REPUBLIQUE FRANCAISE DIVISION DE NANTES L’AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET LE CONTRÔLE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION EN BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE EN 2011 CONFÉRENCE DE PRESSE À NANTES 11 SEPTEMBRE 2012 DOSSIER DE PRESSE Contacts : Pierre SIEFRIDT : Chef de la division de Nantes de l’ASN 02 51 85 80 29 – [email protected] Évangelia PETIT : Responsable des relations avec la presse de l’ASN 01 40 19 86 61 – [email protected] ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 1 L’ÉTAT DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION EN BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE EN 2011 SOMMAIRE LA DIVISION DE NANTES DE L’ASN EN CHIFFRES ......................................................... 3 A. APPRÉCIATIONS PORTÉES PAR L’ASN SUR LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET LA RADIOPROTECTION EN RÉGIONS BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE – SYNTHÈSE ............ 4 B. SUITES DE L’ACCIDENT NUCLÉAIRE SURVENU À LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE FUKUSHIMA DAIICHI (JAPON) LE 11 MARS 2011.......................................................... 6 C. PRINCIPALES ACTIONS PARTICULIERES MENÉES PAR L'ASN EN RÉGIONS BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE AU COURS DE L'ANNÉE 2011 ..................................................... 7 L’AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE ........................................................................... 8 L’ÉTAT DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION EN BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE EN 2011.............................................................................................. 10 1. LE CONTRÔLE DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES ET DES TRANSPORTS .............................................. 11 2. LE CONTRÔLE DES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES DE PROXIMITÉ ............................................................... 13 2.1. Le contrôle des centres de radiothérapie ..................................................................... 14 2.2. Le contrôle de la radiologie interventionnelle .............................................................. 16 2.3. Le contrôle de la médecine nucléaire........................................................................... 17 2.4. Le contrôle de l’imagerie médicale (radiologie, scanographie)..................................... 19 2.5. Le contrôle de la radiographie industrielle ................................................................... 20 2.6. Autres actions de l’ASN dans le nucléaire de proximité ............................................... 21 ANNEXES : DESCRIPTION DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES CONTRÔLÉES PAR LA DIVISION DE NANTES EN PAYS DE LA LOIRE............................................................................ 22 Les installations nucléaires de base (INB) en Pays de la Loire ............................................ 23 Le nucléaire de proximité en Pays de la Loire et en Bretagne.............................................. 24 ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 2 LA DIVISION DE NANTES DE L’ASN EN CHIFFRES La division de Nantes de l’ASN constitue une des onze divisions territoriales de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Elle assure le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans les régions Bretagne et Pays de la Loire. Au 1er janvier 2012, les effectifs de la division de Nantes de l’ASN s’élèvent à 12 agents répartis comme suit : 1 délégué territorial ; 1 chef de division ; 1 adjoint ; 7 inspecteurs ; 2 agents administratifs. Un parc étendu d’activités et d’installations à contrôler en Bretagne et Pays de la Loire : 1 la centrale des Monts d’Arrée en cours de démantèlement, 2 irradiateurs industriels IONISOS à Sablé sur Sarthe (72) et à Pouzauges (85) ; 17 centres de radiothérapie externe et 9 services de curiethérapie ; 18 services de médecine nucléaire ; 99 établissements pratiquant la radiologie interventionnelle ; 84 services de scanographie (104 appareils) ; environ 5 000 appareils de radiodiagnostic médical et dentaire ; environ 750 établissements industriels et de recherche dont 43 sociétés de radiographie industrielle et plus de 300 utilisateurs d’appareils de détection de plomb dans les peintures ; 2 cyclotrons liés notamment à la production de fluor 18. Ces installations représentent environ 10% du parc français. 8 inspections des installations nucléaires et dans le domaine du transport de matières radioactives ont été réalisées en 2011 dont : 3 inspections dans les installations nucléaires IONISOS ; 5 inspections « transport » dans les secteurs industriels (3) et médicaux (2). 124 inspections ont été réalisées en 2011 dans le domaine du nucléaire de proximité en Bretagne et Pays de la Loire, dont : 56 inspections en Bretagne ; 68 inspections en Pays de la Loire. Trois campagnes d’inspections ont porté sur la détention et l’utilisation d’appareils de détection de plomb dans les peintures (11), d’appareils de radiologie conventionnelle (10) et de radiologie dentaire (10). Les autres inspections ont principalement concerné des établissements industriels de radiographie (16), des services de médecine nucléaire (13), des services de radiothérapie (10) et des services de radiologie interventionnelle (10). La division de Nantes de l’ASN a été amenée à dresser trois procès-verbaux à la suite de ses contrôles des installations. Les deux premiers en radiographie industrielle ont été accompagnés d’une suspension d’activité et d’une mise en demeure de régularisation, le troisième a concerné un détenteur d’appareil de détection de plomb dans les peintures. 1 Le contrôle de la centrale des Monts d’Arrée est assuré par la division de Caen de l’ASN ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 3 A. APPRÉCIATIONS PORTÉES PAR L’ASN SUR LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET LA RADIOPROTECTION EN RÉGIONS BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE – SYNTHÈSE L’ASN porte une appréciation globale satisfaisante sur le niveau de sûreté et de radioprotection des installations de la région. L’ASN considère que les exploitants, conscients des principaux enjeux dans ces domaines, cherchent à progresser sous l’action de contrôle de l’ASN. I. Les installations nucléaires 1. La centrale de Brennilis L’ASN considère qu’EDF a bien préparé et bien engagé la reprise des opérations de démantèlement autorisé par le décret du 27 juillet 2011. Ce décret est une autorisation de démantèlement partiel, comme l’avait recommandé la commission d’enquête publique, qui vise à permettre de compléter l’inventaire de l’état initial, radiologique et chimique du site, de terminer les opérations de démantèlement de la station de traitement des effluents, d’assainir et combler le chenal de rejet des effluents dans l’Ellez, d’assainir les zones de pollutions diffuses et enfin d’engager le démantèlement des échangeurs de chaleur après leur caractérisation radiologique. Enfin l’ASN a commencé l’instruction du dossier déposé par EDF en fin d’année 2011 pour le démantèlement complet de l’installation comme demandé par le décret du 27 juillet 2011. Ce dossier fera l’objet des consultations prévues par le Code de l’environnement. 2. Les irradiateurs IONISOS L’évacuation radioactives des anciennes sources L’ASN considère que la société IONISOS exploite de manière satisfaisante les deux irradiateurs industriels de Sablé-sur-Sarthe et de Pouzauges. Les opérations de conditionnement et de transport de nombreuses sources radioactives ayant atteint la durée limite d’utilisation se sont déroulées correctement début 2012. Les contrôles spécifiques menés par l’ASN lors de ces opérations ont permis d’améliorer les conditions d’entreposage de ces sources à l’extérieur de la cellule d’irradiation. L’ASN juge favorablement les travaux d’amélioration de l’alimentation électrique du site et la rénovation du matériel de suivi des rejets gazeux menés par EDF en 2011 et suit les opérations en cours d’assainissement de l’ancien chenal de rejet et préparations aux opérations de découpe des échangeurs de chaleur. Par ailleurs, l’ASN a adopté le 1er septembre 2011 deux décisions relatives aux modalités de prélèvements d’eau et aux modalités et limites de rejets d’effluents de la centrale de Brennilis correspondant aux activités autorisées par le décret de démantèlement partiel. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 4 II. Le nucléaire de proximité 1. La scanographie L’augmentation des expositions en imagerie médicale : une préoccupation croissante de l’ASN En 2011, l’ASN a engagé un renforcement des contrôles des services d’imagerie médicale possédant un scanner. Ce type d’examen constitue une source significative d’exposition aux rayonnements ionisants de la population française. Six services ont ainsi fait l’objet d’une inspection en Bretagne et Pays de la Loire. L’ASN constate que l’exposition des patients est une préoccupation croissante des services d’imagerie médicale mais la justification et l’optimisation des actes de radiologie par les médecins demandeurs reste insuffisante. Du fait des risques importants présentés par cette technique, la radiographie industrielle est une priorité forte pour l’ASN. Au cours des 19 inspections réalisées dans la région en 2011, l’ASN a constaté un renforcement des mesures organisationnelles (procédures…). Toutefois, les inspections sur les chantiers de radiographies ont montré que des progrès restent encore à accomplir dans la définition et le balisage des zones réglementées autour des appareils de radiographie. Par ailleurs, en raison de manquements graves et répétés à la réglementation, l’ASN a dressé à l’encontre d’une entreprise de radiographie deux procès-verbaux et l’a suspendue pour une durée d’un mois. À l’issue de cette suspension d’activité, l’entreprise a été mise en liquidation. 2. La radiographie industrielle Une charte régionale sur l’amélioration des pratiques en 2011 et la fermeture d’un établissement En collaboration avec les DIRECCTE2 des régions Bretagne et Pays de la Loire et des professionnels du secteur, une charte régionale sur l’optimisation des pratiques en radiographie industrielle a été élaborée. Douze entreprises (EDF, DCNS, …) ont signé cette charte en décembre 2011. Les entreprises signataires s’engagent ainsi à mettre en œuvre progressivement les recommandations de la charte comme le renforcement des compétences des opérateurs et la préparation des chantiers. 2 Directions régionales de l’économie, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 5 B. SUITES DE L’ACCIDENT NUCLÉAIRE SURVENU À LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE FUKUSHIMA DAIICHI (JAPON) LE 11 MARS 2011 L’année 2011 a été marquée par l’accident de Fukushima. Cet accident majeur a rappelé que, malgré les précautions prises, un accident ne peut jamais être exclu. Pour la sûreté nucléaire, il y aura un avant et un après Fukushima car cet accident pose des questions fondamentales qui vont au-delà des caractéristiques particulières des réacteurs de Fukushima et de leur exploitation. L’ASN s’attend à ce que le retour d’expérience complet puisse prendre jusqu’à 10 ans, mais elle a engagé sans attendre une campagne d’inspections ciblées sur des thèmes en lien avec l’accident et une démarche d’évaluations complémentaires de sûreté (ECS) des installations nucléaires civiles françaises. L’ASN a publié début 2012 son rapport, qui a été remis au Premier ministre et transmis à la Commission européenne. L'exercice des ECS a été conduit dans un esprit d’ouverture et de transparence : plusieurs parties prenantes ont été associées (Commissions Locales d’Information, experts étrangers, etc.) et les documents ont été rendus publics dès leur réception. Des contributions de parties prenantes ont été reçues par l’ASN, analysées, et prises en compte pour le rapport final. Les ECS concernent l’ensemble des installations nucléaires et ont porté en priorité en 2011 sur les centrales nucléaires et les installations d’AREVA et du CEA. Elles ont porté sur cinq thèmes principaux : les risques d’inondation, de séisme, de perte des alimentations électriques et de perte du refroidissement, la gestion opérationnelle des situations accidentelles. demande l’arrêt d’aucune d’entre elles. Dans le même temps, elle considère que la poursuite de leur exploitation nécessite d’augmenter dans les meilleurs délais, audelà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes. L’ASN a donc imposé le 26 juin 2012 aux exploitants un ensemble de dispositions nouvelles impliquant des travaux considérables et un investissement particulier en matière de facteurs sociaux, organisationnels et humains qui sont un élément essentiel de la sûreté. Le post-Fukushima en Bretagne et Pays de la Loire IONISOS L’ASN a considéré au regard des faibles enjeux de sûreté des irradiateurs IONISOS que les évaluations complémentaires de sûreté devront être remises lors de la révision des rapports de sûreté au plus tard en 2017. Brennilis EDF devra fournir pour le 15 septembre 2012 son rapport d’évaluation complémentaire pour la sûreté. L’ASN procédera à son instruction technique et pourra, le cas échéant, prendre des prescriptions afin d’améliorer la robustesse de l’installation. Par ailleurs, l’ASN a procédé à une inspection spécifique les 26 et 27 avril 2012, en présence de deux observateurs de la commission locale d’information. À l’issue des ECS, l’ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu’elle ne ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 6 C. PRINCIPALES ACTIONS PARTICULIERES MENÉES PAR L'ASN EN RÉGIONS BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE AU COURS DE L'ANNÉE 2011 Outre le contrôle continu mené par l’ASN, matérialisé par des inspections et l’analyse des événements significatifs qui lui sont déclarés, diverses actions fortes ont été menées en 2011, dont les suivantes : Réalisation de campagnes d’inspections ciblées En 2011, la division de Nantes de l’ASN a procédé à une importante action de contrôles dans diverses installations présentant des enjeux de radioprotection faibles (dentistes, radiologues, diagnostiqueurs de plomb). Il ressort de ces 31 inspections : - - des situations très contrastées chez les diagnostiqueurs de plomb, certains exploitants mettant en œuvre de manière très satisfaisante les principales dispositions applicables en radioprotection, à la différence d’autres pour lesquels des progrès sont attendus en matière de règles de gestion des sources radioactives et de protection contre le vol et l’incendie ; des progrès continus en matière d’optimisation des doses délivrées aux patients chez les radiologues et dentistes. En revanche, des progrès sont encore attendus en matière de formation de travailleurs, de réalisation des contrôles internes et externes de radioprotection ainsi que des contrôles de qualité. Actions d’information des publics La division de Nantes de l’ASN a organisé trois séminaires professionnels sur : – la radioprotection des travailleurs auprès d’une vingtaine de personnes compétentes en radioprotection intervenant dans d’autres entreprises ; – – la médecine nucléaire auprès de plus de soixante-dix professionnels des deux régions (médecins, manipulateurs et radiophysiciens); la radiographie industrielle à l’occasion de la signature de la charte sur la radiographie industrielle en Pays de la Loire et Bretagne. Ce séminaire a réuni plus de quatre-vingt professionnels (donneurs d’ordre, prestataires de services…). La division de Nantes de l’ASN a également participé à l’organisation de deux expositions sur le nucléaire : – « la robe et le nuage » à Nantes qui a accueilli plus de 13 500 visiteurs. Dans le cadre de cette opération, l’ASN a participé fin septembre à la conférence sur la radioprotection : « Citoyen, sommes-nous protégés ? » ; – « sur les traces des Becquerel » à Pornichet qui a accueilli sur deux sites près de 3 500 visiteurs. Soutien des Commissions d’information (CLI) locales Dans la continuité des années précédentes, l'ASN a soutenu dans leurs missions les deux Commissions locales d'information (CLI) autour des installations nucléaires de IONISOS. Elle a contribué à leur financement, participé à leurs travaux et les a informées sur ses actions de contrôle. Échanges internationaux Au plan international, la division de Nantes de l’ASN a participé à un audit international de l’autorité de sûreté nucléaire de la Slovénie en octobre 2011. Elle a également contribué à la formation d’une quinzaine de responsables africains sur la réglementation des sources de rayonnements ionisants organisée par l’AIEA en Tunisie en octobre 2011. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 7 L’AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Autorité administrative indépendante créée par la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite « loi TSN »), est chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France. L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement des risques liés aux activités nucléaires. Elle contribue à l’information des citoyens. Le collège des commissaires de l’ASN À l’image d’autres Autorités administratives indépendantes en France ou de ses homologues à l’étranger, l’ASN est dirigée par un collège qui définit la stratégie de l’ASN en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection ; en particulier les doctrines et principes d’action de l’ASN dans ses missions essentielles : la réglementation, le contrôle, la transparence, la gestion des situations d’urgence, les relations internationales, … Trois sont nommés par le Président de la République : - M. André-Claude LACOSTE, Président ; - M. Michel BOURGUIGNON, commissaire; - M. Jean-Jacques DUMONT, commissaire ; Un est nommé par le Président du Sénat : - M. Philippe JAMET, commissaire ; Un est nommé par le Président de l’Assemblée nationale : - Mme Marie-Pierre COMETS, commissaire. Les commissaires exercent leurs fonctions en toute impartialité sans recevoir d’instruction du gouvernement, ni d’aucune autre personne ou institution. Ils exercent leurs fonctions à plein temps ; ils sont irrévocables et leur mandat de 6 ans n’est pas renouvelable. A la fin de l’année 2012, deux de ses membres seront renouvelés, dont le Président. Le collège de l’ASN est constitué des 5 commissaires suivants, nommés par décret. De gauche à droite : Michel Bourguignon, Marie-Pierre Comets, André-Claude Lacoste, JeanJacques Dumont, Philippe Jamet ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 8 Les missions de l’ASN Quelques chiffres clés Les missions de l’ASN s’articulent autour de trois métiers (compétences) : la réglementation : l’ASN est chargée de contribuer à l’élaboration de la réglementation, en donnant son avis au Gouvernement sur les projets de décrets et d’arrêtés ministériels ou en prenant des décisions réglementaires à caractère technique ; le contrôle : l’ASN est chargée de vérifier le respect des règles et des prescriptions auxquelles sont soumises les installations ou activités qu’elle contrôle ; l’information du public : l’ASN est chargée de participer à l’information du public, y compris en cas de situation d’urgence. En cas de situation d’urgence radiologique, l’ASN est chargée d’assister le Gouvernement, en particulier en adressant aux autorités compétentes ses recommandations sur les mesures à prendre sur le plan médical et sanitaire ou au titre de la sécurité civile. Dans une telle situation, l’ASN est également chargée d’informer le public sur l’état de sûreté de l’installation concernée et sur les éventuels rejets dans l’environnement et leurs risques pour la santé des personnes et pour l’environnement. - - - - Plus de 450 agents, dont près de la moitié dans les 11 divisions territoriales ; 248 inspecteurs répartis dans les divisions territoriales et les directions ; 79% de cadres, issus de corps de la fonction publique (profils scientifiques et médicaux) ou mis à disposition par des établissements publics (IRSN ou CEA) ; Environ 146 M€ de budget global dont 78 M€ consacrés à l’expertise ; Plus de 820 inspections par an dans les installations nucléaires et le transport de matières radioactives ; Plus de 1130 inspections par an dans les secteurs médical, industriel et de la recherche ; Plus de 9 000 lettres de suite d’inspection publiées sur le site internet www.asn.fr. Le recours à des experts L’ASN fait appel à l’expertise d’appuis techniques extérieurs, dont le principal est l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). L’ASN sollicite également l’avis de groupes permanents d’experts scientifiques et techniques. Carte des divisions territoriales de l’ASN ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 9 L’ÉTAT DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION EN BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE EN 2011 ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 10 1. LE CONTRÔLE DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES ET DES TRANSPORTS Le contrôle de la sûreté nucléaire et du transport de matières radioactives en Pays de la Loire et Bretagne ?en chiffres : En région Pays de la Loire, l’ASN est en charge du contrôle des deux sites nucléaires suivants : - installation nucléaire IONISOS de Pouzauges (irradiateur) ; - installation nucléaire IONISOS de Sablé-sur-Sarthe (irradiateur). L’ASN a réalisé, en 2011, 8 inspections dans le domaine de la sûreté nucléaire et du transport de matières radioactives, dont : - 3 inspections dans les installations nucléaires IONISOS ; - 5 inspections concernant le transport de matières radioactives. L’ASN a instruit un incident en transport (IONISOS) en 2011. À la suite de l’incident de juin 2009, relatif à l’ouverture intempestive d’une porte d’accès à la cellule d’irradiation du site de Pouzauges, l’exploitant avait mis en œuvre les dispositions techniques transitoires demandées par l’ASN afin de renforcer la sécurité des accès à la cellule d’irradiation. La société IONISOS a remis, en février 2011 pour l’installation de Pouzauges et en mai 2011 pour l’installation de Sablé-sur-Sarthe, une étude de sûreté sur la gestion globale des accès à la cellule. À la suite des avis de l’IRSN rendus en octobre 2011 pour l’installation de Pouzauges et en janvier 2012 concernant celle de Sablé-sur-Sarthe, l’ASN considère que les dispositions proposées vont dans le sens d’une amélioration de la sûreté et permettent de diminuer de manière significative les risques d’intrusion dans la cellule d’irradiation et leurs conséquences. Ces dispositions concernent : 1.1 Le contrôle des irradiateurs IONISOS de Pouzauges et de Sablé-sur-Sarthe L’ASN estime que l’année 2011 a été satisfaisante au plan de la sûreté dans les deux irradiateurs IONISOS. Cette appréciation générale est construite sur les résultats des contrôles réalisés par l’ASN en 2011, en particulier à travers les inspections, l’analyse du traitement des écarts survenus dans ces installations, ainsi que sur la connaissance par les inspecteurs des sites qu’ils contrôlent. - l’installation d’un deuxième rondier3 dans le labyrinthe d’entrée des produits ; - la réduction du délai de descente des sources en position de sûreté ; le renforcement de la détection de toute intrusion dans la zone externe du convoyeur. L’ASN suivra en 2012 la mise en œuvre de ces dispositions techniques. - Dispositif de sécurité permettant de contrôler l’évacuation de la cellule d’irradiation avant la fermeture de la porte d’accès du personnel et de lancer la séquence de redémarrage de l’installation (montée des porte-sources) 3 ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 11 Par ailleurs, dans le cadre du contrôle par l’ASN de l’évacuation de nombreuses sources radioactives ayant atteint la durée limite d’utilisation, la présence d’un entreposage temporaire de sources radioactives non autorisé a été constaté à l’extérieur de la cellule d’irradiation. Les actions engagées par l’ASN ont permis de régulariser cette activité et d’améliorer les conditions d’entreposage de ces sources à l’extérieur de la cellule d’irradiation lors des opérations d’évacuation ultérieures qui se sont déroulées fin 2011 et début 2012. Enfin, un événement significatif dans le domaine des transports a été déclaré par la société IONISOS pour le site de Sablé-surSarthe fin 2011. Cet événement concerne une erreur d’identification d’une source radioactive lors du chargement d’un colis de transport d’anciennes sources radioactives à destination du Canada. Il a été classé, début 2012, au niveau 1 sur l’échelle INES. 1.2 Le contrôle du transport des matières radioactives L’ASN a constaté que les différents acteurs du transport en Bretagne et Pays de la Loire connaissaient et respectaient globalement la réglementation en matière de transport de matières radioactives. Des progrès doivent néanmoins être encore réalisés en matière de marquage, d’étiquetage et d’arrimage des colis. En dehors de l’erreur d’identification d’une source IONISOS lors de l’envoi des anciennes sources radioactives au Canada, aucun autre événement significatif n’a été déclaré à l’ASN dans le domaine des transport en 2011. Bien que le contrôle réalisé par l’ASN en 2011 concernant le transport de matières radioactives dans ces régions n’ait pas montré d’anomalie notable, l’ASN maintiendra sa présence sur le terrain en 2012. Environ 900 000 colis de matières radioactives circulent en France annuellement. Le plus grand nombre de ces colis est constitué de radio-isotopes destinés à un usage médical, pharmaceutique ou industriel. La responsabilité repose sur les différents acteurs de la chaîne du transport : l’expéditeur, le transporteur et le réceptionnaire. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 12 2. LE CONTRÔLE DES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES DE PROXIMITÉ L’ASN contrôle, depuis 2002, l’ensemble des activités civiles liées à l’utilisation des rayonnements ionisants, afin de protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement contre les risques associés. Ce champ couvre les activités médicales, industrielles et de recherche. C’est ce qu’on appelle le « nucléaire de proximité ». Les 7 inspecteurs de la division de Nantes de l’ASN sont chargés du contrôle du nucléaire de proximité pour les régions Bretagne et Pays de la Loire. Ce contrôle comprend : l’inspection, afin de vérifier la bonne application de la réglementation ; l’instruction de demandes d’autorisation ou de déclaration de mise en œuvre de sources ou de générateurs électriques de rayonnements ionisants ; l’analyse des événements significatifs déclarés à l’ASN par les utilisateurs. En 2011, la division de Nantes de l’ASN a réalisé 124 inspections dans le domaine du nucléaire de proximité dans les régions Bretagne et Pays de la Loire. Elle a délivré 238 autorisations de pratiquer des activités nucléaires et a enregistré 796 déclarations d’appareils émettant des rayonnements ionisants. Enfin, elle a instruit 59 événements significatifs dans ces deux régions. Le contrôle du nucléaire de proximité par l’ASN en région Pays de la Loire en chiffres : En région Pays de la Loire, la division de Nantes contrôle l'utilisation de : - ~2 500 appareils de radiodiagnostic médical et dentaire ; - 40 services de scanographie ; - 7 services de radiothérapie externe ; 4 services de curiethérapie; 9 services de médecine nucléaire; 51 établissements réalisant des actes de radiologie interventionnelle; environ 400 équipements ou sources pour l’industrie et la recherche. L’utilisation de rayonnements ionisants est encadrée par 3 grands principes inscrits dans le code de la santé publique : justification, optimisation et limitation. Toute exposition aux rayonnements ionisants doit être justifiée par les avantages individuels ou collectifs qu’elle procure et qui doivent être supérieurs aux risques présentés par ces expositions. Toute exposition justifiée doit être réalisée de façon à ce que les doses délivrées soient abaissées au niveau le plus bas raisonnablement possible compte tenu des facteurs économiques et sociaux ou des impératifs diagnostiques ou thérapeutiques s’il s’agit d’expositions médicales. Enfin, à l’exception des doses délivrées lors d’actes médicaux, les doses ne doivent pas dépasser des limites fixées par voie réglementaire. Les rayonnements ionisants sont utilisés par l’homme dans de nombreux domaines, comprenant par exemple : - la médecine : diagnostic et thérapie ; - la stérilisation : destruction à froid des bactéries et moisissures (stérilisation d’instruments médicaux, de denrées alimentaires) ; - la recherche et l’industrie : radiographie non destructive d’objets et matériaux, mesures et analyses diverses ; - la datation au carbone 14 d’œuvres d’art et de vestiges archéologiques.. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 13 2.1. Le contrôle des centres de radiothérapie Le contrôle de la radiothérapie par l’ASN en régions Bretagne et Pays de la Loire en chiffres : - 10 inspections ont été réalisées dans les services de radiothérapie. Ces inspections ont été réalisées en priorité dans les centres non inspectés en 2010 ou présentant des enjeux particuliers ; - 25 incidents ont été déclarés à l’ASN. 13 incidents ont été classés au niveau 1 sur l’échelle ASN-SFRO qui compte 8 niveaux classés de 0 à 7. Pour mémoire un incident déclaré en 2010 avait été classé, début 2011, au niveau 2 ; - tous les services de radiothérapie ont déjà déclaré au moins un événement significatif à l’ASN au cours de ces trois dernières années. La radiothérapie : des techniques complexes permettant de soigner un très grand nombre de patients La radiothérapie prend en charge un nombre croissant de patients, avec près de 200 000 personnes concernées chaque année en France. La radiothérapie connaît ainsi une véritable révolution technologique depuis une dizaine d’années, notamment en raison des progrès de l’imagerie et de l’informatique. En même temps, la radiothérapie s’inscrit dans le fonctionnement de systèmes complexes. Un grand nombre d’étapes, de tâches doivent être réalisées plusieurs fois par jour et peuvent différer faiblement d’un patient à l’autre. Les traitements impliquent la prise en compte de multiples paramètres. Un grand nombre de personnes de disciplines différentes, nécessitant une technicité élevée, travaillent ensemble, chacune contribuant pour sa part au processus complet. La radiothérapie permet de traiter tous les ans environ 200 000 patients en France Les actions de contrôle de l’ASN contribuent à la maîtrise de cette complexité. Ainsi, pour assurer la sécurité des personnes, l’ASN contribue à l’élaboration des textes spécifiant les règles minimales concernant les structures et les procédures à respecter par les professionnels : par exemple, une décision technique rend obligatoire pour les centres de radiothérapie la mise en place d’une démarche d’assurance de la qualité. Par ailleurs, lorsque des dysfonctionnements surviennent, l’ASN s’attache à vérifier que les analyses approfondies ont été réalisées afin de définir les mesures correctives à mettre en place permettant d’éviter leur renouvellement. Inspection en radiothérapie par l’ASN Des contrôles renforcés en radiothérapie L’augmentation du nombre d’inspections effectuées dans les services de radiothérapie a été progressive à partir de 2002. L’ASN observe en 2011 que les centres de radiothérapie des régions Bretagne et Pays de la Loire ont poursuivi leur démarche d’amélioration de la sécurité des traitements. En 2011, l’ASN a inspecté 10 centres de radiothérapie en Bretagne et Pays de la Loire. Ces inspections visaient à examiner l’application de la décision de l’ASN 2008DC-0103 du 1er juillet 2008 fixant les obligations d’assurance de la qualité en radiothérapie. En particulier, les inspecteurs ont examiné l’organisation des centres, les moyens matériels, la mise en œuvre des procédures des systèmes de management et les dispositions concernant l’identification et le traitement des incidents. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 14 En matière d’organisation des centres, les renforts observés en radiophysiciens depuis plusieurs années permettent à la totalité des centres régionaux de respecter les exigences réglementaires en matière de présence des radiophysiciens pendant les traitements. La démarche d’assurance de la qualité progresse également : les différentes étapes du processus de traitement sont aujourd’hui correctement formalisées dans les centres inspectés, mais plusieurs centres présentent encore des lacunes en matière de gestion documentaire. Les contrôles de qualité des équipements prévus par la réglementation sont dans l’ensemble correctement réalisés. Cependant, l’organisation mise en place pour assurer ces contrôles ainsi que la maintenance des dispositifs médicaux doit être mieux définie. 25 événements significatifs ont été déclarés à l’ASN en 2011 (47 en 2010). Ces événements n’ont eu aucune conséquence clinique pour les patients concernés. Tous les centres ont mis en place un système de gestion et d’analyse des événements indésirables susceptibles de se produire lors du processus de soin en radiothérapie. Ces centres intègrent néanmoins insuffisamment les nouveaux critères de déclaration des événements significatifs à l’ASN. La division de Nantes de l’ASN observe en 2011 une diminution importante du nombre d'événements déclarés par les centres de radiothérapie. Ces événements, même sans conséquences attendues pour la santé des patients, sont analysés afin d’éviter que des événements ayant les mêmes causes qui potentiellement pourraient être plus graves, ne puissent se reproduire. Les causes de es événements significatifs peuvent être diverses : technique, humaine, organisationnelle, conduisant à des erreurs de doses, des erreurs d’identification, etc. Les différents incidents déclarés à l’ASN montrent l’importance du rôle des facteurs humains et organisationnels dans la survenue des incidents avec, dans certains cas, une addition de mauvaises pratiques comme l’absence ponctuelle de phases de contrôle et/ou validation, un manque de rigueur dans l’identification ou le positionnement des patients ou encore des consignes insuffisamment précises dans les feuilles de traitement. L’ASN encourage les centres de radiothérapie de Bretagne et des Pays de la Loire à poursuivre la déclaration et le traitement de leurs événements significatifs. Analyse des risques a priori En raison de l’implication des centres régionaux dans l’élaboration d’un guide national sur l’analyse « a priori » des risques encourus par les patients, deux tiers des centres régionaux ont finalisé leur analyse en application de la décision 2008-DC-103 de l’ASN. En 2011, la division de Nantes a également remis à l’ASN un rapport relatif à l’analyse « a priori » des risques en curiethérapie, élaboré en partenariat avec les professionnels de santé régionaux. Ce guide fait l’objet d’une ultime étape de validation auprès des sociétés savantes concernées. La radiosensibilité individuelle à l’origine de certains effets indésirables ? Par ailleurs, l’ASN insiste sur l’importance de poursuivre les recherches sur la radiosensibilité individuelle en vue de la mise au point d’un test de détection. En effet, il semble qu’environ 10 % de la population présente une hypersensibilité aux rayonnements ionisants, du fait d’anomalies génétiques au niveau de la signalisation et de la réparation des lésions de l’ADN, elles-mêmes impliquées dans la cancérogénèse. Par ailleurs, la radiosensibilité individuelle semble responsable d’effets indésirables graves observés en radiothérapie alors qu’il n’y a aucune erreur de dosage. Un test de détection utilisable en routine permettrait de faire progresser la radiobiologie, la radioprotection et la cancérologie. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 15 2.2. Le contrôle de la radiologie interventionnelle Le contrôle de la médecine nucléaire par l’ASN en régions Bretagne et Pays de la Loire en chiffres : - 10 inspections ont été réalisées dans les centres régionaux ; - 1 incident grave a été déclaré à l’ASN en 2011 au CHU d’Angers a fait l’objet d’une note d’information sur le site de l’ASN malgré l’absence d’échelle de classement adaptée. Une utilisation croissante des rayonnements ionisants lors des interventions chirurgicales La radiologie interventionnelle s’est développée ces dernières années dans de nombreux domaines tels que la cardiologie, la neurologie, la rhumatologie ou la chirurgie, contribuant à une amélioration importante de la qualité des soins. Elle contribue néanmoins à exposer les patients et le personnel médical à des doses importantes de rayonnements ionisants. La radiologie interventionnelle permet au médecin de guider son geste par l’intermédiaire d’un appareil de radiologie émettant des rayons X. Ce rayonnement est peu pénétrant mais, les interventions étant souvent de longue durée, les patients reçoivent alors des doses importantes au niveau de la peau qui peuvent provoquer, dans certains cas, des effets modérés (perte de cheveux, érythèmes cutanés). Dans ces conditions, l’utilisation de la radiologie interventionnelle doit être justifiée par des nécessités médicales clairement établies et sa pratique doit être optimisée pour améliorer la radioprotection du personnel médical et des patients. Le contrôle en radiologie interventionnelle : une priorité de l’ASN L’utilisation croissante des rayonnements ionisants pour le diagnostic et le traitement des maladies présente le risque d’une croissance des doses reçues par les patients. L’ASN veille à ce que ces pratiques soient mises en œuvre de manière sûre pour les professionnels du secteur et pour les patients. Des exigences de radioprotection mieux connues des professionnels mais encore insuffisamment mises en œuvre. Au cours des dernières années, la division de Nantes a mené de manière systématique des inspections dans les principaux blocs opératoires et services dédiés à la radiologie interventionnelle (neuroradiologie, cardiologie, angiographie angioplastie et coronarographie). Ces inspections ont confirmé les progrès observés en termes de port de la dosimétrie opérationnelle et en matière de réalisation des contrôles externes de radioprotection. De nombreux axes d’amélioration restent à mettre en œuvre : • la formation et la qualification des personnels utilisant les appareils générant des rayonnements ionisants est souvent insuffisante pour optimiser la dose délivrée au patient ; • les contrôles de bon fonctionnement des appareils ne sont pas réalisés assez régulièrement ; • de nombreux personnels intervenant dans les blocs opératoires ne portent pas de moyens de mesure dosimétrique adaptés (extrémités) et d’équipements de protection individuelle. Inspection en radiologie interventionnelle par l’ASN ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 16 En radiologie interventionnelle, l’optimisation de la radioprotection des patients au bloc opératoire reste également un axe de progrès. À la lumière des enseignements tirés des événements déclarés à l’ASN dont l’incident grave au CHU d’Angers, la division de Nantes de l’ASN considère que l’optimisation de la radioprotection des patients notamment au bloc opératoire constitue toujours un axe de progrès : une meilleure connaissance des appareils est souhaitable, ainsi qu’un suivi et une analyse des informations dosimétriques et l’intervention de personnes spécialisées en radiophysique médicale aux étapes clés permettant une meilleure optimisation des doses délivrées aux patients. 2.3. Le contrôle de la médecine nucléaire Le contrôle de la médecine nucléaire par l’ASN en régions Bretagne et Pays de la Loire en chiffres : - 13 inspections ont été réalisées dans les centres régionaux ; L’ASN observe en 2011 que les services de médecine nucléaire des régions Bretagne et Pays de la Loire progressent dans la mise en œuvre de la radioprotection. - 14 autorisations ont été délivrées dont 7 concernent la mise en œuvre de nouvelles techniques médicales ou sont délivrées dans le cadre de nouveaux protocoles de recherche ; - 18 incidents ont été déclarés à l’ASN en 2011. Un incident a été classé au niveau 1 sur l’échelle INES qui compte 8 niveaux classés de 0 à 7. L’activité de médecine nucléaire regroupe toutes les utilisations de sources radioactives non scellées à des fins de diagnostic ou de thérapie. Cette activité présente des enjeux importants en matière de radioprotection des travailleurs qui manipulent les sources non scellées et les injectent au patient, et de protection de l’environnement, l’utilisation de sources non scellées impliquant une gestion rigoureuse des déchets et des effluents radioactifs. Des enjeux de sûreté des transports des sources non scellées sont associés à l’activité de médecine nucléaire, du fait des allers-retours quasi quotidiens entre les centres de production des radionucléides et les services utilisateurs. Inspection par l’ASN d’un service de médecine nucléaire Les enjeux de radioprotection occupent une place de plus en plus importante au sein de ces services grâce à la mise en place au niveau des établissements de comités de radioprotection qui permettent d’assurer une approche globale et cohérente au sein des structures. Le suivi dosimétrique des travailleurs continue de s’améliorer par la généralisation d’un suivi dosimétrique au niveau des extrémités et par dosimétrie opérationnelle. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 17 L’identification des événements significatifs en radioprotection, leur analyse et leur déclaration à l’ASN ont progressé en 2011. On dénombre ainsi 18 événements (au lieu de 4 en moyenne les années précédentes). organisé en octobre 2011 un colloque régional sur la médecine nucléaire dans les régions Pays de la Loire et Bretagne. Des progrès sont encore attendus en matière de gestion des effluents radioactifs. La parution en 2012 du guide n°18 de l’ASN précisant les règles techniques prévues par la décision de l’ASN 2008-DC-0095 relative à l’élimination des effluents et déchets contaminés devrait permettre d’améliorer cette situation. L’ASN observe en 2011 que les services de médecine nucléaire des régions Bretagne et Pays de la Loire ont poursuivi leur démarche d’optimisation des expositions des patients. La médecine nucléaire présente également des enjeux importants en matière d’expositions des patients (près de 10% des expositions pour 1% des actes d’imagerie). À l’exception d’un centre, tous les services de médecine nucléaire évaluent les expositions délivrées à leurs patients au regard des niveaux de référence diagnostic et transmettent régulièrement leurs résultats à l’IRSN. Ce colloque a réuni près de 70 professionnels du secteur, ainsi que les représentants des Agences régionales de santé (ARS) de Bretagne et des Pays de la Loire. Les sujets abordés ont porté sur la radioprotection des travailleurs, la radioprotection des patients, la gestion des effluents et déchets contaminés par des radionucléides, et enfin le traitement des événements significatifs en radioprotection. Dans le cadre de l’exposition « La robe et le nuage », la division de Nantes de l’ASN a ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 18 2.4. Le contrôle de l’imagerie médicale (radiologie, scanographie) Dans le domaine de l’imagerie médicale, en France, comme dans de nombreux autres pays dans le monde, une augmentation importante des doses délivrées aux patients est observée. L’imagerie médicale occupe une place majeure et bénéfique dans la médecine moderne à des fins de diagnostic ou thérapeutiques. Néanmoins, les équipements les plus performants sont aussi les plus dosants : scanner, radiologie interventionnelle, etc. Entre 2002 et 2007, la dose efficace moyenne par habitant en France a augmenté de 57%, passant de 0,83 mSv à 1,3 mSv (données IRSNINVS de 2010). Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont : • l’augmentation du nombre d’examens réalisés du fait de leur performance diagnostique (tomographie par émission de positons, …) ; • l’augmentation du nombre de scanners qui délivrent des doses plus élevées que les appareils conventionnels. L'ASN considère que la maîtrise de la progression des doses délivrées aux patients dans le domaine de l’imagerie médicale est une nécessité. L’ASN a ainsi renforcé son action dans ce domaine et, parmi les actions identifiées, recommande aux professionnels de : - développer le parc d’IRM afin de limiter les examens scanners de substitution ; - poursuivre les efforts de formation et de recrutement de radiophysiciens afin de faciliter l’optimisation des doses en imagerie médicale tout en conservant la qualité d’image nécessaire au diagnostic. Inspection par l’ASN d’un service d’imagerie médicale Depuis la création de la division près de la moitié des services de scanographie ont ainsi fait l’objet d’une inspection en Bretagne et Pays de la Loire. En 2011, les six inspections réalisées en régions Bretagne et Pays de la Loire ont porté principalement sur la radioprotection des patients. La division de Nantes de l’ASN constate que la radioprotection des patients est une préoccupation croissante des services d’imagerie médicale et considère que le renforcement des effectifs de radiophysiciens en scanographie permettra d’approfondir les démarches d’optimisation des expositions parfois déjà initiées. La division de Nantes note également lors de l’instruction des 24 autorisations de scanners en 2011, que la radioprotection des patients est, lors du choix de nouveaux équipements, un critère de mieux en mieux pris en compte par les services d’imagerie, en témoigne, par exemple, l’achat de logiciels de reconstruction itérative des images (ces logiciels, en option sur les nouveaux appareils, permettent de réduire de manière très significative les expositions). En 2011, l’ASN a engagé un renforcement des contrôles des services d’imagerie médicale possédant un scanner. En effet, ce type d’examen représente une part significative (~58%) des expositions aux rayonnements ionisants de la population française. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 19 2.5. Le contrôle de la radiographie industrielle Le contrôle dans le secteur industriel par l’ASN en régions Bretagne et Pays de la Loire en chiffres : - 54 inspections ont été réalisées dans le secteur industriel ; - 184 autorisations ont été délivrées dont 93 concernent l’activité de détection de plomb dans les peintures ; - 6 incidents ont été déclarés à l’ASN en 2011. Deux incidents ont été classés au niveau 1 sur l’échelle INES qui compte 8 niveaux classés de 0 à 7. Le secteur industriel utilise de nombreuses sources radioactives pour mesurer des niveaux, des épaisseurs, des concentrations ou des densités de produits ainsi que pour radiographier des pièces ou des équipements. L'ASN considère que la radioprotection dans le secteur industriel est globalement satisfaisante, mais reste vigilante principalement en radiographie industrielle. La radiologie industrielle, une technique d’expertise : La radiologie industrielle recouvre l’utilisation des rayonnements ionisants pour la recherche et la caractérisation de défauts au sein de produits élaborés par l’industrie. L’application la plus répandue est le contrôle des assemblages soudés. Les rayonnements ionisants sont émis soit par une source radioactive contenue dans un appareil (gammagraphie) soit par un générateur électrique ou un accélérateur de particules émettant des rayonnements ionisants (radiologie X). Une technique à enjeux Les sources utilisées sont souvent de haute activité, elles présentent donc des risques pour les travailleurs qui les manipulent. Certains appareils de radiologie industrielle sont mobiles et sont transportés sur des chantiers, ce qui augmente les risques. cette technique présente un enjeu important en matière de radioprotection. Elle demeure donc un axe prioritaire du contrôle mené par l’ASN. Un appareil de gammagraphie industrielle (utilisé par exemple sur les chantiers) En 2011, la division de Nantes de l’ASN a contrôlé dix-neuf professionnels de la radiographie. Sur une période de trois ans, la totalité des utilisateurs de radiographie industrielle a ainsi été contrôlée. L’ASN retient la bonne conception des installations fixes de radiographie, le renforcement des mesures organisationnelles (procédures), la réalisation périodique des contrôles techniques externes de radioprotection. Des progrès restent cependant à accomplir dans la réalisation des contrôles techniques internes de radioprotection et sur les conditions de mise en place d’une zone d’opération sur les chantiers. L’ASN a dressé à l’encontre d’une entreprise de radiographie deux procès-verbaux et l’a suspendue pour une durée d’un mois. En 2011, l’ASN a été amenée à suspendre le fonctionnement d’une entreprise de radiographie industrielle implantée en LoireAtlantique en raison de manquements graves et répétés à la réglementation destinée à protéger les travailleurs contre les rayonnements ionisants. À l’issue de cette suspension d’activité, l’entreprise a été mise en liquidation. La division de Nantes a également mis en place, à titre expérimental, un système de télédéclaration des plannings de chantier pour les entreprises prestataires en radiographie industrielle. Ce dispositif sera étendu au plan national début 2013. Plusieurs événements survenus en France dans ce domaine d’activités montrent que ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 20 2.6. Autres actions de l’ASN dans le nucléaire de proximité Pour l’ensemble de ces inspections, les écarts constatés par l’ASN ne sont pas de nature à remettre en cause la sécurité des travailleurs et des patients. Ces écarts ont donné lieu, suivant leur importance, à des observations ou à des demandes d’actions correctives, assorties, le cas échéant, de délais de mise en conformité. L’intégralité des lettres de suites est disponible sur le site Internet de l’ASN. Les établissements de recherche L’utilisation des radionucléides dans les activités de recherche est souvent ancienne et les laboratoires ont hérité d’un passif qui demande un lourd investissement afin que leurs installations soient mises en conformité avec la réglementation actuelle dans le domaine de la radioprotection. En particulier, les universités possèdent des sources périmées qui ont été accumulées au fil des années. Depuis six ans, les inspections réalisées par la division de Nantes permettent, en 2011, de couvrir 75 % du secteur de la recherche publique. L’ASN observe la poursuite de la régularisation des situations administratives irrégulières et une implication forte des personnes compétentes en radioprotection permettant notamment d’orienter les pratiques vers des techniques moins dosantes pour les personnels, voire des techniques n’utilisant plus de sources radioactives. Des progrès sont encore attendus en matière d’actualisation du zonage, des plans de gestion des déchets et effluents ainsi qu’en matière de formalisation et d’actualisation des programmes de contrôles périodiques internes et externes de radioprotection. Le cas des anciennes mines d’uranium L’ASN a mené deux inspections sur les anciens sites miniers de la région des Pays de la Loire. L’ASN a par ailleurs pris une part active aux réunions d’information et de concertation organisées par les préfectures de Loire-Atlantique et de Vendée autour des anciennes mines d’uranium. L’ASN a également participé en mai 2011 à une réunion organisée par la préfecture du Morbihan en vue de la création d’un comité d’information sur les anciens sites miniers bretons du Morbihan et du Finistère. La première réunion de ce comité a eu lieu au premier trimestre 2012. L’ASN a reçu, le 11 juillet 2011, les bilans environnementaux d’AREVA pour les anciens sites miniers du Morbihan et du Finistère en application des arrêtés préfectoraux de juillet 2010. Ces études permettent de faire un point précis sur l’ensemble des anciens sites miniers bretons. Après analyse de ces études et en concertation avec la DREAL de Bretagne, l’ASN a transmis une note aux préfets afin de demander à AREVA de compléter ces études sur un nombre limité de sites présentant des particularités radiologiques susceptibles de donner lieu à des actions de remédiation. Les organismes agréés par l’ASN suivis de près L’année 2011 a été marquée par une action importante dans le suivi des organismes en charge des contrôles externes de radioprotection. Ces organismes sont agréés par l’ASN afin de réaliser des contrôles de radioprotection prévus par la réglementation (zonage, étude de poste, ambiance radiologique, etc.). Ils font l’objet de contrôles inopinés lors de la réalisation de leurs prestations, d’audit au siège des organismes et de l’examen de leurs procédures dans le cadre de leur demande d’agrément. En 2011, la division de Nantes de l’ASN a mené 9 inspections sur les organismes agréés dont 6 concernant la radioprotection. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 21 ANNEXES : DESCRIPTION DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES CONTRÔLÉES PAR LA DIVISION DE NANTES EN PAYS DE LA LOIRE ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 22 Les installations nucléaires de base (INB) en Pays de la Loire A. Installations nucléaires IONISOS (Pays de la Loire) Situées en Pays de la Loire à Sablé-sur-Sarthe (72) et à Pouzauges (85), les installations nucléaires d’IONISOS sont des irradiateurs industriels qui utilisent, dans des bunkers, le rayonnement gamma de sources radioactives de Cobalt 60 de haute activité pour trois applications : la stérilisation des dispositifs médicaux ; la stérilisation des produits alimentaires (épices…) ; le traitement de matières plastiques afin d’améliorer leurs caractéristiques mécaniques. Ces irradiateurs ne rejettent pas d’effluents radioactifs dans l’environnement et ne présentent pas d’impact radiologique en fonctionnement normal, ni pour les travailleurs, ni pour l’environnement. ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 23 Le nucléaire de proximité en Pays de la Loire et en Bretagne A. Installations de radiothérapie externe La radiothérapie externe est une méthode de traitement des cancers, utilisant les propriétés des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire les cellules tumorales mais en limitant l’exposition des tissus sains périphériques. La radiothérapie externe est très utilisée et elle peut être combinée avec d’autres techniques (chirurgie, chimiothérapie…). Les régions Pays de la Loire et Bretagne comptent dix-sept centres de radiothérapie utilisant des accélérateurs linéaires. Ces centres mettent en œuvre essentiellement des traitements de radiothérapie conformationnelle. Quelques uns de ces centres, principalement les centres de lutte contre le cancer (CLCC), développent des techniques beaucoup plus complexes (irradiations corporelles totales, stéréotaxie…) et innovantes (traitements de radiothérapie asservie à la respiration). Ces quinze établissements se répartissent en : - deux centres de lutte contre le cancer (CLCC) : le centre Eugène Marquis à Rennes (35) et ICO regroupant le centre René Gauducheau à Saint-Herblain (44) et le centre Paul Papin à Angers (49) ; - un seul centre hospitalo-universitaire (CHU) : l’Hôpital Morvan (CHU de Brest (29)) ; - trois centres hospitaliers (CH) : le centre hospitalier de Cornouaille à Quimper (29), le centre hospitalier Bretagne sud à Lorient (56) et le centre hospitalier départemental de la Roche-surYon (85) ; - un centre privé mutualiste PSPH : le centre Etienne Dolet à Saint-Nazaire (44) ; - sept établissements privés libéraux : la clinique Armoricaine à Saint-Brieuc (22), la clinique Pasteur à Brest (29), le centre d’oncologie Saint-Vincent (35) (2 sites : Saint-Grégoire et SaintMalo), le centre d’oncologie Saint-Yves (56) (2 sites à Vannes), le centre Catherine de Sienne à Nantes (44), le centre Mallet Proux à Laval (53) et le centre Jean Bernard au Mans (72). HOPITAL MORVAN 2 accélérateurs CLINIQUE ARMORICAINE 3 accélérateurs CMC ST VINCENT 1 accélérateur CLINQUE PASTEUR 2 accélérateurs CENTRE EUGENE MARQUIS CH CORNOUAILLE 4 accélérateurs 2 accélérateurs CENTRE MALLET PROUX CH BRETAGNE SUD CMC ST VINCENT 2 accélérateurs CHBA 1 accélérateur CENTRE JEAN BERNARD CENTRE ST YVES CENTRE ETIENNE DOLET 1 accélérateur 2 accélérateurs 3 accélérateurs 2 accélérateurs CENTRE RENE GAUDUCHEAU CENTRE PAUL PAPIN 6 accélérateurs 2 accélérateurs 4 accélérateurs CENTRE CATHERINE DE SIENNE 4 accélérateurs RADIOTHERAPIE - ACCELERATEURS CLCC : centre de lutte contre le cancer CENTRE DEPARTEMENTAL LA ROCHE S/YON 3 accélérateurs ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 24 B. Installations de médecine nucléaire La médecine nucléaire regroupe l’ensemble des utilisations de sources radioactives non scellées à des fins diagnostiques ou thérapeutiques. Elle comprend aussi bien les applications « in vitro » qui regroupent les techniques d’analyse de biologie médicale non-invasives permettant de doser certains composés contenus notamment dans le sang (hormones, marqueurs tumoraux, …), que les applications « in vivo », où les radioéléments sont injectés directement dans l’organisme. Les applications in-vivo consistent à injecter au patient une molécule marquée par un élément radioactif (radiopharmaceutique). Le choix du radioélément dépend de l’utilisation recherchée : diagnostique (dépistage, localisation de tumeurs,…) ou thérapie métabolique vectorielle (destruction de tumeurs principalement). Dans l’inter région Pays de la Loire – Bretagne, on compte actuellement 18 services de médecine nucléaire répartis de la façon suivante : - 2 centres régionaux de lutte contre le cancer (ICO : anciens CLCC d’Angers et de Saint-Herblain, CLCC Rennes) ; - 3 centres hospitaliers universitaires : CHU : Angers (1) - Brest (2) - Nantes (2) ; - 3 centres hospitaliers (Saint-Brieuc, Le Mans et La Roche-sur-Yon) ; - 6 centres privés intégrés ou adossés à des établissements de santé. CHU BREST MORVAN SAINT-MALO CAVALE BLANCHE CH SAINT BRIEUC CLCC EUGENE MARQUIS CLINIQUE ST MICHEL - STE ANNE RENNES CHR PONCHAILLOU ( CHP ST GREGOIRE CLINIQUE DU TER CH BRETAGNE ATLANTIQUE CH LE MANS CENTRE JEAN BERNARD CHU NANTES HOTEL DIEU LAENNEC CHU ANGERS CLCC PAUL PAPIN CENTRE CATHERINE DE SIENNE CLCC RENE GAUDUCHEAU Diagnostic Diagnostic (avec TEP) Thérapie Thérapie (ambulatoire uniquement) CHD LA ROCHE SUR YON Recherche biomédicale Laboratoire de radioimmunologie ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 25 C. Entreprises de radiographie industrielle Au niveau des régions Pays de la Loire et Bretagne, 34 établissements pratiquent la radiographie industrielle. Ce nombre est en progression par rapport aux années précédentes, essentiellement du fait de la régularisation administrative d'entreprises utilisant des générateurs électriques émettant des rayons X. Sur les 34 établissements identifiés, 12 possèdent des gammagraphes et 31 des générateurs électriques émettant des rayons X. Parmi les 12 établissements possédant des gammagraphes, 8 réalisent des prestations de services de contrôles non destructifs : APAVE Nord-Ouest (3 agences), Institut de Soudure Industrie, CEP Industrie, ECW, SCIA Atlantique et DCNS Services. Une entreprise dont l'agence n'est pas située dans l'interrégion possède un lieu de stockage secondaire autorisé dans une entreprise du département du Maine-et-Loire et y réalise des tirs en atelier (Gammaservice). Enfin, 4 établissements disposent de gammagraphes pour réaliser les contrôles de leur propre production et ont le statut d’installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) : FDB (Fonderie), BTT (Chaudronnerie), DCNS BU Propulsion (Chaudronnerie) et DCNS Services (Chaudronnerie). 7 établissements possèdent une salle d'irradiation spécifique pour la réalisation de ces contrôles. Parmi les 31 établissements possédant des générateurs électriques émettant des rayons X, 25 réalisent les contrôles de leur propre production. 9 établissements réalisent des prestations de services de contrôles non destructifs (liste ci-dessus et ERDF-GRDF). Un établissement met en œuvre un accélérateur de particules : DCNS BU Propulsion. En Bretagne, l'activité concentrée sur les régions Brestoise et Lorientaise concerne 9 établissements. En Pays de la Loire, on dénombre 25 établissements dont 14 en Loire-Atlantique, principalement situés au niveau de l'estuaire de la Loire (près des sites industriels de la zone portuaire de SaintNazaire – Montoir de Bretagne et de la raffinerie de Donges). APAV DCNS BAN ECW NOBEL DCNS APAVE HOWNET FDB Lycée Colbert RENAULT MECACHROME MANCELLE DE FONDERIE LACROIX SFMO MICHELIN CHANTIERS POSTE FIXE DEFONTAINE AFPI ATLANTIQUE MICHELIN POSTE FIXE ET CHANTIERS ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 26 INSTITUT DE SOUDURE INDUSTRIE AIRBU ERDF S NORISKO AFPI FAMAT CEP INDUSTRIE BTT GDF ARC ANTIQUE DCNS CETIM ASN : État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en Bretagne et Pays de la Loire en 2011 – 11 septembre 2012 27