concernant l'utilisation du radar, M. Soubeyroux précise qu'il y a des pistes mais avec le radar les volumes
pluviométriques annuels ne sont pas toujours bien représentés. L’avantage de 8 km est qu’on peut aller explorer le passé
jusqu’à 1958. Avec le radar on ne remonte actuellement que jusqu’à 1997. Au niveau européen, il y a des études
également avec des réanalyses mises à disposition mais avec des qualités variables.
M. Stollsteiner indique que pour descendre à des mailles plus fines, il faut pouvoir représenter les nappes, les sols à des
résolutions plus fines ce qui pose des problèmes.
M. Soubeyroux informe du remplacement dans les prochains mois du modèle ISBA par le modèle Surfex.
M. Obled précise que pour les sols on utilise souvent le point de flétrissement comme alerte pour la sécheresse.
M. Soubeyroux précise que la chaîne SIM est adaptée pour une représentation globale de la ressource en eau mais pas
forcément pour un suivi local de la sècheresse par type de végétation ou culture.
A la question sur l'échéance du projet Euporias, M. Soubeyroux indique qu'il se terminera en 2017. GLS et SMEAG
sont impliqués en tant qu’utilisateurs de la prévision saisonnière. Ce sont des prototypes développés pour aller vers une
chaîne opérationnelle. Il y a beaucoup d’utilisations potentielles mais il faut faire attention à la prévisibilité à ces
échéances de quelques mois.
A la question de M. Tourasse sur la mise a disposition des cartes à l'échelle des bassins, M. Soubeyroux précise que
ces produits ont été développés dans le cadre du projet Climsec. La diffusion a été réfléchie avec les services du
MEDDE et les DREAL ont participé aux expérimentations. Les DREAL en disposent ainsi en même temps que Météo-
France. Le portage en opérationnel est terminé. Ces produits peuvent être diffusables à d’autres utilisateurs.
Mme Blanchard confirme l'utilisation à l’échelle départementale (cela n’a pas trop de sens de zoomer davantage).
3) Retour d'expérience du secteur agricole de leur participation à cette commission
Un titulaire et un suppléant de l'APCA participent à la commission. Un groupe de travail a émis en place par la CSH
pour accompagner les projets de territoires sur 2013 et 2014. L'outil Propluvia de suivi des arrêtés sécheresse évoqué
par M. Berthault est très apprécié des Chambres d’agriculture, il est utilisé pour communiquer sur le sujet.
III/
IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES SÉCHERESSES (~1H) PAR MÉTÉO-FRANCE
À TRAVERS UNE PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DU PROJET CLIMSEC
a) Les sécheresses passées dans une longue perspective historique (présentation Jean-Philippe
Vidal IRSTEA)
Voir annexe « CSM20150324_Annexe3_Climsec.pdf»
M. Vidal présente la reconstruction d’épisodes de sécheresse depuis 1871 (travail de thèse de Laurie en cours depuis
2013). Cette reconstruction utilise des réanalyses du 20ème siècle avec une descente d’échelle statistique pour arriver à
la maille SAFRAN. Une modélisation hydrologique journalière a été réalisée sur 140 ans, sur un grand nombre de
bassins, permettant l'identification et la caractérisation des épisodes de sécheresse et d’étiage.
b) Les sècheresses en contexte de changement climatique (présentation JM Soubeyroux Météo-
France)
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