Sachez..
Sachez qu'opulence ne rime avec intelligence,
Qu'affluence ne rime avec assurance,
Qu'indigence ne doit rimer avec silence,
Que la souffrance n'est qu'un pas de la décadence,
Que Sœur folie tente de nous imposer ses égarements,
Et qu'enfin, l'Homme n'est qu'un embryon, sûrement,
Ah ! Sachez que vos fenêtres ne me retiennent,
Pas plus qu'un rayon de lumière ou une odeur obscène,
Je suis mon vent, je fuis mon rang,
Je vis mon sang et ris du faon,
J'impose le ton et flatte le temps,
J'entonne des sons et tâte ses flancs.
Sachez que ma liberté est un trésor flamboyant,
L'on m'en impose et mon destin se pare d'égarements,
Dans mes yeux tonne de mes ancêtres l'ouragan,
La lune se vêt de soie et de scintillements,
Quand , de son œil unique et influent,
Elle me chante l'histoire du temps,
Elle déplore l'humain décadent,
Elle exècre les flots de sang,
Elle est la reine de mes rêves indécents,
Sachez que, de la Lune je suis l'enfant,
Échappatoire et seule amie pendant longtemps,
Je l'aime, dussé-je l'avouer piteusement
Et à ces mots tombent ainsi ses larmes d'argent,
Dans un lac scintillant..
Les rais argentés traversent,
La lumière de la nuit me renverse..
Adrian Fratini/Monsieur Coyote