3) Les fibres élastiques
Elles sont synthétisées par les fibroblastes et
dégradées par macrophages (par des élastases
MMP), fibroblastes et leucocytes. Ces fibres
s'intercalent entre les fibres de collagène,
pour former un réseau. Ces fibres sont liées
entre elles par des liaisons transversales
covalentes. Elles se retrouvent en grande
quantité dans les poumons ou la peau. Lors
du vieillissement cellulaire, une enzyme
(Lysyl-oxydase) est synthétisée en plus
grande quantité, et fait fusionner les
monomères entre eux, limitant l'élasticité du
tissu.
4) Fibronectine
Ce sont des dimères liés par des pont disulfures, qui possèdent deux sites de
liaison au collagène, deux sites de liaison aux intégrines et deux sites de liaison au
protéoglycanes. On relie ainsi le collagène aux cellules
c) Biosynthèse
Elle est régulée par des hormones, en particulier les hormones de croissance, et
localement les cytokines libérées par les cellules alentours. Lors du processus
inflammatoire, les macrophages vont activer les fibroblastes, qui vont fibroser.
II] La polarité cellulaire
C'est la possibilité pour une cellule de reconnaître préférentiellement une molécule selon le côté où elle se trouve.
Dans le cas de la thyroïde, nous pouvons faire des expériences pour mettre en
évidence cette polarité cellulaire. Le colloïde stocke les hormones iodées, les
cellules l'entourent, elles même entourées par une lame basale. On peut dissocier
ces formations par traitement enzymatiques et en absence de calcium, pour former
une monocouche non polarisé.
On réintroduit la monocouche sur un support de collagène et dans un milieu de
culture calcique : on observe alors un retour de la polarité (pôle basal vers
l'extérieur, pôle apical vers le milieu de culture).
Si on ajoute à nouveau du collagène en grande quantité, la monocouche va se
réorganiser pour former des follicules.
Si on empêche l'attachement au support, on aura directement formation de
follicules inversés. Dès que l'on rajoute du collagène, la polarité sera rétablie, avec
les jonctions serrés au bon endroit. Ainsi, la présence de polarité est contrôlé par la
présence de matrice extra-cellulaire à l'extérieur. C'est un phénomène dynamique
Toutes les cellules présentent (à des degrés divers), une certaine polarité. Cellules nerveuses et épithéliales sont probablement
les plus polarisées chez les pluricellulaires.
1) Lame basale
Elle constitue, autour de certaines cellules, une région
différenciée de la matrice extra-cellulaire. Ses constituants
sont globalement les même que ceux de la matrice
(fibronectine, laminine...), mais avec un collagène IV (non
strié) spécifique de la lame basale. Elle peut faire de 50 à 200
nm selon le tissu, et que l'on ne peut voir qu'avec des
colorations.
Elle est composée de trois couches : lamina lucida (lame claire
au contact de la cellule), lamina densa (la plus foncée), lamina
fibroreticularis (plus grande zone, pas clairement délimitée).