du sous continent, Afrique du Sud et Nigéria, continuent, pour l'instant, de faire exception.
L'Afrique du Sud a toutefois amorcé un processus d'allégement, sinon de simplification, de
son tarif douanier.
Par ailleurs, ces réformes tarifaires sont, en Afrique australe ou orientale, orchestrées à
travers divers institutions régionales (SACU, SADC, COMESA, CBI, etc...) qui poursuivent
également des objectifs comparables à ceux la CEMAC ou de l'UEMOA, c'est-à-dire :
- la suppression des prélèvements douaniers sur les échanges intra-communautaires,
- la mise en place progressive d'un tarif extérieur commun ou la simple harmonisation
du tarif douanier des Etats membres.
En fait, le degré d'aboutissement, comme le degré d'intégration, de ces différents
dispositifs est très variable.
Pour schématiser :
- la SACU représente une forme d'union douanière très intégrée et aboutie, doublée
d'une zone monétaire (la CMA).
- la SADC n'est pour l'instant, en tant qu'instrument d'intégration commerciale, qu'une
zone de libre échange encore en devenir : les modalités d'abaissement des barrières douanières
ne sont pas encore définies.
- le COMESA a pour objectif la mise en place d'une union douanière à l'horizon 2000,
mais semble éprouver des difficultés à l'atteindre.
- Enfin, la CBI qui regroupe des Etats appartenant aux deux précédents institutions
poursuit un objectif intermédiaire consistant à créer une zone de libre échange avec des tarifs
douaniers harmonisés.
L'enchevêtrement institutionnel, la diversité des objectifs et des calendriers suivis
semble quelque peu nuire au bon déroulement du processus d'intégration en Afrique australe
ou orientale.
Le sentiment qui se dégage, en définitive, de ces analyses est que, abstraction faite de
la SACU qui est un cas particulier, les pays de la Zone Franc n'accusent aucun retard en
termes d'intégration vis-à-vis de leurs homologues d'Afrique australe et orientale.
Sans doute, leur principal handicap (notamment vis à vis des investisseurs étrangers)
réside-t-il dans l'étroitesse relative des marchés régionaux. Il demeure que ces pays sont
aujourd'hui dans une conjoncture favorable à l'approfondissement de l'intégration (retour à la
croissance, à une certaine convergence des économies, etc...) et disposent d'atouts réels, à
commencer par leur monnaie commune.