2 Rédaction - Règles de l`écriture radiophonique. - RÉCIT

STYLES D’ÉMISSIONS : COULEUR SONORE,
AMBIANCE,
SUJETS TRAITÉS…
En quoi cette émission sera-t-elle originale et différente des
autres ?
Pour quelle raison le style d’une station de radio, d’une émission,
d’un animateur ou d’une forme d’expression et de traitement d’un
sujet… vous accroche davantage ?
Pour créer le style d’émission qui nous correspond et intéresser l’auditeur :
1) Comment devrions-nous nous exprimer (niveau de langue, choix de mots,
ton, rythme, type de voix…) ?
2) Quels styles musicaux retiendrons-nous (et quels types de bruits) ?
3) Quel son (correspondant en direct au téléphone, voix avec le bruit d’une
manifestation en arrière plan, propos qui font l’objet d’un montage, d’une
manipulation. …)
4) Comment voulons-nous traiter nos sujets (qui va parler de quoi, invités
interviewés, reportages, information, divertissement…?
5) Y-a-t-il des annonces publicitaires ? Quels types de produits et de services
sont proposés (messages d’intérêt public, commandite)? Quelle place
occupent-elles dans ces émissions ?
Un message radiophonique est constitué d’éléments souvent très courts,
assemblés de façon à capter et à maintenir l’attention de l’auditeur
1. Les courtes séquences se distinguent par un changement de voix, de
propos, de tonalités ou de son. Ces courts modules, en direct ou
enregistrés, sont assemblés de manière à varier les voix, les intonations et
les sons, afin de présenter à l’oreille un message sonore attrayant et
simple
«À la radio, on veut communiquer par la voix avec des auditeurs souvent
occupés à autre chose. Cest un rapport intime qu’on veut établir avec
chacun des auditeurs : la radio est un média essentiellement intimiste, ce
qui implique le recours à un niveau de langue «parlée». Cette langue
devra afficher les qualités suivantes :
- Présence : l’auditeur doit sentir que quelqu’un de vivant lui adresse la
parole, pas une machine programmée;
- Chaleur : un peu d’enthousiasme pour attirer et retenir l’attention;
- Naturel : éviter le ton de lecture plat. Il vaut mieux éviter
tout ton de lecture. On ne lit pas à la radio, on parle aux auditeurs;
- Spontanéité : la langue parlée est nécessairement improvisée et nul n’est
parfait; il vaut mieux bredouiller spontanément en ondes que de chercher
ses mots longuement.» Il s’agit toutefois d’une improvisation préparée,
écrite au préalable et qu’on aura répété jusqu’à ce qu’on ait atteint le ton
naturel de l’improvisation.
2 Rédaction - Règles de l’écriture radiophonique.
Voici ce que Jacques Larue-Langlois écrit à ce propos dans son Manuel de
journalisme radio-télé, éditions Saint-Martin, Montréal, 2000, pages 44-46 : Il faut
que lécriture radiophonique soit conçue pour l’oreille, c’est-à-dire qu’elle soit
aussi près que possible du style de la conversation. Moins passive que la
télévision, la radio exige le recours à l’imagination de la part de l’auditeur. À l’aide
des mots et des sons qui lui sont transmis, il devra reconstruire dans sa tête des
images et les mots seuls outils du communicateur ont intérêt à être très
précis. La langue de la radio doit s’en tenir aux trois temps de base du verbe :
présent, passé et futur. Elle parlera au présent, toutes les fois que c’est possible.
Elle évitera les conditionnels et les subjonctifs, préfèrera les verbes actifs aux
verbes passifs et, sans sous-estimer l’auditeur et le prendre pour un imbécile ou
un illettré, elle choisira avant tout la simplicité.
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