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Le narrateur est un enfant. Il n’est pas très grand puisqu’il doit se hausser « sur la
pointe des pieds » (ligne 12). Il aime les sucreries et savoure une « petite bille de sucre
roux » (ligne 22-23)
3. Pourquoi le narrateur a -t-il l'impression d'être dans la cale d'un navire ? Vous donnerez
plusieurs raisons qui expliquent cette impression en prenant en compte tout le texte.
3 points
L'éclairage de la lampe à pétrole transforme l'espace de la pièce et lui donne des
formes arrondies qui évoquent la cale d'un navire. De plus, les provisions de l'épicerie
évoquent celles qui pourraient se trouver dans la cale d'un navire pendant une traversée.
Enfin, le plancher souple évoque tout à la fois le bois du navire et le mouvement de la mer
sous le bateau.
4. Comparez les deux phrases suivantes : quelle métamorphose se produit entre les deux ?
- « le plancher en latte souple ondulait sous mon pied » (ligne 14)
- « sous le plancher l'eau molle ondulait » (ligne 18)
1 point
La souplesse du plancher et le fait qu'il ploie sous le pas suscitent l'idée d'un
mouvement qui ressemble à celui de l'eau, m ais on est dans la réalité. La sensation reste la
même entre les deux phrases mais l’enfant passe de la réalité au rêve : l'eau existe par la
force de l'imagination du narrateur.
Bonus (1 point) Le verbe conjugué reste identique mais il change de sujet : le « plancher »
devient « l’eau molle ». Les compléments circonstanciels de lieu changent également : « sous
mon pied » devient « sous le plancher ».
5. « L'odeur » (ligne 16) Quelle remarque grammaticale pouvez-vous faire sur la construction de
la phrase ? Pourquoi cette phrase est-elle répétée ?
2 points
La phrase est nominale (ou non-verbale). Pour expliquer la répétition, toutes les
réponses en cohérence avec le texte sont acceptées.
6. « On n'entend plus les cris du port » (lignes 19-20)
a) A quel temps est le verbe de la phrase ?
b) Quel était le temps principal du texte avant cette phrase ?
c) Quel est l'effet produit par le changement de temps ?
2 points
Le temps employé dans cette phrase est le présent de l'indicatif alors que les verbes
employés précédemment étaient conjugués à l’imparfait. L’effet produit est celui du présent de
narration qui rend l’expérience plus réelle, plus vivante. Le lecteur a l’impression d’être
dans la conscience du personnage qui semble vivre son expérience en même temps qu’il
l’évoque.
7. En quoi le texte illustre-t-il parfaitement le titre « Le voyageur immobile »
1 point
Le narrateur réalise son voyage grâce à l'imagination, sans quitter l'épicerie. Le voyage
immobile est l'expérience vécue par le narrateur.
8. Vers quel univers l'enfant est-il porté par son imagination? Pouvez-vous faire des
rapprochements avec des livres que vous avez lus ou des films que vous avez vus ? Expliquez
ce qui vous fait penser à ces livres ou ces films.
2 points
L’enfant est porté vers la mer, le voyage, l'exotisme, le lointain, le marin, les pirates,
l'aventure... (« l’eau molle », « cette plage aux palmiers avec le Chinois et ses
moustaches », « vents magnifiques »...)
Les références cinématographiques ou littéraires en cohérence avec les univers cités
sont acceptées. Les mots, les odeurs, les bruits ou les sensations permettent d’enclencher
le souvenir.