Récapitulatif du cours AU1
Bienvenue à cette séance de récapitulation du cours Audit externe [AU1], au cours de
laquelle nous récapitulerons certains des principaux sujets traités dans un cours
d’introduction à l’audit et illustrerons les cas où s’entrecroisent ces sujets avec des sujets
relevant d’autres disciplines. Notre intention n’est pas de revoir le cours intégral, mais
simplement de mettre en relief les notions avec lesquelles vous devez vous familiariser
avant de vous présenter à l’examen PA1 ou PA2.
Si certains sujets vous paraissent peu familiers, vous voudrez peut-être vous reporter au
cours d’introduction à l’audit que vous avez suivi précédemment et réétudier les sujets
pertinents. Vous pourrez aussi vous reporter aux résumés des modules du cours AU1.
Modifications récentes apportées aux PCGR et aux NAGR
Notions essentielles
NAGR
Principaux types de missions
Normes
NAGR Norme générale
NAGR Normes de travail
NAGR Normes de rapport
Objectifs de l’audit dans le cas de l’audit d’états financiers
Planification
Caractère significatif
Modèle de risque d’audit
Stratégie d'audit
Contrôle interne
Procédures de corroboration
Techniques de sondage et techniques d'audit assistées par ordinateur
Méthode fondée sur le bilan
Cycles d’opérations
Aspects complémentaires de l'audit
Gestion de la mission
Recoupement avec la comptabilité financière
Recoupement avec la gestion
Recoupement avec la finance
Recoupement avec la fiscalité
Recoupement avec l’éthique
Modifications récentes apportées aux PCGR et aux NAGR
Au Canada, le Conseil des normes d’audit et de certification (CNAC) a adopté les ISA,
émises par le Conseil des normes internationales d'audit et d'assurance, à titre de Normes
canadiennes d’audit (NCA). De même, le Conseil des normes comptables (CNC) a adopté les
Normes internationales d’information financière (IFRS), qui s’appliquent aux entités ayant
une obligation d’information du public (en général les sociétés faisant appel public à
l’épargne) au Canada.
Notions essentielles
Pourquoi les audits externes sont-ils nécessaires?
Les audits externes assurent l’exhaustivité et l’exactitude de l’information publiée par
l’entreprise. Les utilisateurs des états financiers de l’entreprise n’ayant pas l’accès privilégié
à toute l’information financière dont la direction dispose, ils assument un certain risque : le
risque que l’information dont ils se servent pour évaluer l’entreprise (c’est-à-dire, les états
financiers) soit inexacte ou incomplète. Ce risque découle d’une asymétrie entre
l’information à laquelle les lecteurs des états financiers peuvent avoir accès et celle dont
peuvent disposer les initiés.
Quel est le résultat ultime de l'audit?
Le rapport de l’auditeur contribue à réduire ce risque, puisque l’indépendance de l’auditeur
concourt vraisemblablement à supprimer ou à réduire la partialité possible de la direction
dans l’établissement des états financiers. Le rapport de l’auditeur atténue l’asymétrie et, par
corollaire, diminue le risque d’information erronée. Par conséquent, les investisseurs sont
davantage prêts à se fier à l’information publiée par l’entreprise, ce qui, par ricochet,
améliore l’efficience du marché des capitaux.
En somme, l’auditeur ajoute de la crédibilité à l’information. Il joue donc un rôle
prépondérant au sein de l’économie, étant donné que le fonctionnement des marchés de
capitaux repose en grande partie sur l’échange d’information.
Soulignons que le processus d’audit a pour but et pour résultat la production d’un rapport.
Le cabinet d’audit peut fournir d’autres services à l’entité cliente en cours de mission,
comme la préparation de ses déclarations fiscales, mais ces autres services doivent être
subordonnés à l’objectif de l’audit lui-même, à savoir l’expression d’une opinion sur les états
financiers.
Quelle place occupe l'audit dans la profession comptable?
Vous devez savoir quelle place occupe la fonction d’audit au sein de la profession comptable
dans son ensemble. Elle compte au nombre des multiples formes de services offerts par les
cabinets d’expertise comptable. Ces services peuvent être classés en deux catégories : les
services visant à augmenter le niveau d’assurance (services de certification) et les autres
services. Parmi les services de certification, les plus courants sont l’audit d’états financiers
et l’examen d’états financiers.
La différence entre les services de certification et les autres services est cruciale et sans
équivoque : l’expert-comptable doit être indépendant par rapport à l’entité cliente lorsqu’il
participe à une mission de certification, mais ce n’est pas le cas lorsqu’il offre des services
autres que de certification.
NAGR
Rôle des NAGR
Tout le processus d’audit des états financiers repose sur les normes d’audit généralement
reconnues (NAGR). Toutes les procédures et techniques dont il a été question dans le cours
Audit externe découlent directement des exigences énoncées dans les NAGR. Nous
examinerons ici tour à tour chacune de ces normes.
Importance de l’indépendance pour l’auditeur
L’une des principales exigences des NAGR est l’objectivité. C’est sur l’objectivité que repose
la valeur de l’audit pour les investisseurs, les marchés et l’entité cliente. Il est extrêmement
important que l’auditeur soit indépendant par rapport à l’entité cliente, tant en apparence
que dans les faits. L’obligation d’indépendance exige de l’auditeur qu’il évite les relations
financières avec l’entité cliente et conserve une totale indépendance d’esprit. Il est possible
d’entretenir des relations amicales avec un client tout en restant objectif, mais l’auditeur
doit être conscient des risques que comporte pareille situation.
Risque associé à chaque mission
Une autre hypothèse sous-jacente à la conception d’une mission d’audit veut que l’auditeur
assume toujours une part de risque lorsqu’il accepte une mission d’audit. Il y a un risque
que l’auditeur puisse exprimer une opinion erronée, et que cela entraîne des conséquences
fâcheuses. Il est possible de réduire ce risque au minimum en évaluant avec soin chaque
mission avant de l’accepter et, une fois la mission commencée, en se conformant
rigoureusement aux NAGR.
Un auditeur ne peut échapper à un risque en démissionnant dès qu’il rencontre une
difficulté. Une fois la mission acceptée, l’auditeur est généralement tenu, sur le plan
professionnel, d’exprimer une opinion ou d’expliquer pourquoi il n’est pas en mesure
d’exprimer une opinion. Une démission n’est acceptable que dans des circonstances
exceptionnelles et exige de l’auditeur qu’il présente un exposé des motifs de son retrait au
niveau de direction approprié et au comité d’audit (ou l’équivalent). Dans un tel cas, un
auditeur aura peut-être à consulter un conseiller juridique.
Principaux types de missions
Les comptables qui travaillent en cabinet offrent plusieurs services, lesquels peuvent être
regroupés en deux grandes catégories : les missions de certification et les autres missions.
Missions d’audit
Au nombre des missions de certification figure la mission d’audit traditionnelle. Dans une
mission d’audit, on fait appel à l’auditeur ou au comptable pour évaluer les assertions faites
par la direction dans les états financiers de l’entité et pour fournir une assurance
raisonnable que les états financiers donnent une image fidèle de la situation financière de
l’entité. Le cours AU1 porte sur les éléments essentiels des missions de certification. Notez
qu’il existe d’autres types de missions de certification qui procurent un niveau d’assurance
analogue à l’égard de sujets autres que les assertions contenues dans les états financiers.
Missions d’examen
Les missions d’examen portent sur des questions semblables à celles que touchent les
missions de certification, mais le niveau d’assurance qui en résulte est plus modéré.
L’étendue de la mission d’examen est généralement plus restreinte que celle de la mission
d’audit. L’examen consiste essentiellement en demandes d’informations, en observations et
en procédures analytiques. Les informations recueillies dans le cadre de ce genre de mission
ne permettent pas d’exprimer une opinion sur les états financiers. Les conclusions sont
plutôt exprimées par la négative, par exemple : « Je n’ai rien relevé qui me porte à croire
que ces états financiers ne sont pas conformes aux principes comptables généralement
reconnus du Canada. »
Services comptables
Les services comptables revêtent la forme de missions élémentaires de compilation, qui
consistent dans la simple tenue des comptes de l’entité cliente. Ce genre de service ne
procure aucun niveau d’assurance. Le rapport doit contenir un « avis au lecteur » informant
les utilisateurs des états financiers qu’aucune mesure n’a été prise pour garantir l’exactitude
et l’exhaustivité des informations.
Services fiscaux
La majorité des gens connaissent bien les services fiscaux offerts par les experts-
comptables. Vu la complexité des lois fiscales, le recours aux services d’un professionnel
expert dans l’interprétation des lois fiscales est toujours une sage décision.
Règlement de faillites et services de séquestre
Les CGA qui travaillent en cabinet participent également aux missions plus spécialisées de
règlement de faillites et de services de séquestre. Il faut retenir que, étant donné les
préoccupations concernant l’indépendance de l’auditeur qu’a soulevées l’affaire Enron, et
compte tenu de la loi Sarbanes-Oxley de 2002, aux États-Unis, des limites sont maintenant
imposées sur les types d’autres missions que peuvent entreprendre les auditeurs pour leurs
clients, notamment dans des domaines comme le conseil de gestion.
Normes
Il existe trois grandes catégories de normes auxquelles les auditeurs doivent se conformer
dans leur travail. Les principaux composants de chacune de ces catégories de normes
doivent vous être familiers.
Normes professionnelles
Les normes professionnelles sont celles que vous respectez lorsque vous réalisez une
mission. Les plus importantes sont les NAGR ou, dans le cas des autres missions de
certification, les normes établies pertinentes à la mission. La source la plus usuelle de
normes professionnelles au Canada est le Manuel de l’ICCA, plus précisément la section qui
porte sur la certification et les services connexes.
Normes de déontologie
Un professionnel doit comprendre les normes éthiques, soit celles qui sont consignées dans
le Code des principes d’éthique et règles de conduite (CPERC) de CGA-Canada, et s’y
conformer. Vous êtes censé connaître ces principes et ces règles, et savoir comment les
interpréter et les appliquer dans différentes situations. Les principes d’éthique sont
regroupés selon six thèmes principaux, soit votre responsabilité envers le public, envers les
clients et les employeurs, envers la profession, envers la vérité et l’honnêteté, et envers la
mise à jour de vos compétences. Le sixième thème est celui des règles d’éthique
(déontologie) qui sont propres à l’exercice de l’expertise comptable.
Obligations légales
Enfin viennent les normes relatives aux obligations de l’auditeur devant la loi, des normes
dont il vous faut avoir une bonne connaissance. Ces obligations découlent de votre contrat
avec l’entité cliente et du devoir corollaire qui vous incombe à l’égard des utilisateurs des
états financiers de l’entité cliente. Vous pouvez vous acquitter de ces obligations en
respectant les normes professionnelles comme les NAGR et en consignant dans la
documentation l’information établissant que vous avez exercé votre jugement professionnel
de manière appropriée devant les situations problématiques auxquelles vous avez été
confronté.
Il se peut que vous souhaitiez revoir quels sont les quatre éléments de faute professionnelle
qui doivent être soulevés par un plaignant pour qu’il puisse justifier ses griefs contre un
auditeur. Premièrement, l’auditeur doit avoir une obligation de diligence à l’égard du
plaignant en vertu de la relation client-auditeur. Deuxièmement, l’auditeur doit ne pas avoir
accompli son travail avec la diligence nécessaire. Troisièmement, il doit être prouvé que le
plaignant a subi un préjudice. Quatrièmement, le plaignant doit avoir subi des pertes
résultant directement de ce manquement de l’auditeur (lien direct raisonnable entre le
manquement à l’obligation de diligence et le préjudice subi).
NAGR Norme générale
Les NAGR sont réparties entre trois composantes : la norme générale, les normes de travail
et les normes de rapport. La norme générale exige que l’auditeur se conforme aux
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