PARIS – 15/19 FÉVRIER 2012 CARNET DE ROUTE Mercredi 15 février Île Saint‐Louis L’île Saint‐Louis est l’une des deux îles naturelles restantes de la Seine, à Paris, avec l’île de la Cité. Située immédiatement en amont de l’île de la Cité, elle est la plus petite des deux avec une superficie de 11 ha. Avant son urbanisation, le site actuel de l'île Saint‐Louis est appelé l'île Notre‐Dame. Elle est donnée par le roi Charles le Chauve à l'évêque de Paris en 867. Île de la Cité L’île de la Cité est considérée comme l'antique berceau de la ville de Paris, autrefois Lutèce. Elle appartient aux 1er et 4e arrondissements. Gui de Bazoches l'évoquait en 1190 comme étant « la tête, le cœur et la moelle de Paris ». Sa superficie est d'environ 22,5 ha. Au 1er janvier 2007, la population de l'île de la Cité est de 1 168 habitants. La Sainte‐Chapelle de Louis IX La Sainte‐Chapelle est une chapelle qui fut édifiée sur l’île de la Cité, à Paris, à la demande de Louis IX dit Saint Louis afin d’abriter la Sainte Couronne, un morceau de la Sainte Croix ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu’il avait acquises à partir de 1239. Avec la Conciergerie, c’est l’un des anciens vestiges du palais de la Cité qui s’étendait sur le site couvrant l’actuel Palais de Justice. La Cathédrale Notre‐Dame Notre‐Dame de Paris, ou Notre‐Dame, est la cathédrale de l’archidiocèse catholique de Paris. Elle est située à l’extrémité est de l’île de la Cité. La construction s’étant étendue sur de nombreuses décennies (XIIº‐XIVº s.), le style n’est donc pas d’une uniformité totale : elle possède ainsi des caractères du gothique primitif et du gothique rayonnant. Les deux rosaces qui ornent chacun des bras du transept mesurent chacune 13 mètres de diamètre. Elle fut lors de son achèvement l'une des plus grandes cathédrales d’occident. Quartier Latin ‐ Panthéon Le Quartier latin se situe sur la rive gauche de la Seine à Paris dans le 5e arrondissement et dans le nord et l'est du 6e arrondissement, avec pour cœur historique la Sorbonne. Il tire son nom de l'usage exclusif du latin dans les cours donnés par les écoles et universités médiévales installées dans le quartier. Panthéon Le Panthéon est un monument de style néo‐classique situé place du Panthéon sur la montagne Sainte‐Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, au cœur du quartier latin. Prévu à l'origine au XVIIIe siècle pour être une église qui abriterait la châsse de sainte Geneviève, ce monument a maintenant vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l'histoire de France. Jardin du Luxembourg Le jardin du Luxembourg est un jardin privé ouvert au public, situé dans le 6e arrondissement de Paris. Créé à partir de 1612 à la demande de Marie de Médicis, il a fait l'objet d'une restauration sous le Premier Empire. Il s'étend sur 23 hectares (21 ouverts au public) animés de parterres de fleurs et de sculptures. 16 février Place de l’Etoile La place Charles‐de‐Gaulle, anciennement place de l’Étoile, est située à Paris à la limite de plusieurs arrondissements (les 8e, 16e et 17e). Encore très connue sous son ancien nom, 4 jours après la mort de Charles de Gaulle, elle est officiellement rebaptisée en l'honneur de ce dernier, le 13 novembre 1970. Au centre de cette place, se trouve l'Arc de triomphe. Aménagée à partir du XVIIIº s., sous le Second Empire, la Place est redessinée par l'architecte Jacques Hittorff, sous le contrôle du baron Haussmann. Arc de Triomphe L’arc de triomphe de l’Étoile souvent appelé simplement l'arc de triomphe, construit de 1808 à 1835 sur ordre de Napoléon, est situé à Paris dans le 8e arrondissement, sur la place de l’Étoile, à l’extrémité ouest de l’avenue des Champs‐Élysées, à 2,2 kilomètres de la place de la Concorde. Il est haut de 50 mètres, large de 45 mètres et profond de 22 mètres. Champs Elysées L'avenue est située dans le 8e arrondissement. Elle tire son nom des Champs Élysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque. Elle relie la place de la Concorde et la place Charles‐de‐Gaulle (ancienne place de l'Étoile). Elle s'étend sur 1 910 mètres, d'est en ouest. Sa largeur est de soixante‐dix mètres. À l'origine, les Champs‐Élysées ne sont que des terrains marécageux et inhabités. En 1616, Marie de Médicis décide d'y faire aménager, le long de la Seine, une longue allée bordée d'arbres : le cours la Reine. Louis XIV, vers 1670, charge André Le Nôtre, le paysagiste du château de Versailles et, à Paris, du jardin des Tuileries, de poursuivre l'aménagement de ces terrains. Cet aménagement se poursuivra jusqu’au XIXº s., date des grands travaux sous la direction du Baron Haussmann. Visiter Thématiques Informations Histoire L Visiter Thématiques Informations L Histoire Visiter Thématiques Informations L Glossaire Un symbole dans la ville La panthéonisation Génovéfains : chanoines vivant en communauté, attachés au culte de sainte Geneviève. Jacques-Germain Soufflot (1713-1780) : architecte du Panthéon, il est le principal représentant du style néoclassique sous Louis XVI. Maroufler : coller la toile d’un tableau sur une autre surface. Léon Foucault (1819-1868) : physicien, il installe son pendule dans le Panthéon en 1851. An II : deuxième année à partir de la fondation de la République française en septembre 1792. Les Lumières : caractérisent le XVIIIe siècle par ses philosophes et penseurs qui prônaient la raison et les sciences. Constituante : assemblée convoquée pour élaborer une constitution. Celle de 1789 provoque la suppression de l’Ancien Régime. L’inscription dans la ville Un culte révolutionnaire L’ampleur du projet sert la volonté politique de Louis XV. Situé au cœur du quartier de la contestation religieuse, les jansénistes officiant à Saint-Médard, le nouvel édifice vise à rétablir le prestige d’une église divisée. Dès 1763, Soufflot * donne les dessins d’une place monumentale. S’ordonnant face à l’église s’élève une école de droit, construite entre 1771 et 1783, et une école de théologie. Par décret du 4 avril 1791, la Constituante* , à la recherche d’un lieu digne de recevoir le corps de Mirabeau, décide la transformation de la basilique en un temple destiné à abriter les cendres des grands hommes de la nation. Sous la Révolution, les honneurs du Panthéon sont aussi décernés à Voltaire, en 1791, à Jean-Jacques Rousseau et à Marat, en 1794. Les cendres de Mirabeau et de Marat sont ensuite expulsées. Tout est affaire de symboles et ceux-ci changent au gré du pouvoir en place. Rousseau « père de l’égalité » repose face à son ennemi juré, Voltaire, ennemi du clergé et des despotes. La Révolution les désigne comme deux emblèmes des Lumières* dont les écrits portent l’avènement du nouveau régime politique, sans s’arrêter aux finesses respectives de leur conception de la culture et de la providence, qui les opposent. Informations pratiques Durée moyenne de la visite : 1h30 Visites commentées de la nef en français toute l’année. Visites accompagnées des parties hautes d’avril à octobre. Activités pour le jeune public. Visites adaptées pour les personnes handicapées. Le Centre des monuments nationaux publie une collection de guides sur les monuments français, traduits en plusieurs langues. Les Éditions du patrimoine sont en vente à la librairie-boutique. Centre des monuments nationaux Panthéon Place du Panthéon 75005 Paris tél. 01 44 32 18 00 fax 01 44 07 32 23 www.monuments-nationaux.fr crédits photos © Centre des monuments nationaux, Paris. illustration Tout pour plaire. conception graphique Plein Sens, Anders. réalisation Marie-Hélène Forestier. impression Néo-Typo, avril 2007. Histoire Pureté grecque et légèreté gothique Emblématique d’un renouveau architectural tout autant que d’une recherche expérimentale dans l’esprit de la démarche du siècle des Lumières* , l’église de Soufflot* effectue une synthèse stylistique. De l’architecture grecque, il utilise l’ordonnance, le vocabulaire ornemental, les ordres corinthiens et toscans, et le plan centré en forme de croix grecque. Du gothique, l’architecte exploite le système des voûtes, des arcs-boutants et la légèreté de la structure, comme en témoigne sa volonté d’allègement maximal des piles triangulaires de la croisée du transept. Le dôme s’inspire des grands exemples de la Renaissance. Soufflot choisit d’inonder l’édifice de lumière en perçant 45 hautes fenêtres. Celles-ci sont presque toutes obstruées après la Révolution par le théoricien de l’architecture Quatremère de Quincy, sur ordre de la Constituante* qui souhaite accroître l’aspect sépulcral du lieu. *Explications au dos de ce document. Un instrument politique de l’État Napoléon Ier poursuit l’inhumation des grands serviteurs de l’État dans la crypte. En 1885, face à l’émotion considérable suscitée par sa mort, seule la gigantesque basilique paraît digne d’accueillir Victor Hugo. Depuis, selon la volonté du président de la République, des Français illustres y ont été honorés, hommes politiques, écrivains, scientifiques, résistants, défenseurs des valeurs républicaines et de leur patrie (André Malraux en 1996, Alexandre Dumas en 2002). *Explications au dos de ce document. Histoire Visiter Thématiques L Informations français Panthéon De la basilique chrétienne au temple de la nation La basilique chrétienne En 507, après sa conversion au christianisme, le roi Clovis fonde une première basilique destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse Clotilde. La pieuse Geneviève, qui avait protégé Paris des barbares, y est inhumée en 512. L’entretien des reliques de la sainte patronne de Paris est bientôt confié à un chapitre de chanoines réguliers, les génovéfains* . Le chef-d’œuvre de Soufflot Vue de la fin du e XVIII siècle En 1744, après une grave maladie dont il attribue la guérison à l’invocation de la sainte, Louis XV fait vœu de consacrer à Geneviève un édifice prestigieux. Le projet de la nouvelle basilique est confié en 1755 à l’architecte Soufflot* , dont l’ambition est de rivaliser avec Saint-Pierre de Rome ; son collaborateur Rondelet achève l’édifice en 1790. Le Panthéon national En 1791, le monument est transformé en Panthéon national. Par deux fois au cours du XIX e siècle, l’immense sanctuaire retrouve sa vocation chrétienne avant d’être définitivement réinvesti de sa destination civique en 1885, à l’occasion des funérailles de Victor Hugo. *Explications au dos de ce document. Histoire Visiter Thématiques Informations L BC 7 8 9 10 5 6 6 2 6 4 6 3 11 N 12 13 A 3 1 D 13 A accueil-billetterie B escalier C toilettes D boutique-librairie 4 5 Le niveau principal Depuis l’entrée de la nef, le vaste volume central est souligné par les rangées de colonnes de style corinthien des bas-côtés. À l’intersection des quatre bras du plan centré, la croisée du transept est cantonnée de lourds piliers supportant la charge du dôme. Les murs rendus aveugles en 1792-1793 reçurent à partir de 1874 des peintures sur toiles marouflées* . Le marquis de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, fit exécuter par les artistes les plus célèbres de son temps un cycle dédié à l’histoire de sainte Geneviève et à l’épopée des origines chrétiennes et monarchiques de la France. On peut y voir entre autres les compositions de Puvis de Chavannes et de Jean-Paul Laurens, installées à une époque où le monument était redevenu une église pour quelques années. 1 L’Enfance de sainte Geneviève, sainte patronne de Paris. 2 Le pendule de Foucault* prouvant la rotation de la terre est installé pour la première fois 6 7 8 en 1851 dans le monument. Démonté avant que le futur Napoléon III ne rende le monument à la religion, le pendule est réinstallé par Camille Flammarion lors de la vague d’anticléricalisme du gouvernement, à la veille de la loi de séparation de l’Église et de l’État (1905). Il s’inscrit dans le contexte d’une diffusion plus large de la culture scientifique. La sphère actuelle date de 1995. Charlemagne, instigateur des premières écoles dans les paroisses, est couronné à Rome en 800. Les Miracles de sainte Geneviève montrent la procession organisée en 1496 pour écarter les pluies qui inondaient la ville et les guérisons attribuées aux reliques de la sainte lors d’une épidémie, en 1130. Le Baptême de Clovis rappelle l’acte de conversion au christianisme du fondateur de la première basilique. Des sculptures du début du XXe siècle évoquent, entre autres, la Révolution française, au pied des piliers soutenant le dôme. La Convention nationale par Sicard (1921-1924) présente Marianne entourée de députés et de soldats de l’an II* . La mort de sainte Geneviève et le dépôt de ses restes dans le tombeau de Clovis nous amènent naturellement à la crypte. Un escalier B descend à la crypte où reposent les grands hommes. 9 Sainte Geneviève ravitaille Paris assiégé par les Huns d’Attila. 10 11 Jeanne d’Arc et Saint Louis complètent l’évocation des héros chrétiens qui ont marqué l’histoire de France. 12 La marche d’Attila et Sainte Geneviève calmant les Parisiens. 13 La vie de saint Denis, évangélisateur de la Gaule et premier évêque de Paris. 17 16 18 15 14 C N La crypte 14 Le cœur de Léon Gambetta, 1838-1882 (urne face à la porte vitrée). La IIIe République le transfère le 11 novembre 1920 en hommage à son fondateur. 15 Vestibule. La première partie de la crypte accueille face à face les tombeaux de Voltaire, précédé de sa statue en pied par Houdon, et de Rousseau, qui prend la forme d’un temple rustique, en référence à ses théories sur la nature. Les deux philosophes sont considérés comme des figures emblématiques des Lumières* . Le tombeau de Soufflot* les rejoint en 1829. 16 Bras ouest, à droite. Les 41 grands dignitaires de l’Empire occupent les premiers caveaux de l’autre côté de la rotonde. Ils sont inhumés à partir de 1806 par décret impérial ; parmi eux, Portalis et Tronchet, rédacteurs du Code civil. 17 Bras ouest, à gauche. Victor Schoelcher a été inhumé à l’occasion du centenaire de l’abolition de l’esclavage à côté de Jean Jaurès, père du socialisme français, assassiné en 1914, et de Félix Éboué, premier résistant de la France d’outre-mer. Victor Hugo et Émile Zola. Partisans des idées républicaines, les deux écrivains se distinguent par leur combat pour le respect des libertés fondamentales. En 2002, les cendres d’Alexandre Dumas, grand écrivain populaire, sont déposées dans ce caveau. Les personnalités transférées pour le centenaire de la Révolution française précèdent le tombeau du maréchal Lannes. 18 Bras nord. Jean Moulin, héros de la Résistance et André Malraux, écrivain et ministre de la Culture, côtoient Jean Monnet, artisan de la Communauté européenne et René Cassin, père spirituel et rédacteur principal de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen adoptée par l’ONU en 1948. Dans le caveau suivant reposent des personnalités inhumées pour le bicentenaire de la Révolution, et plus loin, Pierre et Marie Curie, prix Nobel de physique pour leurs travaux sur le radium. Les parties hautes L’accès à la colonnade extérieure à la base du dôme offre un large panorama sur Paris. Il est possible d’avril à octobre en visite accompagnée. La façade ouest Le Panthéon s’ouvre par un péristyle monumental, inspiré du Panthéon d’Agrippa à Rome. Le fronton, transformé à quatre reprises depuis la construction de l’édifice, est aujourd’hui celui réalisé en 1837 par David d’Angers, « La patrie décernant ses récompenses ». On peut y voir les représentations de Voltaire et Rousseau assis, à gauche. *Explications au dos de ce document. Concorde La place de la Concorde est une grande place située au pied de l'avenue des Champs‐Élysées dans le 8e arrondissement. Le nom aurait été choisi par le Directoire pour marquer la réconciliation des Français après la Terreur. Sur les 2 498 personnes guillotinées à Paris pendant la Révolution, 1 119 le sont place de la Révolution. Parmi elles, outre Louis XVI, on retiendra les noms de Marie‐Antoinette, Charlotte Corday, madame Roland, les Girondins, Philippe d'Orléans, Madame Du Barry, Danton, Malesherbes et Lavoisier, Maximilien de Robespierre et ses amis. Elle s'est appelée place Louis XV, puis place de la Révolution après le 10 août 1792, place de la Concorde sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, à nouveau place Louis XV puis place Louis XVI sous la Restauration, place de la Charte en 1830, pour reprendre enfin sous la Monarchie de Juillet le nom de place de la Concorde. De même les monuments qui ont orné ou auraient dû orner son centre : statue équestre de Louis XV, statue de la Liberté, statue de Louis XVI, obélisque de Louqsor. L’obélisque de Louxor L'obélisque de Louxor est un obélisque provenant à l'origine du temple de Louxor en Égypte, érigé depuis 1836 au centre de la place de la Concorde à Paris. Petit Palais et Grand Palais Le Petit Palais est aujourd'hui utilisé comme musée des beaux‐arts. Il fut construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 par l'architecte Charles Girault. Il est situé dans le VIIIe arrondissement, avenue Winston‐Churchill, face au Grand Palais. Le « Grand Palais des Beaux‐Arts » est édifié à Paris à partir de 1897, pour l'exposition universelle prévue du 15 avril au 12 novembre 1900, en lieu et place du vaste mais inconfortable Palais de l'Industrie de 1855. « Monument consacré par la République à la gloire de l’art français », comme l'indique l'un de ses frontons, sa vocation originelle consiste à accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale. Eglise de la Madeleine L’église de la Madeleine se situe sur la place de la Madeleine dans le 8e arrondissement. Elle constitue une parfaite illustration du style architectural néoclassique avec son portique octostyle. Sa construction s'est étalée sur 85 ans en raison des troubles politiques en France à la fin du XVIIIe siècle, et au début du XIXe siècle. Les changements politiques de l'époque en firent modifier à plusieurs reprises la destination et les plans. Conçu par Napoléon Ier comme un temple à la gloire de sa Grande Armée en 1806, le bâtiment faillit être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la première de Paris, avant de devenir une église en 1845. Tuileries Les Tuileries étaient autrefois un quartier de Paris, situé entre le palais du Louvre, la rue de Rivoli, la place de la Concorde et la Seine. Il doit son nom au fait que son emplacement était occupé auparavant par des fabriques de tuiles. Le site abrite désormais un jardin public constituant le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale et qui, autrefois était celui du Palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale, aujourd'hui disparu. Le Louvre Le palais du Louvre est un ancien palais royal situé à Paris sur la rive droite de la Seine, entre le jardin des Tuileries et l'église Saint‐Germain‐l'Auxerrois. S'étendant sur une surface bâtie de plus de 135 000 m², le palais du Louvre est le plus grand palais européen, et le second plus grand bâtiment du continent après le Palais du Parlement roumain. Il abrite aujourd'hui l'un des plus riches musées d'art du monde : le Musée du Louvre. La construction du Louvre est indissociable de l'histoire de la ville de Paris. Elle s'étend sur plus de 800 ans, bien que le plan général du palais ait été imaginé dès la Renaissance. Charles V y établit sa résidence, donnant au palais un statut qu'il a conservé jusqu'au règne de Louis XIV. XIIème siècle : Paris, première ville du continent, est dotée d'une nouvelle et puissante enceinte fortifiée à partir de 1190 et le roi décide de la renforcer, à l'ouest, par une protection supplémentaire. Le château du Louvre naît alors, aux portes d'une cité qu'il est censé protéger du danger anglo‐normand. XIVème siècle :Travaux de Raymond du Temple. A partir de 1364, sous Charles V, le château défensif devient, grâce à l'architecte Raymond du Temple, une somptueuse résidence royale. 1678 : Louis XIV quitte définitivement les Tuileries et le Louvre. L'aménagement progressif de Versailles, où le roi s'installe définitivement en 1678, marque, sur ordre de Colbert, l'arrêt des travaux dans les résidences parisiennes. Les bâtiments de la Cour Carrée sont laissés en l'état, sans toitures et ouverts à tous vents ; ils le resteront presque un siècle. Fin XVIIIème : le Palais devient musée. 30 mars 1989 : ouverture de la Pyramide Ouverture du Hall Napoléon, 1989 (© Musée du Louvre) Le 30 mars 1989 est inaugurée la Pyramide de verre construite par I. M. Peï. Erigée au centre de la Cour Napoléon, elle détermine les grands axes de circulation du palais et conduit en sous‐ sol à un vaste hall d'accueil d'où l'on accède aux espaces dévolus aux expositions temporaires, aux salles relatant l'histoire du Palais et du musée, ainsi qu'aux fossés du Louvre de Charles V, à un auditorium et enfin à différents services pour les visiteurs (vestiaires, librairie, cafétéria, restaurant). Î Î Î Î Î Î Î Î Î Î Î Victoire de Samothrace (190 avt JC) Vénus de Milo (130‐100 avt JC) La Joconde, L. de Vinci (1503‐1506) Les Noces de Cana Véronèse (1562‐1563) La Madeleine à la veilleuse G. de La Tour (vers 1640‐45) Portrait de Louis XIV, H. Rigaud (1701) Le Verrou, Fragonard (1778) Sacre de Napoléon Ier, David (1805‐1807) La Grande Odalisque, Ingres (1814) Le Radeau de la méduse, Géricault (1819) La Liberté guidant le peuple, Delacroix (1830) 17 février Place des Vosges L'ancienne place Royale, rebaptisée place des Vosges en 1800, est une place du Marais, faisant partie des 3e et 4e arrondissements parisiens. C'est la place la plus ancienne de Paris (construction entamée sous Henri IV), juste après la place Dauphine. Bastille La place de la Bastille est un lieu symbolique de la Révolution française, où l'ancienne forteresse de la Bastille fut détruite entre le 14 juillet 1789 et le 14 juillet 1790. Louis‐Philippe décida en 1833 de construire la Colonne de Juillet, déjà prévue en 1792, mais pour, cette fois, commémorer les Trois Glorieuses. Elle fut inaugurée en 1840. Marais Le Marais est un quartier historique (et non administratif) parisien situé dans une partie des IIIe et IVe arrondissements, sur la rive droite de la Seine. Il est aujourd'hui délimité à l'ouest par la rue Beaubourg, à l'est par le boulevard Beaumarchais, au nord par la rue de Bretagne et au sud par la Seine. Le Marais est une ancienne zone de marécages occupée à compter du XIIe siècle par les ordres religieux (dont l'ordre du Temple), qui y installent des établissements. Au début du XVIIe siècle, à la suite de la construction de la place des Vosges, ce quartier, jusque‐là périphérique, devient le lieu de résidence de la noblesse parisienne. Plusieurs populations s'y sont regroupées au cours des années : juifs à la fin du XIXe siècle, Chinois après la Première Guerre mondiale, et homosexuels. Musée d’Orsay Le musée d’Orsay est un musée national situé à Paris, sur la rive gauche de la Seine, dans le VIIe arrondissement, aménagé dans l’ancienne gare d'Orsay (1898) et inauguré en 1986. A la veille de l'exposition Universelle de 1900, l'Etat céda le terrain à la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans qui, défavorisée par la position excentrique de la gare d'Austerlitz, projetait de construire à la place du Palais d'Orsay une gare terminus plus centrale. Sous le plancher métallique de la gare d'Orsay© Musée d'Orsay/H. Lewandowski La gare et son hôtel furent inaugurés pour l'exposition Universelle, le 14 juillet 1900. A l'extérieur, Laloux masqua les structures métalliques de la gare par une façade en pierre de style éclectique. A l'intérieur, le modernisme s'imposa. Le grand hall de 32m de haut, 40m de large et 138m de long était précédé le long du quai d'un vestibule et d'un porche ouvert. De 1900 à 1939, la gare d'Orsay joua le rôle de tête de la ligne sud‐ouest de la France. L'hôtel d'Orsay recevait, en plus des voyageurs, des associations et des partis politiques qui y tenaient assises et banquets. Mais à partir de 1939, la gare ne devait plus desservir que la banlieue, ses quais étant devenus trop courts à cause de l'électrification progressive des lignes de chemin de fer. Assemblée Nationale L’Assemblée nationale forme, avec le Sénat, le Parlement de la Cinquième République. Son rôle principal est de débattre, d'amender et de voter les lois. Elle siège au palais Bourbon. Le palais Bourbon a été construit pour Louise Françoise de Bourbon, fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan. La construction du bâtiment commence en 1722. Le palais Bourbon a accueilli, à partir de 1795, toutes les chambres basses des parlements français, à l’exception d’une courte période de 1871 à 1879 (période pendant laquelle elle siège au château de Versailles, suite à l’insurrection de la Commune de Paris) puis après la fuite du gouvernement et du Parlement à Bordeaux puis à Vichy durant la Seconde Guerre mondiale en 1940. 18 février Montmartre Montmartre est une ancienne commune française du département de la Seine, annexée en 1860 par Paris. L'essentiel de son territoire constitue depuis lors le 18e arrondissement de la capitale. Montmartre est désormais un quartier de Paris situé dans le nord de la capitale, sur la colline de la butte Montmartre qui est l'un des principaux lieux touristiques de Paris. C'est à Montmartre qu'est situé le point culminant de Paris : 130,53 mètres, altitude du sol naturel à l’intérieur du cimetière jouxtant l’église Saint‐Pierre de Montmartre. Sacré Coeur La basilique du Sacré‐Cœur, dite du Vœu national, située au sommet de la butte Montmartre, est un édifice religieux parisien majeur. Sa construction fut décrétée par une loi votée par l'Assemblée nationale de 1871 en juillet 1873 dans le cadre d'un nouvel « Ordre moral » faisant suite aux événements de la Commune de Paris. Invalides L’hôtel national des Invalides est un monument parisien dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l'ordonnance du 24 février 1677, pour abriter les invalides de ses armées. Aujourd'hui, il accueille toujours des invalides, mais également plusieurs musées, une nécropole militaire et le tombeau de Napoléon abritant les cendres de l’Empereur. Beaubourg Le centre national d’art et de culture Georges‐Pompidou (CNAC), communément appelé centre Georges‐Pompidou, centre Pompidou ou centre Beaubourg, est un établissement poly‐ culturel situé dans le quartier de Beaubourg, dans le 4e arrondissement, entre le quartier des Halles et le quartier Marais. Le centre est né de la volonté de Georges Pompidou, alors Président de la République française, de créer au cœur de Paris une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec les livres, le design, la musique et le cinéma. Les Halles Les Halles de Paris était le nom donné aux Halles centrales, marché de vente en gros de produits alimentaires frais, situé au cœur de Paris, dans le 1er arrondissement et qui donnèrent leur nom au quartier environnant. Au plus fort de son activité et par manque de place, les étals des marchands s'installaient même dans les rues adjacentes. Elles sont le décor principal du Ventre de Paris d'Émile Zola. 19 février Versailles Le château de Versailles à Versailles fut la résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le roi et la cour y résidèrent de façon permanente du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l'exception des quelques années de la Régence. Situés au sud‐ouest de Paris, dans la ville de Versailles en France, ce château, chef d’œuvre d’architecture classique, et son domaine visaient à glorifier la monarchie française. Il s'étale sur 63 154 m² répartis en 2 300 pièces (dont 1 000 pièces de musée). Le parc du château de Versailles s'étend sur 715 ha (contre 8 000 avant la Révolution française, soit dix fois plus), dont 93 ha de jardins.