Mars 2012
Energie grise des bâtiments
Contenu type d’une étude
Préambule
Dans les bâtiments basse consommation, en neuf ou en rénovation, l’impact énergétique de la
construction ou de la rénovation devient de plus en plus important, en regard des impacts liés à
l’utilisation des bâtiments.
Les politiques publiques soutenant les projets exemplaires se doivent de mieux apprécier la qualité
des projets, y compris sur la thématique de « l’énergie grise ».
Par énergie grise on entend classiquement représenter les consommations d’énergie générées par
un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie, mais c’est un concept complexe, qui s’entend
souvent avec des acceptions différentes quand on entre dans les détails. Le calcul de l’énergie grise
d’un bâtiment passe d’abord par une définition claire des phases prises en compte (périmètre), de la
méthode de calcul et de l’indicateur choisi pour représenter son impact.
Aussi il est proposé ici de travailler avec plusieurs indicateurs (voir plus loin). Un glossaire en annexe
apporte plus de détails sur les définitions des termes utilisés.
Ce document a été réalisé pour guider les études d’énergie grise réalisées par les projets qui
souhaitent répondre à l’appel à projets Effinergie + de la Région Rhône-Alpes. Les candidatures sont
déposées au minimum en phase APD. Les calculs énergie grise peuvent avoir été fait en phase
esquisse / APS, c’est d’ailleurs à ce stade qu’ils peuvent le mieux orienter de façon significative les
choix constructifs.
L’objectif de ce guide est dans un premier temps de sensibiliser les porteurs de projets aux enjeux
environnementaux (et notamment énergétiques) liés aux impacts générés par les bâtiments pendant
l’ensemble de leur cycle de vie. Dans un deuxième temps, l’objectif est d’harmoniser régionalement
les pratiques en matière de calcul d’énergie grise afin d’avoir un cadre de référence commun, qui
facilite la compréhension des résultats et leur interprétation.
Il ne s’agit pas pour l’instant d’arriver à un chiffrage précis avec des valeurs absolues qui feraient
référence, mais bien de réussir à intégrer progressivement la prise en compte de l’énergie grise dans
les choix constructifs afin d’optimiser encore la performance environnementale globale des
bâtiments.
L’énergie grise représente un impact environnemental parmi d’autres. Pour rappel, la norme NFP01-
010 définit au total 10 indicateurs d’impact environnemental (17 en prenant en compte les sous-
indicateurs), abordant ainsi des champs tels que l’acidification de l’atmosphère, la biodiversité, la
pollution de l’eau, etc. Les porteurs de projet seront donc particulièrement attentifs à ne pas
reporter l’impact en énergie grise sur un autre impact.