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de vie, extrêmement net, est aussi un signe de l’amélioration du niveau de vie.
Ses travaux préfigurent ainsi ceux du programme des Nations unies pour le déve-
loppement qui, en 1990, proposent un indicateur composite du développement
avec l’IDH (indicateur de développement humain) incluant en plus du PIB une
mesure de l’espérance de vie et une mesure de la scolarisation.
Fourastié, un économiste singulier
Jean Fourastié naît le 15 avril 1907 à Saint-Benin-d’Azy dans la Nièvre, et fait
l’essentiel de ses études à Juilly, près de Meaux. Élève brillant, il est reçu à l’École
centrale. Il complète sa formation scientifique par des études de droit qu’il mène
jusqu’au doctorat et qui le conduisent à l’étude de l’économie politique.
Jean Fourastié est un économiste atypique, dont les travaux restent difficiles à
ranger dans un courant particulier. Il a pourtant un parcours de formation assez
classique. Il fait en effet partie de la grande tradition des «ingénieurs écono-
mistes» français. C’est aussi ce qui va l’amener à travailler au commissariat au
Plan comme beaucoup d’économistes de cette époque.
Mais le choix de son champ d’études le rend singulier par rapport aux courants
qui dominent la science économique universitaire. Au débat théorique, il préfère
une analyse plus descriptive et empirique, fondée sur la compilation statistique
et l’observation. C’est ce qui le rend original et qui va faire aussi de ses ouvrages
des livres appréciés du grand public. Il présente ses recherches dans des livres
rédigés en partie avec sa femme et sa fille. Les plus significatifs sont Le Grand
Espoir du XXesiècle paru en 1949, Les Quarante Mille Heures en 1965, et Les Trente
Glorieuses en 1979, devenu une référence incontournable – la nouvelle édition
parue en 2004 aux éditions Hachette Littératures l’atteste encore.
Sociologue, économiste mais aussi moraliste attaché au christianisme, Jean
Fourastié est élu en 1968 à l’Académie des sciences morales et politiques, qu’il
présideàpartir de1979. Toutefois,son action nese limite pas à la rédaction de
livres à succès. Il enseigne dans plusieurs écoles, principalement au
Conservatoire national des arts et métiers, où il occupe, de 1960 à 1978, la
chairecréée par l’économiste Jean-Baptiste Say (1767-1832). Il meurt le
25 juillet 1990, à Douelle-en-Quercy, village du Lot dont il a assuré la renommée
en l’utilisant comme cas dans ses célèbres Trente Glorieuses.
Le bilan deson apport à la science économique reste mitigé. Il n’est pratique-
mentpas évoqué dansles études universitaires, mais son œuvre est devenue une
référence dans l’enseignement secondaire tandis que le concept des «Trente
Glorieuses»est au programme des enseignements d’histoire, de géographie et de
sciences économiques et sociales (SES). Le plus grand mérite de Fourastié est
peut-êtrelà, dans cet apport essentiel à la réflexion sur les mécanismes de la
croissance.
HISTOIRE •SES
LES TRENTE GLORIEUSES ..................................................... 5
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