B.P. 577
Surface approx. (cm²) : 979
"J'ai crée un dialogue avec la pierre "
et travailler la pierre brute l'attire davan-
tage. Il aura un véritable déclic lors de sa
rencontre avec le plasticien martiniquais
Thierry Jarrin, qui lui offre une pierre creu-
sée. Comme d'une chute de pierres, les
événements se succèdent : il ferme son
cabinet, se renseigne sur internet sur le tra-
vail de la pierre réalise en Réunion, Nouvelle
Calédonie...
A Paris, il explore toutes les boutiques de dé-
coration d'intérieur du quartier du Marais
et prend contact avec un fournisseur de
matériel à scier et poncer la pierre.
Il sillonne plages et forets d'où il découvre
une grande variété de pierres dans nos sols.
Il se cultive, achète des livres et en discute
longuement avec des géologues.
"Une si petite île, si riche !"
Au début, comme tout amateur, il réalise des
choses simples (bougeoirs, cendriers...) et
avec le temps il se perfectionne. Au moins
son ancien travail lui aura-t-il appris la mi-
nutie et le polissage. Au fur et à mesure, il
apprend à travailler les pierres volcaniques
(basaltes, andésites,
ponce) et minérales
(jaspe, marbre,
quartz). Avec un peu
plus de pratique, ses
objets sont à la fois
devenus originaux,
raffinés et authenj
tiques (pots pour bon-
zaïs, parures de bu-
reau, brûles
encens...).
En 2005, C'est l'érup-
tion ! fl crée sa société
"Pierre de lave", ob-
tient le troisième prix
du Concours "Talents"
et réalise son premier
trophée lors de la
course de voile Aria-
ne's Cup qui faisait es-
cale à Saint-Pierre.
Une expérience qui l'a
ravi, puisqu'il fait de la réalisation de tro-
phées et de cadeaux d'entreprises, son nou-
veau créneau. Les particuliers ne sont pas
oubliés puisque les collectionneurs peu-
vent acheter directement des pierres brutes
à son atelier.
Les locaux et touristes peuvent passer com-
mande, apporter leur propres pierres pour
en faire une réalisation personnelle quelque
soit leurs inspirations (cadeaux d'anniver-
saire, de mariage, pot à cannelle, coffrets...).
Ce qui le motive c'est de savoir que chaque
pièce est unique et surtout "Qu'il y a une
énergie qui se dégage de la pierre, qu'il faut
capter et partager." Il profite de chaque oc-
casion pour faire connaître le patrimoine
géologique à sa manière.
Et s'il voit la petite pierre, il voit aussi le
gros rocher !
Une façon de dire que Frédéric Béroard ai-
merait exploiter son travail à plus grande
échelle dans un plus grand atelier, un han-
gar par exemple.
Il faudra alors en tailler de la pierre ! Parce
que comme il l'explique "Je vivote de mon
travail et j'espère bien en vivre un jour."
Audrey sae